Une rencontre divine [PV Mania - TERMINE]

Déprimant, vraiment déprimant. Le soleil se couchait par delà les fenêtres du lycée. Le ciel était orangé, et l'ombre des maisons voisines traversaient la cours de l'école pour atteindre l'établissement. C'était vraiment sublime, comme vue. Du haut du toit de l'école, on se serait cru à la fin du monde, le ciel se teintant divinement, prenant doucement la couleur écarlate du sang.

Rien n'allait plus dans la vie de Jad... c'était affreux. Tout d'abord, ses cours attiraient peu d'élèves, il n'intéressait personne, malgré toute sa fougue à expliquer son point de vue. Ensuite, les rencontres étranges qui le laissait sur sa faim, car il n'en apprenait jamais autant qu'il le souhaitait. Et finalement, Dylan... oui, la belle et douce psychiatre. Elle habitait ses pensées, ses rêves. Il ne pensait plus qu'à elle, a être avec elle. Il l'aimait, oui... en tout cas, c'était un sentiment proche de l'amour. Mais il n'était pas ce qu'il fallait pour elle : il était coincé, inapte socialement, incapable de faire face aux désirs d'une femme sans devoir boire un verre ou deux. Et elle souhaitait tellement. Comment pouvait-il lui correspondre ?

C'était la déprime. Rien n'allait plus dans cette vie qui partait pourtant si bien. Il était triste, et ses pensées se tournaient toujours un peu plus vers ces trois points : le désir d'enseigner, le désir de découvrir l'inconnu, et le désir de combler la femme qu'il aimait. C'était affligeant. Il en devenait cinglé à ressasser toujours les mêmes choses en tête. Que pouvait-il y faire ? Aucune solution ne lui venait à l'esprit.

Le soleil était magnifique, mais n'attrapait pas le cœur du jeune homme. Malgré sa tristesse, il restait impassible, ne montrant aucun sentiment. Pourtant, au fond de lui, il détestait cette passivité : pourquoi ne pouvait-il montrer à la femme qu'il aimait qu'il était heureux ? Pourquoi fallait-il qu'il ne sourit que lorsque leur corps fusionnait ? Pourquoi ne réagissait-il que lorsque l'adrénaline et l'endorphine circulaient simultanément dans son sang ? Il détestait cette partie de lui le jour où il rencontra Dylan.

Il était assis au bord du toit, derrière le grillage préventif, un genou relever pour y appuyer son bras pendant que le deuxième était placé en amont de son dos pour soutenir le corps penché en arrière. Le vent soufflait dans ses longs cheveux blancs. Il serra soudainement les dents, et enleva vivement la cravate qu'il lui serrait le cou par le col de sa chemise blanche. Il regarda le tissu, avant de le lancer derrière lui, lâché au vent, en disant :

« C'est ridicule... »

Chou bidou bidou wa ! Je me baladai dans la ville-euh à la recherche-euh… De rien du tout-euh. Personne ne peux me voir et l’attraction principale du jour… Quoi ce n’est pas moi non plus !? Bandes d’ingrats ♥. Allez ça suffit débarrassez-moi le plancher et plus vite que ça ! Non mais des fois. Bon oui on ne peut pas m’entendre non plus… Comme c’est énervant !!! Comme c’est amusant hu hu hu. Allez zou ! Tiens ? Mais qui vois-je en train d’escalader une grille ? Mais qui vois-je qui vient de déchirer une partie de sa robe bleutée favorite ? C’est ma petite Valentine !!! Allez je me dépêche ! Zut comment je grimpe moi ? Ah… Ah mais oui j’oubliais ENCORE une fois que j’étais intangible. Cela m’apprendra à rester concentrée sur les fesses de cette greluche. Allez hop, je vais dans son esprit et qui c’est qu’elle vois apparaître sous ses yeux ? ♥ :

- Coucou ma petite idiote ! ♥

- Mania !!! Ma déesse ♥

Et boum je lui fous une baffe avec sa propre main et je la possède totalement. Ça sera bien fait pour elle hi hi hi… Donc on est où ici ? Ah dans une école d’accord. Qu’est-ce qu’il y a de marqué ici ? "Ces culs sue" ? Ah non Seikusu ! Grrrr je devrais mieux me rapprocher la prochaine fois ? Tiens une baffe de plus ! Bon bon bon… Allez va faire ce que tu voulais faire. Mais pas de meurtre cette fois !!! Quoi ? Tu as oublié ton couteau ? Ah d’accord tu voulais te faire un petit plaisir en cachette hi hi hi… Petite idiote ! Tu sais que je t’aime ? ♥ Allez ça suffit !!! Ou alors je te fends le crane contre le mur et je ne te soignerais pas ! Je le ferais attention hu hu hu…  Hein ? Tu veux que t’aide à aller sur le toit ? Tu ne peux pas le faire toute seule non… Allez un grand coup dans a folie et hop ! Te voilà sur ce que tu voulais. Tiens donc, regarde il y a quelqu’un. Comment ça tu ne le connais pas ? Moi il me semble mais je ne suis pas sûre… Mais pourquoi tu te rapproche ? Allez profite tant qu’il ne t’a pas repérée :

- C'est ridicule...

- Quoi donc mon petit monsieur ?

Ho ho ! Bien joué ! Je me demande ce qu’il va dire en voyant ton visage amaigri et tes yeux de folle complètement cernés… Ho mais voilà un vrai sourire sincère. Mais il ne reflète pas ta folie cette fois hu hu hu ♥

Jad sursauta soudainement : il se croyait seul, mais il y avait là quelqu'un qui l'observait depuis quelques minutes. L'école était pourtant fermée au publique, et à part lui et le concierge, il n'aurait dû y avoir personne d'autre. Il se releva d'une traite et se tourna vers cette voix qui lui demanda :

« Quoi donc mon petit monsieur ? »

C'était une femme avec une robe bleu déchirée par endroit, un regard légèrement cerné, un peu effrayant, même, mais avec un sourire doux et sincère sur le visage. On aurait dis une enfant s'il n'en était pas de sa grandeur qui ne laissait aucun doute. Dans cette situation, Jad craignait le pire : avec tout ce qu'il se passait dans cette ville, il préférait se méfier, quitte à paraître paranoïaque. Après tout, il avait même été violé par une jeune fille se révélant être une créature capable de lui briser la nuque un seul mouvement de bras.

Il regarda autour : mis à part lui et elle, personne. Il reporta son attention sur la femme, tentant de paraître confiant, alors qu'une certaine angoisse le prenait au ventre. Pourquoi avait-il peur de cette femme ? Peut-être ce regard étrange, ou cette maigreur apparente. Ou simplement cette sensation qu'il allait encore rencontrer quelque chose d'extraordinaire, mais qu'il ne pourrait en connaître le fin mot.

« Excusez-moi mais... que faites-vous ici ? »

Jad pensait bien que cette question était ridicule : si elle était ici, c'était peut-être sans raison. A en juger de comment elle l'observait, elle ne semblait pas lui vouloir de mal, mais il ne pouvait s'empêcher de la craindre, de se méfier. Il déglutit doucement : pourquoi dégageait-elle cette sensation qu'à tout moment, elle pouvait lui sauter dessus et lui trancher la gorge ?

Bien entendu, aucun moyen de se défendre, Jad était presque prêt à se résigner, mais il préférait attendre de voir ce qu'allait faire la femme qui continuait à l'observer. Il ajouta doucement, en époussetant son pantalon :

« Je ne crois pas vous connaître : vous ne travaillez pas dans cette école, n'est-ce pas ? Vous n'avez rien à y faire. »

Oui, il était mal à l'aise, ce qui le rendait un peu grognon. La façon dont cette femme l'observait... à force, il s'était méfié de ce genre de regard : cela ne présentait rien de bon pour lui.

Rooooooh !!! Tu lui a fait peur à ce petit mortel. Regarde ta tête ! Certes tu es bien peignée, mais tu aurais put mieux te nourrir pour paraître plus en forme devant un invité !!! Oui un invité. Pourquoi ? Ah mais non puisque c’est Valentine qui c’est introduite ici… Hi hi hi !!! Donc ça fait d’elle une intruse-euh ! Quoi ? Oui tu aurais put mieux dormir aussi. Petite idiote ♥. Oui bon ça va je me répète… Ne me dis pas que tu ne l’as jamais fait !? C’est nul… C’est rigolo hu hu hu. Allez ça suffit, concentre-toi sur ce mortel… Qui me dis… Toujours quelque chose… Il ne parle pas pourtant ? Ah mais non ! C’est dans mes souvenirs ! Oui mais qui est-ce… Débrouille-toi à le distraire pendant ce temps ! On se calme… Regarde il a l’air… Confiant ? Normal ? Ca veux dire quoi ça ? Ah qu’il est dans une humeur commune… Typique des mortels ça ! Incapable de changer d’humeur comme de… Frise ? Oui ça doit être ça… Hein ? Quoi ? Il te demande ce que tu fais ici. Réponds-lui ma chérie ♥ :

- Très bonne question mon petit monsieur. Est-ce que ça marche si je dis que je ne me souviens plus ?

Mais pourquoi tu a levé les yeux vers le ciel le temps de lui parler ? Il croire que tu es folle !! Ah mais c’est vrai que t’es… J’avais oublié ce "petit" détail. Tu sais que je t’adore toi…? Je te déteste !!! Bouh c’est toujours toi qui rencontre les gens les plus normals à rencontrer !!! Comment ça on dit "normaux" ? C’est un arbre ça le n’ormeaux ? Bah on s’en fiche ! Oui mais c’est as pour ça qu’il faut que tu te mettes à marcher autour de lui avec ce sourire de gamine heureuse. Regarde-toi ! On dirait que tu souris tout sincèrement comme tout à l’heure ! Je m’en fiche de toi tiens. C’est ce mortel aux cheveux blanc qui m’intéresse. Oui il y a un "S" quand on parle des cheveux… Mais là je parle de sa peau ! Pas aussi pâlotte que la tienne petite idiote, mais il n’est pas charbon non plus ha ha ha!!! Au fait, il te parle. Et bien oui à toi puisque moi il ne me voit pas andouille ! Tu lui réponds oui ? Allez vas-y que tu m’énerve avec ton sourire à la con ! Hein ? Tu regarde devant… Là où il y a le bord, un doigt sur la bouche… Debout près de ce mortel… Ne me dis pas que tu veux le séduire !? Cela ne m’étonnerait pas de toi ♥ :

- En effet, je n’ai rien à faire ici. On devrait m’emmener en prison ou me torturer pour avoir enfreint une loi.  Ou peut-être me tuer ? Me pousser dans ce vide et me retrouver avec les organes broyés et les os brisés ?

Oui ! Avance ton pied dans le vide ! Tombe dans ce vide prête à t’écraser au sol comme un oiseau sans ailes !!! Mouahahhahahahahhaha !!! Hein… Tu le… Recule ? Oui tu as raison. Tu es immortelle donc tu ne risque pas grand-chose. C’est logique. Bon, puisque tu ne veux pas retirer ce doigt de devant cette satanée bouche, je le fais moi-même na ! Et les deux bras dans le dos ! Ah mais tu fais en sorte que tes mains s’enlaces entre-elles hum… Comme c’est inutile !!! Comme c’est mignon hu hu hu… Je me demande s’il a eut peu ce professeur…. Professeur ? Comment je sais ça moi ? Ah mais peut-être que je vais me souvenir… Ou pas. Peut-être que si ou peut-être que nenni. Mais arrête avec ce sourire ! Tu sais que j’aime ça. Mais… Pourquoi tu te baisse pour le regarder dans les yeux ? Ah tu veux lui parler… :

- Vous savez mon petit monsieur, cela va faire…

Hein ? Tu comptes avec ton autre main ? Ah mais tu parle de ce que je crois, ça fait bien… :

- ..depuis 1941 que je n’ai pas étudiée. Donc je n’ai pas grand intérêt à ne pas venir ici. A moins que ça ne soit le contraire ? On l'inversement de l’opposé ?

Mais… C’est que tu es très intelligente !!! Je suis moi-même très surprise… Bon tu recule ton visage de lui et c’est très bien... Allez je te fais faire un petit saut pour t’éloigner au cas où car on ne sait jamais. Quoi ? On ne sait quoi ? Et bien je ne sais pas puisque "jamais" c’est la même chose. Et ne me dites pas le contraire !!! Où je vous fais un câlin hu hu hu… C’est drôle mais je l’aime bien ce mortel. Tu n’as donc pas intérêt à lui faire de mal !! C’est clair !? Bien sur que c’est clair puisqu’il fait encore jour. D’ailleurs, où en est le calendrier aujourd’hui ? Ah déjà ? Le temps passe vite. Quoi ? Tu veux ENCORE lui parler ? Mais vas-y… Mais tu n’étais pas obligée de lui prendre sa main et de t’agenouiller aussi hein… Tu va te salir !!! Ce qui ne va te rendre encore plus désirable ♥ :

- Ma déesse dit qu’elle vous aime bien, donc moi aussi. Vous connaissez Mania ? C’est la plus folle des personnes qui existe !

Les réponses de cette femme étaient... comment dire... étrange, au bas mot. Son attitude aussi était étrange : le sourire sincère, elle tournait autour du professeur comme une petite fille, trottinant doucement, passant près du bord du toit, à l'endroit où il n'y avait pas de grillage. Elle parlait tout aussi bizarrement, également : elle ne se souvenait plus de la raison pour laquelle elle était ici, parlait de l'emprisonner, ou même de la tuer. Jad haussa les sourcils à cette déclaration :

« Mais... voyons, inutile d'aller jusqu'à de telles extrémi... Hé ! Attention ! »

Elle avait fait un pas vers le vide. Jad avait commencé à courir vers elle, mais elle avait fais marche arrière. Il l'observa quelques secondes : elle était folle, ou quoi ? Elle se retourna vers lui et plaça ses mains dans le dos. Il porta la sienne sur son coeur en soupirant. Voir une personne se suicider, ce n'était pas quelque chose dont il raffolait vraiment. Elle s'approcha en douce de lui, et se baissa pour le regarder dans les yeux, vu d'en bas. Jad eut un mouvement de recule léger : la demoiselle était aussi étrange qu'elle le rendait nerveux.

« Vous savez mon petit monsieur, cela va faire… depuis 1941 que je n’ai pas étudiée. Donc je n’ai pas grand intérêt à ne pas venir ici. A moins que ça ne soit le contraire ? On l'inversement de l’opposé ? »

De quoi parlait-elle ? 1941 ? Elle était folle, c'était sûr : personne ne pouvait vivre si vieux. Elle était trop jeune pour avoir été à l'école en 1941. C'était fou. Et pourtant, Jad avait eu l'occasion de voir une vampire, une créature à l'apparence de petite fille... bref, pouvait-il encore douter de la possibilité qu'une femme soit aussi jeune d'apparence, en ayant vécu si vieux. Voilà qu'il se mettait à douter de l'impossible. C'était ça, le plus fou. Ou bien cherchait-il à se rassurer, en se disant qu'après tout, si elle n'était que folle, il ne subirait rien de grave...

Elle recula d'un seul coup, continuant de sourire, avant d'ajouter :

« Ma déesse dit qu’elle vous aime bien, donc moi aussi. Vous connaissez Mania ? C’est la plus folle des personnes qui existe ! »

Jad haussa un sourcil. Mania, le nom d'une déesse qu'il connaissait... Il se laissa plonger dans une petite réflexion, portant sa main à son menton. Finalement, la mémoire lui revint à ce sujet :

« Il me semble qu'il s'agissait de la personnification de la folie dans certains cultes anciens. Elle aimait haïr et haissait aimer, à ce que j'ai lus, et parfois aimait aimer, et haissait haïr. On la définit comme l'entité spirituelle la plus imprévisible qu'ait habité la terre, la pire des divinités. »

Il observa ensuite la demoiselle : cela concordait. Elle était visiblement folle, et les membres du culte étaient connus pour leur attitude exacerbée hors de toute logique réelle. Elle était là pour rien, et en même temps s'évertuait à rester. Elle avait les traits marqué de fatigue et d'une malnutrition. C'était d'autant plus cohérent qu'elle avait l'air d'être totalement dénuée de logique, qu'elle semblait n'agir que par instinct, par envie.

« Vous dîtes que votre déesse m'aime bien ? Qu'est-ce que cela veut dire ? Que je serai offert à la déesse, ce soir ? »

Non... si c'était cela, elle l'aurait déjà fais. Imprévisible, et en même temps tellement prévisible. Quoique, aller savoir. En réfléchissant ainsi, Jad sentait qu'il pourrait vite devenir fou à son tour : prévoir l'imprévisible, c'était une folie en soi.

Il me connaiiiiiiiiiit !!! ♥  Quoi de plus normal quelqu’un comme moi soit connu par les mortels hi hi… Je suis trop en colère !!! C’est génial non ? Oui bon euh… C’est vrai que c’est la petite idiote qui a parlée de moi. Du coup.. Elle mérite une baffe ! C’est une bonne récompense non ? Ou alors… Rien du tout !!! Hi hi hi… Bon ça suffit ! … Mais… Il parle de moi là ? Il parle de MOI !? Ho ouiiiiiiiiiii ! Enfin quelqu’un qui me connais… L’idiot ! Il aurait put ne pas me le dire avant de ne pas commencer à se taire… Comment ça ça ne veux dire ? Regarde ! Ou plutôt… Écoute ! Écoute ce qu’est en train de déblatérer cet inconnu qui selon ma mémoire serait… Un professeur grrrr… Oui bah heureusement que l’autre idiote ne le sais pas. Sinon ça finirait mal… Ou bien ? Ou bien mal ? Peut-être… ou pas.  Je n’en sais rien. Et vous ?

Ah il te regarde… Valentine le professeur te regarde… Mais je ne te le dis pas hi hi hi… Oui tu l’as remarqué ! Tu mériterais une gifle. Mais tu n’en aura pas. Sinon tu serais capable d’apprécier hi hi hi… Écoute le bien sagement, bien gentiment. Pas moi lui !!! Tu mériterais que je t’écrase la tête contre le sol et de manger ton propre cerveau. Trainée !!! Hu hu hu… Ho il dit qu’il se demande ce que ça veux dire… Nan je ne lui dirais pas. Parce que ça ne serait pas difficile de le faire voyons ♥. Par contre, non. Non non non. On ne fait pas ça chez moi. Comment ça vous ne savez pas de quoi je parle !? Bande d’imbécile ! Je vous aime hi hi hi… Allez zou ! Il n’a pas l’air d’aller bien. Tu ne trouve pas toi ? Mais… Tu n’es pas obligée d’approcher ton visage du sien non plus hé ! Pour la peine, je prends le contrôle de ton bras et je te fous une baffe !!! Et tu ne recule pas, comme c’est bien. Je vois tu as été bien éduqué. Ou éludée ? Bon il t’a posée une question donc tu lui réponds. Et arrête de sourire ! :

- Offert à la déesse ? En… Sacrifice ? Ou alors en… Esclave sexuel ? Il est possible que ça soit les deux. Peut-être pas, qui sait ? Elle pourrait abuser de vous une fois mort… Mais non ! C’est comme ça.

Mais… Tu vas arrêter de dire de pareilles bêtises !? Cela me touche tu sais… Et je pourrais… Aimer. Ou pas. Allez tu encore reculée… Tu sais qu’à forcer de toujours reculer, tu risque de te faire… Surprendre ? Oui c’est que je voulais dire, surprendre. Avouez que vous avez pensé un autre mot ! Bande de Cochonnou le bon..  Mais qu’est-ce que je raconte moi !? Allez zou, du vent. Mais non pas toi petite idiote… Il a du vent. Tu sais, le truc qui fait … … Oui bon j’imite très mal Éole. D’ailleurs un jour elle devrait faire attention, à mettre des vents partout… Bref,… !!! On z’y va ou on reste ? Je l’aime bien ce petit mortel donc je partirais bien. Tu veux rester ? Ça me va !!! Grrrr je ne peux pas te faire un câlin. Tu te le feras toute seule alors. Qu’est-ce que tu fais ? Tu… Sourit encore ? Ah mais là on dirait vraiment une folle ! On dirait que tu vas l’étriper sur place là… : ♥

- Dites-moi, vous êtes un humain, n’est-ce pas ? Donc vous n’êtes en théorie pas très solide n’est-ce pas ?

Ha mais tu avance au fur et à mesure que tu parles ! Mais… Je ne vois pas pourquoi tu ne fait pas autrement… :

- Puisque vous n’êtes pas solide, vous ne vivez pas longtemps… ? Vous voulez savoir ce que cela apporte d’avoir cette maaaaaaaaagnifique déesse, stupide et reine en guise de divinité protectrice ?

Tu avance encore… Il est proche du bout.. Proche du bout de la boue du bout du roi Boo comme dirait certains. Au tas cul ? Et fait attention où tu pose les pieds !!! Tu vas…

Plus le temps passait, moins Jad était rassuré de la présence de cette femme, atteint clairement de folie, symbole d'une croyance anarchique, imprévisible. Elle s'approchait toujours de lui, collant presque son visage contre le sien, rendant le professeur mal à l'aise, avec ce sourire indescriptible :

« Offert à la déesse ? En… Sacrifice ? Ou alors en… Esclave sexuel ? Il est possible que ça soit les deux. Peut-être pas, qui sait ? Elle pourrait abuser de vous une fois mort… Mais non ! C’est comme ça. »

Jad déglutit une nouvelle fois : la sueur coulant présentement le long de sa tempe. C'était beaucoup à recevoir, une nouvelle fois. La panique le gagnait peu à peu. L'imprévisible plaisait à Jad, mais face à cette femme, il craignait la souffrance qu'il pouvait lui être infligé. Elle souriait toujours, de manière sincère, mais tellement étrange en même temps. Le temps d'ailleurs qui semblait filer à toute allure dans le crâne du professeur qui tentait d'analyser la situation, à première vue dangereuse.

« Dites-moi, vous êtes un humain, n’est-ce pas ? Donc vous n’êtes en théorie pas très solide n’est-ce pas ? »

« Qu... qu'est-ce que vous voulez dire ? »

Elle avançait encore sur lui, le faisant reculer. Jad suait à grosse goutte, à présent. Ses pas étaient lents, saccadés, au même rythme que la femme qui lui faisait face.

« Puisque vous n’êtes pas solide, vous ne vivez pas longtemps… ? Vous voulez savoir ce que cela apporte d’avoir cette maaaaaaaaagnifique déesse, stupide et reine en guise de divinité protectrice ? »

« V... vous savez, c'est pas si mal de ne pas être solide, hein ? Ce genre de proposition ne m'inter... »

Le sol se déroba sous ses pieds. A force de reculer, il avait atteins le bout, et avait basculer en arrière. Sur le coup de la surprise, il ne chercha même pas à se rattraper à quelque chose, et se laissa choir en arrière. Ses yeux regardaient le ciel, et aussi étrange que cela pouvait paraître, ils n'étaient pas effrayaient cette fois : il était juste surpris.

Le temps semblait passer au ralentis : il chutait, dos au vent, fonçant immanquablement sur le sol. Ses yeux fixaient le ciel. Alors il allait mourir, déjà ? Il s'était déjà fais à l'idée de mourir un jour, par le passé. Incroyable comme les évènements pouvaient conduire un homme à sa chute, au sens propre du terme. Il avait tellement étudié la mort sans jamais la toucher, il fallait bien qu'il la goûte un jour. Son coeur battait avec tranquillité alors que tout son corps subissait la pesante gravité. Il était en paix : la mort n'est qu'un passage. Il allait découvrir où celui-ci conduisait, rien de plus.

Il vit alors la femme sauter du toit, et foncer en piquet sur lui. Pourquoi c'était-il méfié, alors que cette femme tentait de le sauver en sautant avec lui ? Pure folie, mais normale, après tout, pour une croyante de Mania. Jad n'avait aucun regrette. Il fermait doucement les yeux... mais le temps ne semblait-il pas ralentir un peu plus encore ? Il se doutait que l'adrénaline devait altérer sa perception du temps, mais tout de même, le monde semblait vraiment ralentir.

… le faire tomber. Il est en train de tomber sombre idiote !!! Je t’avais dis de ne pas lui faire quelque chose de non-pacifique ! Idiooooooooote. Oui je suis ne colère. Oui j’en ai marre. Je te promets que quand nous serons toutes les deux, ou plus, je m’occuperais de toi. Oui tu ne vas pas aimer hi hi hi… Allez, que vas-t-on faire hum… ? Je sais ! Allez saute dans ce vide et tente de l’attraper. Par les pieds, cheveux ou tout ce que tu veux ! C’est la fête à neuneu!!! Tu te dépêche oui !? Allez, puisque tu ne veux pas le faire tout seule comme une glande, c’est moi qui prends le contrôle de ton corps et te fait… Sauter !!! Non je ne te saute pas. Qui pourrait te sauter de toute façon avec cet air de gamine mal nourrie et complètement fêlé ? Beaucoup de monde cela va de soi ♥

Sauf que… Juste avant que le petit professeur se broie le crâne au sol, je créé mon petit monde de la folie… Pour… L’empêcher… De mourir tué ! Donc. En fait tout se passe sans qu’il le voie. Regarde ! Depuis là où je suis, de ce gros tas de cailloux dominé par… Gloup… Le b-b-b-b-b-b-blond… Je vois tout ce qu’il se passe sur ce vide !!! Oui, le vide de l’école. Du vide, plein d’air quoi. …. BREF… !!! Je fais léviter mon petit bouquin pour mettre la couverture au plafond, je l’agrandis et… Miracle !!! Il se passe rien !!!... Comment ça il ne se pas quelque chose !? Ah oui, j’oubliais que je devais faire un effort… Saleté. C’est énervant !!! C’est rigolo hu hu hu… Ca suffit allez. Je prépare l’ambiance. Mon siège habituel à moitié écorché, mes carreaux en noir et blanc style plateau d’échec. … Ah oui la lumière !! Hop, j’éteins tout et je place juste un cercle autour de moi et du petit mortel qui va apparaître… : Maintenant !

Pouf, le voilà tombé de mon livre dans la douceur la plus grande. Et oui parce que vous savez, c’est son esprit qui est là !!! Je suis trop forte… C’est nul ! Ca me sert !!! Je devrais dénouer ma robe… Bon je vais attendre encore un peu. Et bien je suis comme d’habitude non ? Aaaaaaaaaaahhhhhhhhh !!!J’ai oublié mon couteau… Ce n’est pas grave. Il me maaaaaanque !!! Grrr. C’est nul. Oui bon le petit esprit te regarde Mania. Soit forte, fait ta belle comme d’habitude. Pense à la robe d’Héra… Mais non pas celle là !!! L’autre. Hein ? Oui je parle de moi à la troisième personne. On est trois non ? Moi, la petite idiote et Jad. Jad ? Ah oui je me souviens !!! C’est celui dont la folle envie de faire partager ses connaissances à échouer. Voilà pourquoi je ne m’en souvenait pas trop bien. C’est nul !!! Pourquoi ça m’est revenu… C’est trop bien ♥ :

- Coucou petit mortel ! Je parie que tu ne sais pas qui je ne peux pas être. Allez reste là à bouger tes idées et dis moi qui tu n’es pas ! Je t’offrirais soit une noix, soit un plat de vide !

Hé hé hé… Il doit être troublé non ? Et bien oui il est censé être mort, ou du moins pas vivant. Ou mort-vivant ? Peu importe ! Son corps est ailleurs e ton est dans sa tête, c’est normal qu’il fasse noir ?

Il tombait doucement, alors qu'il fermait les yeux : il voulait que l'instant où il toucherait le sol soit le plus tôt possible. En fermant les yeux, il couperait la déformation du temps. Pourtant, sa chute ne dura pas aussi longtemps qu'il ne le pensait. Mais lorsqu'il toucha terre, il le fit de manière douce, légère, comme si la chute n'avait jamais existé. Il était allongé sur le dos, les yeux fermé, soupirant doucement en se disant qu'il allait donc voir un nouveau monde, maintenant qu'il était mort.

Il ouvrit les yeux : le plafond était... le ciel avec le toit de l'école en contre-plongé. Décor étrange. Il voyait le corps de la femme en suspension dans l'air, loin de lui. Il se redressa, posa la main sur un carlage froid et se releva entièrement, sans quitter le plafond du regard. Finalement, il observa autour de lui : le lieu s'étendait à l'infinie, et était plongé dans les ténèbres. Seul lui était éclairé, dans un grand cercle. Lui et ... une autre présence :

« Coucou petit mortel ! Je parie que tu ne sais pas qui je ne peux pas être. Allez reste là à bouger tes idées et dis moi qui tu n’es pas ! Je t’offrirais soit une noix, soit un plat de vide ! »

Jad se retourna brusquement vers cette voix, venant de derrière lui. C'était une femme aux longs cheveux noir de jaïs, petite, habillé d'une robe rouge sombre et au visage étrangement familier. Elle ressemblait à celle qui avait sauté avec lui et qui, pendant ce temps, se trouvait juste à sa droite, en le regardant avec son petit sourire. La nouvelle intervenante de l'histoire était assise dans un siège et l'observait avec un petit sourire taquin.

« Est-ce que... je suis mort ? »

Première question qui lui venait à l'esprit, juste à ce moment-là. Etait-il mort ? Vivant ? Peut-être mort-vivant... Ce n'était pas ses pensées à lui. Il divaguait, il perdait l'esprit, c'était sûr. Il n'était peut-être pas mort... est-ce normal qu'il fasse noir ? Ce n'était pas non plus lui qui pensait cela. C'était... cette femme ?

Il observa la femme en rouge, puis celle qu'il avait rencontré sur le toit. Il arrivait à coordonner ses pensées, et à établir son analyse logique, malgré la folie de l'évènement. Il se tourna finalement vers la femme assis dans son siège. Après quelques secondes d'hésitation, il dit doucement :

« Etes-vous... Mania, déesse de la folie ? »

Hi hi hi… J’ai fait mon petit effet à ce que je vois. Évidemment quand on est une déesse comme moi, on ne peut que ne pas se pas s’intéresser à moi ! Je suis la meilleure. Ou pas. Peut-être que oui ou que non. Le petit mortel semblait… Comment on dit déjà ? A oui complètement intéressé par l’oxygène devant ses yeux. Enfin, normalement hu hu hu. Et oui dans sa tête, c’est la fête ! Euh… Pourquoi l’autre petite idiote se trouve là ? J’ai du utiliser pas assez de pouvoir… Ou trop ? Ou trop peu. Grrrr ça m’énerve !!! C’est drôle hi hi hi… Oui donc il me parle. Je m’occuperais de l’autre plus tard. Ce n’est pas très comique de le voir ainsi perturbé, mais qu’est-ce que ce n’est pas désagréable !!! Je ne suis plus forte rien qu’à le regarder essayer de ne pas sombrer dans la folie… Mouahhaahahahahahhaaha. On pourrait croire que je suis diabolique mais non. Mais… Il… Me… Mate ? Il me mate le petit humain !!! Oui je sais je l’ai déjà dis… Du moins il me semble. Ou pas ? C’est possiblement le contraire opposé à l’inversement du revers, qui sait ?

Ah il me reparle encore !!! Je n’aime pas ça ♥. Allez je descends de mon siège et moi aussi je le mate. En tournant… Autour de son tournant. Rond-point, Poincaré, carré d’as… Il est vraiment très bien habillé pour un petit humain. Mais il ne peut pas me battre !!! Du moins pas ici. Ailleurs peut-être ou par là, une case à coté. Allez on arrête de tourner et se place devant lui. Zut il est plus grand que moi. … C’est nul !!! Grrr. Ca me fait rire hi hi hi… Oui donc il m’a posé plusieurs questions… Tapotant mon couteau dans ma main… Je réfléchi… A comment gérer son destin. Hum… Ah j’ai trouvé ! :

- C’est très mal poli de demander le nom de quelqu’un sans s’être présenté avant… Mais non ! Je ne suis pas comme ça. Mania est juste ici, devant ses yeux qui semblent être les tiens. Enchantée mortel !

Zou je lui prends la main et lui serre. Et bien quoi ? On peut être la déesse de la folie et être polie non !? Grrr… Puis là je suis trop petite pour pouvoir lui faire un bisou là où je voudrais. Où ça ? Hi hi hi bande de pervers. Je vous hais !!! Comme c’est amusant ♥. Allez finit de jouer, il est temps d’expliquer. Je claque des doigts et.. Pouf ! Toute la zone se transforme dans ce qu’il se passe juste dehors. Donc on voit le toit… Le mur… Le mortel et Valentine qui tombe bras tout en avant. … Je ne le crois pas… Elle a sauté. Elle a vraiment sauté cette conne !!! Je vais devoir la régénérer. La grande classe !!! Oui bon… Je vais tout expliquer :

- Regarde bien avec tes yeux. Là c’est toi. Tu es à rien de te dessouder les os avec du bitume. Plus haut, cette petite idiote de Valentine qui à sauté grrrr… Donc tu es mort. Enfin pas tout de suite. D’ici quelques secondes. Voire moins ou plus. Qui sait combien de temps je vais rester dans ta tête ?

Moi-même je ne le sais pas. Tiens je vais faire quelque chose que j’ai appris il n’y a pas très récemment. Avec mon doigt… je "Pokais" mon doigt contre Jad… Évidement faut que ça passe à travers… Grrrr !!! Mouahahahhahahah. C’est drôle non ? Allez je le retire et le regarde… Hum un peu noir. Heureusement que je m’en fiche. Ou pas. C’est nul !!! Grrr… Allez zou je me retourne pour regarder le vrai. Je n’ai pas finit avec lui :

- Vu que je t’aime bien, est-ce que ça te dirait de survivre à ça ? Ho je ne parle pas de la chute mais de la vie qui va te quitter. Soit on sort et tu es mort, sois-je reste et je te protège. Ho mais rassure-toi, je ne suis pas méchante. Tu as vu !?

C'était inespéré pour Jad : avant sa mort, rencontrer une divin, une vraie. Cette ville était pleine de surprises. Elle était d'ailleurs exactement comme il l'imaginait : extravaguante, changeante, lunatique, indécise. C'était incroyable. Et l'environnement, ici, semblait emplis d'une sensation de folie qui l'affectait également. C'était incroyable de sentir son esprit troubler par une telle folie. Il avait déjà ressentis quelque chose de similaire en ayant été dans une chambre capitonné pendant plusieurs jours, recevant régulièrement une dose de médicament hallucinogène, à sa demande bien entendu, souhaitant parcourir les tréfonds de ses propres pensées. C'était vraiment incroyable.

Elle se mit à lui tourner autour, en le nommant mortel, lui serrant la main, tout en jouant avec un couteau dans la main. Il ne savait pas vraiment si elle tenterait de le tuer, ou si ce couteau était un instrument de son pouvoir, comme le trident de Poséidon, la tête de démon de Shiva ou les mâlas de Bouddha. Il allait mourrir au final, sans doute, alors s'en inquiétait été stupide.

Le décor changea soudainement : il revoyait la scène qu'il avait vécu quelques secondes auparavant, mais les secondes étaient stoppées... le temps était arrêté ! Allons, reprendre ses esprits, avant que la folie ne le possède entièrement. Mania lui expliqua son destin, sous-entendant que tant qu'ils restait ici, il "vivrait", tant qu'elle restait dans sa tête. Il observa autour de lui : alors ce monde était l'intérieur de sa tête. Il aimerait le visiter, à l'occasion...

Elle tenta de toucher mon double fantomatique, se soldant par un échec, bien entendu. Elle grogna un peu, en silence, bien que je l'endentai dans ma tête, avant de se retourner vers moi. Elle me proposa un marché, étrange. Soit je mourrai sans elle dans ma tête, sois elle demeurait dans ma tête et me protégeai. En tant que divinité, elle devait avoir le pouvoir de me protéger. Mais l'idée de l'avoir toujours dans ma tête... me dérangeait.

« Puissante déesse, je dois reconnaître que votre proposition est intéressante, et je ne doute pas que votre compagnie doit être agréable, ou au moins passionnante. Mais mon esprit, trop cartésien et logique, ne saurait satisfaire votre soif de folie et de démence. Comment pourrai-je rendre hommage à votre grandeur dans ces conditions ? Non pas que votre accord n'est pas alléchante, mais je crains ne pas être le plus désigné pour cette offre. »

Je m'observai tomber, en suspension dans l'air, immobile, le regard vide de toute émotion de peur et de stupeur. J'étais serein. Je le faisai remarquer à la déesse :

« Vous voyez mon visage : il est serein. Même au bord de la mort, où est donc ma folie ? Nul part. Je ne suis pas un fou, je suis même beaucoup trop logique. »

Je soupirai doucement, avant de finalement mettre les mains dans les poches, résigné.

« J'ignore si cela en vaut la peine, et si vous y gagnerez à loger dans mon crâne, à habiter mes pensées... tellement logiques. »

Il parle… Il parle… IL PARLE !!! Oui il parle et j’en ai marre !? Oui je crois que c’est ça… Enfin bon, je l’écoute hein. Je suis une déesse donc je sais m’arracher l’oreille pour mieux la tendre Et bien quoi, on ne dit pas ça comme ça ? … Grrrr bande de menteur ! Il n’y a que moi qui ai le droit ♥. En fait non, je n’aime pas mentir. Enfin pas trop. Juste ce qu’il ne faut pas. Le minium total, la limite considérable du mensonge. En parlant de songe, si je sortais des miens pour continuer à écouter le petit mortel ? Bonne idée !!! Je suis trop géniale hi hi hi… C’est nul non ? Oui ce n’est bon. Un peu comme du poisson pourris. Je devrais en remanger un de ces jours. Oui bon donc… Euh il se trouve trop logique pour réussir à se faire une raison ? … Mais ça n’a aucun sens !!! Ben oui ce n’est pas parce qu’on n’est pas illogique que notre logique doit correspondre au premier plan de la folie !!! Non ? … Je vous aime ♥

Mais… Cela voudrait dire… Qu’il... Ne veux pas de moi ? Tans pis ! C’est le jeu. On ne peut pas toujours avoir. Il se prend trop logique pour ne pas être fou et ne voit absolument pas le bon coté du… Gron ? Oui j’ai entendu cette expression une fois… Bah peu m’importe le peu qu’importe le peu importé à ma porte. Réfléchissons un doigt sur la bouche… Il ne veut pas de moi mais moi je veux l’aider. Je l’aime bien, lui non. … C’est énervant !!! Bouh comme ça me ferais peur si je n’étais pas un exemple de terreur hi hi hi… Mania est la plus forte ! Donc s’il ne se croit pas fou, il se trompe. Pourquoi ? Écoutez bien… Ou pas. Enfin si vous le voulez. Vouloir… Écoutez les paroles prononcées de ma bouche envenimée par ce que bien du monde appelle une "graine". J’ai une tête de pelle moi !? Non !!! Et c’est bien dommage n’est-ce pas ? ♥ :

- Tu te trompe. Enfin tu n’as pas raison plutôt. Raison que t’as a pas totalement car oui tu es déjà fou. Sinon comment Mania pourrait te parler huuuuuum ?

Et je lui désigne toujours cette scène que je n’ai pas enlevée. J’en profite pour constater.. Qu’il n’as pas peur !? Oui c’est ce qu’il m’a dis… Et moi je le vois. Ho ça veux dire que je vois les sons !? Je suis trop nulle !!! Allez je tape des mains et je remets la scène vue par ce petit mortel depuis qu’il a vue cette… Petite idiote :

- Ho mais je peux aller bien plus loin. Tiens tu vois ? Là tu a sentit qu’il ne fallait pas rester. Pourtant tu n’es pas partit. Tu eut peur… Mais tu n’as pas filé. Un pêcheur aurait décampé.

Et hop ! Je reclaque des mains et cette fois… On vois quoi… Rien. Grrrr du noir !!! Ah si ça viens. Donc maintenant on voit… Ce que les mortels appellent un "cours". Pourtant ils sont tous assis… Bizarre. Qui ça moi ? Oui je suis normale ♥:

- Et là…. Ho regarde-toi. Tu passe une leçon dont tout le monde à l’air de ne pas s’y intéresser. Comme c’est dommage. Non ? Tu sais que tu es le seul que ça intéresse. Mais tu es tellement fou de ta passion que tu continue ! Et ça, ça me fait plaisir mon petit mortel ♥

Et je recommence… Et là toujours rien… Grrr !!! C’est fou comme c’est amusant hi hi hi !!! Mouahahhahahahahha ! Ah non il ne reste plus que nous deux. J’aurais put montrer aussi la binoclarde. Mais non ! C’est comme ça. Autrement aurait été super-flue. Ou super-flou ? Qu’importe ! Je ne suis pas là pour ça mais pour le petit mortel... Qui est plus grand que moi. Bon allez, je mets deux doigt dans ma bouche.. Et je shouffle !!! Et cha chiffle en pluch. Che continue juchquà être auchi grande que lui… Et je retire mes doigts !!! Elle n’est pas forte Mania ? Non, elle est nulle hi hi hi. Tiens, je vais lui tapoter la tête, puis je recule d’un pas :

- Donc tu vois ? Je n’invente rien. Je te l’ai dit ! On est dans ta tête. Je ne peux pas inventer ce qui n’existe pas. Ou peut-être que si…. Mais pas maintenant ! Je peux même aller plus loin. Tu veux voir à quoi ressemble ta folie ? TON monde de folie !? Alleeeeeeeeeeeeez !!! Dis-oui !!!

Comme à chaque fois qu'elle parlait, son discours était étrange. Mais Jad arrivai à suivre son raisonnement : au fond, pour elle, le fait qu'elle puisse lui parler était déjà une sorte de folie. Logique, en soit : seul un fou pourrait entendre une déesse lui parler. Surtout dans sa tête... remplie d'eau. Raaaah encore une fois, ce n'était pas ses pensées. Sombrer dans la folie était difficile... ou facile... Enfin, elle arrivait à lui faire perdre pied avec ses paroles sans queue ni tête.

« Ho mais je peux aller bien plus loin. Tiens tu vois ? Là tu a sentit qu’il ne fallait pas rester. Pourtant tu n’es pas partit. Tu eut peur… Mais tu n’as pas filé. Un pêcheur aurait décampé. »

Jad sembla surpris, soudainement : elle n'avait pas tort. N'importe qui aurait fui loin après avoir vu la femme qui l'avait abordé, et abordé les mêmes sujets qu'ils avaient eu ensemble. Mais Jad était resté, par curiosité, par envie de comprendre. En risquant peut-être sa vie. C'était déjà un cas de pure folie... Cependant, cela n'était pas grand chose pour le professeur qui n'y voyait que de la curiosité maladive. Elle claqua ses mains à nouveau, et cette fois-ci, il pus voir en pause l'un de ses cours. Il était debout, devant son pupitre, déclarant sa leçon sous les regard d'élève inatentifs, voir ennuyer. Sauf deux ou trois, à l'avant, qui l'écoutait attentivement. Mais il voyait cette fois dans leur regard que ce n'était pas le cours qui les intéressait : il reconnaissait ce regard plein d'envie et de désire. C'était du désir sexuel. Il remarquait qu'il n'y avait que des filles à le regarder.

« Et là…. Ho regarde-toi. Tu passe une leçon dont tout le monde à l’air de ne pas s’y intéresser. Comme c’est dommage. Non ? Tu sais que tu es le seul que ça intéresse. Mais tu es tellement fou de ta passion que tu continue ! Et ça, ça me fait plaisir mon petit mortel ♥ »

Oui, elle avait raison : il était le seul à être passionné par son cours, par sa voix. Et cela s'arrêtait donc là ? Elle reclaqua de ses mains et ils réapparurent dans le noir, plongé dans cette profonde noirceur. Elle souffla dans ses doigts et se mit à grandir en face de lui, il ne peut s'empêcher de reculer de surpris. Elle tapota sa tête en souriant, avant de continuer tout en reculant à son tour :

« Donc tu vois ? Je n’invente rien. Je te l’ai dit ! On est dans ta tête. Je ne peux pas inventer ce qui n’existe pas. Ou peut-être que si…. Mais pas maintenant ! Je peux même aller plus loin. Tu veux voir à quoi ressemble ta folie ? TON monde de folie !? Alleeeeeeeeeeeeez !!! Dis-oui !!! »

Son monde de folie ? Qu'est-ce qu'elle voulait dire par là ? Un monde dirigé par sa propre folie, où seul sa folie régnait ? Overthinker, c'était ce qui lui arrivait alors. Comment refuser de voir ce que son crâne cachait, ce qui lui réservait. C'était vraiment effrayant, mais Jad n'était pas le genre à se laisser intimidé par cette sensation creuse dans son ventre. Il déglutit doucement, une légère larme de sueur tombant sur sa tempe et acquiesça :

« S'il vous plaît... montrez-moi jusqu'à va ma folie, déesse. »

H i hi… Mouahahahhahahahaha !!! Il a accepté. C’est génial non ? Ou pas. Peut-être que oui ou non. Après tout, ce n’est un point de vue à défaut d’un poing dans la figure. Lequel des deux fait la moins mal ? … Je n’en sais rien ! Je suis Mania et non pas Arès. Je me demande ce qu’il fait d’ailleurs ce glandeur… C’est trop calme sur Terre !!! Grrrr. Tant mieux alors. Ca me fera moins de travail. Et CA c’est nul. Oui donc bon… Il a voulu que je lui montre son monde. Voyons voir… Comment est-ce qu’on fait déjà… Ah je sais ! Ah non ça c’est la recette du crumble au chocolat. … Ce n’est pas bon en plus !!! J’en ai mangé y a pas longtemps ♥. Allez zou, je plante mon couteau dans le sol et… Cliquetis, cliquetis, cliquetis… Wow ça bouge ! Hum sa folle curiosité serait en mouvement ? Je ne sais pas mo ce qu’il se passe… Je n’y suis pour rien !!! Ou pas hi hi hi… Tiens des mots apparaissent au sol. Euh… Ah non c’est des morceaux de sol qui s’en vont… Avec le plafond… Et des murs s’en font !!! Hu hu hu attention de ne pas être pris u pied de la lettre. Bon d’accord ce n’est que l’alphabet qu’il y a d’écris… Ou l’analphabètrave ? Qu’importe ! Ah et maintenant on voit… Des… Trucs ? Des trucs ? Des machines se mettent à flotter en plein milieu de la pièce… Je ne les aie pas invités !!! La fête ce n’est pas ici :

- Voilààààààààààààààààà !!! Nous voici dans ce que représente ta folie petit mortel. C’est nul mais je trouve ça drôle… Hi hi hi il y a plein de chose que je ne connais pas. C’est quoi ça !?

Oui, c’est quoi le truc que je regarde. Il n’y a pas de ça en Olympie… Je n’en veux pas sur ma table ! Mais sur mon fauteuil ♥. Je marche pour explorer la zone et ainsi trouver… Ce qui raisonne dans sa tête. Ou alors… Résonne ? Mouahahahhahaha je suis trop géniale. Ou pas. Inversons le contraire de cet opposé supposé faux et nous avons… Ah tiens je marche sur les murs. Mes cheveuuuuuuuuuux !!! Ah non ils ne tombent pas. J’avais mis les mains exprès et non ça ne tombe pas !? Grrrrrr !!! J’adore. Je vais laisser le mortel jouer un moment avant qu’il ne daigne me reparler. Tiens encore un truc que je ne connais pas. On va attendre plusieurs minutes… Et après ces minutes là je lui dis :

- Tu ne veux toujours pas devenir immortel ? Hooooo mais tu peux hein. Tu pourrais être de la folie ambulante ou bien quelqu’un d’autre… Un avatar ? Oui cela pourrait être bien !

Je pokémon le truc devant moi… Et ça traverse…  J’avais ENCORE oublié que ce n’était pas à moi tout ça. Je nuis nuuuuuuuuuule !!! Mouahahhahahahahahah ♥

Le professeur recula soudainement en la voyant planter son couteau dans le sol. Le cliquetis étrange résonna dans la pièce, laissant le jeune homme un peu désabusé, ne constatant que ce simple son étrange. Et puis, il vu le sol se transformer, disparaître en des milloins de lettres. Il observa les murs et le plafonds qui subissaient également la même transformation. Et puis, la pièce se mit à se remplir d'objets flottant dans les airs, comme pris dans une bulle. Jad observa la pièce dans son ensemble, sans comprendre, jusqu'à ce que la déesse se remette à lui parler.

« Voilààààààààààààààààà !!! Nous voici dans ce que représente ta folie petit mortel. C’est nul mais je trouve ça drôle… Hi hi hi il y a plein de chose que je ne connais pas. C’est quoi ça !? »

Elle montra une petite tirelire en bois. Il reconnut cette boîte : c'était durant un voyage qu'il avait fais, une rencontre accidentelle avec un petit garçon abandonné dans la rue. Jad était affamé mais il lui avait donné le peu d'argent qu'il avait conservé. C'est alors qu'il fut pris d'assaut par des dizaines d'enfants qui lui retirèrent plusieurs effets personnels. Un souvenir troublant, mais dont il tira un leçon : se méfier des apparences, toujours observer plus loin, plus profondement. Mania s'en alla contre les murs et mit un pied sur l'un. Et comme par magie, son corps se mit naturellement à la perpendiculaire du mur, ses cheveux comme ses pieds. Incrédule, il s'approcha à son tour et mit un pied sur le mur. Ce fut comme si la gravité avait soudainement changé, transformant le sol d'avant en mur et mur en sol maintenant.

Il avait accés à d'autres objets, alors innaccessibles. Mania resta silencieuse, pendant qu'ils observaient la pièce tous les deux. Il trouva un ensemble de sous-vêtements blancs flottant en liberté dans la pièce. Lorsqu'il l'attrapa, des images de Lily l'Ecarlate, la vampire qu'il avait rencontré au détour d'un magasin, apparus sur les murs, ainsi que leur diner en tête à tête et... oh, leurs ébats... Jad retira aussitôt sa main, les images laissant à nouveau place aux lettres, qui étaient en fait des mots qui traversaient régulièrement l'esprit du professeur : mort, charlatanisme, mystique, phacochères... étrange tous ces mots sans sens réels, disposés à la suite des autres. Il trouva ainsi d'autres objets : un pommeau de douche, qui remontra la scène de viol qu'il subit de la part d'une démone dans les douches du lycée, une barre en fer, retraçant sa rencontre avec Gabrielle Steel, et encore d'autres objets relatant des rencontres improbables.

Mais un ensemble d'objets attira son attention rapidement : une tasse de café avec un bloc-note. Il s'approcha de ceux-ci, en sachant de qui il pouvait s'agir : Dylan. Sa douce psychologue accro à la caféine. Il hésita, mais finalement laissa ces objets de côtés, alors que la déesse reprit la parole.

« Tu ne veux toujours pas devenir immortel ? Hooooo mais tu peux hein. Tu pourrais être de la folie ambulante ou bien quelqu’un d’autre… Un avatar ? Oui cela pourrait être bien ! »

Jad la regarda, tranquillement. Il ne savait plus vraiment quoi penser de cela : allait-il accepter ? Qu'est-ce que cela allait apporter ? Tant de question qu'il avait maintenant en tête.

« Mais... quel sera mon rôle ? En tant qu'avatar, que... comment dire... Quels seront mes devoirs, et mes pouvoirs ? J'ignore même comment vous servir correctement. »

Ces questions, il n'y trouvait pas de réponse. Peut-être que la déesse elle-même ne lui offrait cela que par envie, sans conditions. Il prit une inspiration et dit tranquillement :

« Je... oubliez donc ces questions... je sais que j'accepterai, si cela me permet d'accomplir ce que je souhaite accomplir... Je suis prêt à devenir votre... avatar, si vous me le permettez, déesse de la folie. »