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« le: jeudi 23 juin 2022, 20:14:25 »
Il régnait une température d'enfer dans ce maudit restaurant. Saïki avait chaud et résistait difficilement à l'effervescence qui s'était emparée de son corps. Bridée par des années d'efforts et d'investissement personnel, c'était comme si quelque chose en elle avait choisi cette soirée pour se libérer. Tout comme au studio, plus tôt, elle avait sa culotte trempée. Comme souffrante, le front écrasé contre son avant bras, elle haletait, en proie à cette idée persistante qu'elle devrait profiter de cet anonymat de circonstance pour oser l'impensable. Lutter contre cette forme vicieuse de luxure était difficile. L'esprit sérieux et rationnel de Saïki était aux prises avec ce vide de concupiscence physique qu'elle trainait avec elle depuis bien trop longtemps. Elle mit cet état sur le compte de l'alcool mais revint bien vite sur cette idée. Elle arrivait à réfléchir, à raisonner, à se retenir, mais insidieusement , la petite voix mesquine qui l'incitait à plus de débauche, sa voix à elle, prenait de plus en plus d'espace dans son raisonnement.
Un gémissement ténu lui échappa et son cœur fit un bond dans sa poitrine. Sa main avait glissé entre ses cuisses et elle se caressait doucement. Son visage vira au cramoisi et elle exhala un râle de plaisir qu'elle étouffa dans sa serviette. Quelque part, dans les profondeurs de ses pensées décisionnaires, un verrou et céda et un torrent de désir la submergea.
"Je ... j'arrive ... Il me faut ... encore ..."
L'idole de toute un génération se leva, faible sur ses jambes et se redressa. Elle respira profondément, raffermissant son emprise sur elle-même. Son regard, bien que caché, passa de troublé à assuré avec une teinte de vice en guise de voilage. Quelques secondes de plus la confortèrent dans son choix et quand elle fit un pas, ce fut pour se diriger sans hésiter vers la table de quatre où les hommes continuaient de converser.
Comme guidée par un sens nouveau, elle ne trébucha sur aucun obstacle et ne s'arrêta qu'à quelques centimètres de l'un d'eux. Parler n'était pas utile. La chanteuse laissa ses doigts courir sur les épaules de l'homme qui frémit en retour. Saïki apposa ensuite sa main contre la poitrine du chanceux et pressa pour qu'il s'assure que la caresse soit volontaire. Immédiatement, une main masculine remonta comme un tranchoir entre les cuisses de Saïki pour venir s'ancrer à seulement quelques centimètres de son intimité. Elle rabattit la tête en arrière et trembla de tout son corps, la bouche ouverte sur un cri silencieux. De l'autre côté, elle imposa à un autre convive le même traitement et l'homme réagit de la même manière que son voisin. Des interrogations discrètes fusèrent, auxquelles il fut répondu par l'affirmative. Le doute plana sur la tablée un court instant, avant que les deux derniers se lèvent et viennent à tâtons se coller derrière l'idole. L'un d'eux, très cavalièrement vint se frotter au fessier de Saïki, il était dur et tendait le tissu de son pantalon à le faire craquer. Il se colla à elle et lima le creux de ses fesses tout en la prenant par les hanches. Les deux autres qu'elle caressait se levèrent et les mains de Saïki restèrent au même niveau mais pour s'attarder contre des braguettes prêtes à exploser. Elle serra ses doigts autour de choses qu'elle crevait d'envie de découvrir aussi elle s'activa à les cajoler, les caressant sur toute la longueur. Le dernier des quatre hommes put se glisser devant elle et sans ménagement, après palpations, découvrit sa poitrine en tirant sur la robe de stretch. La seconde d'après, il la pelotait sans vergogne et elle dut se mordre les lèvres pour ne pas crier. Coincée au centre du quatuor, Saïki vivait un grand moment d'extase. Derrière elle, l'homme se mit à gigoter comme s'il la prenait, devant elle, l'autre fit de même donnant au rythme une aura de sexualité dépravée. Ils la caressaient, ne laissant aucune partie de son corps souple inexplorée.
Un Ziiiiiip discret fut émit et aussitôt une masse chaude et collante vint se loger entre ses doigts. Elle sortit de sa transe à ce moment-là, soudainement consciente de se qu'il se passait. Elle sursauta et bredouilla une excuse inintelligible et réussit à s'extraire de ce piège. Désorientée, elle se perdit et s'effondra sur les genoux de quelqu'un. Kanda la rattrapa au vol, frôlant un sein arrogant au passage. Saïki fit un effort immense pour ne pas se faire remarquer et parvint après s'être excusée à rejoindre sa place. Elle haletait, toujours sous l'emprise de ses pulsions. Son combat interne était d'une violence inouïe. Ses yeux brillaient de peur et d'excitation.
"Je me suis perdue..."
La seconde d'après, les yeux rivés sur son agent, elle léchait sa main, celle qui avait serré le sexe de l'inconnu, sur toute la longueur de sa paume, en un geste pornographique hautement significatif.