« Alma ? Qu'est-ce que tu fais donc ? »
Il restait derrière moi, à me parler comme un penaud perdu dans l'univers. J'avais envie de l'envoyer balader, il m'agaçait au plus au point, quand il faisait son malin en me posant des questions lorsqu'il m'était impossible de lui répondre. Il y avait trop de monde autour de nous, on aurait pus me prendre pour une folle. Et malheureusement, je n'avais pas mon portable pour faire semblant de parler à quelqu'un. Je bouillonnais intérieurement. Le parc était vraiment bondé ce soir...
« Alma ? Alors donc ? Tu ne me réponds pas ? C'est embêtant ça, parce que jusqu'à ce que tu me répondes, je te poserai cette question : qu'est-ce que tu fais ? »
Je serrai le point autour du cordon de mon sac, en prenant de profondes inspirations. J'allais bien réussir à trouver un moment pour lui rappeler qui est la maitresse, ici... Allons bon, pourquoi y a-t-il autant de couple cette nuit ? Et tous en train de se câliner, publiquement ou derrière les haies. Ça me donnait envie... à la fois de sexe et d'en briser quelques-uns. C'était vraiment insoutenable. Mon coup de ce soir avait été vraiment trop simple à séduire, et pire encore, un éjaculateur précoce. A peine je l'avais eu en bouche qu'il balançait la purée. J'ai pris soin de l'attacher au lit avant de partir, ça suffisait pour un pauvre impuissant comme ça. Mais maintenant, j'étais frustrée, vraiment frustrée. Et toute ces filles qui semblaient prendre leur pied, contre un arbre ou sur ce banc.
« C'est bizarre, tout ces humains qui copulent. Et toi alors, tu n'as pas envie de... copuler, Alma ?
- ESPECE DE PERVERS ! »
J'avais hurler ça d'un seul coup. Les couples s'étaient tous retournés vers moi, surpris. Tout le monde me regardait, et bien que j'appréciai cette attention, j'étais vraiment furax contre mon esclave. Je le fixai vers sa capuche, en fronçant les sourcils. Aussitôt, il fit silence. Décidément, ce pouvoir était pratique : dès lors qu'il voyait ce regard, il savait qu'il devait se taire. Inutile de parler. Mais cela donnait vraiment l'impression que je fixai quelqu'un, ce qui pouvait me faire passer pour une folle. Je regardais les couples, abasourdis par ma colère soudaine :
« Quoi ? Ca vous étonne ? Allez, continuez, bande de pervers, tous autant que vous êtes ! Et je vous souhaite une panne en plein acte ! »
Et je poursuivais ma route, tranquillement, sous les yeux totalement étonnés des gens présents dans le parc. Je respirai tranquillement à présent, j'avais fais sortir toute ma frustration, et le silence qui venait de mon serviteur était vraiment doux. Mais Pupuce avait raison sur un point : tout cette orgie visuelle, sonore et olfactive, ça m'avait donné des envies. Mais tous les hommes ici étaient déjà pris. Quelle dommage... Mais une jeune et fragile petite demoiselle était peut-être disponible. C'était le genre de proie que j'aimais : une fille seule, isolée, que je pouvais abuser aussitôt que je l'aurai trouvée. J'attendais donc d'être seule, pour finalement me tourner vers mon esclave, et tout en frôlant mon tatouage, je lui dis, avec un sourire narquois :
« Pupuce, c'est un ordre : va me trouver une demoiselle avec qui je pourrai m'adonner aux plaisirs charnels. Et attention, trouve-moi une bombe sexuelle, pas un petite pouf incapable et sans expérience. »
Le seigneur des morts grogna et s'envola aussitôt. Il allait vite revenir, j'en suis sûr. Je m'installais près d'un arbre, croisant les bras avec impatience. Mon corps était déjà chaud de désir et d'envie d'avoir quelqu'un à me faire. J'avais hâte. Mais il mettait un temps fou : il y avait déjà une minute qu'il était partis, au moins. J'attendis en silence jusqu'à ce qu'il revienne, trois minutes après son départ. Je lui fis remarquer :
« Tu en as mis du temps... J'espère qu'au moins tu en as trouvé une agréable à regarder.
- J'ai trouvé de quoi te sustenter, suis-moi. D'ailleurs, tu devrais apprécier celle-ci... »
Je devinais un sourire sous sa capuche. Cela m'intrigua grandement. Mais j'avais juste envie d'avoir quelqu'un à me mettre sous la dent, je le suivais donc. Il me mena vers un petit coin du parc où, toute seule, se trouvait une demoiselle. Debout près d'un belvedere, elle semblait passive, presque absente. C'était parfait ! Une femme esseulée, totalement abordable et apparemment inconsciente de ce qui allait lui arriver. Dommage qu'elle n'eut pas un pénis pour me satisfaire complètement. Je me léchai les lèvres et m'approcha d'elle. Personne à proximité, j'avais toute l'occasion du monde. Arrivée derrière elle, je posai directement une main sur ses fesses, fermement, en me collant à son dos, l'autre sur son ventre pour l'empêcher de m'échapper. Elle était fine, c'était parfait pour moi. J'allais m'amuser ce soir !
« Alors ? Tu m'attendais, ma chérie ? Désolé, j'espère ne pas t'avoir fais attendre trop longtemps. Mais ne t'inquiète pas, tu n'auras pas à m'attendre trop longtemps maintenant. »
Si elle résistait, je n'aurai qu'à l'embrasser, et elle me serait acquise. Et au moins, une femme ne tombait pas en panne avant que j'ai un orgasme.