Rock se fait à présent plus sociable, même s’il ne manque pas d’afficher sa surprise sur certains propos que tint la demoiselle en face de lui. Au moins, il semble bien plus détendu qu’au début, et le fait qu’il voit peut être le bout du tunnel sur son problème actuel y était probablement pour beaucoup. Mais, il savait tout de même qu’il ne fallait pas trop se précipiter et se dire que cela allait se faire rapidement ou que cela pourrait durer suffisamment longtemps pour qu’il n’ait pas à se préoccuper de nouveau de ce problème de logement d’un moment, et entendez cela par quelques années au moins. En tout cas, tant qu’il ne trouve pas mieux, et dans le sens où il vienne à aimer une femme au point de se marier et emménager avec elle.
Mais, pour le moment s’était loin d’en être à ce stade là, alors autant ne pas y penser et se concentrer sur les informations qui l’intéressaient. Il posa donc les dites questions à la jeune femme en face de lui, qui ne perdit pas de temps pour y répondre, anticipant même d’autres questions qui auraient pu surgir. Le jeune homme écouta donc avec un air assez satisfait, signe que ce que lui apprenait la demoiselle semblait lui convenir.
Comme il put s’en douter, elle était l’une des colocataires qu’aurait le jeune homme s’il acceptait la proposition de la jeune femme, et l’autre serait donc un homme. Il sembla perplexe quand il vit que la jeune femme hésita sur comment décrire ce Gabriel. Il se demanda donc s’il était au courant pour la recherche d’un troisième colocataire. Ou alors, s’était le fait qu’elle aborde le sujet et face une proposition à Rock sans que le jeune homme ne puisse avoir eu le temps d’être informé qui la gêner. Cependant, il fallait bien avouer que le fait que ces deux là étaient amants, ce qui par le rapprochement en vivant sous le même toit n’était pas si surprenant au final, ou qu’ils ne pouvaient pas s’encadrer l’un l’autre, n’était pas aussi l’une des causes de ce malaise qu’il ressentit dans la discussion.
- S’est quelque chose de normal quand on vit à plusieurs. Et cela n’est pas si gênant sauf quand l’un prend le dessus sur les autres niveau possession des lieux !
Répondit le jeune homme calmement. Et visiblement, il n’avait pas comprit le sous entendu lier aux vies personnelles et conquêtes de chacun, puisqu’il ne faisait pour sa part référence qu’aux possessions personnelles de chacun qui pourraient se retrouver dans les lieux communs. En tout cas, s’est ce qu’il montra, puisqu’il pensa bien que trois célibataires dans un appartement, il en fallait peu pour qu’un, voir plusieurs ramène leur conquête à la maison, chose tout à fait normal donc, et qui ne le surprenait pas, d’où sa remarque suivante.
- Il y a donc quand même la mauvaise surprise sur l’isolation si je suis bien !
Dit-il avec le sourire pour évoquer le fait que chacun ramenait parfois, voir peut être souvent, les conquêtes à la maison plutôt qu’à l’hôtel pour ne pas déranger l’autre. Et bien sur, il ne pensait pas au fait que les deux autres couchent déjà ensemble ou non, cela ne changeait rien à la situation de toute façon.
- Inutile de vous excusez, je suis tout autant fautif sur ce point, puisque je ne me suis pas présenté non plus. Je m’appelle Rokuro Okajima, enchantée Mademoiselle Yamagashi.
Répondit-il en prenant la main qu’on lui tendit et la serrant fermement mais sans force, surtout pour ne pas lui faire mal plus qu’autre chose.
- Et partager un appartement qu’avec des hommes ne semble pas vous déranger. Enfin, il ne faut pas se fier aux apparences je suppose
Dit-il en plaisantant cette fois, et laissant plus ou moins entendre que cela l’intéressait donc. Il faisait référence à la perversité des hommes qu’on mettait plus souvent en avant que celle des femmes, surtout quand s’est pour être sous le même toit ou dans la même pièce. Mais, aussi un peu au côté machiste qui ferait que les hommes se reposeraient sur la demoiselle de la colocation pour s’occuper des diverses taches que l’appartement requérait. Dans les parties communes au moins.