[A l'occasion de cette journée, j'ai pu constater, et ce n'est pas une blague, qu'Enora était capable d'avaler 20 centimètres de queue sans peine (et c'est pas la seule chose qu'elle avale, bref).
Il fallait que je fasse partager cette performance, comme d'un hommage. Même si elle ne va pas apprécier que je balance.
Merci de nous lire !
]
Bonjour, LGJ.
Je suis propre !
Oui, je me suis levé tôt exprès pour profiter de la douche. Ow, c'est merveilleux... Enfin ! Quand elle n'est pas constamment à squatter la salle de bain pour se « faire une beauté » (et bon sang y a du taf), c'est plus facile pour se récurer de tout partout.
Soi-dit en passant : L'appartement est vachement plus agréable quand elle pionce.
J'ai d'ailleurs profité de son sommeil pour manger un juteux et délicieux abricot <3 (Si cette phrase vous paraît sexuelle, vous êtes sur la bonne voie pour comprendre...)
Bref, elle s'est réveillée, s'est rendormie, s'est re-réveillée alors que je faisais mumuse tout seul. Elle a d'ailleurs critiqué ma façon de faire... Comme si elle en savait plus que moi sur le sujet. Rappelons que c'est une nana.
Pas de petit-déjeuner. Non, madame a la flemme. J'ai beau protesté que je ne sais pas comment marche sa cuisine, elle refuse de bouger, et même de m'expliquer. Plutôt que de retourner l'appart pour trouver un paquet de café et déglinguer sa cafetière, je préfère m'abstenir. Pas de petit-dej pour le viking qui, rappelons-le, a un ulcère et doit manger régulièrement.
Pas de pitié, elle n'a. Vile !
Arrive l'heure du déjeuner. Elle daigne enfin me sustenter... avec les restes d'il y a trois jours. Maiwimaiwimaitoutafé ! L'un des plats sera froid, l'autre trop cuit. J'aurais un medley du bêtisier de l'année d'Un Dîner Presque Parfait.
Elle se disait bonne cuisinière.
Sinon, j'ai chopé une diarrhée d'enfer. Que je n'avais pas en arrivant. Coïncidence ?... Je ne crois pas.
Une amie à elle vient ensuite squatter une demie-heure. Sympa, jolie, agréable. Y a rien de négatif à dire sur elle... Mais Noh' semble faire exprès de me snober pendant toute la durée de la petite réunion. Et quand elle daigne s'adresser à moi, c'est pour se foutre de ma gueule. Pourquoi je suis resté ? Pour affronter la tempête sans broncher, comme le firent mes ancêtres saxons dont le noble sang coule dans mes veines ? Sans doute.
Bref, nous sommes de nouveau tout seul. Pendant que je nettoie sa poubelle qui fuit, puis que je me tape 400 mètres dans des rues que je connais pas pour la jeter dans un container, elle me demande de rester quelques jours de plus.
La plus grosse supercherie du séjour, accrochez-vous bien.
Elle prétend d'abord que c'est parce que c'est sympa, parce qu'elle m'aime bien, parce qu'elle veut me faire voir des choses... et son argumentaire (ses... suppliques, même) sont ponctuées de « Tu peux aller me servir un verre de coca ? » ainsi que de « Débarasse la table s'il te plaît. Alors, tu veux bien rester quelques jours, dis ? »
J'ai eu un instant de stupeur : Elle veut que je reste parce que je larbine.
Belle conception de l'amitié tout de même... Quelle garce !
Mon orgasme arrive bientôt... En effet, elle m'annonce qu'elle doit s'absenter pour sa séance chez le kiné (elle retente de me demander de l'accompagner. Mais oui : Je vais aller me faire chier une heure dans une salle d'attente de médecin pendant que tu te fais masser les jambes par ton bellâtre doctorant ! Tu peux courir ma fille!) et finalement, part seule, me laissant l'appartement pour moi tout seul.
Joie. Enfin de la bonne musique. Enfin la tranquillité. Je me sers à boire comme je veux, sans qu'elle n'accapare la bouteille (en buvant au goulot, tiens!), je mange ce que je veux, je fais ce que je veux sans me prendre remontrances sur remontrances. Ca n'est qu'une heure : Profitons-en.
Au retour, elle m'annonce le programme de visite d'Avignon. J'ai presque envie qu'elle me dessine le plan pour que j'y aille seul, au moins ça rendra la chose agréable. Mais non, par politesse, je ne dis rien.
Après-midi geekage, avec encore son lot de discussion sexuelle. Elle est accroc à ça, et tente toujours des approches détournées et sournoises. Je dois me contenir, je vous jure, pour rester digne et calme et éviter de lui mettre la tête au fond du cul. Je déteste que l'on me harcèle comme ça.
Le soir, après un frugal repas, nous voilà partis pour une ballade. Le vrai calvaire commence. Comble de tout : mon iPod est déchargé. Pas de musique dans les écouteurs pour couvrir le son de sa voix atroce. Je suis au bord du précipice...
D'ailleurs, elle m'emmène sur un point surelevant la place du Palais des Papes. J'ai beau lui répéter que j'ai le vertige, elle zappe l'info, et veut que je me penche au-dessus de la barrière, à plus de 20 mètres du sol.
Ha, comme c'est rigolo. Non vraiment, mort de rire
!
« On est bien, là, non ? » Non. Je pèle, on est haut, il y a de la musique de merde, et elle me raconte sa vie. Sérieusement : COMMENT ALLER BIEN ? Alors je commente l'architecture, je meuble histoire de moins me faire chier. Tentative réussie. J'ai d'ailleurs le loisir de constater l'inculture de la demoiselle quand, en voyant la statue de Jésus, elle a demandé « Mais il a vécu où, en France ? Ici ?» …. Oh my fucking bloody God. Kill me right now ><.
Un attroupement. Des gitans/punks/troubadours font un peu de musique ska. Et Enora de vouloir danser. « Pour moi, la danse, c'est une tactique de chasse », m'a-t-elle dit une fois. Oui, mais je ne veut pas être ta proie, ma jolie.
… Et franchement, j'ai bien fait. À 5 mètres d'elle, j'ai pu constater le massacre. Ce n'était pas de la danse, c'était une forme de pogo de gros concert de métal. Si j'avais été à côté, j'aurais été écrasé. D'ailleurs, on ne déplore aucun blessé, ce qui est merveilleux quand on voit le tank que c'était, la « danseuse ». J'avais composé le numéro des pompiers, en attente d'appel, au cas où quelqu'un sera renversé. Mais non.
Retombant en enfance, elle décide ensuite de faire un tour de manège. Et non, vous ne rêvez pas – si seulement ! -, un tour de manège. Devinez qui est-ce qui allonge la thune ?
Elle me refera le coup pour des glaces qu'elle voulait ab-so-lu-ment, sous peine de quoi, je cite : « Je ne bouge pas d'ici ! » Oui, mais j'suis gavé, j'veux rentrer. Donc j'ai raqué pour sa putain de glace, m'en suis pris une au passage (dégueu), et here we go on the road again.
Après des allers-retours dans des rues inhospitalières, nous voilà de retour.
Encore une fois, j'ai survécu. Ce n'était si terrible... Je crois que je prend le coup.
Résistance, mes amis. Bientôt, je serais libéré du joug de l'oppresseur.
Oh, bon sang. Je crois qu'elle va chanter. Non... Non, par pitié, pas encore !!