Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Mise à niveau de langue... (Sentinel Prime) FINI ^^

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Kyle Macross

Valinichonneur

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Re : Mise à niveau de langue... (Sentinel Prime)

Réponse 15 mardi 05 juin 2012, 18:41:35

Hmm... La chaleur ambiante des bains est un régal qui délasse peu à peu mes muscles tendus, qui apaise légèrement le feu qui brûle mon esprit et mes pensées. Le cours de la soirée repasse inlassablement devant mes yeux, des premiers instants à poser le regard sur Yamagashi sensei à notre arrivée à l'auberge. Les pires souvenirs sont encore frais dans ma mémoire et je sens une puissante bouffée de colère m'envahir quand je la vois maintenue en respect sur le capot, livrée toute entière à ces porcs excités. L'ai-je sauvée ? Une part de mon esprit me souffle que oui, que j'ai évité le pire malgré tout. L'autre partie me flagelle de reproches en me disant que si j'avais été sur le qui-vive dès le départ, ma prof n'aurait jamais eu à subir toutes ces humiliations. Est-ce que je deviens négligent ? Moins bon ? Possible aussi que je me repose sur mes lauriers et que j'en paie ce soir les pots cassés. Enfin, que ma sensei les paye, plutôt. Je passe une main lasse sur mon visage et je grimace aussitôt, la douleur de mon cocard et de ma lèvre se rappellant à mon bon souvenir. En plus de tout, je vais avoir une sale gueule pendant quelques jours. Heureusement, la belle rousse n'a pas été touchée au visage et je m'autorise à penser que c'est un réconfort bien maigre dans le tourment de ce qu'elle a vécu. Vais-je arriver à la regarder dans les yeux, maintenant ? Pas sûr.

Me redressant un peu, je décide de m'inspecter rapidement. Mon buste musculeux est couverts de bleus, comme mes bras et mes jambes. Rien de cassé semble t'il. C'est au moins ça de prit, pas vrai ? Bon, je ne pourrais pas draguer pendant quelques temps, c'est un fait. Mais de toutes façons, Bah ! Je n'ai jamais réussi à séduire quiconque et dans un soupir las, je me dis que ce n'est certainement pas avec Yamagashi que ça commencera. C'est peut-être ça, mon lot, mon revers de la médaille : ma solitude. Tiens, d'ailleurs, je ne me souviens pas avoir entendu parler ma compagne d'infortune d'un quelconque partenaire. Dans ce genre de cas, on veille à appeller la personne qui pourrait nous attendre à la maison, non ? Elle, si belle, seule ? J'en doute. Peut-être préfère t'elle multiplier les sex-friends, un truc du genre ? D'un sens, je me dis que la tournure de cette soirée n'est pas un mal en soi : j'aurais détesté imaginer que je n'étais qu'un nom sur une liste.
Mince... Me voilà possessif ? Exclusif ? Tu divagues, Macross. C'n'est pas le moment de t'occuper de ce genre de futilités ! Je me tape le front de ma propre bêtise alors que j'entends le bruit caractéristiques de getas sur un sol boiseux. "Les Amants" nous sont réservés, donc ce n'est pas un potentiel client. Pas plus qu'un des gérants, qui s'interdisent ce genre d'intrusion sauf en cas de demande ou de force majeure. Donc... C'est elle. Yamagashi sensei.
Mon coeur fait un bond dans ma poitrine avant de me donner l'impression de ne plus vouloir battre et mon estomac se noue pour descendre plus bas que mes couilles. Que vais-je dire ? Que vais-je faire ? Je n'en sais rien, je... je...je suis perdu, en détresse. Je me sens si mal envers elle...

Lâche, comme trop souvent ce soir, je ne la regarde pas et feint de ne pas l'avoir entendu, préférant m'interesser à l'agencement des roseaux entourant le bassin. Je suis soulagé que ce soit elle qui brise le silence que je trouve un peu trop pesant, lançant une banalité avec une gentille pique. Son sourire quand on s'est quittés dans la cour me revient en mémoire, rayon de soleil dans cette soirée de merde. Instinctivement, je regarde la main qui quelques minutes plus tôt serrait la sienne. C'est drôle, cette sensation me manque. Cette proximité aussi. C'est sûrement pour ça que je pose enfin sur elle un regard doux, empreint de tendresse. Sa petite leçon de chose parvient à me faire sourire un peu et je décide de tenter de lui rendre la pareille.


- Fais simple, appelle moi "chéri" ou "mon coeur" ?

Un sourire à son encontre. Pas de piège dans mes mots, pas davantage de proposition. Juste un trait d'humour léger, pas forcément fin. Mais qu'importe ? L'air est lourd de tension entre nous et je pense qu'il faut arriver à changer ça. Je la vois changer de tête quand elle regarde la mienne et je me sens mal. Je sais que ce n'est pas la vue qui la dérange, mais plutôt les raisons de ces maux qui me défigurent. Se sentirait elle coupable ? Bon sang, mais elle est passée entre les mains de ces brutes, elle ! Je n'ai que quelques marques que le temps effacera. Elle est blessée plus intimement, et... et... Et un silence gêné se pose alors que je ne parviens plus à la regarder en face, que je me mords l'intérieur de la joue pour ne pas hurler ma peine. Celle que je ressens pour elle.
Yamagashi sensei décide de jeter son dévolu sur la boîte de premiers secours sous prétexte de m'aider et moi, je m'interesse à ses mains qui fouillent un peu trop fort le contenu pharmaceutique. Sa voix a commencé à se noyer dans les larmes et ses adorables yeux commencent à également en être envahis. Je voudrais fuir, la laisser là. Je dois lui parler, je le sais... Mais je ne vois pas comment je pourrais la calmer, la rassurer. Je suis mauvais dans tout ce qui touche le sentimental, c'est un fait avéré.
J'envisage de m'écarter d'elle, d'aller me baigner. De filer, simplement.

Pourtant, mes mains se posent avec toute la délicatesse du monde sur les siennes et leur font cesser l'inutile chambard alors que mes doigts pressent les siens, que je me penche un peu plus sur elle. Je pourrais presque l'embrasser. J'ai terriblement envie de goûter à ces lèvres qui en cet instant m'ont l'air de tremblotter un peu trop.
La pulpe ourlant ma bouche s'ouvre délicatement non loin de la sienne, à un souffle...
Et quelques mots viennent combler l'espace nous séparant.


- Ce n'est pas ta faute. J'ai choisi de me faire casser la gueule, comme à chaque fois. Je soupire et continue. Je pensais que ça suffirait pour qu'ils te laissent tranquille, c'est tout. Ce que tu as fait là-bas, c'était stupide, inconscient. Héroïque. Tu as fais face malgré tout et ça, c'est... Respectable. Si je dois me faire briser l'échine pour des femmes comme toi, ce sera sans hésiter. Surtout si c'est pour toi. Plutôt moi que toi, et ce quoi qu'il arrive. Plutôt moi que toi.

Je le pense vraiment et mon oeil valide en témoigne bien : pour elle, je pourrais me faire rosser cent fois. Ma voix s'est éteinte avec douceur, comme pour une déclaration d'amour. Ce n'en est pas une, mais il est temps que nous jouions franc-jeu après tout ce qui s'est passé. C'est pour ça que je continue à lui parler après un petit moment, collant mon front au sien par instinct.

- Je suis désolé de ne pas t'avoir sauvée. Je sais... Je sais qu'aucun mot, aucune parole ne te fera oublier... enfin... ce qui s'est passé. Tu as été forte, tu continue à l'être. Si ça peut... Si ça peut te rassurer, te consoler ou je ne sais quoi et bien... dis toi que je vais veiller sur toi. Le temps que tu me laisseras une petite place dans ta vie, je veillerais sur toi.

Ce n'est toujours pas une déclaration, même si ça en a tout les attraits, tout les atours. Je passe ma langue sur ma lèvres blessée pour l'humecter un peu, je serre un peu plus les mains de ma sensei dans les miennes. Et maintenant ? Je dois attendre quoi ? La gifle ? Je dois m'avancer un peu pour l'embrasser, comme dans les films ? Non... Je ne pense pas qu'elle ait besoin du contact d'un homme, surtout pas. Mais je sais ce qui lui fera du bien.

- Déshabille toi et profite des bains, d'accord ? Je ne vais pas te regarder, je file dans notre chambre préparer un matelas pour que je puisse dormir ce soir. Ne t'en fais pas, tu ne crains rien ,ici.

Un long regard ponctue ma dernière phrase, avant que je ne relâche délicatement ses mains dans un tout petit sourire. Je me relève doucement face à elle, déployant mon corps aux muscles dessinés par l'eau y ruisselant. La vapeur et la chaleur se sont associées pour souligner mes courbes masculines, oui. Mais je n'ai aucune envie d'en jouer, aucune envie de m'exhiber. J'avais d'ailleurs pris soin de garder une serviette pour me couvrir le bas ventre et c'est en la ceignant autour de ma taille que je prends d'un pas lent la direction de la sortie.

Yamagashi Hitomi

Créature

Re : Mise à niveau de langue... (Sentinel Prime)

Réponse 16 mercredi 06 juin 2012, 00:32:27

Je ne peux pas m'empêcher de ravager la boîte à pharmacie. J'en suis presque à gratter au fond quand les mains de Kyle se posent sur les miennes. Je me fige avant de lentement tourner un regard tremblant vers lui. Je suis horrifiée. Sa tendresse me fait peur, et surtout elle me fait mal. Je ne la mérite pas, elle rajoute au fardeau que je m'inflige. Je crois que s'il m'en voulait assez pour me mettre la trempe que ces gars lui ont mise, je serais la plus soulagée de nous deux.

Mais ces sentiments répugnants se taisent un peu plus de seconde en seconde. Je ne pense toujours pas mériter sa tendresse, mais j'en ai tellement besoin en ce moment. Sentir ses mains autour des miennes me donne envie de lâcher prise, de le laisser enfin me soutenir comme il veut le faire depuis le début. De ne plus l'en empêcher. Je suis en ruine à l'intérieur, la seule chose qui tient debout est un gros bloc de remords. Et il ne cesse de grossir à chaque instant que les blessures de Kyle passent dans mon champ de vision, d'autant plus que son visage est si près du mien.

Il commence à parler, doucement. Je me force à baisser ma garde pour laisser passer sa voix tendre et hésitante. Je me force à vouloir le croire en espérant que ça suffira. C'est difficile de se reposer sur quelqu'un quand on ne pense qu'à encaisser connement, surtout quelqu'un qui a pris plus de coups. Mais j'y arrive, péniblement. Je lâche et je me rattrape au fil de ses mots. C'est de ma faute, mais il a peut-être vraiment préféré serrer les dents le temps que ça passe. J'ai été stupide et inconsciente, mais d'un autre côté j'ai quand même permis à cette fille de s'enfuir. Et il veut bien y repasser à ma place comme je l'ai fait pour elle, mais moi je ne veux pas. Je ne veux plus jamais voir quelqu'un dans cet état pour couvrir mes erreurs, ou juste me protéger.

Malgré son œil au beurre noir son regard me fait frissonner, de chaleur. J'ai perdu le fil de ses paroles, mais sa voix douce provoque un vrai tremblement de terre en moi. J'ai fini par me convaincre. Le gros bloc de remord commence à céder. Tout se disloque et s'effondre, tout ce qui me pèse ou qui m'entrave. Tout ce qui pourrait encore me convaincre de le fuir. Mais ce cataclysme est silencieux, je n'entends que sa voix même si je ne la comprends pas. Elle m'attire et me promet que tout va mieux. Ma bouche s'entrouvre d'elle-même, comme mes paupières qui commencent à descendre. Embrasse-moi, Kyle. Prend-moi dans tes bras et ne me lâche plus jamais.

Mais ça ne peut pas être aussi simple. Il se tait, et je manque de partir en avant quand il se relève devant moi. Je me remets debout pour le voir enrouler sa serviette autour de sa taille, puis partir. Mais pourquoi ? Il ne m'a quand même libérée tout ça pour m'abandonner dans la seconde. Pourquoi il s'inflige ça ? Pourquoi il nous l'inflige à tous les deux ? Qu'est-ce qu'il est con ! Et qu'est-ce que je suis conne de ne pas essayer de l'arrêter. Ça suffit. On en a assez bavé pour ce soir, même pour toute une vie. Remue-toi Hitomi ! Ne le laisse pas partir ! À aucun prix !

" Attend ! "

Je le rattrape aussi vite que mon kimono et mes pieds nus le permettent. C'est juste assez pour me laisser le temps de m'essuyer les yeux d'un revers de la main, et prendre une grande inspiration. Je répugne à dire ce que je vais dire, parce qu'y penser me ramène sur le capot de cette bagnole, à la merci de cinq monstres. Ma gorge se serre presque à m'étrangler et j'ai envie fondre en larme sur place, de m'écraser par terre pour le sol m'avale. Mais ça, je ne l'encaisse pas connement. Je mets toute ma volonté à rester debout, regarder Kyle en face, et lui parler d'une voix qui se veut inflexible.

" Si tu... Si tu n'avais pas été là... Je l'aurais fait quand même. "

Et pas qu'un peu, c'est justement ça qui fait trembler ma voix et perler mes larmes.

" T'as raison... J'ai été inconsciente, et stupide... Mais héroïque aussi... J'ai sauvé cette fille de ces brutes... Et je me suis pas enfuie... "

Je sais que ça va lui faire mal d'entendre ça, et qu'il risque de se fermer encore plus. Mais tant pis.

" J'aurais pu... J'ai eu une occasion... Une seule... Mais j'y ai même pas pensé... Je t'ai vu par terre, alors... Alors je... "

Je ne peux pas prononcer la suite. Je t'ai vu par terre, je t'ai vu en train de te faire massacrer. Je t'ai cru mort pendant un moment. Je pleure pour de bon, mais je tiens encore sur mes jambes. J'attrape une de mes manches pour la relever d'une main nerveuse. Et je te montre ce que je voulais te cacher. Le peu de lumière qui les éclaire rend les marques sombre encore plus effrayante, du moins pour moi.

" Regarde, Kyle !... Regarde bien !... Ça, c'est tout ce qu'ils m'ont fait... Parce que tu les as pas laissé faire plus... Tu m'as sauvée !... Tu sais que sans toi... Je serais encore là-bas !... Avec eux ! "

Ça suffit comme ça. Je sais pas si ça l'aiderait que je lui raconte tout ce qui me serait arrivé, mais moi je ne pourrais pas le supporter. Je baisse la tête une seconde. Je serre les poings et les dents, je ferme les yeux de toutes mes forces. J'ai l'impression de me battre encore, et c'est beaucoup plus difficile que contre ces brutes. C'est contre Kyle que je me bats, alors que je devrais m'effondrer à ses pieds pour pleurer ma gratitude. Je prends une grande inspiration et je relève la tête pour le dernier assaut. Le chemin que suivent mes yeux est intolérablement long, parsemé de bleus et d'écorchures. Il mène à une lèvre éclatée et un œil au beurre noir.

" Si t'avais pas été là, je serais pas restée pour essayer de te sauver... Mais j'aurais jamais eu l'occasion de fuir... Ils auraient été cinq contre moi... Et j'y serais allée quand même. "

Parce que suis stupide et inconsciente, ou héroïque si ça lui chante. Mais surtout je suis conne de ne pas lui avoir dit plus tôt ce qu'on sait tous les deux.

" Ça me fait mal de voir ce qu'ils t'ont fait... Et ce qui me fait le plus mal, c'est de te voir t'excuser comme si c'était ta faute...C'est pas ta faute... Ni la mienne... C'est leur faute, à eux... Et tout ce que je regrette, c'est de t'avoir entraîné là-dedans... Je regrette, de tout mon cœur... Mais je suis contente aussi... Que t'ait été là... Et que tu sois resté... Pour moi... "

Dit autrement, je suis contente qu'il en ai pris plein la gueule. Je devrais me sentir mal de lui avouer ça ? Ou de me l'avouer à moi-même ? Parce que c'est pas la cas. Je n'ai pas dit ça pour le rassurer, c'est sorti tout seul. Je suis vraiment heureuse qu'il ait été là tout du long. Je le suis depuis le début, j'étais seulement trop aveuglée par mes remords pour le voir. Je me sens si légère d'un coup, malgré la fatigue et la douleur qui me tirent le corps. Je baisse encore la tête, j'ai un peu honte de sourire après tout ce que je viens de lui dire. C'est plus fort que moi. J'essuie à nouveau mes larmes. Je voudrais le prendre dans mes bras, mais je ne vois pas où poser les mains sans risquer de lui mal.

Je me perche sur la pointe des pied pour lui donner un baiser, du bout des lèvres, aussi loin que possible de la blessure qui barre la sienne. Mais je dois vite reposer les talons pour ne pas perdre l'équilibre. Je n'abandonne ni ses yeux ni mon sourire pour autant. Je le prends aussi par la main, tendrement, pour la première fois.

" T'as été aussi héroïque que moi, ce soir. Alors fait-moi plaisir : retourne dans l'eau, et laisse-moi prendre soin de toi. "

Je le tire doucement pour l'entraîner vers le bassin. J'espère que je l'ai aidé à se sentir mieux, et que j'arriverais vite me débarrasser de la ceinture de mon yukatabira. Je n'ai plus rien à lui cacher, quitte à m'occuper de lui autant profiter aussi du bain. Et il n'a sans doute pas plus envie que moi de rester seul dans l'eau.

Kyle Macross

Valinichonneur

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Re : Mise à niveau de langue... (Sentinel Prime)

Réponse 17 mercredi 06 juin 2012, 01:41:57

" Attend ! "

Le mot me fait m'arrêter alors que j'allais poser le pied en direction du vestiaire. Je n'ai pas envie de lui obéir et je préférerais tirer ma révérence pour une fois que je suis parvenu à être intelligible et cohérent face à une femme qui me plait. Aucun sous-entendu graveleux, aucune oeillade vers ses formes. Je crois que je ne me suis jamais comporté comme ça avec une femme et je crois aussi que mon sensei m'a vu sous un jour que je ne me connaissais pas moi-même. Ca me convenait, pourtant. J'aurais mille fois préférer en rester à mes derniers mots. Alors j'esquisse les premiers mouvements du reste de ma fuite mais ses pas sur les galets me font m'arrêter dans mon élan et je pose la main sur la porte que je m'apprêtais à pousser. Si je la passais, cette porte ? Si je me comportais en goujat ? Elle abandonnerait l'idée de vouloir m'adresser la parole.
Et l'espace d'un moment, la pensée me terrifie franchement. Alors je me retourne lentement pour lui faire face le plus dignement possible, pour m'assurer qu'elle est bien là.
Puis je l'écoute, je bois ses paroles.


- Si tu... Si tu n'avais pas été là... Je l'aurais fait quand même.
- Je sais, oui.

Elle n'avait pas hésité un seul instant à se mettre entre la fille et ces brutes et ma présence sur les lieux n'avait rien à voir dans l'assurance qu'elle avait démontrée au plus fort de l'action. Peut-être espérait elle légitimement que j'intervienne si ça venait à tourner au vinaigre, oui. Mais quand bien même, la prof ne m'avait à aucun moment considéré comme un atout dans son jeu et s'était contentée d'agir selon sa façon de vivre et de penser, en prenant son courage à deux mains. Elle ne s'était pas démontée.
On dirait que ça lui coûte, mais Yamagashi sensei admet qu'elle a été tant idiote qu'héroïque et je plussoie d'un simple hochement de tête. Qu'y a t'il à rajouter sur ce qui ont été mes propres mots ? Rien.

La suite... La suite est éprouvante. Horriblement dure, d'une certaine façon. Si elle est restée sur place quand elle a eu l'occassion de prendre ses jambes à son cou, c'est parce que j'étais entrain de me faire passer à tabac, de me faire défoncer par deux cinglés hyper-violents. Et croyez moi, les larmes qui accompagnent cette révélation me fendent le coeur et appellent les miennes, qui se mettent à rouler sur mes joues sans que je ne puisse vraiment les retenir, sans que j'essaie seulement de le faire. Quand elle dévoile son avant-bras, je ne parviens d'ailleurs pas à réprimer un petit sanglot qui n'a rien de viril. Voilà tout ce que j'ai été capable de faire ce soir ?
Pitoyable héros, n'est ce pas ? Qu'ai-je de super alors que je laisse une femme se faire molester ? C'est tellement pitoyable... Tellement...


- Regarde, Kyle !... Regarde bien !... Ça, c'est tout ce qu'ils m'ont fait... Parce que tu les as pas laissé faire plus... Tu m'as sauvée !... Tu sais que sans toi... Je serais encore là-bas !... Avec eux !

Mes yeux sont baissés et je me laisse totalement aller à mes pleurs d'enfant. Je ne gémis pas, mais quelques sanglots parsèment la chappe de silence qui nous entoure et je ne m'en sens que plus mal. Mon coeur est en miettes, mon coeur n'est plus qu'un reste sec qui me maintient péniblement en vie. C'est une leçon de morale, c'est un savon. Je comprends qu'elle cherche à atténuer ma peine et c'est ce qui me fait si mal à l'âme : qu'elle veuille le faire après tout ce qui s'est passé. En tant qu'homme, en tant que surhomme... Je ne mérite pas qu'on me tire vers le haut de cette façon.
Les mots de la rousse me font mal, me font du bien. Je ne sais pas trop ce qui se passe dans ma tête, champ de bataille sentimental sur lequelle ma honte et ma fierté se font la guerre tandis que les paroles de ma belle interlocutrice font office de coups de mortiers distribués au hasard entre chacun des camps.


- je suis contente aussi... Que t'ait été là... Et que tu sois resté... Pour moi...
- Je serais... je serais resté pour n'importe qui.... Parce que je suis comme ça... Plus bête encore que toi... parce que... parce que j'ai choisi de prendre les coups pour les autres... Mais... mais... je suis... content de...

Je n'achève pas tout de suite ma phrase, préférant d'abord relever la tête pour la fixer de mes yeux inondés et rougis par les larmes qui y coulent encore.

- De t'avoir sauvée... toi. Je... me faire casser la gueule pour toi... ca ne me dérange pas...

Pourquoi elle ? Parce qu'elle est jolie ? Parce que c'est ma prof ? Parce qu'elle a de beaux yeux ? Non. Parce qu'elle me plait, tout simplement. Je n'arriverais pas à l'exprimer clairement, ce drôle de sentiment. On ne se connait que depuis même pas deux heures et on ne sait rien l'un de l'autre. Pourtant, l'attirance que je ressens pour elle n'est pas uniquement physique, il y a autre chose. Quoi, je n'en sais foutrement rien mais je veux le découvrir.
Son sourire panse quelques unes de mes plaies au coeur et son baiser fugace achève de donner un intêret à la soirée, à cet instant suspendu dans le temps. Je n'ai pas le temps d'y répondre que déjà il s'achève sur sa main attrapant la mienne pour me forcer à faire machine arrière pour reprendre la direction du bain et de l'eau qui semble me tendre les bras.


- T'as été aussi héroïque que moi, ce soir. Alors fait-moi plaisir : retourne dans l'eau, et laisse-moi prendre soin de toi.
- Alors... Tu viens dans l'eau avec moi et surtout, surtout... Tu me donne ton prénom. Mais avant tout, excuse moi pour ça.

Je m'arrête brusquement et tire sur mon bras pour la ramener à moi, la coller sans vergogne contre mon corps presque nu. Ma main libre file vers la ceinture retenant son yukatabira et mes lèvres blessées se posent sur les siennes pour un baiser plus long que le premier, plus passionnel aussi. C'est loin d'être du grand art, c'est peut-être même le pire baiser qu'elle ne partagera jamais, parce que ma lèvre éclatée est gonflée et douloureuse, m'empêchant de me livrer totalement à l'échange. Pourtant, j'y mets toute la tendresse dont je suis capable afin de ne pas trop la décevoir, de ne pas trop regretter de lui laisser un souvenir qui sera peut-être amer.
La ceinture de son vêtement cède rapidement aux avances de mes doigts, mais je veille à ne pas laisser les pans dévoiler son corps et je les maintiens moi-même fermés. Il est simplement question ici de l'aider à aller se baigner, pas de la faire tomber dans de quelconques filets de séduction.
Sentant que le plaisir de la caresse de nos lèvres se perd pour moi dans la douleur, je sépare délicatement nos bouches en prenant sa main pour lui faire tenir son kimono de bain.


- Pardon.

Un simple sourire alors que mes doigts glissent délicatement sur la main que je tenais encore avant de l'abandonner pour ôter ma serviette quand j'entre dans l'eau. Je m'étonne moi-même de cette assurance un peu nouvelle, mais j'en suis fier.
Je ne demande rien de plus qu'un autre de ses sourires, à présent. Et au diable qu'elle me prenne pour un salaud : je sais que nous sommes à présent quelqu'un l'un pour l'autre.
Et ce n'est pas un baiser volé qui changera ça, j'en suis convaincu.

Yamagashi Hitomi

Créature

Re : Mise à niveau de langue... (Sentinel Prime)

Réponse 18 mercredi 06 juin 2012, 03:41:44

Il ne fuit pas. Il reste. Il me demande de venir avec lui dans l'eau, de lui dire mon prénom et... De l'excuser ? Je n'ai pas le temps de me demander ce qu'il va encore se trouver comme tare qu'il m'attire contre lui. Il m'embrasse. Il me serre contre lui et je n'hésite pas à m'abandonner. Je réponds à peine à son baiser, je me laisse porter. Le voilà enfin, mon sauveur. Mon héros. Pas celui qui encaisse obstinément, quitte à se frapper lui-même. Celui qui s'est relevé pour se battre, et qui se relève maintenant pour emballer la fille.

Je ne cherche pas à le retenir ou à lui disputer le contrôle. Bien sûr je pourrais, même en faisant attention à sa lèvre ouverte. La vérité c'est que je ne veux pas. Je profite de la chaleur de son corps sur le mien, et de sa main qui me débarrasse lentement mais sûrement de ma ceinture. Je sens bientôt venir la fin de ce long baiser, et j'ai toutes les peines du monde à me retenir de le prolonger. On m'a déjà embrassée bien mieux que ça, mais je n'ai jamais ressenti une telle envie, un tel besoin que ça continue. Ni une telle peur d'en demander trop.

Nos lèvres se séparent, et je garde d'une main mon kimono fermé comme il m'y incite. Il n'a pas encore vu la plus grosse marque que cette soirée a laissé sur mon corps, et j'ai encore peur qu'il en fasse un drame. J'ai peur qu'il perde son sourire pour tomber encore dans ses propres reproches.

" Pardon. "

Sa main quitte la mienne en une légère caresse qui me fait frissonner. Je reste un instant plantée là, à le regarder. Il laisse tomber sa serviette pour se glisser à nouveau dans l'eau. Et alors qu'il me tourne encore le dos je ne peux m'empêcher de murmurer ce que je pense.

" Kyle-kun... Baka... "

J'aime bien Kyle-kun, même si ce n'est pas vraiment approprié. Ça lui va bien. Je me ressaisis de mon mieux et file le rejoindre. J'hésite un instant au bord du bassin, avant de laisser le yukatabira glisser de mes épaules. Je me retiens de lever une main devant mon ventre pour cacher l'hématome. Il le verrait quand même, et pourrait croire que ça me fait encore mal. Il n'aurait pas complètement tort. En me penchant pour le rejoindre dans le bassin, je sens comme un gros pincement. Je ne peux réprimer une petite grimace. Mais l'eau chaude engourdit vite la douleur.

L'eau chaude, et seulement l'eau chaude. J'ai une envie folle de me glisser sous son bras pour me blottir contre lui. Mais je me retourne pour attraper dans la boîte à pharmacie de quoi m'occuper de sa lèvre. Un petit morceau de coton vite imbibé de désinfectant : ça va pas être aussi agréable qu'un baiser. Je reviens vers lui sans chercher à le prendre en traître, ce que j'ai pensé à faire. C'est comme les piqure, on sait que ça vient mais ça passe plus vite avec la surprise. Mais je le préviens avec un regard désolé.

" Ça risque de piquer. "

J'approche doucement le coton pour lui tamponner délicatement la lèvre. Et j'ai de quoi le distraire.

" Hitomi... Je m'appelle Hitomi. "

Je l'ai dit en rougissant, d'une voix toute fluette. J'ai même cru que les mots n'allaient pas sortir. C'est idiot. Après tout ce qui s'est passé, tout ce qu'on vient de se dire et de ressentir... Après s'être embrassés. Ce n'était pas si grand pas à franchir. C'est peut-être là qu'est toute son importance. J'aurais pu, j'aurais dû le lui dire avant, mais je n'y même pas pensé. J'en ai fait la dernière petite porte qui pouvait se dresser entre nous. Et j'ai attendu qu'il frappe pour lui ouvrir.

Je repose le morceau de coton au bord du bassin, et j'en profite pour me rapprocher encore de lui. Je viens m'asseoir à côté de lui, tout contre lui. Mon cœur s'est remis à battre fort dans ma poitrine. Mon regard et ma main viennent caresser son corps entre deux eaux, effleurer ses muscles meurtris par les coups. Je ne lui demande pas si ça fait mal, j'ai l'impression de le sentir moi-même. Tous ces bleus, toutes ces petites écorchures, je savais qu'ils étaient là quand il s'est relevé pour me secourir. J'ai du attendre pour les voir, et prendre leur pleine mesure. Et j'ai beau me les reprocher un peu moins, je souffre quand même de les voir.

Ils passeront avec le temps, comme mes bleus à l'âme commence à passer. Ma main finit par s'arrêter sur son ventre, et je lève les yeux vers le visage de Kyle. Je repense à toutes les choses incroyables que j'ai vues en si peu de temps. Comment a-t-il pu se relever après ça ? Où a-t-il trouvé la force d'étaler ces cinq hommes en un battement de cil ? Et il a volé ! D'où il peut bien sortir ? De quel planète délirante s'est-il échappé pour venir se perdre ici ? J'aurais des dizaines de questions à lui poser sur ce qu'il est, et surtout qui il est. Mais celle qui surplombe toutes les autres est bien plus simple : quelle importance ? Et j'y répond vite en chassant tout ça de ma tête.

Je passe lentement mes bras autour de lui pour venir poser ma tête sur son épaule. La chaleur de l'eau m'a bien assommée. Ma poitrine est pressée contre son torse, et j'ai même enroulé une jambe autour de la sienne. C'est bien la première fois de ma vie que je ne fais pas ça à un homme nu pour l'exciter. S'il le prend comme ça je ne dirais pas non. Mais je veux juste me blottir un peu plus contre lui, le sentir un peu plus contre moi.

Kyle Macross

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Re : Mise à niveau de langue... (Sentinel Prime)

Réponse 19 mercredi 06 juin 2012, 19:15:33

Alors que m'étais calé contre le bord tout en m'étant immergé dans l'eau brûlante, Yamagashi senseï accepta de venir vers moi et je ne perdis pas une miette du spectacle, pour être franc. La voir se dénuder a quelque chose de très érotique, presque délicat. J'en aurais été facilement excité si les marques brunes sur son corps et son ventre n'avaient pas tâché d'auréoles désagréables le grain délicat de sa peau que je sais maintenant douce. Les bleus -et surtout celui qu'elle arbore au ventre- me rappelle à la douleur de la soirée et la voir grimacer tandis qu'elle se penche pour entrer dans l'eau me donne un coup au coeur. Je ne dis pourtant rien et me contente de la couver du regard un peu timidement. Impressionné ? Peut-être un peu. Séduit ? Totalement.
Je ne demande qu'une chose : qu'elle vienne vers moi au plus vite et que nous puissions entamer un dialogue un peu plus banal que celui que nous avons échangé quelques minutes auparavant. J'aurais parlé de n'importe quoi tant que ça m'aurait permis de la garder un instant supplémentaire contre mon coeur, contre mon corps. Etait-ce là un sentiment partagé ? Je n'en savais rien et je me surpris à l'espérer alors que je la regarder s'intéresser à la boîte à pharmacie qu'elle quitta pour me rejoindre un coton humide à la main. Prévenante... D'autant qu'elle me préciser que ça va piquer.
Effectivement, ça pique, cette merde ! Je grimace et grommelle mais me laisse néanmoins faire, l'esprit occupé par la révélation qu'elle me fait. Son prénom. C'est un petit rien, c'est un grand tout. C'est -je pense- le signe qu'elle m'accepte dans une sphère privée un peu plus intime que ce que nous avons échangé jusque là.


- Ravi de te rencontrer, Hitomi.

Je force volontairement sur son prénom en souriant, démontrant le plaisir que j'ai à le connaître et ne la quitte plus du regard. Je n'ose pas la prendre contre moi, ne voulant pas brûler les étapes entre nous. Mais elle continue de prendre les devants en s'installant au plus près de moi et je la laisse parcourir du bout des doigts les replis parfois douloureux de mon corps qui s'offre à elle sans résistance, sans hésitation. Je suis des yeux le tracé qu'elle laisse contre mon épiderme et j'accroche son regard du mien quand elle relève la tête.
Les questions qui se bousculent dans sa tête, je pourrais presque les dire à voix haute tandis que nous nous scrutons sans mot dire. Beaucoup d'interrogations restent en suspens, pas vrai ? Pourquoi je vole, qui je suis vraiment... Je me tiens prêt à lui répondre le plus franchement possible, mais rien ne vient.

A part elle, qui se love tendrement contre moi qui reste comme un con l'espace d'un instant. Je ne suis pas habitué à tout ça, j'en rougis d'ailleurs bêtement avant de me décider à abattre sur elle mes bras qui la serrent avec douceur, lui offrant un cocon protecteur délicat. Dans l'eau, la jambe qu'elle n'a pas saisi vient se caler contre celle qu'elle a posée sur moi et nous voilà tout deux livrés à une étreinte qui m'arrache un soupir de bien-être discret et plein  de sens.
Je dépose un long baiser sur son front.


- Je me demandais... Si demain la magie n'est pas retombée, si on continue de se plaire après tout ça... Ca te dirait de partir en voyage ? Je sais, c'est un peu soudain, mais... Enfin, je trouve l'idée très excitante. Les vacances scolaires approchent à grands pas, non ?

Mouais. Dans le genre rouleau compresseur, on fait difficilement plus fin. Proposer à une fille dont on ne connaît le prénom que depuis trente secondes c'est soit superbement gonflé, soit carrément répulsif pour elle. On verra bien, je ne suis pas à une gaffe près quand il s'agit de femme, après tout. Et puis... Je l'ai dis, il est question de magie. Le monde semble s'offrir à nous après l'Enfer et ça joue énormément dans la perception de l'instant. Je réalise dans un brutal pincement de coeur qui me fait me raidir un peu contre elle que tout ça se terminera sûrement en quelques salutations polies. Et rien de plus.
Hitomi, un simple nom sur une liste ? Je ne veux pas de ça, non. Mais ma raison me souffle que c'est une évidence qui va vite me revenir en pleine gueule.


- Si tu as des questions, tu sais, vas y franco. Je suppose que je te dois bien quelques explications.

Et surtout, j'espère que ça va te distraire d'un petit élément qui prend doucement de la place tout à côté de ta cuisse. Parce que mine de rien, je reste un homme et sentir ta poitrine contre moi me rend progressivement dingue. Et retenir une érection de ce calibre est un excercice mental qui va me faire sauter quelques neurones, bien que je m'applique à me concentrer pour éviter un gonflement trop évident.
Parle moi, Hitomi, distrait moi. Ne me laisse pas aller à une envie primaire dont je crains surtout qu'elle ne brise ce petit rien que j'aimerais voir grandir entre nous.

Yamagashi Hitomi

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Re : Mise à niveau de langue... (Sentinel Prime)

Réponse 20 mercredi 06 juin 2012, 21:46:42

Après l'affreux cauchemar qui finit de s'estomper, ce bain est vrai rêve éveillé. La chaleur de l'eau et de l'air humide apaise mon corps, et celui de Kyle apaise mes pensées. Je pourrais m'endormir là, blottie contre lui. Nos corps enlacés, même entrelacés, baignent tranquillement sous le ciel silencieux. Seikusu et son vacarme constant sont assez bien loin pour ne pas déranger notre petit bout de Paradis. Je repose la tête sur le torse de Kyle pour le sentir se gonfler d'air, puis s'affaisser dans un soupir qui me donne un frisson de bonheur.

Je ferme les yeux pour mieux ressentir le baiser que ses lèvres déposent sur mon front. Il me fait fondre et ses mots ne suffisent pas à me tirer de ce rêve éveillé. Je ne veux pas penser à demain. Je veux profiter de la magie tant qu'elle est là, et ne pas imaginer qu'elle pourrait disparaître.

" Ca te dirait de partir en voyage ? "

Je rouvre les yeux d'un coup sans oser les relever vers lui, espérant n'avoir pas sursauter. Soudain ? C'est le moins qu'on puisse dire. D'un autre côté qu'est-ce qui n'a pas été soudain entre nous depuis le début ? Et j'en ai soupé du Japon. Entre mon arrivée en ville, puis plus tard mes wagons de copies et de cours à préparer, je suis restée à Seikusu pendant mes dernières vacances. Depuis le berceau je n'ai jamais passé autant de temps d'affilé au même endroit, ni eu à ce point besoin de changer d'air.

Je me serre un peu plus contre lui, et relève les yeux vers son visage avec un sourire léger.

" J'ai très envie de partir en voyage avec toi. "

Maintenant que c'est réglé, il nous reste à nous envoyer en l'air et rencontrer nos parents respectifs. Après ça on aura allégrement cramé toutes les étapes d'une relation de couple qui démarre, et dans le désordre pour ajouter à la légende. Mais on peut encore attendre un peu avant de se sauter dessus. En tous cas je peux attendre, même si à force de me coller à lui, de sentir son corps contre le mien et sa cuisse au creux des miennes, je commence à en avoir envie.

Je repose la tête sur son torse pour profiter encore du calme et de la chaleur. Si j'étais une chatte je ronronnerais rien qu'à sentir sa peau contre le mienne, et ses muscles en-dessous. C'est tellement bon, tellement douillet et chaleureux que je me sens lentement glisser. Je suis comme une gamine qui lutte contre la fatigue un soir de Noël, juste voir la taille des cadeaux qu'elle ouvrira au matin. Heureusement qu'il essaie de faire la conversation, sinon je ne tarderais pas à m'endormir. Il suppose mal, mais je ne suis pas assez bête pour le lui dire. Mes yeux remontent, et je m'écarte un peu histoire de bouger, de me réveiller.

" Je n'aime pas trop poser de questions. "

Je le fixe dans les yeux, toujours avec ce sourire léger, ravi mais pudique d'une certaine façon.

" Et si demain la magie n'est pas retombée... si on continue de se plaire après tout ça... "

Ma voix ne fait que descendre, tout doucement. Son visage empli peu à peu mon champ de vision et mes yeux sont incapable de rester sur les siens. Il est toujours blessé, défiguré, mais qu'est-ce qu'il est beau malgré tout !

" On aura tout le temps pour les questions... "

Je pose les main sur ses épaules pour me hisser vers lui, combler les quelques centimètres qui séparent encore nos visage. Nos souffles se mêlent, comme nos regards à nouveau.

" Je n'ai pas peur des surprises. "

À peine plus qu'un murmure pour joindre mes lèvres aux siennes. Tendrement, pour ne pas le faire souffrir, mais intensément, il ne peut que le sentir. Je ramène mon corps vers le sien et... Surprise !... Hé ! Non ! Pas surprise ! Je suis toute nue en train de me frotter à lui depuis cinq minutes. Ce que je sens glisser sous ma cuisse n'a rien d'une surprise. Mais je ne mets pas immédiatement fin à notre baiser pour autant. Je prends le temps de le rassurer, de ne pas le laisser se mettre trop mal à l'aise à cause de son érection qui monte. Puis quand nos lèvres se séparent je dépose un tout petit baiser sur sa blessure, aussi léger qu'une plume, comme pour m'excuser si je lui ai fait mal.

Puis je repars en arrière avec un sourire amusé, pour m'asseoir sur un de ses genoux. Les choses étant ce qu'elles sont, mon sourire ne tarde pas à se faire polisson. Mais je trouve ça touchant, je vois bien que ça le gêne. On s'est mis à nu l'un devant l'autre, et plus encore, mais il trouve le moyen de rougir pour ça. Alors que c'est on ne peu plus normal. Je ne suis pas de marbre non plus, je suis seulement plus discrète. Et mon regard n'a pas quitté son visage un seul instant, malgré l'envie de descendre voir ce qui se passe en bas.

Je me mordille la lèvre inférieure pour tromper mon excitation, et sans doute aussi la trahir à ses yeux. J'hésite une seconde. Nous sommes à découvert. Il n'y a plus aucun obstacle entre nous, quelque il soit. Seulement une question : comment approcher ? Je devrais peut-être lui proposer de monter pour le ménager encore un peu ? Il n'est pas très à l'aise avec les femmes, et c'est l'une des rares choses que je sais de lui. Ou est-ce que j'y vais franchement, sans chercher à retenir les frissons qui fourmillent à travers tout mon corps ? D'une certaine manière l'un n'empêche pas l'autre. Tout ça en une seconde, pour ne pas le laisser dans le doute.

" Ça... Je peux... regarder ? "

Regarder, pas plus pour l'instant. Pas avant d'être à bout, de ne plus pouvoir réfréner mon désir... Ou qu'il ne fasse un pas.





Kyle Macross

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Re : Mise à niveau de langue... (Sentinel Prime)

Réponse 21 mercredi 06 juin 2012, 23:18:20

...Sérieusement ? Hitomi vient de sérieusement me répondre par l'affirmative, là ? Mince, je pensais qu'elle esquiverait aimablement toute réponse par une quelconque pirouette dont j'aurais feint de m'accomoder pour ne pas sembler insistant. Au contraire, la rouquine s'est blottie davantage contre moi pour me regarder dans les yeux tandis qu'elle me désarçonnait en quelques mots.
Voilà, je ne sais plus quoi penser. Hitomi fait voler en éclats tout mes repères amoureux habituels et me laisse comme un con à la regarder comme si je cherchais la condition au départ en voyage. Mais rien ne vient, rien ne trahi une idée qu'elle aurait derrière la tête. J'en suis certain : elle est sincère. Restant interdit quelques secondes, je réalise doucement que plus les choses avançent plus nous avons l'air de nous constituer en couple. C'est hésitant et nous tâtonnons plus ou moins avec l'autre mais c'est bien ce que nous devenons, non ? C'est un peu trop soudain, c'est un peu trop beau pour être vrai. J'espère que je ne vais me réveiller sur un lit d'hôpital et m'apercevoir que je ne me suis pas fais un film pendant que j'étais plongé dans le coma. Ca a tout du roman à l'eau de rose, cette histoire ! Bon, et bien autant profiter pleinement, alors.


- Je n'aime pas trop poser de questions.
- Je devrais tout de même te donner des réponses. Il y a des choses que tu dois savoir avant... avant qu'on ne se décide à plus, ou pas.


Peut-être a t'elle déjà compris si elle s'intéresse un peu à l'actualité ? Un type qui vole et qui combat les vilains à grand coups de directs du droit, ça ne passe pas inaperçu et la presse japonaise est friande des couvertures parlant de moi, de Sentinel Prime. Possible donc qu'elle ait sa petite idée sur ma double identité, mais je devrais tout de même la lui exposer. Etre la petite amie d'un super-héros, c'est beaucoup moins fun que d'être celui d'une star à la gomme. Votre mec part pour peut-être ne jamais revenir et vous vous exposez à des représailles si on apprend que vous êtes au centre de sa vie. Il passe plus de temps à se faire taper dessus qu'à vous faire l'amour et doit jongler entre deux identités bien distinctes pour éviter de vous mettre trop en lumière. Bref, c'est un parfait prétexte pour ne PAS construire une histoire solide et c'est un état de fait que j'ai toujours gardé bien en vue dans un coin de ma tête. Aujourd'hui que j'ai envie d'avancer et d'évoluer, j'ai l'impression que c'est plutôt une chaîne qui me tient prisonnier d'une vie que je ne pourrais jamais changer. Ca me tue d'y penser et j'estime qu'il est naturel qu'Hitomi sache où elle met les pieds.
Elle n'a pas envie de s'en soucier pour le moment, apparemment. Les mots qu'elle me lance sont tendres, suaves, pleins de promesses. J'hoche la tête pour lui répondre le plus simplement du monde et je la sens se déplacer contre moi, augmentant mon érection qu'elle ne peut tout bonnement plus prétendre ignorer tant ma verge frotte obstinément la peau de sa cuisse, comme quémandant un peu d'attention.
C'est excitant mais je préfère me concentrer sur le baiser que nous partageons, voulant lui faire meilleure impression que lors du premier. Mes lèvres emprisonnant les siennes avant de s'apposer contre elles semblent dire "tu vois, on ne se débrouille pas trop mal quand même !" et mes yeux lui crient que j'ai envie d'elle. Pas dans le sens "de ton corps pour un peu de plaisir", non. Dans le sens "je te veux toute entière". La nuance et grande et je la signifie d'un léger passage de ma langue sur la pulpe rosée de sa bouche qui s'éloigne de la mienne.

Ce qui vient ensuite est une torture pour mes sens, pour mes instincts. Son regard évocateur, son adorable mordillement de lèvre qui ne trompe pas vraiment sur ce qu'elle pense (et qui me soulage, au passage)... Je devrais peut-être lui sauter dessus et la plaquer contre un des bords du bassin pour lui faire le coup du mââââââle dominant qui prend les choses en main ? Je ne sais pas si c'est ce qu'elle attends. Hitomi semble si assurée, si expérimentée... Cette fille est une montagne pour le gosse que je suis et j'ai peur de la décevoir. Oh, je sais ce qui va se passer très prochainement ! Je connais les choses de l'amour mais je n'ai jamais eu une libido virulente ou réellement sportive. Ca sent la défaite, ça me fait peur, ça fait battre mon coeur à cent à l'heure.
Si Hitomi s'avère trop entreprenante, je ne peux que craindre le pire et je sens mon visage qui blanchit à cette pensée. Je ne veux pas qu'elle me trouve mauvais, parce que j'ai ma fierté et parce que je suis persuadé qu'un mauvais amant tue rapidement n'importe quel couple. Il ne faut pas qu'elle me saute dessus -si toutefois elle était capable de le faire- mais je ne dois pas non plus rester les bras ballants.
En gros, je vais devoir prendre le taureau par les cornes en espérant qu'il ne charge pas trop fort.


- Ça... Je peux... regarder ?
- B-bien sûr... Je n'ai rien à te cacher...


J'ai tenté de laisser passer une voix assurée, j'ai tenté de lui offrir un sourire assorti. Pourtant, j'ai envie d'en faire un peu plus et je décide de prendre un tant soit peu les choses en mains... Enfin, presque. Avec douceur, j'attrape un de ses poignets et lui fait avancer le bras sous l'eau, mettant ses doigts en contact avec ma virilité. Sent elle que mon geste est tremblant et malhabile ? Je crains sa réaction mais je sais que je ne dois pas m'arrêter là maintenant que j'ai commencé, alors que guide ses attouchements afin qu'Hitomi puisse refermer sur mon dard sévèrement durçi la poigne légère de ses doigts. C'est une invitation, c'est là ma façon de lui signifier que j'ai envie d'elle. Et puisqu'elle est un peu penchée, je prends l'initiative du baiser en venant caresser ses lèvres de ma langue avant de la faire se glisser de plus en plus distinctement entre l'ourlet délimitant sa bouche. Je veux m'introduire là et m'approprier sa langue à elle, jouer à sa surface avec autant d'application que de gourmandise.
Je relâche son poignet alors que je rends le baiser plus passionel et charnel, ma main venant caresser sa joue avec toute la tendresse du monde. Tant pis pour la douleur, tant pis pour tout le reste : il n'y a qu'elle, moi et ma maladresse.


- Nous nous sommes rencontrés pour des cours de langue...

J'ai parlé doucement et j'ai souris en revenant l'embrasser, en laissant une fois encore ma langue aller chercher la sienne avec plus d'ardeur, un peu plus d'assurance.
Pour une fois, je refuse d'être ridicule. Pour une fois, je refuse de la laisser filer. J'ai envie d'elle, envie de lui faire l'amour, envie de voir beaucoup plus loin que demain en sa compagnie.


- Hitomi, je...

La phrase ne sera pas achevée. Les mots sont superflux pour le moment et mon corps qui se redresse face au sien exprime bien plus facilement que ma langue ce qui m'anime en cet instant. Laissons le futur au lendemain et contentons nous de profiter de l'instant, contentons nous de nous appliquer à l'embrasser alors que notre main libre file vers la rondeur généreuse de l'un de ses seins pour s'y poser, [/b][/size]pour l'englober au mieux.

Yamagashi Hitomi

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Re : Mise à niveau de langue... (Sentinel Prime)

Réponse 22 jeudi 07 juin 2012, 02:35:17

Il n'a vraiment pas l'air à l'aise, et malgré l'excitation je préfère ne pas le brusquer. Mais je ne me retiens pas vraiment. Je me laisse encore porter d'une certaine manière, par son rythme. Et ce que je réfrène de mon côté, il le tire du sien. Inutile de le connaître mieux, ou de lui poser des questions. Je sens qu'il se dépasse, d'une manière ou d'une autre. Ça me fait penser à ce qui s'est passé dans la rue, mais pas à ces types qui nous ont battus. Ça me fait penser à nous, parce que les rôles me semblent inversés. Il se débat, et je me laisse faire. Notre façon à chacun de nous abandonner à l'autre, sans chercher à le conquérir. Nous sommes déjà conquis.

Je ne cherche même pas à glisser de son étreinte étreinte ne serait-ce que pour gagner une seconde. Mes doigts tendre se referment à l'aveuglette sur son membre, et ce contact fait frémir nos deux corps. À l'instant il m'a autorisée à regarder, de sa voix qui ne faisait pas illusion le moins du monde, l'envie si forte de baisser les yeux a disparu. Je crois que... Non, je sais que... J'ai encore du mal à me l'avouer à moi-même, parce que j'y crois toujours beaucoup trop vite. Mais je le sens sens au plus profond de moi, plus clairement que jamais.

Il prend à nouveau les devants pour m'embrasser, sans se soucier de sa blessure. Et comment mieux répondre qu'en chassant la moindre retenue. Nos langues se rencontrent enfin. Il libère mon poignet pour venir me caresser la joue et me faire encore frémir un peu plus. La danse entre nos lèvres ouvertes se fait plus intense, plus forte. Et s'il ferme les yeux sur la douleur qu'il doit sans doute s'infliger, je ne veux pas lui faire l'affront de m'en inquiéter. Je veux prendre tout ce qu'il me donne, sans gêne, sans pudeur, sans réserve.

Mon cœur bat la chamade, comme si lui non plus ne pouvait plus se retenir. Tant pis pour lui. Ma main libre remonte pour caresser Kyle au creux de son cou. Je remonte parfois sur sa nuque pour risquer le bout des doigts dans ses cheveux. Puis quand nos lèvres se quittent ce sont nos fronts qui se joignent. Je ne veux pas m'éloigner, je ne veux plus le quitter. Et dire qu'un peu plus bas ma main va et vient le long de son sexe tendu, mais lentement pour ne pas gâcher l'instant, la magie.

" Nous nous sommes rencontrés pour des cours de langue...
- C'est toi qui voulais des leçons particulières. "

Juste le temps de souffler, et de sourire. Puis un nouveau baiser plus intense encore, plus passionné. Assez rit. Mais on ne peut pas honnêtement dire que tout ce qui se passe est "sérieux". Toute cette soirée est de la pure folie, une tempête furieuse qui m'a emportée sans me demander mon avis. Pourtant je ne regrette rien. Mes sentiments ont rarement été aussi claire, aussi purs. Et en cet instant je voudrais le redevenir autant qu'eux, pour lui.

Sur cet unique regret nos lèvres se séparent à nouveau. Cette fois je garde les yeux fermés. Je n'ai pas besoin de le voir, je sais tout, je sens tout. Je n'ouvre les yeux qu'au son de sa voix.

" Hitomi, je...
- Moi aussi. "

Je ne sais pas si je l'ai coupé, ni même ce qu'il allait dire. Même muette cette évidence m'a prise et j'ai répondu sans réfléchir. Quoi que ce soit il ne l'a pas dit, moi non plus, mais nous le savons tout les deux. Sa main qui vient caresser mon sein n'est qu'un appel de plus à enfin céder au désire. Mais le frisson qu'elle me donne remonte dans mon comme un serpent glacé, et vient saisir ma nuque comme pour me rappeler à l'ordre.

" Moi aussi, Kyle. "

Cette fois c'est moi qui l'embrasse, espérant que ça suffira à dissiper cette sensation qui perturbe la magie. Je glisse en avant sur sa cuisse, relevant son membre contre mon ventre nu avant de l'abandonner. Puis j'avance encore pour le piéger entre nos deux corps. Ma main monte caresser sa joue. Je ne garde une jambe entre les siennes que pour me retenir de me relever. Pour partir en courant ou pour m'empaler sur lui, ça je ne sais pas. Mais l'un comme l'autre serait trop facile, trop lâche. Je sens son sexe durci et chaud qui pousse contre le bleu que enfle et enlaidi mon ventre, mais cette douleur n'est rien. Ce que ces mecs m'ont fait ne compte pas, ou plutôt si. Merde, s'ils étaient là je les remercierais, parce que sans eux je ne serais pas dans tes bras.

Ce ne sont pas mes blessures qui me font mal. Ce n'est pas cette douleur qui me fait monter les larmes aux yeux. Ce qui me fait trembler tout contre toi, c'est ce qui étrangle ma gorge au point que je n'arrive plus à respirer. Ce qui serre mes doigts sur ta peau et dans tes cheveux, au risque de te blesser, c'est ce qui emprisonne douloureusement la tendresse que je voudrais tellement te donner. Je sais que tu es mystérieux, je sais que tu es dangereux. Je sais que tu ne voulais pas, parce que tu ne pourras pas m'empêcher de souffrir. Mais je te veux tout entier, et ça me fait déjà souffrir. Pardon si je te fais du mal mais j'ai le cœur au bord des lèvres. J'ai encore juste assez de souffle, juste assez de vie, pour te supplier. Pardon si je nous condamne ou si je gâche tout, mais si je dois le retenir une seconde de plus je vais en crever.

" Je t'aime. "

Kyle Macross

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Re : Mise à niveau de langue... (Sentinel Prime)

Réponse 23 jeudi 07 juin 2012, 21:29:36

J'ai peur. J'ai peur du mur dans lequel je vois foncer cette relation qui fait ses timides premiers pas dans la tendresse sensuelle de notre baiser, de notre étreinte. J'avais toujours pensé jusque là que si j'arrivais à me trouver une copine fixe et stable avec qui j'avais envie de construire quelque chose, ce serait une personne de mon acabit. Une héroïne, une fille qui connaissait la difficulté d'être mariée à un costume et à un pseudonyme parfois envahissant. Ca aurait rendu les choses plus faciles pour nous deux, ça aurait évité les écueuils d'une relation qui saurait malheureusement se montrer épisodique et dissolue et aidé à la compréhension mutuelle.
Or, c'était une demoiselle du commun qui était entrée dans ma vie avec fracas et que je ne voulais plus revoir partir. Je savais bien que c'était une chose qui allait être difficile, douloureuse pour elle comme pour moi. Devais-je laisser faire au risque de détruire l'un de nous à long terme, ou devais-je couper court dès à présent ? Hitomi ne comprendrait certainement pas. Parce que si mon coeur savait au moins une chose presque absolue au moment où mes doigts s'enfonçaient plus fermement dans la chair tendre de son sein pour le palper avec plus d'appréciation encore, c'était bien que l'envie était partagée. Nous avions tout les deux fait le choix de se donner la main pour la suite, quelle qu'elle puisse être.

Lorsque le baiser se prolonge, c'est Hitomi qui prend les rênes et je me contente de répondre aux avances de sa langue sur la mienne alors que ma compagne déplace son corps délicat sur moi, délaissant ma verge pour la caler entre nous. J'aurais voulu m'en montrer frustré, j'aurais voulu protester de cet abandon de mon excitation. Je n'en ai tout simplement pas le courage, trop occupé à jouir de ses doigts qui courent sur ma joue et de son coeur qui bat aussi vite que le mien. Je savoure sa poitrine contre mon buste, je me délecte du ballet brûlant de nos langues dansant un corps à corps lent de passion.
Mes doigts glissent dans sa crinière de flammes orangées, mon autre main vient se caler contre ses reins afin de les plaquer davantage contre mon bassin. Je la découvre, je me l'approprie pour faire mienne chaque parcelle de sa peau, chaque ligne de son corps. Mon membre en serait douloureux d'être tellement envieux d'elle si je n'avais pas l'esprit occupé à la chérir avec force.

Sens tu tout l'effet que tu me fais, Hitomi ? Ressens tu comme tu es maintenant nécéssaire pour chaque creux de mon âme, chaque soubresaut de mon coeur ? La chair n'a pas la parole pour l'heure, parce que l'esprit domine. Pour toi, je décide que je briserais toute mes hésitations, que je sortirais vainqueur de chaque épreuve destinée à nous éloigner. Je serais blessé, je serais peut-être détruit. Mais je ne passerais pas à côté de cette vague puissante qui me ravage alors que je capte tes tremblements, que je partage le trouble qui t'anime.
Je suis à toi. Et je veux te savoir à moi, parce que je suis égoïste, parce que je suis gourmand. Parce que je suis entrain de tomber désespérement amoureux. Parce que...


- Je t'aime.

Ca résonne, ca couvre tout le reste. Nos deux voix à l'unisson dans un souffle coordonné et voilà que le reste du monde s'efface autour de nous. Pour moi, il n'y a plus que nos corps nus entrelacés, pour moi il n'y a plus que la chaleur de ta peau et le goût de tes lèvres.
Il n'y a plus que toi.


- Je ne veux pas d'un lendemain sans toi, Hitomi.

Mon front collé au sien, mes yeux plongent dans l'iris des siens et s'y baignent tandis que je caresse sa joue et lui vole un baiser léger, emprisonnant un instant sa lèvre inférieure entre les miennes comme pour lui signifier que je compte la retenir, la garder au plus près de mon corps et de mon coeur.
C'est instinctivement que je m'anime, que je mesure chaque mouvement qui suit. Voilà qu'elle remonte un peu sur moi, relevée par un mouvement de jambe qui parvient à surélever son bassin et libérer ma fierté d'homme de la prison fragile qui l'enserrait. Naturellement, elle vient se caler contre le trésor de celle qu'il convient plus que jamais d'appeller ma compagne et qu'elle vient la découvrir tout en douceur, pénétrant en ses chairs délicates quand la belle retombe et que ma bouche vient à nouveau chercher la sienne.
Nous allons faire l'amour. Dans tout les sens du terme, nous allons faire l'amour. Cette fois là comptera pour moi comme la toute première.
Je t'aime, Hitomi. A en crever.
 Et tant pis si ça va trop vite.

Yamagashi Hitomi

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Re : Mise à niveau de langue... (Sentinel Prime)

Réponse 24 vendredi 08 juin 2012, 01:49:32

Je ne sais pas si je meure, mais je pars très loin quand j'entends voix nos se mêler, se caresser, faire vibrer l'air entre nous. Je souris en reprenant mon souffle, penchée contre son front, les yeux plongés dans les siens. On est si près qu'on louche, tentant désespérément de tout voir, de tout avoir sans s'imposer le déchirement de se séparer.

- Je ne veux pas d'un lendemain sans toi, Hitomi.

Moi non plus, pas d'un lendemain, ni d'une seconde. Il le faudra bien, mais pas encore. Pas avant qu'il ne me vole encore un baiser, et que je le suive pour lui en donner plus. Tout lui donner, tout ce que je suis, tout ce que je l'aime. Je me sens tellement légère, le dire m'a libérée comme jamais dans ma vie. Je l'ai déjà dit, je l'ai déjà ressenti, mais jamais si intensément, si clairement. À tel point que je n'ai même pas l'impression de l'avoir gâché. C'est la première fois, la seule. Je n'ai aucun doute, aucune crainte. Je me sens invincible. Tant que je reste entre ses bras rien d'autre ne peut me toucher.

Je suis pleine d'un bonheur que je n'est jamais connu, de ces sentiments qui déferlent et qui débordent entre nous. Enfin nos corps peuvent les compléter sans craindre de les gâter. Sans hésitation ni empressement je me lève puis je redescend. Tout trouve sa place comme si nous n'étions fait que pour ça, comme si nous étions enfin complet. Son sexe glisse dans le mien et me fait frémir d'un tel plaisir que j'ai l'impression de déjà jouir. Et quand il arrive enfin au bout nos lèvres se retrouvent tout naturellement, avec de nouveaux frisson qui se croisent, en nous et entre nous.

Mes mains viennent former un tendre écrin autour de son visage pour le garder près du mien. Toutes ces sensations que je croyais connaître semblent se dévoiler et je les laisse m'emporter, nous emporter. Je m'élève et je chute, comme au ralenti, sans chercher à sa savoir à quel vitesse je bouge. Je flotte sur lui aussi légère qu'une plume sur un souffle chaud et doux. Mes jambes me portent et je n'ai pas peur de perdre l'équilibre ou de tomber. Je sais qu'il es là pour me retenir. Je n'ai pas peur d'être trop lente ou trop rapide. Je... Nous faisons l'amour.

Et je réalise que je ne l'ai jamais vraiment fait. J'ai douté de le faire, j'ai cru le faire, je me suis convaincue que je l'avais fait. Avec lui... Avec toi c'est une certitude. Je ne me suis jamais sentie aussi bien, aussi heureuse, aussi comblée. Tu as tout changé. Il n'y a plus rien avant toi, et il n'y aura jamais rien après. Même le temps s'efface. Les choses ne sont pas allées trop vite, elle sont simplement allées. Elles continueront aussi longtemps que tu me voudras auprès de toi. Pour toujours, j'espère.

- Je t'aime, Kyle.

Je n'ai pas besoin de le dire pour que tu le saches, ou que tu n'oublies pas. Mais je te le dirais encore et encore, je ne m'en lasserais jamais. Mes lèvres se referment sur un gémissement silencieux pour retrouver les tiennes. Je laisse couler mes larmes sans honte ni gêne, sans tristesse non plus. Je pleure tout le bien que tu me fais, tout le plaisir et le bonheur que tu m'apportes. Avec un sourire à peine troublé par nos baiser. Avec toi je suis enfin entière, je suis enfin le tout que je n'espérais plus devenir.

Je te veux pour toujours où je te sens. Au plus profond de mon cœur qui attendais désespérément que ta chaleur vienne combler ses vides sombres et glacés. Au plus profond de mon corps qui tremble, qui jouit de sentir le tien, de plus en plus fort à n'en plus finir. Je veux que tu me prennes tout entière, que ne laisse rien. Tu es tout ce que je n'attendais plus, tout ce qui pourra jamais compter.
« Modifié: vendredi 08 juin 2012, 01:57:33 par Yamagashi-sensei »

Kyle Macross

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Re : Mise à niveau de langue... (Sentinel Prime)

Réponse 25 vendredi 08 juin 2012, 18:43:47

Alors que ses mains se referment sur mon visage, les miennes dévalent son corps pour trouver leur place sur sa chute de reins, se calant sur les rondeurs généreuses de ses fesses fermes que j'avais déjà sû apprécier dans la cage de tissu du tailleur qu'elle portait lors de nos premières minutes. C'est ma façon de l'agripper, ma façon de lui exprimer l'égoïsme dont je compte faire preuve dès lors qu'il s'agira d'elle. Mon moment de domination, peut-être ? Je n'en sais rien, je n'ai plus envie de penser au sens de mes gestes car mon coeur sait qu'Hitomi les interprétera avec le sens le plus juste. Mon corps qui frémit sous elle lui crie, lui hurle même que je la désire, que j'ai tant envie de son corps que de tout ce qui fait qu'elle est "elle". Je veux qu'elle partage mes draps comme chaque seconde de ma vie, qu'elle rythme cette dernière au gré de son souffle sur ma peau et de ses caresses à la surface de mon être. Je veux qu'elle soit l'air que je respire, qu'elle soit chaque pulsation cardiaque qui me fait vivre et avancer. Je veux qu'elle soit l'épicentre du séisme que sont mes années passées à exister et c'est tout ce que je demande à lui faire passer lorsque mes reins s'activent lentement pour que ma verge fichée au plus profond d'elle la flatte, la réchauffe, l'enivre.
Pardonne moi, Hitomi. Je suis un piètre amant, je le sais. Mais ce soir, je te donnerais tout ce dont je suis capable, pour que tu n'ai pas à soupirer de frustration.

Mon corps est différent, quelque chose semble s'exprimer en moi, une sensation inconnue me prend aux tripes. Je ne comprends pas ce que c'est, pas tout de suite. Mes assauts pour honorer Hitomi n'en changent pas pour autant et ma verge dure d'amour et d'excitation continue sa tendre randonnée sur le chemin du plaisir sans faiblir, pourtant je sens qu'il se passe quelque chose.
Et je comprends. Pour la première fois "Sentinel Prime" et "Kyle Macross" ne font vraiment plus qu'un. Dans les bras d'Hitomi, dans la chaleur délicate de sa matrice que j'emplis de mes centimètres avides d'elle, la dénomination ne compte plus, la pseudo shcyzophrénie qui m'anime souvent se tait et s'efface : je suis un. Je suis l'homme qui fait l'amour à la femme qu'il aime et chérit, je suis une entité qui se retrouve car elle se complète à une autre. Tu es donc ma moitié, Hitomi ? Nos mouvements mûs par le désir ne sont donc qu'une promesse de nous plaire encore ? Je ne sais pas, je ne veux pas le savoir. Je serais incapable de dire si je prends du plaisir, mais tu n'es pas en cause. Le plaisir charnel ne peut pas tenir la distance face à quelques mots que je pense si fort que j'en ai mal à la tête.
Je t'aime.

Le sens tu, Hitomi ? Le vois tu, Hitomi ? Le corps pressé contre le tien laisse échapper des volutes bleuâtres qui teintent notre scène d'une lumière douce et paisible. Ce sont des caresses sur ta peau, des frôlements de ma propre essence qui roulent contre toi avant de se sculpter en fleurs sauvages qui se déposent à la surface de l'eau, de se suspendre dans l'air pour ne laisser passer que de petites étincelles vivaces qui dressent pour nous une carte du ciel nocturne. Le bain devient une portion de la voute céleste, écrin sublimé de nos ébats lents et mesurés.
Et tu n'as rien à craindre lorsque nos corps se soulèvent hors de l'eau, mon amour. Soudée à moi qui te retient de mes bras, voilà que ce sont tes courbes qui tracent une partie de l'irréel de cette représentation. Tu es ma constellation, mon Aphrodite. Et voilà que tu tourne doucement sur toi-même, accompagnée par mon corps et les arabesques que décrivent autour de nos êtres soudés ce qui fait de moi un surhomme.


- Je n'ai que peu à t'offrir, Hitomi.

Un baiser doux, un vacillement de ma fierté en elle pour lui rappeler que je suis encore là.

- Mais tu peux tout prendre. Je n'en veux plus, si ce n'est pas pour te le donner. Je t'aime.... Je t'aime et demain peut bien venir, il n'est pas vide de promesses.

Ai-je foi en l'avenir à ce point ? Non, je ne crois pas. Je me mens plus à moi-même que je ne lui mens à elle, parce que je sais que je ferais tout pour la rendre heureuse. Me connaissant, je sais que ce simple état de fait me suffira.
Un temps, sûrement.
En attendant, je la veux et je me demande dans un souffle si on peut faire l'amour en l'air. Nous allons vite le savoir, puisque déjà je m'active un peu plus, retenant son corps par ma prise sur ses fesses.
« Modifié: vendredi 08 juin 2012, 18:52:01 par Sentinel Prime »

Yamagashi Hitomi

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Re : Mise à niveau de langue... (Sentinel Prime)

Réponse 26 vendredi 08 juin 2012, 22:31:53

C'est tellement bon de l'embrasser et de le sentir en moi. Non, pas en moi : avec moi. J'aime tout de ces instants, jusqu'à la plus petite sensation. Il y en a de grandes, bien sûr. Celle de son membre dont je parcoure toute la longueur encore et encore. Il est dur, fort, et tendre dans ses mouvements. Surtout il est chaud, et avide malgré sa langueur. Le délice de nos baiser est grand aussi. La douceur de nos lèvres encadre la danse sensuelle de nos langues, rythmée pour nos souffles qui se mêlent tout autant que nos corps.

Autour de ses lentes et puissantes explosions pétillent de petites étincelles. Au creux de ses mains sur mes fesses, qui retiennent mes chutes et guident mes ascensions. Au creux des miennes qui caressent doucement son visage et son cou, qui gardent près de moi son regard bien qu'il ne me fuira plus à présent. Entre mes cuisses qui glissent en rythme autour de ses hanches. À la pointe de mes tétons qui dévalent et escaladent son torse au fil de nos mouvements. Et partout. En moi les petites étincelles sont emportées par d'heureuses vagues de frisson. Comme si des plumes pleuvaient pour effleurer ma peau et me donner la chair de poule.

Alanguie par cette harmonie parfaite je mets un certain temps à réaliser que certaines de ces sensations sont vraiment nouvelles, et que la lumière du bassin s'est teintée de reflets bleus. Sans réfléchir je me redresse un peu, écartant mon visage du sien juste assez pour voir ce qui se passe. Je ne m'inquiète pas de briser la magie, en fait je la découvre. Des lambeaux d'une brume onirique coulent sur mon corps comme de lentes gouttes d'eau, pour s'épanouir en fleurs figées et flotter à la surface du bassin.

Je sourie sans parler, je ne fait que soupirer. Je ne trouve pas de mots pour décrire tant de beauté. Je ne veux pas savoir si ou comment c'est possible. C'est incroyable, magnifique, bleu comme ses yeux, aussi tendre que lui. Un volute brumeux vient me caresser l'épaule. J'abaisse mon bras pour l'inviter à le dévaler, jusqu'à plonger la main dans l'eau. Le lambeau vaporeux suit le chemin que je lui offre, il coule, manque de tomber d'un côté ou de l'autre. Je relève la main pour le retenir. Au contact de l'eau qui perle sur ma peau la brume se cristallise lentement, en une fleur qui glisse jusqu'au bout de mon index pour s'envoler.

Je la suis encore du regard quand je sens l'eau du bassin refluer vers le bas, et elle part sur le côté. Non, c'est moi tourne, et m'envole au-dessus de l'eau. Je baisse les yeux pour m'assurer que mes autres sens ne mentent pas. Ma main retrouve l'épaule de Kyle, et la serre instinctivement alors que mes pieds quittent la pierre puis la surface de l'eau. C'est sa voix qui rappelle mon visage face au sien. Peu à offrir ? Et qu'ai-je à offrir, moi ? Qu'ai-je demandé jusqu'ici que tu ne m'aies pas offert ?

- Sans toi c'est moi qui suis vide, Kyle... Je veux bien tout prendre, puisque tu me gardes.

Cet élan d'amour auréolé de magie vient me rappeler que si nos corps ont complété nos sentiments, c'est à leur tour de s'exprimer librement. Et mon sourire amoureux se niaise d'un détail saugrenu. Mes jambes n'ont plus d'appui. Je ne peux plus poser mes pieds, ni mes genoux pour me soutenir. Mes cuisses ne peuvent plus me pousser ni me retenir. Je n'ai même rien pour caler mon dos et me maintenir. Cette première fois est encore plus indiscutable que les autres. Ça ne va pas être facile de s'envoyer en l'air... en l'air.

D'un autre côté peu de choses ont été faciles ce soir. Entre toutes ses promesses demain porte sans doute de rudes épreuves. Faire l'amour n'en est pas une. Pour lui faire l'amour, je n'ai besoin que de lui. Ma main droite glisse, un peu nerveusement, derrière sa nuque. Je crochète mes pieds derrière ses jambes. Puis je me lance, juste pour voir. Je tire sur mes bras et mes jambes pour me soulever, décollant un instant mes fesses de ses mains. Pour une fois c'est moi qui suis au-dessus de lui, dressée aussi haut que je le peux, pour l'embrasser. Je relâche doucement pour revenir.

L'essai est fructueux. Je ne doute pas qu'il soit capable de me faire aller et venir à la force des bras, mais je veux participer aussi. Même si ça s'annonce difficile, fatiguant... physique.

Kyle Macross

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Re : Mise à niveau de langue... (Sentinel Prime)

Réponse 27 samedi 09 juin 2012, 00:25:06

♫♪♫

Il est temps, je crois. Maintenant que nos coeurs sont plus légers et battent sur le même tempo, nous allons pouvoir nous livrer à une autre danse au rythme plus endiablé, plus sensuel et sexuel. Le maestro au corps parfait donne le ton et impose d'elle même la nouvelle mesure de notre sérénade, entamant un solo que je me satisfais d'apprécier. Hitomi s'est assurée de ses appuis et je comprends qu'elle veut elle aussi donner le La pour ne pas être qu'une des voix du choeur. Ses jambes fuselées m'emprisonnent, ses mains douces se referment un peu plus contre mes muscles et son corps se lève pour lui faire quitter mon pieu de chair et d'envie qui la prenait depuis tout ce temps.
De regret de perdre sa chaleur moite et l'étau acceuillant de sa chair intime, je gémis légèrement et proteste en pétrissant un peu plus fort l'arrondi de son fessier sans chercher à accompagner le geste que je lui devine. Quand elle retombe, j'ai l'impression qu'elle m'avait quitté depuis des heures et que je redécouvre son antre comme la toute première fois.
Et pourtant... Je n'ai fais connaissance qu'avec la caresse de sa fleur que depuis quelques minutes.
La partie ne va pas être aisée pour Hitomi et je crains que le plaisir ne soit étiolé par la frustration de son manque de possibilités dans ce domaine qui n'est pas le sien. Bien sûr, que je comblerais ses attentes au mieux ! Mais ma moitié aime visiblement avoir son mot à dire et je suis à-même de lui donner la parole.


- Je vais te donner un peu de moi, mon coeur.

Tout autour de nous, les fleurs de brume se mettent à graviter. Les pétales qui jusque là gisaient sur l'eau perdent leur forme et se dissipent pour remonter vers le ciel, leurs spirales poêtiques et gracieuses venant à la rencontre d'Hitomi. Les voilà à s'enrouler sur elle, la couvrant peu à peu d'un voile imperceptible qui se fond en elle, pénétrant sa peau. Ce qu'elle ressent, je ne peux que l'imaginer. Une chaleur délicate, comme une brise d'été qui laisserait traîner son souffle en elle, en son sein. De pénétration, ma compagne n'en connaîtra que difficilement de plus forte, de plus profonde. Car quand les brumes finissent de tapisser son être, c'est une partie de ma propre essence qui se met à battre en elle pour y diffuser une bribe infime de mon pouvoir. Comment expliquer... Si les femmes enceintes considèrent avoir un peu de leur homme en elles, Hitomi ne fait en revanche plus qu'une avec moi. Le temps d'un partage sans équivalent, la rouquine aux yeux ardents sera un peu de ce que je suis.

- Détends toi... Laisse aller, Hitomi. Ce n'est pas permanent. Ce... c'est un... cadeau. Je pense qu'on peut dire ça comme ça. Gêné, j'ai soudainement l'impression que je lui impose quelque chose. Mes yeux la fuient, mais reviennent aux siens au triple galop. Je ne veux pas me dérober trop longtemps au plaisir de la contempler. Tu n'as qu'à penser à ce que tu veux faire et... hop. La gravité ne compte plus.

J'en veux pour preuve mes mains qui ont quitté ses fesses pendant que je lui parlais et qui ont remonté son corps pour venir se caler contre ses seins pour soupéser sa poitrine, en apprécier la fermeté et le poids. Mes baisers s'appliquent à courir sur son menton, puis son cou, puis son épaule et doucement la voilà repoussée légèrement en arrière. Juste son buste, que mes lèvres viennent couvrir en de petits sillons d'embrassades délicates ponctuées par la pointe de ma langue qui dessine le vallon de ses seins afin de trouver le chemin vers ses pointes tendues.
C'est avec espièglerie que je relève les yeux sur elles quand ses tétons disparaissent entre les ourlets de ma bouche qui viennent les tirer, les agacer parfois quand ma langue daigne s'y promener. J'aspire avidement mais lentement, ne la perdant pas des yeux alors que son mamelon disparaît sous ma tétée gourmande, mes doigts continuant de palper ses rondeurs.

Plus bas, je décide de laisser à la femme que j'aime la charge des opérations. Elle doit se redécouvrir et de toutes façons, rien ne presse : mon dard est toujours là, dressé pour souder nos corps  dans une pénétration pour l'heure statique mais ô combien profonde.
Montre moi, Hitomi. Fais moi goûter à cette expérience que je n'ai pas. Je t'ai ouvert une part de mon monde et à présent, j'attends comme un gosse impatient que tu fasse de nouveau de moi un homme.

Et n'ai crainte, mon amour. Ces étoiles qui constellent notre nuit brillent toujours un peu plus fort mais ne parviendrons pas à ternir ton éclat.
La vraie magie, c'est celle qui danse au fond de tes prunelles et contre ça, aucun artifice ne sera jamais à la hauteur.

Je t'aime.

Yamagashi Hitomi

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Re : Mise à niveau de langue... (Sentinel Prime)

Réponse 28 dimanche 10 juin 2012, 18:10:39

Le désir au beau être grand il a bien du mal à percer la magie qui m'entoure. Sur l'île d'où je viens les enfants savent où regarder, et ils peuvent apercevoir des choses bien étranges. Seikusu a son lot de bizarreries surnaturelles, de Vampires, de Démons et je ne sais quoi d'autre. Rien qui soit comparable à mes souvenirs de gamine, ou à ce que je vis en ce moment. Le sexe ne gâte rien, et cette dernière petite attente est bien plus douce que celles qui ont précédé.

Les fleurs fantomatiques s'évaporent en volutes qui s'élèvent à nouveau. La brume vient me caresser, aussi légère que la première fois, presque imperceptible. Elle m'enveloppe, elle m'habille, elle m'imprègne. Un peu de lui qui se fond un peu plus en moi. Et c'est vraiment un sentiment étrange. Quelque chose change pourtant j'ai l'impression de rester la même. Comme si... Comme si rien, en fait. Pas une part endormie de moi-même qui s'éveille, ni une longue attente enfin comblée. Pas même une petite révélation. Un simple frémissement, qui me semble tout naturel.

J'en ai du mal à comprendre pourquoi il tente de me rassurer, et pourquoi il semble douter à nouveau. Quand ses yeux reviennent sur moi je remercie son cadeau d'un tendre baiser. Et je sourie, avec une pointe d'amusement due à son "et hop". Mais penser serait du gaspillage sous les caresses de ses lèvres et de ses mains. Je n'ai pas à penser, pas même à vouloir. Encore heureuse : je serais bien fichue de m'envoler sans faire exprès, déjà que je suis maladroite quand j'ai les pieds sur Terre...

Je ne suis plus sur Terre, je suis à des années-lumière, très loin au-dessus, au-delà. Je suis dans un autre tout petit univers où deux galaxie entrent en collision. Des milliards et des milliards d'astres se percutent. De puissants soleils explosent en tournoyant à tout vitesse. Leurs lambeaux étreignent furieusement de leur chaleur insoutenable des trous noirs, suppliant la fin de leurs ténèbres glaciales. Un chaos colossal, explosif et primordial qui ne trouve pour limite que le néant. Ces cataclysmes dantesques ne sont que des grains de sables secoués par la tempête. Dans le noir absolu deux nuages étincelants s'enlacent, ils dansent et se mélangent, constellés de poussière de diamant.

Non, je n'ai rien à penser quand plus rien ne compte que nos corps. Quand tu te te gorges de ma poitrine comme un enfant affamé, mais que tu joues avec en me fixant d'un regard qui brûle de désir. Je suis toute entière à ma place. Je n'ai pas à commander mes muscles pour qu'il se mettent en mouvement. Je n'ai plus à m'agripper même si mes mains refusent de te lâcher. Mon corps ne pend plus pitoyablement au tien, il est libre de te donner enfin ce que nous désirons tous les deux.

Mes hanches ne cherchent pas prudemment la bonne manière pour s'activer, entraîner le bas de mon corps le long du sexe qui le pénètre. C'est un plaisir et un bonheur de le sentir glisser en moi, une sensation et une émotion indicibles, absolus. Tout ce que j'ai à faire c'est promener mes doigts sur ta peau. En amener une dans tes cheveux pour encourager l'appétit avec lequel je veux que tu me dévores. Et ne pas te quitter des yeux pour que tu manques aucun des mes soupires et de mes gémissements. Pour que tu me vois sourire et pleurer de plaisir et de joie.

Voilà mon cadeau, et j'espère qu'il est à la hauteur du tien.

Est-ce que je bouge trop vite, mon amour ? Est-ce que je retiens trop mon corps de se cambrer et mes muscles de se bander ? Tu me fais jouir encore et encore, mais je me retiens de crier pour t'attendre. Est-ce que je suis trop experte, par habitude ? Est-ce que je trahis trop le nombre de ceux que j'ai accueilli avant toi ? Ils n'ont pas su me faire croire à ce que je sais grâce à toi. C'est tout ce que je t'ai gardé, et je ne l'ai sauvé que malgré moi. Pardon. Même si ce n'est pas vrai, laisse-moi encore croire que ça ne compte pas. Laisse-moi encore un peu de temps pour t'emporter à mon tour.

Kyle Macross

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Re : Mise à niveau de langue... (Sentinel Prime)

Réponse 29 lundi 11 juin 2012, 00:43:44

Je suis exactement où je veux être.
Comment te le dire, Hitomi ? Je n'ai jamais été à ma place dans la grande équation de l'univers, j'ai toujours été cette donnée qui finissait par fausser l'opération, ce grain de sable qui faisait grincer la machine. Des gens sont destinés à perdre quoi qu'ils fassent et je m'étais persuadé faire partie de cette catégorie. Parce que tu sais, Hitomi, posséder de grands pouvoirs ne fait pas de toi un homme meilleur ou un homme plus mauvais. Ca fait simplement de moi un homme un peu différent.
Alors je me suis scindé en deux. Au monde et à ses malheurs, en réponse à ses troubles, je me suis improvisé solution en rouge et bleu, prêt à mourir pour les autres, prêt à toujours subir sans rien attendre en retour et je me suis fais appeler Sentinel Prime. Parce que je ne suis qu'un homme, je me suis dis que ce monde devait me donner envie de le sauver, de le fouler. Ainsi donc s'est présenté Kyle Macross, simple quidam au chemin parfois douloureux sur la randonnée de la vie. Ensemble et main dans la main, Prime et Macross ont cherché à avancer malgré les cahots de la route, malgré les déboires subis par ce moteur que l'on nomme Coeur. Souvent, les deux conducteurs n'ont pas réussi à s'entendre et se sont fait du mal, séparant de plus en plus leurs égos derrière un costume dont le logo diamantin dissimulait de petites joies et de grandes peines.
Et le monde continuait de tourner.

Parce que le chemin est devenu petit sentier rocailleux, Sentinel et Kyle ont décidé de garder le sourire, de ne pas se prendre au sérieux. Et parce que le ridicule ne tue pas, Hitomi, ils se sont dit en riant qu'ils étaient immortels. Main dans la main mais de plus en plus lointains, les compères ont fait quelques haltes avec plus ou moins de bonheur. Une jolie blonde leur a rappelé qu'ils cherchaient l'amour et la compréhension, qu'ils cherchaient une épaule à laquelle se tenir. Parce que, mon amour, on ne peut jamais rester seul très longtemps. Une curieuse brune les a rabibochés un temps, a rafistolé leur couple bringuebalant avec des morceaux de bric et de broc. Un peu plus loin, une femme aux allures de panthère leur a donné le sein avant de les fuir pour se protéger d'eux et les a laissés à genoux, affamés de cette envie de faire l'amour pour l'amour.
Mais tu sais, ils se sont relevés. Et encore plus souvent, ils se sont disputés.
Et le monde continuait de tourner.

Quand le sentier s'est mué en vague passage escarpé à flanc de montagne, une main s'est tendue pour chacun d'eux avant qu'ils ne chutent si fort qu'ils s'en seraient brisé tout les os et les a secourus tout deux. Une main au bout d'un bras qui remontait vers ton minois doux et tes grands yeux brillants. Lorsque ce fût toi qui manqua de chuter, c'est ensemble qu'ils s'envolèrent pour te porter secours.
Tu peux me croire, ma princesse : jamais ils ne t'auraient laissée choir. Car tu possède un pouvoir que tu ignore, un pouvoir qui te rend à leurs yeux plus puissante que n'importe qui, n'importe quoi. Tu es capable de les aimer ensemble, d'en faire un tout. D'en faire quelqu'un.
Moi.
Et le monde soudain s'est arrêté.

Je peux accomplir de grandes choses, Hitomi. Plus qu'on ne se plaît à l'imaginer. Je suis un surhomme aux pouvoirs bien plus grands que moi. Mais une voix susurre à mon oreille qu'il me faudra bien plus que ça pour te combler, te rendre heureuse. Ton corps qui glisse contre le mien et enserre mon étendard viril, je le sais déjà terre visitée. Je le sens. Tes mouvements qui font monter lentement la marée de mon désir qui afflue contre le barrage de mes sens, je les comprends plus experts que mes coups de reins qui ouvrent tes chairs palpitantes. Plus assurés que ma langue qui sollicite l'attention de tes tétons pointant sous mes assauts humides, avides.
Est-ce que c'est cette révélation qui fait rouler sur mes joues de nouvelles perles salées dans lesquelles se reflètent les étoiles que notre amour à fait s'élever dans ces cieux qui habillent nos corps en harmonie ? Est-ce pour ça que mes mains font fusionner davantage ta peau contre la mienne alors que mon bassin jaloux entame de plus vifs estocs destinés à graver mes allées et venues au plus profond de ton corps. Mon glaive ne cesse de plonger dans cette plaie béante qu'est ton fruit, ton Jardin plus si secret.
Devrais-je t'en vouloir ? Les jalouser ? Non. Car je suis exactement où je veux être : en toi, entre tes bras. Le reste ne compte plus vraiment tandis que mes gémissements que je cherche à retenir emplissent parfois l'air.
Ils pourraient avoir été des millions, je sais que cette nuit n'est pas à eux. Qu'elle est à moi, à nous. Je peux bien tomber après ça, je peux bien me faire arracher les ailes pour ne plus jamais chérir ce ciel que j'aime tant, je n'en aurais cure.
Car tu m'auras aimé. Et pour moi je le crois, rien ne vaudra jamais plus autant que ces minutes.

Je cède, Hitomi. Je me déverse en toi sans honte, dévorant tes lèvres après avoir goûté à ta lourde poitrine, au sel de ta peau. Je te serre fort contre moi, si fort que j'en ai mal de te rechercher autant, de t'imposer ma présence avec autant de puissance. Je ne veux que t'approprier, t'affirmer mon envie de t'avoir avec moi. Mes larmes en disent plus long mais mes mots restent longtemps coincés dans ma gorge, noyés par des pleurs que je remercie d'être silencieux.


- Maintenant, le monde peut bien s'arrêter pour de bon, je sais que je pourrais quand même le tenir contre mon coeur.

L'univers qui se déroule autour de nous ne cesser de danser, ses petites étoiles de frôler nos silhouettes alors que les volutes tournoient paresseusement à la surface de l'eau. C'est un écrin pour nous, qui avons le droit de nous montrer un peu égoïste. Je n'ai peut-être pas été à la hauteur de tout les autres m'ayant précédé, je n'ai peut-être pas été le plus enflammé ou le plus à même de t'ouvrir au plaisir que tu étais en droit d'attendre. Tant pis, je ne m'en excuserais pas. Si tu accepte de me prendre tout entier, ces défauts seront aussi ton lot.
Toutefois, quoi qu'il puisse se passer plus tard, sache une chose, mon amour : tu m'as sauvé.

Alors demain, le monde pourra bien faire ce qu'il veut.
« Modifié: lundi 11 juin 2012, 01:01:04 par Sentinel Prime »


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