Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

Bonjour et bienvenue.

Ce forum présente des œuvres littéraires au caractère explicite et/ou sensible.
Pour ces raisons, il s'adresse à un public averti et est déconseillé aux moins de 18 ans.

En consultant ce site, vous certifiez ne pas être choqué par la nature de son contenu et vous assumez l'entière responsabilité de votre navigation.

Vous acceptez également le traitement automatisé de données et mentions légales de notre hébergeur.

Voir les derniers messages - White Rabbit

Nos partenaires :

Planete Sonic Reose Hybride Yuri-Academia L'Empire d'Argos Astrya Hybride Industry Iles Mystérieuses THIRDS Petites indécences entre amis
Inscrivez-vous

Voir les derniers messages

Cette section vous permet de consulter les contributions (messages, sujets et fichiers joints) d'un utilisateur. Vous ne pourrez voir que les contributions des zones auxquelles vous avez accès.


Messages - White Rabbit

Pages: 1 2 [3] 4 5 ... 9
31
La bataille faisait rage dans ce centre-ville, évoquant un improbable croisement entre Gotham City et Metropolis. D’énormes vaisseaux flottaient dans le ciel, ressemblant à de grosses soucoupes volantes, détruisant des gratte-ciel, téléportant des troupes d’assaut au sol. On était bien loin du chaos provoqué par Le Joker, et Super-Harley s’envola dans le ciel, amenant les gens à lever la tête en la regardant. L’idéal positif d’Harley, l’héroïne qui sommeillait en elle, et qui n’avait jamais réussi à sortir de sa coquille. L’image, en un certain sens, ne manquait pas d’une certaine nostalgie. Harley aurait pu devenir toute autre chose que l’acolyte et victime du Joker, si elle avait pu tourner autrement. Et c’était cette éventualité que ce rêve représentait. Harley, autrement dit, continuait à descendre dans le trou du terrier, au milieu d’une invasion extraterrestre ressemblant à une suite de Mars Attack.

Dans la vision d’Harley, la ville était défendue par elle, mais aussi par Poison Ivy, qui portait une étonnante biosuit, des tentacules sortant de la combinaison pour attaquer les proches ennemis. Tout autour d’elle, les fleurs et l’herbe poussaient, qu’elle utilisait pour générer des tentacules ou des plantes, voire des hommes-plantes de plus de trois mètres de haut, qui venaient la soutenir. De véritables Tréants, et de grosses racines remontaient également le long des immeubles, venant ainsi les consolider.

Pamela tourna soudain la tête en voyant Harley, et lui sourit.

« Tu arrives au bon moment, Harley ! Ces types sont nombreux ! »

Il y en avait beaucoup, venant dans des méchas. Les tentacules d’Ivy s’enroulaient autour de leurs jambes, mais elle était la cible de multiples assauts. Toutefois, elle n’était pas la seule à se battre. Dans les rues de la ville, de curieux chars d’assaut avançaient. Curieux, car ils avaient été remaniés aux couleurs d’Harley, étant rouges, blancs, et noirs, avec, sur le devant, un sourire large avec des dents triangulaires. Les chars tiraient des missiles verts sur les robots de combat, qui, eux, répondaient, en crachant des salves de rafales-lasers.

« Occupe-toi des vaisseaux ! hurla Ivy. Ce sont eux qui génèrent tous ces soldats ! »

Ils devaient donc être la cible prioritaire d’Harley. Ivy continuait à se battre, transformant les rues en champ de bataille, générant de longues racines, géantes, qui fracassaient les robots et les autres monstres. La bataille était impressionnante, se répandant à travers les rues, dans un chaos de plus en plus indescriptible.

Et, depuis le toit d’un gratte-ciel, assise sur le rebord, White Rabbit croquait dans sa pomme rouge, en observant Super-Harley remonter comme une flèche vers les vaisseaux.

Mais, au milieu de ces derniers, sortant des nuages flottant dans les airs, alors qu’Harley affrontait cette armada, soutenue par des chasseurs aériens multicolores lançant des bombes nucléaires avec des visages grimaçants, la station-mère approcha lentement, dans d’épais bourdonnements, et une tourelle laser frappa de plein fouet Harley, l’envoyant valdinguer à travers un gratte-ciel, qu’elle traversa de part en part, pour s’écraser au sol dans un fracas énorme.

Le combat pouvait se poursuivre !

32
C’était un voyage difficile, mais non moins passionnant. L’esprit de Harley était rempli de paradoxes, de délicieuses contradictions, terribles, mais ô combien jouissives pour White Rabbit. La Lapine n’aurait jamais cru que la psyché de la femme puisse être si... Tumultueuse. Certes, elle s’était attendue à quelque chose d’impressionnant, mais, au-delà de la folie apparente, et du côté très immature de la jeune femme, White Rabbit avait pu voir la noirceur de son âme, cette souffrance profonde qu’Harley avait étouffé sous une épaisse couche d’absurdité et de douce folie. Elle était clairement différente des autres esprits que White Rabbit visitait, et dont les envies étaient d’une affligeante banalité : dormir, manger, travailler, s’occuper de ses enfants, être amoureux... Tout ça était d’un ennui mortel ! Elle était donc ravie de jouer avec une femme atypique, qui relevait, pour ainsi dire, de son idéal à elle.

Quand White Rabbit était sortie de sa prison, de son sarcophage, elle avait vite compris la vacuité de l’existence, l’ironie de la vie, tous ces gens qui essayaient de se cramponner à des choses importantes, alors que, dans la vie, rien n’était important. Rien ne résistait en effet à la mort, et même elle, un jour, mourrait. Si elle aimait tant « Alice au Pays des Merveilles », c’était parce que, à son sens, le livre de Lewis Carroll était la description de ce que la vie était : inconstante, illogique, ne répondant à aucune des règles de cohérence qu’on voulait lui insérer... Et ça, c’était une chose qu’Harley incarnait.

White Rabbit fut donc ravie de la voir poursuivre le jeu, et, après l’asile d’Arkham, elle se retrouva dans son repaire actuel. Son appartement était une véritable animalerie, remplie de chats, de chiens, de lapins, et d’autres animaux. Harley se demandait où se trouvait la Lapine, mais quelque chose d’autre allait attirer son attention. En effet, par les fenêtres, une violente explosion retentit soudain au loin, faisant trembler les murs, paniquant les chats. Une télévision s’alluma alors, faisant apparaître une émission spéciale :

« Une invasion extraterrestre vient d’éclater dans le centre-ville de Seikusu, les gens sont désespérés, le chaos règne partout ! Paniqués, les gens demandent l’intervention de Super-Harley pour venir les protéger ! »

Des images montrèrent ensuite le centre-ville de Seikusu, où la police affrontait les envahisseurs, des créatures grisâtres et sinistres, équipées d’armes à énergie, ou de robots méchas qui balançaient de puissants lasers explosifs, faisant exploser des voitures de police. Alors que le chaos régnait, un tir coupa la caméra, et Bernie, un écureuil empaillé, qui « parlait » à Harley, intervint alors :

« Harley, il faut y aller ! Pamela est déjà sur place ! »

Mais Harley ne pouvait pas partir sans son costume. Une lumière s’alluma devant la porte de son placard, sur lequel le panneau « TENUE DE SUPER-HARLEY » était inscrit. Harley y fila, et revint après...

...Prête à l’action !

33
Prisonnière dans sa cellule, Harley essayait en vain de se libérer des chaînes entravant ses poignets. S’agissait-il vraiment de mannequins, ou de corps ? La question, en réalité, ne se posait pas vraiment. Il s’agissait de corps, entreposés ici depuis des mois, vu leur état de décomposition très avancé. Harley forçait encore, tandis que, dehors, on pouvait parfois entendre des éclats de rire, des pleurs, des larmes, des hurlements… Un coup sourd résonna contre la porte, et on discerna, à travers la fenêtre de cette dernière, une tête… Puis il y eut un mouvement brutal, et la fenêtre se recouvrit de sang, tandis que le corps situé derrière s’écroulait sur le sol.

Et puis, alors que le temps passait, une sorte de fumée rosâtre apparut. Une délicieuse odeur s’en échappait, ressemblant à cette odeur qu’on pouvait sentir devant les confiseries, ou les stands sur les foires, qui vous proposaient des croustillons, des gaufres, de la barbe à papas… C’était ça, une magnifique odeur de sucrerie, tandis que des bruits de talon se firent entendre.

« Vu ce que tu viens de dire… Je ne devrais pas te libérer. »

White Rabbit sortit de la pénombre, tenant une pomme rouge, dans laquelle elle croqua à pleines dents. C’était bien elle, sensuelle et magnifique, dans sa tenue blanche et rose, qui mettait en valeur ses pulpeuses et magnifiques formes. La Lapine observa Harley, qui était piégée là, et fit quelques précisions :

« Je ne suis pas responsable de… De tout ça. Je pensais que ton esprit serait joyeux et insouciant, un endroit parfait pour faire la fête, mais… Visiblement, tu as quelques serpents dans ta chaussure. Tout ce que je fais, c’est ouvrir la porte. Le reste, c’est toi qui l’apportes. Alors, je ne suis pas psy’, mais, pour avoir de tels démons dans ton esprit… »

Fallait-il vraiment poursuivre ? White Rabbit était, par définition, une femme insouciante et immature, qui était incapable de tenir compte des conséquences de ses actes. La Lapine croqua encore dans sa belle pomme, et remua un doigt… Ce qui amena soudain les crochets à s’ouvrir. Harley était libre.

« Tu connais ‘‘Alice au Pays des Merveilles’’, non ? Quand je suis sortie de ma cellule, j’ai adoré ce livre, et… En fait, il me correspond très bien ! Je veux voir le Pays des Merveilles, Harley ! Et il est dans ta tête ! Alors, tu vois, je suis le Lapin blanc. »

Dans le livre de Lewis Carroll, Alice apercevait le lapin blanc, et c’était en le suivant qu’elle rejoignait le Pays des Merveilles, un monde fantasmagorique où la seule règle régissant ce dernier était l’absurde et la folie. Suivre le lapin blanc, c’était donc abandonner la raison, la logique, et se laisser bercer. La porte du cachot se déverrouilla ensuite quand White Rabbit se retourna, et, du doigt, elle l’ouvrit.

Derrière, il y avait un long couloir, qu’Harley ne pouvait que reconnaître : c’était l’un des couloirs de l’aile pour patients dangereux d’Arkham Asylum ! Un long couloir très haut de plafond, éclairé par de grandes fenêtres. Un orage résonnait dehors, et, régulièrement, la foudre tonnait. C’était le seul éclairage du couloir, qui, pour le reste, se composait d’une série de cellules sans portes, avec d’épaisses vitres blindées donnant sur l’intérieur.

White Rabbit se rendit dans le couloir, puis souffla un baiser vers Harley.

« Je suis sûre qu’on doit trouver des coins plus sympas dans ton esprit, ma chérie… Suis-moi ! »

Et elle se mit à courir. Le Joker avait, quant à lui, visiblement disparu, tout comme le cachot sinistre. Harley était désormais dans une cellule, celle qu’elle avait l’habitude d’avoir dans l’asile. Pour seule décoration,  un papier se trouvait sur son lit, avec une écriture rose située dessus :

Citer
Contrairement à ce que tu crois, je ne te veux aucun mal, je veux juste m’amuser avec toi.

Pour te le prouver, tu as deux options :

Soit tu prends la porte à droite dans le couloir, et tu te réveilleras dehors, et nous ne nous reverrons plus jamais,

Soit tu me suis sur la gauche, et je t’offrirai un GROS cadeau !

(Sache que je serais très peinée que tu me quittes, car je t’aime beaucoup, beaucoup !)

PRENDS À GAUCHE !

Fais ce que tu veux !

Je t’aime !

Comme White Rabbit l’avait écrit, hors de la cellule, il y avait, à gauche, le couloir qui se prolongeait, et, à droite, une porte. Le choix était donc simple… Continuer la partie, ou arrêter ? Pour le coup, c’était à Harley de choisir…

34
Centre-ville de Seikusu / Re : Harley au Pays des Merveilles [Harleen Quinzel]
« le: jeudi 29 décembre 2016, 22:43:16 »
Harley était revenue dans le moment fondateur de son existence, ce moment qui avait fait d’elle la femme qu’elle était maintenant. Avant ça, elle était le docteur Harleen Quinzel, une jeune psychiatre déboussolée, avec un père difficile, qui avait mené une expérience sinistre à l’université, ayant abouti à la mort de son petit-ami. Confuse, désespérée, elle avait fait une dépression dont elle n’était sortie qu’en réalisant combien la vie était régie, non pas par l’ordre, la stabilité, et les règles, mais par un chaos primaire, fondamental, une anarchie primitive dont aucun système législatif n’arrivait à terminer. La vie n’avait tout simplement aucun sens, et c’était pour ça qu’elle s’était approchée du Joker. Car, puisque la vie n’avait aucun sens, ni aucun but, autant la prendre comme une gigantesque plaisanterie. Le Joker avait voulu tester la loyauté de la jeune femme, et l’avait jeté dans la même cuve de produit chimique dans laquelle il était tombée, sous le masque du Red Hood.

Harley se retrouvait là, et commença à paniquer, en voyant Le Joker partout... Et son hurlement mourut quand un doigt se posa sur ses lèvres. Le Joker était là, face à elle.

« Harley, mon amour... Pourquoi pleures-tu, hum ? »

Le noir s’instaura autour d’eux, tandis que Le Joker lui souriait chaleureusement, se revêtant d’un élégant smoking noir, Harley se retrouvant vêtue de son ancien costume d’arlequin, le premier qu’elle avait porté pour son amour... Dans un coin, un phonographe se mit soudain en marche, et un projecteur les engloba... Puis une musique déferla, une musique d’amour, Only You, des Platters. Et Le Joker commença à danser avec Harley, lentement, dans une sorte d’apaisante valse mélangée à des mouvements de rock, n’hésitant pas à lancer Harley en avant, la retenant par la main, et la ramenait vers lui en la faisant tournoyer sur place, tout en égrenant les paroles de la chanson.

« Ooooooonly you and you alone can thhhriiiiiill me like you do /
And fiiiiiiiiiiiill my heart with looooooove for only you
»

Le Joker avait une voix grave, forte, et d’impeccables mouvements de danseur, faisant vivre à Harley un rêve étoilé, celui du Prince charmant qu’elle avait toujours cherché. On aurait presque pu imaginer des paillettes danser autour d’eux pendant qu’ils continuaient à danser.

« When you hold my hand I understand the magic that you do /
You're my dream come true, my one and.. Ooooooonly... Yooooooooooouuuuuuuu !!
»

La danse se termina en deux temps, avec le Joker dans le dos d’Harley, la tenant par la main et par le ventre, puis, dans un second temps, en la faisant basculer. David Lynch termina la chanson en même temps que Monsieur J., qui embrassa alors Harley, tendrement, longuement, et passionnément. Maintenant son corps contre lui, il la releva à nouveau, continuant son baiser.

Pendant ce temps, le phonographe disparut, et le décor de la cuve revint, tandis que les mains du Joker, baladeuses, caressèrent les hanches de la femme, et remontèrent jusqu’à ses seins. Le baiser se rompit alors, et l’homme, en souriant, conserva une main sur l’un des seins de sa jeune amante, tenant son menton entre ses doigts.

« Non, vraiment, ma pauvre Harley, j’en suis sûr... Tu ne m’excites vraiment pas. »

Et, sur ce, il la poussa... La femme battit des bras, la gravité s’appela à elle, et le monde se renversa. Le visage du Joker se défigura soudain dans un hurlement, puis le rire machiavélique et strident de l’homme la poursuivit pendant qu’elle tombait vers la cuve de produits chimiques, et disparaissait dans le bain d’acide, tombant dans le trou du terrier du lapin.

« HAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHA !! »

Le vert l’engloba, et elle tombait encore, voyant le sol de la cuve disparaître, pour être remplacée par une bouche aux contours rosâtres, formant une bouche grotesque avec des dents immenses, grandes comme des buildings, qui lui hurlèrent à nouveau au visage, riant, riant furieusement, d’un rire maléfique, qui donnait envie de fuir.

Puis le noir, encore...

...

...Et le réveil, quand la porte de sa prison claqua furieusement.

« Tu es réveillée, mon amour ? »

La vision d’Harley était floue, mais elle pouvait voir deux yeux verts intenses et un hideux sourire grimaçant face à elle... Ses bras étaient retenues par des chaînes et une main se posa brusquement sur son menton, griffant sa peau blanche. Elle ne portait plus son ancien costume, mais le nouveau, et était retenue contre le mur.

Ce n’était plus le beau visage de son Prince charmant, mais une tête hideuse qui aventura sur sa joue une longue langue dégoulinante.

« Tu es contente ? Je t’ai amené dans notre petit nid d’amour... En compagnie des autres... »

Harley dut alors sentir, contre ses pieds, des corps... Des ossements, des cadavres gisant à terre, portant des vêtements bleus et rouges... Harley venait de se réveiller dans un sinistre cimetière.

« Je t’ai invité dans le saint des saints, Harley ! Mon harem d’Harleys !! HAHAHAHAHAHAHAHAHA !! »

Il éclata encore de rire, et s’écarta brusquement, ouvrant la porte, pour sortir de la prison.

« Je vous laisse discuter, les filles... Harley, nous avons un dîner, ma chérie... Et puis... Je sais que les filles aiment bien discuter entre elles, alors... À tout à l’heure ! »

Et il claqua ensuite sèchement la porte derrière lui. Harley semblait prisonnière... À moins qu’un petit lapin ne vienne la sauver de ses propres tourments ?

35
Harley explosa le Batman, faisant pleuvoir une flopée de bonbons ainsi que des confettis, tandis que toute la scène était en train de s’illuminer. Une magicienne, ressemblant furieusement à Zatanna, s’amusait avec Tigra et Cheetah dans son coin. Un esprit très festif que celui d’Harley, indéniablement. White Rabbit se vit même se matérialiser à travers les lapins de Zatanna, qui se mirent ensuite à chanter, comme si le cirque se transformait en un cabaret.

« Ouh ! Ouh !! scandèrent-elles à l’unisson. C’est Monsieur J. ! Ouh ! Ouh ! C’est Monsieur J. Le plus beau, le plus drôle ! Ouh ! Ouh !Avec Monsieur J., on sourit tout le temps, car on est tous J. de Monsieur J. ! Ouh ! Ouh ! »

Une bien curieuse chanson, puis Monsieur J. apparut ensuite sur l’estrade, déclenchant une foule d’applaudissements, émanant d’une foule invisible, massée sur des rangées de fauteuils, dans ce qui était désormais, non plus le chapiteau d’un cirque, mais une salle de spectacle. Il portait son élégant chapeau en haut-de-forme, et une belle redingote violette brillante, ainsi qu’une canne en bois avec un pommeau en or, qui faisait office de micro.

« Cher Public, je suis heureux de vous voir si nombreux ! Notre spectacle ne fait que commencer, je vous rassure ! Mais, avant de poursuivre, je vous prie d’avoir un tonnerre d’applaudissement pour ma chère comparse... Harley QUINN ! »

La main du Joker se tendit vers la zone séparatrice entre l’estrade et le public, et un projecteur se planta sur Harley, tandis qu’on l’applaudissait, et que des paillettes et des confettis lui tombaient dessus. Le Joker tendait sa main vers elle, recouverte de son gant violet.

« Viens, mon amour... »

Harley grimpa sur scène, et resta contre Le Joker, tandis que ce dernier se mit à parler fort au micro :

« C’est l’histoire de deux dingues voulant s’échapper d’un asile ! Ils se retrouvèrent sur le toit du bâtiment, en pleine nuit, avec, face à eux, un trou, et, devant, la liberté. Armés uniquement d’une lampe-torche, l’un créa un pont de lumière avec, et enjoignit à son camarade de traverser : ‘‘Vas-y, lui dit-il, je t’éclaire le chemin !’’ Et l’autre, en voyant ça, lui répondit : ‘‘Tu es fou ou quoi ? Si je vais dessus, je sais que tu éteindras la lumière !’’ »

Il y eut un léger moment de flottement, puis le public éclata de rire, tout comme Le Joker. Il rigola pendant une quinzaine de secondes, avant de secouer la tête, et de tourner son regard vers Harley.

« Ah, tu sais, Harley, je trouve que notre public... N’est pas très motivé. Faisons-les rire un peu, qu’ils se décoincent ! »

Le clown ouvrit ensuite le pommeau de sa canne, et appuya sur un bouton. Depuis le plafond, des ventilateurs s’enclenchèrent, et diffusèrent un gaz verdâtre, qui s’échappa à travers les gaines, et tomba sur le public, diffusant le redoutable gaz du Joker. Immédiatement, des rires traversèrent l’assistance, qui ne tarda pas à se tordre de place, riant, riant encore, jusqu’à en verser des larmes, à se tenir l’estomac et à se rouler par terre.

« Ah, voilà ! Là, notre public est motivé, inspiré... Ils rient à la hauteur de ta beauté, ma douce Harley... »

Et, soudain, sans crier gare, Monsieur J. posa ses lèvres sur celles d’Harley, et l’embrassa tendrement. Un baiser appuyé et long, avant qu’il ne retire ses lèvres, maintenant un éternel sourire sur ses longues lèvres.

« Tu viens ? J’ai une surprise pour toi... Hilarante, hîhî !! »

Et, sur ce, Le Joker se retourna, et partit devant une grande porte en bois venant de se former, une grosse porte en forme de visage de Joker. La porte remuait lentement de haut en bas, et des onomatopées flottaient dans l’air, formant des bulles successives qui apparaissaient et disparaissaient. « HAHAHAHA », pouvait-on lire. Pour le reste, il fallait aller devant.

Et, quand Harley traversa la porte, elle débarqua dans une sorte de long pont métallique, avec du noir tout autour d’elle... Et, peu à peu, des cuves de produit chimique qui apparurent...

36
Jouer, c’était tout ce que White Rabbit souhaitait. La Lapine était l’incarnation de ce que, en psychanalyse, on appelait le « ça », cette partie inconsciente de l’esprit humain qui se focalisait uniquement sur le plaisir, sans penser à rien d’autre. C’était ainsi que la Lapine fonctionnait, et elle fut ravie de voir Harley croquer dans sa pomme d’amour, pomme qui était... Juste une pomme. Elle n’avait rien mis dans cette pomme, c’était tout simplement un cadeau, d’une groupie envers son idole. Harley tenait à la remercier de l’avoir libéré de l’asile, ce qui amena White Rabbit à hausser les épaules, en répondant de la manière la plus modeste qui soit :

« Je n’ai pas fait grand-chose, vraiment... Sans Bane, je n’y serais jamais arrivée, c’est lui qui m’avait fait rentrer dans le pénitencier. Tout ce que je devais faire, c’était faire diversion, mais... J’ai fait d’une pierre deux coups. »

Harley voulait également jouer, mais avait plein d’idées, tout en soulignant la courte tenue de la Lapine, ce qui ne manqua pas de la faire à nouveau sourire. La Lapine avait des sourires particulièrement pulpeux, contaminants, et elle se rapprocha d’Harley, posant ses mains sur ses épaules, caressant sa peau.

« Hey, t’es pas un exemple, toi non plus ! Bon, okay, y avait une époque où tu portais ta tenue intégrale d’arlequin, mais... Tu t’es lâchée, hein ? Je te trouvais très belle dans ta tenue rouge, mais les autres te vont bien aussi... »

Ses mains glissèrent le long des hanches d’Harley, et on pouvait clairement sentir du désir s’échapper du corps de la Lapine. Elle s’écarta néanmoins un peu, et reprit ensuite.

« Tu ne peux pas savoir à quel point je suis excitée... Je suis une grande fan, tu sais... J’adore ton style ! À une époque, j’adorais le Joker, il me faisait beaucoup rire, mais... Il est trop cruel pour moi, en fait. Toi, tu es tout ce que j’ai toujours souhaité être. En fait, je m’inspire beaucoup de toi. Si j’ai accepté de coopérer avec Bane, ce n’était pas que pour jouer avec Batman, c’était aussi pour libérer mon modèle. »

Il devait probablement s’agir d’une belle révélation, mais qui n’était, du moins au Japon, pas si surprenante que ça. Une folle comme Harley Quinn, femme libérée, attirait forcément des gens, et le fait qu’elle ait un gang de filles dévouées en était, en soi, la preuve. La différence entre elles et White Rabbit, c’est que la bunny girl était très puissante. Ses pouvoirs magiques étaient exceptionnels, et penser le contraire, ce serait assurément une grande erreur. Elle était face à son icone, et comptait donc en profiter.

Pour ça, il était temps de passer aux choses sérieuses.

« Je sais que tu as beaucoup d’idées, et on va toutes les faire ! Je sais que tu me cherchais, mais... J’étais un peu timide, tu vois ? Tomber face à mon idole... Et si je te décevais ? Cette idée m’est insupportable ! Mais... J’ai finalement décidé de te rencontrer... »

Elle retourna à nouveau vers elle, et joignit ses mains dans les siennes.

« Et tu vas être ma Alice, Harley, celle qui suit le Lapin blanc dans un royaume merveilleux où la logique a disparu... »

White Rabbit ne lui laissa pas l’occasion de protester... Car elle l’embrassa, posant sa main sur sa nuque, et diffusa un léger gaz rose qui s’échappa de ses lèvres, et fut ingérée par Harley.

« Bienvenue au Pays des Merveilles... »

Tout devint flou autour d’Harley, tandis que White Rabbit se mit à disparaître... Comme une sensation de vertige, qui dura un certain temps... Avant qu’une musique stridente, de cirque, ne commence à résonner dans sa tête.

Elle venait de débarquer dans un chapiteau de cirque, avec un public composé de lapins blancs, et pouvait voir, le long des murs, le visage souriant du Joker, avec le nom de leur troupe : « THE LAUGHING BAND ! ».

Dans un smoking vert et un chapeau haut-de-forme, avec une canne, devant elle, Le Joker était en train de danser énergiquement, en enchaînant les sketchs.

« Quel est le point commun entre un déménageur et un arbitre de foot ? Il... Il soulève des cartons ! Houhouhouhouhou !! »

Et les lapins de rire, tandis que Le Joker, « Monsieur J. » dans la troupe, poursuivait, hilare, s’essuyant les yeux avec un mouchoir :

« Mais attendez, attendez, écoutez celle-là, mon cher public... On dit que Mozart est mort, vous savez, mais... Mozzarella ! HAHAHAHAHAHAHAHAHAHA... !! »

Dans le couloir des artistes, on pouvait aussi reconnaître Tweedledee et Tweedledum, qui rigolait également.

« Il est marrant, le patron !
 -  Ouais, j’adore ! »

Monsieur J. continuait à enchaîner les blagues et les pirouettes, avant de se tourner vers Harley, le projecteur blanc venant la remplir. Cette dernière portait une tenue très courte et très flashy.

« Allez, mon petit monstre, à ton tour de jouer à ton fameux numéro... La Frappe-Souris ! »

Dans un bruit de jingle fantaisiste, une sorte de punching-ball venait d’apparaître, ces objets de foire où il fallait frapper très fort pour faire monter une diode. Ici, néanmoins, la Frappe-Souris était particulière, car, à son sommet, il y avait une poupée de Batman, et, si l’aiguille arrivait en haut, en tapant bien fort avec la batte (ou le maillet), la poupée était électrifiée.

Il fallait donc taper le plus fort possible !

37
Centre-ville de Seikusu / Re : Harley au Pays des Merveilles [Harleen Quinzel]
« le: lundi 05 septembre 2016, 13:32:45 »
Il fallut attendre que le parc soit fermé. Les gens se retiraient peu à peu, jetant parfois quelques regards vers les fesses moulées d’Harley, ou discutant avec les deux Quinnettes qui accompagnaient leur Boss. Pour elles, il ne s’agissait pas de participer à un gang de rues se livrant à des activités criminelles, mais plus de s’amuser en semble, en formant une bande de copines. C’était comme ça qu’elles concevaient le gang, et il leur arrivait aussi d’agir, de mener des actions, généralement contre des sales types, et, surtout, de faire des farces. Leur Boss adorait faire des bêtises, et elles l’aidaient donc, dans la mesure du possible. Mais, pour l’heure, la Lapine n’était pas là, surprenant un peu Carli et Harley, qui avaient toutes les deux, encore sur leurs lèvres, le goût sucré de la bouche de la femme quand elle les avait embrassés. Les deux jeunes femmes avaient adoré ça, mais, mis à part la pomme d’amour éclatée sur le sol, il n’y avait aucune trace de la Lapine.

Finalement, ce fut après la fermeture du parc, quand le vigile à l’entrée ferma les grilles, et qu’elles s’étaient dissimulées pour rester après la fermeture, que quelque chose se passa. Alors que l’endroit commençait à ressembler à un décor de film d’horreur, un manège s’alluma au centre du parc.

C’était le carrousel, mais, quand les trois filles s’y rendirent, ce dernier tournait dans le vide.

« Euh... Ça devient quand même flippant, là... »

Juste à côté du carrousel, il y avait un palais des glaces, qui s’alluma brusquement, et Carli le désigna du doigt.

« Hey ! C’est en traversant un miroir qu’Alice a rejoint le Pays des Merveilles ! »

Elles s’en, approchèrent donc, en voyant ce dernier s’illuminer, tandis que le carrousel s’éteignait. Le palais des glaces se dressait devant elle, et Harley entra la première. Cependant, quand elle traversa le perron, et y pénétra, Carli et Queens ne purent le faire, se heurtant à une sorte de barrière magique qui venait de se former à l’entrée.

« Hey !
 -  Laissez-nous entrer ! »

Carlita tapait répétitivement sur le bouclier, quand une voix résonna soudain dans le palais.

« Navrée, les filles, mais le tour n’est que pour Harley. Vous, vous pouvez retourner chez vous.
 -  Non, on protège la Boss ! »

Dans le dos des deux femmes, une silhouette apparut alors, et, quand elles se retournèrent, elles purent voir la fameuse Lapine. White Rabbit se tenait là, et leur sourit, avant de souffler sur elles, une sorte de fumée rose s’échappant de ses lèvres pour venir les frapper. Elles l’inhalèrent, et clignèrent alors des yeux, surprises, et sentant toute forme de résistance s’envoler.

« Allez, les filles, rentrez chez vous, et ne vous inquiétez pas pour votre chef. Je vais jouer avec elle, rien de plus. »

Les propos de la femme semblèrent, cette fois, faire mouche, car les deux Quinnettes partirent. White Rabbit les laissa filer, puis sourit à Harley, avant de faire disparaître le bouclier, et la rejoignit donc. Elle lui sourit tendrement, une lueur amusée et pétillante dans le regard, et lui présenta une pomme rouge, dans laquelle elle se mit à croquer.

« Tu en as fait du chemin, pour me retrouver... Mais qu’est-ce que tu veux, exactement ? Car, moi, il y a une chose que j’ai très envie de faire avec toi... »

Elle lui sourit malicieusement, avant de rajouter :

« Je veux jouer. »

38
Centre-ville de Seikusu / Harley au Pays des Merveilles [Harleen Quinzel]
« le: vendredi 05 août 2016, 13:39:26 »
Preuve de sa fortune, Seikusu disposait, le long de la plage, un parc d’attractions permanent. S’il tournait davantage pendant l’été, les jours ordinaires, il était toujours là. Le Seikusu Funnyland Park, comme on l’appelait, comprenait de multiples attractions. Un simulateur, un palais des miroirs, un train fantôme, une montagne russe, une grande roue, un carrousel... C’était un endroit très apprécié des Seikusiens, et, pour le financer, chaque habitant payait une somme en plus sur la taxe d’habitation et sur la taxe foncière. Cette somme servait à payer les forains, mais aussi l’entretien du matériel. Pour fonder Funnyland, le conseil municipal de Seikusu avait, il y a de cela des années, proposé des contrats de location permanents à une troupe de forains, au lieu des habituelles locations saisonnières lors du passage de la troupe. Cette dernière avait accepté, et, depuis lors, le Funnyland s’inscrivait dans le paysage culturel de la « nouvelle Seikusu », une Seikusu qui ne se construisait pas autour du quartier de la Toussaint et de ses usines vieillissantes, mais autour d’activités relevant de l’économie de service.

C’était dans ce parc que le duo cherchait une Lapine. La première s’appelle Erica Zhang, et est la seule fille issue d’une portée de sept enfants. Moquée et brimée par ses frères, et irritée par ses parents, Erica avait fini par fuguer. Elle avait fini par voir une publicité pour rejoindre le Gang, et avait été à l’entretien d’embauche, devenant Harley Queens. Ce soir, elle était en compagnie d’une autre Quintette, Carlita Alvarez. Plus vieille sœur d’une portée de quatre enfants, douée en mathématiques, et capable d’utiliser n’importe quoi en maths, Carlita avait comme parent une simple mère, une expert-comptable qui travaille à la maison, et qui avait développé son propre gang, tout en participant aux combats clandestins, ressentant visiblement un besoin de se défouler dehors, pour fuir une famille où tout le monde vivait à l’eau-de-rose. Carlita avait rejoint le Gang des Quintettes, et portait le sobriquet de Carli Quinn.

Ensemble, elles accomplissaient une mission très importante du Gang : débusquer la Lapine blanche ! Les Quintettes interrogeaient toutes les bunny girls de la région, ce qui avait d’ailleurs posé problème dans un casino détenu par des Yakuzas, où elles avaient té molestées. Les Quintettes avaient mené une action en représailles contre le casino en le vandalisant, sous la tutelle de leur chef, la fondatrice du Gang, Harley Quinn.

« C’est pas possible ! s’exaspéra Queens. Elle doit bien se trouver quelque part !
 -  J’sens qu’elle est par là, j’le renifle... »

Se déguiser en Quintette ne leur avait attiré aucun problème, si ce n’est dans le casino. La police n’allait pas se déplacer pour une bande de jeunes habillés dans des tenues de clowns. Au Japon, quand les élèves n’avaient plus à porter l’uniforme scolaire, ils avaient pour habitude de s’habiller un peu n’importe comment. Dès lors, elles pouvaient s’habiller ainsi toute la journée, sauf pour les rares qui allaient au lycée.

Débusquer la Lapine n’était pas facile, et les Quintettes n’hésitaient pas à aborder les gens pour leur demander s’ils avaient vu une bunny girl dans le coin. La réponse était souvent négative, et très souvent accompagné d’un regard lascif sur leurs décolletés. C’est ce qui finit par amener un homme à piéger la naïve Queens, en lui disant qu’il en avait vu une dans un coin.

« Si, si, par ici ! »

Suspicieuse, Carlita le suivit, et les Quintettes se retrouvèrent ainsi isolées dans un coin, où l’homme leur sourit malicieusement, accompagné de deux autres loubards.

« Vous savez que vos tenues de salope moulent parfaitement bien vos jolis culs ? glissa sournoisement l’homme.
 -  Et toi, tu sais que t’as une p’tite bite ? » avait rétorqué Carlita.

Elle envoya son coude dans la tête d’un des hommes, avant d’envoyer son genou dans son ventre, pour le balancer sur le sol en le poussant par les épaules. Queens avait, de son côté, mordu la main près d’elle, mordant jusqu’au sang, avant de frapper son agresseur dans les testicules, puis d’attraper ses cheveux, et d’envoyer sa tête s’écraser contre son genou, faisant couler son sang. Quant au dernier, il s’était rompu en excuses, et Carlita, tout en malaxant ses poings, l’avait frappé, puis, pendant que l’homme comatait, l’avait déshabillé, pour jeter ses vêtements dans la mer. Et, tout en le déshabillant, elle avait regardé sa queue en grognant.

« J’avais raison, comment il veut espérer violer quelqu’un avec une ‘teub pareille ? »

Après cette altercation, les deux filles retournèrent vers la rue principale de la foire, et, en la rejoignant, entendirent une femme grignoter une pomme sur leur droite, tout en dégageant un fort parfum. En tournant la tête, elles virent alors une superbe créature adossée contre un stand. Elle avait de longs collants blancs à talon avec un bord rose, un string rose, un corset blanc et rose, de longs gants blancs, de longs cheveux bleus clairs, un masque rose... Et des oreilles de lapin !

« La Lapine ! C’est la Lapine ! »

White Rabbit croqua dans sa pomme, et tourna alors sa tête vers elles.

« Coucou, les filles ! J’espère que vous n’avez pas été trop dures avec ces types, je les avais envoyés vers vous pour vous transmettre un message, mais... Les hommes, hein !
 -  Co-Comment... ? C’est vous qui... ?
 -  Vous êtes donc bien la Lapine que la patronne recherche ? »

La jeune femme les observa silencieusement, une lueur amusée dans les yeux, un sourire espiègle se dessinant sur ses lèvres.

« Peut-être... Qui peut le dire ? Tout ce que je sais, c’est que, si vous voulez que votre patronne m’attrape, mes chéries, vous allez aller la voir, et lui dire de revenir ici, une fois la foire fermée... Et nous jouerons ensemble, elle et moi.
 -  On peut aussi vous capturer de suite, et vous emmener la voir. »

Le regard désapprobateur de Queens n’avait nullement désorienté Carli, et White Rabbit, elle, leur sourit alors, et jeta sa pomme d’amour sur le sol, puis s’approcha des deux femmes. Chacune de ses mains alla alors caresser leurs nuques, les faisant doucement rougir.

« Me capturer ? Vous deux ? Je vais plutôt vous donner une preuve que vous m’avez vu... »

Elle embrassa alors chacune des deux femmes, et glissa ses mains pour caresser leurs fesses, les maintenant contre elle, pour partager un baiser à trois. Et, alors que le baiser commençait à se prolonger, ses deux mains vinrent claquer chacune sur les fesses des deux Quintettes.

« Bon, les filles... Rappelez-vous que le Lapin blanc a toujours peur d’être en retard, alors... Tâchez de vous dépêcher, car je n’attendrais pas toute la nuit ! »

Elle s’écarta alors, et leur souffla un baiser, avant de s’évanouir dans la foule. Les deux jeunes filles restèrent pantoises pendant quelques secondes, encaissant encore la soudaineté de cette apparition, puis se regardèrent ensuite toutes les deux...

« Vite, on fonce chercher la Boss !
 -  Espérons qu’elle soit bien à la planque ce soir, et pas chez Poison Ivy ! »

Vu leur état d’excitation, les deux filles ne survivraient pas à un séjour chez Ivy...

39
Les alentours de la ville / Re : Le temps des retrouvailles (White Rabbit)
« le: mercredi 30 mars 2016, 02:21:54 »
Ils avaient travaillé ensemble à Gotham. Une première expérience qui, pour White Rabbit, avait été comme un baptême du feu. Quand elle était sortie de son coma, et qu’elle avait découvert ce nouveau monde, elle avait appris l’existence de ces types en costume. Beaucoup de gens semblaient les voir comme des légendes urbaines, ou comme des phénomènes médiatiques, si ce n’est comme des expériences gouvernementales, mais le fait est que le 21ème siècle, selon leur calendrier,  était un siècle de défis et de nouveaux enjeux. Elle avait revisité en quelques mois une histoire vieille de plusieurs millénaires, qui, mondialement, s’était caractérisée par la construction et la structuration d’États solides et souverains. Et le nouveau millénaire semblait amorcer un changement, un affaiblissement des États au profit d’autres pouvoirs, régionaux ou civils. L’Histoire était ainsi, un mouvement de balancier permanent entre la confrontation des pouvoirs publics et privés. Ce nouveau siècle était marqué par la peur du terrorisme, par le fantôme de deux conflits mondiaux et d’une guerre froide, par la menace latente d’une société post-apocalyptique, et par le délitement des États, dont les justicier et les super-héros en étaient l’expression. Ils étaient une sorte de réponse de la société civile face à l’échec répété de leur dirigeants à assurer leur protection et leur sécurité. Et quel meilleur endroit que Gotham City pour voir cela ?

La ville toute entière était rongée depuis des décennies par la criminalité organisée, la corruption, la pègre, et par une sorte de folie ambiante. Le justicier masqué, ce Batman, avait fasciné White Rabbit, qui avait longuement hésité afin de choisir envers qui s’amuser. Superman avait été son premier choix. Un homme invincible, sorte de Dieu moderne indestructible, mais elle avait finalement opté pour Batman. Pour cela, White Rabbit s’était renseignée, et avait ainsi eu vent du projet de Bane. Bane, un mercenaire, terroriste, seigneur de guerre, qui voyait en Batman son rival, sa Némésis. Bane, dont le rêve était de vaincre Batman, et de le remplacer. Bane, qui avait brisé la chauve-souris une fois, avant de se faire douloureusement massacrer par Azraël, un second couteau. Une forte humiliation pour ce guerrier, qui, depuis lors, envisageait sa revanche. À cette fin, il avait même été se rapprocher, brièvement, de la fameuse Ligue des Ombres, mais avait fini par envisager toute une stratégie, assez similaire à celle qu’il avait employé la première fois : affaiblir Batman et ses alliés en libérant tous les détenus et les cinglés. Une tâche à laquelle White Rabbit avait joyeusement contribué, en usant de ses pouvoirs magiques.

Elle avait trouvé cette scène follement excitante. Au-delà du costume, ce qui avait attiré White Rabbit, c’était que Batman soit réputé être le plus grand détective du monde. Il avait été monstrueusement plaisant de le trimballer dans tout Gotham, faisant de lui sa Alice, à la poursuite de la queue du lapin blanc, plongeant dans les méandres de la folie de la ville. Le final avait été à la hauteur de ses attentes : un combat de gladiateurs, entre Bane et Batman, affrontement que Batman avait gagné. Depuis lors, lui et White Rabbit ne s’étaient plus revus, et pour cause. Bane s’était servi d’elle, et elle s’était servie de lui. Rien de plus. Rien de moins.

Jusqu’à maintenant, en tout cas.

Réalisant que la jeune lapine se refusait à partir, Bane, excédé, se retourna vers elle. Elle croquait désormais dans une pomme d’amour, en le dardant d’un regard mielleux.

« Oh oui, je sais… Je sais tout ce dont tu es capable, mon petit Bane, et c’est ça qui est amusant, n’est-ce pas ? Toi, le grand dur, le grand costaud, tu ne sais t’en prendre qu’à des faibles et des minables… Mais, dès qu’on s’attaque aux choses sérieuses, tu échoues misérablement. Combien de fois as-tu essayé de vaincre Batman, hum ? À chaque fois, tu l’affrontes indirectement, cherchant à l’affaiblir par des stratégies, et tu échoues toujours… Maintenant, on te vole même ton précieux Venom. »

Elle jouait avec le feu en le narguant, mais elle lui sourit ensuite, en jetant sa pomme d’amour sur le sol.

« Mais, fort heureusement pour toi, j’ai amélioré mes performances depuis notre dernière rencontre. Et j’aime cette brutalité dont tu fais preuve, alors… Je pense qu’il est temps pour toi de l’exercer. »

Elle sourit encore.

« Je sais comment remonter jusqu’à Batman. Batgirl est à Seikusu, et je sais où elle se cache. Alors, soit tu peux continuer à taper sur des clowns, soit tu peux me suivre pour remonter jusqu’à elle, et ainsi attirer Batman. »

White Rabbit se rapprocha ensuite de lui, sensuellement, en roulant des hanches.

« Je peux te mener à elle, mais il y a un prix pour cela… »

Elle rajouta ensuite, en souriant légèrement :

« Un baiser. »

40
Les alentours de la ville / Re : Le temps des retrouvailles (White Rabbit)
« le: samedi 27 février 2016, 12:30:33 »
Tout le monde était, d’une manière ou d’une autre, drogué. En réalité, on aurait même pu dire que la drogue, au sens large du terme, était typiquement humaine. Au sens strict, on pouvait concevoir la drogue comme une sorte de stimulant, de produit, naturel ou synthétique, qui déclenchait une addiction chez une personne, la rendant accroc au dit produit, et altérant progressivement ses facultés mentales et physiques. Cela, White Rabbit l’admettait comme la drogue au sens dur. Mais, en élargissant un peu la notion, on se rendait compte que tout, potentiellement, pouvait être une drogue. Qui y avait-il, profondément, de différent entre le toxicomane réclamant sa dose et le fanatique religieux se scarifiant devant son rituel ? Entre le junkie qui se piquait et le fan hardcore qui ne vivait plus que pour être auprès de sa star, qui, au demeurant, se foutait probablement de lui comme d’une guigne ? La Lapine avait remarqué à quel point les hommes aimaient être addict’, comme si une addiction leur donnait une raison de vivre.

Fascinant, n’est-il pas ?

Depuis sa poutre, en mangeant une pomme d’amour, White Rabbit pensait à cela en voyant, en contrebas, une sorte de fou furieux démolir à coup de poings toute une installation de drogue. Elle le vit saisir une cuve, le broyant entre ses mains épaisses, et le balancer contre une grosse machine. C’était un laboratoire de drogue, ressemblant, à peu de choses près, à ces laboratoires servant à créer des drogues de synthèse, comme la méthamphétamine. Les trafiquants qui exploitaient ce laboratoire rajoutaient cependant, dans leur drogue, quelque chose de spécial, qui appartenait au gugus qui était en train de s’exciter comme un gorille furieux, au risque de déranger les voisins : le Venom. Ces types, toutefois, n’étaient que de simples revendeurs, appartenant à la Mafia russe. Ils n’avaient rien à fournir, et Bane n’avait rien à leur dire. Il voulait juste faire passer un message.

White Rabbit, en effet, connaissait cet individu, ce Bane. Quand White Rabbit était sortie de sa prison, elle avait voyagé dans les quatre coins du monde, et, quand elle en avait entendu parler de Batman, elle avait décidé de se rendre à Gotham City, où elle avait étudié un peu la ville. Elle y avait contacté Bane, et, malgré les réticences de l’homme à travailler avec une femme en tenue de bunny girl, elle avait pu le convaincre de participer à un jeu amusant. C’était White Rabbit qui avait aidé Bane à tenter de prendre sa revanche sur Batman, en organisant une émeute au sein d’Arkham. Bon nombre de détenus s’étaient évadés, et White Rabbit avait décidé de jouer avec Batman, jusqu’à l’amener sur une île. Pour elle, Batman était une sorte d’Alice, et elle, le Lapin blanc, guidant sa Alice dans une histoire dont on ne comprenait, ni les tenants, ni les aboutissants. Batman était tombé sur Bane, et, après un combat redoutable au bord de la falaise puis sur une plage, Batman avait triomphé de son ennemi.

Maintenant, bien des années après, White Rabbit retrouvait son premier allié, toujours aussi furieux. Cependant, elle se manifesta quand Bane balança une table, qui heurta sa poutre, la déstabilisant, amenant White Rabbit à lâcher sa confiserie... Qui alla tomber sur la tête de Bane, rebondissant dessus.

« Hey ! Sale brute ! » s’exclama-t-elle.

White Rabbit se redressa, et sauta en contrebas. Malgré la distance, qui était bien de six bons mètres, elle arriva sur le sol sans difficulté, en ployant les jambes. Elle connaissait les accès de rage de Bane. Le Venom était une drogue puissante, mais qui altérait les facultés mentales. Plus Bane en utilisait, et plus il pétait les plombs. Or, de base, l’homme était un véritable stratège militaire, car, pendant son enfance à Santa Prisca, il avait énormément étudié, et lu un grand nombre de livres, ce qui, à bien des égards, en faisait un homme très accompli.

« Il n’y a pas à dire, Bane, tu es aussi... Virulent... Que dans mes souvenirs. »

Bane n’était pas qu’un simple super-vilain, c’était aussi un meneur d’hommes. Et il avait un sens strict de la discipline. Quand il s’agissait de tuer des mercenaires indisciplinés, il le faisait à mains nues. White Rabbit l’avait vu fair,e fracassant le corps d’un homme, lui explosant les dents, broyant ses os, perforant ses muscles sous ses coups de poings et ses coups de pied. C’était une façon assez hideuse de mourir, en fait.

Restait une question à se poser : qu’est-ce que White Rabbit fichait ici ? Mais, avant de se la poser, elle lui posa une question, tout en marchant un peu, évidemment de manière sensuelle, et c’est ainsi que, dos face à lui, en bombant un peu ses fesses, elle lui posa, nonchalamment, cette question, en tournant la tête de côté :

« Est-ce que je t’ai manqué ? »

41
Le Seikusu Palace et cinéma / Re : Vient chercher la carotte (PV White Rabbit)
« le: dimanche 29 novembre 2015, 16:07:51 »
Les connaissances de Jaina étaient toutes des personnes respectables... Du moins officiellement. Professeurs d’université, conseillers municipaux, historiens, intellectuels, philosophes... Jaina était avec la crème de la crème, l’élite d’une Nation... Là où White Rabbit, elle, traînait en compagnie des pires raclures de ce monde. Quand les deux sœurs avaient été à Gotham City, Jaina s’était rapprochée de Bruce Wayne, là où White Rabbit, elle, avait choisi de travailler avec Bane pour mener un plan contre le Chevalier Noir. Elle avait joué avec le GCPD et avec Batman, guidant Batman, d’un bout à l’autre de la ville, un chemin jalonné de super-vilains, comme des Boss de niveaux dans un jeu vidéo, jusqu’au Boss final : Bane en personne. Une confrontation avec Batman qu’elle avait longtemps attendue, car on disait de lui qu’il était l’homme au mental le plus fort du monde. Une tête d’acier, une volonté imperturbable et inébranlable, ce qu’elle avait clairement vue à cette occasion. Malgré tous les coups qu’il avait reçu, Batman avait vaincu Bane, et ramené l’ordre à Gotham City, non sans l’aide du GCPD, et de tout son petit club. Et on osait dire que White Rabbit était folle... C’est le monde entier qui était fou ! Et là, elle avait juste trouvé un nouveau jouet.

Le braqueur avait une belle érection, mais il n’était pas au bout de ses peines... Les lapins noirs se mirent à flamber sous l’effet de son lance-flammes, purifiant le champ de pompons roses. Jusqu’à quel point est-ce que l’homme savait que ce qu’il faisait n’était pas réel ? Tout cela n’était qu’une projection dans son esprit... Le pouvoir magique de White Rabbit ne lui permettait pas de modifier la réalité, mais son souffle magique était redoutable. Elle regardait donc l’homme s’amuser avec les lapins, jusqu’à ce qu’il finisse de nettoyer les champs, chaque lapin se mettant à exploser pour se volatiliser.

Il se mit alors à hurler, implorant une récompense pour avoir fini ce qu’il considérait comme « le premier niveau », et parla même d’une « mise en bouche ». Telle une Déesse omnipotente, car James jouait désormais dans son monde, White Rabbit sourit. Rien de ce qui se passait ici n’avait lieu sans son aval... Ou presque. Ce sort magique reposait après tout sur les esprits, et, si on en croyait les psychanalystes, il y avait tout un pan de l’esprit que les individus ne maîtrisaient pas... Ce qui valait aussi pour la Lapine. Qui sait ce qui était susceptible d’arriver ? Mais ce n’était pas le danger qui ferait fuir White Rabbit.

« Une mise en bouche ? Hum... Ça me semble légitime... »

Le corps de White Rabbit apparut alors... Mais il était tout simplement gigantesque. On ne pouvait voir que son visage et le haut de son torse, se découpant dans le ciel... Puis l’une de ses mains vint saisir James, et le souleva par son costume, le tenant entre deux doigts. Il était aussi léger qu’une plume, après tout, et elle l’approcha au-dessus de son visage. Une bunny girl géante se tenait devant lui, et White Rabbit ouvrit la bouche, tandis que le costume de l’homme se déchirait... Puis s’ouvrit en deux. Tout nu, James se mit à tomber, comme une peluche désarticulée, et tomba dans la bouche de White Rabbit. Il rebondit contre sa langue, puis contre sa gorge, et tomba dans ce qui semblait être un long et interminable tuyau, avec des images apparaissant le long des parois : des silhouettes, des formes, des lèvres, des hanches, des corps en train de remuer, tandis qu’un rire cristallin et sensuel l’accompagnait... Ainsi que des soupirs sensuels.

« James... James... James... »

On scandait son nom, tandis qu’il semblait tomber sans fin... Jusqu’à atterrir sur un divan, dans une pièce éclairée par des néons, donnant à l’ensemble une tonalité sensuelle... Et il venait aussi de récupérer des vêtements, à savoir un costume 3 pièces, avec une cravate, un gilet, une chemise à manches longues, une veste noire, et un pantalon de la même couleur...

Plus de champ ni de banque, mais un nouveau décor : il était dans un club de strip-tease ! Et, mieux encore, dans une loge privée, face à deux White Rabbit se tenant devant lui. Si son œil arrivait à se détacher des deux silhouettes devant lui pour regarder alentour, il pourrait voir, contre les murs violets, des motifs de lapins.

« Alors...
 -  Que souhaite notre client ?
 -  Nous sommes toutes à lui...
 -  ...Dans le monde des rêves et des fantasmes, le client peut demander tout ce qu’il souhaite. »

42
Pourquoi Lewis Carroll ? « Alice au pays des merveilles » était l’œuvre la plus connue de cet auteur, une œuvre complètement folle, destinée autant pour les enfants que pour les adultes. Elle y décrivait un monde imaginaire ne correspondant à aucune logique. C’était une histoire fantastique, car elle s’évertuait à rappeler que l’Homme avait un besoin fondamental de rationaliser ce qui lui entourait, de comprendre... Or, dans cette œuvre, rien n’avait de sens. Tout était ni queue ni tête, comme la production délirante de psychés inconscientes. Il n’y avait tout simplement aucune logique, et Carroll s’amusait à démonter tout ce qui, de près ou de loin, évoquait la logique, s’évertuant à démonter l’immuable. Le concept du « non-anniversaire », ou plus encore, la manière dont Carroll tordait le cou au langage, étaient autant de manières de montrer que le Pays Imaginaire n’était que le reflet du réel... Du vrai réel, un monde de la Nature où le langage n’avait pas de sens. Il y avait, pour Jaina, autant que pour sa sœur, White Rabbit, une leçon profonde à tirer. White Rabbit, de fait, n’aurait jamais pu exister sans Lewis Carroll. Elle portait une tenue de bunny girl, car elle était comme le Lapin Blanc qui guidait Alice dans le Pays Imaginaire... U7n guide vers la folie, ou, plutôt, un guide vers la liberté d’une tyrannie de la raison. La survivance du rêve d’Alice sur la leçon d’Histoire ennuyante prodiguée par sa sœur.

Comment ne pas aimer Lewis Carroll ?

Sa drogue n’était pas une drogue au sens classique du terme. Ce n’était pas un stupéfiant, c’était de la magie pure. À moins d’être magicien, difficile de lutter contre ça. La musique qui défilait dans la tête de James était générée par White Rabbit, une musique qu’elle avait entendu en boîte de nuit, et qui lui avait semblé être très bonne quand on se défonçait. Quand l’homme se mit à faire feu, les attaquants explosèrent, laissant derrière elle des pétales et des fleurs sur le sol.

Il se mit à parler ensuite, évoquant son nom, ce qui la fit sourire.

« Tu crois que je porte cette tenue pour qu’on me prenne pour une routière ? Je suis le Lapin Blanc ! »

Sa main caressa alors un pompon, et White Rabbit se retourna alors vers lui, et lui fit un clin d’œil dans une position sensuelle... Puis d’autres White Rabbit apparurent alors, formant un cercle tout autour de lui, et toutes lui soufflèrent un baiser, avant de voler en éclats, explosant dans de la fumée rose.

« Je suis White Rabbit, et toi, tu es celui qui est venu amener un peu d’amusement dans une soirée barbante à laquelle je ne comptais pas participer avant que tu apparaisses... Mais un braquage ? J’aime le fun ! »

Elle apparut alors, à l’entrée du coffre-fort, et lui fit un clin d’œil.

« Qui m’aime me suive... »

Elle sortit alors, et la porte du coffre-fort se referma. James sembla alors revenir à la normale, dans le sens où les couleurs redevinrent normales. Cependant, il n’y avait aucune trace de cadavres sur le sol, ni même de traces de balles sur les murs... Ce qui amenait à se demander s’il avait vraiment tiré sur la gâchette, ou s’il avait imaginé le faire... Et, quand il ouvrit la porte du coffre-fort, ce fut un spectacle singulier, atypique, qui se dressa à lui.

Panjabi MC venait de laisser le jukebox à Skrillex, pour « Make It Bun Dem », et la porte venait d’ouvrir sur une sorte de clairière... Une clairière constituée de pompons roses qui se dressaient à gauche et à droite de lui. Une ombrelle de visage sembla alors se dessiner dans le ciel, et on put y deviner les lèvres de White Rabbit, des lèvres gigantesques, aussi grandes que des nuages, qui formèrent un sourire moqueur, tandis que sa voix se mit à résonner, comme une sorte de voix divine qui émanerait des nuages.

« Bienvenue dans mon monde, petit lapin... »

Et, sans pouvoir se l'expliquer, son fusil à pompe avait été remplacé par un lance-flammes...

43
« Mon auteur préféré ? Lewis Carroll, assurément... »

Pour une femme qui venait d’Inde, avoir une réponse sur son auteur préféré désignant un auteur occidental pouvait surprendre, mais, en disant cela, Jaina Hudson ne cherchait nullement à se montrer provocante. Belle et magnifique dans sa robe blanche, qui arrivait sous son bassin, elle attirait bien des regards, et ce surtout encore plus quand on réalisait qu’elle était célibataire... Ce qui, dans un pays aussi conservateur que el Japon, était presque une hérésie. Souriante et polie, Jaina se mêlait néanmoins sans problème aux convives du Seikusu Palace, un hôtel de luxe, qui organisait ce soir une soirée caritative. L’objectif était de réunir des fonds par le biais d’une vente aux enchères pour financer la reconstruction de la région de Tōhoku. Cette région, située au Nord-est de l’île principale du Japon, Honshū, était tristement connue pour avoir été l’une des zones les plus sinistrées suite au tsunami de 2011. Cette soirée avait notamment pour but de financer les efforts de reconstruction de l’une des villes les plus touchées, Rikuzentakata.

Le Seikusu Palace, qui était à la fois un hôtel particulier et une banque, avait donc prévu une vente aux enchères, et les biens mis en vente se situaient dans le coffre-fort de la banque. Jaina, elle, était suffisamment maligne et avertie pour savoir que la vente était organisée par les Yakuzas. Un mal pour un autre mal... Les Yakuzas investissaient beaucoup dans la reconstruction de Tōhoku, mais en profitaient aussi pour se remplir les poches. La misère avait toujours été un ascenseur phénoménal pour les voyous et les fripouilles. En tant qu’historienne, Jaina était bien placée pour le savoir.

Elle buvait un délicieux verre de champagne, en saluant plusieurs personnes. Elle était membre du conseil d’administration de l’Université, et l’un des lots mis en jeu avait été apporté par l’Université. Il était donc normal que l’Université y participe, et Jaina avait décidé de venir. De toute manière, sa soirée n’avait pas été spécialement prévue pour être bien remplie, et elle en profitait donc pour discuter avec les conseillers municipaux, les juges, avocats, et même les députés ayant fait le déplacement. Il y avait aussi des journalistes, et plusieurs de ses élèves. Elle reconnut également, à titre plus personnel, certains de ses amants qu’elle fouettait les soirs où elle enfilait des tenues de dominatrice.

*Les hommes aiment tous se dissimuler derrière des masques... Sans ces images de nous-mêmes, les sociétés ne pourraient pas exister...*

Jaina se laissait aller à quelques réflexions quand les braqueurs débarquèrent. Si bien des personnes furent paniquées, ce ne fut pas le cas de Jaina, qui se contenta de déposer son verre, regardant ces singuliers braqueurs en tenue de lapins.

*Original...*

Elle en vit plusieurs se rendre vers le coffre-fort, et resta contre le mur.

*Te voilà dans une situation bien amusante, ma chère sœur...
Elle a au moins le mérite de me sortir d’un ennui mortel...
J’aime ça ! Au début, je ne comptais pas me joindre à la fête, mais... Ça en rehausse son intérêt !*

White Rabbit, psychiquement reliée à Jaina Hudson, décida donc de venir. Jaina ne put qu’esquisser un léger sourire...

Sa sœur, dans sa tenue de bunny girl, se téléporta dans le coffre, où elle vit le chef en question. Un sourire espiègle, mutin, ornait ses lèvres, et elle appuya sur son épaule, le forçant à se retirer... Et, dès que l’homme eut fini sa tirade, elle lui souffla dessus. Un nuage rose s’échappa de ses lèvres, que l’homme se mit à inhaler.

« J’aime bien ton look... Tu te prends pour un lapin ? »

Elle, elle était une magicienne, et elle venait de souffler sur lui... Ce qui fit que l’homme dut avoir l’impression de faire une curieuse expérience sous LSD. Les couleurs se mirent à changer, le sol devenant vert, puis jaune, rouge, magenta... Et une curieuse musique ne tarda pas à résonner, tan dis que, devant lui, il pouvait voir White Rabbit se dandiner en riant, avant de disparaître dans des volutes de fumée.

Puis des hommes armés débarquèrent à l’entrée du coffre-fort, et lui tirèrent dessus... Sauf qu’il n’y avait pas vraiment d’hommes armés, mais ça, l’homme ne pouvait pas le savoir.

Car, maintenant, son cerveau lui appartenait, et elle pouvait jouer avec lui.

44
Prélude / Re : Vous avez un chapeau dans votre lapin.
« le: samedi 25 avril 2015, 20:13:52 »
Citation de: Orissa
Et les tours de magie avec les lapins?

Évidemment ^_^ !

45
Prélude / Re : Vous avez un chapeau dans votre lapin.
« le: samedi 25 avril 2015, 19:55:23 »
J'aime les tours de magie... Et les lapins ^_^

Bienvenue !

Pages: 1 2 [3] 4 5 ... 9