Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Déchéance urbaine [Alastyn]

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Nariko

Humain(e)

Déchéance urbaine [Alastyn]

lundi 27 août 2012, 18:36:23

*Père ne sera pas content...*

Ce fut cette pensée qui traversait l’esprit de Nariko, alors qu’elle s’aventurait, à la tombée du soleil, dans la partie la plus sinistre de cette grande ville dont elle avait tant entendu parler : Nexus. La belle et glorieuse Nexus, l’immense ville-État, sacrée plus grande ville du monde. Son histoire prestigieuse, ses bâtiments magnifiques, ses places gigantesques... Nariko avait vu l’envers du décor, derrière la propagande, les gardes et les crieurs publics huant les Ashnardiens, minimisant les troubles politiques, et vantant les mérites de Nexus. Elle avait été derrière les beaux bâtiments, et avait vu la crasse de la ville, la misère, le paupérisme ambiant... Elle était à Nexus depuis maintenant une semaine, à la recherche d’alliés, suivant en cela les directives de son père, Shen. Nous ne pourrons pas éternellement repousser l’Empire en étant seul, Nariko, lui avait-il dit. Les clans avaient besoin d’un allié puissant, et Nexus semblait être le meilleur choix possible. La guerre entre les deux États faisait rage, et Shen espérait que Nexus les soutiendrait économiquement, en acceptant de leur vendre des armes, de former des troupes, ou même d’envoyer des hommes.

Nariko était partie avec Kaï, et avait rejoint la cité-État, en ne rencontrant que peu de brigands et de monstres sur le chemin. Deux belles femmes, c’était tentant pour bien des pillards, mais Nariko était une beauté particulièrement redoutable, et elle n’avait eu aucune difficulté à se débarrasser d’eux. Une fois à Nexus, elle avait compris que la corruption était forte, et que, si on ne payait pas certains fonctionnaires, rencontrer ceux qui détenaient le pouvoir étaient impossibles. Rencontrer la Reine Ivory n’était, en soi, pas compliquée, mais cette dernière était très jeune, et préférait passer son temps à jouer avec ses poupées, ou à bâiller, les histoires des grandes personnes l’embêtant. Le pouvoir était dirigé par des nobles autosuffisants et prétentieux, de petits bourgeois. Que pouvaient-ils bien faire pour elle ? Nariko, néanmoins, ne se décourageait pas, et en profitait pour fouiller les bas-fonds.

Elle avançait près de bordels, de tripots, d’auberges sinistres, et revenait maintenant vers son auberge, de plus en plus déconfite. Ses maigres revenus continuaient à s’épuiser, et elle n’arrivait pas à obtenir une audience avec le Conseil. Elle avait passé deux heures aujourd’hui au Château royal, mais sans succès. Maintenant, après une petite fouille, elle retournait vers l’auberge, espérant que Kaï serait là. Laisser la jeune fille seule dans une ville aussi dangereuse ne l’encourageait guère, car elle savait très bien que Kaï s’amusait à aller dehors, à se balader le long des toits, et elle craignait qu’elle ne tombe sur des voyous, des bandits... En l’occurrence, ce fut Nariko qui tomba sur eux, en la personne d’une patrouille de gardes.

Dans les bas-fonds, les gardes nexusiens n’étaient pas particulièrement disciplinés. A l’image de la noblesse, la milice était corrompue, et Nariko avait été repérée par plusieurs gardes. L’opportunité de s’envoyer en l’air une belle étrangère qui croyait encore à toutes ces fariboles sur la ville était trop tentante pour qu’on la refuse. Dans une rue sombre et sinistre, la guerrière s’arrêta ainsi, en voyant plusieurs gardes jaillir dans son dos, et devant elle. Une impasse sombre sur la gauche indiquait clairement où ils comptaient s’amuser avec elle, et laisser son cadavre. Elle les entendait ricaner, elle les voyait loucher sur son corps, observant ses seins, ses formes, sa gorge, sa bouche, ses yeux.

« Héhéhé ! ricanait l’un des gardes.
 -  Se promener seule sans escorte la nuit n’est pas trop recommandée, M’dame...
 -  On sait jamais sur qui qu’on peut tomber...
 -  M’ouais, t’a fait ! »

Elle ne bougeait pas, silencieuse, prudente, et l’un d’eux approcha le bout de sa hallebarde, touchant ses belles jambes fines. L’effet de surprise... Nariko n’avait pas l’Heavenly Sword, qu’elle avait laissé dans sa chambre, et portait une dague dissimulée dans sa robe. Le bout de la hallebarde remonta le long de sa jambe, et atteignit ses fesses... C’en fut trop pour Nariko, qui sortit sa dague, et se retourna d’un coup sec, plantant, au milieu des ricanements, sa dague dans la gorge du soldat, atteignant une partie que son armure ne protégeait pas. Son sang se mit à couler, et les gardes sortirent de leur torpeur, serrant les dents, avant de se ruer sur elle.
DC d’Alice Korvander.

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Alastyn

E.S.P.er

Re : Déchéance urbaine [Alastyn]

Réponse 1 lundi 27 août 2012, 20:28:28

Alastyn avait passé la journée à arpenter les rues bondées de Nexus. Évitant quelques fois une agression, aidant quelques personnes perdues mais rien de bien fatiguant. En fait, ce qui l’avait le plus fatigué, c’était ce soleil, la chaleur qui s’en était dégagée. Maintenant que la nuit était tombée, l’air se rafraichissait et il en profita.
Ça fait du bien quand ça s’arrête, pensa-t-il.
Désormais, il trainait du coté des bas fond. Il arpentait ses ruelles malfamées sans but précis. Son errance l’avait conduit par là et maintenant il valait mieux ne pas baisser sa garde. L’ambiance des lieux était assez sombre, l’odeur des ordures entassées ça et là empestaient, se mêlant aux odeurs des corps sans vies perdus dans quelques coins sombres.

Tout ça ne donnait pas envie de rester très longtemps au même endroit. Il marcha alors, mêlant ses pas à des téléportations à courte distance pour éviter de se faire attraper par un quelconque brigand sournois. Remontant sa cape au niveau de son visage, il pressa le pas. La nuit tombée, ce lieu devenait encore plus dangereux encore. Les attaques ne lui faisaient pas peur, il savait qu’il pouvait fuir aisément mais connaitre un maximum de lieux différents était un de ses objectifs de voyages. Plus il visitait d’endroit, plus il avait de portes de sortie. Continuant de marcher nez couvert pour les odeurs, il arriva près d’une auberge mais décida de ne pas y entrer tout de suite.

Il continua alors son chemin, tranquillement tout en restant sur ses gardes. Quand il arriva à un croisement, il entendit plusieurs voix s’élever un peu plus loin.

« - Héhéhé !
 -  Se promener seule sans escorte la nuit n’est pas trop recommandée, M’dame...
 -  On sait jamais sur qui qu’on peut tomber...
 -  M’ouais, t’a fait ! »


Au ton des voix, il comprit le sarcasme et décida d’aller voir ce qu’il se passait. Lentement, il avança, vérifiant les alentours pour ne pas se faire prendre et il se cacha dans un coin de la rue. Là, il vit une drôle de scène, une patrouille de gardes sembla attaquer  une femme. Quand il l’aperçut, il ne put bouger tout de suite. Il était subjugué par sa beauté. Des cheveux flamboyants lui arrivant aux pieds, des vêtements la mettant en valeur et apparemment rien pour se défendre. Pas étonnant que les gredins des bas fonds soient attirés par elle. Il continua à observer et quand un des gardes lui toucha les fesses avec sa hallebarde, elle le tua sans hésiter.
Tuer ou être tué, telle était la loi de ce coté de la ville et il le comprit bien vite. Alors qu’elle laissa sa victime tomber, les autres gardes foncèrent sur elle. Alastyn ne put rester là sans rien faire et fonça sans réfléchir. Il envoya le plus lent des gardes en l’air et le laissa retomber violemment au sol avant d’en envoyer un deuxième en l’air. N’étant pas très costaud de nature, il devait utiliser son pouvoir à la fois pour attaquer et se défendre. Il s’estima alors heureux de l’avoir maitrisé avant d’arriver ici.

Nariko

Humain(e)

Re : Déchéance urbaine [Alastyn]

Réponse 2 mercredi 29 août 2012, 23:10:13

Après la mort du premier de ces types, les gardes agirent, mais sous le coup de la surprise. Ceci laissa le temps à Nariko de s’attaquer à un second garde, qui tentait de l’attaquer avec sa hallebarde. Le soldat leva l’arme, et tenta de l’abattre sur la guerrière, qui l’évita en bondissant en arrière, puis attrapa l’arme par la manche en bois, l’immobilisant, et se rua sur l’homme. Il tenta de s’emparer de son épée à la ceinture, mais elle fut plus rapide, et planta sa dague dans sa gorge, puis s’empara de son épée. Se retournant alors, elle para une lame d’un adversaire avec l’épée du garde, mais un autre soldat l’attaqua sur le flanc. Elle bondit à nouveau en arrière, et heurta le mur. Un soldat tenta de la pourfendre avec sa hallebarde, et elle tendit sa lame, dévia le coup, et leva la jambe, donnant un coup de pied retourné au garde, qui, sous le choc, relâcha sa hallebarde. Nariko défia un homme avec la lame, et le blessa au plastron. Ce fut à cet instant que deux gardes s’envolèrent dans les airs, s’écrasant par terre. Les soldats paniqués décidèrent alors de ne pas demander leur reste, et choisirent de s’enfuir. Celui que Nariko avait plaqué au sol fut attrapé par cette dernière. Elle planta sa tête sur le sol, et murmura dans le creux de son oreille :

« La prochaine fois que toi et tes potes revenez me faire chier, je serais bien moins clémente. »

Elle le relâcha ensuite, sans tenir compte des excuses pitoyables que le renégat avançait, et se retourna face au mystérieux inconnu qui l’avait aidé. La guerrière fronça les sourcils en voyant une espèce de moine dans une longue robe. Elle conservait toujours son épée, ignorant les motivations de l’individu qui, apparemment, était un magicien. Nariko le contempla donc, s’imposant une distance de sécurité. Dans cette ville de rats, on n’aidait jamais quelqu’un sans raison. Devait-elle le remercier ? Non... Même sans son aide, elle aurait réussi à se débarrasser des forbans.

« Que voulez-vous ? »

Ce bref combat l’avait échauffé, mais elle se sentait lasse. Lasse de cette ville qui l’avait déçu, de cette ville pleine de promesses impossibles à réaliser. La gratitude ne faisait pas partie de son vocabulaire, surtout face à un inconnu dont la longue robe rendait difficile de voir son regard. La beauté de Nariko lui attirait bien des ennemis, et elle comptait généralement sur l’effet de surprise que suscitait sa beauté pour se sortir de situations périlleuses. Mais, ici, elle n’avait pas son Heavenly Sword (une erreur qu’il faudrait réparer), et elle ignorait totalement les motivations de cet homme.
DC d’Alice Korvander.

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Alastyn

E.S.P.er

Re : Déchéance urbaine [Alastyn]

Réponse 3 jeudi 30 août 2012, 14:45:23

Plus le combat avançait, plus il remarqua que l’inconnue avait l’habitude de se battre. Ses réflexes semblaient très affûtés et la précision de ses coups était étonnante. Il la voyait bondir, attaquer et se défendre sans sembler en difficulté. Cette adresse l’étonna mais au vu du nombre, il avait préféré intervenir. Mieux valait l’assurance d’une victoire que de laisser quelqu’un se fatiguer à affronter une patrouille de gardes malintentionnés.

Quand il intervint, les assaillants finirent par se retirer, visiblement dépassés par les talents de la guerrière. Celle-ci murmura d’ailleurs quelque chose qu’il ne saisit pas et qu’il préférait éviter d’entendre. Apparemment, il ne fallait pas la provoquer et, heureusement pour lui, ce n’était pas son but. Quand elle se tourna vers lui, il remarqua qu’elle avait gardé l’épée du soldat. La méfiance devait faire partie de sa vie, ça devait être son quotidien ainsi que les batailles.
Il la vit froncer les sourcils avant de prendre la parole.

« Que voulez-vous ? »

Vraiment, elle restait sur ses gardes et c’était assez compréhensible, surtout dans ce quartier. Tout en parlant, elle ne se rapprocha pas, préférant garder ses distances. Signe inévitable du manque de confiance ambiant. Remarquant qu’il n’était pas de taille à lutter contre elle, il resta lui aussi à l’écart afin de ne pas se mettre sa colère à dos.
Il se mit alors à parler, calmement mais toujours méfiant lui aussi.

« Rien du tout, j’ai juste entendu ces gardes parler avec un air louche et je suis venu voir ce qu’il se passait. Désolé si je vous ai dérangée. »

Il salua alors l’inconnue et retourna vers l’auberge avant de s’arrêter et de se retourner vers la femme.

« Vous devriez rentrer, les attaques vont devenir plus récurrentes à cette heure-ci et malgré vos capacités, la fatigue finira par vous avoir. Si vous n’avez pas de chez vous, j’ai repéré une auberge non loin par là. »

Il pointa une direction avant de passer par le chemin qu’il avait désigné plus tôt. Bizarrement, il ne se tracassa pas pour cette femme. Certes sa beauté l’avait marqué au premier regard mais tout cela n’était qu’une façade. Cette apparence attirante cachait en réalité une certaine violence et un grand danger pour quiconque la provoquait. C’était cette dernière raison qui l’avait poussé à ne pas entamer une discussion qui semblait déjà vouée à l’échec.

Tranquillement, il alla vers l’auberge et y entra. Les lumières de la salle l’éblouirent quelques secondes. Quand ses yeux se furent habitué à la lumière, il alla trouver celui qui sembla être le gérant des lieux et réserva une chambre pour la nuit. Il posa ensuite la somme convenue sur le comptoir en échange de la clé de sa chambre et alla s’installer contre un mur avant d’observer les personnes présentes.

Nariko

Humain(e)

Re : Déchéance urbaine [Alastyn]

Réponse 4 vendredi 31 août 2012, 22:36:59

« Rien du tout, j’ai juste entendu ces gardes parler avec un air louche et je suis venu voir ce qu’il se passait. Désolé si je vous ai dérangée. »

Oh... Ainsi donc, elle avait affaire à une âme charitable ? Dans un tel endroit, ceci semblait à peine croyable, et Nariko ne sut pas quoi répondre. Était-ce un mensonge ? Non, c’était... C’était trop stupide pour être un mensonge. De ce qu’elle avait cru comprendre, dans les grandes villes, quand on entendait quelqu’un crier « A l’aide ! », a fortiori une femme, le premier réflexe était de foutre le camp le plus loin possible. Elle ne dit donc rien, et resta à bonne distance de l’homme, qui se mit à marcher. Il lui conseilla de rentrer chez elle, et elle esquissa un léger sourire amusé en coin.

« C’est précisément là où je comptais aller. »

Une petite pause, avant qu’elle n’ajoute, en penchant la tête :

« Merci de votre aide, mais... Ce n’était pas spécialement nécessaire, je suis une grande fille. »

Il ne sembla même pas l’écouter, et elle haussa les épaules. Elle contempla ensuite les cadavres, et regarda autour d’elle, avant de froncer les sourcils. Il y avait quelque chose de louche... Nariko s’attarda quelques secondes de plus, essayant de comprendre d’où lui venait ce sentiment, cette sensation qu’il y avait quelque chose qui ne collait pas, mais, comme elle ne trouva rien, elle finit par se résoudre. Sans doute commençait-elle à fatiguer, après tout... Haussant les épaules, la guerrière se retourna donc, et reprit la route. Rejoindre l’auberge ne fut pas difficile, et elle quitta les ruelles sinistres et étroites pour des rues pavées éclairées et un peu plus grandes.

Dans l’obscurité de la ruelle qu’elle venait de quitter, les cadavres restaient là, inertes, baignant dans leur sang... Jusqu’à ce qu’une mystérieuse forme, une ombre, se détache du mur, et ne s’avance. La créature s’approcha silencieusement des cadavres, forme longiligne et faite d’ombres. Elle les contempla, et un sourire de plaisir s’arracha sur ses lèvres, révélant une longue langue noirâtre et visqueuse qui vint éclairer une rangée de dents pointues. La créature sentait le pouvoir, l’empreinte de ce qu’elle avait perçu il y a plusieurs jours. Un artefact magique puissant... Suffisamment puissant pour lui faire perdre la tête... Elle avait pisté cette femme en la sentant, et reniflait son odeur... La signature de l’artefact collait à son corps, et la créature était contente. Contente, car cette énergie était forte. Retournant se confondre dans les ombres, la créature s’avança, cherchant d’autres âmes faciles à corrompre.

Nariko, de son côté, atteignit l’auberge, et monta rapidement dans sa chambre. Elle ouvrit la porte, et s’approcha du balcon. Kaï était là, lisant un livre, et tourna la tête en voyant la guerrière rentrer. Un sourire éclaira son visage, avant qu’elle ne fronce les sourcils. Elle reconnaissait ce regard dans les yeux de Nariko. Elle venait de répandre la mort.

« Qu’est-ce qui s’est passé ? » demanda-t-elle donc.

L’intéressée haussa les épaules, et lui ébouriffa les cheveux.

« Rien d’autre que les tracas habituels dans une grande ville corrompue... Tu sais, je me demande si nous n’avons pas fait une erreur en allant ici, Kaï... Il n’y a rien qui peut nous intéresser.
 -  Je t’ai rarement vu aussi défaitiste... Je suis sûre que la chance finira par nous sourire.
 -  Mouais... Cette ville est un véritable trou à rats. »

Elle soupira, cessa d’observer les toits noirâtres de la ville, puis alla sortir Heavenly Sword de son fourreau, et contempla silencieusement la longue lame, la caressant du bout des doigts. Kaï déglutit faiblement. Même si Shen avait autorisé Nariko à conserver l’épée, cette dernière exerçait indéniablement sur sa porteuse une influence. Et la relation que Nariko avait avec cette arme était curieuse. L’arme n’était pas qu’une simple épée ayant été forgée il y a des millénaires ; elle était bien plus que ça. Nariko pouvait passer des heures à l’observer silencieusement, sans rien dire, avec un léger sourire sur les lèvres, et une lueur sinistre dans le regard. Kaï n’osait alors jamais l’avouer, mais, dans cette situation, elle lui faisait un peu peur.

Il ne comptait pas s’attaquer directement à elle. Elle était trop forte, et il devait commencer par envisager toutes les pistes possibles... Sa première proie serait l’homme qui l’avait aidé... Il avait senti de la magie sur lui, et serait donc un délicieux repas pour la créature, pour le Fantôme. Il avait besoin de se nourrir, comme n’importe quelle créature vivante, mais, pour lui, la nourriture dont il avait besoin ne se résumait pas qu’à quelques nutriments fades et insipides. Non, il lui fallait autre chose. Il lui fallait de la magie. Le Fantôme trouva rapidement un autre porteur, et s’infiltra dans sa peau.

Son hôte, un esprit faible en proie au doute, un truand de bas étage, fut rapidement asservi, et le Fantôme vit à travers ses yeux, sentit à travers ses doigts, et ressentit son passé. Il s’appelait Marko Pellucci. Un vaurien, comme bien des Nexusiens des bas-fonds, qui n’était jamais sorti de la ville, et qui dirigeait une petite bande sévissant dans les bas-fonds. Ils étaient dans leur repaire, un taudis minable, et Marko pensait aux seins de l’une des putes du bordel à proximité, rêvant de les tenir dans ses mains. Elle avait une paire de nichons incroyable, et rien qu’y penser le faisait bander. Le Fantôme se gaussait de son hôte. Un minable, facilement corruptible.

« Va, Marko, accomplis tes désirs... Pour obtenir ta petite chérie et ses gros seins, il te faut de l’or, des pièces de monnaie clinquantes... Et tu sais qui a de l’or sur lui... Va, Marko, petit Marko, et peut-être soulageras-tu ta queue ce soir... »

Marko obtempéra, esclave de ses propres désirs. Le Fantôme se contentait juste de donner une petite pousse. Bien sûr, il ignorait si ce magicien avait de l’or, mais c’était sans importance. Il voulait le dévorer, absorber sa magie... Sa faim le rappelait à lui, et il aurait besoin de cette énergie s’il voulait s’attaquer à la porteuse. Marko se mit donc en route, et rejoignit rapidement l’auberge avec ses hommes. Ils n’avaient pas d’armures, mais des armes, et étaient coriaces. L’aubergiste les connaissait, et se mit à redouter le pire, mais ils s’avancèrent vers l’homme, brandissant leurs poignards et leurs masses.

« Toi... File ton tric, où on te saigne comme un putain de goret ! »
DC d’Alice Korvander.

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Alastyn

E.S.P.er

Re : Déchéance urbaine [Alastyn]

Réponse 5 samedi 01 septembre 2012, 12:41:42

Apparemment, l’inconnue qu’il avait aidée plus tôt avait déjà un autre lieu pour passer la nuit. Elle habitait peut-être même dans le coin. Ça faisait déjà quelques temps qu’il l’attendait, qu’il espérait la revoir mais elle ne daignait pas se montrer. En même temps, ce lieu ne convenait pas réellement à une telle femme. Repaire de voleurs, menteurs et bandits en tout genre, l’endroit ne lui plaisait pas vraiment non plus mais il devait bien passer la nuit quelque part. Il se remit alors à penser à l’après combat, tout ce sang rougissant les pavés, ces corps inertes qui ne se relèveraient plus jamais. Ça le faisait frémir de l’intérieur mais, après tout, ils l’avaient cherché.
Et puis, la voix de l’inconnue s’était élevée dans l’air, atteignant ses oreilles.

« C’est précisément là où je comptais aller. »

En y réfléchissant mieux, c’est vrai qu’elle l’avait prévenu qu’elle avait un endroit où aller. Elle était donc du coin, ça expliquait qu’elle savait se défendre, qu’elle ne s’était pas aventurée là sans raisons. Ce qui commençait à l’inquiéter, c’est qu’elle s’était tout de même attaquée à des gardes, elle risquait désormais d’avoir de graves ennuis si ça venait à se savoir dans les hautes sphères du pouvoir. Surtout si elle avait pu être identifiée par quelqu’un. Et puis, son autre phrase lui revint. Il n’avait pas été très attentif au moment où elle avait parlé mais il écoutait toujours, les détails lui revenaient en tête plus tard, c’était le cas ce soir.

« Merci de votre aide, mais... Ce n’était pas spécialement nécessaire, je suis une grande fille. »

Il se sourit à lui-même, une grande fille… Ça, il l’avait remarqué. Il était encore en train de penser à ce qu’il venait de se passer quand un groupe d’hommes entra. A leurs visages, il sut que les nouveaux arrivants n’étaient pas de bons compagnons de route. L’air sévère, ils se dirigèrent vers lui, l’aubergiste semblait les connaitre, soulagé que cette troupe ne vienne pas à lui. Alastyn les observa alors, sachant qu’avec sa maigre carrure il ne faisait face à personne en combat singulier, les attaques de groupe étaient sa fin à coup sûr.

« Toi... File ton tric, où on te saigne comme un putain de goret ! »

Quoi, c’était tout ? Ils voulaient simplement de l’argent ? C’était bizarre, s’ils voulaient juste de l’argent, pourquoi ne pas prendre celui de l’aubergiste qui, de toute évidence, devait être celui en possédant le plus ici. Un marché avec le tenancier peut-être… Non, ça ne collait pas, son air à la fois surpris de leur visite et soulagé que ça ne lui tombe pas dessus ne correspondait pas à un accord entre eux. Alors ils voulaient juste venir faire chier l’Esper ? C’était qui ces cons ?
Il hésita, leur donner sa bourse pourrait les contenter mais au vu du peu qu’elle contenait, ils risquaient de s’énerver sur lui. Éviter de leur donner semblait la meilleure option mais alors il devrait fuir et les laisser ici avec le risque qu’ils saccagent tout… Non, il ne pouvait pas se permettre ça. Il devait les attirer à l’extérieur et s’échapper, ne plus revenir dans cette auberge, ils l’y attendraient sûrement après sa fuite.

Il eut alors une idée qu’il ne tarda pas à mettre en place. Discrètement, il téléporta la clé se trouvant dans sa main sur le comptoir de l’auberge et tendis sa bourse à celui qui avait parlé.

« Tenez, il n’y a pas grand-chose dedans, c’est tout ce que j’ai. »

Quand Marko la prit, Alastyn disparu de son champ de vision. Il se retrouva derrière le groupe, reprit son bien par la magie et sortit en courant. Le groupe peu recommandable fut alors surpris de voir disparaitre le petit sac de cuir mais ne se laissa pas longtemps avoir. Ils se retournèrent alors, entendant les pas précipités de leur cible et le poursuivirent. Combinant son pouvoir à sa course, il les éloignait peu à peu de l’auberge et se satisfaisait de la bêtise de ces andouilles.
Quand il fut assez éloigné, il repensa à la place publique et s’y téléporta. Là, ils pouvaient toujours courir pour le retrouver. Il profita de ce moment de répit pour se mettre à marcher vers un endroit calme tout en réfléchissant. Il n’arrêtait pas de se demander pourquoi lui, pourquoi pas quelqu’un d’autre. Lentement, il redescendit une rue pavée et éclairée. Là au moins, si on l’attaquait à nouveau ce serait plus facile de s’en tirer. Un nouveau souci le perturba, il n’avait désormais plus assez pour s’offrir le luxe de prendre une chambre dans une auberge. Il s’installa alors dans une ruelle assez sombre pour qu’on ne le repère pas et tenta de dormir un peu.

Quand il fut sur le point de céder à la fatigue, quelque chose lui vint en tête. Si c’était vraiment lui qu’on cherchait, ce n’était pas pour le détrousser, comme il l’avait remarqué, l’aubergiste était une meilleure proie. Cette assaut devait le cibler lui, mais pourquoi ? Était-ce possible que ce soit du à son intervention lors de l’attaque des gardes ? Il songea alors à cette possibilité et tomba dans un sommeil léger, se réveillant au moindre bruit.

Nariko

Humain(e)

Re : Déchéance urbaine [Alastyn]

Réponse 6 dimanche 02 septembre 2012, 03:24:20

Nariko savait très bien ce que Kaï pensait. Elle ne pouvait pas lui en vouloir. Il était difficile de lutter contre une superstition vieille de plusieurs siècles. Heavenly Sword était une arme puissante, et toute arme puissante était dangereuse. Heavenly Sword, sur ce point, ne faisait pas exception. La redoutable épée magique avait indéniablement une volonté propre, et était, en ce sens, bien plus qu’un objet métallique froid et inerte. En la caressant du bout des doigts, Nariko le sentait... Elle sentait cette intense énergie... Heavenly Sword avait soif de sang. C’était une épée, et une épée était faite pour arracher la vie. Toute cette légende autour de l’Élu... Nariko avait prouvé au clan que cette légende était une superstition ridicule, que n’importe qui pouvait utiliser Heavenly Sword et la dominer, mais, pour autant, l’épée était difficile à contrôler. C’était le cas avec tous les artefacts magiques anciens et puissants, et Shen, son père, était toujours assez réticent. Mais il ne pouvait pas refuser à Nariko d’utiliser Heavenly Sword, car, non seulement elle avait réussi à repousser le Roi Corbeau avec cette arme, mais les autres clans se fédéreraient encore plus facilement grâce à cette épée.

L’épée... Nariko continuait à la caresser du bout des doigts, absorbée dans ses courbes. Elle était si belle, si envoûtante, si... Si parfaite, dans un sens. Quand Nariko la portait, elle ne se sentait plus uniquement comme une simple guerrière, mais comme une espèce de Déesse guerrière invincible. Elle se sentait capable de tout faire avec elle, et il lui suffisait de fermer les yeux pour se rappeler...

*Ton pouvoir était alors infini. Tu t’en rappelles ? Cette aura blanchâtre qui t’entourait, cette impression de flotter, d’omnipuissance ? Ils étaient des centaines, voire même des milliers, à t’attaquer, à tourner autour de toi... Tu les entendais hurler, tu ressentais leur rage, leur fureur, mais toi... Toi, tu ne ressentais aucun plaisir, aucune colère, rien d’autre qu’une espèce de grande sérénité. Oui... Oui, tu étais en paix avec toi-même, car toi et Heavenly Sword ne faisiez plus qu’un. Tu étais Heavenly Sword ! Elle n’était plus qu’un prolongement de ton corps. Quelle merveilleuse sensation, n’est-ce pas ? Un peu plus près du paradis... Tu as touché les étoiles... Un tel pouvoir n’échoit pas aux mortels.*

Elle sortit de sa transe en rouvrant les yeux, sentant son pouls battre furieusement dans sa poitrine. Oui, elle se souvenait parfaitement... Elle ne s’était jamais sentie aussi... Sereine. C’était curieux, car elle était alors persuadée de mourir, et, effectivement, elle était morte. Mais ça ne l’avait pas empêché de se sentir bien... Elle avait fauché des centaines d’âmes en défiant le Roi Corbeau, et cet état lui manquait parfois... Mais elle ne pourrait plus jamais l’atteindre. Son lien entre Heavenly Sword existait, mais elle devait veiller à ce que l’épée ne la consume pas.

Alors qu’elle était plongée dans ses pensées, elle se raidit soudain en voyant des gouttes de sang jaillir de l’épée. Quelques discrètes gouttes qui se mirent à se déplacer. Il n’y eut aucune voix dans sa tête, mais, à la place, des images... Des images d’un homme en train de courir, d’homme sen train de le poursuivre, d’une ombre qui n’était pas une ombre... Un repas, un plat, une menace... Nariko se redressa subitement, surprenant Kaï.

« Que... Qu’est-ce qu’il y a, Nariko ? »

La guerrière ne répondit pas sur le coup, et se mordilla les lèvres. Un danger rôdait dans la ville, une menace imperceptible, sourde, qui résonnait dans sa tête... Nariko l’avait toujours pressenti, au fond d’elle-même. Le Roi Corbeau n’était pas mort, mais ce n’était pas lui qui était dehors... Mais quelque chose d’approchant, quelque chose de dangereux... Elle ferma les yeux, les visions revenant dans sa tête. Elle vit des ruelles sombres, des hommes qui couraient rapidement, des badauds qui, prudemment, s’écartaient, préférant les laisser passer plutôt que de se mêler à des histoires qui, dans le fond, ne les regardaient pas. Elle vit d’autres images se former, et vit une grande place, une immense place circulaire entourée de maisons, avec des torches dans les coins. Elle sentit l’ombre heureuse, se rapprocher de sa proie...

Le Fantôme était appâté. Utiliser de la magie sous son nez... Il traquait l’homme, traquait sa proie, utilisant sa magie pour remonter jusqu’à lui. La proie était fatiguée, épuisée, et le Fantôme aimait bien la traque. Il allait se régaler, car la proie fatiguait, et ne pourrait plus fuir éternellement...

« Nariko ! »

La voix autoritaire de Kaï ramena Nariko dans la réalité, et elle la regarda. Le regard de l’adolescente était dur et déterminé, comme si elle avait compris que quelque chose de grave était en train de se passer. Presque instinctivement, Nariko avait attrapé Heavenly Sword, et la glissa dans son dos.

« On sort, Kaï… Je sens une menace… »

Kaï ne dit rien, mais alla chercher son arbalète, sa dague, et suivit Nariko. Sortant par la terrasse, elle atterrit sur un toit, et se mit à courir rapidement, suivant les conseils silencieux, mais non moins réels, d’Heavenly Sword. L’épée conduisit ainsi la jeune guerrière jusqu’à la place du marché, qui comprenait de nombreux gardes, et des badauds. Même en cette heure avancée, il y avait des étals, des vendeurs, des charlatans, des apothicaires. Sur le toit, Nariko fronça les sourcils. Il était proche, elle pouvait le sentir...

« Qui est-ce qu’on cherche ?
 -  Un démon... Affûte tes sens, Kaï, et utilise ton flair et tes oreilles... Tu es plus douée que moi à ce jeu. Il se terre dans ces ruelles, et je crois qu’il n’est pas seul... »

Kaï obtempéra. Nariko n’avait jamais connu ses vrais parents, mais elle était convaincue qu’il y avait eu des Terranides dans sa famille, car, bien qu’elle soit humaine, elle ressemblait plus à une espèce de sauvage neko qu’autre chose. Elle écouta silencieusement, courbée, et entendit des bruits de pas, des rires, et des cris de plaisir.

« Par là ! »

Elle sauta sur un autre toit, et Nariko la suivit. Les deux femmes arrivèrent ainsi près d’une ruelle où un homme était encerclé par des truands. Nariko fronça les sourcils, surprise de voir que l’homme au centre du groupe était l’homme en robe qui l’avait aidé tantôt contre les gardes corrompus. L’homme s’était assoupi, mais Marko, guidé par le Fantôme, l’avait retrouvé, et il s’était reçu un coup de pied en pleine figure, avant qu’une dague ne se glisse sous sa gorge, l’empêchant ainsi de faire le moindre mouvement suspect. Ils avaient été très rapides.

« Tu pensais nous échapper, hein, sale cave ? »

Les bandits ricanaient, et Nariko se laissa tomber dans une ruelle adjacente, tandis que Kaï, depuis sa position, armait son arbalète. La victime était maintenue par les bras, tenu par un solide gaillard se trouvant dans son dos. Sûrement un docker. Nariko, quant à elle, longeait le mur.

« Je vais te bouffer, salopard ! »

Celui qui parlait... Celui qui parlait était mystérieux... Nariko le sentait. Une âme noire, maléfique, insondable. Elle arriva à l’entrée de l’impasse, et Kaï lâcha son carreau.

« Twing twang », sussurra-t-elle.

Le carreau se planta dans le crâne du docker maintenant l’homme, et, au, même moment, Nariko dégaina Heavenly Sword, et faucha deux des membres du gang.

« Tuez-les ! » hurla Marko.
DC d’Alice Korvander.

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Alastyn

E.S.P.er

Re : Déchéance urbaine [Alastyn]

Réponse 7 dimanche 02 septembre 2012, 17:03:25

La fatigue avait eu raison de ses sens, il était désormais plongé dans un sommeil plus profond n’avait pas entendu les la troupe se ramener. Comme réveil, il eut droit à un bon coup de pied directement dans la figure. Sans avoir le temps de réagir, une dague se glissa sous sa gorge.

« Tu pensais nous échapper, hein, sale cave ? »

Hein quoi ? Ah merde, c’étaient eux…
Alastyn se rappela de leurs visages mais ne put bouger. Il se demandait encore comment ils avaient pu le retrouver quand l’autre reprit sa tirade, faisant cesser les ricanements de ses sbires.

« Je vais te bouffer, salopard ! »

Quoi ? Qu’est-ce qu’il a dit là ? Non, c’est pas possible, il doit s’agir d’un rêve.
C’est ce qu’il pensait jusqu’à ce que le sang s’écoulant d’une de ses narines ne lui rappelle le coup qui l’avait sorti de sa torpeur. La douleur lui revint, le faisant assez souffrir pour qu’il comprenne qu’il n’était pas dans un rêve. Ce qu’il se passait là était bien la réalité, ses jours… Non, ses minutes étaient désormais comptées. Retenu par une espèce de baraque, il ne savait pas bouger, s’il se téléportait, il entrainait l’autre brute avec et il mourrait plus loin. Mourir, à force d’aider les autres il était certain que ça devait lui arriver un jour mais là, maintenant… Non, c’était trop tôt. Il avait encore des choses à voir, à faire, à découvrir.

Quand enfin il se fit à l’idée de trépasser, les choses s’enchainèrent à une vitesse folle. Il entendit un sifflement dans l’air, sentit qu’on ne le retenait plus et vit qu’il était désormais recouvert de sang. Au même moment, les cris de deux hommes retentirent et il aperçut la femme qu’il avait aidée plus tôt. Cette fois, son arme était différente, ce n’était plus la dague de tout à l’heure mais une vraie épée. Il était légèrement rassuré voyant qu’elle n’était pas avec eux mais l’ordre résonnant dans la ruelle le rappela aux faits.

« Tuez-les ! »

Cet ordre le fit frémir, encore une fois le sang allait couler ce soir et le sien en ferait sûrement partie. Enfin, il se ressaisit et se dit qu’il ferait mieux de se défendre. Il n’allait pas se laisser manger sans réagir. Ce cannibale pouvait encore rêver s’il espérait pouvoir croquer de l’esper ce soir. Apparemment, il était tombé entre deux camps. La mystérieuse inconnue et ses complices d’un coté et l’autre anthropophage avec sa bande. Il profita de son instant de liberté pour se téléporter près de la rouquine et tout en envoyer valser un des sbires, il murmura un « désolé » à la fille. Il se sentait responsable de ce qu’il se passait actuellement, c’est lui qui les avait attirés ici et maintenant il mettait la vie d’autres personnes en danger. Il envoya alors encore quelques brigands valser avant de tomber à genoux. A force d’utiliser son pouvoir et de courir, il était à bout de forces. Il lui  en restait juste assez pour rester éveillé, se défendre au cas où un de la troupe du bouffon l’attaquait mais il ne pourrait plus tenir très longtemps.

Alors que sa sauveuse s’était jetée dans la bataille, un des voyous vint vers lui pour lui porter le coup de grâce. Alors que la lourde masse s’abattit sur son crâne, Alastyn mit ses mains pour se défendre et entendit un bruit sourd avant de voir qu’il n’avait rien eu. Surpris, il téléporta la brute sur la trajectoire d’un carreau venant d’un des toits et s’effondra face contre terre. Ses dernières forces s’en étaient allées lorsqu’il avait utilisé son pouvoir pour échapper au coup de masse.

Nariko

Humain(e)

Re : Déchéance urbaine [Alastyn]

Réponse 8 lundi 03 septembre 2012, 00:02:38

Le mage se téléporta près de Rinako, qui ne lui accorda même pas un regard, sans répondre à son excuse. Elle n’était pas spécialement venue pour le sauver, mais, dans l’absolu, autant épargner la vie d’un innocent... Sa cible était le chef des brigands, Marko. Il y avait en lui quelque chose de particulier. Depuis sa position, Kaï était pratiquement intouchable, et faisait mouche à chaque fois. Alastyn tenta bien d’aider, mais se trouva rapidement vaincu, la magie l’ayant épuisé. Nariko, de toute façon, v’aiat pas besoin de lui. Heavenly Sword trancha les adversaires, de pauvres voyous, sans difficulté. Un bras s’envola dans les airs, une tête sauta, un ventre fut ouvert en profondeur, deux jambes tranchées, alors que Nariko dansait.

Il était absorbé par cette femme, par ce mélange, par cette sensuelle brutalité, cette danse exquise... Elle était divine, tout simplement. Cette passion qu’elle mettait au combat, ces corps qu’elle fracassait... Cette femme était à ses yeux la perfection incarnée, une véritable artiste. Oh, cette danse magnifique ! Tout en elle respirait la grâce, l’excellence. Son hôte ressentait cela. Son érection le montrait, mais le plaisir, le désir, que le Fantôme ressentait, n’était pas un désir charnel. Il ne ressentait rien de ces choses-là. C’était un désir spirituel, le désir que ressent un prédateur quand il voit sa proie se dandiner devant lui. Cette épée était merveilleuse.

Marko était sa proie, et les gêneurs s’effondrèrent bien rapidement. Aucun ne réussit à s’approcher, Nariko tranchant dans le vif. Elle roulait par terre, utilisait ses poings, ses pieds, et sa longue épée la protégeait plutôt bien des assauts adverses. Elle était costaude, résistante, et vive. Elle égorgea un autre homme d’un coup de lame. Nariko se battait avec rage et passion, bondissant un peu partout. Elle évita la hache d’un homme en sautant par-dessus lui, et, dans son dos, faucha ses jambes dans un hurlement de douleur. Elle se rua ensuite vers le chef, dont les yeux se mirent alors à luire d’une lueur jaunâtre malfaisante, confirmant qu’il n’était pas un simple homme.

« Qui es-tu ? »

Nariko bondit vers lui, et l’homme se téléporta dans un nuage d’ombres, atterrissant à quelques mètres d’elle, un sourire déformant ses lèvres. Des espèces de stries noirâtres se formaient sur son corps, des lignes sombres sous sa peau. Ce corps n’était pas fait pour la magie du Fantôme. Kaï le visait avec son arbalète.

« Je t’ai senti, Nariko... J’ai senti en toi l’empreinte d’un pouvoir qui te dépasse, et qui m’attire, qui provoque en moi une inextinguible soif... »

La voix était sombre, malfaisante. Kaï visa soigneusement. Autour de l’homme, les objets se mettaient à s’animer, et Nariko vit des tonneaux, des morceaux de volets, fondre vers elle. Elle en para un avec Heavenly Sword, mais se reçut un coup sur le ventre, qui l’envoya s’écrouler au sol, lui bloquant la respiration. Immédiatement, l’homme se téléporta, atterrit devant elle, et la souleva en la tenant par la gorge, comme un fétu de paille. Il avait une puissance herculéenne, et, en étant arrachée du sol, et en sentant sa respiration se coincer, Nariko planta son regard sur l’homme... Pour voir des ombres qui l’entouraient... L’image lui rappela la possession de Bohan, quand le Roi Corbeau prenait le contrôle sur lui, et le dominait entièrement.

Élargissant son sourire, Marko balança Nariko contre le mur, où elle se fracassa. Elle tenta de le frapper avec sa lame, mais l’homme se téléporta à nouveau. Un véritable courant d’air ! Il atterrit à côté d’elle, et envoya une décharge magique qui frappa Nariko sur le flanc, l’envoyant rouler par terre. Elle fit une roulade sur le sol puis se releva, nettoyant un peu de sang qui coulait de ses lèvres. Ce type était terriblement rapide.

« Qui... Es-tu, sale... Con ?! »

L’homme se mit alors à rigoler, et tendit les bras, haussant les épaules.

« Tu as croisé l’un des nôtres, Nariko... Haaa... Il... Il avait choisi un bon porteur, mais tu... Hummm... Tu nous paieras ça, pe... Petite garce arrogante ! »

Le corps était en train de se désagréger sur place, des lambeaux de peau tombant comme on si épluchait sa peau. L’ombre l’entourait, et ses yeux saignaient. Visiblement, l’utilisation de la magie n’avait pas été appréciée par ce corps faible et malade, qui était en train de s’effondrer. Nairko savait à qui il faisait référence. Le Roi Corbeau. Il y en avait d’autres... Comme lui ? Cette perspective était effrayante... Mais peut-être que cela expliquait pourquoi on l’avait ressuscité ? Peut-être que cette créature savait des choses ?

« Qui ?! Qui m’a réveillé ? Parle ! »

Elle n’eut droit qu’à un éclat de rire mauvais

« Tu... Tu oses me... Me donner des o-o-ordres... Haaaaa, que ce corps est... Huuurnghh ! »

A genoux, l’homme se tenait les côtes, souffrant visiblement terriblement.

« Nous... NOUS NOUS... SALOOOO-AAAAAAARGHHH !! »

Le corps explosa soudain, l’homme relevant la tête en levant les bras au ciel. Il y eut une superbe explosion, et la moitié du corps de Marko, de la tête jusqu’au bassin, explosa. Ses organes roulèrent sur le sol, ses os éclatés tombèrent un peu partout, et du sang vint recouvrir le sol et les murs, tandis que le reste de son corps s’effondrait mollement par terre. Le démon était parti,e t Nairko regarda autour d’elle.

« Merde... »

Elle secoua la tête, soupira. Heavenly Sword ne ressentait plus rien. Elle rangea l’arme dans son fourreau, et fit signe à Kaï de descendre, puis, contournant les corps et les morceaux de corps, elle alla voir l’homme endormi.

« Que fait-on de lui ? demanda-t-elle pensivement.
 -  On le prend avec nous. Il peut nous être utile. »

Elles allaient retourner à l’auberge avec lui. Nariko ne savait plus quoi penser. Le Roi Corbeau... Il y aurait donc des démons similaires à lui ? Elle devait se renseigner.

« Mieux vaut éviter les patrouilles... Il peut marcher ?
 -  Je vais l’aider à se tenir... »

Nariko passa l’un des bras de l’homme autour de son cou, et avança, suivant lentement Kaï à travers les ruelles de Nexus. Si des gardes passaient par là, la situation pouvait en effet sensiblement se compliquer. Mieux valait donc éviter ce genre de désagréments, et se fier à l’instinct de Kaï. On n’était cependant jamais à l’abri d’une mauvaise surprise.
DC d’Alice Korvander.

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Alastyn

E.S.P.er

Re : Déchéance urbaine [Alastyn]

Réponse 9 vendredi 07 septembre 2012, 12:43:28

Épuisé, il ne savait plus bouger un seul membre. Il restait là, étendu entendant ce qu’il se passait près de lui. Doucement, il tourna la tête vers la ruelle en espérant que tout ça finirait bientôt. Il sentait que les cadavres s’entassaient, que bientôt cette ruelle ne ressemblerait plus à ce qu’elle devait être mais plutôt à un champ de bataille. Le sang de ces morts commençait à couler, dessinant sa trajectoire entre les pavés. Il sentait que ce liquide vital glissait sous son corps à bout mais il ne pouvait rien y faire.

A moitié conscient, il percevait à peine les bruits mais fit plus attention lorsqu’il entendit que l’on parlait. Alors cette femme avait réussi à atteindre le chef et ils se mettaient à discuter, voilà qui promettait la fin de cette bataille. Il se doutait bien que ça ne se finirait pas sans violence mais il espérait que la femme s’en sorte. Après tout, elle incarnait son dernier espoir de rester en vie.

Lentement, ses yeux se fermèrent et il n’entendit plus rien. Plus tard, il sentit qu’on soulevait son corps, qu’on parlait autour de lui. Il ouvrit un peu les yeux et vit que c’était un duo féminin. L’une des deux était celle qu’il avait vu plus tôt, l’autre était une inconnue mais elle devait certainement être celle qui tirait d’en haut au vu de son arbalète.

Lentement, il marchait, soutenu par une des deux. Il ne savait pas où ils allaient, ni même s’il pouvait leur faire confiance mais elles l’avaient sauvé et il ne pouvait de toutes façons pas bouger seul. Finalement, il se décida à leur faire confiance. Si elles avaient voulu, elles auraient pu le laisser trainer mais non, elles en avaient décidé autrement et ça l’arrangeait bien.

Tout en continuant de marcher, suivant l’archère, il regardait le sol. Il ne s’était jamais senti aussi inutile. D’habitude, c’était lui qui aidait les autres, pas l’inverse. Enfin, il n’allait pas se plaindre, il avait besoin d’un coup de main et c’est ce qu’on lui proposait pour le moment.

« Merci »

Son dernier mot fut un murmure mais il était honnête. Les moments où il pouvait remercier les gens étaient rares et à chaque fois, il se sentait terriblement inutile.

Nariko

Humain(e)

Re : Déchéance urbaine [Alastyn]

Réponse 10 vendredi 07 septembre 2012, 21:14:55

Kaï menait la marche de ce trio insolite, s’aventurant dans les ruelles, marchant d’un pas précipité. Elle était nerveuse, ce qui, à vrai dire, pouvait amplement se comprendre. L’endroit était dangereux, et il valait mieux éviter de tomber sur une nouvelle patrouille, ou sur de nouveaux scélérats. Nariko, quant à elle, était perturbée. La rencontre avec Marko, mais surtout avec le démon qui l’avait possédé, l’avait ébranlé. Elle avait toujours su que le Roi Corbeau était en vie, une sorte d’intuition. En revanche, elle ignorait qu’il n’était pas le seul, et qu’il existait d’autres démons similaires à ce dernier.

*Mais, dans le fond, est-ce vraiment étonnant ? Ce n’est pas le seul démon qui existe dans ce maudit monde. Il y en a bien d’autres... Méfie-toi, Nariko.*

Et elle se méfiait. Pas du malheureux qu’elle tenait, mais des autres... Elle avait l’impression que des millions d’yeux l’observaient, la suivaient, la pistaient, la traquaient. Elle en avait envie de se retourner constamment, tout en sachant que c’était une réaction stupide, qui s’expliquait par sa hantise des grandes villes.

*Il y a un nom pour ça... Agoraphobie, ou un truc comme ça...*

De plus, toutes les rues étaient étroites, silencieuses, sombres. On étouffait dans Nexus, dans cette ville ancestrale, qui ressemblait à une espèce d’immense bordel organisé. Les rues ne ressemblaient à rien. Il y avait de l’herbe entre les pavés, d’autres avec des pavés arrachés, donnant lieu à des nids-de-poules et à des fissures béantes. Il y avait encore un autre nom pour ça, la peur des endroits clos, mais, sur le coup, Nariko n’avait pas à s’en souvenir. Elle suivait Kaï en espérant rapidement rejoindre l’auberge et pouvoir quitter cette ville de cinglés... Et, accessoirement, se débarrasser du type qu’elle avait sauvé, en priant pour qu’il ait des informations utiles sur le démon.

Kaï fit signe à Nariko de s’arrêter, et grimpa sur un toit. Depuis cette position, elle vit une patrouille de gardes qui s’avançaient, et attendit qu’ils passent. Ce fut maintenant que l’homme murmura quelque chose. Un borborygme incompréhensible, bref, que Nariko, après quelques instants, interpréta comme un « Merci ». Elle ne répondit rien, et raffermit sa prise sur ce dernier. Il était vaseux, et Kaï réapparut ensuite sur le toit, et fit signe de la main à Nariko de poursuivre. La guerrière hocha la tête, et s’avança à nouveau.

Les trois individus finirent ainsi par rejoindre l’auberge sans aucun autre incident notable, et la guerrière put poser l’homme sur l’un de leurs lits, avant de soupirer, et de s’asseoir sur une chaise.

« Qui était ce démon ? On... On aurait dit...
 -  Kaï...
 -  Mais c’est impossible ! Il est mort, tu l’as tué !
 -  Kaï...
 -  Il faut retourner immédiatement dans les montagnes et prévenir Shen. Il faut...
 -  KAÏ ! »

Nariko avait haussé le ton, et Kaï se tut. La jeune femme était, ce qui était compréhensible, paniquée. Oui, ce démon était similaire au Roi Corbeau, ce qui était effectivement très inquiétant, et très anormal. Mais revenir dans les montagnes était exclu. La route était bien trop longue, et Nariko devait résoudre ce mystère.

« Je comprends que tu aies peur, Kaï, reprit Nariko sur un ton plus doux, mais il ne faut pas céder à la panique. Cette créature n’était pas le Roi Corbeau. »

Difficile pour Kaï de ne pas paniquer. Les agissements du Roi Corbeau avaient conduit à sa mort, et à celle de Nariko. Nariko avait toutefois réussi à ressusciter Kaï, mais elle ignorait qui l’avait ressuscité. Kaï avait donc toutes les raisons de paniquer, le Roi Corbeau étant un adversaire d’une puissance terrifiante. Sans la fusion totale que Nariko avait eu avec Heavenly Sword, elle n’aurait jamais pu vaincre le démon, et libérer l’esprit tourmenté de Bohan. A chaque fois qu’elle repensait à cette journée fatidique, la guerrière en avait des frissons. Ça avait été un combat terrifiant, au-delà de tout ce qu’elle avait jamais fait, un affrontement qui s’était poursuivi dans d’autres plans astraux, jusqu’à ce que le Roi Corbeau soit défait. Il avait subi une humiliante défaite, mais, de là à le considérer comme mort, c’était un pas que la guerrière se refusait à franchir.

« Et lui, alors ? fit Kaï en désignant du nez l’homme affaibli dans le lit.
 -  Il est ma seule piste pour essayer d’en savoir plus sur le démon. Quand il sera réveillé, il pourra nous en dire plus. »

Du moins, Nariko l’espérait. L’homme était juste choqué, et n’avait aucune blessure sérieuse. Il fallait tout simplement attendre qu’il se remette sur pied, ce qui, normalement, ne devrait pas trop tarder...
DC d’Alice Korvander.

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Alastyn

E.S.P.er

Re : Déchéance urbaine [Alastyn]

Réponse 11 samedi 08 septembre 2012, 10:38:42

Plus ils avançaient, plus il sentait que ses forces lui revenaient. Il avait senti que la femme le soutenant avait raffermi sa prise mais ne dit rien. Il continuait d’avancer, il ne savait pas où ils allaient mais ce serait sûrement mieux que de rester dehors. Sans cesse, il se repassait les images de cette soirée bizarre, tentant désespérément de comprendre quelque chose. Il l’avait aidée contre les gardes et plus tard, c’était elle qui le sauvait des voyous. Son arme avait changé, ce n’était plus la dague qu’il avait vu plus tôt mais une épée qu’elle semblait manier avec une grande aisance.

Quand ils furent arrivés dans l’auberge, l’inconnue l’installa sur un lit et il entendit les deux femmes parler. Au son des voix, il comprit qu’elles semblaient savoir quelque chose que lui ignorait, quelque chose qui avait un rapport avec ce qu’il s’était passé. Il hésitait, il ne savait pas s’il voulait en savoir plus vu l’état dans lequel il était actuellement. Il était encore trop faible, bien trop faible pour pouvoir accomplir son but, pour montrer à ces Tekhans que les Esper ne sont pas des abominations mais qu’ils peuvent être utiles.

Après qu’il aie entendu la guerrière crier, il remarqua la crainte de l’autre, elles avaient sûrement vécu quelque chose avec un fantôme de l’espèce qu’ils avaient rencontré ce soir. Quand le sujet d’un Roi Corbeau fut entamé, il ne saisit rien du tout mais bizarrement, il n’avait pas envie de le rencontrer.

« Et lui, alors ? »
Quoi lui ? Il n’avait rien fait, il était juste une victime. Un pauvre type qui avait été au mauvais endroit au mauvais moment.
« Il est ma seule piste pour essayer d’en savoir plus sur le démon. Quand il sera réveillé, il pourra nous en dire plus. »

Ça, ce n’était pas certain. Lui-même ne comprenait pas grand-chose à ce qu’il semblait se passer. Enfin, il se releva, doucement en se tenant la tête. Il avait déjà oublié que le sang le recouvrait. Regardant autour de lui, il remarqua qu’il était dans une chambre. A en croire le placement des objets, c’était très certainement une auberge.

« Où suis-je ? Qui êtes-vous et que me voulez-vous ?»

Il ne savait pas pourquoi, mais ce furent les premières paroles qui lui vinrent en tête. Il les avait sorties comme s’il était plein de méfiance, comme s’il évitait de vouloir parler de lui. Il observa alors les deux femmes et se décoinça un peu. Il avait envie de pouvoir leur faire confiance, de pouvoir les croire mais d’abord, il devait au moins savoir pourquoi elles l’avaient ramené et aidé. Il repensa alors à ce qu’elles avaient dit et cherchait une réponse pouvant les éclairer. Une question lui vint alors à l’esprit mais il s’abstint de leur poser, elles ne sauraient probablement pas lui répondre… Sauf si… Mais oui, comment avaient-elles fait pour le retrouver ? Était-ce le hasard ? Il n’était pas totalement convaincu. Elles étaient venues armées, prêtes à en découdre avec ses assaillants comme si elles savaient qu’ils étaient là. Tout comme ce démon qui avait réussi à le suivre malgré plusieurs téléportations. Tout ça était louche mais il voulait comprendre comme ça avait pu être possible.

Nariko

Humain(e)

Re : Déchéance urbaine [Alastyn]

Réponse 12 dimanche 09 septembre 2012, 13:29:10

Nariko n’était plus du tout fatiguée, mais pressée. Il se passait des choses qu’elle n’arrivait pas à expliquer. Un démon proche du Roi Corbeau en ville... Elle en était toute retournée, mais, pourtant, ce n’était pas la peur qui la dominait, loin de là. C’était plutôt une sorte de forte excitation, d’impatience. Elle piaffait d’envie à l’idée de retrouver cette créature, et de la tuer, de s’en servir pour en apprendre plus sur le Roi Corbeau... Et, pourquoi pas, savoir qui s’était chargé de la ramener du monde des morts, de la sauver, et de la remettre sur les rails. Tout d’un coup, la guerrière trouvait son périple à Nexus bien plus intéressant.

« Où suis-je ? Qui êtes-vous et que me voulez-vous ? »

Elle tourna la tête vers l’homme. Ce dernier était visiblement en train d’émerger, et la guerrière s’avança lentement vers l’homme. Il avait été attaqué par le démon. Pourquoi ? Est-ce qu’il savait des choses, ou est-ce qu’il n’était qu’une simple victime ? Nariko y réfléchissait rapidement. Était-ce une simple coïncidence que cet homme qu’elle venait de sauver soit celui qui, il y a un peu moins d’une heure, l’avait aidé contre une patrouille de Nexusiens renégats ? La guerrière n’était pas du genre à croire aux coïncidences, mais elle doutait que l’homme savait quelque chose.

*Il est possible que cette créature l’ait attaqué à cause de moi... C’est même tout à fait probable. Depuis combien de temps m’espionne-t-il ?*

A nouveau, la guerrière sentit un soupçon de paranoïa s’emparer d’elle, et tâcha de se concentrer, de rester stoïque... Elle en était presque à se demander si ce fantôme ne l’avait pas aperçu dès son entrée dans la ville, et s’il n’était pas responsable des problèmes qu’elle avait rencontré au Palais... C’était ridicule, et, dans le fond, peut-être bien qu’elle avait plus peur qu’elle n’osait se l’avouer. Kaï, quant à elle, ne dissimulait pas sa peur, étant plus sensible que Nariko. Mais ce n’était pas pour autant qu’elle fuirait. Elle avait peur, oui, mais cette peur était son moteur. C’était cette peur qui l’avait permis de s’infiltrer dans les terres de Bohan pour libérer Shen et les autres guerriers du village. La peur était un moteur qui pouvait se transformer en courage, et Kaï le savait. Mais ça ne l’empêchait pas d’être nerveuse pour autant.

« Vous êtes dans une auberge de Nexus... Et je m’appelle Nariko. Elle, c’est Kaï. Quant à ce que je vous veux... Rassurez-vous, si je voulais vous tuer, ce serait déjà fait. »

Jusqu’à quel point pouvait-elle faire confiance à cet inconnu ? La réponse était assez simple : elle ne lui accordait pour le moment qu’une confiance très réduite. Elle avait les bras croisés, et donna quelques explications supplémentaires. Elle et Kaï venaient de loin, et étaient arrivées à Nexus pour des raisons qui les regardaient. Elles avaient cherché à contacter la Cour royale, mais c’était un rêve superflu ; la corruption était élevée, et il fallait graisser la patte des fonctionnaires pour réussir à contacter les véritables décideurs politiques.

« Quant à la créature qui vient de vous attaquer... J’ignore qui elle est, mais elle ressemble à un démon que j’ai déjà croisé dans le passé, et qui avait, entre autres, le pouvoir de prendre le contrôle des gens, d’infléchir leurs émotions et leurs désirs pour les plier à sa guise. »

Elle ne parla pas non plus d’Heavenly Sword, car, comme le vieux le proverbe le disait, trop parler nuit. Mieux valait, dans l’absolu, en dire le moins possible, afin de préserver des cartes dans sa manche, et, surtout, estimer jusqu’à quel point elle pouvait faire confiance à cet homme. Elle lui en avait dit suffisamment pour qu’il se fasse une bonne idée de la situation, même s’il restait encore, dans les explications de la guerrière, de grandes zones d’ombres. Ceci était volontaire.

« Et pour vous ? A part sauver des demoiselles en détresse, vous faites quoi à Nexus ? Et vous vous appelez comment, au fait ? »
DC d’Alice Korvander.

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Alastyn

E.S.P.er

Re : Déchéance urbaine [Alastyn]

Réponse 13 dimanche 09 septembre 2012, 18:18:32

« Vous êtes dans une auberge de Nexus... Et je m’appelle Nariko. Elle, c’est Kaï. Quant à ce que je vous veux... Rassurez-vous, si je voulais vous tuer, ce serait déjà fait. »

Cette réponse le rassurait un peu, si elles se présentaient, c’était déjà un bon point. Néanmoins, il n’avait pu s’empêcher de noter le moment de silence entre ses questions et cette réponse, elle devait se méfier et, selon ses observations, c’était celle qui parlait la chef.

« Quant à la créature qui vient de vous attaquer... J’ignore qui elle est, mais elle ressemble à un démon que j’ai déjà croisé dans le passé, et qui avait, entre autres, le pouvoir de prendre le contrôle des gens, d’infléchir leurs émotions et leurs désirs pour les plier à sa guise. Et pour vous ? A part sauver des demoiselles en détresse, vous faites quoi à Nexus ? Et vous vous appelez comment, au fait ?»

Il prit son temps pour assimiler ce que Nariko venait de lui dire. Un démon, ça expliquait bien des choses, notamment qu’il avait pu le suivre par delà la ville sans problèmes. Il comprit alors pourquoi ce démon avait dit qu’il voulait le manger. Alastyn devait sûrement l’avoir appâté et éveiller cette gourmandise mais il ne savait pas trop quand ni comment. Alors qu’il restait silencieux, il surprit le regard des deux femmes, interrogateur.

« Je m’appelle Alastyn et à part sauver des demoiselles apparemment pas si en détresse que ça, je cherche à développer mon pouvoir le plus possible. Je dois connaitre ce dont je suis vraiment capable. »

Il s’arrêta là, préférant lui aussi laisser des zones d’ombre dans son histoire. Il sentait qu’on ne lui faisait pas confiance mais il avait aussi compris qu’elles n’avaient pas le choix. Si ce démon pouvait vraiment envahir les gens et les posséder, il était possible qu’il soit lui aussi victime de cette chose. Lentement, il se recula. Il se doutait que ça ne servait à rien s’il était lui aussi possédé mais c’était un geste qu’il fit inconsciemment. Il se demanda alors pourquoi elles l’avaient emmené avec elles. Ce duo pouvait très bien le laisser là-bas… A moins qu’elles ne veuillent des explications ? Possible… Certain même. Regardant Nariko et ensuite Kaï, il baissa la tête et se réinstalla, assis, sur le lit de son réveil.

« J’imagine que vous voulez savoir pourquoi ce démon me pourchassait ? Eh bien pour être honnête, je n’en ai pas la moindre idée. Il est possible que j’aie attisé sa faim mais je ne sais pas comment. En tout cas, je suis content que vous soyez arrivées, je ne m’en serais certainement pas sorti sans votre aide. »

Malgré les explications de Nariko sur les évènements de ce soir, il ne pouvait s’empêcher de se poser des questions. Trop de choses restaient inexpliquées mais il n’osa pas demander à en savoir plus. Il avait bien remarqué qu’elles ne seraient pas bavardes, surtout avec un étranger. Il savait qu’il leur devait la vie, il voulait payer sa dette mais ne savait pas comment.

« Au fait, ce démon… Il est mort ou pas ? »

Ça au moins, il était en droit de le savoir. C’était sa vie qui avait été en jeu plus tôt, lui qui avait failli mourir seul dans une ruelle. S’il devait vivre sur ses gardes chaque jour, chaque seconde alors autant le savoir maintenant. Si ce démon n’était pas rassasié, et il doutait qu’il l’était, Nexus deviendrait un souvenir à garder en mémoire pour un cas d’extrême urgence.

Nariko

Humain(e)

Re : Déchéance urbaine [Alastyn]

Réponse 14 lundi 10 septembre 2012, 01:36:24

Alastyn... Il s‘appelait Alastyn, et était venu à Nexus pour évaluer l’étendue de ses pouvoirs. Un magicien ? Peut-être... Mais quelqu’un qui n’avait apparemment pas suivi une formation complète. Heavenly Sword ne réagissait pourtant pas à son contact, contrairement à ce qui avait eu lieu avec le Fantôme. Pourquoi diable ce dernier avait-il cherché à l’attaquer ? Nariko avait peur que cet homme ne soit qu’une simple victime, et non pas un élément du puzzle... Ce que ce dernier finit par confirmer.

« Au fait, ce démon… Il est mort ou pas ? »

Nariko haussa les épaules, et secoua la tête, ce qui était une réponse à part entière. Ce démon n’était pas mort, c’était une certitude. Elle se mit alors à rapidement réfléchir... Le Fantôme avait détruit son hôte, car ce dernier n’avait pas réussi à supporter sa présence. Peut-être... Peut-être que c’était ça que le Fantôme voulait ? Un hôte plus fort ? Un hôte qui soit à même de supporter sa présence sans... Sans se décomposer sur place, ou quelque chose comme ça. Nariko ignorait tout de ces démons, mais elle supposait qu’une possession démoniaque ne se faisait pas aisément... Le Roi Corbeau avait trouvé l’hôte parfait, un noble puissant, un guerrier valeureux, probablement un magicien sans le savoir, quelqu’un qui avait été formé par Manta et Acerodon, préparé par les légendes à accueillir ce démon. Bohan avait été l’hôte parfait, donnant au Roi Corbeau la capacité de se déchaîner, mais, en définitive, lui-même n’avait rien été de plus qu’une des innombrables victimes du démon. C’est pour ça que Nariko l’avait épargné.

Oui, tout lui semblait de plus en plus clair, maintenant... A cause d’elle, le Roi Corbeau n’avait pas pu mettre la main sur Heavenly Sword, et conquérir le monde. Il avait donc toutes les raisons du monde de lui en vouloir, de la haïr, et, s’il avait des alliés, des proches, des fils, il semblait logique que ces derniers cherchent à la tuer, afin de s’emparer d’Heavenly Sword. Alastyn... Elle allait devoir veiller sur lui, empêcher qu’il ne succombe, car il était désormais plus que probable que le Fantôme voulait l’attaquer. Elle allait devoir se renseigner sur lui, sur cette créature, savoir comment la combattre, et comment la tuer.

« Il vous veut, Alastyn. Ce... Ce démon, cette créature... Elle veut s’emparer de vous comme elle l’a fait avec ce bandit pour me tuer, et pouvoir s’emparer d’un puissant artefact magique sur lequel mon clan veille depuis des décennies, et que j’ai réussi à brandir pour repousser un démon semblable à celui qui nous a attaqué.
 -  Nariko ! s’exclama Kaï. Je croyais qu’on ne devait pas…
 -  Mieux vaut qu’il sache ce qui se passe... Dans l’ignorance, il serait plus facilement susceptible d’être corrompu...
 -  C’est risqué ! »

Nariko soupira, et planta un regard lourd de reproches vers Kaï, qui le lui rendit... Mais finit par baisser les yeux, et regarder ailleurs. Deux femmes fortes, deux fortes têtes, mais l’une l’était plus que l’autre. Nariko était fille d’un chef, et avait dompté Heavenly Sword. Difficile de rivaliser avec un tel CV. Nariko secoua la tête, et regarda à nouveau Alastyn, afin de définitivement mettre les choses au clair.

« Je n’ai pas réussi à vaincre ce démon ; c’est l’hôte dans lequel il se tenait qui s’est décomposé sur place. Si je crois ce que vous dites, votre pouvoir magique l’intéresse... Il... Il doit rechercher un meilleur hôte pour pouvoir m’attaquer, alors... Il vaut mieux que nous restions ensemble, car je dispose d’une arme qui est capable de l’effrayer, de le blesser, et peut-être même, si j’en savais un peu plus sur ces créatures, de le tuer. »

Elle désigna de la tête l’épée, qui était posée à même le sol. Une longue épée de forme bizarre, qui était calme. Alastyn n’était pas une menace, mais son épée, visiblement, ne détectait pas la magie environnante, simplement les émanations du Roi Corbeau et de ses proches.

« Vous voulez mieux comprendre vos capacités magiques, si j’ai bien compris, et je cherche des informations sur une créature magique... Il me semble que nous devrions trouver un moyen de concilier nos deux intérêts... Si, toutefois, passer du temps en notre compagnie ne vous dérange pas... »

Kaï ne dit rien, mais fixait l’homme d’un air mauvais, sceptique. Elle était bien plus prudente, et bien moins confiante que Nariko. Contrairement à elle, elle avait connu de très près la violence dont les hommes étaient capables, et accorder sa confiance était pour elle quelque chose de difficile. En réalité, Nariko n’était pas spécialement différente, mais elle savait dissimuler ce qu’elle pensait et accorder une confiance de façade.

Après tout, c’était cela qui faisait l’âme d’un chef, non ?
DC d’Alice Korvander.

Consultez ce topic pour une présentation détaillée de mes personnages.

Pour une demande de RP, je vous encourage, soit à poster sur le topic susmentionné, soit à envoyer un MP sur mon compte principal.


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