Ces Terres perpétuellement noires de suie, calcinées jusqu’à la moelle sont les fameuses Landes dévastées, frontière entre l’empire d’Ashnard et la ville-état de Nexus situé sur les versants de la chaîne montagneuse autour du mont Olympe. Ces landes étaient réputées pour abriter des monstres plus ou moins puissants, mais de nombreux bardes à Nexus racontaient des sagas plus ou moins fantastique sur des aventuriers qui aurait vaincu les monstres et rapporté d’immenses richesse. Mais ce n’était pas l’argent ou la gloire qui m’intéressais, mais plutôt la ville d’Ashnard elle-même. J’étais assis derrière un chariot d’une petite caravane qui roulait paisiblement sur l’unique route traversant ses landes, nous étions bien sûre entouré d’une troupe de solides guerriers qui éloignaient les monstres. Je voulais me rendre dans la capital impériale ni pour l’argent ni pour simplement la visiter, mais parce qu’elle abritait des esclavagistes que je m’étais juré de tuer, je voulais même plus que cela, je voulais les détruire, les découper en dés et les donner aux porcs…
Pour le voyage je m’étais mis mon sur le dos mon éternel chemise blanche avec un petit manteau de cuir noir, un vent frais soufflait en permanence ici en cette saisons. Pour compléter mon accoutrement, j’avais enfilé des braies noires et des bottes de cuir. A ma ceinture, dans son fourreau, reposait mon sabre Katana, une véritable relique à mes yeux, c’était mon unique héritage de mon père angélique. La nuit tombait sur les Landes dévastés et la caravane s’arrêta dans un petit virage, les chariots formèrent un cercle pour la nuit.
Moi je m’éloignai un peu du camp de fortune. Attitude certes pas très prudente, mais je ressentais le besoin de marcher un peu, de m’éloigner de ces marchands qui racontait leurs petite vie simulée sans but si ce n’est amasser toujours plus de richesses. Tout en plaçant un pied devant l’autre je m’éloignais nonchalamment de la caravane, jusqu’à tourner pour prendre un petit sentier détourner. Après une bonne dizaine de minute à marcher, me recentrer sur moi-même et surtout à réfléchir à ce que je ferais une fois à Ashnard, je me retournais pour me rendre compte que j’avais perdu de vue ma petite caravane, en pleine journée je me serais envolé pour la rejoindre, mais en pleine nuit noire, même avec la vue perçante qu’est la mienne, je n’aurais su me repérer. Après avoir tenté plusieurs fois en vains de retrouver mes traces, je me mis à entendre des pas qui se rapprochaient.
- Et merde…
Soufflais-je entre mes dents en tournant sur moi-même, ne sachant pas d’où venait le danger, la main posé sur la poignée de mon sabre…