Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

Bonjour et bienvenue.

Ce forum présente des œuvres littéraires au caractère explicite et/ou sensible.
Pour ces raisons, il s'adresse à un public averti et est déconseillé aux moins de 18 ans.

En consultant ce site, vous certifiez ne pas être choqué par la nature de son contenu et vous assumez l'entière responsabilité de votre navigation.

Vous acceptez également le traitement automatisé de données et mentions légales de notre hébergeur.

Winnifer Ocherbraids [Valinanisée !]

Nos partenaires :

Planete Sonic Reose Hybride Yuri-Academia L'Empire d'Argos Astrya Hybride Industry Iles Mystérieuses THIRDS Petites indécences entre amis
Inscrivez-vous

Winnifer Ocherbraids

Créature

Winnifer Ocherbraids [Valinanisée !]

jeudi 03 janvier 2013, 02:21:20

Page 1

Citer
« On connait la race des Nains comme celles d'un peuple plus petit que la moyenne, avec d'imposantes barbes et des pioches sur leurs dos. Un peuple souterrain, qui ne s'intéresse que très peu aux personnes de la surface. Beaucoup a déjà été dit sur eux, c'est pourquoi je n'approfondirais pas à ce sujet, car ce n'est pas là le principal de ce chapitre de mon bestiaire. J'aimerais davantage vous en dire plus sur les femelles nains, ou Naines, puisque l'on ne parle pas que très peu d'elles, au point que l'on se demande si leur existence n'est pas juste fable ou confusion... »

Il bloquait sur ce paragraphe depuis plusieurs jours, et rien ne pouvait faire venir l'inspiration. Rien d'étonnant : quelles autres informations aurait-il pu trouver, dans son village perdu au milieu des forêts de l'Ouest de Terra ? Bien que la situation du lieu se soit amélioré depuis quelques temps.

En effet, s'il y avait quelque chose qui soit assez connu à la taverne de cette petite cité, c'était bien la population qui y passait régulièrement.

C'était pourtant une ville d'humains ordinaire, sans aucune attraction valable pour attirer les touristes. Mais au fil des années, elle était devenue une étape obligatoire pour traverser la frontière du pays et passer du côté de la mer, et les voyageurs s'étaient accumulés sur les routes, foulant la terre battue de leurs grosses bottes de cuir.
Ça n'était pas pour déplaire au patron de l'unique taverne de cette toute petite bourgade, qui n'avait jamais autant fait tourner la boutique depuis vingt-cinq ans. Et ce n'était pas non plus pour déplaire à son plus jeune fils, qui avait toujours voulu commencer un long et fascinant bestiaire sur les créatures qui peuplaient le sol de Terra depuis sa création.

Le jeune homme avait débuté une introduction commentant les différentes hypothèses concernant la création de Terra – la plus réaliste, soit celle qui incluait Aphrodite, n'ayant bien sûr pas été abordé du tout. Il avait ensuite pris le coup pour compléter le reste des pages : faire le tour de la taverne en interpellant les voyageurs et en leur demandant maints détails sur leurs voyages et sur eux-mêmes. La plupart répondait avec chaleur, et il avait donc pu récolter de nombreuses informations sur les terranides, les soldats, les E.S.P.er et même certains lunatiques qui s'étaient prétendus Dieux... toutes ces informations avaient été soigneusement consignés, en attente du projet que cet humain avait en tête : publier son bestiaire et en entasser les exemplaires dans les bibliothèques de Terra.
Mais pour l'instant, malgré un bon coup de plume et les langues débridés par l'alcool des clients de la taverne, il manquait certains points à cet ouvrage pour qu'il soit parfait, et le jeune homme ne savait comment les remplir.

Il avait mis dés le début un point d'honneur à parler des femelles des races qu'il commentait. On n'en voyait passer très peu dans l'établissement, mais les mâles avaient été enclins à discuter d'elles, à les décrire dans leurs apparences, leurs caractères et leurs habitudes de vie. Ça avait été un agréable sujet de discussion pour ces hommes à qui manquait souvent leurs femmes, et ceux qui n'en avait pas prenait quand même plaisir à s'en souvenir. C'était aussi, parfois, un franc moment de rigolade, quand les rares voyageuses présentes dans la pièce écoutaient et contredisaient les dires des hommes avec énergie.

L'adolescent n'avait eu aucun souci pour aborder les Hommes qui passaient. Il avait même réussi à approcher des Elfes, il y a quelques jours de cela.
Mais pour ce qui était des Nains... il se heurtait à une situation compliqué.
Son père lui avait dit dés le début qu'ils n'aimaient pas trop les gens de la surface. Les voyageurs bavards avaient confirmés cela, et finalement, le fils du tavernier n'avait pas osé approcher la troupe   attablée au fond de la pièce, prés de la cheminée, entourée d'une multitude de haches et de pioches scintillantes. Il les regardait souvent, assez souvent pour qu'ils le remarquent, et lui lancent des regards tantôt interloqués, tantôt amusés. Rien d'agressif en soi, mais quand il souhaitait enfin se lancer, il était découragé par le regard de son père vers les Nains.

Selon lui, la troupe des miniers devait rester pour une semaine, une longue étape avant un long voyage.
Au matin du quatrième jour, elle se leva de son tabouret pour venir vers lui.


Page 2

« - Hé, tu pourrais regarder si j'ai un trou, là ?

Le jeune homme, trop occupée dans la finalisation de ses parchemins, avait sursauté et failli renverser son verre, en entendant cette voix derrière son dos. En se retournant, il avait ouvert de grands yeux, qui s'étaient d'ailleurs automatiquement baissés pour atteindre la cible. Son regard avait rencontré de grands yeux aussi curieux que les siens.

- Heu... pardon ?
- Rien, répondit l'apparition en croisant les bras, c'est juste que tu nous regardes si souvent, que je me demande comment ça se fait que personne n'ait encore un trou dans le dos...

Il l'avait regardé bouché bée, sans rien dire, et elle avait soupiré, soulevant du même coup une mèche rousse de son front. Elle s'était ensuite installée sur un tabouret voisin.

- Bon, je conçois que c'était nul, comme tactique d'approche. Mais j'aurais juste voulu savoir pourquoi tu nous regardais sans arrêt – enfin, Volgrim voulait le savoir, il se sent épié depuis qu'on est arrivé et ça l'agace.
- Ah, je... je suis désolé, c'est juste que... mais je vais cesser de vous regarder, soyez rassurés...
- C'est pas ça qui va nous dire pourquoi tu nous observes depuis notre arrivée. Si on avait voulu que tu arrêtes simplement, on t'aurait regardé de travers et tu aurais fini, pas vrai ?

Le jeune garçon hocha la tête, pensivement. C'était vrai, mais il aurait manqué d'ego en l'admettant, et son père lui répétait sans cesse de savoir garder une certaine fierté, surtout devant une femme.

Bien qu'il remarquait depuis le début, que devant lui, ne se dressait pas une femme tout à fait ordinaire.

Bien sûr, il l'avait déjà vu, cette fille au milieu d'une bande d'hommes, tout aussi bruyante et assoiffée de bière qu'eux. Elle se trimballait tout comme eux cette armure qui avait l'air si lourde à côté de ses propres vêtements de paysan, et elle ne semblait jamais s'en rendre compte : selon lui, elle aurait tout aussi bien pu être toute nue. Sa chevelure aussi flamboyante que les barbes de ses confrères nains étincelait autant que les flammes de la cheminée toute proche : selon les jours, ils pouvaient être attachés en couettes cerclées de bandeaux d'argent, décorés d'une paire de lunettes de protection, ou même tressées en deux cercles pareils à des roues de feu de chaque côté de son crâne. Les femelles nains avaient leurs propres modes, sans doute.
Ce jour-là cela dit, il était très tôt, et sans doute n'avait-elle pas eu le temps d'enfiler sa côte de maille. A la place, elle se retrouvait avec de simples vêtements tout de même très peu féminins : un haut blanc sur lequel se superposait une veste de cuir, un serre-taille lui-même dans la même matière, un short dont les poches étaient remplis d'objets insolites – un tournevis, quelques écrous, des rouages qui dépassaient et scintillait sur le tissu... ainsi que des bottes et de longs et épais gants, également en cuir. L'ensemble n'accordait pas la prestance de l'habituelle armure chevaleresque, et laissait clairement voir que sans les épaulettes, mademoiselle la Naine était plutôt frêle, sans beaucoup de formes visibles sous le tissu. Rien à voir avec les dames aventurières qui passaient régulièrement et dont l'habit le plus long était la cape sur leurs épaules... mais malgré tout, la peau claire de cette habitante des sous-sols et ses grands yeux brillants de bon matin accordés à son joli minois n'en faisait pas du tout une laideronne. Elle semblait juste moins mature – ce qui ne voulait pas dire qu'elle l'était forcément.

Le jeune homme ne savait trop quoi répondre à la question sans paraître stupide, et la voyageuse n'insista pas.


- Passe nous voir à midi, quand tu seras un peu plus réveillé, d'accord ? Conclut-elle avec un sourire. Si je suis pas là, tu viens de la part de Winnifer.

Et sur ces mots, elle reprit la direction de l'escalier, sifflotant et perdant quelques rouages qu'il ramassa et garda dans l'attente de midi.

Page 3

Le tavernier n'en était pas revenu, au début.

Son plus jeune fils, le plus timide et le plus discret, qui allait s'asseoir au milieu de la bande la plus bruyante et ivrogne de toute sa clientèle, c'était assez peu orthodoxe. Mais le plus étonnant, ça avait sûrement été la réaction des Nains face à sa présence. Il ne l'avait pas envoyé promené, allant jusqu'à lui réserver un siège, à côté d'une de leurs semblables, une petite rousse mignonnette comme tout. Il s'était mêlé aux conversations qui tournaient souvent autour de lui, encouragé par la dite petite rousse, et avait bavardé et plaisanté avec ces étrangers.

Finalement, personne ne s'était posé plus de questions. Tant qu'ils ne lui offraient pas une bière – ça aurait totalement remis en cause le stéréotype du nain, il ne savait même pas s'il aurait laissé passé ça ! Mais en tout cas, il y avait fort à parier que c'était sûrement pour son livre qu'il avait approché ces fêtards, et de toutes façons, ceux-là l'avaient délaissé un peu plus tard dans la soirée pour aller danser avec le reste des clients, l'alcool aidant – parce qu'un nain, à la base, ça ne dansait plutôt qu'avec les siens. Ou ça ne dansait pas du tout, et vu ce que ça donnait au-delà de la théorie, ça valait sans doute mieux.

N'était donc resté à la table que son fils et la rousse, et ils avaient discuté toute la soirée durant.

La petite dame n'avait pas l'air désagréable, bien qu'en temps normal, il semblerait qu'elle ait plutôt un sale caractère. Les Nains lui en avait fait confidence, alors qu'ils venaient commander pour le repas du soir et que son fils et elle soient dehors pour chercher des métaux nécessaire pour son prochain projet. La jeune femme était, en effet, une grande mécanicienne – raison pour laquelle ils avaient accepté de l'embarquer avec eux. En effet, si l'on voyait rarement des naines hors de leurs contrées, c'était parce qu'elles n'avaient rien à faire ailleurs. Mais Winnifer n'avait pas du tout l'intention de passer sa vie aux crochets d'un époux qui l'abandonnerait tous les jours pour aller travailler à la mine. C'était une femme indépendante malgré son jeune âge (sans doute que pour un peuple avec plus de deux siècles d'espérance de vie, cinquante-quatre ans, c'était en effet assez juvénile). Winnifer renfermait une dextérité et une force rare pour quelqu'un de leur race, raison pour laquelle elle avait hérité du surnom de « Mains de cuir » parmi leurs semblables, parce qu'à force de travailler le fer, ses mains avaient fini par cesser de saigner et devenir aussi puissantes que celle d'un homme.
En plus d'être douée de ses mains, la jeune femme avait une attitude assez garçonne pour que l'on ne la remarque que très peu en tant que femelle, ce qui arrangeait franchement la troupe, qui, si elle se laissait aller sous l'effet de l'alcool et dans l'ambiance de la taverne, était en vérité de nature discrète, comme tous les Nains. Si cette fille avait pu se laisser pousser la barbe, avaient-ils confiés au tavernier en plaisantant, sans doute qu'elle l'aurait fait rien que pour perpétuer le mythe à sa manière.
Peu lui importait ce que l'on pensait d'elle : elle savait très bien qu'on ne pourrait jamais empêcher les gens de jaser, elle-même ne s'en privait pas – parce que l'on empêchait jamais une fille d'être une fille. Néanmoins, le lui déclamer en pleine face était pour la rousse l'équivalent d'une déclaration de guerre. On ne lui parlait de sa petite taille, de sa frimousse de gamine, ou du fait que son armure avait l'air quatre fois trop lourde pour sa stature frêle, parce que sinon on avait l'immense plaisir d'avoir une clé à molette qui nous détachait délicatement les yeux du fond de leurs orbites. Cette demoiselle n'avait de féminin que le fait d'être extrêmement susceptible.
Autrement, on n'aurait pu trouver une femme qui aimait plus la baston et l'alcool que Winnifer en personne. C'était quelqu'un énergique, plein de vitalité et de passion. Sans doute que si les humains avaient eu moins de préjugés à son égard, ils se seraient laissé charmer par ce caractère qui était loin d'être celui de la gamine qu'ils imaginaient voir au comptoir de la taverne.
La seule chose qui la faisait sortir du rang, c'était sa générosité célèbre. On n'en voyait pas trop la surface quand on était un Humain, mais quand on était un Nain, on constatait le contraste. Néanmoins, il ne valait mieux pas trop lui en parler, car Winnifer n'aimait pas sortir du rang et était fière d'être ce qu'elle était, c'est-à-dire une Naine, une représentante pure et dure de ce peuple si fier et arrogant, qui ne s'occupait jamais des gens de la surface.

Un dernier détail qui avait encore été flouté par les deux jeunes gens franchissant la porte de la taverne, des tas de bouts de ferraille dans les bras. La discussion s'était arrêté ici, et lorsque les Nains avaient taquiné leur confrère féminin sur le sujet, celle-ci avait rougi, aboyé deux ou trois répliques cinglantes, et grimpé rapidement l'escalier, son compagnon sur les talons.

La tavernier avait été heureux de cette interruption. Non pas parce que les Nains le fatiguait – il était toujours d'attaque pour une discussion avec les voyageurs, c'était aussi pour cela qu'il exerçait ce métier. Mais il ne savait pas s'il aurait été d'attaque pour une discussion sur les chances d'un mariage entre humains et nains – car ça se serait forcément incliné par là au bout d'un moment. Il se faisait un peu trop vieux pour supporter autant d'excentricité dans une notion aussi sacrée que cette union-là, et ne préférait même pas y penser, en fin de compte.


Page 4

Que le vieux commerçant se rassure néanmoins : les Nains n'étaient pas prés de lui faire la causette au niveau matrimonial. Ils évitaient de parler de ce qu'ils ne connaissaient pas, et aux dernières nouvelles, seul leur chef partageait sa vie avec une femme. Celle-ci n'était d'ailleurs pas forcément heureuse que son homme parcourt les terres en la délaissant si souvent. Leur couple était en lui-même une leçon de vie pour le reste de la troupe : on ne pouvait concilier mariage et aventure sans que cela tourne au drame.

A cinquante-quatre ans, l'équivalent de vingt-sept ans en années humaines, Winnifer avait largement le temps pour trouver quelqu'un avec qui partager sa couche – avec deux siècles d'espérance de vie, on remettait souvent à plus tard les choses les plus importantes. Néanmoins, tout le monde dans la troupe se doutait bien que celui qui réussirait à conquérir le cœur de leur petite combattante n'était pas encore sorti de la roche, comme on disait de par chez eux, et sans doute que cela prendrait encore un certain temps.

Ses trois sœurs, elles, étaient pourtant toutes casées. De braves filles, qui s'étaient soudées dés le début pour faire tourner la boutique, quand leurs pauvres parents avaient cassés leur pipes !  Beaucoup se demandait qu'est-ce qui pouvait pousser leur entêtée de petite sœur à s'écarter d'une situation aussi bénéfique.


- Quand on est un nain, répondait alors la concernée, on ne s'amuse pas à rester derrière un comptoir quand on peut aller travailler à la mine et gagner son pain comme tout le monde. Les commerçants, chez moi, c'est soit des femmes, soit des empotés. Et puis, vendre des chaussettes ? Sérieusement, des chaussettes ?! J'en serais morte de honte avant d'avoir empaqueté la première paire !

Au-delà de la paire de chaussettes, les parents de la demoiselle étaient en fait d'honnêtes commerçants, spécialisés dans le textile en tout genre. De laine ou de coton, ils habillaient les Nains de toute la ville et faisait tous les jours une recette raisonnable – suffisante pour nourrir les quatre filles qu'ils avaient, en tout cas. C'est ainsi que la plus jeune de la portée avait passé son enfance, et qu'elle avait finalement vu ses parents, déjà bien vieux, s'éteindre et laisser le commerce à leurs progéniture. Mais totalement braquée dans ses convictions, la rousse avait bien entendu fui cette opportunité, sans personne pour la retenir.
Oui, Winnifer en tant qu'enfant, c'était déjà quelque chose. Ça ne s'arrangea pas quand elle passa la majorité, et qu'elle se mit à aller... pointer à la mine. Une femelle à la mine, avait-on déjà vu ça ? Ce n'était même pas une question de sexisme – Dieu seul savait qu'ils étaient plus évolués que ça - mais de constitution. Il était assez évident qu'une délicate créature comme celle-là ne tiendrait pas deux jours dans les sous-sols.

Mais, sans que l'on sache par quel miracle il en fut ainsi, cette petite peste les fit mentir à tous. Elle tint bon, et pas qu'un peu : elle travailla durant dix longs mois durant, sans aucune autre source de force que sa volonté de fer. Elle en faisait certes un peu moins que les autres – ce fut d'ailleurs le prétexte qu'utilisèrent les nains supérieurs pour la sortir de là, car il n'y avait aucun doute que même si cette effrontée avait tenue presque une année, ses forces s'amenuisaient de jour en jour et la maladie la guettait.

C'est ici qu'ils la rencontrèrent vraiment, alors qu'elle passait pour la dernière fois les portes de la mine. Ils lui épargnèrent une dernière journée de travail, à elle et à ses poumons fatigués, pour lui expliquer qui ils étaient, ce qu'ils faisaient, et ce qu'ils comptaient faire d'elle, pour peu qu'elle veuille bien d'eux.

Ce ne fut pas leurs aventures qui tentèrent Winnifer, non moins leurs amitiés et le fait qu'ils étaient fidèles, ou même l'admiration et l'affection qu'ils pouvaient lui porter depuis qu'il la connaissait en tant que la petite « Mains-de-Cuir » qui traversait les sous-sols poussiéreux de la mine. Non, en réalité, elle ne leur ouvrit vraiment son cœur que quand le mot « trésor » fut prononcé. Des richesses, voilà tout ce qui intéressait la vaillante Naine. Elle se moquait bien des contrées à explorer – bien que la perspective de voir autre chose que les grottes du monde des Nains était en soi alléchante pour une jeune adulte. Se nourrir de voyages, c'était bon pour ceux qui fabulaient à en avoir la fièvre. Winnie était réaliste... et en plus, elle adorait la baston.
Eux-mêmes étaient et resteraient des Nains, avares jusqu'à la moelle, prêt à tout pour remplir leurs poches... ils pouvaient la comprendre. S'aurait été du gâchis que de garder bien à l'abri une telle tête brûlée.

C'est ainsi que Winnifer Ocherbraids finit par rejoindre leur petite troupe. Elle était la dixième membre de leur compagnie, dont le statut officiel de messager entre les tribus Naines était vite oublié au profit de l'aventure et du pactole. Au début, la Naine était la première à remplir le sac du butin... et elle avait fini par attraper le virus, elle aussi. L'aventure, c'était définitivement mieux que d'aller pointer à la mine comme les honnêtes gens.

En plus de cela, c'était bien la première fois de sa vie que la jeune femme ne se sentait pas comme un fardeau pour qui que ce soit. Elle était utile au groupe – ses capacités dans la mécanique leur avaient permis d'impressionnants gains de temps et d'argent. Son niveau au combat n'était pas mauvais non plus, sûrement grâce à sa vitalité et à ses armes qu'elle upgradait de temps à autre. Winnie laissait les plaintes et les commérages aux filles de la surface qu'ils croisaient, ne s'y joignant pas, et l'air de rien c'était une bouffée d'air frais que de pouvoir traîner avec une demoiselle qui ne pensait jamais à accorder critique avec rouge à lèvre.

Ce gamin n'aurait pas pu trouver pire sujet à mettre dans son bouquin – car les bestiaires avaient tous pour point commun de traiter leur sujets avec objectivité. Or, s'il y avait bien quelqu'un qui ne soit pas représentatif de la race des Naines, c'était bien Winnifer. Mais sans doute qu'il devrait s'en contenter : la prochaine Naine qui passerait dans le coin, elle n'était sûrement pas encore née.


Page 5

C'est sur cette discussion que les Nains surprirent leur amie les observer avec un grand sourire, écoutant tout ce qu'ils disaient, car leurs voix portaient loin. Ils se renfrognèrent dans leurs barbe, préférant se concentrer sur leurs bagages pour être prêts à partir dés le matin, et Winnie se retourna sur l'humain qui prenait les dernières notes de ce qu'il avait entendu, et ajoutait le point final de la catégorie des Nains.

- Tu en as fini avec, alors ? Demanda la rousse, surprenant encore une fois son ami, qui ne croyait pas trop que ses écrits intéresseraient quiconque un jour.

Le livre comportait une cinquantaine de pages, avec des lignes et des croquis d'aventuriers, d'humains, de nains...
Son amie fit jouer entre ses doigts gantés le reste des pages, examinant la rame blanche comme si elle avait espérer y trouver quelque chose.


- Il en reste pas mal, encore. Tu as de quoi écrire !

Elle ne vit que trop tard le regard triste que lui lançait le jeune humain, et qui ne résumait pas seulement sa nostalgie à l'idée que son amie parte si tôt.
Il ne réalisait que maintenant qu'il n'était pas comme Winnifer. Il n'était qu'un simple humain, qui aurait pu certes se décider à gravir des montagnes, aller rencontrer des elfes, s'attaquer à des lyches ou à d'autres horribles créatures. Il aurait pu partir avec eux, devenir le onzième membre et grossir le rang de ces aventuriers flamboyants.
Mais il n'était que le fils d'un tavernier perdu entre les terres de l'Ouest. Son destin à lui ne comptait pas les forêts, les mers ou les coups d'épées. A la place, il ne pouvait voir dans son avenir que les chopes de bière, le bon feu de bois de la pièce commune et les interminables contrats de la succession, lorsque son père fermerait les yeux. Tel était sa vie, en ces lieux, et pas dans d'autres.
Il n'avait pas le profil pour écrire un bestiaire, ou pour écrire quoique ce soit d'ailleurs. Il aurait juste aimé s'en rendre compte un peu plus tôt.

Ce fut une voix forte qui le sortit de ses idées noires, avec une idée beaucoup moins noire. Une idée qui se résumait à cette simple phrase :


- J'aurais pleins de montagnes à gravir dés demain matin... c'est pas quelques pages de plus qui m'embarrasseront.

Il avait levé la tête et l'information était venu dans son esprit, claire comme de l'eau, car il comprenait mieux cette fille qu'il n'avait jamais compris quiconque.

L'idée d'écrire ce bestiaire à deux, ils en avaient déjà parlé la soirée d'avant. Winnie lui avait accordé qu'en tant que voyageuse, elle serait capable d'écrire et de rectifier ce qu'il avait déjà analysé. Ce bouquin qui lui était si cher, l'adolescent savait bien que cette nouvelle amie saurait en faire quelque chose, et faire un détour pour le lui rapporter dés que les pages en seraient pleines.
Quant à la jeune femme, il lui semblait que cette requête lui apportait un nouveau but dans son aventure, un but rien que pour elle toute seule. Et, pour quelqu'un de si peu enclin à partager, c'était un concept qui apportait de l'apaisement.

Sans doute qu'elle clamerait que c'était uniquement pour récupérer la moitié du butin une fois que le livre aurait fait son petit chemin de succès. Mais ils savaient tout deux qu'au fond de cette armure un peu trop grande, il y avait un peu de générosité qui ne demandait qu'à sortir discrètement, juste pour une personne chère.

En lui accordant un de ses rares sourires discrets, il déposa le livre entre les petites mains cuirassées.


Citer
Croquis de Winnifer dans son armure de combat – illustration présente dans le bestiaire du fils du tavernier, réalisée par lui-même.

---

> Comment avez vous connu le forum : Merci à Tour de Jeu (:
> Avez vous des moyens de faire connaître le site autour de vous ? Si oui lesquels : Il y a des choses qui doivent rester secrètes, je pense... °°'
« Modifié: jeudi 03 janvier 2013, 22:44:15 par Winnifer Ocherbraids »

Pour la fiche de la Bête, c'est par là !
Sinon, ici, y a parfois de la bière. Mais bon, en général, c'est plus des demandes de RP.

Sororité des Bad Girls

Légion

Re : Winnifer Ocherbraids

Réponse 1 jeudi 03 janvier 2013, 02:24:46

Wouah, bienvenue :3
Présentation : Achevée à 100% (Juliette, faite. Isis, faite. Ophélie, faite. Sylvia, faite. Éva, faite. Marianne, faite. Calie, faite. Katell, faite. Élina, faite. June, faite. Lara, faite. Kathreen, faite. Lisbeth, faite).

Jouons !

1 - Juliette ; 2 - Isis ; 3 - Ophélie ; 4 - Sylvia ; 5 - Eva ; 6 - Marianne ; 7 - Calie ; 8 - Katell ; 9 - Elina ; 10 - June ; 11 - Lara ; 12 - Kathreen ; 13 - Lisbeth.

Enora

E.S.P.er

  • -
  • Messages: 4306


  • FicheChalant

    Description
    J'suis une rapide du katana. Quand je RP.

Re : Winnifer Ocherbraids

Réponse 2 jeudi 03 janvier 2013, 03:19:16

La très très trèèèès bienvenue à toi !

Alors, quelques fautes mais vraiment rien de grave, donc pour moi c'est bon.

En revanche, attention, dans la Page 3 tu disais que Winnifer était âgée de 29 ans (" C'était une femme indépendante malgré son jeune âge (sans doute que pour un peuple avec plus de deux siècles d'espérance de vie, vingt-neuf ans, c'était en effet assez juvénile)" ) puis, page 4 tu lui donnes cinquante ans passé...
Je te valide malgré tout, ce n'est pas une faute en soi, en revanche modifie-le s'il te plait, ne serait-ce que dans un souci de cohérence (si ils ont plus de 200ans d'espérance de vie, 29ans ça ferait en effet quelque chose comme 12ans humains, non...? En gros) et surtout pour tes futurs partenaires rp ^^

En tout cas super fiche, vraiment, bravo !

Allez, hop, encore une fois bienvenue parmi nous, tu es validée, bon jeu ! ^^

Pony Behemoth

Créature

Re : Winnifer Ocherbraids [Valinanisée !]

Réponse 3 jeudi 03 janvier 2013, 03:25:52

Owiii ! *o*

Bienvenue parmi nous ! \o/
Avatar et Signature à partir de la fée Clochette dessinée par Loisel, dans sa bande dessinée Peter Pan

Kazumi Naeka

Humain(e)

Re : Winnifer Ocherbraids [Valinanisée !]

Réponse 4 jeudi 03 janvier 2013, 17:49:34

Bienvenue !

Rahemar

Dieu

Re : Winnifer Ocherbraids [Valinanisée !]

Réponse 5 jeudi 03 janvier 2013, 17:52:05

vachement sympa la fiche^^

Wilkommen^^

Cassidy Green

Avatar

Re : Winnifer Ocherbraids [Valinanisée !]

Réponse 6 jeudi 03 janvier 2013, 17:52:30

Bienvenue ^^
Voici mon topic pour découvrir mes autres comptes. Veuillez aussi me contacter sous ce compte pour mes autres personnages, vu que je suis plus souvent connecter avec Cassidy Green qu'avec les autre ;D

Winnifer Ocherbraids

Créature

Re : Winnifer Ocherbraids [Valinanisée !]

Réponse 7 jeudi 03 janvier 2013, 22:01:28

Merci bien pour la validation, et les bienvenus !

Voilà un forum chaleureux apparemment :D

Pour la fiche de la Bête, c'est par là !
Sinon, ici, y a parfois de la bière. Mais bon, en général, c'est plus des demandes de RP.

Nymeria Wind

E.S.P.er

Re : Winnifer Ocherbraids [Valinanisée !]

Réponse 8 jeudi 03 janvier 2013, 22:19:09

Je te souhaite la bienvenue  !

Winnifer Ocherbraids

Créature

Re : Winnifer Ocherbraids [Valinanisée !]

Réponse 9 jeudi 03 janvier 2013, 22:47:46

Merci ma petite :D (Jolis yeux bleus... verts... heu, turquoise ?)

Enora > J'ai fait la correction (je n'avais pas pu la faire plus tôt je postais ma réponse en coup de vent). C'est les ravages d'une fiche écrite en deux temps, ce genre de bêtises... Merci de me l'avoir fait remarqué quand même :)

Pour la fiche de la Bête, c'est par là !
Sinon, ici, y a parfois de la bière. Mais bon, en général, c'est plus des demandes de RP.

Krull

Humain(e)

Re : Winnifer Ocherbraids [Valinanisée !]

Réponse 10 vendredi 04 janvier 2013, 13:11:28

Bienvenue, tu es une créature intéressante. Peut être déciderais-je de faire de toi l'une de mes possessions.

Darthestar

Créature

  • -
  • Messages: 3045


  • FicheChalant

    Description
    Darthestar est un être d'un bon mètre 95, et il s'agit surement de l'exemple typique de l'homme torturé par sa nature.
    
    Devenu vampire par le biais d'une bien compliquée histoire, il essayes tant bien que mal de dominer son instincts, mais son combat avec lui même le rend parfois instable et maladroit.
    
    Homme contemplatif, il est avant tout un voyageur et n'use de sa puissance que dans les cas les plus extrêmes, y préférant une certaine forme de sagesse.

Re : Winnifer Ocherbraids [Valinanisée !]

Réponse 11 mardi 08 janvier 2013, 15:32:47

Je trouve la demoiselle plus que sympathique, mais pour moi elle gagne toutes les palmes parce que ...
Non je ne rêve pas *o*

Un Chicobo ! Elle a un super Chicobo avec elle ! "rit"

Enfin bienvenue ^^



Répondre
Tags :