Faut jamais faire attendre le petit Gaby...[Pv]

Depuis quand était-il sensé se rendre chez les richoux pour une déposition ? On venait au commissariat d’habitude ! Mais non, là la personne ayant porté plainte était une personne ayant assez de fric pour qu’on envoie un agent sur place !  Mais nom de dieu de merde !  Pourquoi lui ? Il n’avait rien demandé ! Il avait juste été en train de glander quand on avait eu besoin, question de vol en fait ! Super, alors Valmy avait du s’y coller ! Quelle chance dites donc ! Oui, c’était ironique !

Il était arrivé de bonne heure, juste après le repas, il avait mangé, mais à peine… et en quatrième vitesse en plus, alors forcément quand on mangeait mal, on était à cran, c’était normal ! Bon, allez, on passe chez le rupin, et on file aussi sec car ça risquait d’être vraiment chiant ! Il se dirigea vers la porte et sonna.  Un homme grand et chauve lui ouvrit, un vrai gorille ce type, particulièrement bien bâti et particulièrement large d’épaules, le genre de mec à s’occuper de la sécurité. Il n’en menait pas forcément large intérieurement, mais extérieurement il resta tout à fait sobre.

Il se présenta comme étant l’inspecteur Valmy, l’homme qui venait pour le vol signalé le matin même… le mastodonte lui dit de patienter quelques instants, disant qu’il allait prévenir qui de droit. Il revint on bon quart d’heure plus tard et l’invita à entrer pour le conduire à mademoiselle Saori. Apparemment, c’était elle qui avait appelé !

L’homme conduisit le flic jusqu’au bureau de la jeune femme, le laissant devant en lui disant de patienter, que Mademoiselle Saori viendrait le chercher quand ce serait à son tour, d’ici là il y avait quelques revues et des sièfges plutôt confortables, il s’assit et attendit, particulièrement impatient…

On venait demander un agent pour une déposition, mais il n’avait pas que ça à foutre de patienter, bon techniquement, si, mais que voulez vous, il avait sa clope à fumer et  une bière à engloutir ! Déjà qu’il était mal luné, ça ne faisait rien pour arranger les choses….

Elle se dépêchait, oui !

Saori s’était levée de bonne heure aujourd’hui et elle avait constaté qu’une partie de son domaine avait été cambriolé cette nuit. Il s’agissait d’une partie d’un bâtiment qui n’était pas habité mais où il y avait quelques objets qu’elle tenait à cœur, dont certains objets de son grand-père. Saori avait donc demandé à Tatsumi de contacter la police afin de venir faire un état des lieux en début d’après-midi, car ce matin, elle n’avait pas le temps.

Oui, ce matin même, Saori avait quelques rendez-vous importants, dont certains qui se passaient dans son bureau. Elle se prépara, prit son petit-déjeuner et commença sa journée. Le premier rendez-vous était en ville, elle devait rencontrer un actionnaire de la fondation pour discuter de quelques éléments concernant les fonds de l’association. Cette réunion avait été assez longue et elle n’eut pas le temps de faire quoi que ce soit d’autre qu’elle devait déjà être de retour chez elle.

Là, la demoiselle commença une réunion avec une autre personne, un partenaire de la fondation. La réunion était assez longue également. Elle mangea, durant le temps de midi, à une vitesse folle afin d’accueillir un autre partenaire pour un autre type de réunion. Elle essaya d’accélérer la réunion, car Tatsumi l’avait prévenue par téléphone que quelqu’un l’attendait, probablement pour la déposition du matin même. Elle salua l’homme qui sortit de son bureau. Saori sortit également et tomba nez à nez avec l’individu qui attendait, lisant un magazine qui trainait par là.

- Désolée de vous avoir fait attendre…

Elle lui fit un bref sourire en l’invitant à entrer dans son bureau afin de pouvoir discuter un peu plus librement. Une fois à l’intérieur, elle ferma la porte et s’approcha de cet individu et lui tendit sa main.

- Saori Kido, enchantée.

Saori attendit que cet homme se présente également avant d’aller plus loin dans la discussion. Elle restait debout, s’appuyant contre le bord de son bureau, ses yeux rivés sur l’inspecteur qui avait été désigné pour se rendre ici même.
 

Enfin !

Oui, enfin, la jeune femme qui devait le recevoir arrivait… typique de la bourge… on fait attendre et on s’excuse pour l’attente même si on en pensait pas un mot et le pire, c’est qu’avec ça, celui qui attendait devait faire comme si elle l’était vraiment !  Ce que fit Gabriel, de toute manière il ne pouvait pas dire qu’il en avait trop et qu’il s’en allait.

Non, il était obligé de rester ! Et autant vous dire qu’il n’en était pas particulièrement content ! Il la suivit bon gré al gré dans son bureau… bureau de rochoux bien dévoré avec juste assez d’art pour rappeler à quel point l’art était cher ! Il siffla, y en avait des choses à piquer chez elle !  Alors c’était quoi qui avait disparu ? Son orgueil ? Certainement pas !

Elle tendit la main en se présentant, Saori Kido, et elle était enchantée de le rencontrer… ça tombait bien, lui, non ! Il regarda la jeune femme d’abord, la détaillant rapidement de bas en haut, elle était plutôt jolie, avant de poser son regard sur la main qu’elle lui tendait. Il aurait volontiers craché dedans… Mais il se retint et avec un peu de temps il finit par la lui serrer, se retenant aussi de serrer trop fort…

« Lieutenant Gabriel Valmy, je viens pour la déposition et le dépôt de plainte… »

Un ton relativement monocorde qui jurait avec sa tenue, mais  c’était normal. Il n’était pas ravi d’être là et il voulait le cacher autant que possible, mais plutôt crever que de prendre un ton mielleux ! C’était bien au-delà de ses forces de toute manière ! Il préférait  donc ce ton assez neutre et insipide.

« Alors, qu’est-ce qui a été volé ? »

Il se retint de rajouter un « mademoiselle vachette » à la fin de sa phrase.

Elle venait de terminer sa précédente réunion et lorsqu’elle sortit de son bureau, elle tomba en face de l’inspecteur de police qui était venu ici pour la déposition de la demoiselle. Elle s’excusa de son retard et elle l’invita à rentrer dans son bureau. Lorsque Saori lui tendit la main, elle vit que cet homme semblait assez distant avec elle. Pourquoi ? Que lui avait-elle fait ? Si c’était en rapport avec son retard, elle l’avait déjà dit qu’elle était désolée.

Mais bon, il accepta tout de même de venir serrer la main à Saori tout en se présentant comme Gabriel Valmy, lieutenant de police. Comme s’en était facilement doutée Saori, il était là pour la déposition. Une fois qu’elle avait terminé de lui serrer la main, elle s’approcha de son bureau et prit une feuille. Le lieutenant de police demandait ce qui avait été volé cette nuit dernière chez elle. Saori releva les yeux vers le lieutenant de police et elle lui tendit le morceau de papier où étaient référencés les différents objets volés.

- Voici la liste des objets qui ont été dérobés cette nuit.

Elle s’appuya contre son bureau tout en regardant l’inspecteur. Elle lui laissait un peu de temps avant de faire une lecture rapide de la liste. Elle n’était pas non plus super longue, mais il y avait quand même quelques objets volés, dont certains qui valaient assez cher. La plupart des objets volés provenaient de l’orphelinat.

- Si vous le désirez, vous pourrez faire un état des lieux du bâtiment où s’est déroulé le vol.

Elle lui fit un petit sourire amical. Après tout, ça faisait déjà peut-être partie de sa procédure ou alors, ce n’était pas lui qui allait se charger de cette partie de l’enquête. Elle ne savait pas vraiment comment ça se déroulait. Après tout, elle n’avait pas vraiment l’habitude de ce genre de chose, car elle n’avait jamais été vraiment volée.

- Vous avez besoin d’autres précisions ?
 

Elle lui tendit la liste des objets volés, il la consulta. Du matériel, d’accord, quelques œuvres d’art, d’accord,  et sinon un peu de matos électronique, tv, ordinateur, bref, rien que l’assurance ne puisse rembourser ! Mais même si c’était, comme le faisaient si bien ces putain de bourge, une escroquerie à l’assurance, il y avait besoin d’une déclaration de dépôt de plainte signé par la police ! Il venait juste pour permettre à l’assurance de marcher en fait…

En voyant certains mots il ne se donna même pas la peine de réfléchir et  poussa tout bas des jurons. De sacrés jurons d’ailleurs, ne les reproduisons pas ici !  Question de décence tout de même. Il ne l’écoutait pas vraiment, jouant à chiffrer chaque objet pour voir un peu la somme générale… oh putain !  Ah ouais, quand même ! Enfin, désabusé, il releva la tête pour plonger ses yeux d’acier dans le regard de la jeune femme.

Elle n’était pas vilaine, il fallait le reconnaitre, mais une sacrée bourge tout de même ! Et les bourges, ça le faisait gerber ! Où ça lui donnait envie de mettre des baffes et à rappeler qu’ils ne valaient pas mieux que les autres, et valaient sans doute moins que les autres, alors une bonne paire de claques, ça ne lui ferait pas mal !

Elle parla d’aller faire un état des lieux…. Pourquoi pas… ça pouvait être intéressant, allons, soyons fous, allons y ! Le jeune homme acquiesça et nia en même temps, non, il n’avait pas de précisions à demander sur l’instant. Il se contenta d’ailleurs de le lui dire :

« Tant qu’à faire, oui, pendant que je suis là, allons donc voir les lieux du crime… et si des précisions me viennent en tête je vous en ferait par aussitôt ! »

Il s’effaça pour la laisser le guider, l’invitant à le faire d’une légère pression de la main sur les reins de la jeune femme, accompagnée d’une légère tape plus bas, elle avait un joli fessier bien rebondi, alors inutile de se priver, au pire elle lui dirait non, et basta ! Aucune raison de s’en empêcher !  Loin de là !

Saori venait de donner la liste à cet homme, à ce lieutenant de police qui était venu prendre la déposition de la demoiselle. Il semblait intrigué par cette liste, il était également pensif. Peut-être essayait-il de calculer mentalement la somme approximative du butin des ravisseurs ? Oui, il y en avait tout de même pour pas mal d’argent et c’est pour cela que Saori ne voulait pas non plus passer outre cela.

Elle venait de proposer au lieutenant de police d’aller faire un état des lieux à l’endroit où le méfait s’était produit. Il n’était pas contre de faire cela, après tout, c’était probablement dans sa procédure de départ. Il disait également que si des précisions lui venaient à l’esprit, il les demanderait aussitôt à Saori Kido. Cette dernière prit donc la direction de la sortie de son bureau en passant devant Gabriel Valmy. C’est à ce moment-là qu’il se passa quelque chose.

Elle sentit une main sur ses reins et descendre un peu jusqu’à sentir une petite tape sur le haut de ses fesses. Elle fut assez surprise de cela et surtout déconcertée. Elle se retourna directement et observa le lieutenant de police d’un air interrogateur. Qu’est-ce qui lui avait pris ? Elle ne savait pas du tout ce qui venait de lui passer par la tête pour faire ce genre de chose.

- Qu’est-ce qui vous prends ?

Elle le regardait, sans bouger, ses mains le long de son corps. Elle venait de recevoir une légère fessée, enfin si on pouvait appeler ça une fessée car ça n’avait surement pas l’intention de faire du mal à Saori. Elle se demandait simplement pourquoi le lieutenant de police avait réagi comme cela. Rien ne laissait présager, au départ, qu’il allait réagir comme cela.

Bon, elle n’appréciait pas apparemment…  en même temps, c’était assez logique quand on y réfléchissait… mais il avait une réponse qu’il se posait depuis un bon moment :  les bourgeoises avaient-elles un gros bâton en travers du ciul qui les empêchait de se lâcher… il aurait juré qu’il aurait pu le sentir avec un contact plus prolongé…. Et bien évidemment, il  aurait pu le ressentir rien qu’en touchant la peau, remontant entre les fesses jusqu’au sommet des reins, il en était sur !  Et pas qu’un bâton, carrément un tronc d’arbre !

Il haussa les épaules à sa question, non pas qu’il se défile, mais bon, autant paraitre innocent un minimum… il ne répondit pas mais eu un léger sourire en coin. Il ne niait pas l’avoir faire sciemment, notez le bien, il ne donnait juste pas sa raison, il n’avait pas à la lui donner ! C’était ses affaires et pas celle de miss bâton-dans-l’cul.

« J’ai vérifié une théorie… »

Il n’en dit pas plus avant de se taire, croiser les bras et attendre qu’elle l’emmène sur les lieux du crime, qu’il puisse jeter un œil. Il était là pour ça après tout, que ça lui fasse chier ou pas il devait faire ce pourquoi il était là ! Oui, bien obligé, et il doutait voir la moindre compensation agréable… surtout qu’il y avait là ni plus ni moins qu’une bourge qui si elle était agréable à regarder, n’en restait pas moi trop coincée pour jouer…

« Bon, on voit ce lieu du crime ou pas ? »

Oui, faute de s’amuser, il avait taff à expédier…