Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

Bonjour et bienvenue.

Ce forum présente des œuvres littéraires au caractère explicite et/ou sensible.
Pour ces raisons, il s'adresse à un public averti et est déconseillé aux moins de 18 ans.

En consultant ce site, vous certifiez ne pas être choqué par la nature de son contenu et vous assumez l'entière responsabilité de votre navigation.

Vous acceptez également le traitement automatisé de données et mentions légales de notre hébergeur.

Voir les derniers messages - White Rabbit

Nos partenaires :

Planete Sonic Reose Hybride Yuri-Academia L'Empire d'Argos Astrya Hybride Industry Iles Mystérieuses THIRDS Petites indécences entre amis
Inscrivez-vous

Voir les derniers messages

Cette section vous permet de consulter les contributions (messages, sujets et fichiers joints) d'un utilisateur. Vous ne pourrez voir que les contributions des zones auxquelles vous avez accès.


Messages - White Rabbit

Pages: 1 [2] 3 4 ... 8
16
Centre-ville de Seikusu / Re : Harley au Pays des Merveilles [Harleen Quinzel]
« le: dimanche 11 février 2018, 12:38:09 »
Cette bataille psychique commençait à prendre une tournure intéressante. Face aux deux femmes, Napier ne savait plus où donner de la tête. Indéniablement, Harley avait ici affaire à l’un des meilleurs possibles, celui où elle avait enfin réussi à guérir Le Joker, et à faire de lui un homme docile, elle-même s’étant pleinement affirmée. L’Harley de ce monde était une véritable furie, qui venait de dévaster les forces de police corrompues de Gotham City. Le redoutable Batrobot était détruit, et la vraie Harley reprocha à la fausse son engouement, ce qui amena cette dernière à hausser les épaules.

« Ne me fais pas rire, Harley, tu en ferais autant si tu étais à ma place ! »

Napier sourit lentement C’était une grande victoire, et les policiers fuyaient déjà, ce qui amena Harley à ricaner, et à tirer dans le vide, comme pour les encourager à détaler plus rapidement.

« Regardez-les détaler, ces couards ! Haha ! Vous savez pas à qui vous avez affaire, sales caves ! »

Alors que la Harley de ce monde exultait, la vraie Harley vit soudain le temps ralentir autour d’elle. Puis, au bout de quelques secondes, l’image se figea définitivement. Harley sur le rebord, pointant son fusil d’assaut sur les policiers corrompus, Napier soulagé, manches retroussées, s’adossant contre le mur, la ville en furie qui retenait son souffle… Puis Harley sentit une odeur sensuelle derrière elle, un élégant parfum érotique…

Et, quand elle se retourna, ce fut pour voir White Rabbit. Croquant dans une belle pomme rouge, la bunny girl observa Harley en souriant. La Lapine rejeta alors sa pomme, qui tomba au sol, et se rapprocha sensuellement d’elle.

« Tout ça te plaît, Harley, non ? »

White Rabbit sourit encore, et claqua des doigts. Le décor disparut alors, les deux femmes se retrouvant dans une sorte d’immense pièce blanche immaculée… Et deux portes se dressèrent devant Harley, s’ouvrant l’une après l’autre. Sur la porte de droite, on pouvait la voir en compagnie du Joker, ou plutôt de Jack Napier, affrontant la corruption et la vermine, tout en fondant une famille avec lui. Et, sur la porte de gauche, c’était un tout autre décor. Harley était toujours là, mais en compagnie de Poison Ivy, embrassant longuement Pamela, serrant son corps contre le sien dans une belle pièce remplie de verdures.

« Je suis curieuse… Laquelle de ces voies préfères-tu le plus ? Car, de ce que je vois de toi, ma chérie, ton amour pour Le Joker semble ne jamais s’être totalement éteint… »

17
Centre-ville de Seikusu / Re : Harley au Pays des Merveilles [Harleen Quinzel]
« le: dimanche 21 janvier 2018, 15:08:53 »
Que Gordon déploie ses unités de choc était bien la preuve qu’il prenait les choses très au sérieux. Le Bat-robot était officiellement une troupe d’élite de la police de Gotham, destinée à  améliorer les interventions dans des milieux hostiles. Un puissant robot de combat disposant de fonctionnalités très avancées, et qui était le premier d’une longue série. Tous ces robots étaient financés par WayneCorp., et la firme avait récemment signé un marché public visant à en développer toute une armée, puis à l’étendre ensuite sur le reste du pays. Face à une telle machine, Harley était un véritable petit poucet. Napier, de son côté, ne savait plus où donner de la tête, car, s’il souhaitait défendre et aider la jeune femme, il se heurtait aussi aux autres policiers corrompus de Gotham.

« Tiens bon, Harley ! »

Facile à dire, mais sûrement moins à faire. Le Bat-robot était un adversaire redoutable, et, quand Harley bondit dans son dos, et attaqua son crâne avec son pied-de-biche, la créature mécanique réagit en conséquence. Des panneaux s’ouvrirent dans son dos, et libérèrent un jet de pression. L’air qui fusa renversa la jeune femme, et le puissant robot se retourna alors, la dévisageant de toute sa hauteur. Le Bat-robot pointa alors vers elle un canon, prêt à faire feu... Quand quelque chose explosa dans son dos, une violente explosion, un missile qui le renversa à moitié, et le força à se retourner.

« Alors, quoi, il y a une fête à domicile, et personne ne m’invite ?
 -  Harleen... ?! Mais qu’est-ce que tu fabriques ici ?! »

La jeune femme esquissa un léger sourire. Elle se tenait sur une cheminée, en hauteur, tenant dans les mains un puissant lance-roquettes avec un viseur sur le visage, et avait tiré sur le robot, puis regarda son mari.

« Tu croyais vraiment que j’allais rester bien planquée dans la chambre forte en attendant que tu te débarrasses d’eux ? Non mais oh !
 -  Mais... C’est dangereux, ici !
 -  Tu me prends pour une poupée en porcelaine ?! »

Pour le coup, Harley avait remis son ancienne tenue, et sauta ensuite en contrebas, avant de sortir de sa sacoche une série de citrouilles blanches à l’effigie du Joker, puis les enclencha, et les lança vers le Bat-robot, provoquant une série d’explosions supplémentaires.

« Allez, il est temps de leur exploser la gueule, à ces enfoirés ! Quiconque s’en prend à mon bébé s’en prend à moi ! Et, croyez-moi, une Harley en colère, ça vous défonce le fion dans les grandes largeurs ! »

18
« Je veillerai mieux sur elle en étant ici, plutôt que terré comme un rat. »

Napier, prêt à mourir pour Harleen… C’était assurément le rêve que la jeune femme avait toujours nourri, la raison pour laquelle, initialement, elle s’était rapprochée du Joker. Fonder une famille avec lui, avoir un homme sur lequel elle pouvait compter. Dans ce rêve, elle avait réussi, et Napier était prêt à mourir, sans hésitation, pour la femme qu’il aimait, ainsi que pour leur enfant. Pendant qu’Harley s’équipait du lance-roquettes, lui récupéra dans sa main une mitraillette Thompson, ces vieux modèles avec le chargeur en forme de barillet.

« Ne me prenez pas pour un incapable, jeune femme, je vais vous aider ! »

Pensait-elle vraiment pouvoir vaincre seule le GCPD ? Elle n’avait pas idée des forces que la police corrompue de Gotham pouvait déployer. Elle tira en tout cas avec son arme, provoquant une épaisse explosion, pulvérisant l’un des véhicules de la police. Harley fit ensuite feu, et Napier vint l’assister, utilisant son arme à feu. Les balles fusèrent, et il abattit plusieurs ennemis. D’autres répliquèrent en hurlant, au milieu des flammes, plusieurs balles heurtant le mur de l’immeuble. Jack Napier s’avérait être plutôt un bon tireur. Le commissaire Gordon se mit à l’abri, mais une balle l’atteignit quand même, et il se coucha au sol. Des hommes à lui s’empressèrent de l’évacuer rapidement.

Des policiers s’infiltrèrent ensuite dans le bar, ce qui amen Harley à regarder Napier.

« Je n’ai pas eu le temps de poser des pièges ici ! »

Harley bondit ensuite en face, tout en jetant dans la ruelle un Cocktail Molotov, incendiant plusieurs policiers. Napier, de son côté, se dissimula derrière une cheminée. Les policiers grimpèrent directement à l’étage, et Napier se tint prêt, mais ils finirent par rebrousser chemin, en constatant que les flammes se déchaînaient en bas. Harley fit ensuite signe à Napier de fuir, persistant visiblement à le croire inutile. Ce dernier se contenta d’un léger soupir, puis sortit de la poche intérieure de sa veste une télécommande.

« Je ne suis pas si inutile que ça ! »

Il appuya sur un bouton. Un ballon en hélium rouge sortit alors de l’une des cheminées du bar, rejoint par d’autres. Ils avaient une forme de gros cœur, avec, dessus, des lèvres roses formant un baiser. Les ballons s’élevèrent dans le ciel, filant au-dessus de la ruelle, chacun portant une sorte de petit appareil. Puis, une fois en hauteur, ils éclatèrent, et libérèrent leurs stocks, des bombes  incendiaires redoutables, qui provoquèrent des explosions supplémentaires au sein de la ruelle, ainsi que de nombreux hurlements de douleur.

Napier profita des explosions pour arroser à nouveau la place, abattant de nouveaux ennemis, pendant que d’autres, grièvement blessés, rampaient. Les bombes incendiaires avaient amplifié l’incendie provoqué par le Cocktail Molotov d’Harley. D’autres policiers se replièrent alors dans le restaurant, cherchant à fuir les flammes et les balles. Napier appuya sur un autre bouton de sa télécommande, et, à l’intérieur du restaurant, des trappes s’ouvrirent à hauteur du plafond, libérant des tourelles de défense automatique. Des sulfateuses se mirent à rougir, vaporisant les criminels ayant cru pouvoir s’immiscer en toute tranquillité dans son restaurant.

Alors que la situation semblait tourner en leur avantage, des vrombissements se firent entendre venant du ciel. Et, sur le toit où se trouvait Harley, une énorme masse se posa brusquement, faisant trembler ce dernier. Napier écarquilla ses yeux en voyant la menace se dresser devant Harley, engin de mort moderne, l’incarnation des forces d’élite du GCPD…

Un Bat-robot apparut devant Harley, et tenta de la frapper avec son poing. La jeune femme esquiva le coup, mais le Bat-robot déploya ensuite, dpeuis ses poignets, des canons, qui lâchèrent une pluie de balles, contraignant la femme à devoir s’abriter.

« Attention ! »

Napier tira sur le Bat-robot pour attire son attention. Ce dernier se retourna vers lui, le ciblant, et les canons montés sur ses épaules se mirent à siffler… Le jeune homme eut tout juste le temps de sauter sur le côté. Il évita les roquettes, qui fusèrent à côté de lui, et explosèrent sur l’immeuble, faisant trembler tout ce dernier.

*Bordel, ces enfoirés ont sorti l’artillerie lourde !*

La situation risquait vite de devenir totalement incontrôlable…

19
Centre-ville de Seikusu / Re : Harley au Pays des Merveilles [Harleen Quinzel]
« le: dimanche 17 décembre 2017, 22:49:20 »
Harley assistait à la réalisation d’un de ses rêves... Mais aucune vision idyllique ne pouvait exister. Plus le rêve devenait concret, et plus il s’accompagnait d’une touche de réalisme. Dans la vision idyllique d’Harley, le Batman devait bien être incarné, mais était le méchant. Un retournement de situation qui convenait tout à fait à ce que la jeune femme avait toujours envisagé, à savoir fonder une famille avec Le Joker, et parvenir à le soigner. Dans cette vision, Harley avait rejoint Le Joker sans se laisser subjuguer comme dans le monde réel, et avait réussi à l’aider. Jack Napier était désormais là, et, quand il vit Harley s’en prendre à Pennyworth, il se pinça les lèvres. Les clients avaient fui, et ne manqueraient évidemment pas d’en parler aux autres. Pennyworth était le messager de la famille Wayne. On disait que le petit Bruce avait provoqué dès son enfance la mort de ses parents, la commanditant avec l’aide d’Alfred Pennyworth, afin de récupérer leur fortune. C’était un homme mauvais, et sa tête était maintenant explosée sur le comptoir du bar.

Autant dire que la nouvelle n’allait pas tarder à remonter, et Harley se glissa sur le toit du bar, en embuscade, attendant sagement leur arrivée. Pourquoi ne partait-elle pas chercher White Rabbit ? Alors qu’elle attendait, un homme se rapprocha d’elle. Sans surprise, Jack Napier venait d’arriver.

« J’ai réussi à convaincre Harleen de rester dans sa chambre, pour le bébé, mais... Je ne crois pas qu’elle y restera longtemps. »

Napier avait traîné une lourde mallette avec lui, et la posa à côté d’Harley.

« Votre maillet est efficace, mais... Harleen voulait vous donner ça. Elle... Elle l’appelle son biquet. »

Il l’ouvrit, et le visage d’Harley dut s’illuminer en voyant ce qu’il y avait dessous. C’était un lance-roquettes AT4, une véritable arme de guerre, avec plusieurs missiles à côté. Napier inspecta brièvement la femme, puis se releva, glissant ses mains dans les poches.

« Wayne va envoyer ses hommes. Je n’aime pas ça, mais la guerre est imminente. Fort heureusement, Harleen a des alliés insoupçonnés, comme ces deux femmes... Isley et Catwoman vont nous soutenir. »

Isley et Catwoman... Les Gotham City Sirens, le trio des terreurs nocturnes de Gotham City. Autant dire qu’avec ces trois-là, Batman n’avait qu’à bien se tenir ! Napier semblait ravi par la perspective, et avait avec lui un pistolet. Des bruits se firent alors entendre en bas. Le long de la rue, plusieurs voitures en rang serré approchèrent.

« Les voilà... Vous êtes vraiment sûre de vouloir faire ça ? Je devrais vous en vouloir d’avoir tué Pennyworth, mais... En fait, j’avais déjà ce plan en tête depuis longtemps. Mais je n’ai pas vraiment envie de vous impliquer là-dedans. »

C’était en tout cas bien à elle d’ouvrir les hostilités !

20
Centre-ville de Seikusu / Re : Harley au Pays des Merveilles [Harleen Quinzel]
« le: samedi 11 novembre 2017, 15:07:25 »
Harley caressa le ventre d’Harleen, qui sourit doucement.

« Merci. J’admets qu’avoir un enfant n’a pas été simple, mais… Maintenant, j’ai très hâte que notre fille grandisse.
 -  Et je ne te remercierai jamais assez pour ce que tu as fait pour moi, ma chérie. »

Les deux s’embrassèrent alors. Une scène assurément troublante pour Harley, qui avait réussi à s’émanciper de l’influence du Joker… Mais pouvait-elle, pour autant, l’oublier totalement ? Après tout, Harley Quinn n’était qu’une fabrication du Joker, jusqu’à son nom, qui était un jeu de mots inventé par Le Joker. Que signifiait donc la présence de ce couple ? La résurgence d’un vieux fantasme chez Harley ? Qui sait… Avant de tomber entre les mains du Joker, Harleen Quinzel était une jeune psychiatre assez talentueuse, qui ressortait d’une expérience traumatisante avec son petit-ami, mais qui était douée. Très douée, même. Suffisamment pour croire qu’elle aurait pu changer Le Joker, le soigner… Mais que se serait-il passé si elle avait effectivement réussi ? Parfois, il suffisait de peu pour que les choses changent, d’un petit grain placé à un endroit différent pour changer tout le rouage.

Ce qu’Harley voyait, c’était ce grand rêve qu’elle avait toujours eu de vouloir mener une vie normale, de montrer au monde entier que n’importe qui pouvait redevenir raisonnable.

« Avant, j’étais un criminel, Harley. Je battais ma femme, je l’humiliais… J’aime à me dire que tout cela a changé, qu’Harley a réussi à me soigner, mais… Il m’arrive encore d’en faire des cauchemars la nuit.
 -  Le passé est le passé, Jack. Et moi, je trouve que c’est une histoire qui se termine bien. L’amour qui surmonte la folie… »

Jack sourit légèrement, et embrassa à nouveau Harleen.

« C’est vrai… Mais je ne m’excuserai jamais autant pour tout ce que je t’ai fait, Harleen. »

L’intéressée haussa les épaules.

« Ne me prends pas pour une petite fille fragile !
 -  Oh, ça jamais, je…
 -  Monsieur Napier ! » tonna soudain une voix.

Les deux se turent, et Harleen eut une petite moue contrariée. Un homme assez âgé s’avançait vers eux, mains dans le dos, portant un chapeau melon couvrant la moitié de son visage. Jack eut une mine contrariée pendant quelques secondes, avant de se racler la gorge, et de s’approcher.

« Monsieur Pennyworth ! Que nous vaut votre charmante visite ?
 -  Vous êtes en retard dans le règlement de votre loyer ! Monsieur Wayne est très contrarié par ces retards à répétition dans l’exécution de vos protestations contractuelles.
 -  Mais je règle toujours à temps ! » protesta Napier.

Pennyworth, le majordome de Bruce Wayne, mais qui campait, dans ce rêve, un rôle bien plus sinistre, visiblement à l’image de Bruce Wayne, connu pour être le grand philanthrope de Gotham City, eut un petit rictus, avant de regarder le ventre d’Harleen.

« Est-ce cela que vous voulez enseigner à votre future fille, Monsieur Napier ? L’art et la manière de magouiller ? N’êtes-vous pas censé être devenu un homme d’honneur ?
 -  Et c’est vous qui dites ça. Vous croyez peut-être que je ne sais pas ce que votre patron fait à Arkham ? Comment voulez-vous que je paie mon loyer, quand, toutes les semaines, les ripoux de Gordon viennent se servir ici ?!
 -  Ce sont des accusations graves, Monsieur Napier. Si j’étais vous, je ferais plus attention, ou je serais contraint de vous poursuivre pour diffamation. N’oubliez pas que Monsieur Gordon est l’un de mes clients, et que, en tant que son Avocat, je suis tout à fait diligenté à porter plainte en son nom.
 -  Allez vous faire foutre, Maître Pennyworth. Et dites bien à vos clients que, si jamais ils menacent encore la vie de ma femme ou de ma fille, je…
 -  Tu ne leur feras rien du tout, chéri. »

Le ton d’Harleen était ferme, tandis qu’elle dévisageait Alfred Pennyworth.

« Parlez encore une fois de ma fille, sale pervers, et je vous éclate la gueule ! »

Alfred fronça les sourcils.

« Je n’arrive pas à comprendre comment le Docteur Strange a pu vous réhabiliter tous les deux… N’oubliez pas votre loyer, Monsieur Napier ! Vous savez comme moi que Monsieur Wayne n’aime pas les retards, et je ne voudrais pas avoir à revenir dans votre misérable estaminet à nouveau. »

Puis l’homme partit. Napier serra les lèvres.

« Ça ne changera jamais… Gordon et Wayne tiennent cette ville entre leurs mains, et, avec l’aide de leur chauve-souris de malheur…
 -  Tout ce qui compte, c’est notre fille, Jack… Vous êtes d’accord, Harley ? »

21
Harley avait débarqué dans un décor des années 1930’s, digne de tous ces vieux films en noir et blanc, ces polars sombres. Telle une version féminine d’Humphrey Bogart, elle se lançait dans sa quête personnelle du Faucon Maltais, en l’occurrence une bunny girl sauvage. Ses pas la guidèrent vers un bar qui longeait une belle avenue où de grosses voitures cylindrées circulaient, un tramway circulant au milieu. À l’intérieur, Harley ne tarda pas à entendre, depuis une estrade, un homme en smoking imiter Frank Sinatra en chantant Somewhere Beyond The Sea. Des gens aux cheveux gominés en smoking fumaient tranquillement d’épais cigares, tout en partant de l’actualité brûlante de Noir York.

« Gordon soutient ce cinglé d’encapé...
 -  Cette ville est foutue, Édouard !
 -  Ouais, tu parles... Quand tu vois ce que la chauve-souris a fait à Dent... »

Des bribes de conversation volées ici et là, tandis qu’Harley se dirigeait vers le bar, où un homme assez costaud, aux épaules carrées, et dans un grand smoking blanc, était en train de servir des verres aux clients. Les femmes avaient d’élégantes robes à paillette brillante, avec des foulards précieux. Harley jurait dans ce décor, mais elle devait bien reconnaître cet homme, si elle se souvenait de ses années à Gotham City.

« Qu’est-ce qu’on peut faire pour vous, ma jolie dame ? » demanda le barman.

Harley expliqua donc qu’elle cherchait une bunny girl, et l’homme hocha la tête.

« Oh... Elle ? Ben, vous n’avez qu’à attendre, elle se produit sur scène après Sinatra. C’est la recrue de choix du patron, si vous voulez tout savoir ! »

Quelle chance ! Mais les choses allaient-elles être aussi simples ? Après tout, il ne fallait pas oublier qu’Harley était à Noir City. Et, tandis que le chanteur continuait à lancer sa panoplie de Sinatra, Harley n’allait pas tarder à rencontrer le patron. Devant elle, un couple approcha en effet. Un homme, très élégant, accompagné d’une belle blonde aux cheveux courts, portant des lunettes modernes, des gants blancs, tenant l’homme par la main, et arborant une magnifique robe rouge avec des carreaux.

La femme croisa le regard d’Harley pendant quelques secondes.

« Oh... Ça alors !
 -  Hm ? »

L’homme regarda alors Harley à son tour, puis cligna des yeux, avant de sourire.

« Eh bien ça alors... Tu m’as caché que tu avais une sœur jumelle, chérie...
 -  J’ignorais que j’en avais une... Jusqu’à présent, du moins. »

La femme lui sourit, et se rapprocha d’Harley, avant de lui tendre la main.

« Coucou, trésor ! Je suis Harleen Quinzel... La fameuse Harley Quinn !
 -  Et moi... Jack Napier ! Mais je suis plus connu par le nom de scène et les sketchs que je faisais avec ma belle assistante, et maintenant porteuse de mon enfant... »

Napier fit un ravissant sourire à Harley, tout en posant sa main contre le dos d’Harleen.

« ...Le Joker. »

22
Centre-ville de Seikusu / Re : Harley au Pays des Merveilles [Harleen Quinzel]
« le: vendredi 22 septembre 2017, 22:15:49 »
Pamela Rabbit avait une voix terrible, et déclencha, chez les gens venus la voir, une série de sifflets et d’approbations. Tout autour d’elle, une lueur verte s’échappait du sol, comme une sorte de délicieuse fumée penchant sur le rose grâce à de subtils projecteurs encastrés autour d’elle. Tout en chantant, Pamela se mit peu à peu à descendre, croisant quelques lapins.

« You're sittin' down wondering what it's all about.
If you ain't got no money they will, put you out.
»

Cette ambiance de jazz avait de quoi rappeler à Harley le passé, quand, en compagnie du Joker, elle se rendait dans des bars enfumés et des cabarets afin de discuter avec des mafieux, à une époque où Le Joker était alors un modeste inconnu commençant peu à peu à se faire une réputation. Pamela marchait lentement, le long des tables entourant l’auditoire, attirant encore des sifflets, surtout quand elle n’hésita pas à caresser les têtes de plusieurs lapins, ses doigts gantés de vert brillant glissant entre les oreilles des lapins, serrant les poils... Puis elle les relâchait, et continuait à marcher, d’un rythme calme et appuyé, véritable diva marquant par sa présence et sa posture l’assemblée.

« Now if you had prepared 20 years ago,
You wouldn't be a wandering now from door to door.
Why don't you do right,
Like some other men do ?
»

Une voix irrésistible, qui ricochait dans toute l’assemblée, et qui amena, petit à petit, Pamela Rabbit à se rapprocher de la jeune Harley. Et, tandis qu’elle se rapprochait, depuis sa robe, quelques tentacules verts jaillirent, et se glissèrent sous la table, venant caresser les belles cuisses d’Harley, s’enroulant autour de ses jambes, avant de remonter contre sa combinaison. Les tentacules écartèrent ensuite ses jambes, et les bouts se glissèrent dessous, caressant sa peau nue. Visiblement, même dans ce monde onirique, les désirs d’Harley influaient ce dernier, et notamment le désir terrible et irrésistible qu’elle ressentait envers Pamela...

...Ce qui expliquait sans doute pourquoi Ivy était, ici, une diva.

« Get out of here,
Get me some money too.
»

Pamela termina ainsi, en se rapprochant encore d’Harley, et en s’asseyant sur la table, face à elle, penchant son corps vers le sien, laissant filer la dernière note de ce célèbre classique de musique :

« Like some men doooooooooooooooooooooooooooooo... »

Et, tout en laissant filer la note, elle se rapprocha d’elle, et l’embrassa alors, puis les lumières s’éteignirent. Le baiser dura pendant le tonnerre d’applaudissements, puis Pamela se redressa ensuite... Et Harley sortit alors une photo de son bustier, ce qui fit sourire Pamela.

« C’est tout toi, Harley... Je ne te vois pas pendant une éternité, et tu me parles d’une autre femme ? Ce n’est pas comme que ça marche, trésor... »

Les tentacules, qui s’étaient écartés, s’enfoncèrent alors à nouveau, glissant dans l’intimité de la femme... Et, même si ce monde était un rêve, les sensations ressenties étaient, elles, bien réelles. Pamela se pencha encore vers elle, et l’embrassa à nouveau, posant chacune de ses mains sur ses joues, et prolongea volontiers le baiser, avant de lui sourire encore.

« Mais je sais où elle est... Ta copine a volé un gros sac de diamants à la pègre, et elle s’est réfugiée ailleurs... J’aimerais bien profiter de toi, ma belle croupière, mais... »

Ivy sourit encore, et l’embrassa une nouvelle fois, puis les tentacules se retirèrent ensuite. Pamela lui fit signe de la suivre, la tenant par la main, et elles filèrent par une porte latérale, traversant un couloir, qui les conduisit jusqu’à une porte au fond du couloir.

« Voilà... Par là, tu peux y aller, ma chérie... Mais, si tu veux, on peut passer un peu de temps ensemble... Avant que tu ne passes aux choses sérieuses ? »

Pamela se frotta encore contre Harley, la coinçant doucement contre le mur, et l’embrassa à nouveau.

De l’autre côté de la porte, il y avait un tout nouveau monde qui attendait Harley : Noir York City... Mais, avant de s’y rendre, peut-être voudrait-elle déjà profiter d’Ivy ?

23
Le « Casino-Carotte » était, comme on pouvait s’y attendre, un lieu rempli de lapins. Le casino s’organisait devant une immense statue en or représentant un lapin géant, et les bandits manchots du casino étaient plutôt des lapins manchots. On tirait sur la carotte pour faire défiler les chiffres, et on gagnait si on avait trois carottes d’affilée, ou trois lapines. Des bunnies girls partout, de toutes les couleurs, le casino étant surveillé par des bunnies en costume et lunettes noires, portant des oreilles de lapins, et un petit sigle en forme de carotte greffé sur la poitrine. Impossible de dire dans quel monde délirant Harley avait débarqué. Sa psyché laissait libre cours à son imagination débordante, ce qui avait provoqué ce monde psychédélique. La jeune femme s’avança vers le milieu du casino, et ordonna qu’on lui amène le Roi-Lapin, sous peine qu’elle détruise le casino. Elle demanda ensuite s’il y avait sur place une « belle rouquine accroc au bio », ce qui était une curieuse de manière de professer des menaces.

Un sifflement se fit alors entendre venant du plafond, et une plateforme circulaire se mit à descendre, émettant des lueurs et des bips sifflants, comme dans un film de science-fiction des années 1970’s. Elle atterrit au milieu du casino dans un sifflement de fumée, et une silhouette en émergea lentement. Elle s’avança lentement, ses petites mains serrées dans son dos, et releva la tête avec Harley, puis leva une patte.

« Yo. »

La pièce fut alors plongée dans l’obscurité, et des projecteurs apparurent de nulle part pour éclairer précisément le Roi-Lapin, ainsi qu’un autre qui engloba Harley dans un halo de lumière… Puis un micro apparut dans la main du Roi-Lapin, qui se racla la gorge, et se mit soudain à faire des mouvements de danse, en se lançant dans un rap improvisé au talent discutable :

« J’suis le Roi-Lapin / Ouais-ouais, le Roi-Lapin ! / Tsoum-tsoum ! / Là où j’passe, les méchants trépassent ! Bodoum-bodoum ! / Parce que j’ai du sex-appeal / Tsouin-tsouin ! / Et que ma carotte est chargée d’engrais ! / Boom-boom ! / ROI-LAPIN ! »

Il se tut brusquement en faisant la pose, et un tonnerre d’applaudissements retentit alors dans le casino.

« C’était magnifique, Roi-Lapin !
 -  Un flow plein d’émotions, Boss.
 -  Vous m’en avez secoué une, Boss. »

Le Roi-Lapin hocha la tête, prenant un air grave, puis se rapprocha d’Harley.

« Milady, je suis honoré de vous recevoir en mon humble royaume. »

Le Roi-Lapin attrapa délicatement la main d’Harley, et fit un baiser dessus.

« Vous arrivez à point nommé, la représentation va commencer. Veuillez me suivre, Milady, vous êtes mon invitée d’honneur. »

Le duo marcha vers une porte, qui les conduisit alors dans une sorte de salle de cabaret, avec un restaurant devant. La scène était surréaliste, mais était en grande partie due à Harley, et à sa volonté de voir Pamela dans ce monde délirant. Le Roi-Lapin la laissa s’asseoir à une chaise, et, très rapidement, la représentation commença. Les lumières s’éteignirent encore, et une poudre rose commença alors à sortir de l’espace entre les rideaux rouges. Étant au premier rang, Harley en fut naturellement la première impactée, et dut certainement reconnaître cette odeur, végétale et sensuelle, si typique de…

« You had plenty money in 1922… »

Une voix profonde et sensuelle se fit entendre, et des hurlements de joie et des sifflements se firent entendre quand une longue jambe fuselée apparut entre les rideaux, accompagnés par des morceaux de trompette, un piano discret, sur un air de jazz. Au milieu de la fumée rose et aphrodisiaque, une femme s’approcha alors, dans une étincelante robe verte à paillette.

« You let other women make a fool of you.
Why don't you do right,
Like some other men do ?
»

Sous les yeux d’Harley, son rêve venait d’être exécuté : Pamela Rabbit venait d’arriver, chantant d’une voix sensuelle et lourde le fameux Why Don’t You Do Right ? de Joe McCoy, popularisé par Peggy Lee, et immortalisé par le Septième Art en 1988…

…Et tout ça sous les yeux d’Harley !

24
Centre-ville de Seikusu / Re : Harley au Pays des Merveilles [Harleen Quinzel]
« le: mercredi 26 juillet 2017, 07:29:03 »
De la ville ultra-sécurisée et ultra-stricte, Harley se retrouva dans une ville très étrange... Où les immeubles étaient des fruits géants. La rue était recouverte d’une végétation touffue avec des biches qui passaient paisiblement, et quantité de lapins... Ainsi que, surtout, une légion de White Rabbit. Il n’y avait tout simplement que ça, comme une infinité de clones. Difficile de dire ce qui devait débloquer dans l’esprit farfelu d’Harley pour concevoir une telle scène. Mais, en tout cas, un attroupement de White Rabbits ne tarda pas à se former autour d’elle, tandis qu’elle essayait de leur demander qui était la vraie elle.

« La vraie nous ?
 -  Mais c’est moi !
 -  Non, c’est moi !
 -  Moi, je suis la vraie, parce que je pense... Donc, c’est que je suis ! »

Très rapidement, une cacophonie sans nom se forma, pendant qu’Harley se retrouvait avec une étonnante tenue de bunny girls. Au moins, l’une des conséquences de ce voyage psychédélique, c’était qu’elle se réveillerait en ayant quantité d’idées de tenues en tête. Elle était donc entourée par toutes ces femmes, et, visiblement désespérée, vint à leur proposer des carottes.

« Carottes !
 -  Des carottes ! Des carottes !
 -  On veut des carottes ! Plein de carottes !
 -  Carottes ! Carottes !! »

Visiblement, la conversation avait bien du mal à se faire avec toutes ces bunnies girls survoltées., et qui semblaient relativement peu intelligentes. Et, tandis qu’elles parlaient entre elles, Harley put les entendre évoquer un endroit spécial, où on gagnait des carottes : le « Casino-Carotte ». En tout cas, elle n’obtiendrait rien de plus, car toutes ces filles se considéraient chacune comme vraies. Mais, si Harley voulait des carottes, ou même des réponses, il fallait se rendre au Casino-Carotte.

Ce dernier se trouvait au bout du boulevard. C’était un bâtiment en forme de carotte géante plantée dans le sol, avec un perron à l’entrée, et un panneau lumineux au-dessus de la porte, où il était, justement, écrit : « CASINO-CAROTTE ». À l’intérieur, il y avait un grand casino, administré par un personnage singulier : le Roi-Lapin. S’il y avait un homme capable de savoir où se trouvait White Rabbit, c’était bien lui, mais encore fallait-il se faire suffisamment remarquer au sein du casino pour obtenir une audience avec lui...

25
Vu d’en haut, la ville était magnifique. Mais, tout en croquant sa pomme, ce fut les sons du bas qui attirèrent finalement l’attention de la Lapine :

« ...Insulte à un officier dans l’exercice de ses fonctions...
 -  ...Résistance à la force publique...
 -  ...Outrages multiples envers des agents dépositaires de la force publique... »

Lentement, les robots-policiers égrenaient les multiples infractions qu’Harley venait de commettre... Puis la femme répondit à tout cela avec son approche la plus simple au monde : un bon gros coup de maillet. Le premier coup frappa l’un des policiers en pleine tête, et l’envoya voltiger au sol, arrachant sa tête. L’autre, surpris, se reçut également un coup de maillet, et s’envola à travers la devanture d’un magasin, faisant hurler les badauds. Bien remontée, Harley s’attaqua alors à une voiture, et commença à semer le chaos, en riant comme une petite folle, défiant les lois de la gravité et de la logique avec « Marty », son maillet. Mais elle n’était plus dans le monde réel, elle flottait dans son propre univers, et son esprit lui offrait des moyens de défense contre ce qui apparaissait comme étant, à ses yeux, l’Enfer absolu.

Mais était-ce vraiment l’Enfer absolu ? Que voyait Harley, si ce n’est un monde devenu fou à force d’être raisonnable ? Mine de rien, on pouvait dresser toute une réflexion à partir de ce monde onirique, fantasme difforme du monde réel, écrasé par les normes, les règles, des conventions strictes. N’était-ce pas là la plus belle incarnation de la folie ? Qu’est-ce que la folie, si ce n’est l’aliénation ? Et qu’est-ce que l’aliénation, si ce n’est la déshumanisation ? Harley se battait au milieu de ce chaos, et, bien moins que folle, elle lançait surtout de la joie.

Elle arracha une bouche d’incendie, et répandit un liquide rose qui, en éclatant contre les murs, se révéla multicolore. Petit à petit, une véritable horde de véhicules de police et de fourgons approcha, soutenus par des drones. Harley continuait à les affronter avec son maillet, tournoyant sur place, virevoltant comme une tornade, et bondit vers une voiture, la frappant avec son maillet, l’envoyant s’envoler dans les airs, où elle heurta un hélicoptère, provoquant une épaisse explosion.

Cependant, un char se rapprocha, et tira sur Harley, provoquant une explosion qui envoya la jeune femme voler dans le décor. Elle roula par terre, et dévala les marches d’une station de métro, pour atterrir devant une paire de bottes blanches. Un délicieux parfum sensuel monta à ses narines, et, avant qu’elle ne puisse se relever, une femme se posa à califourchon sur elle, croquant dans sa pomme d’amour.

« Ton esprit fourmille d’imagination, Harley, c’est très impressionnant ! Ton Wonderland est sans fin, et je n’aurais jamais cru que ta représentation d’un des pires mondes possibles puisse être... Ça. »

White Rabbit lui sourit, et posa un doigt sur son nez, avant de croquer encore dans sa pomme, tout contre le visage de la femme.

« Je m’amuse vraiment beaucoup avec toi, tu sais ! »

La Lapine lui sourit encore, puis se releva.

« N’abuse pas trop de tes pouvoirs, Boucles-d’Or, ce monde n’est pas logique. »

White Rabbit lui souffla un baiser, et posa brièvement ses doigts sur les lèvres d’Harley, avant de se mettre à courir.

26
Il n’y avait aucune cohérence dans le monde des songes. Et c’était bien dans cet univers-là qu’Harley se trouvait, dans son Wonderland personnel. Un monde de l’absurde, conçu par White Rabbit. La Lapine continuait à croquer sa pomme d’amour, tout en voyant Harley frapper avec son maillet. Terrible arme, car chaque coup envoyait valdinguer les épais vaisseaux-mères extraterrestres. Elle les repoussait avec une efficacité terrifiante, tandis que, au sol, des tentacules verts remontaient le long des rues, dégommant les robots et les fantassins, donnant lieu à une bataille assez improbable, et particulièrement explosive. Depuis son toit, White Rabbit était assise sur une sorte de tige métallique suspendue dans le vide, tenant par miracle malgré les fortes bourrasques de vent, les jambes croisées.

Harley continuait à dégommer les vaisseaux géants, jusqu’à atteindre le vaisseau central, abritant en son sein une énorme sphère de commande, et disposant de plusieurs couches protectrices pour le protéger. Une ribambelle de tourelles, de drones, et de batteries de défense se mirent en position, crachant une salve de missiles, de lasers, et de tirs en tout genre. La bataille devenait encore plus intense, lorsqu’elle rejoignit la sphère centrale. Cette dernière se mit alors à vibrer, et envoya une puissante décharge électromagnétique, qui agit comme une bombe IEM, coupant le courant à la ronde. Autour de la sphère, un épais disque noir se forma, se développa, se mettant à grossir, et des tentacules métalliques en jaillirent, ainsi que des tirs lasers, se ciblant sur Harley. La sphère, quant à elle, continuait à tournoyer sur place, et le disque continua à grossir. Les tentacules se multiplièrent, lorsque la sphère argentée se mit à vibrer, tout comme le disque.

Harley fut alors inexorablement attirée par elle, et heurta violemment la surface de la sphère. La sphère s’était transformée en un puits gravitationnel, mais se fissurait progressivement autour d’Harley... Qui put alors voir derrière la sphère.

Elle aurait pu voir un centre de commandement rempli de petits êtres gris, mais, au lieu de ça, il y avait... Une ville ! Des immeubles lui faisaient face, et elle en voyait les toits. Impossible de déterminer à quelle ville ils appartenaient, mais c’était une ville qui lui faisait face... Le disque s’illumina alors, et s’envola, surplombant la ville. Au lieu de tirer des missiles, il se mit à balancer une flambée de feux d’artifices, tandis que d’épaisses lettres se mirent à clignoter sur son flanc, indiquant son nom.

« Bienvenue à bord du S.S ARKHAM, Harley, ou encore appelé... »

L’OVNI de l’Irrationnel ! Harley put voir que la femme qui lui parlait n’était autre que White Rabbit. Elle avait grimpé à bord du disque depuis le toit de son immeuble, quand l’immense appareil était passé au-dessus de sa tête. Elle avala la dernière portion de sa pomme, et observa le verre qui se fissurait encore.

White Rabbit se pencha vers elle pour lui murmurer quelques mots dans le creux de l’oreille :

« Nous ne sommes pas encore au fond du terrier, Harley... »

Puis elle l’embrassa sur la tête, et posa son doigt sur le verre... Qui explosa. Harley se mit alors à tomber, et fila au milieu des immeubles de la ville, disparaissant à l’intérieur de l’OVNI. Elle tomba comme une pierre, en agitant des bras, et atterrit au milieu de la rue. Là où elle aurait dû se fracasser en mille morceaux sur le sol, elle avait juste un peu mal aux fesses. Elle avait en revanche changé de tenue dans la foulée, délaissant l’uniforme de Super Harley pour une tenue nettement plus sensuelle.

La ville était d’un blanc immaculé, et, alors qu’elle reprenait ses esprits, une voiture pila devant elle, et klaxonna furieusement.

« Dégage, connasse ! »

Harley avait débarqué dans un monde extrêmement conformiste. Tous les murs étaient blancs, immaculés, il n’y avait pas une seule voix qui montait, mis à part le son claudiquant des milliers de bruits de pas de gens en costume, attaché-case à la main, qui allaient au travail. Tous similaires, ressemblant à une armée de moutons.

En moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, Harley vit d’étranges policiers métalliques, massifs, approcher.

« Violation de l’article R963-2-4 quincies du Code pénal de la voirie, vous encourez une amende de 1 000 dollars pour présence non autorisée sur la chaussée.
 -  Violation de l’article L963-54-23-12-2-B du Code pénal de l’apparence, vous encourez une peine d’emprisonnement de six mois avec mandat de dépôt pour exhibitionnisme. »

Ils se rapprochèrent alors d’elle pour la menotter...

Fort heureusement, Harley avait toujours son maillet, un beau maillet noir avec des bords rouges !

27
La bataille faisait rage dans ce centre-ville, évoquant un improbable croisement entre Gotham City et Metropolis. D’énormes vaisseaux flottaient dans le ciel, ressemblant à de grosses soucoupes volantes, détruisant des gratte-ciel, téléportant des troupes d’assaut au sol. On était bien loin du chaos provoqué par Le Joker, et Super-Harley s’envola dans le ciel, amenant les gens à lever la tête en la regardant. L’idéal positif d’Harley, l’héroïne qui sommeillait en elle, et qui n’avait jamais réussi à sortir de sa coquille. L’image, en un certain sens, ne manquait pas d’une certaine nostalgie. Harley aurait pu devenir toute autre chose que l’acolyte et victime du Joker, si elle avait pu tourner autrement. Et c’était cette éventualité que ce rêve représentait. Harley, autrement dit, continuait à descendre dans le trou du terrier, au milieu d’une invasion extraterrestre ressemblant à une suite de Mars Attack.

Dans la vision d’Harley, la ville était défendue par elle, mais aussi par Poison Ivy, qui portait une étonnante biosuit, des tentacules sortant de la combinaison pour attaquer les proches ennemis. Tout autour d’elle, les fleurs et l’herbe poussaient, qu’elle utilisait pour générer des tentacules ou des plantes, voire des hommes-plantes de plus de trois mètres de haut, qui venaient la soutenir. De véritables Tréants, et de grosses racines remontaient également le long des immeubles, venant ainsi les consolider.

Pamela tourna soudain la tête en voyant Harley, et lui sourit.

« Tu arrives au bon moment, Harley ! Ces types sont nombreux ! »

Il y en avait beaucoup, venant dans des méchas. Les tentacules d’Ivy s’enroulaient autour de leurs jambes, mais elle était la cible de multiples assauts. Toutefois, elle n’était pas la seule à se battre. Dans les rues de la ville, de curieux chars d’assaut avançaient. Curieux, car ils avaient été remaniés aux couleurs d’Harley, étant rouges, blancs, et noirs, avec, sur le devant, un sourire large avec des dents triangulaires. Les chars tiraient des missiles verts sur les robots de combat, qui, eux, répondaient, en crachant des salves de rafales-lasers.

« Occupe-toi des vaisseaux ! hurla Ivy. Ce sont eux qui génèrent tous ces soldats ! »

Ils devaient donc être la cible prioritaire d’Harley. Ivy continuait à se battre, transformant les rues en champ de bataille, générant de longues racines, géantes, qui fracassaient les robots et les autres monstres. La bataille était impressionnante, se répandant à travers les rues, dans un chaos de plus en plus indescriptible.

Et, depuis le toit d’un gratte-ciel, assise sur le rebord, White Rabbit croquait dans sa pomme rouge, en observant Super-Harley remonter comme une flèche vers les vaisseaux.

Mais, au milieu de ces derniers, sortant des nuages flottant dans les airs, alors qu’Harley affrontait cette armada, soutenue par des chasseurs aériens multicolores lançant des bombes nucléaires avec des visages grimaçants, la station-mère approcha lentement, dans d’épais bourdonnements, et une tourelle laser frappa de plein fouet Harley, l’envoyant valdinguer à travers un gratte-ciel, qu’elle traversa de part en part, pour s’écraser au sol dans un fracas énorme.

Le combat pouvait se poursuivre !

28
C’était un voyage difficile, mais non moins passionnant. L’esprit de Harley était rempli de paradoxes, de délicieuses contradictions, terribles, mais ô combien jouissives pour White Rabbit. La Lapine n’aurait jamais cru que la psyché de la femme puisse être si... Tumultueuse. Certes, elle s’était attendue à quelque chose d’impressionnant, mais, au-delà de la folie apparente, et du côté très immature de la jeune femme, White Rabbit avait pu voir la noirceur de son âme, cette souffrance profonde qu’Harley avait étouffé sous une épaisse couche d’absurdité et de douce folie. Elle était clairement différente des autres esprits que White Rabbit visitait, et dont les envies étaient d’une affligeante banalité : dormir, manger, travailler, s’occuper de ses enfants, être amoureux... Tout ça était d’un ennui mortel ! Elle était donc ravie de jouer avec une femme atypique, qui relevait, pour ainsi dire, de son idéal à elle.

Quand White Rabbit était sortie de sa prison, de son sarcophage, elle avait vite compris la vacuité de l’existence, l’ironie de la vie, tous ces gens qui essayaient de se cramponner à des choses importantes, alors que, dans la vie, rien n’était important. Rien ne résistait en effet à la mort, et même elle, un jour, mourrait. Si elle aimait tant « Alice au Pays des Merveilles », c’était parce que, à son sens, le livre de Lewis Carroll était la description de ce que la vie était : inconstante, illogique, ne répondant à aucune des règles de cohérence qu’on voulait lui insérer... Et ça, c’était une chose qu’Harley incarnait.

White Rabbit fut donc ravie de la voir poursuivre le jeu, et, après l’asile d’Arkham, elle se retrouva dans son repaire actuel. Son appartement était une véritable animalerie, remplie de chats, de chiens, de lapins, et d’autres animaux. Harley se demandait où se trouvait la Lapine, mais quelque chose d’autre allait attirer son attention. En effet, par les fenêtres, une violente explosion retentit soudain au loin, faisant trembler les murs, paniquant les chats. Une télévision s’alluma alors, faisant apparaître une émission spéciale :

« Une invasion extraterrestre vient d’éclater dans le centre-ville de Seikusu, les gens sont désespérés, le chaos règne partout ! Paniqués, les gens demandent l’intervention de Super-Harley pour venir les protéger ! »

Des images montrèrent ensuite le centre-ville de Seikusu, où la police affrontait les envahisseurs, des créatures grisâtres et sinistres, équipées d’armes à énergie, ou de robots méchas qui balançaient de puissants lasers explosifs, faisant exploser des voitures de police. Alors que le chaos régnait, un tir coupa la caméra, et Bernie, un écureuil empaillé, qui « parlait » à Harley, intervint alors :

« Harley, il faut y aller ! Pamela est déjà sur place ! »

Mais Harley ne pouvait pas partir sans son costume. Une lumière s’alluma devant la porte de son placard, sur lequel le panneau « TENUE DE SUPER-HARLEY » était inscrit. Harley y fila, et revint après...

...Prête à l’action !

29
Prisonnière dans sa cellule, Harley essayait en vain de se libérer des chaînes entravant ses poignets. S’agissait-il vraiment de mannequins, ou de corps ? La question, en réalité, ne se posait pas vraiment. Il s’agissait de corps, entreposés ici depuis des mois, vu leur état de décomposition très avancé. Harley forçait encore, tandis que, dehors, on pouvait parfois entendre des éclats de rire, des pleurs, des larmes, des hurlements… Un coup sourd résonna contre la porte, et on discerna, à travers la fenêtre de cette dernière, une tête… Puis il y eut un mouvement brutal, et la fenêtre se recouvrit de sang, tandis que le corps situé derrière s’écroulait sur le sol.

Et puis, alors que le temps passait, une sorte de fumée rosâtre apparut. Une délicieuse odeur s’en échappait, ressemblant à cette odeur qu’on pouvait sentir devant les confiseries, ou les stands sur les foires, qui vous proposaient des croustillons, des gaufres, de la barbe à papas… C’était ça, une magnifique odeur de sucrerie, tandis que des bruits de talon se firent entendre.

« Vu ce que tu viens de dire… Je ne devrais pas te libérer. »

White Rabbit sortit de la pénombre, tenant une pomme rouge, dans laquelle elle croqua à pleines dents. C’était bien elle, sensuelle et magnifique, dans sa tenue blanche et rose, qui mettait en valeur ses pulpeuses et magnifiques formes. La Lapine observa Harley, qui était piégée là, et fit quelques précisions :

« Je ne suis pas responsable de… De tout ça. Je pensais que ton esprit serait joyeux et insouciant, un endroit parfait pour faire la fête, mais… Visiblement, tu as quelques serpents dans ta chaussure. Tout ce que je fais, c’est ouvrir la porte. Le reste, c’est toi qui l’apportes. Alors, je ne suis pas psy’, mais, pour avoir de tels démons dans ton esprit… »

Fallait-il vraiment poursuivre ? White Rabbit était, par définition, une femme insouciante et immature, qui était incapable de tenir compte des conséquences de ses actes. La Lapine croqua encore dans sa belle pomme, et remua un doigt… Ce qui amena soudain les crochets à s’ouvrir. Harley était libre.

« Tu connais ‘‘Alice au Pays des Merveilles’’, non ? Quand je suis sortie de ma cellule, j’ai adoré ce livre, et… En fait, il me correspond très bien ! Je veux voir le Pays des Merveilles, Harley ! Et il est dans ta tête ! Alors, tu vois, je suis le Lapin blanc. »

Dans le livre de Lewis Carroll, Alice apercevait le lapin blanc, et c’était en le suivant qu’elle rejoignait le Pays des Merveilles, un monde fantasmagorique où la seule règle régissant ce dernier était l’absurde et la folie. Suivre le lapin blanc, c’était donc abandonner la raison, la logique, et se laisser bercer. La porte du cachot se déverrouilla ensuite quand White Rabbit se retourna, et, du doigt, elle l’ouvrit.

Derrière, il y avait un long couloir, qu’Harley ne pouvait que reconnaître : c’était l’un des couloirs de l’aile pour patients dangereux d’Arkham Asylum ! Un long couloir très haut de plafond, éclairé par de grandes fenêtres. Un orage résonnait dehors, et, régulièrement, la foudre tonnait. C’était le seul éclairage du couloir, qui, pour le reste, se composait d’une série de cellules sans portes, avec d’épaisses vitres blindées donnant sur l’intérieur.

White Rabbit se rendit dans le couloir, puis souffla un baiser vers Harley.

« Je suis sûre qu’on doit trouver des coins plus sympas dans ton esprit, ma chérie… Suis-moi ! »

Et elle se mit à courir. Le Joker avait, quant à lui, visiblement disparu, tout comme le cachot sinistre. Harley était désormais dans une cellule, celle qu’elle avait l’habitude d’avoir dans l’asile. Pour seule décoration,  un papier se trouvait sur son lit, avec une écriture rose située dessus :

Citer
Contrairement à ce que tu crois, je ne te veux aucun mal, je veux juste m’amuser avec toi.

Pour te le prouver, tu as deux options :

Soit tu prends la porte à droite dans le couloir, et tu te réveilleras dehors, et nous ne nous reverrons plus jamais,

Soit tu me suis sur la gauche, et je t’offrirai un GROS cadeau !

(Sache que je serais très peinée que tu me quittes, car je t’aime beaucoup, beaucoup !)

PRENDS À GAUCHE !

Fais ce que tu veux !

Je t’aime !

Comme White Rabbit l’avait écrit, hors de la cellule, il y avait, à gauche, le couloir qui se prolongeait, et, à droite, une porte. Le choix était donc simple… Continuer la partie, ou arrêter ? Pour le coup, c’était à Harley de choisir…

30
Centre-ville de Seikusu / Re : Harley au Pays des Merveilles [Harleen Quinzel]
« le: jeudi 29 décembre 2016, 22:43:16 »
Harley était revenue dans le moment fondateur de son existence, ce moment qui avait fait d’elle la femme qu’elle était maintenant. Avant ça, elle était le docteur Harleen Quinzel, une jeune psychiatre déboussolée, avec un père difficile, qui avait mené une expérience sinistre à l’université, ayant abouti à la mort de son petit-ami. Confuse, désespérée, elle avait fait une dépression dont elle n’était sortie qu’en réalisant combien la vie était régie, non pas par l’ordre, la stabilité, et les règles, mais par un chaos primaire, fondamental, une anarchie primitive dont aucun système législatif n’arrivait à terminer. La vie n’avait tout simplement aucun sens, et c’était pour ça qu’elle s’était approchée du Joker. Car, puisque la vie n’avait aucun sens, ni aucun but, autant la prendre comme une gigantesque plaisanterie. Le Joker avait voulu tester la loyauté de la jeune femme, et l’avait jeté dans la même cuve de produit chimique dans laquelle il était tombée, sous le masque du Red Hood.

Harley se retrouvait là, et commença à paniquer, en voyant Le Joker partout... Et son hurlement mourut quand un doigt se posa sur ses lèvres. Le Joker était là, face à elle.

« Harley, mon amour... Pourquoi pleures-tu, hum ? »

Le noir s’instaura autour d’eux, tandis que Le Joker lui souriait chaleureusement, se revêtant d’un élégant smoking noir, Harley se retrouvant vêtue de son ancien costume d’arlequin, le premier qu’elle avait porté pour son amour... Dans un coin, un phonographe se mit soudain en marche, et un projecteur les engloba... Puis une musique déferla, une musique d’amour, Only You, des Platters. Et Le Joker commença à danser avec Harley, lentement, dans une sorte d’apaisante valse mélangée à des mouvements de rock, n’hésitant pas à lancer Harley en avant, la retenant par la main, et la ramenait vers lui en la faisant tournoyer sur place, tout en égrenant les paroles de la chanson.

« Ooooooonly you and you alone can thhhriiiiiill me like you do /
And fiiiiiiiiiiiill my heart with looooooove for only you
»

Le Joker avait une voix grave, forte, et d’impeccables mouvements de danseur, faisant vivre à Harley un rêve étoilé, celui du Prince charmant qu’elle avait toujours cherché. On aurait presque pu imaginer des paillettes danser autour d’eux pendant qu’ils continuaient à danser.

« When you hold my hand I understand the magic that you do /
You're my dream come true, my one and.. Ooooooonly... Yooooooooooouuuuuuuu !!
»

La danse se termina en deux temps, avec le Joker dans le dos d’Harley, la tenant par la main et par le ventre, puis, dans un second temps, en la faisant basculer. David Lynch termina la chanson en même temps que Monsieur J., qui embrassa alors Harley, tendrement, longuement, et passionnément. Maintenant son corps contre lui, il la releva à nouveau, continuant son baiser.

Pendant ce temps, le phonographe disparut, et le décor de la cuve revint, tandis que les mains du Joker, baladeuses, caressèrent les hanches de la femme, et remontèrent jusqu’à ses seins. Le baiser se rompit alors, et l’homme, en souriant, conserva une main sur l’un des seins de sa jeune amante, tenant son menton entre ses doigts.

« Non, vraiment, ma pauvre Harley, j’en suis sûr... Tu ne m’excites vraiment pas. »

Et, sur ce, il la poussa... La femme battit des bras, la gravité s’appela à elle, et le monde se renversa. Le visage du Joker se défigura soudain dans un hurlement, puis le rire machiavélique et strident de l’homme la poursuivit pendant qu’elle tombait vers la cuve de produits chimiques, et disparaissait dans le bain d’acide, tombant dans le trou du terrier du lapin.

« HAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHA !! »

Le vert l’engloba, et elle tombait encore, voyant le sol de la cuve disparaître, pour être remplacée par une bouche aux contours rosâtres, formant une bouche grotesque avec des dents immenses, grandes comme des buildings, qui lui hurlèrent à nouveau au visage, riant, riant furieusement, d’un rire maléfique, qui donnait envie de fuir.

Puis le noir, encore...

...

...Et le réveil, quand la porte de sa prison claqua furieusement.

« Tu es réveillée, mon amour ? »

La vision d’Harley était floue, mais elle pouvait voir deux yeux verts intenses et un hideux sourire grimaçant face à elle... Ses bras étaient retenues par des chaînes et une main se posa brusquement sur son menton, griffant sa peau blanche. Elle ne portait plus son ancien costume, mais le nouveau, et était retenue contre le mur.

Ce n’était plus le beau visage de son Prince charmant, mais une tête hideuse qui aventura sur sa joue une longue langue dégoulinante.

« Tu es contente ? Je t’ai amené dans notre petit nid d’amour... En compagnie des autres... »

Harley dut alors sentir, contre ses pieds, des corps... Des ossements, des cadavres gisant à terre, portant des vêtements bleus et rouges... Harley venait de se réveiller dans un sinistre cimetière.

« Je t’ai invité dans le saint des saints, Harley ! Mon harem d’Harleys !! HAHAHAHAHAHAHAHAHA !! »

Il éclata encore de rire, et s’écarta brusquement, ouvrant la porte, pour sortir de la prison.

« Je vous laisse discuter, les filles... Harley, nous avons un dîner, ma chérie... Et puis... Je sais que les filles aiment bien discuter entre elles, alors... À tout à l’heure ! »

Et il claqua ensuite sèchement la porte derrière lui. Harley semblait prisonnière... À moins qu’un petit lapin ne vienne la sauver de ses propres tourments ?

Pages: 1 [2] 3 4 ... 8