Le temps que Gaia lui réponde, le mystérieux prince avait eu le temps d'entièrement s'asperger d'eau fraiche. Ruisselant de cette eau claire, il arborait toujours son fin sourire amical, tel un voile. Sourire qui s'accentua aux dires de la jeune femme face à lui. Il avait noté sans le montrer son hésitation du départ, et l'attitude qu'elle avait prise par la suite. Bien, cela ne rendrait les choses que plus appréciables. Et dire que pour une fois, il cherchait tout simplement de la tranquillité en un lieu réputé inhabité en dehors de ses tribus de terranides! Comme quoi, décidément, on ne pouvait pas lutter contre sa propre nature. A peine essayait-il de faire des activités tout autres que sa nature et sa mission le rattrapaient au galop. Il était parti pour une promenade insouciante et solitaire, et voila qu'il se retrouvait dans une rivière auprès d'une jeune femme des plus...intéressante. Décidément, si cela n'était pas un message clair du destin, qu'ece qui le serrait?
Prenant la chose comme d'habitude avec humour et bonne humeur, Belial décida de suivre le cours de la situation. Aussi, alors que Gaia se retirait de l'ondée pour s'étaler sur la berge, lui vint au contraire s'allonger au milieu du courant. Prenant appui tranquillement sur des rochers relativement plats, et se maintenant ainsi couché dans l'eau, visage redressé à la surface, sans le moindre effort ni inconfort apparent. Il se contentait d'être là, allongé au beau milieu de la rivière, l'eau recouvrant tout son corps, n'épargnant que les traits harmonieux de son visage et les mains qui le soutenaient, coudes repliés. Mais l'eau ne dissimulait en rien son corps, bien au contraire, semblant par sa clarté refléter sa corpulence bien proportionnée. Placé juste devant la jeune femme, à une infime distance de ses jambes plongées dans l'eau, il reprit alors la parole d'une voix gracieuse et séduisante.
Je me rafraichit assez, en effet....bien qu'il en faudrait bien plus pour que je me délasse, hélas.
Et sinon, Gaia d'Ashnard, avez vous donc trouver en ces lieux une proie qui vous satisfasse?
Belial posa la question tout en s'étirant voluptueusement dans le cours d'eau, profitant largement de l'agréable vue que lui offrait sa vis à vis. Ses formes se voyaient clairement à travers le peu d'habits qui lui restait, et le "jeune homme" en profitait sans vergogne, ourlé toute fois d'une discrétion de bon aloi, mais décelable par l'œil aiguisé. Ses mots semblaient avoir été dits en toute innocence et pourtant, Belial paraissait alors, allongé ainsi, quasiment nu, son corps fin, élégant et délicatement musclé recouvert d'eau claire, une proie des plus tentante et offerte à n'importe quelle prédatrice....