Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Ceci est MA proie ! (PV Cirillia)

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Cirillia

Humain(e)

Re : Ceci est MA proie ! (PV Cirillia)

Réponse 15 vendredi 14 décembre 2012, 19:40:38

Un paladin qui n’était pas intéressé par l’argent... Ces gens étaient une vraie plaie pour le commerce, car les clients avaient naturellement tendance à se tourner vers eux. Si, généralement, ces chevaliers désintéressés ne savaient pas se plaindre, Cécil semblait être une exception. C’était une attitude que Ciri’ avait du mal à comprendre. Il se faisait tout simplement exploiter. Néanmoins, ça ferait plus d’argent pour elle. Cécil retourna apostropher Roland, lui demandant si ce dernier n’avait pas des missions à leur confier. Foncer dans le tas contre les Grawls étant suicidaire, suivre un plan de bataille ne dérangeait pas spécialement la chasseuse... Surtout si elle était payée en retour. Roland leur expliqua qu’il existait plusieurs camps dans la région, afin de repousser les Grawls. Néanmoins, il n’avait plus de nouvelles sur l’un des camps, et désirait qu’on aille s’informer pour lui. En filigrane, Cirillia comprit la véritable requête de Roland : se débarrasser d’étrangers. Il aurait aisément pu confier cette mission à un ou deux soldats, mais Cécil et Cirillia, quand bien même ils étaient talentueux, restaient des étrangers.

*Notre succès influe négativement sur sa réputation et sa popularité auprès de ses hommes... Ou même auprès de ses sujets.*

Ce n’était pas pour autant que Roland refuserait leur aide, mais il ne tenait pas spécialement à voir des rivaux potentiels grandir. Cirillia s’en moquait bien. On comptait leur donner des chevaux. Roland s’écarta, et Cirillia s’avança vers les écuries, tandis que Cécil lui demanda la possibilité d’y aller avec une escorte. Elle le regarda rapidement, et haussa les épaules :

« Contrairement à vous, les soldats ont une paye. S’ils nous rejoignent, il faudra partager la prime que le seigneur me donnera... Et, outre cela, plus nous serons nombreux, plus notre progression sera ralentie. »

Et, de toute manière, mais elle ne pouvait pas le dire à quelqu’un qui semblait si naïf, Roland n’accepterait pas d’envoyer ses propres hommes avec ces deux étrangers. Ils avancèrent vers les écuries, où le maréchal-ferrant leur dégota deux chevaux. Ciri’ s’entretint avec un sergent, qui leur indiqua la route à prendre. Elle le remercia chaleureusement, et les deux cavaliers éperonnèrent leurs montures, avant de partir. Les chevaux étaient solides, bien dressés. Au moins, le seigneur ne leur avait pas refilé des brebis galeuses qui s’essouffleraient au bout d’une petite chevauchée.

Les deux chevaux remontaient un sentier boisé, et longèrent une rivière, avant de traverser un gué. D’après les informations du sergent, ce camp avait été bâti dans un petit hameau, La Villette. Le hameau était un regroupement de fermiers, et les soldats s’y étaient implantés. Ciri’ était en tête, galopant rapidement, filant le long des arbres, sur des sentiers boueux. Elle finit par arrêter son cheval en sortant de la forêt, et vit, au loin, le campement. Il y avait une palissade en bois. Aucune église, mais un moulin qui tournait faiblement. Elle vit que les champs à proximité comprenaient des céréales. C’était donc bel et bien une exploitation agricole, avec plusieurs maisons, et des entrepôts. Elle se rapprocha lentement, Cécil derrière sur elle. Le hameau semblait intact, sans trace de combats. Pourquoi Roland n’avait-il aucune nouvelle d’eux ?

Elle se rapprochait du camp, voyant des hommes d’armes sur des tours, à gauche et à droite du corps de garde. Une flèche vint soudain se loger devant son cheval, amenant ce dernier à se cambrer craintivement.

« Qui êtes-vous ? hurla une voix goguenarde.
 -  Nous sommes envoyés par le seigneur Roland, répliqua Cirillia sur un ton autoritaire. Qu’est-ce qui vous prend de nous tirer dessus ?! »

Les soldats ne répondirent pas sur le coup, et Ciri’ sentait son pouls battre dans sa poitrine. Il n’y avait aucun arbre derrière laquelle se protéger. Si ces hommes voulaient les tuer, ils les abattraient comme des lapins. Autant dire que la chasseuse était nerveuse, et s’empressa de préciser :

« Sir Roland s’étonne de ne pas recevoir de nouvelles de ce camp, et est prêt à envoyer ses hommes voir ce qui s’y passe ! »

Ceci sembla décider les mystérieux militaires, car le corps de garde s’ouvrit.

« Entrez, le chef vous expliquera tout ! »

Le chef ? Ce terme n’était pas très militaire. Cirillia, méfiante, se retourna vers Cécil.

« Méfiez-vous » l’avertit-elle, tout simplement.
DC d’Alice Korvander.

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Cécil Harvey

Humain(e)

Re : Ceci est MA proie ! (PV Cirillia)

Réponse 16 vendredi 25 janvier 2013, 00:10:40

Cirillia avait raison, et Cécil comprenait bien ce qu'elle voulait dire. De toute manière, ils ne savaient pas ce qui les attendait, inutile de risquer la vie de soldats supplémentaire : Cirillia était tout à fait capable et lui-même avait encore de l'énergie à revendre. Ils ne pouvaient pas craindre grand-chose. Bien entendu, il n'avait pas songé que le seigneur aurait refusé de leur laisser quelques hommes pour affronter un danger possible. Prenant à son tour les rênes d'un des chevaux, il monta et s'installa sur la selle. Il n’avait pas l'habitude des chevaux, il les avaient découverts dans ce monde, bien qu'ils y aient des ressemblances avec certains monstres, comme les licornes ou les chimères. En général, un chocobo était la seule créature pouvant être montée. Peu habitué, il tint la sangle du mieux qu'il pouvait, avant que le voyage commence.

Ces équidés étaient, au goût de Cécil, assez lent, comparés aux Chocobos. À vrai dire, sur un même sentier, les montures de son monde allaient bien plus vite, sans être inquiétés des obstacles sur leur route. Mais le temps passa assez vite, alors qu'il tentait de galoper avec les chevaux comme il le pouvait. À proximité du camp, le cheval de Cécil se cambra sur un tire de renne trop ferme à son goût. Il pouvait observer un petit bout de terrain entouré d'une palissade suffisamment haute pour empêcher un assaut humain. Mais vu la témérité des grawls, c'était qu'un obstacle tout juste capable de les ralentir quelques minutes. Les bâtiments qui dépassaient de la palissade ne présageaient rien de bon : les toits étaient abimés, sévèrement, et bien qu'il n'y avait aucune fumée, certaines portaient des traces d'incendies. Les tuiles rouges étaient parsemées de trous et de cendre noirs. Les champs voisins n'étaient pas non plus en bon état. Autant dire qu'on pouvait facilement penser que le lieu avait été bien amoché.

Ils s'approchèrent jusqu'à la porte massive dans la palissade, lorsque des flèches furent tirées aux pieds de leurs montures. Cette fois-ci, il maitrisa la bête, alors que Cirillia hurler sur le responsable. Cécil attendit patiemment, jusqu'à entendre :


« Entrez, le chef vous expliquera tout ! »

Cette phrase tiqua un peu l'esprit de Cécil : les soldats du seigneur semblaient entrainés et disciplinés. Ils n'auraient pas parlé ainsi d'un supérieur militaire, surtout dans ces conditions. Cirillia se tourna vers lui et lui dit de rester sur ses gardes, ce à quoi Cécil répondit d'un hochement de tête. Il se doutait que quelque chose n'allait pas.

Pénétrant dans le lieu, Cécil scruta autour de lui : aucun soldat, à proprement parler. Il s'agit plutôt de civils ayant pris de quoi se battre, allant d'armes conventionnelles, comme les épées ou les lances, jusqu'à des armes improvisées, comme des fourches et des ustensiles agricoles. Les gens observaient le chevalier et la chasseuse et se rapprochant un peu, mais avec un regard de haine et de colère. Ils n'étaient pas vraiment désirés en ce lieu. Les maisons étaient en ruine, et la plupart des gens présents se réfugiaient sous des tentes. Aucune femme, aucun enfant : que des hommes. Ils arrivèrent jusqu'à une tente plus grande que les autres, au bout de la petite bourgade. Un homme en sortit, avec une tenue de cuir légère, une grande cicatrice en travers du visage. Il n'était pas spécialement musclé, ni même imposant, mais son regard donnait une sensation d'intensité qui laissait le chevalier perplexe.


« Je m'appelle Khoza, je suis le responsable de ce camp. On m'a dis que le "seigneur" Roland vous a envoyé. Est-ce exact ?
- En effet, dit doucement le chevalier en souriant. Je suis Cécil, et voici ma camarade, Cirillia. Sir Roland souhaitait comprendre pourquoi il ne recevait aucune nouvelle de votre camp. »


Le dénommé Khoza croisa les bras en fronçant les sourcils, avant de répondre clairement :

« C'est simple : il n'y a plus de soldat pour faire son rapport. »

Cécil entrouvrit les lèvres et se tourna vers Cirillia, avant de se tourner vers Khoza et lui demandés :

« Pouvez-vous nous dire ce qu'il s'est passé ici ?
- Oh, c'est simple : il y a trois jours, on a été attaqué par un groupement grawl, et lorsqu'il a vu le nombre de ces créatures, le commandant en faction et ses troupes se sont enfuis en laissant derrière eux tout ce que vous voyez autour de vous : les habitants, autrement dit nous, et leurs équipements. On s'est défendus comme on pouvait, et heureusement, au bout d'un moment, les grawls ont fait demi-tour. Depuis, on ne s'est plus fait attaquer, mais on est encore dans un sale état. »


Cécil baissa les yeux et observa autour de lui, avant de demander :

« Vous avez une idée de ce qui les a amenés à fuir ?
- Bin, la peur, pardi, répondit nonchalamment l'homme. On a beau dire, les soldats ne sont pas plus courageux qu'un autre.
- Non non, je parle des grawls. Pourquoi les grawls ont-ils fui après avoir attaqué votre village ? »


Khoza entrouvrit les yeux, avant de porter sa main sur son menton. Finalement, il déclara un peu perplexe :

« Maintenant que vous le dîtes, ils sont partis d'un seul coup... en fait non, ils ont reculé un peu, ont regardé un peu partout puis se sont sauvé aussi vite qu'ils sont venus. J'avoue qu'en y repensant, ce n’était pas normal. »

Cécil descendit de sa monture et observa autour, avant s'approcher de Khoza et demander :

« Vous n'avez pas entendu un bruit, quelque chose, avant que cela n'arrive ?
- Maintenant que vous le dîtes, oui, je crois avoir entendu comme un grognement rauque. Cela venait de là où ils ont fui. »


Cécil se tourna vers sa camarade et déclara :

« Je suis prêt à parier qu'il s'agissait de leur reine. Ils fonctionnent comme des fourmilions : des ouvriers soldats autour de leur reine. Lorsque leur reine les appelle, ils font demi-tour sans attendre. Si on suit leur trace, on peut peut-être trouver un nid et atteindre la reine. »

Cécil se tourna vers Khoza et s'empressa de lui demander :

« Vous avez des armes en surplus, voir des hommes prêts à se rendre dans le nid des grawls pour tuer leur reine ?
- Je ne pense pas : les gens ici ne sont pas des soldats. S'ils le pouvaient, ils éviteraient de prendre les armes. J'ai fait mes classes, je sais manier une épée, donc j'ai pus leur apprendre à se battre rapidement, mais ils mourraient au première assaut contre ces bestioles. »


Le chevalier se tourna vers Cirillia, avant de dire :

« Je suis prêt à prendre le risque d'y aller. Si on se débarrasse de leur reine, on pourra facilement se débarasser du reste de la colonie. »
« Modifié: jeudi 31 janvier 2013, 19:58:13 par Cécil Harvey »
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Cirillia

Humain(e)

Re : Ceci est MA proie ! (PV Cirillia)

Réponse 17 vendredi 25 janvier 2013, 15:38:52

Le duo avança dans une espèce de drôle de camp militaire. Il y avait des vieillards et des jeunes portant des heaumes deux fois trop hauts pour leurs têtes. Aucun uniforme, simplement des gens hagards les observant avec curiosité.  Ciri’ comprit qu’il s’agissait d’amateurs. Le duo atteignit le chef, un certain Khoza, qui les accueillit au milieu des bâtiments de la ferme, dans une espèce de basse-cour à côté de granges qui avaient été reconverties en hôpitaux de guerre. Khoza leur expliqua que la garde régulière avait fui suite à l’arrivée des Grawls. Cirillia se permit un léger sourire goguenard. Des lâches... L’héroïsme des hommes de Roland devait être moins forte que ce que le seigneur en pensait. Elle était en revanche surprise que de simples pécores aient pu réussir à repousser les Grawls. De ce qu’elle avait vu, ces bestioles étaient plutôt coriaces. Cécil se mit à réfléchir, et ne tarda pas à expliquer ce qui avait pu se passer : la Reine rappelant ses Grawls. Certes... Mais pourquoi le ferait-elle ?

« Je suis prêt à prendre le risque d'y aller. Si on se débarrasse de leur reine, on pourra facilement se débarrasser du reste de la colonie. »

Cirillia pencha la tête. C’était risqué, en effet, mais, d’un autre côté, l’élimination de la Reine lui permettrait de terminer son contrat. Elle hocha donc la tête.

« C’est une idée, oui.
 -  Vous risquez de mourir ! s’exclama Khoza. Vous devriez rester ici, et laisser Roland et ses chevaliers se charger de l’élimination de la Reine. »

Sceptique, Ciri’ se tourna vers lui.

« Vous continuez à faire confiance en des hommes qui vous ont lâchement abandonné ?
 -  Comme je vous l’ai dit, j’ai fait mes classes. Je sais que le courage d’un soldat est très fluctuant, et dépend beaucoup de son mentor. Leur capitaine était un fils de nobliau, plus habitué à festoyer dans les salons des châteaux, qu’à tenir une épée en main. Le seigneur Roland n’est pas pareil. C’est un chevalier, lui, un vrai, qui a prêté serment, et qui a fait bon nombre de croisades.
 -  Vous voulez nous accompagner, ou pas ? »

Khoza se mordilla les lèvres, regardant les villageois. Une autre attaque des Grawls n’était pas à exclure, mais Khoza semblait suffisamment intelligent pour comprendre que la défense serait inutile. Quand on ne pouvait pas tenir une position contre l’envahisseur, il fallait opter pour une stratégie plus agressive. Si la Reine était à proximité, il était tentant de la supprimer.

« C’est ce que j’ai de mieux à faire, décida Khoza. Écoutez, je connais bien cette région, et je pense savoir où la Reine se trouve.
 -  Vous auriez du commencer par là.
 -  Jacques ! Hey, Jacques ! »

Ciri’ vit un homme s’approcher. Il avait un arc dans le dos.

« Jacques est l’un des chasseurs de la région. »

L’intéressé pencha lentement la tête vers les deux autres, puis le groupe avança vers une table au milieu de la basse-cour, avec une carte au-dessus.

« Le cri de la bestiole venait de cette direction... Donc, sur la carte, je le situerais... A peu près ici... »

Il dessina un cercle autour d’une petite zone à proximité de la ferme, en plein milieu de la forêt. Ciri’ remarqua alors qu’il y avait un cours d’eau qui la traversait.

« Cet endroit ne te rappelle rien, Jacques ?
 -  C’est là qu’y l’cimetière à coques. »

Jacques le chasseur parlait avec un fort accent, rendant assez difficile de le comprendre. Lui et Khoza parlèrent pendant un certain temps, avant que Khoza ne leur explique qu’il y avait à proximité l’épave d’un ancien navire, échoué il y a des années. Il s’était échoué ici lors d’une forte tempête, si forte que le navigateur avait du prendre cette rivière pour l’affluent d’un fleuve important, à quelques lieus dessus. Le navire, pas spécialement grand, un genre de gros bateau de pêche, avait heurté des cailloux, et s’était écrasé contre les arbres, formant une épave abandonnée. Les gosses s’y rendaient parfois en explorateurs.

« Selon vous, la Reine se trouve près de cette épave ?
 -  Ça me semble le plus probable. Le navire s’est échoué dans un ravin, avec plusieurs cavernes à proximité. Y accéder est assez difficile. C’est pour ça que j’ai appelé Jacques. C’est un chasseur expérimenté, qui connaît bien les petits sentiers, et qui pourra nous conduire à cet endroit. »

Cirillia haussa les épaules. Qu’avaient-ils à perdre, après tout ?

« Alors, mettons-nous en route le plus rapidement possible. »
DC d’Alice Korvander.

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Cécil Harvey

Humain(e)

Re : Ceci est MA proie ! (PV Cirillia)

Réponse 18 mardi 05 février 2013, 16:32:02

Cirillia était assez réfléchi, une vraie chasseuse. Donc son avis était important pour le chevalier dans cette situation. Lorsqu'elle répondit à Khoza qui affirmait qu'ils devraient attendre, en sous-entendant que les soldats ne méritaient pas cette confiance, il ne put qu'être d'accord : ils détestaient ce genre de soldat, abandonnant leurs devoirs par peur. Il en avait vu tellement hors de Baron. Mais c'était toujours mieux que des hommes aveugles frappant sans raisonnement.

Finalement, Khoza décida de les accompagner. Il appela un de ses camarades, armé d'un arc et d'un carquois. Un chasseur, confirmé par leur nouveau compagnon. Ils rejoignirent une table sur laquelle était posée une carte de la région. Prenant la peine de situer la zone d'où devait venir le cri, les deux comparses parlaient d'un cimetière de bateaux, où se trouvait une épave entourée de galeries creusées dans la roche. Cécil fixa la carte : la rivière affluente, les tunnels, cela concordaient avec leur idée première, à lui et Cirillia.

La chasseuse se redressa et affirma qu'il devait se mettre en route. Le chevalier acquiesça, en gardant un sourire neutre, déterminé. Ils allaient vite toucher au but. Khoza prit une épée à une main, tandis que son camarade attacha une petite dague à sa ceinture. Aussitôt qu'ils furent prêts, Cécil, Cirillia, Khoza et Jacques se mirent en route.

Courant à travers les bois, le groupe partait en direction du sud-ouest. L'endroit était isolé du reste du monde et il fallait passer par un sentier arpentable à cheval. La course était assez intense, surtout que l'armure du chevalier, bien que plus légère que la normale, restait tout de même assez lourde. Il tenait bon, ayant traversé un désert, une forêt, une montagne avec une armure bien plus lourde, l'armure des ténèbres. L'armure bénie n'était pas lourde en comparaison. Il observa ses camarades : il était équipé le plus lourdement, la chasseuse et le chasseur équipé assez légèrement et le guerrier portant du cuir souple. Leur trajet durera un petit moment, jusqu'à arriver à proximité d'un cours d'eau. Aussitôt, ils changèrent de cap et partirent directement vers le sud, suivant le cours d'eau.

Après plusieurs minutes de courses, près d'un quart d'heure, ils arrivèrent finalement près de l'épave en question, placée en contrebas de leur position. Il analysa les alentours : le ravin, d'une profondeur impressionnante, donnait sur un navire à peine plus grand qu'un bateau de pêche entouré d'arbres dans lequel il avait dû être précipité il y a quelques années maintenant. Plusieurs petites entrées, bien plus grandes que n'importe quel humain normal, étaient creusées dans la roche entourant l'épave. En observant plus attentivement, il remarquait plusieurs ossements à l'entrée de la caverne, ainsi qu'un système d'irrigation creusé dans la terre pour amener l'eau du fleuve dans l'une des galeries.


« Regardez, le fleuve ! Cela doit être une oeuvre grawl. Qui aurait cru qu'ils étaient assez intelligents pour penser à amener l'eau directement chez eux. »

Le chevalier se tourna vers ses camarades :

« Comment est-ce qu'on procède ?
- Je ne pense pas qu'on soit capable de tenir longtemps une fois à l'intérieur, surtout si c'est un accès fréquenté par les ouvriers grawls.
»

Le problème était là et Cécil comprenait bien : la première fois, Cirillia et lui-même eurent de la chance. Pour avoir affronté une centaine de ces créatures, il ne voulait pas retenter l'expérience, ni mettre en danger la vie de Khoza, de Jacques ou de Cirillia. Il tenta de trouver une solution, mais rien ne lui venait à l'esprit.
Compte fermé

Cirillia

Humain(e)

Re : Ceci est MA proie ! (PV Cirillia)

Réponse 19 mercredi 06 février 2013, 22:21:42

Grawl... A bien y réfléchir, Cirillia se demandait vraiment quel était l’alcoolique qui avait inventé ce nom. Il lui faisait penser, soit à un grognement, une sorte de « Graoumpf », soit à un croisement singulier entre « râle » et « gnôle ». Curieux... Oui, elle se demandait au bout de combien de verres les scientifiques ayant penché sur le cas des Grawl avaient décidé, en fin de soirée, trois tonneaux de vin éparpillés sur le sol, de les baptiser ainsi. Elle y songeait, alors que les quatre sortaient de la ferme tranchée, pour rejoindre l’épave. Ils s’enfoncèrent dans la forêt, le chasseur en avant, Khoza juste derrière. Jacques le chasseur faisait office de guide, avançant le long de la forêt.

« Nous approchons d’une zone où je place mes collets. Je vous recommande de faire attention, et de regarder bien là où vous posez vos pieds. »

Le groupe restait proche de Jacques, suivant ses instructions pour échapper aux collets.  Le groupe suivait des sentiers, qui finit par les conduire sur les ruines d’un ancien pont. Il ne restait plus que le début du pont, et, en contrebas, on pouvait voir les bateaux brisés. Il y avait un ancien navire de pêche, qui était échoué là, tristement. Le fleuve était à proximité, et Cirillia observait la zone. Il n’y avait aucun monstre à proximité, mais ça ne voulait rien dire. Les Grawls préféraient se déplacer sous terre, et pouvaient aisément débarquer en masse, situation qui risquait alors de devenir assez complexe pour les quatre individus. Ciri’ repéra les entrées de la grotte, ainsi que des constructions primitives, évoquant vaguement des canalisations en bois, qui permettaient d’alimenter les Grawls en eau. Le nid ne devait donc pas être loin. Cependant, entrer par les grottes serait suicidaire, et Ciri’ réfléchissait donc, s’humectant les lèvres.

« Connaissez-vous ces grottes, Jacques ?
 -  Tout dépend de ce que vous recherchez. Je serais incapable de vous en tracer un plan.
 -  C’est tout un réseau souterrain qui se trouve là-dessous. En suivant ces canalisations, je pense que nous atteindrons le nid. Toute la difficulté, c’est que nous passerons probablement au cœur des Grawls.
 -  Tout ça m’a l’air d’une opération-suicide...
 -  Ne soyez pas si pessimiste, rétorqua Cirillia. Si je me souviens bien, leur nid a besoin d’être irrigué pour que le nid continue à produire des Grawls. »

La chasseresse réfléchissait à voix haute. Il devait y avoir une grande grotte à proximité, qui permettait de stocker le nid. La Reine s’y trouverait sûrement, en bonne compagnie.

« Où voulez-vous en venir ?
 -  Il y a plusieurs solutions. Je dispose avec moi de bombes, mais aussi d’élixirs qui, en subissant quelques modifications, peuvent devenir des poisons. »

Un élixir, par définition, comprenait une certaine toxicité, dépendant de l’élixir, mais aussi de la manière dont il était préparé. N’importe quel alchimiste mettait généralement ses clients en usage : la consommation excessive d’élixirs pouvait être mortelle. Il fallait attendre que le sang soit purifié, et Ciri’, ayant de bonnes connaissances en alchimie, confectionnait elle-même ses élixirs. En d’autres termes, elle pouvait modifier la composition d’un de ses élixirs pour qu’il soit hautement toxique, et se mélange dans l’eau.

« Vous envisagez d’empoisonner le nid ?
 -  Vous préfériez peut-être rentrer dedans ? »

La réplique amena Khoza à réfléchir, à considérer cette proposition. Cirillia, de son côté, sortit l’un de ses élixirs, un élixir très toxique : le décocté de Raffard le Blanc. Elle l’ouvrit, le décapsulant, et glissa dedans plusieurs petites graines. La couleur de l’élixir changea rapidement, passant d’un joli rouge à un vert corrosif. Elle remit l’élixir, hautement toxique, à sa place, puis sortit une autre fiole.

« Vous êtes sûre de votre coup ?
 -  Quand on veut être sûre de son coup, on plante des navets. »

Elle avala l’élixir. Ses veines ressortirent brièvement de sa nuque, et un rictus déforma ses lèvres, mais les modifications alchimiques fonctionnèrent à la perfection. Cirillia se sentait plus rapide, et plus résistante.

« La canalisation sera sûrement défendue. Jacques, vous resterez ici avec Khoza, afin de nous couvrir.
 -  Je peux me rendre utile ! protesta Khoza.
 -  Les Grawls chercheront sûrement à attaquer Jacques, vous le défendrez. Cécil et moi, nous irons en bas du ravin pour placer le poison. »

Le ton de Cirillia, péremptoire, ne laissait pas vraiment la place à la critique.

« Allons-y » décréta-t-elle.
DC d’Alice Korvander.

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Cécil Harvey

Humain(e)

Re : Ceci est MA proie ! (PV Cirillia)

Réponse 20 mercredi 06 février 2013, 23:54:30

Cécil et Khoza n'avaient aucune idée. Ils avaient beau y réfléchir, rien ne venait à l'esprit du paladin. Mais Cirillia avait déjà un plan en tête, apparemment, puisqu'elle demanda quelques renseignements à Jacques sur sa connaissance des grottes. Elle admit que l'idée de foncer ainsi, tête baissée, était une opération suicide. Cependant, elle proposa une autre idée : utiliser du poison. Cécil se pencha un peu plus d'elle, alors que Khoza montrait quelques réticences :

« Vous envisagez d’empoisonner le nid ?
- Vous préfériez peut-être rentrer dedans ?
»

Khoza se mit à réfléchir, alors qu'elle sortait de sa sacoche une fiole à la couleur rougeâtre. Le guerrier eu du mal à se décider, Cécil lui tapa sur l'épaule en disant :

« Cela peut-être risqué, mais moins déjà que foncer dans le tas en priant qu'on arrive jusqu'à la reine sans encombre. En songeant qu'il faut ressortir par la suite, alors moins il y aura d'ouvriers pour nous bloquer la route, moins nous aurons à souffrir d'obstacle lors de notre échappé. »

Le guerrier, bien qu'apparemment gêné à l'idée d'utiliser un tel stratagème, acquiesça. Cécil savait ce qu'il ressentait : c'était fourbe, les lâches agissaient de la sorte, selon certains extrémistes. Mais il s'agissait là de la vie de milliers de citoyens, voir plus. Il fallait se débarrasser de tous les Grawls possibles. Il observa ensuite la demoiselle faire, transforma la fiole au contenu rouge devenir vert corrosif. L'odeur qui s'en échappait n'était pas forte, mais attaquait tout de même les narines. Autant dire que cela devait être quelque chose de violent.

Cirillia, après son mot d'esprit à Jacques qui amusa le paladin, expliqua son plan : elle et Cécil descendraient dans le ravin, atteindraient la canalisation, tandis que Jacques les protègerait à distance. Khoza devait protéger Jacques, et Cécil comprit qu'il aurait la charge de veiller sur la chasseuse pendant qu'elle appliquerait le poison. Il acquiesça vivement, comprenant son rôle. Lorsqu'elle déclara qu'il fallait y aller, lui et elle se lèvent ensemble et prirent la direction d'une pente pas trop raide pour atteindre le fond du ravin rapidement. Jacques et Khoza changèrent de position, sans doute pour se préparer à l'attaque.

En bas, le sol était argileux, légèrement humide. Les glissades allaient être le premier problème, si jamais ils étaient attaqués. Cécil se cacha derrière un rocher, arrêtant Cirillia pour s'assurer qu'il n'y ait pas de Grawls à proximité de la canalisation d'eau. Pendant quelques secondes, Cécil entrevit des ombres dans la grotte, mais finalement, celles-ci s'évanouirent.


« Soyez prudente. Je tenterai d'empêcher les crawls de vous atteindre pendant que vous versez le poison. Après, il faudra trouver un point pas trop humide, ou on risque d'avoir encore plus de difficulté à combattre après. »

C'était logique, mais il préférait s'assurer qu'elle était consciente de la difficulté à laquelle ils feraient face une fois que le combat était lancé. Ils n'étaient pas au meilleur emplacement, loin de là.

« Quand vous êtes prête... »
Compte fermé

Cirillia

Humain(e)

Re : Ceci est MA proie ! (PV Cirillia)

Réponse 21 vendredi 08 février 2013, 15:33:12

Cirillia et Cécil descendirent la pente menant en bas du ravin. Ce n’était pas très profond, et ils l’atteignirent ainsi assez rapidement. Cécil et Cirillia observèrent alors les environs. Il n’y avait visiblement personne, mais la chasseuse savait qu’il ne fallait pas se fier aux apparences.

« Quand vous êtes prête... » finit par lâcher le paladin.

Cirillia attendit encore quelques secondes, observant encore la scène, puis avança, faisant signe de la tête. En hauteur, Jacques les observait. Le chasseur était nerveux, mais ça se comprenait. Ce n’était pas un soldat, après tout, rien de plus qu’un simple homme. Cirillia avançait sur un sol trempé, légèrement marécageux, ses épées dans le dos. Elle portait son armure, et avançait rapidement, retenant sa nervosité et son excitation, ayant surtout hâte que le combat démarre. Dans sa tête, une question subsistait toujours : pourquoi et comment les Grawls avaient débarqué ici ? Vu la manière dont les locaux réagissaient, ce n’était pas une arrivée migratoire, classique, comme le retour des loups fuyant l’hiver. Cirillia se rapprochait de la canalisation en bois, une construction assez atypique, et l’inspecta. L’eau filait vers un petit trou dans la grotte. Elle n’avait qu’à décapsuler la fiole, et verser le poison. Lentement, la jeune femme attrapa la fiole. Est-ce que ce serait assez facile ? Elle avait du mal à y croire, mais les Grawls n’étaient toujours pas là. Et ce fut alors qu’elle se disait ça que la situation, en apparence innocente, se mit à dégénérer.

Elle le sentit sous ses pieds. Un léger tremblement. Elle le sentit dans l’air. Une légère onde. Cirillia releva alors la tête vers Jacques et Khoza, mais il était trop tard pour eux.

« Quelqu’un arrive... »

Une forme se matérialisa dans un jet de flames derrière Khoza et Jacques. Surpris, les deus hommes se retournèrent, sentant un appel d’air, et virent un individu immense. Jacques écarquilla les yeux de stupeur, tandis que Khoza sentit son courage l’abandonner. Un immense cheval aux yeux écarlates le fixa, et ce dernier poussa un hennissement, avant de se relever, ses sabots avants venant piétiner la tête de Khoza, avant de s’écraser sur sa cage thoracique. L’homme poussa un cri inaudible, le corps brisé en deux. Jacques réagit alors par instinct, tendant son arc vers l’homme.

« Qui... Mais que... ?! »

L’individu sombre tendit sa main vers l’homme, et envoya une espèce d’onde d’énergie qui frappa Jacques. Ciri’ vit ses avant-bras et sa tête se séparer de son corps, et comprit que l’individu en armure avait utilisé un sort d’Air tranchant. Le corps se mit à tourbillonner dans le vide, les différents trous dans sa peau libérant des torsades de sang, avant qu’il ne s’écrase dans un angle. Cirillia pesta, et se retourna vers la canalisation, réfléchissant encore à l’envie d’utiliser sa fiole, mais l’individu sombre sauta alors depuis le pont. Son cheval atterrit dans un tremblement sur le sol.

« Voici donc les gêneurs qui ont osé perturber mes expériences...
 -  Qui es-tu ? »

L’homme s’avança lentement vers eux, chargeant dans sa main libre une boule d’énergie noirâtre.

« Je suis Gravehammer. »

Et, en disant cela, Gravehammer envoya une boule d’énergie noirâtre vers le duo. Des éclairs sombres dansaient autour de cette boule, et Ciri’ comprit qu’il devait s’agir d’une attaque de Gravité. En explosant sur le sol, elle happerait ensuite tous les éléments à porter, avant de les relâcher. Une attaque en trois coups, et, si Ciri’ se trouvait dans le champ de l’action, son corps risquait de ne guère l’apprécier. Pour le coup, l’adrénaline et le combat imminent occulta dans son esprit la question la plus évidente qui, en la circonstance, s’imposait à elle.

Qui était cet enfoiré ?
« Modifié: jeudi 14 février 2013, 13:36:53 par Cirillia »
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Cécil Harvey

Humain(e)

Re : Ceci est MA proie ! (PV Cirillia)

Réponse 22 mercredi 13 février 2013, 20:45:43

Durant les premières secondes, le plan se déroula comme prévu : aucun signe de monstres dans les environs, Cirillia arrivait aisément à avancer dans l'argile trempée, à l'instar de son compagnon qui, malgré son armure, s'arrangeait pour répartir tout le poids qu'il portait sur l'ensemble de son corps et éviter de s'enfoncer trop rapidement. Dans les hauteurs, Khoza et Jacques étaient nerveux, cela se sentait, mais ils étaient prêts. Les deux comparses arrivèrent jusqu'à la petite construction, Cirillia prenant sa fiole entre les mains. Cécil restait sur ses gardes, prêt à protéger la chasseuse, mais rien ne semblait pouvoir arriver dans l'immédiat. Mais il avait fait une grossière erreur en pensant cela.

Le sol sembla trembler quelques secondes, et autour d'eux, une sensation d'oppression se fit sentir. Une énergie purement maléfique. Le paladin, sensible à ces auras, ne pouvait que se mettre en garde, la main sur son épée. Il se tourna vers les deux hommes sensés les protéger, et remarqua une aura sombre derrière eux, signe d'un sortilège maléfique.


« Khoza ! Jacques ! Derrière vous ! »

Il était trop tard : un jet de flamme apparut derrière eux, alors qu'un homme de très grande taille fit son apparition. Monté sur un cheval noir aux yeux rouges sang, l'homme, si cela en était un, regardait les deux autres avec un air grave et effrayant. Alors que Khoza se tournait vers lui, le cheval se dressa sur ses pattes arrière et écrasa le soldat qui sembla se briser sous les sabots noirs. Jacques voulut attaquer à son tour, mais il était trop tard : il reçut de plein fouet une onde énergétique qui projeta sa tête au loin et laissa son corps flotter quelques instants dans les airs pour retomber lourdement. Cécil resta bouche-bé : une telle puissance n'était pas humain, loin de là.

Il ne fallut que quelques secondes à cet homme pour rejoindre les deux alliés, son cheval retombant à leur côté dans un tremblement de terre qui sembla venir du plus profond de la terre. Il était ainsi, dressé devant eux, Cécil put sentir son aura plus distinctement : un démon. Ce n'était pas un humain ordinaire, c'était une créature du chaos. Il s'adressa à eux en les traitant de gêneurs perturbant ses expériences, avant de faire apparaître dans sa main une boule d'énergie noire entourée d'éclairs. Il avait déjà vu cela par le passé : c'était un sort du néant, utilisant la force de la graviter pour compresser ceux qui se trouvaient dans sa zone d'action, avant de les projeter. Seuls les mages de haut niveau et les créatures du chaos pouvaient exploiter cette magie d'un tel potentiel.

Gravehammer, en se présentant, lança la boule dans leur direction. Cécil n'avait d'autre choix que de tenter d'éloigner la boule d'eux. Vu la distance qui les séparait du démon, le rayon d'action de cette magie devait être réduit, pour éviter qu'il ne soit lui-même pris dans son sort. Cécil se positionna entre la boule et Cirillia, plaça son bras gauche comme un bouclier devant son visage, puis augmenta son énergie lumineuse :


« BOUCLIER BARRIERE ! »

Devant son bras se forma un bouclier éthéré vert qui semblait s'illuminer par intermittence. Lorsque la boule d'énergie percuta le bouclier, elle n'explosa pas, mais pressa sur le bras du paladin qui grimaça. C'était un sort extrêmement puissant, il était lourd à contrer, mais Cécil en avait vu d'autres. Il resta ainsi quelques secondes, avec le bouclier sur lequel la boule d'énergie appuyait, avant de hurler et de projeter la boule le plus loin possible à sa gauche. La boule remonta dans les airs quelques secondes avant de retomber sur le sol et d'exploser. Malgré la distance, Cécil sentait la force de l'énergie gravitationnelle l'attirer, alors que l'air ambiant soufflait dans cette même direction. Il gardait le démon dans son champ de vision, le bouclier magique toujours sur son bras.

Finalement, la boule de gravité explosa, le contre-coup de cette puissance envoya des gerbes d'argiles dans toutes les directions. Cécil se rapprocha de Cirillia et utilisa son bouclier sur eux deux, protégeant leur visage de la vase argileuse. Lorsque tout se termina, Cécil fit disparaître son bouclier en soupirant. Il avait bien fait d'économiser sa magie, elle allait lui être utile. Il porta sa main à sa lame et sortit l'épée étincelante qui brillait davantage en présence de l'aura démoniaque de Gravehammer.


« Créature du chaos, je te laisse une chance : demande pardon et j'accepterai de te libérer de ton existence maudite sans souffrances inutiles. »

Cette annonce de la part du paladin amusant de toute évidence le cavalier de l'ombre qui s'esclaffa. Après son fou rire aussi soudain que bref, il observa le paladin en répondant :

« C'est ton existence futile dont je vais te libérer, chevalier d'argent. »

Il leva son marteau au ciel et l'abattit sur le paladin qui para avec sa propre arme. La résistance de la lame légendaire n'était pas illusoire : lorsque le marteau se fracassa contre elle, la lame ne broncha pas, ni ne se fissura. Au contraire, la lumière qui entourait l'épée prit de l'ampleur, décuplant la puissance du chevalier qui résista sans problème à la lourdeur de l'arme et à la puissance de son adversaire. Cécil grimaça légèrement, avant de repousser l'arme et de se remettre en garde. Le démon sembla totalement abasourdi parce qu'il venait de se passer : personne n'avait dû encore résister à un coup de son marteau, aucune épée ne s'était jamais brisée sous un de ses coups. Cécil devait être le premier.

« Démon, je ne me répèterais pas : abandonne-toi à la puissance de la lumière, ainsi ta fin ne sera point douloureuse. Dans le cas contraire, je croiserai le fer jusqu'à ce que la vie quitte définitivement ton corps. Que choisis-tu ? »

Le démon sembla hésiter, mais davantage à cause de la surprise de cette annonce qu'une véritable attention de se rendre. Cécil profita de cet instant de flottement pour analyser la situation : Cirillia derrière lui était protégée à condition qu'il agisse suffisamment rapidement pour l'entourer d'une protection divine. Contre les démons, Cécil avait un grand avantage. Mais cela ne suffirait certainement pas. Elle devait l'aider à combattre, autrement, le démon prendrait vite l'avantage. Mais venant des tunnels, le bruit des Grawls se faisait entendre. Il fallait d'abord s'occuper des tunnels. Tant pis pour la reine : ils n'avaient pas d'autres choix.

« Cirillia, vous avez suffisamment d'explosif pour boucher les tunnels environnants ? Il faut empêcher que ces monstres ne s'ajoutent au combat. Moi, je me charge du cavalier. »

Cécil fit apparaître à son bras gauche un bouclier fait de lumière étincelante, un bouclier efficace contre les attaques physiques et magiques. Le démon en armure noir descendit de son cheval et s'approcha du chevalier, tenant fermement son marteau entre les mains, avant de le lever à nouveau au ciel en hurlant :

« Cesse de me sous-estimer, paladin ! »

Il abattit le marteau vers le crâne de son adversaire qui para avec son bouclier magique. Cécil prit une partie de  la force du marteau sur l'épaule, le faisant grimacer de douleur, avant de frapper l'armure noire de sa lame. À chaque coup qu'il donnait, la lame de Cécil brillait avec intensité, faisant échapper de l'armure des vapeurs sombres maléfiques. Le combat allait être serré, mais si Cirillia faisait assez vite, Cécil aurait suffisamment affaibli le démon pour qu'elle puisse percer son armure de son arbalète. Il fallait faire vite. Surtout qu'au contact d'une telle aura de puissance, l'oeil gauche de Cécil commençait à virer au noir, la voix de Golbez se faisant plus forte dans sa tête.
Compte fermé

Cirillia

Humain(e)

Re : Ceci est MA proie ! (PV Cirillia)

Réponse 23 jeudi 14 février 2013, 18:10:33

Tendue et délicate, la situation, sur le point de se résoudre, virait au cauchemar absolu. Qui était cet homme, ce Gravehammer ? Cirillia sentait la malfaisance brûler en lui, et comprit assez rapidement que c’était un démon. Un démon qui, visiblement, était lié à l’apparition des Grawls. N’avait-il pas, après tout, parlé de ses « expériences » ? Que voulait-il donc ? Cirillia avait une quantité de questions, mais, pour l’heure, la seule chose qui lui importait était cette boule noire qui se rapprochait d’elle et du Paladin. Une attaque de Gravité, que Cécil para à l’aide d’un bouclier lumineux. Ciri’ se cala dans son dos, sentant la magie exploser, la Gravité les attirant, le bouclier les retenant. L’attaque était puissante, les arbres à proximité se ployant, des branches s’envolant vers eux. La boule se mit à grossir, en atterrissant sur le sol, attirant la matière, qu’elle soit solide, liquide ou gazeuse. La canalisation en bois qui amenait l’eau se mit à trembler, et fut arrachée, des morceaux de bois et d’eau rejoignant la grosse boule sombre, avant qu’elle n’explose, le souffle renversant Cirillia sur le sol. Elle rebondit par terre, et se releva rapidement, le cœur en feu.

*Saloperie de magie !*

Ciri’ n’était nullement magicienne. Les sorts avaient toujours été sa faiblesse, et, alors qu’elle se relevait, elle sentit l’énorme marteau de guerre de Gravehammer s’abattre sur la lame de Cécil, donnant lieu à un affrontement qui fit trembler le sol. Ciri’, secouée, entreprenait de se relever, sentant les souffles du combat jaillir dans ses membres, la faisant frissonner. De puissantes vibrations physico-magiques s’échappaient de ce combat, le marteau se fracassant sur le bouclier de l’homme. C’était un petit marteau de guerre, à une main, que Gravehammer tenait, sa longue hache accrochée à sa ceinture. Son cheval sombre restait derrière lui, tandis que le démon frappait avec force contre l’épée magique de Cécil.

*Secoue-toi, ma fille !*

La guerrière se redressa, tenant son épée, se demandant bien que faire. Gravehammer la dominait. Il était plus grand, plus gros, plus massif, dominant également Cécil.

« Cirillia, vous avez suffisamment d'explosif pour boucher les tunnels environnants ? demanda ce dernier, sans la regarder. Il faut empêcher que ces monstres ne s'ajoutent au combat. Moi, je me charge du cavalier. »

Cirillia pencha la tête. Ce plan lui convenait. Elle se mit à courir de côté, filant vers la caverne, tandis que les Grawls s’agitaient. Pour el coup, la discrétion était complètement ratée. Elle avait toutefois avec elle des bombes qui, en les plaçant à des endroits judicieux, feraient s’effondrer le tunnel. Certes, les Grawls pourraient contourner, mais ils auront ainsi un léger sursis. Alors qu’elle courait, Gravehammer, de son côté s’écarta subitement, observant avec ses yeux écarlates Cécil, dont l’un des yeux venait de virer au noir. Il jeta alors son marteau sur le sol, et observa le Paladin.

« Tu te prétends guerrier de Lumière, petit homme, mais je sens en toi une force sombre, ton véritable pouvoir, qui ne demande qu’à sortir. »

De quoi parlait-il ? Ciri’ choisit de ne pas y faire attention, et se dirigeait vers l’entrée de la grotte... Quand elle entendit du bruit sur sa gauche. Tournant la tête, elle vit le cheval de l’ennemi foncer droit vers elle. Retenant un juron, elle roula sur le sol, évitant de justesse l’animal, et sortit son arbalète à répétition, visant son cul. De la fumée noire enveloppait les sabots du cheval, et elle lâcha une série de carreaux, avant que la créature ne se téléporte, n’atterrissant à côté de Cirillia, levant ses pattes avant. Pestant, Ciri’, évita la charge en bondissant à nouveau sur le côté, et se retourna, couchée sur le sol, tirant un carreau qui se planta sur le casque protégeant la tête de la créature.

« Saloperie de canasson ! »

Le carreau d’arbalète se brisa, tombant mollement sur le sol, et la bête s’élança vers Cirillia, qui roula encore sur le sol, avant de se relever. Le cheval se téléporta à nouveau, et elle le vit foncer droit sur elle. Elle pesta, et tourna sur elle-même, attrapant son épée, la faisant sortir de son fourreau en tournoyant, et lacéra le flanc de la bête, faisant couler du sang noir. Le cheval poussa un rugissement de colère, mais la joie de Ciri’ fut de courte durée, car la queue du cheval la fouetta au visage, balançant l’espèce de feu noirâtre sur sa tête. Elle toussa, et secoua la tête, irritée, perdant un temps précieux. Le cheval se téléporta à nouveau, et elle eut juste le temps de se retourner, se recevant la charge dans le ventre, sous les seins. Ciri’ soupira, et tomba sur le sol, lâchant son épée, tandis que le cheval releva ses sabots avants, enveloppant Cirillia dans les flammes noires, avant de les abattre rageusement sur elle. Elle poussa un hurlement de douleur quand les sabots s’abattirent sur son thorax, la piétinant. La jeune femme cracha du sang depuis sa bouche, se prosternant sur le sol, la douleur l’abrutissant totalement.

Gravehammer, de son côté, tendit une main vers Cécil, et envoya des éclairs noirâtres. La lame les para, mais c’était le démon qui s’avançait, et Cécil qui devait reculer.

« Ton harmonie est rompue, Paladin. Je sens le doute dans ta tête, la colère et la rage. Pourquoi rejeter les sentiments qui font de toi un guerrier, et non une vulgaire lopette ? Aurais-tu oublié tes couilles dans le ventre de ta mère ? »

Cirillia gémissait faiblement sur le sol, tandis que les Grawls, lentement, se rapprochaient d’elle. Le cheval s’écarta d’elle, et Gravehammer fit encore parler sa magie, entourant Cécil et lui d’un manteau de feu noir. Gravehammer tendit alors sa main gauche, et une longue épée sombre vint se matérialiser dans son poing. Une épée démoniaque nimbée de flammes noirâtres, et de runes qui rougeoyaient.

« Je te présente Daederon, l’Épée-Faucheuse. Elle a emporté bien des paladins au cours de sa très longue existence, et je l’ai arraché de la main de son précédent porteur. Elle se nourrit du sang de ses victimes. Tu vois ces runes ? Elles renferment en elles le sang de ceux qui sont tombés. »

Gravehammer se téléporta alors, atterrissant juste devant Cécil, et le frappa avec Daederon, tenant l’épée à deux mains. Sous la puissance, Cécil dut reculer, et Gravehammer frappa sur le sol, un coup si puissant qu’il en provoqua une fissure, découpant le sol en deux. Il releva l’arme, et, du bout de la lame de Daederon, une traînée sanglante jaillit, mortelle. Gravehammer se téléporta à nouveau, se retrouvant devant Cécil, et frappa encore, de toutes ses forces, manquant arracher l’épée des mains du paladin.

« Tu n’es pas de taille, Paladin. Daederon ressent toutefois une curieuse attirance pour toi. Sans doute est-ce lié à ta nature démoniaque. Offre-lui un bon spectacle. »
DC d’Alice Korvander.

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Cécil Harvey

Humain(e)

Re : Ceci est MA proie ! (PV Cirillia)

Réponse 24 mercredi 20 février 2013, 21:33:26

Cirillia avait échappé belle à la magie du démon, mais heureusement, grâce à Cécile, elle n'avait eu que quelques égratignures. Le paladin devait faire face à un démon puissant tout en laissant potentiellement affronter une armée de Grawls, mais il n'avait pas d'autres choix, pour le moment. Le début du combat se déroula bien : Cécil arrivait à porter des coups au démon, entaillant son énergie chaotique, alors que sa défense lui éviter d'avoir le ventre écrasé par l'imposant marteau. C'est alors que le cavalier noir jeta son marteau à terre après s'être éloigné de lui, à la surprise du chevalier qui appuya sa garde.

Tu te prétends guerrier de Lumière, petit homme, mais je sens en toi une force sombre, ton véritable pouvoir, qui ne demande qu’à sortir.

Cécil serra des dents à cette annonce : son oeil gauche était totalement noir à présent. Il tentait de ne pas faire attention à la voix de Golbez qui résonnait dans sa tête, l'incitant à reprendre l'armure des ténèbres, mais sa voix était tellement puissante qu'il avait du mal à se concentrer sans fondre dans l'obscurité de son âme.

Silence !

Il hurla cela aussi bien à son adversaire qu'à la voix dans sa tête. Il s'élança vers le chevalier qui contra en lui envoyant des éclairs noirs. Surpris, Cécil plaça sa lame entre lui et les éclairs. Heureusement, la lame légendaire ne faiblissait pas, même devant la magie noire qui émanait de la main du démon. Elle prenait l'ensemble de la magie, bien que sa lumière semblait diminuer. La lame était liée à Cécil. Chaque pas qu'il faisait vers les ténèbres retirait de l'éclat à la lame magique. Il devait vite en finir d'une manière ou d'une autre.

Soudain, un hurlement retentit sur le côté : Cécil tourna la tête et vit Cirillia allongée par terre, se tenant le ventre. A ses côtés le cheval du démon tapait férocement sur le sol de son sabot. Cécil ouvrit les yeux alors que le démon tentait de le faire sortir de ses gonds. Cécil écarta sa lame, dégageant les éclairs et interrompant le sort de son adversaire et commença à courir vers la chasseuse qui était peu à peu sous la menace des Grawls.


Cirillia ! Relève t...

Soudain, un grand cercle de flamme se dessina autour du paladin et du cavalier noir. Cécil arrêta sa course, surpris, puis se retourna vers le démon en brandissant sa lame. Son oeil droit commençait déjà à se noircir. De la main de Gravehammer apparut une lame sombre, emplie d'une force démoniaque que le paladin arrivait à ressentir malgré une légère distance entre eux. A la vue de la lame, le paladin ne put retenir un frémissement d'horreur et d'excitation. Golbez laissait son côté sombre ressortir davantage.

Je te présente Daederon, l’Épée-Faucheuse. Elle a emporté bien des paladins au cours de sa très longue existence, et je l’ai arraché de la main de son précédent porteur. Elle se nourrit du sang de ses victimes. Tu vois ces runes ? Elles renferment en elles le sang de ceux qui sont tombés.

Il se téléporta juste devant le paladin qui eut juste le temps de parer la lame avec la sienne, projeté sur le côté, sur le dos. Le démon frappa sur le sol et ouvrit la terre en deux, juste là où Cécil se trouvait. Il se rattrapa de justesse au bord de la fissure, tenant à une main pendant quelques secondes avant de remonter. À peine avait-il les deux pieds sur le sol que le démon se téléporta à nouveau devant Cécil et le frappa avec une puissance suffisante pour faire reculer le paladin. Cette lame semblait avoir augmentée se puissance d'une manière exponentielle.

Tu n’es pas de taille, Paladin. Daederon ressent toutefois une curieuse attirance pour toi. Sans doute est-ce lié à ta nature démoniaque. Offre-lui un bon spectacle.

L'aura du démon prit de l'ampleur, et l'oeil droit de Cécil se noircis encore un peu plus. Il commençait à ressentir l'excitation de la bataille que Golbez devait ressentir en tant que chevalier à l'armure noire. C'était vraiment dangereux : il n'avait plus la force de combattre, sa lame bénie perdant rapidement de sa lueur, et s'il restait encore trop longtemps près du démon, il perdrait les pédales. Autant dire que c'était hors de question pour lui. Surtout que derrière la barrière des flammes, Cirillia était en danger. La seule issue serait la fuite.

Cécil concentra ses dernières forces magiques dans une barrière entourant son corps. Cela réduirait les brûlures des flammes. Il sauta à travers le feu dans un hurlement de rage, roulant sans maîtrise sur quelques mètres. Il se releva avec difficulté, alors que le démon écarta les flammes autour de lui et s'approcha à pas lent du paladin qui s'empressa de courir vers sa partenaire. Il frappa dans le vide pour écarter les Grawls, sans vraiment chercher à les toucher, avant d'attraper la femme et passer son bras derrière sa nuque, la soulevant avec une seule main. Mais lorsqu'il se redressa, il était déjà trop tard : les Grawls les entouraient tous les deux. Cécil les repoussa comme il le pouvait avec sa lame, mais seul, il n'avait que la force d'un seul homme, surtout que la lumière commençait à quitter totalement la lame qui redevenait une simple épée en acier.

Ils étaient finis... seul un miracle aurait pu les sauver de leur mortel destin.
Compte fermé

Cirillia

Humain(e)

Re : Ceci est MA proie ! (PV Cirillia)

Réponse 25 mardi 26 février 2013, 10:17:44

Cirillia aurait bien aimé pouvoir continuer à se battre, mais elle était juste comme brisée en deux. Les sabots de son cheval infernal étaient d’une puissance colossale, ce qui, à vrai dire, n’était guère surprenant, quand on voyait la masse qu’il trimballait sur lui. Elle était clouée sur le sol, vaincue. Elle avait terrassé un dragon, et il avait suffi d’un cheval infernal pour l’éliminer. Qui donc était ce Gravehammer ? Sûrement pas un démon ordinaire, surtout s’il contrôlait une armée de Grawls. Elle tourna la tête, voyant, au milieu des flammes, les deux corps des duellistes.

*Remue-toi, bordel, remue-toi !*

Elle avait beau se persuader, Cirillia était complètement morte. Impossible de bouger, de se redresser. Son corps la faisait souffrir, et elle sentit des points noirs grossir devant ses yeux, jusqu’à s’écrouler totalement. Pendant ce temps, Gravehammer utilisait sa puissance démoniaque contre Cécil, Daederon l’emportant. C’était une arme particulièrement puissante, et, s’il l’utilisait contre Cécil, c’est parce qu’il avait senti la puissance de l’ennemi. Daederon était une arme capricieuse, qui n’exigeait de goûter qu’à des ennemis forts. Elle était servie, et sa volonté s’imposait sur celle de Gravehammer, le forçant à employer sa puissance. Les Grawls le rejoignirent, et Cécil fut dépassé par les évènements. Des éclairs noirs le frappèrent de plein fouet, et il décolla dus ol, avant de heurter la paroi de la grotte, son épée rebondissant sur le sol.

« Voilà un bon exercice... Daederon sera fière d’absorber ton âme, Paladin. »

Gravehammer marcha alors vers sa proie. Cirillia le voyait avancer, faisant trembler le sol, ses oreilles sifflant, un bourdonnement la coupant de la réalité. Elle n’entendait plus rien, si ce n’est le souffle de son cœur, le tambourinement des poumons dans sa poitrine. Gravehammer se rapprocha de Cécil, le souleva. L’homme semblait être dans un aussi piètre état qu’elle, et elle vit Daederon pointer vers le corps de l’homme. Ce fut tout ce que la jeune femme vit, avant de sombrer pour de bon.

*
*  *

La ville en feu. Les hurlements. Les ailes noirâtres d’un obscur dragon fondant sur la ville, la balayant, avant de repartir. Les corps des individus soufflés le long des rues en quelques secondes, finissant à l’état de cadavres calcinés recroquevillés sur le sol. Et toi. Au centre du chaos. Toi, indécise, voyant une jeune fille aux cheveux roux en train de se cacher dans une ruelle, au milieu de toits en feu, évitant les débris incendiaires qui retombent sur le sol. Que ressens-tu en voyant cette jeune fille ? En voyant cet immense dragon noir qui massacre la ville avec l’efficacité du plus redoutable des prédateurs ? Tu observes, silencieuse, ayant peut-être envie d’aider cette jeune fille, de lui dire de ne pas rester là, de courir. Elle voit devant elle ses meilleurs amis, des camarades de classe, qui sont tous à l’état de lambeaux, leurs os ressortant de leurs corps qui semblent traversés par un sourire désabusé et inarticulé, comme s’ils se gaussaient de leur propre situation. Tu la vois pleurer, supplier, tournant son petit regard affolé, et tu te demandes si ce que tu ressens est de la compassion pour elle, ou une envie de la gifler.

Mais ce rêve diffère des autres, et tu le réalises en voyant les passages successifs du dragon. Le ciel est noir, chargé de lueurs rouges qui donnent à cette scène une dimension apocalyptique. Tu ne sais plus s’il faisait vraiment ce noir infernal, car, dans les rêves, la réalité est modifiée en fonction de l’impression qu’on en a eu, et de celle qui reste. Tu vois le dragon répandre son souffle sur les toits des masures, fonçant ensuite le long des rues en fauchant les individus, plantant ses griffes, ou répandant son feu meurtrier, ces flammes jaunes et noirâtres qui percent les armures, et transforment les gens en torchères humaines. Tu vois tout ça, tu vois le chaos ambiant, tu vois la folie qui semble s’abattre sur la ville, mais, ce que tu vois surtout, c’est le curieux individu qui chevauche le dragon. Un être aussi noir que l’encre, qui porte à la main droite une longue épée qui semble faite d’ombres et de sang. Est-ce une vision de ton esprit ? Un rajout inconscient ? Tu l’ignores, mais cette vision te terrifie à vrai dire bien plus que le dragon en lui-même, comme si ton esprit, inconsciemment, essayait de dresser un parallèle entre cet évènement traumatisant et cet individu qui t’a battu.

Est-ce là l’Enfer ? Tu as peur de la réponse, mais, au fond de toi, tu sais que tu n’es pas encore morte, que la vie, cette joueuse si capricieuse, n’en a pas encore totalement fini avec toi. Tu as encore un rôle à jouer dans cette histoire.


*
*  *

« Allons, allons, ne vous agitez pas...
 -  Hunnn...
 -  Ne vous agitez pas, votre corps est encore fragile... Bien que je doive admettre que vos facultés de régénération sont particulièrement exceptionnelles. Vous êtes une femme robuste, car, même avec le traitement que vous avez reçu, le modeste apothicaire que je suis serait toujours plié en deux.
 -  Huuuunnnn ! »

Elle tenta d’ouvrir les yeux, et fut accueillie par une lumière agressive, éblouissante, qui la força à refermer les yeux.

« Vos pupilles sont encore très dilatées. Calmez-vous, cessez de bouger, vous êtes en sécurité ici. Secouez la tête si vous pouvez m’entendre... Très bien... Il semblerait que votre ouïe se soit réveillée assez vite. Voyons pour les autres sens. Le toucher ? Hum. Parfait... L’odorat, maintenant...
 -  Huuummm... !
 -  Oui, ça aussi. Bien. Parfait. Votre bouche est un peu pâteuse, mais ça devrait passer assez rapidement. Rouvrez les yeux... Mais lentement. »

Ciri’ obtempéra, soulevant lentement ses paupières. Elle sentait, dans l’obscurité de ses paupières, des points blancs, qui, peu à peu, s’adaptèrent à sa vision, et, quand ses paupières furent enfin ouvertes, elle constata qu’elle se trouvait dans une tente. Un homme était devant elle, et des bougies dans les coins indiquaient qu’il devait faire nuit. Elle tenta de parler, mais dut se racler la gorge, et ne réussit qu’à prononcer quelques sons rauques :

« Co... Com... ?
 -  Je suis l’apothicaire Jules, et vous êtes dans le camp principal de Sire Roland. Une patrouille vous a porté assistance dans les marais, et vous avez été conduits, avec le paladin, ici.
 -  U... Une pa... ?
 -  La patrouille était dirigée par le chevalier Jean d’Amareustie. Il a entendu les bruits de lutte, et, quand il est venu, il vous a trouvé, au milieu de nombreux cadavres de Grawls. »

De nombreux cadavres de Grawls ? Elle devait avoir loupé un épisode. Sur le coup, elle se rappelait bien des Grawls, oui, mais pas des cadavres.

« D’Amareustie est arrivé à temps, car, quand le soir tombe, les goules sortent de leurs grottes. Vous auriez fait un festin pour eux. »

Elle allait probablement devoir interroger d’Amareustie, afin de comprendre ce qui avait pu se passer entre le moment où le cheval lui avait brisé les os, et celui où on l’avait retrouvé avec des cadavres de Grawls étalés autour d’eux. Une autre question lui taraudait toutefois son esprit : savoir ce qui était advenu du paladin. Jules sembla deviner cette interrogation, car il lui désigna un lit à côté :

« Le paladin cicatrise bien vite aussi. Quand vous serez rétablis, vous irez voir Sire Roland. Il aimerait bien comprendre ce qui s’est passé dans ce marais. »

A dire vrai, il n’était pas le seul.
DC d’Alice Korvander.

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Cécil Harvey

Humain(e)

Re : Ceci est MA proie ! (PV Cirillia)

Réponse 26 dimanche 03 mars 2013, 13:55:26

Ils étaient vraiment mal : Cirillia ne pouvait plus bouger et Cécil commençait à être totalement cerné par les monstres. Il ne tentait plus de frapper les monstres, brassant de l'air pour les repousser. C'est alors que Gravehammer, agacé par le paladin, projeta un nombre imposant d'éclairs noirs qui projeta les deux compagnons plus loin. Cécil tomba à la renverse et se fracassa contre la paroi de la falaise, retombant lourdement sur le sol, incapable de bouger, l'électricité lui paralysant les membres. Gravehammer s'approcha de lui, alors qu'il tentait de ramper vers Cirillia qui était dans un état pire que le sien. Gravehammer l'attrapa et le souleva : il sentait l'énergie maléfique lui brouiller l'esprit, jusqu'à devenir presque omniprésent dans sa tête. Il entendait les paroles du démon sans les comprendre. Il fut retourné de force et soulevé par la gorge à plusieurs mètres du sol, ses bras tenant la main qui le soulevait.

Tout autour de lui tombait dans les ténèbres, jusqu'à ce qu'il sente la lame froide du démon percer son armure d'argent et percer son abdomen. La douleur était si grande que Cécil eut le souffle coupé. Il sentit alors son corps s'engourdir, ses membres se refoidrit et son coeur ralentir peu à peu. Il observait avec difficulté le monstre qui souriait du spectacle avec une certaine délectation, avant de finalement s'évanouir, le rire de Golbez retentissant dans son crâne comme un commandant de guerre victorieux sur un ennemi colossal.


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Pourquoi avoir laissé derrière toi le monde que tu aimes tant ? Pourquoi avoir abandonné les tiens ? Ton coeur tenait tant à sauver ce monde que tu aimais, et pourtant tu en es parti.

- Non... je ne voulais pas partir.

Pourtant, tu es dans ce monde nouveau et tu n'as rien fait encore pour rentrer chez toi, rejoindre tes compagnons, tes terres, ton devoir. Tu as vaincu ton ennemi et après cela, rien ne te retenait plus dans ce monde. Rien n'allait te retenir à un monde sauvé, toi qui cherches les batailles.

- C'est faux... j'ai sauvé ce monde pour qu'il soit en paix, pour que mes amis vivent en paix.

Tu l'as fait pour le défi qu'il représentait. Autrement, tu aurais eu un moyen plus simple de faire cesser ces batailles, en te dressant contre l'imposteur et le meurtrier, le roi qui t'a trompé.

- Il ne m'a pas trompé, c'est Golbez, tout est de sa faute.

Oui, tout est de sa faute. C'est pour cela que tu le hais tant, que tu veux sa mort définitive. C'est pour cela que tu le détestes.

- Non... non taisez-vous.

Tu veux le voir disparaître, car il ne cause que souffrance et désordre où il passe. Toi qui portait son armure, toi le champion des ténèbres, tu le hais aujourd'hui, car il a pris ta place !

- C'est faux... je... je suis un paladin de lumière, pas un chevalier de ténèbres.

Tu voudrais le surpasser, c'est ton orgueil, ton pêcher ! Mais c'est justement ce qui t'amènera à cette puissance qu'il avait atteins. Alors, prends ta lame, prends là ! Reprends la puissance des ténèbres, et laisse-toi posséder par elle !

- Je ne veux plus vous écoutez, laissez-moi sortir !

Prends la lame noire ! Prends là à ce démon ! Prends la puissance de Daederon ! Et tu seras alors plus puissant que Golbez ne l'a jamais été !

- La ferme !! Je veux sortir !

Fais-le !

- NOOOOOON !


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« NOON ! »

Cécil s'était redressé soudainement, son cauchemar troublant son sommeil. Lorsqu'il fut redressé, une grande douleur pressa sur son abdomen, au point qu'il grimaçait et gémissait en tenant le bandage qui ornait son corps. Plusieurs infirmières se précipitèrent sur lui pour le forcer à s'allonger. Il ne pouvait pas résister, la douleur trop grande lui retirant le peu de force que le sommeil lui avait rendue.

« Calmez-vous, ou votre plaie va se rouvrir. C'est déjà un miracle qu'elle ait pu se cicatriser aussi vite, inutile de mettre d'avantage de pression dessus.
- O... où... suis-je ?
- Vous êtes au camp principal de Sire Roland. Vous avez été retrouvé par une patrouille, ils vous ont conduit ici aussitôt qu'ils vous ont trouvé. Vous devez être épuisé : vous étiez encore le seul en état de combattre les Grawls, vous avez dû lutter de toutes vos forces pour tous les tuer. »


La mémoire lui revenait : les Grawls, le démon. En réalité, il n'avait pas pu lutter : il mourrait. Il sentait encore l'étreinte de la mort prendre doucement son corps alors que le démon le tenait à la gorge. Et Cirillia !

« Cirillia ! Où est la chasseuse qui m'accompagnait ! Dîtes moi qu'elle va bien !
- Rassurez-vous, elle a reçu tous les soins qu'il fallait. Son état était plus préoccupant que le vôtre, nous l'avons emmené dans une tente plus adaptée aux soins qu'elle devait recevoir. Mais ses jours ne sont plus en danger.
- Je dois la voir, je dois m'assurer qu'elle va bien. »


Têtu comme une mule, le paladin appuya sur ses forces pour se redresser. Mais les infirmières l'obligèrent à s'allonger à nouveau. Elle n'était que trois sur lui, et pourtant, elles le remirent sur le lit sans qu'il puisse rien y faire.

« Ne faites pas de folie, vous devez vous reposer. Demain, vous irez dire à Sire Roland ce qu'il s'est passé, il souhaite savoir ce qui a bien pu se passer. Maintenant, dormez. Si vous avez besoin d'eau ou quelque chose, demandez aux infirmières. »

Cécil soupira, résigné à ne pas pouvoir faire de geste pour ce soir. Il observait la bougie, seule source de lumière actuellement. Combien de temps avait-il dormis ? Ce qu'il savait, c'est que le sommeil le gagnait facilement, sans doute à cause de l'encens que les infirmières avaient allumé à côté de lui. Il tomba dans un sommeil profond, apaisé, rassuré de savoir sa partenaire en vie.

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Le lendemain, Cécil arriva à la tente où avait été conduite Cirillia. Il ne portait pas son armure, mais une veste blanche prêtée en attendant que celle-ci soit réparée. Son arme lui avait été rendue, mais il n'avait pas encore retiré la lame du fourreau, de peur de se rendre compte qu'elle ne brillait plus. Actuellement, sa plus grande crainte était l'état de Cirillia. Il approcha de la tente et écarta le tissu servant de porte, passant doucement la tête dedans :

« Cirillia, vous allez bien ? »

S'assurant d'abord de l'état de la chasseuse, il poursuivit :

« Sire Roland nous attend pour faire notre rapport, même si je ne sais pas bien quoi lui dire. »
Compte fermé

Cirillia

Humain(e)

Re : Ceci est MA proie ! (PV Cirillia)

Réponse 27 mardi 05 mars 2013, 16:12:33

Cirillia n’avait plus son armure lorsque Cécil la rejoignit. Elle portait son corset en cuir avec son pantalon, et était remise. La chasseuse de monstres avait du sang de dragon, et se régénérait vite. De plus, elle n’avait pas envie de passer l’éternité dans la tente. L’apothicaire Jules était étonné par son état de santé, et l’autorisa donc à sortir. Elle s’était rhabillée quand le paladin revint la voir. Il ne portait plus son armure, et lui expliqua que Sire Roland voulait les voir. Hochant la tête, elle se retourna vers lui, nouant les lacets de son corset. Cécil avait du voir pendant quelques secondes son dos nu, ainsi que les quelques cicatrices qui étaient sur son corps, avant qu’elle ne mette son corset.

« Allons, ne le faisons pas attendre. »

Elle sortit de la tente, retournant dans le camp. Le camp de bûcheron avait bien changé. Les palissades avaient été renforcées, et il y avait de nombreuses patrouilles. C’était devenu une sorte de camp fortifié, les stocks de bois servant à renforcer les murs, et à placer des miradors avec des archers et des arbalétriers. Les drapeaux de Roland flottaient dans le vent, remuant légèrement. Il y avait bien plus de soldats que dans ses souvenirs, et des réfugiés venant de toute la région. Cirillia vit qu’une armurerie avait été mise en place, ainsi qu’une taverne. L’endroit fourmillait de vie, et elle s’avança à l’intérieur, vers le camp de Roland. C’était la plus grande tente, et Roland était dehors, discutant avec ses vassaux, autour d’une grande carte représentant la région.

« Il faut envoyer plus de troupes dans le nouveau camp.
 -  Le camp devrait être placé en retrait. Dans la forêt, c’est...
 -  Avons-nous des soldats, ou des fillettes ? Quelques branches d’arbres ne devraient pas les effrayer ! Il faut en finir avec ces maudits Grawls ! Cette forêt est l’endroit d’où je tire mes principaux revenus ! Je ne peux pas décemment laisser cette infection continuer ! »

Roland tapa du poing sur la table, signe que son idée ne souffrait aucune contestation. Cirillia s’avança, jusqu’à ce que le seigneur relève la tête.

« Vous avez vos ordres. Retournez à vos fonctions. D’Amareustie, restez-là. »

Tandis que les chevaliers s’écartaient, en commentant la stratégie de leur suzerain, Cirillia vit que l’un d’entre eux, un jeune homme qui se rasait proprement le menton, était là. Il devait s’agir du chevalier d’Amareustie, celui qui avait trouvé Cirillia et Cécil. Cirillia attendit que les autres se dispersent, avant que Roland ne leur parle. Elle lui expliqua rapidement ce qui s’était passé. Les Grawls, le repaire, et, au moment de passer à l’action, une espèce de chevalier démoniaque qui avait débarqué, se faisant appeler Gravehammer. Roland fronça les sourcils, signe que ce nom ne lui disait rien. Cirillia et Cécil terminèrent leurs explications en concluant qu’ils ignoraient ce qui avait bien pu se passer.

D’Amareustie intervint alors.

« Je dirigeais une patrouille qui s’est rendue dans la ferme fortifiée. Les locaux m’ont expliqué que vous étiez venus, afin d’aller dans la forêt, près de la carcasse d’un bateau s’étant échoué là-bas. Comme le responsable de fait de la ferme se trouvait là-bas, je m’y suis rendu avec mes hommes. Quand nous sommes approchés, nous avons du de nombreux cadavres de Grawls. Un éboulement avait condamné l’entrée de la grotte, et vous étiez les deux seuls survivants de ce massacre. Il devait bien y avoir des dizaines et des dizaines de carcasses de Grawls sur le sol. Un véritable charnier. »

C’était incompréhensible. Cirillia et Cécil n’avaient pas pu tuer tous ces Grawls. Il n’y avait qu’une explication possible. Quelqu’un était intervenu entre leur affrontement contre Gravehammer et le moment où d’Amareustie était intervenu.

« Beaucoup de questions en suspens, résuma Roland. J’ignore totalement qui est ce Gravehammer. Et vous ? Ce nom vous dit-il quelque chose ? »
DC d’Alice Korvander.

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Cécil Harvey

Humain(e)

Re : Ceci est MA proie ! (PV Cirillia)

Réponse 28 vendredi 08 mars 2013, 16:00:32

Cécil se sentit gênée de voir la chasseuse le dos nu, même quelques secondes, alors qu'elle rattachait son corset. Il aperçut un grand nombre de cicatrices dans son dos qui laissait penser qu'elle avait combattu plus que Cécil ne l'avait songé. Elle sortit de la tente, le paladin l'observant quelques instants sans rien dire, puis il se mit à la suivre en direction de la tente du seigneur. Le camp avait bien changé depuis leur dernière visite, et le nombre de soldats avait accru également. L'ensemble semblait bien préparé à une attaque de Grawls, ce qui rassura le paladin.

Arrivé près de la tente, il remarqua qu'il était avec certains autres soldats autour d'une carte de la région. Ils discutaient des directives pour se débarrasser définitivement des grawls. Silencieux, Cécil observait la scène jusqu'à ce que le Roland se tourne vers eux et les invita à venir s'expliquer. Cirillia expliqua ce qu'il s'était passé après qu'ils aient quitté le camp pour rejoindre celui resté sans réponse. Elle ne sembla pas s'attarder sur le fait qu'un de ses soldats avait déserté et laissé le village sans protection. Peut-être valait-il mieux ne pas le lui dire, au risque qu'elle perde l'argent qui lui était promis parce que le seigneur serait mécontent. Cécil confirma la version de Cirillia, ne se souvenant de rien une fois que l'épée le transperça.

Le soldat soigné se tourna vers eux et expliqua ce qu'il savait pour sa part : le paladin fut surpris d'entendre qu'ils les avaient trouvés au milieu de cadavres de Grawls. Comment se pouvait-il que les grawls aient été tués alors que ni lui, ni Cirillia n'ont pu se défendre ? Cécil aurait-il succombé aux ténèbres ? Non, il aurait encore des séquelles : de traces sur son corps, quelque chose. Mais non, rien. Il devait y avoir eu une intervention extérieure, quelqu'un de suffisamment puissant pour mettre en déroute un démon aussi puissant et une armée de grawls.

Le seigneur Roland se tourna vers eux, en affirmant :


« Beaucoup de questions en suspens. J’ignore totalement qui est ce Gravehammer. Et vous ? Ce nom vous dit-il quelque chose ? »

Cécil nia de la tête, ignorant lui-même qui était ce démon, mais un détail lui revint en tête :

« Mais il y a autre chose : le démon peut utiliser une épée qui a apparemment tué un bon nombre de paladins. Il nomme cette épée Daederon. »

À ce nom, le seigneur fit un pas en arrière, de même que son soldat. Cécil sembla surpris de cette réaction : le regard empli de peur des deux chevaliers laissait à penser qu'il savait quelque chose sur cette lame. Cécil fronça ensuite les sourcils et demanda :

« Ce nom vous est familier, seigneur Roland ? »

Le seigneur serra de son poing, son visage de terreur devenant un visage de haine. Il serrait ses dents ouvertement, fronçait les sourcils et semblait prêt à tuer quelqu'un. Cécil observa D'Amareustie qui affichait un regard attrister, avant de déclarer :

« Il s'agit d'une arme maudite créée par un sorcier de la cour, du temps du père du seigneur Roland. Elle est extrêmement puissante, offrant une force titanesque à son utilisateur. De plus, elle dévore les âmes valeureuses et révèle les âmes malveillantes. Plus elle se nourrit, plus elle gagne en puissance. C'est une arme extrêmement dangereuse. S'il détient réellement cette arme, il est un adversaire des plus coriaces qu'on aura à affronter. »

Cécil savait qu'ils cachaient quelque chose, mais au vu de la colère naissante sur le visage du maître du territoire, il comprit qu'il ne devait pas se montrer trop indiscret. Il se tourna vers Cirillia, cherchant réponse vers elle :

« Je ne sais pas par où commencer, pour ma part. On a donc un démon avec une arme extrêmement puissante, le tout suivit par une horde de monstres aussi forte qu'une armée de soldat. Comment combattre une telle quantité d'ennemies ? »
Compte fermé

Cirillia

Humain(e)

Re : Ceci est MA proie ! (PV Cirillia)

Réponse 29 vendredi 08 mars 2013, 23:57:46

Lorsqu’ils parlèrent de Daederon, l’épée infernale, il y eut une réaction de sursaut chez d’Amareustie et Roland. Viosiblement, ce nom leur disait quelque chose, et d’Amareustie fournit quelques explications. Daederon était une épée maléfique conçue par un mage il y a quelques années. Voilà qui permettait d’expliquer ce que Gravehammer faisait ici. Sa présence était en effet troublante. Les Grawls, il pouvait les tester chez lui... Pourquoi venir précisément ici ? Il y avait quelque chose qui échappait à Cirillia.

« Je ne sais pas par où commencer, pour ma part. On a donc un démon avec une arme extrêmement puissante, le tout suivit par une horde de monstres aussi forte qu'une armée de soldat. Comment combattre une telle quantité d'ennemies ? »

Cirillia fit la moue, pensive.

« Je pense que tout est lié à cette épée... Gravehammer ne se serait pas donné la peine de faire une armée de Grawls ici, sans raison.
 -  C’est-à-dire ?
 -  Ce mage… Comme tous les mages, il devait bien avoir une tour, un refuge ? »

Roland fit la moue.

« Pour tout vous dire, je ne sais pas trop sur lui. Tout ce que je sais, c’est qu’il a été arrêté après avoir mené des expérimentations consistant à invoquer des démons, en recourant à des sacrifices humains. Il a été mis au bûcher, et son épée... Elle se trouvait normalement dans le donjon royal, solidement enfermée.
 -  Il faut croire qu’il a réussi à la prendre.
 -  Oui... »

Cirillia se mordilla les lèvres. Elle était convaincue que la tour du mage se trouvait dans la région. De ce qu’elle savait, les mages dressaient leurs tours là où il y avait une forte résonance magique. Cirillia aurait pu interroger des habitants, mais il était probable que ces derniers n’en savaient rien. Ce n’était pas vraiment le genre d’endroits qu’on trouvait par hasard. Elle s’intéressa donc à la carte de la région, qui était précise. Les puits magiques se trouvaient généralement dans des endroits vierges. Près d’eux, les gens étaient toujours troublés : maux de têtes, hallucinations, etc... Cirillia prit des objets qui traînaient par là, dont un compas, et ne tint pas compte des protestations, puis traça des cercles sur la carte, en prenant comme points de repaires les villages. Elle arriva ainsi à tracer plusieurs cercles avec une zone vide entre eux, au cœur de la forêt.

« Mais qu’est-ce que vous faites ?!
 -  La tour doit se trouver ici.
 -  Mais arrêtez d’abîmer cette carte, par la malepeste ! »

Il écarta Cirillia, qui regarda Cécil, agacé de voir sa carte salie par une série de cercles.

« Il faut aller là-bas, nous y trouverons sûrement des informations sur Daederon, et sur Gravehammer.
 -  Putain, elle est foutue ! Foutez le camp ! » s’exclama l’homme, mécontent.

Cirillia ne se fit pas prier.
DC d’Alice Korvander.

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