Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Messages - Rinako Yukimitsu

Pages: 1 ... 6 7 [8] 9 10 ... 20
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Vous nous quittez déjà ? / Re : Faire l'hélicoptère avec sa bite
« le: vendredi 26 juillet 2013, 19:39:12 »
Assomme-toi avec avec !

(ça t'apprendra à faire des titres comme ça... Et bonnes vacances ^^)

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Archives publiques / Re : Foire aux questions[NEW]
« le: vendredi 26 juillet 2013, 19:29:55 »
Coucou ^^

J'ai fait un petit tour dans les compléments de script et comme je suis toujours une grande anxieuse je veux m'assurer d'avoir bien compris : il suffit bien d'y aller et de poster son article ?

Autre question : mon article concerne les médias tekhans et celkhans, est-il préférable que je poste à la suite d'un sujet ou que j'en ouvre un autre ?

(Je me doute des réponses mais il paraît que le Diable est dans les détails ^^')

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Les contrées du Chaos / To scatter the darkness [THT]
« le: vendredi 26 juillet 2013, 14:32:50 »
J'ai le cœur qui bat à cent à l'heure, la gorge qui commence à piquer, les muscles déjà tirés et brûlants. Pourtant je reste debout, bien campée sur mes jambes mon sabre à la main. L'air libre est encore frais sur ma peau, intérieurement je bouillonne face à mon adversaire, ma cible. Il se croyait intouchable, mais son bouclier s'est retourné contre lui j'ai sauté sur l'occasion. Je n'ai pas été la seule, il a suffit d'amener un semblant de preuve qu'il fricotait avec le Roi Cramoisi et les renforts se sont présentés d'eux-mêmes : la Terra Hero Team, les Zéroïnes et leur légendaire sens du boxon tactique. Forcément le seigneur auto-proclamé de ce petit territoire vaguement rattaché à Ashnard n'a pas vu venir le coup. Une poignée de donzelles l'a poussé à la fuite en moins d'une heure, mais il n'ira pas bien loin parce que je ne le laisserai pas faire. Kross, Gillam Jules, Tekhan déchu de sa citoyenneté et condamné à mort pour la forme, sorti de la cité par sa sénatrice de mère et couvert depuis par Ashnard et les complots du Roi Cramoisi. Le tortionnaire, séquestrateur et violeur de ma mère... Mon père biologique.

Comme on pouvait s'y attendre en bourrant dans le tas on s'est encore mises en danger, mais on a pris le dessus à une vitesse folle. La place-forte n'est pas bien grande, ramifiée dans la montagne pierreuse qui l'accule. J'ai filé seule à la poursuite de Kross à travers un long tunnel. Une banale sortie de secours pour une banale pourriture d'esclavagiste sociopathe. Je suis coupée de tout le monde, je ne doute pas une seconde qu'elles s'en sortent pendant que je traque la cible prioritaire. D'un autre côté je suis seule face à lui, entre la rage et l'adrénaline j'ai les idées un peu trop clair : tout me pousse à lui rentrer dedans aussi violemment que possible. Je n'ai pas beaucoup de temps, j'ai activé la fonction balise de ma broche en sortant du tunnel, les autres ne vont sans doute plus tarder. J'ai déjà crashé le vaisseau de Kross en asphyxiant ses moteurs dans une zone de basse pression, il me reste au mieux deux ou trois minutes.

" Tu ne veux vraiment pas me dire ton nom, fillette ? "

Kross... Maintenant je sais à qui de dois mes cheveux et mes yeux en plus de mes pouvoirs. Il me prend de haut et je ne cherche pas plus loin. Ce plateau rocheux est déjà le théâtre du combat de ma vie et je ne compte pas gâcher mes chances. Inutile de faire étalage de nos pouvoirs, reste la maîtrise du combat rapproché. Il est plus grand que moi, plus fort, plus robuste, mais aussi plus confiant. Je le fixe dans les yeux en prenant une posture de défense agressive.

" Armée celkhane ! Déposez lentement vos armes au sol et reculez de...
- Je connais la musique, t'es pas la première pisseuse à me la sortir. On va la jouer autrement. "

À lui de se mettre en position, garde basse pour pallier la différence de taille, pied droit en avant et sabre recourbé vers le sol. Je vois l'échange d'ici : taille ascendante, je dévie le coup mais ne parviens pas à bloquer la puissance, un moulinet et si ma lame n'est pas de retour à temps je me fais trancher. Il prévoit sans doute la même chose, du moins son sourire en coin annonce un coup gagnant. Il a trop d'allonge et d'autant plus de puissance, alors je vais la jouer autrement. Je fléchis les genoux, arme mon bras droit loin en arrière et repli le gauche devant, voûtée en campée pour repousser l'assaut... J'espère qu'il y croit.

" Un dernier mot ? "

Pour toute réponse j'étire un sourire en coin en le braquant dans les yeux, puis le majeur de ma main gauche. Il se renfrogne, nos visage durcissent en un éclair et la lame fuse. Une seule lame, la sienne. Je lâche la mienne pour me propulser en avant, trichant bien sûr avec un violent courant d'air qui donne plus d'élan encore à mon poing droit. Je passe sous son mouvement et sa garde pour balancer mon coup gagnant droit dans les babioles, après tout c'est un juste retour des choses, non ? Et c'est pas fini. Je profite du choc pour saisir son bras armé, j'abandonne mes appui pour monter caler mon bassin au creux de son aisselle et refermer tant bien que mal mes jambes. Aucun moyen technique de se défaire de cet étranglement, s'il veut me décrocher il va devoir le faire par la force.

Je lui mords la main aussi fort que je peux pour lui faire lâcher son sabre, puis lance une main saisir ma cheville pour serrer un peu plus l'étau. Son visage enfle déjà, il vire au rouge. Mais l'enfoiré ne se laisse pas faire. Sa main se referme sur la mienne et il se remet debout. Merde ! j'aurais dû lui péter le poignet. Trop tard, il m'envoie cogner contre un mur. Le choc me sonne et surtout me plante une douleur cuisante sur le côté du crâne. Je sens sa main libre dans le bas de mon dos, il me soulève. Sans réfléchir je souffle aussi vite que possible l'air que j'ai dans les poumons. Il m'abat au sol à plat-dos, et j'ai un mal fou à tenir ma prise. Mais je tiens. Et mieux encore je rectifie mon erreur en lui tordant le poignet, puis le brisant. Il gargouille une plainte, son visage cramoisi s'assombrit alors que ses yeux larmoyants rougissent.

Malgré la douleur je tiens, je frissonne même d'un plaisir sadique, meurtrier. Il est en train de mourir, ce monstrueux enfoiré qui a forcé sa queue entre les cuisses de ma mère et combien d'autres est en train de crever lentement entre les miennes... Et ça m'excite ! Crève, enculé ! Prend bien ton temps, surtout ! Laisse-moi en profiter ! Et crève ! Ma main droite retrouve ma cheville pour presser plus implacablement l'étau autour de ses voies respiratoires et sa jugulaire. Il décline, s'affaiblit, s'éteint un peu plus à chaque seconde qui passe. Même en tirant son poignet rompu je le fait à peine réagir. Ses yeux rougis se révulsent alors qu'ils ont l'air de vouloir sauter de leurs orbites. Dans une poignée de seconde il ne sera plus qu'un cadavre, et il sera mort à l'endroit précis où il a commis ses crimes : entre les cuisses d'une femme.

Mais un autre frisson me prend, un sursaut de ma volonté vacillante. Je serre les dents sur ma rage encore une seconde, puis d'une ruade envoie mon adversaire déchu au sol. je ne prends pas le temps de penser, j'ai trop mal et je suis trop sonnée, je dois me focaliser sur l'essentiel. Kross remue faiblement au sol, tousse en reprenant difficilement son souffle et ses esprits. Je roule sur le côté, me redresse au-dessus de lui et arme mon coude que j'abats en plein sur son ventre. Ça me laisse le temps de déboucler et de tirer sa ceinture. Un coup sur son poignet enflé et il roule mollement sur le flanc en espérant se protéger. Mais je n'ai qu'à tordre cette articulation déjà brisée, il suit le mouvement pour se retrouver ventre à terre, et bientôt les mains attachées dans le dos par sa propre ceinture. J'espère que tous ces petites détails le font rager.

Assise sur son cul, je m'assure que les liens sont bien serrés. Il râle et bave sans toute sur le sol poussiéreux, mais ce qui attire mon regard voilé vient de moi : du sang. J'effleure à peine la blessure à ma tête que je tressaille de douleur. Une grosse bosse, une petite coupure, rien d'alarmant. Je cherche des yeux ma broche. Mission accomplie : plus qu'à appeler les autres et attendre qu'elles viennent me récupérer. Mais quand je me relève...

J'ai l'impression de monter comme une fusée. Vertige, un voile sombre tombe devant mes yeux et ne fait que s'épaissir. Finalement ma blessure est alarmante, mais avec tous les coups que j'ai pris une douleur de plus ne m'a pas choquée. Je lutte pour rester à l'équilibre, titube sur un pas, un autre. Du tunnel je vois émerger une silhouette, ou deux. J'essaie de tendre les bras.

" Je... "

Le voile est déjà opaque. Je me sens flotter une seconde, puis une secousse...

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Les contrées du Chaos / Re : Le grand jour! [PV Rinako Yukimitsu]
« le: jeudi 25 juillet 2013, 22:32:11 »
Je commence à me dire que je viens de faire une connerie en blaguant sur le sujet. La petite Holy a l'air d'y croire assez pour quémander une nuit avec Suki. En fait je trouve qu'elle se ressemblent, deux mignonnes petites blondes qui se sentent seules et rêvent d'être ensemble. Si c'était possible je ferait l'impasse sur ma première nuit d'amour avec ma petite amie pour la laisser avec son petit bout de chou. Ça me fend le cœur de les voir comme ça, je n'ose pas en placer une... ni sourire. Un jour prochain, le plus proche possible, Holy foutra le camp de cette chambre dans les bras de Suki. Bien sûr je serais là, pour taper les bagages et la grosse lapine.

Tout cela augure de grandes discussions entre nous. Je sais que Suki vient d'une famille de militaires, mais ses mères sont gradées dans une autre armée. Si elle... Si nous devenons les nouvelles mères de cette gamine, la pauvre se rendra compte que même hors de l'orphelinat nous ne pourrons pas lui consacrer tout le temps que nous voudrons. Le travail, les missions, un peu de temps pour nous deux aussi. Il faudra le préparer à ce qui l'attendra : l'une, l'autre ou les deux convoquées à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit. L'une des premières choses que j'ai appris à faire toute seule est d'appeler la voisine pour qu'elle vienne s'occuper de moi, suivant les instructions de ma mère. Je ne me souviens pas l'avoir vue dans cet état même à l'époque où je m'accrochait en pleurant, elle n'était pas dure ou insensible pour autant. Est-ce que je serai à sa hauteur le moment venu ?

On verra bien. Sans vouloir pourrir intérieurement ce touchant tableau j'espère profiter de ma vie sexuelle avec ma petite amie avant d'avoir une enfant. Je n'ai pas honte à l'idée de tirer le maximum du temps qui nous sépare de l'adoption de la petite. Je suis une commando : je m'adapte aux circonstances. Le scénario parfait qui nous verrait rentrer à la maison comme une gentille petite famille n'étant pas envisageable on va déjà voir ce que les deux mamans valent toute seules... On va voir ce que je vaux comme petite amie, surtout. Suki finit par prendre la fuite et je la comprends, l'idée d'abandonner ce petit bout de chou en larmes me serre le cœur. Pour elle ce doit être encore pire mais je la laisse filer dans le couloir avant de rejoindre la petite fille sur le lit, qui serre sa peluche comme si elle aussi allait partir.

L'occasion est trop belle, pas de me glisser entre elles ou de faire ma place maintenant que je suis seule avec Holy. Je viens doucement caresser son petit bras et parler d'une voix douce.

" Elle voudrait vraiment rester avec toi, c'est vrai. Ça la rend triste de partir, à chaque fois. "

Je ne prends pas le temps de pousser le raisonnement plus loin, une autre blondinette a besoin de moi et celle-ci n'est pas vraiment en état de se farcir un sermon. Je dépose un petit bisou dans ses cheveux, son visage restant enfoui dans les poils de sa peluche.

" On reviendra bientôt, promis. "

Un dernière caresse sur son petit bras et je quitte la chambre à petits pas. En sortant je balaie bien le couloir des yeux pour m'assurer qu'il n'y a personne... Personne à part l'autre petite blonde bouleversée que je m'empresse de prendre dans mes bras. Encore une fois je ne fais pas dans les demi-mesures, je la serre contre moi pour la câliner, la décoller du mur afin de lui masser le dos et caresser ses cheveux. Mais je ne vais pas la laisser se morfondre. Je glisse les lèvres près de son oreille.

" Je dois t'avouer un truc, ma chérie. J'ai jamais rien vu d'aussi adorable qu'Holy et toi. "

Il faudra bien une mère sur deux qui ne lui passera pas tous ses caprices, et il y de grandes chances que ce soit pour ma pomme... si j'y arrive, parce que je me vois mal refuser la lune à ces grands yeux miroitants. On verra sur le moment, pour l'instant je surveille le couloir en espérant que ma petite amie aura le temps de se calmer. Je préfère ne pas en rajouter dans un sens ou dans l'autre. Mais il faut bien repartir. Je la garde contre moi, tournant doucement pour nous mettre dans la direction de la porte.

" Viens. On va se... "

Se prendre une bonne glace, histoire de faire passer son chagrin. Mais la cohue de gamines toute contentes de leurs peluches qui nous prend d'assaut m'empêche de finir ma phrase. Au moins on aura pas quitter l'orphelinat que sur des larmes.

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Les contrées du Chaos / Re : Le grand jour! [PV Rinako Yukimitsu]
« le: mardi 23 juillet 2013, 21:20:37 »
« De rien. »

Un tout petit merci, je n’en demandais pas temps. Je suis vraiment gâtée aujourd’hui. Suki est assise sur le lit, Holy confortablement tassée entre elle et son gros cadeau tout jaune et pelucheux. Elles sont tellement craquantes, toutes les deux ! Je fonds !... Et un frémissement tire mes pensées à l’écart du spectacle attendrissant que j’ai sous les yeux. Les dessins. Je ne dessine plus depuis que j’ai rejoint l’armée. À la mort de ma mère, selon la procédure normale, j’ai vu une pédopsychiatre à laquelle je n’avais pas fait de cadeaux. Trop triste et enragée je ne voulais rien dire alors elle m’a demandé de dessiner... Maman...

Un instant j’ai l’impression que tu vas passer la porte. Les cheveux encore mouillés en débardeur et gros froc avec l’odeur étouffante de la lessive et du gel-douche standards, tu me demanderais pourquoi j’étais pas en embuscade sur l’air d’atterrissage...

Le regard de Suki me ramène dans la chambre. Même si elle n’avait jamais parlé d’adoption je saurais ce qui fait briller ses yeux comme ça, et je souris d’autant plus largement que je suis d’accord. En fait, si ça dépendait de moi on serait déjà en route vers la fameuse maison de Suki avec Holy et sa grosse peluche... Et une corde à sauter, tant qu’à faire. Je souris en regardant la petite.

« Tu devrais plutôt lui apprendre à dessiner. »

Et un petit clin d’œil pour ma petite amie en espérant amuser le petit bout de chou. Ça en fait des petites choses, heureusement qu’on a l’énorme peluche pour garder un équilibre ! J’ai du mal à y croire mais Holy tourne ses grands yeux vers moi pour me parler ! À ce qu’il paraît elle n’en a vraiment que pour Suki, quand elle est dans les parages tout le reste passe à la trappe. Je souris d’autant plus et m’approche, puisque je suis invitée dans le tableau. Je viens m’accroupir à côté du lit pour passer une mèche derrière sa petite oreille, et lui chatouiller la joue au passage.

« Parce que moi aussi je voulais te voir. Et aussi parce que je vous ai à l’œil, toute les deux... »

Je fronce les sourcils, d’un air suspicieux tellement abusé que même pour la gamine je ne dois pas être crédible. Un petit coup d’œil de pure forme vers ma petite amie et j’en reviens à Holy.

« Ouaiiiiiis... Vous êtes des petites malines : si je fais pas attention Suki va rester ici et je vais repartir avec la peluche. En plus elle a déjà mis des fausses oreilles pour que je vois pas la différence. »

Pourquoi même à l’ère des holos et des poupées cybernétiques plus vivantes que nature les fillettes aiment toujours les clowns ? Parce qu’ils font mine de réfléchir pour passer pour des andouilles. Pour confondre des oreilles de lionnes avec des oreilles de lapin il faut vraiment pas s’y connaître. La blondinette blottie sur ma petite amie rougie et frémie, elle se retient de rire. Elle en veut une autre couche ? Mademoiselle est servie ! Je tourne mon regard ridiculement sévère en direction la grosse tête de lapine en peluche.

« Oui, Suki, je te surveille. Tu m’auras pas comme ça. En plus si je rentre à la base avec une peluche je vais encore passer pour une idiote. C’est pas gentil. »

Alors ? Qu’est-ce que je vaux en kitsune-clown ?

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Les contrées du Chaos / Re : Le grand jour! [PV Rinako Yukimitsu]
« le: lundi 22 juillet 2013, 13:19:32 »
Une tâche ? Je vois très bien ce qu'elle veut dire, mais sur le coup un frisson de malaise me balaie les épaules. Suki s'est faite avoir par une ennemie pendant une nuit et c'est une tâche. Quand je vais lui raconter mon histoire, la vraie, elle va se dire que c'est une marée noire ! Je comprends que ça lui pèse, qu'elle ne veuille pas en parler ou y penser. Elle comprendra peut-être quand elle saura. Bref ! Pour l'instant je parle trop. Mais c'est sa faute aussi ! Je suis tellement excitée, toujours angoissée, à moitié hallucinée. Mais bon, j'arrête pour l'instant.

En route vers la sortie du parc je me penche vers elle.

" J'ai déjà plein d'idées pour la prochaine visite, ma chérie. "

Maintenant que j'ai repéré le terrain je sais où tendre des embuscades romantiques à ma petite amie, et je lui laisserai pas une chance d'y échapper. Je crois même que si la prochaine fois on parle mariage il va y avoir de la vraie demande dans l'air. Les commandos d'élite sont sensées être les meilleures dans tous les domaines, pourquoi pas dans les escapades amoureuses ?

Direction l'orphelinat pour y larguer un paquet qui fera sans doute passer une bombe nucléaire pour un pétard mouillé. Les filles sont déjà survoltées quand elles ont de la visite, alors avec des cadeaux dans tous les sens ça va être l'anarchie. Les animatrices vont sans doute nous maudire un peu de débouler aussi tard. Et il y a une fillette en particulier qui... Qui me fait rire rien que d'y penser. En approchant de sa chambre, le gros lapin dans les bras, je donne un petit coup de coude à Suki.

" J'espère qu'elle va pas te garder et me laisser la peluche. "

J'ai beau en rire, cette petite tête blonde reste dans son coin, elle ne se mêle pas vraiment aux autres. J'ai un peu peur pour elle, peur qu'elle grandisse en se laissant faire et en se repliant sur elle-même. Plus de chaînes, plus de viols, mais à l'arrivée une fille tout aussi meurtrie et résignée. J'en ai fait assez pour aujourd'hui, et avec Suki je n'ai pas fini de remuer la vase. La mienne, mais je n'imagine pas une seconde que ça pourrait la laisser de glace.

Ma petite blondinette d'amour pousse doucement la porte de la chambre de la petite tête blonde qui la fait fondre. Et je dois bien avouer qu'elle me fait craquer, moi aussi. On entre à pas de loup, la gamine est allongée dans son lit, le dos tourné à l'entrée. Ça commence déjà à s'agiter dans les chambrées voisines, elle ne bouge pas mais elle ne me fera pas croire qu'elle dort. Par contre je ne peux pas m'empêcher de rougir avec un sourire en repensant à cette nuit.

" Sois pas jalouse mais je crois que j'ai trouvé une blondinette encore plus craquante que toi. "

Bien sûr je l'ai dit à voix basse, mais en me redressant je parle un peu plus fort.

" Dommage qu'elle dorme, on repassera plus tard... Suki. "

Et soudain la fillette jaillit de son lit pour filer comme un missile droit sur Suki. Elle se jette dans ses bras et je ne peux m'empêcher de penser qu'elles se sont vraiment trouvées, toutes les deux. On doit plus ressembler à des grandes sœurs qu'à des mères adoptives potentielles, mais elles ont besoin l'une de l'autre et ça crève les yeux. Ou je me fais encore des films ? C'est tellement beau de les voir toutes les deux. Il y avait un peu de ça dans mon sprint sur le mariage : on refuse moins facilement l'adoption à un couple. Les commandos ne sont jamais assurées de rentrer, mais d'un autre côté entre la solde et les primes on a de quoi élever très décemment une famille nombreuse.

Je m'approche avec ma grosse lapine, sa tête pelucheuse juste sous la mienne, et guide la papatte géante jusqu'à l'épaule de la fillette.

" Et nous, on peut avoir un câlin aussi ? "

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Les contrées du Chaos / Re : Le grand jour! [PV Rinako Yukimitsu]
« le: dimanche 21 juillet 2013, 17:26:28 »
Erf ! Ma blague sur la semaine avant de se marier a fait un plat monumental. Il va falloir que j'apprenne à connaître son humour, à ma petite amie... Elle en a, au moins ? Entre les mission et le peu de temps qu'on a pu partager à deux, on a pas vraiment passé des heures pliées en deux de rire. Tant pis, ça change rien, je l'aime quand même. je l'aime et je la savoure, je profite au maximum du moindre contact. Son corps frêle contre le mien, ses mains, et surtout sa bouche. Qu'elle m'a manqué cette langue ! Je voudrais continuer à la goûter et la caresser pendant des heures, faire trente fois le tour de la grande roue jusqu'à se que le parc ferme. Me retrouver bloquée tout la nuit avec elle dans cette petite boîte de métal, passer la nuit entre ses bras et un lit de peluches : j'ai du mal à voir une contrariété dans ce scénario... Ah si ! Envie de pipi, ça pourrait vite devenir un problème.

Pour l'instant j'ai encore envie du goût de sa salive qui se mélange à la mienne, mais il faut bien respirer un peu. Un petit coup d'œil par-dessus son épaule me montre qu'on est pas encore tout à fait au sommet. Mais très vite tout mon attention revient à ma petite amie, qui m'entortille une mèche. À son tour de m'ouvrir son petit cœur et j'en frissonne. Les rumeurs... je cille, un moment ça bloque dans ma tête. Une nuit trouble à Tekhos et Suki en a pris pour son grade, la dépression d'une de ses soldates n'a rien arrangé. Cette idée en traînant une autre je sens que la prochaine à chercher la merde en bavant dans le dos de ma petite amie va prendre mon pied au cul ! Déjà qu'avant j'en mourais d'envie quand j'entendais qu'on parlais mal de mon idole, alors maintenant qu'on est en couple va falloir faire gaffe !

La première à faire l'erreur se prendra un pain et tout le monde sera prévenue... Ou pas. Ce que j'entends de la propre voix de ma Suki chéri fait résonner beaucoup de choses, comme une partie du puzzle se mettait en place. Mais surtout... Je n'arrive pas à croire ce que j'entends. Ça ne me choque pas, ça me surprend un peu, je ne peux pas m'empêcher de passer au travers. En fait je n'arrive pas à croire qu'elle puisse penser ce qu'elle dit. Bien sûr j'ai moins d'expérience qu'elle, mais mon expérience est si intense que j'ai déjà de très fermes conviction sur moi, sur nous deux, sur nous toutes, sur la façon dont l'univers tourne tout autour. Mais ça ne tient pas qu'à ce que j'ai vécu récemment, avant ça il y a des années d'entraînement. Il y a surtout la danse, mes pouvoirs si particuliers qui m'ont terrifiée et fascinée si longtemps, tout ce chemin avant d'accepter vraiment cette partie de moi.

Son amour inconditionnel et impérissable, qui ne faiblira jamais, ne vacillera pas d'un cheveux quoi qu'il arrive : ça non plus je n'y crois pas, je n'y croirai jamais. Comment croire que cette partie de nos vie restera intacte malgré les épreuves que nous affronterons ensemble ou chacune de son côté ? Pourquoi s'enfouir la tête dans le sable ? Pourquoi avoir peur de ces combats ? À mes yeux ils valent déjà la peine, bien plus que les autres... Que tout les autres. Je ne peux pas retenir le sourire qui étire mon visage, j'ai même peur de me déchirer la face ! Ce que je ressens est... magique, je ne vois pas d'autre mot. Sans faire exprès, sans même savoir, Suki m'a remis les idées en place mieux que personne n'aurait su le faire.

Ma première réponse, je la glisse à son oreille. Elle veut savoir si je la trouve collante ?

" Tu peux prendre l'habitude, Suki, parce que je voudrais que tu restes accrochée à moi comme ça pour toujours. "

On va devoir se cacher un moment auprès de nos sœurs d'armes et de nos supérieures, dont je prendrai bien une grande partie à coups de pompe au cul. Si on... Non : comme on tiendra le coup on sera bien forcées d'assumer un jour ou l'autre. Elle doit redouter ce moment alors que je l'attends déjà. On devrait pas, on le sait très bien, le putain de règlement : on le connaît. Mais qu'on vienne me forcer la main. D'un côté la femme que j'aime et le bonheur que j'aurai jamais fini de défendre et de nourrir. De l'autre des galons, une foutu médaille et quoi ? Ma petite culotte qui brûle pas ? Ça, tu vas pas en faire des cauchemars, ma fille ! C'est clair et net ! Est-ce que j'en serais capable ? Est-ce que je ferais ce que tout le monde me décrirait comme la chose à ne pas faire ?

Je suis la fille de ma mère, j'ai été la chose à ne pas faire... Et pas que pour elle : je suis aussi la plus grosse connerie qu'un putain d'enfoiré ait faite de toute son existence.

Je m'arrache à mes révélations pour remarquer qu'on arrive au sommet. Finalement le romantisme va en pâtir, et j'en fais sans doute trop. C'est plus fort que moi, je glisse les mains sous les épaules de Suki pour l'écarter doucement.

" Décolle-toi quand même une seconde, ma chérie. Faut que je te dise un truc important. "

Vite, debout avant qu'on redescende ! Je prend ses mains dans les miennes, me mordille la lèvre une seconde. heureusement que je suis conne et bourrine. Heureusement que je suis amoureuse aussi, parce que je nage tellement dans le bonheur que je ne doute pas une seconde. je relève les yeux.

" Ma chérie... Je crois que tu te plantes sur tout la ligne. "

Quoi ? J'étais sensée mentir sur ce que je pense ? Non, je ferais pas ça à la femme que j'aime. Je me tourne vers l'extérieur, l'entraînant avec moi. Caelestis est à nos pieds, ses îles étalées devant nous.

" J'ai énormément de choses à te dire, Suki. Des choses que j'avais peur de te dire il y a encore dix minutes. Et je te dirai tout, je te le promets. Mais d'abord... Tu te goures. On est pas de simples femmes comme les autres, et je dis pas ça parce que je t'aime. Depuis qu'on est gamines on se bat pour ne pas être comme les autres, on se battra encore aussi longtemps qu'on pourra. "

Je ne suis pas en train de lui faire un discours enflammé de recruteuse ou d'héroïne. D'ailleurs, les Zéroïnes... Elles m'ont mis du plomb dans le crâne, mais peut-être pas de la façon qu'elles voulaient. Les Zéroïnes, les Formiens, Mastermind, Rayka et tous les autres : ils croyaient qu'il suffit de parler et d'insister pour me faire plier ? J'ai pris et j'ai compris ce que je voulais. je reste calme et souriante, un peu frissonnante en revenant à ma belle blonde et à ses deux paires d'oreilles. Quoi ? C'est marrant de voir une fausse tigresse avec quatre oreilles.

" Nos hauts et nos bas son insupportables, Suki. Les autres craquent quand on tient, elles se résignent quand on se relève. Alors l'image et les rumeurs : si tu crois qu'on doit s'en soucier, moi je pense qu'on doit s'en foutre. "

Je resserre les doigts autour des siens, mon sourire s'est fait la malle quand j'ai pensé à une certaine connasse. J'ai hâte de voir sa photo rayée du tableau des ennemies publiques, que quelqu'un lui défonce sa gueule de poupée en porcelaine ! Je le ferai moi-même, ou je ferai tout pour que Suki ait sa chance.

" La seule chose qui m'intéresse vraiment sur ce qui s'est passé entre toi et cette salope de Warren, je la connais déjà : elle t'a fait du mal. Alors les rumeurs et l'image, on laisse les autres s'amuser avec... C'est déjà assez difficile d'assumer ce qu'on est et sauver des gens à la pelle. "

Je termine sur un sourire, et relâche ses doigts pour monter caresser à nouveau sa joue.

" Tu vaux mille fois mieux que dans mes fantasmes, Suki. Les autres peuvent raconter ce qu'elles veulent, pour moi tu seras toujours à la hauteur. "

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Les contrées du Chaos / Re : Le grand jour! [PV Rinako Yukimitsu]
« le: samedi 20 juillet 2013, 18:40:22 »
Mais quelle bourrine ! Je me sens tellement mal d'un coup que je voudrais me coller un gros coup sur la tête pour me compacter comme une cannette de soda. C'est dans ma nature, je m'enflamme pour un rien, je tourne sans prévenir comme le vent, et quand je craque je ne fais que des ravages. Incendie, tornade, tremblement de terre : je suis trois catastrophes naturelles pour le prix d'une ! Quand je veux vraiment quelque chose je ne peux pas faire autrement que me jeter à fond dans la tourmente, et je veux Suki plus que tout. Mais comment faire la part des choses ? Je la connais quand même assez pour savoir que ce n'était pas "une simple idée comme ça à laquelle elle ne pense pas vraiment". Celle-là, elle ne tremble pas comme une feuille en les évoquant.

Bordel ! Bourrine et conne : t'es irrécupérable, ma fille ! Il aura fallu que je la fasse flipper et qu'elle revienne se coller à moi pour que je comprenne. Je ne la connais pas, je la découvre à peine en réalité. La blonde glaciale et inébranlable qui nous pilote sur le terrain ne dit rien au hasard, elle ne fais pas non plus semblant avec cette maladresse si... craquante ! Et même envers moi-même je ne peux pas rester en colère alors qu'elle est dans mes bras. Ma Suki, ma petite amie. Avec sa combinaison c'est encore plus dur mais je vois enfin à quel point elle est fragile, délicate. Pour elle aussi tout ça est nouveau, et sans aller jusqu'à lui faire peur ça doit l'impressionner. Je n'ai plus nagé dans le bonheur depuis si longtemps que je ne sais même plus en profiter. Mais j'apprends.

Mes bras la serrent tendrement avant que ma main droite remonte caresser ses cheveux. je penche la tête pour souffler à son oreille.

" La prochaine fois on pourrait aller à Metropolis, ou Novac ? Même Edoras histoire de vraiment se changer les idées ? Ne t'inquiète pas, avant d'être ta femme j'ai envie d'être ta petite amie quelques temps... Une petite semaine, ça te va ? "

Je redresse la tête avec un petit rire. Envolée, la pression ! Comme quoi il suffit de le vouloir. L'heure tourne et la roue également, j'ai encore un peu de temps pour compter fleurette à mon amoureuse. Je viens à peine de comprendre que je dois être plus soigneuse et l'idée me plaît énormément : couver ma blondinette du regard, essayer d'être plus attentive et attentionnée, tout simplement faire de mon mieux pour la rendre heureuse. Si je continue à la faire flipper comme ça elle n'osera bientôt plus ouvrir la bouche.

Mes mains glissent pour venir se glisser dans son cou, mes pouces montent caresser ses joues. Je détaille ses traits une seconde. Qu'elle est belle ! Puisqu'on est pas foutue de parler d'avenir sans s'embrouiller chacune de notre côté, autant remuer ce que le passé de plus doux à nous offrir.

" L'autre soir, quand on est sorties après la mission, tu as complètement bousillé tout ce que je croyais connaître de toi. Je me faisais des films sur toi, t'as même pas idée. J'étais tellement impressionnée que j'avais pas remarqué que j'étais plus grande que toi. "

Je rougis sans doute. Je devrais avoir honte, ou au moins être gênée de lui avouer tout ça. J'ai pas honte, je suis pas gênée, pas pour ça et surtout pas devant elle. Je caresse doucement ses joues, les yeux plongés dans les siens de plus en lus profond alors que sourire descend.

" Et quand tu t'es endormies comme une masse dans mes bras... C'était peut-être la première nuit dont je rêvais avec la grande Lieutenante Tetsuhiko... Mais c'est la nuit où je suis tombée amoureuse de toi, Suki. "

Si ça passe... C'est que j'ai des heures de vol à regarder des séries à l'eau de rose, jusqu'ici ça n'a servi qu'à m'aplatir le cul sur mon fauteuil et le ramollir à coups de cuillères de glace. Qu'est-ce que je connais d'autre à la vie de couple ? Si ça me rend toute chose de le voir en holo j'espère qu'en direct ça lui plaira. Et comme le veulent les lois du genre, mes yeux se ferment alors que je presse les lèvres sur les siennes.

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Les contrées du Chaos / Re : Le grand jour! [PV Rinako Yukimitsu]
« le: dimanche 14 juillet 2013, 18:59:55 »
J'ai un peu honte. Suki n'en finit pas d'être gênée et j'aime tellement la voir rougie que je ne peux pas m'empêcher d'en rajouter.

" Holy ? "

Je l'interroge aussi du regard un sourcil haussé mais toujours souriante. Elle a bien craqué pour cette petite et c'est réciproque, c'est seulement compliqué avec la paperasse et les conditions à remplir. Ce genre de conneries me met hors de moi. Les esclaves ont droit à un suivi médical, quand elles arrivent enceinte on leur propose des contraceptif ou l'avortement suivant le stade de grossesse. Elles peuvent aussi garder l'enfant, ma mère n'a pas été la seule. Mais les enfants déjà nées... Parfois l'orphelinat me fait penser à une animalerie : pour adopter il faut bien sûr montrer pattes blanche. On en confie pas des enfants à n'importe qui. Et justement ! On les sauve, on s'attache et parfois elles aussi, mais nous les soldates : on est n'importe qui ! Rinako, moi et surtout ma mère. Toutes les mères qui font partie des troupes, en fait. Qu'est-ce qu'il faudrait faire pour être légitime ? S'ouvrir le ventre pour y faire rentrer la gamine ?

Je sais par expérience comment on est élevée par une mère célibataire des commandos, elle s'en est très bien sortie mais on ne va quand même pas laisser une chance à une autre commando avec une enfant qu'elle n'a pas pondue elle-même. Quelque part c'est du foutage de gueule et ça m'énerve d'autant plus que de gueule de ma petite amie qu'on se fout. Mais tu vas régler ce problème dans la seconde, reste calme, ma fille ! Et ne gâche pas cette bonne journée avec ta petite amie... Hmmm ! Ma petite amie ! J'adore ça, en fait je suis déjà moins énervée à l'idée d'entrer vraiment dans sa vie.

" C'est vrai que c'est mignon. "

Vendu ! Cette gamine n'a toujours pas de nom officiel, elle n'en veut aucun à ce qu'il paraît. Moi je pense que si Suki voulait l'appeler "Banane Flambée" elle sauterait de joie. Elle ne veut pas d'un nom et d'un couple d'inconnues si gentille et blindée de fric soient-elles. Sa mère est morte en tentant de la protéger, tuer par une bande d'enfoirés monstrueux et peut-être sous ses yeux. Ce qu'elle veut n'a rien de mystérieux : elle veut rester auprès de la femme qui a réglé leur compte à ces monstrueux enfoirés, qui l'a sortie elle-même de cet enfer. Ça aurait pu être moi si leur connard de chef n'avait pas eu envie de se vider dans ce qu'il avait de plus inoffensif sous la main. Cette horreur-là je l'ai digérée, je pense déjà aux épreuves à venir : ma vie de couple à peine naissante avec Suki, et la famille qu'on va fonder un jour ou l'autre.

Si l'une de nous était une hermaphrodite on s'y mettrait peut-être dès aujourd'hui. Mais niveau romantisme on y gagne avec un simple baiser au sommet de la grande roue. La file d'attente est affreusement longue et je sens ma Suki chérie de plus en plus nerveuse. J'ai peut-être eu tort de parler d'Holy, si ça me donne la rage pour elle doit être encore pire. J'espère qu'une fois seule avec moi dans une cabine qui montera au-dessus du sol, elle sera moins stressée. D'ailleurs ça finit enfin par arriver, et le temps d'asseoir la Suki-lapine grandeur nature entre les sacs... Mon cœur se met à battre la chamade, je ne m'attendais pas à ce qu'elle me grimpe dessus comme ça, qu'elle se colle aussi franchement. C'est...

Trop bon ! Je suis toute excitée, mais aussi infiniment apaisée. Enfin toute seule avec elle, enfin libre d'être tendre avec elle et de laisser libre cours à mes sentiments. Ma Suki... Je passe les bras autour d'elle pour la tenir contre moi, respirer son odeur les yeux fermés. Je ne m'étais pas privée de le faire cette fameuse nuit, aujourd'hui c'est différent, c'est bien mieux. Mais dans sa course folle mon cœur rate un battement. Je rouvre les yeux. J'ai bien entendu ? Elle me parle de... mariage ? Cette fois c'est tour de baliser, et pas qu'un peu. Plus elle essaie de noyer le poisson plus je me dis qu'elle était sérieuse.

" Tu... Tu y penses... déjà ? "

Me dire que ça viendra bien au bout d'un moment c'est une chose, me prendre une perche comme ça dans la tronche en est une autre. Il n'y a pas que ça : tout ce que j'ai entendu sur le sujet me revient en tête. Des histoires de cul, de dépendance affective, de petites attentions, de grandes fêtes, d'anniversaires, de bagues, de crises, de rapports de dominance, d'équilibre... Tout un bordel encore plus monstrueux et informe que tout ce que j'ai pu voir dans la Fourmilière ! Dans la mesure où un tiers de ces histoires en contredit un autre alors que le dernier rime à rien j'ai pas le choix. T'en veux de la mécanique de couple version commando celkhane ? je reste sur les rails, ce qui n'est une image si mal choisie parce que je défonce tout sur mon passage depuis ce matin.

" Je... J'avais jamais pensé au mariage... avant aujourd'hui. "

Timidement mais je fonce quand même. Si je suis en train de faire une connerie je ne laisse même pas cette possibilité m'effleurer : je m'en fout. On m'a déjà assez emmerder et prise pour une conne sur tout le reste, alors maintenant que j'ai enfin une vie privée j'en fais ce que je veux ! Mais putain c'est chaud ! Ma gorge se serre et j'ai les entrailles qui passent au mixeur à tel point que j'ai peur de me faire dessus. Je passe quand même mes mains tremblante sur les hanches de Suki, puis je remonte en la redressant jusqu'à doucement tenir son visage entre mes doigts. Je parie que je suis tellement rouge que mes cheveux ont l'air blancs. Tant pis, maintenant qu'on en est là...

" Je... Je veux me marier avec toi, Suki... Pas tout de suite mais... Je t'aime et... "

Et je veux faire une grande fête rien que pour ma chérie, une cérémonie avec des robes, des fleurs et tout le reste !

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Les contrées du Chaos / Re : Le grand jour! [PV Rinako Yukimitsu]
« le: mercredi 10 juillet 2013, 16:27:45 »
" Une trentaine, je crois. "

On passe à la récolte, au moins je peux repousser mes problèmes un moment. Suki fait un carton et j'en profite pour la regarder faire, concentrée et tendue, un peu comme sur le terrain. Je ne devrais pas en faire des tonnes, mais qu'est-ce qu'elle tire bien ma petite amie ! J'ai beau le savoir depuis longtemps ça me donne un frisson, un tout petit frisson, un frémissement. C'est sans doute de la voir s'appliquer, rapide sans se précipiter, et de savoir que ce soir je serais entre ses mains. Quoi ? Non ! On rougit pas, les joues ! Si je continues de virer à la tomate dès qu'elle remue un doigt... Mauvais exemple.

Je respire alors qu'elle repose le fusil, et se paie la tête de la foraine. Avec un petit rire je prends un pistolet. Tac ! Dans le mille. Clac-clac-Tac ! À mon tour de faire un carton, et ça a le mérite de me calmer. En fait c'est sur terrain qu'on devrait se mettre en couple : niveau confiance on remonte toutes les deux quand on a une arme en main. Mon forfait accompli je repose le pistolet sous le nez de la foraine agacée.

" Tu devrais pas te plaindre, Suki. T'as vu le prix des peluches à la boutiques ? Nous on fait des économies. "

Le butin est vite embarqué et on se lance à la recherche d'un nouveau stand à piller. À sept chacune par session nos sacs risquent vite de ne plus suffire. Il faut qu'on aille prendre nos petite lapine-commando... D'ailleurs j'ai comme un doute. Chacune sa petite copine en peluche, ce serait mignon mais ça risque de ne pas se faire : Holy voudra sans doute sa Suki à grandes oreilles. Nous retrouvons bien vite le stand en question, plus grand que celui qu'on vient de dévaliser. Je jauge ce champ de tir d'un regard inquisiteur.

" Les petites cibles mouvantes, là, c'est quoi le cadeau ?
- La surprise. "

Bin elle est motivée, la vendeuse ! Je fixe mon attention sur les huit petites plaques de métal qui dansent lentement dans leur champ magnétique. Puis je me tourne vers ma blondinette adorée.

" Surprise ? "

Première arnaque : vu qu'il y a huit cibles on doit payer pour deux fois cinq tirs. Une novice y mettrait beaucoup plus d'argent. Je prends le pistolet, vise et tire.

" Hé ! La mire est faussée !
- Les plaques sont dans un champ magnétique, le plomb est forcément dévié. Ce serait pas le plus difficile, sinon. "

Je lui collerais bien un plomb où je pense pour lui apprendre à me parler comme à une gamine. Elle veut jouer à ça ? Les plaques tournent lentement dans le sens des aiguilles d'une montre. Neuf tirs pour huit cibles... Chargée, armée, je pointe et je presse la détente. L'une des plaques se fais éjecter par la gauche et tinte en tombant. C'était bien le champ magnétique. Un sourire déjà triomphant aux lèvres je tente à droite : une autre au tapis. Gauche, droite, gauche... Je les dégage une par une pour finir avec un plomb armé, que je tire négligemment en travers d'un ballon. Je repose l'arme sur le comptoir avec un sourire de sale gamine.

" Alors ? La surprise ? "

La vendeuse laisse échapper un soupir désespéré en passant derrière le champ de tir. À son retour j'éclate de rire, j'en pleure pliée en deux et appuyée des mains sur le comptoir. Je voudrais me maîtriser mais je n'y arrive pas, moins encore quand la vendeuse arrive face à moi avec la grosse surprise.

" Désolée, Suki ! C'est trop ! "

C'est trop gros : une lapine en peluche, la jaune, mais immense. Suki en mode rongeur et à taille réelle. Je parviens à reprendre mon souffle et me redresser pour essuyer une petite larme. Cette fois je suis bien rouge, autant de rire que d'embarras pour ma petite amie. J'attrape la grosse peluche par-dessus le comptoir, et tout en la tenant contre moi je lance un regard en coin à Suki.

" Je connais une toute petite blonde qui risque de la vouloir, celle-là. "

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Les contrées du Chaos / Re : Le grand jour! [PV Rinako Yukimitsu]
« le: lundi 01 juillet 2013, 00:24:25 »
Enveloppée ? Suki ? C'est clair que non ! Au moins je ne me suis pas emmêlé les pinceaux pour rien, j'ai eu droit à un petit mot doux et surtout un petit câlin. Serrée dans les bras de ma petite amie, juste assez petite pour que son menton se pose sur mon épaule, je commence à regretter d'être revenue au parc. Elle a une maison, et à vol d'oiseau elle ne doit pas être si loin. Est-ce que j'aurais planté nos projets de l'après-midi et oublié toutes ces pauvres orphelines pour quelques heures d'intimité supplémentaire ? Je préfères oublier cette question. C'est que j'ai envie d'être un peu tranquille avec ma petite amie, moi ! Ma petite tigresse aux joues rosies et aux cheveux qui sentent si bon... Je vais craquer ! Je l'écoute d'abord.

Et pourquoi ne pas finir sur la chasse aux peluches et la grande roue ? Mais en voilà une idée que j'osais pas lui soumettre de peur d'avoir l'air de la fille qui veut vite plier tout ce qui se passe avant la case câlin... Pourquoi s'en cacher ? Parce qu'on a dit "pas devant tout le monde". Alors on finit pour aujourd'hui histoire d'avoir le temps de jouer les Mères Noël. Je remonte une main pour couvrir ma bouche alors que je chuchote à son oreille.

" J'adore cette idée... On dirait que c'est toi le cerveau du couple. "

Je me mordille la lèvre dans la foulée. Ce frisson qui m'a prise quand j'ai dit le mot "couple" : incroyable ! Je crois que je commence à réaliser, l'idée fait son chemin dans ma petite tête. Je ne vais pas seulement coucher et dormir avec elle, lui faire des mamours et me balader en la tenant par la main. Je vais partager son lit, sa maison, sa vie... C'est un peu tôt pour me dire que "Rinako Tetsuhiko" m'irait aussi bien qu'une jolie bague mais rien que le fait d'y penser me rend toute fébrile ! Je relâche mon étreinte et baisse la tête, me mordillant la lèvre les yeux fermés pour retrouver mon calme. je dois être toute rouge, et pas avoir l'air fin.

" Je... "

J'en ai plein la tête mais je ne trouve rien à dire. Je veux tout lui passer, là, tout de suite : l'épouser, adopter cette petite tête blonde qui nous fait tant craquer toutes les deux, me faire inséminer avec notre enfant si elle veut, quitte à oublier ma carrière... et ma vengeance. Bordel ! Dans ma tête la question se posait pas : je réglais mes affaires de mon côté et voilà. Mais non, c'était trop facile. Soudain je sens comme un coup en pleine poitrine. La question n'est plus de savoir "si" je vais le lui dire mais "quand", ça viendra forcément si je passe ma vie avec elle. Et soit un peu réaliste, ma fille, si tu veux passer ta vie avec elle : tu devras peut-être choisir. Ma mère n'a pas voulu se venger, elle ne voulait pas que je le fasse, et Suki est une raison de plus de lâcher l'affaire. Mais laisser cet enculé vieillir tranquillement jusqu'à une mort que je ne lui donnerais pas : mon cœur a beau se serrer cette idée me tord le ventre.

Je suis sans doute un peu moins souriante en relevant les yeux, et beaucoup plus calme. À travers la main que je tiens elle a dû sentir que quelque chose de désagréable m'est passé par la tête. Je ne veux pas lui dire qu'il y a des choses dont je ne veux pas parler, ni lui mentir en prétendant le contraire. Alors quoi ? Je prends la fuite en la tirant par la main vers les stands de tir.

" On remplit les sacs et on fonce à la grande roue ! "

Je dois virer ce connard non-identifié de ma tête, qu'il ne vienne pas me pourrir quand je serais enfin seule avec ma Suki d'amour. Et avec l'orphelinat qui nous attend j'espère que tirer sur des cibles de foire va me calmer un peu. Depuis la Fourmilière je sais que j'ai plus en commun avec ces pauvres gamines que je l'imaginais.

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Les contrées du Chaos / Re : Le grand jour! [PV Rinako Yukimitsu]
« le: mardi 25 juin 2013, 12:59:41 »
Je ne peux pas m’empêcher de rire, de la réaction de ma fausse Tora d’amour. Je lui ai fait une petite frayeur, mais si elle m’en veut je trouverais bien un moyen de me faire pardonner. Et c’est parti pour la visite, l’archipel volant vu du ciel. Je me dépêche quand même, pour me maintenir en l’air il faut de bons courants stables. Aux alentours de l’aéroport civil c’est un peu plus compliqué mais j’arrive à rester à peu près stable. Je ne profite pas vraiment du paysage, l’objectif premier est d’en mettre plein la vue à mon amoureuse. Je me sens comme un hovercraft pour touristes, d’ailleurs on en croise ou deux. Et avec tous les courants d’air qui bataillent à cette altitude je dois aussi faire face à une pointe d’embarras.

« Oui ! Une journée à lézarder sur la plage. »

Non ! J’ai pas de maillot de bain ! Pas besoin, on a des tenues de combat... Et puis... Non... Mais si ça se trouve ça lui plairait aussi d’essayer que toutes les autres font : du shopping ! J’ai jamais fait de shopping. Enfin, les trois minutes qu’on a passé dans la boutique de souvenirs, c’était pas du shopping. Rien que de m’imaginer sortir d’une cabine d’essayage en maillot de bain, donc pratiquement nue, pour lui demander comment elle me trouve... Bizarre que ça me fasse tant d’effet alors que je passe ma vie en petite culotte. Soit c’est parce que la culotte en question est blindée-verrouillée et tout le tralala, soit c’est... Oui, c’est plutôt d’imaginer son regard en train de se balader sur les moindres détails de mon corps...

Si je me ressaisis pas on va finir dans l’océan, j’ai même pas remarqué que je nous dirigeais vers le complexe sportif. Apparemment les éliminatoires de motorball ne vont plus tarder. je me suis jamais trop penchée sur ce sport... En fait, vu le rendement pendant mes classes, je ne me suis pas penché sur grand-chose d’autre que « Celkhan Maiden », ma série holo préférée. J’ai du mal à imaginer ma Suki d’amour sur son canapé, à se demander avec anxiété si Lily-Beth va finalement tourner le dos au pont d’or que lui fait sa richissime salope de mère pour épouser Maggie.

Bref, changement de cap ! Et alors que je nous fais virer tout en douceur l’archipel tourne autour de nous. Le Mémorial. Un frisson me prend à la pensée de ma mère et de notre vengeance encore à accomplir. Mes secrets, l’horrible vérité que j’ai si peur d’avouer à ma chère Suki. Et elle doit sentir mon trouble car elle me demande si je vais bien. Sourit, ma fille ! Et essaie de pas trop avoir l’air de te forcer.

« Oui, ça va... Je commence un peu à fatiguer, porter quelqu’un c’est pas facile. La dernière fois j’ai failli me tuer à l’aterriss... »

Bah bravo ! Quelle conne je fais, des fois !

« On risque rien ! C’est que la dernière fois elles étaient deux ! Et  avec des armes ! T’es beaucoup moins lourde ! T’es pas lourde du tout ! T’es légère comme une plume ! »

La dernière fois j’ai failli m’éclater contre un mur pour éviter une triple portion de steak haché carbonisé : bin cette fois c’est pire ! Finalement ça ne m’a pas vraiment aidé sur le plan sentimental, de coucher avec les deux excitées. En plus du reste je commence à me demander si ce n’était pas aussi une erreur d’autant plus grave que j’ai pris un pied incroyable. Enfin, je retourne rapidement au parc d’attraction et je nous pose en douceur dans un coin dégagé. Je suis toute rouge et frissonnante. Je suis pas sûre de pas avoir traité ma Suki chérie de grosse, et vu comme j’ai profité des rondeurs de l’une des deux femmes dont je parlais... Et si Suki se mettait à penser qu’elle est trop fine ? C’est vrai qu’elle n’a pas les formes généreuses de Nika, et je dois bien admettre que j’ai adoré me blottir sur... Non mais c’est pas le moment de penser à ça !

« Je... tu... »

Il me faut une phrase à coller derrière tout ça, et aussi le courage de relever les yeux au lieu de bloquer sur la main de ma petite amie dans la mienne.

« Tu es parfaite, Suki... Je le pense vraiment... »

Et si j’ose pas relever les yeux, c’est qu’il va bien falloir que je lui avoue ce que j’ai fait hier... Qu’au lieu de l’appeler une fois réveillée j’ai pris un pied phénoménal à me faire copieusement baiser par deux perverses de compétition...

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Les contrées du Chaos / Common ground [Kira Farewell]
« le: mardi 25 juin 2013, 12:56:59 »
Genisia, un coin de paumé, royaume embryonnaire en bordure d’Ashnard pris entre des marais et une chaîne de montagne habitée par des Nains. Ces derniers ne pratiquent pas l’esclavage, et il y a trop peu d’or ici pour les intéresser. Mais il y a ce prétendu palais royal : un fort de bois bien arriéré au sommet d’un gros remblai. Une motte castrale, ça s’appelle. Sans doute ce que j’ai vu de plus minable dans le genre. Un vague village au pied du tas de bouse, le château d’allumette au sommet, le tout séparé par des douves et ceinturé d’une palissade. Je pourrais raser cet endroit sans trop d’effort en y foutant le feu, même si ça craindrait avec la forêt tout autour.

Mais je ne peux pas, évidemment que je ne peux pas. Il y a des esclaves là-dedans. Je suis en mission spéciale, le Conseil et l’État-Major ont décidé de me laisser ma chance. Je n’ai pas fait grand-chose, mais après une semaine de voyage avec une bande de nabots puant pleins de puces je commence à avoir une petite réputation. Personne ne m’a percée à jour, j’ai le choix entre rentrer à pied ou appeler mon évac. La décision est prise maintenant que je suis venue rôder par ici. Quitte à faire venir un vaisseau je ne serais pas seule à regagner Caelestis : j’aurais trente à cinquante esclaves avec moi.

Une estimation rapide, je n’ai pas eu le temps de bien repérer les lieux. Il va falloir agir vite et bien, mais seule je vais avoir du mal. Je me suis repliée dans la forêt, en retrait de la route pour faire un petit point. Ma tenue : chausses et chemise en coton, bottes en cuir, plastron et avant-bras de cour bouilli, une cape vert sombre épaisse par-dessus. Mes armes : un wakizashi et un tanto à la ceinture, une dague dans la botte droite, et à la limite la corde que j’ai dans le sac. Je suis légère en matériel et mes pouvoirs ne seront pas d’une si grande aide. Grâce à l’air j’aurais des options, surtout pour approcher. Mais je ne peux pas prendre le risque de mettre le feu, ni de creuser un tunnel dans ce sol déjà troué de partout.

En l’état actuel des choses je n’ai qu’une option à peu près jouable : attaque de nuit. Ça ne suffira pas, et il y a urgence. Il y a une fille là-dedans qui est en train de crever. Ils l’ont collée dans une vierge de fer au milieu de la cour, sans doute pour l’exemple. La pauvre est déjà debout depuis des heures, elle doit être en train de cuir et surtout elle se vide lentement de son sang. Je dois la sortir de là rapidement. Autre option, tout à fait irresponsable : assaut frontal. Je rentre droit dans le lard de ces enfoirés et je les dégomme le plus vite possible. J’en suis capable, mais ils doivent être une vingtaine de soldats, autant de soi-disant civils et ils ont trente à cinquante boucliers humains sous la main.

Ça se présente mal et le soleil tape fort. Je ne peux pas demander une intervention, ma présence n’est pas officielle et ce territoire est sous protectorat, Ashnard pourrait prendre ça comme une déclaration de guerre. C’est l’idée de base : je suis toute seule pour agir. Je n’ai droit à aucun soutien, je n’en aurai pas non plus quand j’aurai enfin remis la main sur mon enculé de géniteur.

Retour au présent, ma fille ! Chaque seconde compte, il va falloir que je me décide. Mais en tendant l’oreille je capte un élément nouveau. Un oiseau qui dégage à tire-d’aile, il vient du chemin et passe au-dessus de moi. Quelqu’un ou quelque chose approche dans le coin. Je vais me poster en bordure du chemin... Un homme. Un des leurs ? Un marchand ? Un pauvre glandu de randonneur ? Je dois tirer ça au clair, ce qui impliquera peut-être de l’éliminer. Je guette son approche, ma main gauche enserre déjà le fourreau de mon sabre court, mon pouce relève sa garde alors que ma main droite étreint la poignée. Puis je bondis de ma cachette, dégainant pour pointer ma lame sous le menton de l’inconnu.

« Crie et je t’égorge. Qu’est-ce que tu viens faire par ici ? »

Inutile de préciser que la réponse a intérêt à me plaire.

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Territoire de Tekhos / Re : Until The Last Back (Terra Hero Team)
« le: vendredi 21 juin 2013, 13:52:27 »
C’est bon ! Qu’est-ce que c’est bon ! Mais ça crève... Je suis vidée, je veux bien retrouver le lit de l’infirmerie avec son drap qui gratte. Quoi le drap trempé sur lequel je suis allongée est bien assez chaud pour être confortable. Je lutte intérieurement pour trouver la volonté de lutter extérieurement. Autrement dit je reste allongée. Ryouka m’a remplie comme une gourde, mais au lieu d’un petit câlin elle se retire. Je lâche un marmonnent vide de sens, juste pour marquer que je suis pas d’accord... Et un autre derrière. Qu’est-ce qu’elles veulent à mes jambes, ces deux-là ? Elles pourraient au moins demander avant de revenir à la charge.

J’aurais dû écouter les voix que j’entendais vaguement déconner autour de moi, mais faut dire que ça capte pas fort pour l’instant. Baigner dans... Elles m’ont remis ma culotte. Déjà fini ? Enfin, je sais pas si j’aurais profité au maximum d’un autre round. Et puis-Ho putain ! Je tressaille et me lève... me redresse ?... relève vaguement la tête. T’en as mis du temps, ma fille ! Je viens de percuter qu’elles m’ont remis ma culotte, ma tenue de combat, mon putain d’uniforme réglementaire imbibé de cyprine et de sperme ! Je suis mal, rien que d’imaginer... Non, mieux vaut ne pas imaginer, c’est trop... excitant ! Bordel : je suis une perverse ! Débutante, pas très certaine de ce qu’elle ressent, KO technique à la dernière manche, mais perverse.

On va demander l’avis du jury, même si j’ai du mal à garder les yeux en face des trous. Au moins le sourire vient tout seul.

« À votre avis... la culotte, je la garde... pour recevoir ma médaille ? »

Une idée excitante ! Mais si je pue le sexe à trente mètre à la ronde devant des gradées de l’état-major : c’est sur mon front qu’elles vont agrafer la décoration, avant de m’envoyer au conseil disciplinaire à coups de pompe au cul. Quoique vu le prix de ma culotte, ce sera directement la Cour Martiale pour dégradation de matériel. Le temps pour les frangines coquines de répondre à ma proposition perverse, on tape à la porte.

« Sergent Yukimitsu ? Vous êtes là ?
-   Présente, ma colonelle ! »

Merde, je me suis redressée assise droite comme un i à une vitesse affolante. La colonelle Jun vient m'annoncer la fin des quartiers libres.

« Le commandement veut vous débriefer. Départ immédiat !
-   À vos ordres ! »

Et merde de merde ! J’espère qu’elle est venue avec un transport lourd, histoire que je puisse prendre une douche. Le commandement qui me tombe dessus comme ça, c’est louche mais je m’y attendais un peu. Par contre je pars pas avant quelques derniers petits baisers et câlins aux frangines coquines. Elles vont sans doute continuer de s’amuser sans moi, mais je vais pas m’ennuyer non plus. Les secrets, les vieux mensonges, les honneurs... Suki... Je vais pas avoir une seconde pour souffler.

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Prélude / Re : Mariam France (Valiprimée !)
« le: mardi 18 juin 2013, 14:12:57 »
je peux revenir te souhaiter la bienvenue avec mes autres comptes si tu veux :p

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