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Rencontre intéressante [Mélinda]

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Laurelin

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Rencontre intéressante [Mélinda]

mardi 01 mai 2012, 16:29:08

Les missions diplomatiques … rien ne pouvait ennuyer Laurelin d’avantage. Il fallait faire preuve d’une tenue et d’une fourberie qui lui déplaisait en tout point. A grand déploiement de sourire et de courbettes hypocrites, l’elfe s’efforçait de jouer son rôle le mieux possible. Bien que cela lui en coute mais elle représentait son peuple et elle ne voulait, en aucun cas, décevoir sa mère. Elle mettait donc, systématiquement, son espièglerie de côté bien que son caractère joueur ressurgissait parfois, lorsqu’un un imprudent osait la défier un peu trop.

Cette fois ci, elle avait rendu visite à un seigneur nain. Les entrevues avec ce peuple étaient délicates tant l’entête avec celui des elfes était délicate. Il avait donc fallu qu’elle redouble d’attention vis-à-vis de ses propos qui pouvaient, parfois, être trop enfantin ou blessant pour une personne de haute lignée. Mais, là elle avait un avantage, c’était que sa réputation n’était plus à faire et qu’elle, autant que sa dragonne, était crainte de tous les peuples en relation avec le sien. Cela rendait plus facile chaque négociation et elle ne remerciait jamais assez Jubia de lui avoir accordé ce précieux cadeau qui lui procurait un avantage indéniable face à d’éventuel adversaire. Voilà 200ans, que la princesse elfe entretenait un lien indéfectible avec sa compagne et elle louait le destin de l’avoir placé sur son chemin.  Nul ne saurait imaginer ce que représente le fait de s’unir mentalement à une créature aussi sage que puissante. Certes, la vie n’était plus du tout pareil, puisqu’il n’était pratiquement plus question d’intimité mais les richesses obtenus en retour valait bien se sacrifice. Du moins, c’est ce que pensait Laurelin et elle imaginait même devenir folle si Jubia venait à rompre leur lien de quelque manière que ce soit.

Ce jour-là, elle revenait d’une mission diplomatique, l’ayant tenue éloignée des siens depuis trop longtemps à son gout. Aimé et admiré de son peuple, elle les chérissait plus que tout en retour et se tenir loin d’eux trop longtemps était une épreuve. D’autant plus lorsque l’on doit assister à l’élection d’un nouveau seigneur. Les cérémonies des Nains étaient longues et pesantes. Nous étions loin de celles des elfes pendant lesquelles raisonnaient des chants ancestraux faisant vibrer la nature toute entière.  Pour couronner le tout, les Nains vivaient, le plus souvent, sous la roche d’imposante montagne, dans des espaces clos et sombres qui oppressaient Laurelin. Sans parler du faite que sa dragonne ne pouvait la suivre partout, en raison de l’étroitesse de certaine salle.

Gouter à l’air frais et aux cieux sur le dos de Jubia semblait la délivrer d’une étrange captivité. Elle avait prié son amie de voler le plus haut possible, là où l’air est frais et vivifiant. Elle s’était amusée à chatouiller l’esprit de volatile osant voler aux côtés de Jubia. Ils paraissaient toujours déroutés par cette intrusion et leur progression devenait chaotique si bien qu’ils finissaient par s’éloigner en claquant de leur bec d’un air contrarié. Cela suffisait à faire rire Laurelin ce qui emplissait l’air d’un son mélodieux.

Elle était à plusieurs jours de son village, comparable à une cité nichée dans une épaisse forêt. Jubia était capable de couvrir la distance d’un trait mais Laurelin préférait prendre son temps et faire quelques haltes pour profiter de la nature toujours plus dense à mesure qu’elle s’approchait des siens. Cette fois-ci, comme à chaque fois, elle avait profité de l’absence de Jubia, partie chasser, pour étendre son esprit à tout ce qui l’entourait. Lorsqu’elle faisait ça, elle prenait conscience de chaque créature vivante autour d’elle. Elle pouvait voir de la vie dans chaque plante, chaque animal ou être humain. La conscience des fleurs et insectes étaient parmi les plus faibles et les plus insignifiantes mais elle les considérait, tout de même, avec un profond respect. Etre un elfe signifie être proche de la nature mais devenir dragonnier ouvre des perspectives encore plus grandes et elle aimait ça. Etre conscient de chaque être vivant la rendait toujours plus humble et respectueuse. Sans qu’elle ne le veuille vraiment, depuis qu’elle était liée à Jubia, elle avait murit et gagné en sagesse.
 
Alors qu’elle s’attardait sur Jubia, en quête d’un cerf pour lui servir de hors d’œuvre, elle fut attiré par une présence qui venait de franchir les limites de sa perception. Aux premiers abords, elle aurait dit qu’il s’agissait d’une humaine, en tout cas elle en avait l’air physiquement. Mais, en effleurant son esprit, elle s’étonna de la profondeur de celui-ci. Elle jugeait la créature aussi ancienne qu’elle, pourtant ce n’était pas une magicienne et encore moins une elfe. Il émanait d’elle une force malveillante et Laurelin se refusa à sonder la créature d’avantage par crainte, sans doute, d’y découvrir des choses horribles. Elle la voyait approcher, souple et rapide, avec une aisance et une grâce digne de celle de son peuple et cela la troubla d’avantage. Sentant une menace naissante, Jubia entra en contact avec elle :

*Que se t’il Laurelin ?*

L’elfe partagea ses pensées avec sa dragonne et sentit qu’elle avait émis un grondement sourd.

*Ne t’inquiète pas, j’aimerais aborder cette … créature sans qu’elle ne soit consciente de ta présente, je ne voudrais pas que tu l’effraies.*

*Jubia se reproche quand même de toi, petite elfe*

*Je ne voyais pas les choses autrement mon amie*

Laurelin savait que son intrusion n’était pas passée inaperçu mais elle voyait que Mélinda s’approchait toujours, de façon plus furtive à mesure qu’elle comblait la distance les séparant. Cette attitude laissant entrevoir qu’elle serait, peut être attaquée, mais elle ne laissa rien paraitre et resta là, en tailleur et yeux fermés, toujours parfaitement consciente de tout ce qui l’entourait. Jubia, n’était pas loin à présente, hors de portée visuel mais il ne lui faudrait pas longtemps pour rejoindre sa dragonnière en cas de besoin.

Mélinda Warren

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Re : Rencontre intéressante [Mélinda]

Réponse 1 mardi 01 mai 2012, 20:06:47

« C’est ça que tu appelles de la bonne qualité, Tirius ?
 -  Je… Madame… »

Tirius n’eut pas le temps de dire grand-chose de plus. La gifle qu’il se reçut, magistrale, sonna l’elfe. Un humain normal en aurait eu les cervicales brisées, mais l’elfe avait une constitution plus résistante, ce qui ne l’empêcha pas de tomber par terre. Nerveux, les gardes de Tirius, des archers dans des armures légères, serrèrent leurs arcs en voyant la trace du passage de la gifle de Mélinda. Cinq lignes rouges sur la joue droite de Tirius, cinq zébrures pourpres. Il ne les avait pas volés. Tirius était un marchand elfe assez particulier. Son no le justifiait. Ce n’était pas son nom de naissance, mais un nom qu’il s’était lui-même choisi quand il avait quitté les elfes pour faire du commerce. Comme une fraction d’elfes, Tirius détestait les humains. Il détestait aussi les Nains, les démons, avait une aversion profonde pour les anges, mais les humains semblaient être l’espèce qu’il détestait le plus. Les raisons en étaient assez simples : les humains coupaient trop d’arbres, leurs villes immenses et polluantes faisaient fuir les nymphes. Si la plupart de ses elfes s’en acclimataient avec philosophie, d’autres refusaient cet état de choses.

Tirius en faisait partie, et il détestait d’ailleurs aussi les elfes qui acceptaient le changement du monde. En somme, Tirius détestait beaucoup de monde, mais la haine et la rage ne permettaient pas de financer une guérilla. L’elfe, avec une compagnie de nains, d’elfes, de Lamias, et d’autres marginaux, attaquait les villages isolés de Nexus et des petits royaumes neutres qui étaient sous le protectorat de la cité-État. Ils attaquaient parfois des garnisons faibles, et n’étaient rien de plus que des pillards. Ils incendiaient le bétail, les cultures, vidaient les greniers, tuaient les hommes, et faisaient des esclaves. C’était ici que Mélinda intervenait. L’Empire, qui cherchait toujours tous les moyens possibles et inimaginables de casser les pieds de Nexus, cherchait à aider ce petit groupe de sauvages. Pas en les armant, ni en les formant, car, une fois que l’Empire aurait pris possession de ces terres, sa première préoccupation serait de faudrait massacrer cette racaille, mais en leur donnant de l’or.

Le seul problème, c’est que Tirius détestait aussi l’Empire. Viscéralement. On disait qu’il suffisait de prononcer le mot « Ashnard » en face de lui pour être raccourci. L’Empire avait donc chargé Mélinda de faire des affaires avec lui, tout en l’indemnisant.

*Avoir comme mécène une démone implantée dans les hautes strates de l’administration impériale, c’est un plus autant qu’une plaie…*

Mélinda avait accepté non sans hésitation. Nexus était assez éloignée, et elle préférait l’Empire. Mais on ne refusait que difficilement une proposition de l’Empire. Une proposition impériale, c’était une offre qu’on ne pouvait pas refuser, surtout quand Mélinda bénéficiait d’un régime fiscal très avantageux pour les affaires de son harem. Elle avait donc traversé toute une partie de Terra avec sa garde pour rejoindre cette grande forêt. Une communauté d’elfes pacifiques y vivait, disait-on. Dans les profondeurs. On disait aussi qu’il y avait des dryades, des dragons, et des nymphes, ainsi que des communautés druidiques. Les gens disaient beaucoup de conneries, selon Mélinda.

En tout cas, Tirius était là, à la lisière de la forêt, avec ses esclaves d’une précédente razzia. Il se terrait dans un camp de fortune bâti près d’une caverne sinistre. Le premier jour des négociations avait été assez houleux, mais Tirius avait visiblement des problèmes d’argent, ce qui l’avait amené à accepter de commercer avec une vampire. Il avait affirmé que ses esclaves étaient « viables et de bonne qualité ». Mélinda avait vu les esclaves en question. Une fille qui passait son temps à chialer et qui avait un œil crevé, un homme qui avait reçu tant de coups de fouet que son dos était en bouillie, une femme qui avait du être violée par toute la garnison, tant elle était laide et boursouflée. Elle avait pourtant un beau corps, de belles formes, mais elle semblait enfermée dans une espèce de cocon, ses yeux mornes fixant le lointain. Elle avait manqué être attaquée par un Lamia quand elle s’était approchée d’une femme qui souffrait, et elle avait compris que le Lamia l’avait intensivement violé pour pouvoir mettre au monde un bébé lamia. Il y avait même un cadavre !

*Cet enfoiré veut m’arnaquer…*

La gifle qu’il s’était reçu était donc tout à fait méritée, et Mélinda s’attendait à ce que la situation dégénère. Les francs-tireurs elfes avaient pointé leurs flèches, les Lamias sifflaient dangereusement, et les nains avaient brandi leurs haches. Mélinda, elle, était accompagnée d’hommes en armure. Kaileesha, la démone qui était le mécène de Mélinda, avait eu la bonté de lui dépêcher plusieurs gardes impériaux d’élite. Leurs armures noirâtres en ébonite se mirent à répandre autour d’elles des flammes noirâtres dangereuses. Si un combat avait lieu, Tirius serait en bouillie, mais, dans ce cas, la mission initiale de Mélinda serait un échec.

« Vous allez réduire leur prix, Tirius.
 -  Je pense plutôt que je vais y ajouter une hausse pour l’attaque vous m’avez infligé, garce…
 -  Je devrais vous égorger. Cette arnaque est grossière, Tirius.
 -  Vous vous attendez à quoi, dh’oine, de la part de prisonniers de guerre ?! »

« Dh’oine »… Un terme péjoratif pour désigner les humains. Le terme était donc doublement plus péjoratif, et les canines de Mélinda pointèrent.

« De guerre ? Si vous croyez qu’affronter trios péquenauds avec des fourches et qui confondent leur bouclier avec une chope de vin, c’est faire la guerre, alors peut-être devrais-je laisser mes hommes vous montrer ce qu’est vraiment un guerrier. Vos prisonniers sont avant tout les prisonniers d’une bande de sauvages. »

Un Lamia, plus hargneux que les autres, siffla, et bondit vers l’un des gardes d’é&lite impériaux. Ses dents se plantèrent dans l’ébonite, mais l’armure tint bon. Les dents du Lamia se brisèrent, et le garde le frappa avec son gantelet, un coup suffisamment puissant pour clouer le Lamia au sol.

« Arrêtez ! s’exclama Tirius en levant une main. Nous avons besoin d’or, dh’oine
 -  Traitez-moi encore de dh’oine, Longue-Oreille, et vous saurez quel sort je réserve à ceux qui essaient de me rouler. »

La tension continuait à monter, lorsqu’une dryade débarqua. Contrairement à un certain nombre de dryades, celle-ci n’était pas pacifique. Elle avait perdu sa nymphe par un feu de forêt provoqué par un régiment militaire, et elle avait été violée par des bûcherons. Il y avait de quoi changer le comportement de n’importe qui. Elle se mit à parler à Tirius dans une langue elfique, et ce dernier y répondit. Un léger sourire éclaira ses lèvres.

« Je vous propose un arrangement… lâcha-t-il alors.
 -  Dites toujours…
 -  C’est une grande forêt, ici… Vous l’ignorez peut-être, mais un village elfique se trouve dans les profondeurs de cette forêt. Nyala, ma nymphe, vient juste de me dire qu’elle a aperçu une belle elfe à proximité. »

Mélinda fronça les sourcils, et tourna la tête vers l’un de ses assistants, qui connaissait bien des idiomes. Ce dernier hocha la tête, confirmant la teneur de cette conversation.

« Normalement, je devrais aller la tuer. Mais, comme nous avons un petit différend, disons que je vous l’offre… A titre de compensation. Elle n’est pas accompagnée. Elle est seule, croyant que les esprits anciens la protègent. Mais je vous conseille d’y aller seule. Les elfes sont assez sensibles. Si vous venez nombreux, elle fuira.
 -  Je verrais par moi-même, Tirius… Si vous me tendez un traquenard, vous le regretterez. »

Tirius se fendit d’un exécrable sourire. L’instinct de Mélinda lui disait qu’il y avait une entourloupe quelque part. Elle s’adressa à son second, un capitaine militaire qui assurait sa sécurité.

« Nous devrions massacrer cette raclure, Madame. L’Empire a surestimé leurs forces. Ce ne sont que des bouseux. Notre honneur…
 -  Je n’ai pas été jusqu’ici pour administrer la justice, et repartir avec des esclaves qui crèveront en route pour la moitié, au moins. Surveillez-les, Capitaine, je vais aller voir par moi-même ce que dit notre homme. S’il y a une elfe viable, ce sera au moins un beau présent pour mon harem. »

Mélinda n’avait que peu d’elfes dans son harem. Le Capitaine la laissa passer, et Mélinda suivit le chemin que la dryade lui indiqua. Elle finit ainsi par sentir le sang de l’elfe, et comprit qu’on ne lui avait pas menti. Lentement, Mélinda s’avança vers cette dernière, en posture de chasseresse, évitant de faire des bruits suspects, de briser des branches d’arbres, des racines… Théoriquement, elle se serait approchée de manière à se faire repérer, mais ici, elle était énervée, et craignait de plus que l’elfe ne parte. Prudemment, Mélinda s’avança donc, jusqu’à pouvoir voir, entre deux buissons, une superbe elfe à la longue chevelure blonde. Elle était assise en tailleur, semblant méditer près d’un petit ruisseau, au milieu des arbres.

*Superbe ! Elle sera superbe dans mon harem, celle-là !*

Elle ne semblait se douter de rien. Son sang restait le même. Aucune hausse sanguine indiquant l’excitation ou la peur. La proie était là. Mélinda grimpa très délicatement sur un arbre, enfonçant ses griffes dans l’écorce, et atteignit une branche, voyant le dos de la femme. Elle avait troqué son habituelle robe pour une tenue un peu plus légère, plus adaptée. Ses griffes pointèrent, et elle bondit vers l’elfe. Elle atterrit derrière son dos, et l’atteignit en quelques secondes. Curieusement, le sang de cette dernière n’avait pas beaucoup évolué… Comme si elle n’était pas surprise ! Mélinda lui plaqua une main griffue contre le cou, un cou frais et tendre, et la serra, sans pour autant l’étrangler :

« Qu’est-ce que tu es belle, toi… »

Elle lui lécha une joue, sentant venir en elle l’instinct prédateur des vampires, ce qui l’amena à dire :

« Les forêts ne sont pas sûres par ici… Mais, dans le fond, je te sauve la vie, petite elfe… »

Si ce n’était pas elle, l’elfe serait tombée sur Tirius, et l’homme ne l’aurait pas ménagé. Mélinda, bien entendu, était loin d’avoir réalisé qu’elle était tombée dans un piège grossier tendue par Tirius et la dryade. Cette dernière avait naturellement vu le dragon qui accompagnait l’elfe, mais, ça, Mélinda l’ignorait.
« Modifié: mardi 01 mai 2012, 20:28:47 par Mélinda Warren »

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Laurelin

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Re : Rencontre intéressante [Mélinda]

Réponse 2 mardi 01 mai 2012, 21:55:35

Sans diminuer sa zone de perception, Laurelin ne se concentra plus que sur la distance qui la séparait de la créature et de sa dragonne. Elle avait l’étrange sensation que son intrusion mentale n’avait pas été perçue. Cela lui penser que s’il était en danger, elle pourrait pénétrer facilement dans son esprit pour, soit la tuer, soit prendre le contrôle de son corps quelques instants mais elle n’était pas à l’abri des surprises et des ruses et n’utilisait ce genre de méthode que quand il n’y avait pas d’autre solution. Sa maitrise de la magie était supérieur à celle du maniement des armes mais elle trouvait que s’immiscer dans les l’esprit des gens pour les tuer ou les soumettre, ressemblait à un viol.

Lorsqu’elle jugea la créature suffisamment proche, elle pria Jubia de se rapprocher, quitte à être visible. Elle sentait son assaillante très concentrée à se déplacer sans être vue ou entendu, tel un chat cherchant une position d’attaque à l’approche d’un pigeon, et elle savait qu’elle ne se risquerait pas à quitter l’elfe des yeux et donc d’apercevoir la dragonne dans les airs. Elle sentit le soulagement de Jubia, heureuse de combler, un peu, l’écart les séparant.

Prise d’une étrange sensation, Laurelin se risqua à toucher, de nouveau, l’esprit de la créature, confortée par le fait que sa première intrusion n’eut était décelée. En tout cas, elle n’avait entrevue aucun changement dans le comportement de la vampire lorsqu’elle entra mentalement en contact avec elle. Les gens avaient tendance à s’immobiliser quand ils avaient conscience du phénomène, n’émettre aucune réaction et continuer sa route sans le moindre battement de cil relevait de l’impossible. Même elle, qui avait pourtant jouit d’un entraînement très pénible dans ce domaine, n’en était pas capable. Ainsi, elle effleura, une nouvelle fois, cet esprit colérique, comme pour conforter son impression. Oui, elle avait visité une conscience similaire mais ça ne datait pas d’hier et, pour autant qu’elle s’en souvienne, n’était arrivé qu’une seule fois. Elle chanta une formule en ancien langage dans sa tête pour éclaircir sa mémoire. Elle ne s’était pas trompée, son intuition était bonne, cette créature ne lui était pas inconnue et elle se rappelait d’une femme immortelle aux aptitudes physiques très proches des meilleurs guerriers elfiques. Elle frissonna une seconde et Jubia émit un rugissement dans sa tête.

*Rahhh, pas si fort Jubia !!*

*Désolée mais tu es en danger …*

Sa mémoire se remettant en place elle se rappelait que celle qu’elle avait côtoyé ne pratiquait pas la magie et qu’aucun des siens, à sa connaissance, n’en était capable. Laurelin en avait conclu que celle qui s’approchait, quelle que soit sa force, ne pourrait abattre ses barrières magiques avant qu’elle ou Jubia ne puissent riposter.

*Pas spécialement. La crois-tu assez folle pour égratigner la dragonniere de la puissante Jubia-éclat-de-saphir ?

Elle sentit la dragonne éprise d’une immense fierté à l’évocation du nom que ses alliés et ennemis lui donnait.

*Des fous il y en a partout, petite elfe*

*Sans doute, mais de ce que j’ai senti, elle ne l’est pas.*

Elle ajouta avec une pointe d’amusement que perçu la dragonne :

*Tiens-toi prête à atterrir, j’ai hâte de voir sa tête quand tu ébranleras le sol*

A cet instant, Laurelin vit des images de crocs acérés et de jets de flammes brulantes, provenant de l’esprit de Jubia.
Reportant son attention sur la vampire, celle-ci était le point de fondre sur elle. L’elfe n’esquissa aucun mouvement et ne laissa filtrer aucune information indiquant qu’elle s’attendait à être attaquer. Elle voulait que son agresseur se sente victorieux avant de retourner la situation. C’était beaucoup plus … amusant selon elle.

Un instant plus tard, une main d’une grande force s’abattit sur sa gorge. Puis vint le son de sa voix, mélodieux et envoutant, semblable au chant des elfes. Cette voix chaleureusement la complimentait et elle en fut honorée. Décidemment, ils avaient beaucoup de points communs, remarqua-t-elle. Mais dans sa grande imprudence, elle n’avait pas remarqué que sa main s’était refermé sur les protections magiques misent en place par Laurelin et donc qu’elle ne touchait pas son cou. Lorsqu’elle avait resondé son esprit, elle y avait beaucoup de colère et c’était surement ce qui l’aveuglait. La colère était très mauvaise conseillère.

Puis elle se permit de lui lécher la joue. N’importe qu’elle elfe, n’ayant pas l’habitude du monde extérieur, se serait profondément offusqué. Ce geste aurait été perçu comme très grossier et plus d’un en aurait voulu à mort à la vampire. Mais pas Laurelin, dont le côté espiègle ressurgissait. Un sourire apparu sur sa gracieuse bouche.

*Et si tu atterrissais avec bruit et fracas mon amie ?*

*Tout de suite petit elfe*

Laurelin mêla son esprit à celui de la dragonne qui allait atterrir face à elle. Ainsi, elle pourrait voir la surprise sur le visage de la vampire.

-   Penses-tu, sincèrement, que ma vie eu été danger, ne fusse qu’un instant ?

Elle n’avait rien dit à propos des forêts qu’elle connaissait mieux que quiconque. Un instant plus tard, Jubia atterrissant avec un rugissement de bête féroce. Bien que Laurelin soit amusée, la dragonne, elle, ne supportait qu’elle lève la main sur sa dragonniere. Elle était d’humeur massacrante, surtout qu’elle n’avait pas eu le temps de dîner correctement. Elle projeta violemment son esprit contre celui de la vampire, afin d’emplir son esprit de sa voix rauque et puissante.

*Trembles, créature insignifiante. Trembles d’avoir attisé la colère de Jubia-éclat-de-saphir pour avoir porté la main sur sa dragonnière !!*

La fâcheuse tendance des dragons à se croire supérieur à toute autre chose, constituait leur plus grande faiblesse. Laurelin, elle, se sentait d’humeur à croiser le fer, mais à ce qu’elle se souvenait, les vampires ne maniaient pas l’épée … dommage

Mélinda Warren

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Re : Rencontre intéressante [Mélinda]

Réponse 3 mercredi 02 mai 2012, 11:09:11

Il y avait quelque chose d’indiscutablement louche ici. Le rythme sanguin de l’elfe continuait à rester sur la même ligne, calme et apaisé. Pourtant, Mélinda lui avait empoigné la gorge, et la tenait ! Elle était tombée sur une sage ? La vampire n’avait pas senti qu’on cherchait à lire dans son esprit, pour la simple et bonne raison que, si elle avait reçu des formations sur la télépathie, elle n’était pas suffisamment calme pour y songer. Tirius et ses esclaves éclopés l’avaient profondément mis en rogne.

*Mais là… J’ai l’impression d’être tombée dans un piège… Que cette elfe m’attendait exprès…*

Mélinda sonda donc les environs avec ses instincts vampiriques, et ne sentit rien… Ou presque. Avant de voir le dragon, elle sentit une espèce d’énorme sac sanguin jaillir du ciel, fondant vers elles. Mélinda eut à peine le temps de lever la tête qu’un immense dragon vint s’écraser avec force sur le sol, faisant trembler ce dernier. Un énorme dragon bleu qui se mit à rugir devant les deux femmes.

Yeux écarquillés, Mélinda comprit que ce dragon appartenait à l’elfe. Elle le comprit d'autant mieux que ce dernier lui envoya un message télépathique on ne peut plus explicite. Un dragon ! Par tous les vampires ! Et pas un petit dragon qui faisait quelques centimètres, mais un vrai, en grandeur nature. Le massif dragon n’avait visiblement pas l’air heureux que Mélinda s’en prenne à son elfe, mais la vampire savait aussi que, si elle relâchait l’elfe, elle se ferait rôtir sur place… Perspective qui ne l’encourageait naturellement.

« Cet enfoiré m’a piégé… » réalisa-t-elle alors en grinçant des dents.

Elle fit sortir ses griffes, touchant la peau de l’elfe. Il suffisait d’un geste de sa part, et elle trancherait la gorge de l’elfe. Elle se raccrochait à ce mince espoir. Elle sentait une espèce de bouclier qui protégeait la peau de cette dernière, une fine pellicule magique qui retardait les griffes de la vampire. Mais que diable ! Au pire, elle avait toujours l'option de planter ses dents dans sa peau. Une technique un peu plus violente, mais, si ses griffes ne pouvaient pas s'enfoncer, ses crocs, eux, le pourraient... A moins que l'elfe transforme sa peau en bloc de pierre.

Mélinda sentit son corps trembler. Des frissons inexplicables traversaient ses membres, les engourdissaient. De la peur ? Mélinda ne voyait pas de quoi il pouvait s’agir d’autre. Sûrement pas l’excitation du combat, car, face à un dragon, elle était totalement inutile au combat. Il ne ferait qu’une bouchée d’elle, mais il semblait tenir à cette elfe, ce qui amena Mélinda à devoir négocier. Elle comprenait en tout cas mieux pourquoi l’elfe n’avait été nullement paniquée. Quand on avait comme protecteur un dragon, on pouvait se permettre d’être calme et rassuré.

« Je comprends mieux pourquoi tu es si calme, petite elfe… Une situation assez intéressante, dans le fond. Si je t’égorge, ce dragon me tuera, mais, si je te libère, vu ses grondements, quelque chose me dit qu’il viendra me déchiqueter sur place. Et je ne tiens pas à mourir. Toi non plus, je suppose. »

Des dragons, Mélinda savait qu’ils étaient terriblement puissants. On le savait d’autant mieux quand on faisait des affaires avec un royaume qui vénérait les dragons, comme Sylvandell. Mélinda avait suffisamment entendu les dragons dorés rugir dans tout Sylvandell, ou entendu parler de leurs prouesses au combat, pour comprendre qu’il ne fallait pas embêter les dragons. Essayant de reprendre son calme, Mélinda fit un petit pas en arrière, continuant à tenir l’elfe par la gorge. La vampire comprenait que Tirius s’était jouée d’elle en l’envoyant tout droit dans un traquenard.

Elle donna à l'elfe une information supplémentaire :

« Ta magie ne te protégera pas. Si je ne peux pas enfoncer mes griffes dans ta peau, n'oublie pas que je suis une vampire. Mes dents sont bien plus tranchantes, et il me suffit d'accéder à une seule de tes veines pour provoquer une hémorragie interne qui, à moins d'un miracle, te tuera. »

Sur le coup, elle ignorait que l'elfe était télépathe. Partant de là, toutes ses menaces étaient creuses, car il suffisait de lire son esprit pour voir qu'elle était paniquée, et qu'elle ne désirait nullement tuer l'elfe, n'envisageant de le faire qu'en dernier recours. Elle précisa donc :

« Fais partir ce dragon, et je te relâcherai. Je n’ai aucun intérêt à te capturer si c’est pour se battre avec un dragon. Toutefois, sache que ton dragon n’est pas dans son élément fort ici. Nous sommes dans une forêt et son souffle risque de déclencher un incendie. Je ne pense pas qu’une elfe qui ait l’air aussi… Elfique que toi cherche à incendier une forêt. »

Tirius n’hésiterait pas, mais il n’avait d’elfique que les oreilles, même pas le nom. Mélinda essayait de s’en sortir. Mourir dans cette forêt la tentait peu, et elle sentit son cœur continuer à battre follement dans sa poitrine, exprimant toute la peur qu’elle ressentait.
« Modifié: mercredi 02 mai 2012, 13:05:12 par Mélinda Warren »

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Laurelin

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Re : Rencontre intéressante [Mélinda]

Réponse 4 mercredi 02 mai 2012, 14:31:53

Bien qu’elle n’aime pas être interrompue dans ses méditations, Laurelin était amusée par la situation. N’ayant jamais fait de réelles mauvaises rencontres, elle n’avait jamais reçu de leçon d’humilité et ne se doutait pas qu’il existait une multitude d’êtres bien plus puissants qu’elle et Jubia réunis. Le déséquilibre entre la vampire et l’elfe ne reposait que sur la magie et, bien entendu, sur la dragonne. En combat à mains nues, sans magie, la vampire l’aurait très certainement emporté. Enfin, c’est un point de détail que Laurelin n’avait aucune envie de vérifier.

L’arrivée de Jubia fit trembler la terre et son rugissement avait fait frémir les arbres derrières eux. Liée à son esprit, Laurelin l’avait entendu s’adresser à la vampire sur un ton ferme et menaçant et elle avait pu voir l’expression apeuré de son magnifique visage. Il fallait bien leur admettre ça, les vampires étaient des êtres à la beauté surnaturelle. L’elfe touchait l’esprit de Mélinda, par petite touche, sachant qu’elle n’était pas détectée, et il y sentait de la peur.

*Tu l’as effrayée, tu peux être fier, ces créatures sont difficilement impressionnables !!*

*Pas pour un Dragon !!*

Laurelin avait acquiescé d’un sourire.
Comprenant la situation, Mélinda avait évoqué un piège, pendant que l’elfe et la dragonne se parlait mentalement. Laurelin avait donc vu juste. La colère et l’imprudence de la vampire n’étaient dû qu’à de mauvaises information délivrées par une personne, à priori peu recommandable. Elle préféra garder cette informer pour plus tard, une fois que la situation se serait démêlée et que tout serait redevenue calme. Elle ne voulait aucun mal à Mélinda, ne tuant jamais par plaisir et là, c’était manifestement une erreur. Encore que … si elle s’était révélée être une elfe inoffensive, qui sait où elle se serait retrouvée !!

Mélinda fit remarquer le sang froid de l’elfe et la panique pouvait se lire dans sa voix. Un contraste et saisissant et paradoxable puisque, d’un point de vue extérieur à la scène, c’était Laurelin qui était sous la menace de la vampire. Une belle ironie selon elle. Ce calme apparent semblant avoir troublée l’immortelle à la peau froide. Tout en le conservant, Laurelin répondit :

-   En fait, il s’agit d’une Dragonne !! Un détail qu’elle considère très important si tu ne veux pas la froisser d’avantage. Je te présente Jubia éclat-de-saphir.

La dragonne ne dressa sur ses pattes arrière et déploya ses ailes pour se rendre plus imposante et tenter d’intimider d’avantage. Laurelin ajouta, en s’adressant à elle :

-   Vraiment ? Mummm … qu’en dis-tu Jubia, tu la mangerais si elle me libérait ?

*La manger ? Son corps est froid, dur et petit … Jubia n’a que faire d’un repas aussi maigre …*

La dragonne avait répondu mentalement aux 2 créatures. Cependant ça ne semblait pas suffire à rassurer l’immortelle. Laurelin fut surprise de voir que Mélinda était détectée ses protections magique et qu’elle la menaçait de ses crocs acérés. D’après les anciens de son peuple, une barrière magique ne peut être traversée que par des armes ancestrales ou des créatures pouvant passer outre la magie. Dans l’esprit de Laurelin ses armes et créatures, probablement des divinités, n’étaient pas très répandues … encore un excès de confiance sans doute. Mais elle ne savait pratiquement rien des vampires et elle se disait que, peut-être, ces fameux crocs pourraient bien la blesser. Encore une fois, elle ne s’en inquiéta pas, trouvant la situation de plus en plus amusante, contrairement à son adversaire, visiblement.

-   Il est parfaitement inutile de me menacer tu sais. Je ne te veux aucun mal. Si tu me libères gentiment, je te promets que Jubia ne te touchera pas.

Elle ne précisa pas qu’elle ne pourrait pas éloigner la dragonne tant qu’une créature, l’ayant menacée, restait prêt de sa dragonnière. Elle ne pouvait donc pas accéder à sa requête. Elle ne semblait pas savoir grand-chose des Dragonniers et de leur capacité magique, et encore moins concernant les aptitudes aux combats des Dragons. Des précisions s’imposaient …

-   Tu as raisons, je n’aime pas sentir la nature souffrir… cependant, si Jubia mettait le feu aux arbres, je serais parfaitement capable de stopper l’incendie avec ma magie, ça ne couterait pratiquement pas d’énergie. Ensuite, tu as tords de croire que ma dragonne soit la seule menace que tu ais à craindre ici …

La rapidité des elfes n’égalait, peut-être, pas celle des vampires mais l’effet de surprise couplée à la dextérité de Laurelin lui permettait une chose : d’un mouvement rapide et précis, elle empoigna son épée, la fit pivoter dans main afin de pouvoir présenter le tranchant prêt de la gorge de Mélinda. L’épée fendit l’air en projetant de petits éclats lumineux. Elle s’imaginait qu’une épée classique ne serait pas efficace contre une vampire aussi ancienne que Mélinda, elle se devait donc une autre précision :

-   Voici Itarillë. N’ai pas l’imprudence de croire qu’il s’agit d’une lame ordinaire. Elle a été forgée par notre meilleur forgeron et je te pris de croire que très peu de chose en ce monde serait capable de bloquer son tranchant.

Pour prouver ses intentions pacifiques, Laurelin remit Itarillë dans son fourreau, se privant de l’atout que cela lui conférait. Elle mourrait d’envie de discuter avec la vampire et d’en apprendre d’avantage sur elle et son espèce. L’elfe se laissait facilement attirer par les jolies choses et Mélinda était, sans conteste, une bien jolie créature.

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Re : Rencontre intéressante [Mélinda]

Réponse 5 mercredi 02 mai 2012, 19:20:13

Plus les secondes passaient, et plus Mélinda avait le sentiment de ne plus rien contrôler. Elle commençait à comprendre que l’elfe et Jubia la dragonne devaient communiquer entre elles. Entre elles… On disait les dragonnes encore plus protectrices et plus hargneuses que les dragons vis-à-vis de celles qu’elles aimaient, et cette elfe semblait indéniablement faire partie des amies de Jubia. La dragonne affirma n’avoir aucun désir de dévorer les entrailles de Mélinda, et la vampire réalisa alors que l’elfe était bien moins inoffensive que prévue, et qu’elle était probablement télépathe.

*Voilà qui explique pourquoi elle n’a pas eu peur… La garce, elle a senti que je venais… Ces démangeaisons que je ressentais dans mon crâne… Ce n’était pas une migraine, mais elle qui sondait mon esprit ! Mélinda, sur le coup, tu t’es comportée comme une véritable débutante !*

Si Mélinda avait été un peu moins énervée, elle aurait observé le terrain, et aurait sûrement remarqué une grosse dragonne. Elle ne pouvait que se reprocher à elle-même son emportement. Continuant à tenir l’elfe contre elle, elle était assez sceptique. Elle avait attaqué et menacé une elfe, et Mélinda en savait assez sur les dragons, surtout les femmes, pour savoir qu’elles pouvaient se montrer particulièrement brutales dans ce genre de situations. L’elfe adressa ensuite à Mélinda plusieurs précisions. Sa magie lui permettrait de soigner la forêt, et elle lui présenta alors son épée, qui portait un nom que Mélinda n’avait, sur le coup et dans la précipitation, pas retenu. Otarie, ou quelque chose comme ça. Une lame elfique. De ce que Mélinda en savait, une lame elfique était parfaite pour enchanter des armes, mais, pour ce qui est du tranchant, la référence était plutôt l’acier nain.

Mélinda réfléchit donc assez rapidement. Rien n’était à son avantage. Elle n’avait cependant pas abattu toutes ses cartes, mais elle décida de relâcher le cou de la femme, prête toutefois à filer au moindre mouvement offensif de Jubia. Fronçant les sourcils, elle fit donc quelques pas en arrière, fixant attentivement la dragonne. De la fumée jaillit de ses narines, mais la dragonne ne déploya pas ses ailes pour lui foncer dessus3 Mélinda regarda alors l’elfe, se racla la gorge, et se mit à parler :

« Aussi incroyable que ça pourra te paraître, mon intention première n’était pas de te faire du mal. Il y a à proximité un camp d’individus peu recommandables, même pour moi, et je crois qu’ils prévoyaient de t’attaquer. Tu as beau avoir des capacités mentales assez importantes, je crois qu’une dryade est impossible à repérer dans son élément naturel. Elle t’aurait planté une flèche dans le cou en la décochant depuis une centaine de mètres. »

Tout ceci devait sans doute sembler assez obscure pour l’elfe, et Mélinda entreprit de lui donner quelques explications supplémentaires. Restant à bonne distance de Jubia, elle alla s’asseoir sur un gros rocher.

« Je m’appelle Mélinda Warren. »

Aucune réaction visible. Ce nom ne devait rien lui dire. Mélinda n’était après tout pas une célébrité. Du moins, sauf aux yeux de l’Empire.

« Je viens de l’Empire d’Ashnard, où je suis une esclavagiste. En venant ici, mon rôle était d’aller récupérer des prisonniers que des maraudeurs et des pillards ont fait, afin de consolider une espèce d’alliance indirecte avec ces pillards, afin de déstabiliser un peu Nexus. Malheureusement, ces pillards ont tellement maltraité leurs prisonniers qu’il n’y a rien de bon à en titrer. A titre de compensation, il m’a suggéré d’aller capturer une elfe sans défense. Je crois qu’ils voulaient faire d’une pierre deux coups. Ils pensaient que tu me tuerais. Mes gardes auraient ensuite débarqué, et, aussi forte que tu sois, je crois que tu n’aurais pas été de taille. J’ai une escorte impériale avec moi, et, sans vouloir te vexer, ton épée n’est pour eux qu’un vulgaire cure-dents. L’acier elfique est avant tout destiné à des utilisations magiques, mais il ne vaut rien par rapport aux lames valyriennes de l’élite ashnardienne. Sans parler de leurs armures en ébonite… »

Mélinda ne faisait qu’énoncer de simples vérités. Elle continua ses explications :

« Je comptais te capturer, mais, finalement, je crois que je vais opter pour une autre approche… Parle-moi de toi… Ce n’est pas tous les jours qu’on croise une elfe qui est amie avec une dragonne. Je croyais que les elfes n’aimaient pas les dragons… »

C’était du moins ce qu’on disait. Les dragons brûlaient les forêts, et les elfes les vénéraient. Il semblait logique de croire que les deux espèces ne pouvaient pas se supporter.

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Re : Rencontre intéressante [Mélinda]

Réponse 6 mercredi 02 mai 2012, 21:51:43

Les révélations de Laurelin semblaient avoir fait de l’effet. Mélinda était en proie aux doutes et l’elfe le sentait. Sans avoir déclaré grand-chose sur ce qu’elle était, elle avait réussi à faire douter l’immortelle et c’était bien ainsi, elle ne voulait pas de violence. Et, si l’esclavagiste le voulait, elle pourrait lui parler de ce que sont les Dragonniers, ce qui devrait certainement l’intéresser.  Jubia continuait d’observer la scène, ne comprenant toujours pas ou voulait en venir sa dragonnière qui aurait pu se dégager toute seule de l’étau qui lui serrait le cou.

Pui l’étreinte cessa et la vampire recula légèrement, toujours sur ces gardes, ce qui paraissait parfaitement, normal. Sans un mot, Laurelin alla auprès de sa dragonne qui tendit le cou pour avoir la tête à sa hauteur. L’elfe plaça ses mains sur la mâchoire massive de Jubia, colla son front à son museau dans un geste d’affection. L’énorme créature avait émis une sorte de ronronnement et elle avait senti son soulagement.

*Tu vois, je ne risquerais rien.*

*Ne joues pas avec moi de la sorte petite elfe, j’ai les nerfs sensibles tu le sais.*

*Désolée, mais je suis joueuse, tu le sais*

Un sourire lumineux s’était dessiné sur son visage et elle délaissa la dragonne pour observer la vampire de ses propres yeux. La première chose qui la frappa fut la jeunesse de ses traits. Elle la pensait un peu plus âgée qu’elle mais l’immortelle paraissait encore plus jeune. Si elle n’était pas gâté du même phénomène, Laurelin en aurait été troublée et sans doute jalouse. En tout cas, elle ne pouvait pas nier que cette race de créature était vraiment avantagée physiquement. Ce qui lui plaisait le plus était sans ces magnifiques yeux capables d’hypnotiser tout être vivant. Mais Laurelin fut détourné de son inspection en entendant la mélodieuse voix de Mélinda qui lui racontait le début d’une histoire un peu farfelu. Le coup de la Dryade était difficile à avaler. Elle se permit donc de replonger dans l’esprit de la vampire pour réussir à voir l’image de cette fameuse nymphe des forêts.

-   Mummm… Je n’aurais jamais cru ça possible.

*Les Dryades ne sont-elles pas vénérées pas ton peuple ?*

*Justement si… elles sont l’incarnation même de la nature, nous vivons en harmonie avec elles*

Chassant cette image de traitrise de son esprit, elle s’efforçait de se reconcentrer sur son ses explications.

-   Quoi qu’il en soit, sache qu’une Dryade est indétectable uniquement si elle a fusionné avec l’arbre qui lui a donné la vie. Je verrais son énergie sans savoir ce qu’elle est en réalité la confondant avec l’arbre en question. Ensuite, aucune flèche ne saurait me faire de mal, la magie me protège.

*Tu ne devrais pas lui en dire autant sur toi*

*Attends, je vais bientôt parler de toi*

Jubia émit un nouveau ronronnement pour montrer son contentement, elle n’avait plus d’objection à ce que sa dragonnière parle. Puis Mélinda se présenta et Laurelin s’inclina pour marquer son respect.

-   Enchantée Mélinda, créature immortelle. Je suis Laurelin « chant d’or » et tu connais déjà ma dragonne Jubia «éclat-de saphir »

Elle avait, délibérément, omis de précisé qu’elle était la princesse de son peuple. Ce genre d’information pouvait susciter trop de convoitise et la mettrait en danger, aussi forte soit elle. La suite expliquait pourquoi elle était venue jusqu’ici sans aucune précaution. En l’entendant douter de sa lame, Laurelin fut profondément vexée, l’arme d’un dragonnier et l’un de ses biens le plus précieux. Nombreux sont ceux ayant sous-estimé ces armes mais peu peuvent en parler. Elle n’en dit rien mais Jubia, elle, avait son mot à dire. Se redressant sur ses pattes arrières, elle rugissait de colère.

*Amène tous les humains que tu veux, petite chose, et nous verrons s’ils peuvent résister aux crocs de Jubia*

Même après 200 ans d’existence, la Dragonne aimait rappeler à qui conque que peu de chose résistait à sa mâchoire puissante. Laurelin ne souhaitait pas s’exprimer à ce sujet, dépourvu de tout intérêt selon elle. Surtout que la vampire montrait de la curiosité pour elle et Jubia. Le peu d’information qu’elle avait été erroné. Elle acceptait de lui parler des elfes et des dragons tout en gardant l’espoir d’en apprendre plus sur les vampires par la suite.

-   Il semblerait que tu connaisses assez mal mon peuple et que tu ignores totalement l’existence des Dragonniers !! Laisse-moi t’expliquer…

La tache semblait colossal tant il y avait dire sur Elfe, Dragon et Dragonnier. Elle inspira avant de bien choisir ses mots pour s’adresser à Mélinda.

-   Bien que Jubia soit effectivement mon amie, notre lien est beaucoup plus profond que cela…

Tournant le dos à la vampire, elle tirait sur sa tenue pour faire apparaitre la marque présente entre ses omoplates.

-   Ceci  est ma Gedwë Ignasia. Cette marque est apparue après que Jubia ai éclos pour moi et que je l’ai touché pour la première fois. Cela représente notre connexion et notre lien, basé sur la magie. Il est indéfectible. Jubia est, en quelque sorte, une partie de moi-même. C’est pour cela que je porte le titre de Dragonnière. C’est un évènement très rare.

Pour ce qui était de la relation de son peuple avec les Dragons, ce qu’elle disait était à moitié vrai.

-   Pour ce qui est de la relation des elfes avec les dragons, c’était vrai avant qu’ils ne se laissent dompter par les hommes et les elfes. Lorsqu’ils étaient sauvages et qu’ils ravageaient nos forêts et décimaient le bétail des humains et des nains, nous leur faisions la guerre. Mais un pacte a été conclus pour mettre fin à cette guerre et les premiers Dragonniers sont apparu et ils ont veillé à ce que l’ordre règne. Depuis ce jour, nous avons appris à connaitre les Dragons et nous les reconnaissons comme presque comme des divinités.

Le terme était quelque peu exagéré mais il n’y en avait pas de vraiment adapté. Laurelin aimait parler de son peuple et des dragons et sa voix chantait alors qu’elle répondait aux questions de la vampire. Elle s’était assise contre le flanc de Jubia, fermant les yeux comme si ce contact avait des bienfaits invisible, elle profitait juste de sa dragonne. Elle ne s’en lassait pas, même après 200 ans à ses côtés. Jubia, elle, s’était roulé en boule et sa tête reposait au sol, elle ronronnait comme un gros chat.

-   Désires-tu savoir autre chose ou accepteras-tu de me parler des tiens. Je sais assez peu de chose sur les tiens.

Elle n’avait pas parler d’une part très importante d’elle-même et de Jubia : la magie. Mais, prenant en compte les remarques de sa dragonne, elle avait décidé qu’il était préférable de ne pas trop en dire.



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Re : Rencontre intéressante [Mélinda]

Réponse 7 jeudi 03 mai 2012, 00:30:57

Laurelin sonda à nouveau l’esprit de Mélinda. Plus calme, plus posée, la vampire était désormais à même de le sentir. Elle n’aimait pas qu’on s’insinue dans son esprit, aussi fronça-t-elle les sourcils. Par la suite, Laurelin lui expliqua plusieurs choses, et Mélinda nota plusieurs choses. Pour commencer, son scepticisme à l’égard d’une dryade. Pauvre enfant... De quelle planète est-ce qu’elle débarquait ? Elle devait sûrement vivre en quasi-autarcie, dans ces villages elfiques isolés de tout, ignorant du monde tel qu’il se déroulait. Elle avait l’air assez vexé d’apprendre que sa lame ne valait rien. Il faudrait sans doute que Mélinda revienne dessus... La fierté des elfes. Un élément à ne jamais oublier ! Ils étaient le peuple ancien, après tout. Et, même si cette jeune femme avait l’air assez humble, elle était visiblement fière, très fière, de plusieurs choses : son lien avec sa dragonne, sa lame, et sa magie.

Dans le fond, tous ses pouvoirs tournaient autour de la magie, ce qui, paradoxalement, la rendait très faible. Laurelin ignorait qu’il existait des artefacts permettant de contrer les effets de la magie. Mélinda était bien tentée de lui faire une démonstration en direct, mais, d’après ce qu’elle avait compris, c’était un lien magique qui unissait Jubia et l’elfe. Si elle utilisait sa dymérite, que se passerait-il ? La dragonne risquait de devenir incontrôlable, ce que Mélinda voulait éviter.

Silencieusement, elle écouta donc Laurelin lui dire qu’une guerre avait bel et bien eu lieu contre les dragons, mais qu’elle s’était terminée, et qu’il existait des dragonniers. La manière dont elle parlait des dragons lui rappelait un peu Sylvandell, et Laurelin termina en demandant à Mélinda de lui en dire plus sur les « siens », ce qui, d’une part, confirmait qu’elle était ignorante du monde extérieur, et, d’autre part, qu’elle était très curieuse. Une qualité autant qu’un défaut. Il n’y avait rien de pire que pécher par ignorance. Mélinda se décida donc à lui fournir quelques explications.

« Tu n’as pas l’air de savoir grand-chose de Terra, petite elfe, n’est-ce pas ? Pour commencer... Arrête de lire dans mon esprit. C’est une violation de mon intimité, et ça me met mal à l’aise... Pour le reste, sache que la dryade qui est avec Tirius a perdu la raison quand sa forêt a été brûlée, et qu’elle a été violée par des hommes. Contrairement aux nymphes, une dryade peut survivre si sa forêt a disparu, tant qu’elle reste près des arbres. Sans raison de vivre, elle a laissé sa colère prendre le dessus sur sa bonté naturelle. N’oublie jamais une chose, Laurelin : qui est capable d’aimer est aussi capable de haïr. »

La vampire évoqua ensuite la lame elfique de la belle blonde :

« Ta lame n’est pas mauvaise, Laurelin, loin de là. Il y a deux choses qui sont à savoir quand on forge une lame : sa capacité tranchante, et sa capacité à être enchantée. L’art elfique consiste à créer des lames qui peuvent être enchantées à la perfection, mais qui sont bien moins tranchantes que certaines armes naines. Inversement, les armes naines, si elles sont très tranchantes, et esthétiquement assez laides, ne permettent pas vraiment d’être enchantées. Il y a bien entendu des exceptions. L’acier valyrien permet de combiner les deux, mais il est extrêmement dur à obtenir, et nécessité, outre des capacités élevés en forgeage, des compétences alchimiques élevées. On trouve aussi d’autres matériaux, comme le verredragon, qui est utilisé par le royaume des dragons de Sylvandell, ou encore l’obsidienne, un matériau noirâtre très résistant et très souple. »

Mélinda s’était mise dans un long discours, mais elle n’avait pas encore terminé.

« Ta croyance envers les Dragons me rappelle celle d’un royaume des montagnes qui s’appelle Sylvandell. Je n’y ai été qu’une ou deux fois, et l’endroit est rempli de dragons. Il y a toute une colonie de dragons dans ces montagnes, qui sont dirigés par des dragons dorés. De ce que j’ai compris, le chef de meute est surnommé le « Patriarche », et est considéré par les Sylvandins comme un Dieu. Mais les dragonniers ne sont pas unis par la magie à leurs dragons. »

Mélinda en vint alors au dernier point de son long exposé. Elle reprit son souffle, et s’était remise debout, mains dans le dos, en parlant rapidement, se doutant que Laurelin devait absorber ses informations.

« La force et la faiblesse des elfes, c’est votre trop grande utilisation de la magie. Lors des guerres ancestrales, votre civilisation avait perdu quand les autres peuples ont réussi à forger des cristaux permettant d’annuler les effets magiques. »

Elle sortit son collier, le détachant de son cou.

« Il existe plusieurs cristaux spéciaux, très rares. L’obsidienne pure en est le meilleur exemple, mais on en trouve aussi d’autres, comme de la dymérite, que je tiens dans ce collier. Si j’ouvre le pendentif, Laurelin, ta magie disparaîtra. Mais je ne le ferais pas, car je ne veux pas que Jubia se fâche, et parce que je ne te veux pas de mal. Mais, si jamais tu croises des esclavagistes moins scrupuleux que moins, méfie-toi. »

Elle remit son collier autour de son cou, et secoua la tête, avant de s’adosser contre un arbre.

« Pour le reste, il y a trop de choses à dire sur Terra pour que je puisse tout te dire. A toi de voir ce que tu veux savoir, mais, de toute façon, notre conversation devra bientôt s’arrêter. Il va falloir que je retourne voir d’ici quelques minutes mes gardes... D’ailleurs... Peut-être que tu pourrais m’aider... Toi qui as l’air si ignorante des souffrances de ce monde, as-tu envie de voir ce que les êtres vivants peuvent infliger aux autres ? »

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Re : Rencontre intéressante [Mélinda]

Réponse 8 vendredi 04 mai 2012, 01:27:48

L’information sur la Dryade avait perturbé la princesse Elfe. Elle savait que le monde se perdait dans une folie de plus en plus meurtrière mais, jamais, elle n’avait vu de créature, si proche de la nature, agir comme l’avait décrit la vampire. C’est pour quoi Laurelin avait, de nouveau, sondé son esprit. La pointe d’agacement qu’elle avait ressenti lui avait indiqué que cette fois-ci elle avait été détecté et elle s’était promit de ne plus recommencer, sauf cas exceptionnel. En tout cas, elle avait pu avoir les images de cette fameuse Dryade et l’information était indéniable. Cela l’avait déroutée un moment mais elle s’était reprise, distraite par le plaisir de parler de son peuple et des Dragons. Devenir Dragonnier et être lié à ces magnifiques créatures ouvrait sur le monde une perspective nouvelle. Nul ne peut imaginer ce que cela peut procurer de ressentir l’affection, d’une telle créature, se répandre dans tout son être. Cette magie fusionnelle, Laurelin en mourrait si elle devait en être privée …

Après avoir répondu aux question de la vampire, non sans une certaine fierté, Laurelin lui avait tendu la main et déclarant vouloir en apprendre plus ce Mélinda et les siens, les vampires. Son discours avait commencé par une remarque que l’elfe n’apprécia pas. Déclarer, à une ambassadrice qu’elle ne connait pas grand-chose dans lequel elle vit, constituait une offense. Sans, forcément, être au courant de tout, elle savait que certains n’hésitaient pas à faire honte à la mémoire des siens pour entrer dans des conflits qui ne les concernent pas spécialement. Concernant la Dryade, il était vrai qu’elle ignorait qu’elle pouvait survivre sans l’arbre qui lui avait donné la vie. L’histoire de celle-ci prouvait que la cruauté était capable de certains miracles. L’elfe avait ressenti de la peine pour la créature des forêts. Quand à ce Tirius ... ce nom n’évoquait rien. Peut-être n’était-ce pas sa vraie identité…

Elle n’eut pas le temps de se pencher plus sur la question qu’elle entendait la vampire parler de Itarillë. Sans le savoir, Mélinda venait de proférer une profonde insulte envers les elfes. Si elle n’avait pas eu à faire à Laurelin, Mélinda aurait été en danger de mort. Le peuple elfique est très susceptible et attaché à d’ancienne valeur. Les plus respectueux de leurs coutumes mettent un point d’honneur à ce que leurs coutumes et modes de vie soient respectés. Il est même conseillé à ceux qui souhaitent les rencontrer, pour la première fois, de se renseigner avant pour ne pas commettre de faute. Ainsi, L’elfe écoutait Mélinda s’exprimait à propos de son épée et chaque mot la blessait comme si, au lieu de parler, la vampire lui tailladait la peau avec une lame. Elle l’écoutait sans l’interrompre. Elle ne retenait que quelques brides d’information par ci par là. Son visage s’était assombris et sa colère montait en elle, si bien que Jubia était sortie de sa torpeur. La Dragonne n’écoutait pas la vampire, elle ne pouvait donc pas prévoir la réaction de Laurelin, et cette colère et ce chagrin qui envahissait l’elfe l’alarma. Son cou se détendit pour braquer son regard sur Mélinda et se mit à l’écouter en émettant un grondement, elle ne craignait que tout ne se passe pas aussi bien que ça finalement.
Laurelin avait attendu sagement que son opposante n’est plus rien à dire avant d’intervenir. Elle braqua alors, sur l’immortelle, un regard d’une rare noirceur.

-   As-tu fini, buveuse de sang ?

Le ton était sec et sa voix avait perdu sa mélodie habituelle.

*Calme toi petit elfe, ça va mal f…*

Laurelin ferma son esprit à la dragonne et cela ne voulait dire que 2 choses : la première était qu’elle serait difficile à raisonner et la seconde qu’elle ne voulait pas que Jubia intervienne. En d’autre terme, elle voulait prouver sa valeur et ainsi laver l’honneur de son peuple.

-   Tu oses me faire un cours sur comment forger une bonne lame ? Tu oses comparer nos forgerons à ceux des nains ? DES NAINS ???

Sa voix avait retendit comme un coup de feu, ce qui fit frémir la dragonne.

-   Depuis quand les nains forgent autre chose que des haches grossières ? Ses bâtisseurs de murs seraient donc meilleurs que nous selon toi?

La rivalité entre nains et elfes n’étaient plus à démontrer. Plus qu’ils s’efforçaient de vivre en paix, ce n’est pas pour autant que ces 2 peuples s’appréciaient, loin de là.

-   Itarillë a été forgé par le plus ancien de nos forgerons pour fêter le retour des dragonniers dans notre peuple. Voilà 200ans que je croise le fer avec et aucune lame n’est parvenue à lui faire, ne serait-ce qu’une rayure !!

Comme pour illustrer un exposé, elle tira la lame de fourreau dans un geste rapide. Comme à son habitude, l’épée avait produit des étincelles en fendant l’air mais elle brillait d’un rare éclat comme ci, douée d’une conscience, elle cherchait à prouver qu’elle n’était pas une lame banale.

-   Saches que les épées de Dragonniers ont toutes été forgées par MON peuple et en aucun cas par les nains. Elles sont produites à partir du Vif-acier, le métal nait des étoiles. Elles ont traversé les âges en imposant le respect de leurs adversaires. Mais je ne m’attends pas à ce que tu comprennes, après tout, les tiens n’ont jamais rien forgé à ce que je sache.
 
Par contre, il y avait du vrai dans ce qu’elle disait sur la magie. Les elfes ne reposaient trop sur elle, pensant que sa maitrise les protèges de tout et que ça les rends supérieurs. Mais c’était leur mode de vie, les priver de magie reviendrait à ôter leurs montagnes aux nains. Mais elle se trompait si elle pensait les elfes faibles sans elle.
 
-   L’autre erreur que tu as commise, c’est de nous croire faible si nous étions privés de magie. Sers toi donc de ton artefact, et je serais heureuse de te prouver que nous sommes de grands guerriers !!

Elle prit ensuite une posture étrange. La main qui retenait Itarillë s’était tendu derrière elle, ses jambes s’étaient alignées l’une derrière l’autre. On aurait dit qu’elle s’apprêtait à danser mais s’était, belle et bien, une posture d’attaque.
 
-   Tout ce que je voulais, c’était que tu me parles de toi et des tiens, les vampires … Pas que tu insultes mon peuple et que tu me considères comme une ignorante.

Malgré la menace apparente, Laurelin ne désirait se débarrasser de Mélinda. Découvrir cette fameuse Dryade et Tirius l’intéressait. Avant toute chose, elle voulait prouver sa force afin qu’on n’essaye pas de la faire tomber dans un piège. Les risques étaient grands d’accepter le proposition de la vampire. Elle possédait une garde puissante et il faudrait côtoyer des personnes peu recommandables mais, son intuition lui disait qu’elle y trouverait des choses intéressantes et toute cette histoire méritait d’être démêlée.

Mélinda Warren

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Re : Rencontre intéressante [Mélinda]

Réponse 9 vendredi 04 mai 2012, 12:06:14

Visiblement, Mélinda avait choqué Laurelin. Elle ne s’en était pas rendue compte... Du moins, pas avant que Laurelin ne s’énerve. Elle écouta donc cette dernière parler, même si, pour être honnête, elle était surtout préoccupée par Jubia. La dragonne avait semblé s’endormir, comme si cette discussion l’ennuyait, mais sentir sa dragonnière s’énervait l’avait réveillé, et elle fixait d’un air mauvais Mélinda.

*Je hais ces saloperies de dragons... Ça sent le roussi... Je ferais mieux de laisser cette elfe rester dans le passé... S’il suffit que je mentionne simplement le savoir-faire nain pour qu’elle s’énerve à ce point, c’est bien la preuve qu’elle sait que son peuple est moribond...*

Il fut un temps, disait-on, où les elfes régnaient en maîtres, un temps où ils étaient la civilisation majeure, et où leurs principaux opposants étaient les nains. Dans le jeu de l’évolution, d’autres espèces étaient apparues, concurrençant les elfes, jusqu’à les surclasser. Mélinda écouta donc silencieusement Laurelin parler, tout en songeant à cela. La civilisation elfique était sur le déclin. Les elfes vivaient en autarcie, se refusant à la modernité. Une différence avec les nains, qui avait su admettre ne plus être une espèce dominante. Ils forgeaient armes et armures, et, tant qu’ils pouvaient continuer à boire, peu leur importait qui dominait Terra.

Mélinda haussa de légers sourcils quand Laurelin se mit en posture d’attaque, et brandit alors ses mains en posture défensive.

« Je n’envisage nullement de me battre contre toi, Laurelin. Je ne suis pas une guerrière. Pour le reste, si j’ai comparé ta lame elfique avec le tranchant nain, c’est uniquement pour en dresser les différences. Des différences logiques et irréfutables. A aucun moment, je n’ai prétendu qu’une lame serait supérieure à une autre. Je ne suis pas forgeron, je n’ai pas de lames, je ne fais qu’énoncer des choses que n’importe qui admet. Prétends-tu que ta lame tranche plus facilement un arbre qu’une hache naine ? Non, je suppose. Epargne-moi le coup de la fierté brisée, c’est si... Si elfique ! »

Mélinda soupira en secouant la tête. Pour elle, la rivalité entre les nains et les elfes relevait du passé. De vieilles lunes.

« Si tu tiens à me prouver tes compétences de bretteuse, tu n’auras qu’à le faire devant mes gardes. Tu verras par toi-même. C’est un fait qui est historiquement admis, que ce soit à Nexus, ou à Ashnard. Quand les humains ont fini par apprendre à annuler les effets de la magie, les guerres elfiques ont tourné en la faveur des hommes. Ceci étant dit, j’ai toujours cru que les elfes étaient de meilleurs archers que de meilleurs bretteurs. »

C’était le cas pour Tirius, qui était un maître-archer assez talentueux.

« Mais peu importe... Si tu veux en débattre, nous pourrons le faire plus tard. Je préfère la compagnie d’une belle elfe cultivée à celle d’un nain qui passe son temps à roter et à péter. Mais, avant ça, je dois m’occuper de Tirius... Si tu y tiens, je te parlerais ensuite plus longuement des vampires, même si je suis loin d’être la personne la plus recommandée. Je pourrais en tout cas te parler de l’Empire, de Nexus, de l’esclavage... Mais, des vampires, je ne sais, dans le fond, pas grand-chose. »

C’était assez paradoxal, mais c’était pourtant le cas. Mélinda tendit une main vers Laurelin en lui faisant un sourire sincère :

« Je ne voulais nullement t’offenser. Et je n’ai jamais douté de l’efficacité de ta lame. Je te demande de me pardonner si tel a été le cas, je suis assez perturbée, dernièrement... On fait la paix ? »

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Re : Rencontre intéressante [Mélinda]

Réponse 10 vendredi 04 mai 2012, 17:08:54

La posture d’attaque de Laurelin avait alerté Mélinda qui refusait le combat en mettant ses mains en opposition devant elle. L’elfe prit ce geste comme une preuve que, même sans magie, un elfe pouvait tout de même être redoutable au combat. Même face à un adversaire sans doute plus rapide et plus puissant qu’elle. Le sang battait dans ses tempes et un étrange sourire s’étendait sur son visage. Le genre de rictus qu’arborent les assoiffés de mort et de sang avant une bataille. Si elle répugnait à donner la mort, elle n’était pas la dernière à aimer se battre, ça expliquait surement ses aptitudes de bretteuse et son laxisme d’archère. Quel plaisir pouvait-on retiré en abattant un adversaire qui n’a même pas conscience de votre présence ? Elle aimait faire face à ses adversaires, qu’ils voient sa détermination et son talent. L’arrogance des elfes, encore une fois, personne ne pouvait niait qu’ils aimaient montrer leur supériorités.
 
Au lieu de se battre elle-même, Mélinda avait proposé une confrontation contre ses gardes. Pour ce qu’elle savait, les gardes Ashnardiens n’avaient plus grand-chose d’humain. Dotés d’une force et d’un équipement peu commun, la confrontation représentait un vrai challenge. Et sa fierté elfique, comme l’évoquait Mélinda, l’incitait à relever le défi. Rangeant Itarillë au fourreau, elle commençait à se détendre et son regarde s’était adoucit.

-   Soit, j’affronterais tes gardes, si cela permet de prouver que les elfes sont encore de grands guerriers.
Elle avait rouvert son esprit à Jubia et elle avait ressenti le soulagement de celle-ci dans tout son corps.

*Tu vas la laisser s’en tirer à si bon compte ?*

*Oui … mon but n’est pas de la tuer mais de prouver la valeur de mon peuple !! Si je la fais disparaitre, qui ira narrer que nous sommes encore capables d’exploits ?*

*La fierté des elfes est leur plus grande faiblesse… tu prends des risques pour rien !!*

*C’est ainsi Jubia … en 200 ans en notre compagnie tu devrais savoir que rien ne peut nous faire reculer. Et puis tu peux parler, tu es aussi têtue que nous !!*

La dragonne émit un rugissement approbateur et Laurelin avait souri de plus belle. Malgré tout, l’elfe ne pouvait nier qu’il y avait du vrai quand les dires de la vampire. Son peuple était en déclin … il faudrait être fou le nier. Il y avait de plus en plus de créature puissante sur Terra et la magie avait de moins en moins de poids. Mais les elfes vivent avec la magie et ils ne changeraient leur mode de vie pour rien au monde. Le fait d’avoir une Dragonnière redore un peu leur blason mais la balance ne penche toujours pas en leur faveur. Elle avait, également, raison en parlant des archers elfes… l’arc était leur arme de prédilection et c’était la première dont elle avait appris à se servir. Néanmoins, l’avènement des Dragonniers, avait changé la donne car ils ne se servaient que d’épée. Aujourd’hui encore, grâce à la longévité elfique, il existe encore des bretteurs hors paires, devenus formateurs, parmi les elfes.

Enfin, la vampire l’avait même fait rire en évoquant la grossièreté des nains. Sa voix avait repris son chant mélodieux. Présentant ensuite sa main et ses excuses, Laurelin comprit que la vampire n’avait pas voulu la vexer. Elle accepta en lui serrant cette main tendue. Sa peau était froide et dure et l’elfe n’y était pas habituée, cela l’avait légèrement intrigué. Elle connaissait cette particularité vampirique, mais la constater d’elle-même avait quelque chose de particulier. Voyage que le calme était revenu, Jubia crache un jet de flamme puissant vers le ciel, comme si les 2 femmes venaient de conclurent un marché et la dragonne voulait le sceller par le feu.
Seulement il restait une chose à éclaircir :

-   J’accepte de t’accompagner, vampire mais une chose me tracasse. Si Tirius t’a volontairement envoyé dans un piège, il sera surprit de te revoir indemne, et encore plus si je suis à tes côtés. Je suis curieuse de le rencontrer, ainsi que la dryade dont tu m’as parlé mais je pense qu’il serait préférable que je dissimule ma présence et que Jubia reste en vol.

*Hors de question, je ne te laisserais pas toute seule !!*

*Tu ne seras pas loin…*

*Mais Jubia risquerait d’arriver trop tard si ça tourne mal*

*Ne t’inquiète pas, j’ai l’intime conviction que nous pouvons faire confiance à Mélinda. N’oublie pas que ce Tirius l’a envoyé dans un piège !! Et puis, elle a peur de toi. Je pense qu’elle préfère être de notre côté plutôt que du sien. Et pour ma part, je préfère ne pas avoir toute une troupe d’ashnardiens aux trousses.*

* Pourquoi tiens-tu tant à la suivre ?*

*Parce que ce Tirius n’intrigue et que la Dryade m’attriste…*

Jubia savait qu’elle ne pourrait faire changer d’avis son amie. Les dryades étaient trop proche des elfes pour que Laurelin laisse passer une affaire pareille. Une fois l’affaire entendu entre elles, Laurelin demanda simplement :

-   Qu’en penses-tu ?

La paix était instaurée, la dragonne et sa dragonnière étaient d’accord il ne manquait plus que l’avis de la vampire sur la question.

Mélinda Warren

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Re : Rencontre intéressante [Mélinda]

Réponse 11 samedi 05 mai 2012, 02:39:18

Laurelin accepta de serrer la main de Mélinda, et un délicat sourire éclaira les lèvres de la vampire. Elle s’écarta ensuite un peu, lorsque Jubia se mit à cracher un jet de feu. Mélinda sursauta, et fronça les sourcils.

*Je hais ces dragons !*

Mélinda nota ensuite une espèce de curieux silence, comme si Laurelin et Jubia conversaient entre elles. N’ayant pas de facultés télépathiques, la vampire ne pouvait logiquement pas comprendre ce qu’elles se disaient, mais elle réfléchissait par elle-même. Si elle revenait avec Laurelin et la dragonne, Tirius comprendrait qu’il s’était passé quelque chose. Ceci dit, dans la mesure où Mélinda entendait en finir avec cette raclure, avoir une dragonne pour les soutenir n’était pas pour la déranger, loin de là. Néanmoins, elle devait garder à l’esprit que Laurelin et Jubia avaient l’air du genre à se croire invincibles. Il est vrai qu’elles formaient un duo redoutable, mais, sur Terra, nul n’était invincible. Les deux femmes discutaient entre elles, et, vu les grondements et les soufflements que Jubia faisait, le plan de Laurelin n’avait pas trop l’air de lui plaire.

Quand on lui demanda son avis, Mélinda croisa les bras, avant de lui répondre :

« Je dispose d’une corde... Je pense que le mieux, pour convaincre Tirius, est de t’attacher les poignets avec. Rassure-toi, je ne les attacherai pas fort, de manière à ce que tu puisses les défaire dans la grotte. Mes hommes attaqueront Tirius et les siens, mais il y a à craindre que ces gredins viennent achever leurs prisonniers à titre de représailles... Sauf si tu es là pour les protéger. Méfie-toi, il n’y a pas que des nains et des elfes qui composent les forces de Tirius, on trouve aussi des Lamias. La peau d’un Lamia est très résistante, il se déplace vite, frappe vite, et, si tu as le malheur d’être enroulée dans sa queue, tu auras la peine le temps de te débattre que ses crochets s’enfonceront dans ta gorge, répandant un venin acide. »

Mélinda parlait très sérieusement. Elle n’allait pas vers une promenade de santé, mais à un endroit dangereux, où elle exposerait Laurelin à des risques sérieux. On n’affrontait pas des Lamias à la légère. Mélinda lui proposait un pose de sûreté, dans le fond, à savoir protéger les prisonniers, car elle ne pensait pas que beaucoup d’ennemis tenteraient de les attaquer. La vampire se rapprocha de Laurelin, la jaugeant du regard.

« Je pense que Jubia devra rester à bonne distance, du moins juste avant que nous ne lancions les hostilités. Je ne te force pas à y aller... »

Fierté oblige, elle savait toutefois que Laurelin viendrait. Étant elle-même orgueilleuse, Mélinda savait comment les gens de cet acabit fonctionnaient. Partant de là, ils étaient aisément manipulables. Laurelin viendrait, rien que prouver à Mélinda qu’elle était une elfe digne de ce nom. Mélinda mit la corde devant ses yeux, et alla faiblement la nouer autour des poignets de Laurelin. En apparence, les bras de Laurelin semblaient bien noués, mais, en réalité, les nœuds étaient mal faits. En forçant un peu, Laurelin les retirerait. Glissée dans son dos, Mélinda posa une main sur son épaule et murmura dans le creux de sa longue oreille :

« Il est temps pour voir ce qu’est un elfe arrogant qui a cessé de croire en ses idéaux... »

Mélinda s’écarta ensuite un peu, et avança vers la forêt.

« Suis-moi quand tu te sentiras prête... Le camp de Tirius est à la lisière de la forêt. »

Le rejoindre ne fut pas bien difficile. Il y avait toujours cette ridicule palissade, et Mélinda aperçut, sur une branche d’arbre, la dryade. Elle était d’une couleur verte sombre, avec des yeux haineux. Elle avait un arc dans son dos, et un collier fait de dents d’humains autour du cou. La dryade fixa d’un air mauvais Mélinda, tout comme Laurelin. En voyant l’elfe, les poings de la dryade se fermèrent toutefois, son corps se mettant à trembler. Difficile de dire qui elle haïssait le plus : les « dh’oines » pour avoir détruit sa forêt, ou les elfes pour leur passivité, leur passivité complice. Si ça n’avait tenu qu’à elle, elle les aurait tués sur place. Mélinda se pressa, guère désireuse de presser cette conversation, et rentra dans le camp.

Ses gardes étaient là, près d’un chariot, essorant leurs armes. Ils tournèrent la tête, légèrement étonnés de voir une si belle elfe. Il y avait aussi les hommes de Tirius. Des nains. Des elfes. Et même des nekos à l’air maussades. L’un avait un œil crevé, et regardait avec un air d’appétit féroce dans le regard la vampire. Un elfe avait des oreilles qui avaient raccourci. Tirius ne tarda pas à sortir de la grotte, et un sourire faussement hypocrite traversa ses lèvres en revoyant Mélinda, tandis que deux Lamias jaillirent à sa suite en sifflant dangereusement, leurs langues de serpent claquant dans l’air.

« Ainsi donc, dh’oine, vous l’avez ramené... Sans difficulté ?
 -  Un peu... Mais peu importe. Cette idiote a cru que je venais pour parlementer avec elle. Vos congénères sont des niais par excellence, Tirius.
 -  C’est ce qui explique pourquoi de stupides dh’oines nous marchent dessus. »

Tirius s’avança vers Laurelin, et l’attrapa autoritairement à la gorge, tournant sa tête à gauche et à droite. On pouvait remarquer que le visage de Tirius était parcouru de longues cicatrices. Une grimace de dégoût parcourut ses lèvres.

« Elaine » lâcha-t-il.

Dans sa langue, ça signifiait « belle », mais c’était ici une injure.

« Je vais aller les mettre avec... Les autres prisonniers.
 -  Faites donc railla Tirius. Elle a la beauté et la fierté des couards, de ceux qui ne connaissent pas le monde. »

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Re : Rencontre intéressante [Mélinda]

Réponse 12 samedi 05 mai 2012, 04:46:58

Le plan de Laurelin n’avait pas plu à la vampire qui préconisait de l’attacher en indiquant qu’elle ferait en sorte que les liens soient facilement détachables. Même si elle pouvait se libérer comme bon lui semble, ça ne lui plaisait pas de jouer le jeu de Mélinda. A Jubia non plus d’ailleurs.

*Tu vas encore la laisser faire ? Tu ne vois pas qu’elle se sert de nous ?*

*Si, parfaitement mais j’y vais pour de bonnes raisons et je n’ai pas l’intention de jouer son jeu*

Elle avait appris avec dépit que des Elfes constituaient la troupe de Tirius, ce qui la peinait au même titre que les malheurs de la Dryade dont lui avait parlé Mélinda. C’est ce qui l’avait, également, poussée à y aller.

*Si je peux sauver des innocents ça vaut le coup non ?*

*Si tu le dis…*

C’est ainsi que Laurelin accepta le plan mais sous certaines conditions, qu’elle exposa à la vampire.

-   J’accepte … seulement je ne prendrais pas part au massacre qui se prépare … ceci n’est pas mon combat. Je protégerais les captifs, toi et ta garde feraient ce que vous avez à faire… Pour que ce soit plus crédible, je vais rendre mon Itarillë invisible, une prisonnière armée ce n’est pas très crédible et il est hors de question que je m’en sépare. Ah … et j’allais oublier, Jubia a quelque chose à dire…

Etendant son esprit à celui de l’immortelle afin de lui parler directement, la dragonne fit part de son avertissement.

*Si jamais tu nous fais tomber dans un piège, buveuse de sang, tu seras la première à périr sous mes crocs*

Un avertissement à ne surtout pas prendre à la légère quand il vient d’un dragon. Suite à cela, Laurelin se laissa donc ligoter en constatant que Mélinda avait, bel et bien, tenu sa parole. En même temps, le contraire aurait été stupide en étant si loin de sa garde personnelle.

*Elle n’a pas menti, je peux me libérer en un instant*

*Peu importe, Jubia tiendra sa parole s’il t’arrive quoi que ce soit*

*Je n’en doute pas*

C’est ainsi que Jubia prit son envol en faisant trembler le sol et que Mélinda emmenait Laurelin vers le camp de Tirius. De ce qu’elle avait compris, il était, lui aussi, un elfe. Chose que n’avait pas précisé la vampire jusque-là. Laurelin en avait le cœur serré… combien y avait-il d’elfes dans cette troupe de sauvages ? Savoir que l’un des siens menait cette rébellion la couvrait de honte.

Elles arrivèrent vite au camp du traître et plusieurs frappèrent l’elfe. Tout d’abord, la garde de la vampire se trouvait là… ce n’était pas prévu et ils n’avaient pas l’air d’enfant de cœur. Ils étaient tous d’un fort gabarit mais ce n’était pas le plus inquiétant. L’espèce de fumée noire que dégageaient leurs armures en ébonite constituait la plus grande menace de cette mini armée. Ensuite elle avait aperçu la fameuse Dryade. La haine qu’elle avait pu lire dans ses yeux l’avait rempli de tristesse. Elle avait vraiment dû subir de sacrés épreuves pour en arriver là. Jusque-là, Mélinda n’avait pas menti sur quoi que ce soit et ça renforcerait la confiance que lui portait Laurelin. Même si l’elfe était convaincu qu’on essayait de se servir d’elle, il était impossible de nier que l’immortelle était de bonne foi jusqu’ici.

*Comment c’est ?*

*Exactement comme l’a décrit Mélinda*

*Tu as vu la Dryade ?*

*Oui … j’espère pouvoir faire quelque chose pour elle…*

*Tu as une idée ?*

*Oui …*

Pendant son entretien avec Jubia, Laurelin fut amené devant Tirius le traître. Celui-ci n’avait plus rien d’un elfe et elle en était écœurée. Son visage balafré, son nouveau nom, sa grossièreté … il avait vraiment tout perdu de son ancienne identité. Il s’était même permis de l’examiner comme ci s’était du bétail … le mot qu’il employait ensuite avait sonné comme une insulte et le regarde de Laurelin redevint sombre.

-   Tu paieras cet affront de vie traître !!

Il avait ri en lui demandant comment elle allait s’y prendre en ayant les mains liées. Puis, elle fut emmenée dans la grotte où se trouvaient tous les prisonniers de Tirius. Ils étaient tous mal en point. C’est alors que les hostilités éclatèrent. La garde de Mélinda était entré dans la mêlé en causant des dégâts effrayants. En lâche qu’il était, Tirius s’était réfugié derrière ses hommes et c’est exactement ce qu’avait espéré Laurelin.

*Jubia, j’ai besoin d’une diversion !!*

*Avec plaisir … Jubia sera là dans quelques secondes*

La dragonne était heureuse de se mêler à la bataille, au moins, elle serait en mesure de protéger sa dragonnière si ça tournait mal. Elle avait rugit comme jamais en atterrissant avec fracas, écrasant quelques nains sous ses pattes massives. Tout le camp s’était figé devant l’énorme créature. Un jet de flamme plus tard et une poignée de combattants courraient dans tous les sens en hurlant.

*Ne fait pas trop de dégât, j’ai simplement que tu protèges l’accès à la grotte*

*Soit tranquille, personne ne passera*

Vu l’arrivée fracassante de la dragonne, Laurelin savait qu’elle pouvait agir sans être gênée. Elle tira légèrement sur ses liens et ils cédèrent comme prévu. C’est alors qu’elle chercha l’esprit de Tirius. Dans tout ce tumulte, il n’avait pas la tête à munir son esprit de barrière. Après tout, il ne devait certainement pas s’attendre à tomber sur une jeteuse de sort. Elle avait donc pu s’introduire facilement dans son esprit ce qui le tétanisa sur place.

*Tu vois traître, je t’avais dit que tu me paierais cette affront*

Sentant le danger, il avait tenté de repousser l’Aurelin hors de sa tête mais il était trop tard, elle venait de prononcer un mot en ancien langage. Un seul mot … il fut pris de convulsion … cracha du sang et s’effondra sur le sol, inerte. Elle ne prenait pas de plaisir à faire ça, au contraire, tuer un membre de son peuple était une épreuve difficile pour elle. Mais elle préféra ça plutôt qu’il ne continu à faire souffrir des gens. Enfin, elle préférait surtout le tuer de ses mains après son offense car elle avait le sentiment qu’aucun de ses hommes ne s’en sortiraient. Il lui restait ensuite la Dryade, perchée sur sa branche, qui envoyait des flèches par ci par là. Elle voulait la sauver mais les chances que son plan réussisse, avant qu’elle ne soit tuée, étaient minces. Comme pour Tirius, elle essaya de s’introduire de son esprit. Mais la mort de ce dernier avait dû l’alerté car elle avait dressé des barrières. Cependant, entre sa haine aveugle et le tumulte du combat, elles ne furent pas difficiles à briser. Laurelin pu donc lire sa mémoire et fut horrifiée de ce qu’elle avait vu. Une succession d’évènements horribles … elle comprenait l’était actuelle de cette pauvre créature après avoir subi tout ça. Et là, devant toutes ces horreurs, le vrai nom de la Dryade lui était apparu comme une évidence, ce qui allait l’aider dans ses projets. Avant toute chose, elle voulut essayer de l’apaiser :

*Ne t’inquiète pas, je ne te veux pas de mal, j’essaye juste de t’aider*

Mais c’était peine perdu, la Dryade ne désirait que la mort de l’elfe, rien de plus. Ça n’empêcha pas Laurelin de mettre au point un sort lui permettant d’effacer tous les évènements tragiques de sa mémoire. Ensuite, grâce à son vrai nom, elle put lui dictée une nouvelle destinée, qui l’emmènerait, irrémédiablement, vers les Teleris, le peuple de Laurelin, pour y vivre, de nouveau, en harmonie avec la nature et cesser de souffrir. Cela lui prit un long moment pour mettre au point les bonnes formules. L’ancien langage ne permet aucune erreur tant sur la formule que la prononciation. La dryade avait trop souffert pour que l’elfe ne se permettre de faire une gaffe. Une fois qu’elle eut terminé, la bataille avait pris sur une écrasante victoire des Ashnardiens.

Après avoir débarrassé les prisonniers de leurs liens, elle sortait de la grotte, bien décidé à leur rendre la liberté à tous, jugeant qu’ils avaient déjà tous trop souffert. Cependant, aucun d’eux ne souhaitaient sortir de la grotte tant que Jubia serait devant et Laurelin les soupçonnaient d’avoir peur de Mélinda. L’elfe se demandait ce qui se passerait si la vampire refusait de laisser la liberté à ces prisonniers… Enfin, d'un côté, elle espérait que la toute petite démonstration de leurs talents à elle et Jubia suffirait à éviter tout conflit.


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Re : Rencontre intéressante [Mélinda]

Réponse 13 samedi 05 mai 2012, 16:32:54

Laurelin était visiblement choquée, et Mélinda espérait qu’elle n’allait pas faire une bêtise. La vampire ne tenait pas à affronter un dragon. Même avec des échantillons de la garde impériale, elle n’était pas sûre de s’en sortir sans anicroche. Cette idée était une très mauvaise idée ! Elle n’aurait jamais du accepter que l’elfe la suive, et vienne se jeter dans la gueule du loup ! A dire vrai, dès que Mélinda avait compris que cette elfe était un peu trop dangereuse pour être capturée, la vampire aurait du la laisser là, et partir sans demander son reste ! Tirius et sa bande étaient déjà un problème suffisant comme ça, sans devoir en plus se rajouter sur les bras une elfe susceptible et une dragonne qui passait son temps à rugir !

*Il faut croire que j’aime bien me rajouter des problèmes... Mais, ici, le problème est d’importance... Il a fallu que j’arrive à attirer à moi une dragonnière ! Ma petite Mélinda, je crois que tu as besoin de vacances prolongées...*

Il ne manquait plus qu’un bataillon de Celkhanes se pointent pour parfaire le tableau ! La vampire se rapprocha de ses hommes. La fumée sombre qui s’échappait de leurs armures en ébonite témoignait de leur nervosité. Une armure en ébonite était extrêmement difficile à forger, mais aussi à porter, car elle était en partie liée aux sentiments du porteur. Au repos, l’armure n’émettait aucune fumée, mais, au combat, des espèces de flammes noirâtres s’en échappaient, venant irriter les adversaires.

« Nous devrions tous les passer sous la lame, commenta un soldat.
 -  C’est bien ce que je compte faire. Tenez-vous prêts ! »

Tirius tapa alors dans ses mains, et Mélinda se retourna. Même la dryade les observait, depuis sa branche d’arbre, prête à décocher une flèche. Le regard de l’elfe fixait Mélinda, et il se mit à parler :

« Bien ! Pouvons-nous commencer les affaires ? »

Le sourire de l’elfe était faussement hypocrite, signe que lui aussi avait compris que cette histoire allait se régler à l’ancienne. Mélinda le regarda, et un léger sourire traversa à son tour ses lèvres, révélant l’une de ses canines :

« Je pense que nous pouvons le faire. Vous avez essayé de nous arnaquer, Tirius. Il est temps pour vous de comprendre que l’Empire d’Ashnard n’aime pas les escrocs.
 -  Des violeurs, des bourreaux, et des tueurs de bébés qui viennent me faire la morale... Les « dh’oines » ne manquent pas d’humour !
 -  Les joies de la propagande... Messieurs, je crois que c’est à vous.
 -  Massacrez-les ! »

Les gardes d’élite sortirent les lames de leurs fourreaux, et poussèrent des rugissements en se lançant vers les hommes de Tirius. Un garde d’élite atteignit un nain, et abattit avec force sa lame sur sa hache. Les flammes jaillirent alors, et s’enroulèrent autour du visage du nain, qui poussa un bref cri de surprise, avant qu’un coup d’épée bien placé ne fasse s’envoler sa tête. Des elfes décochèrent des flèches vers les ennemis, mais l’armure en ébonite les protégeait plutôt bien. D’autres nains s’attaquèrent à un garde d’élite, et la fumée noire de l’ébonite ne pouvait pas tous les gêner. Le garde dut reculer devant le nombre, évitant les haches et les épées.

Un Lamia alla se ruer vers Mélinda. En retrait, cette dernière évita les crochets du Lamia en sautant en arrière, mais le Lamia n’avait pas dit son dernier mot, et sa queue jaillit, frappant Mélinda au flanc. La vampire s’écrasa sur le sol. Sa constitution vampirique venait probablement de lui sauver ses cotes, mais elle était sonnée. Le Lamia allait bondir vers elle, quand un garde d’élite ashnardien jaillit entre elle et le Lamia, et tenta de frapper le serpent avec son épée. La bête esquiva, et frappa le garde. Malgré son ébonite, l’homme tomba sur le sol, lâchant son épée, et le Lamia plongea vers lui, enroulant sa queue autour de son corps, étouffant les flammes. L’imposante queue du Lamia se mit à serrer, et Mélinda entendit des craquements sinistres, suivi d’un bref hurlement d’agonie. Se relevant, elle vit le Lamia fondre à nouveau vers elle, quand Jubia débarqua.

La dragonne atterrit avec fracas, écrasant plusieurs nains, interrompant la bataille. Mélinda put ainsi voir que la dryade avait tué un autre des gardes. Une flèche avait atteint son cou, passant entre les mailles de l’armure pour le tuer, répandant probablement en lui un venin empoisonné. Jubia poussa un rugissement terrifiant.

« Ne l’attaquez pas ! Elle est avec nous ! » ordonna Mélinda.

Plusieurs elfes tentèrent d’attaquer Jubia en décochant des flèches, mais il en fallait plus pour venir à bout d’un dragon. Le Lamia qui avait attaqué Mélinda décida de continuer à affronter la vampire. Cette dernière, en évitant à nouveau sa gueule sifflante, parvint à le griffer à la joue, mais sans faire rien d’autre que l’irriter. Mélinda bondit en arrière, et usa à profit sa petite taille pour se réfugier sous l’un des chariots. La tête du Lamia claqua dans le vide, à quelques centimètres du corps de Mélinda, et le Lamia se retira alors, pour affronter un autre garde ashnardien.

De cet affrontement, Mélinda ne vit que des mouvements de bottes, des cris et des sifflements. Le Lamia finit par s’écraser sur le sol, sa queue remuant lentement avant de cesser de bouger. Mélinda sortit alors du chariot, épousseta ses vêtements, et constata que la bataille était finie. La dryade était partie, et les survivants ennemis avaient préféré se rendre. La dragonne finit par s’élever, et Laurelin sortit, ainsi que plusieurs prisonniers, très craintifs.

« Des... Des Ashnardiens !
 -  Ils vont nous tuer ! »

Sans les regarder, Mélinda remarqua qu’elle saignait légèrement de la lèvre, et s’essuya d’un revers de manche. Un garde d’élite se rapprocha d’elle.

« Que faisons-nous des prisonniers ?
 -  Je ne tiens pas à revenir bredouille à l’Empire en annonçant à Kaileesha que deux de ses hommes sont morts. Nous les prenons comme prisonniers, et je laisserai le soin à Kaileesha de savoir qu’en faire.
 -  Et pour les survivants ?
 -  Ces loqueteux ne survivront pas à un voyage vers l’Empire. »

Mélinda s’avança vers eux. Les villageois semblaient effrayés, et elle parla d’une voix forte :

« Nous ne sommes pas des Ashnardiens ! Ces armures, nous les avons récupéré sur une garnison ashnardienne !
 -  Qui êtes-vous, alors ?! demanda quelqu’un parmi les rescapés.
 -  Une milice indépendante œuvrant pour la démocratie et l’égalité et le respect entre les êtres, lâcha Mélinda, inventant le premier mensonge qui lui venait à l’esprit.
 -  Hein ?!
 -  Nous vous avons sauvés de Tirius, et nous n’exigeons rien en retour. Nous serions bien tentés de vous conseiller de retourner chez vous, mais je pense que vos villages doivent être en ruines. A défaut, nous vous conseillons de vous rendre vers Kulkïn, le plus gros bourg à proximité. Mais vous êtes libre de faire ce que vous voulez. »

Mieux valait qu’on ne dise pas que l’Empire d’Ashnard avait agi sur le sol nexusien en sauvant des villageois. La politique impériale à l’égard de Nexus était plutôt une politique de la terreur, afin d’inciter le peuple à se révolter en voyant que le gouvernement nexusien ne pouvait pas les protéger. Le mensonge de Mélinda était assez vaseux, mais il était après tout plus logique que ce soit ça plutôt que des Ashnardiens, qui, en toute logique, les auraient massacré. Un garde impérial se permit alors de dire :

« Il y a en ce moment une foire à Külkin. Je vous conseille de vous y rendre, si vous cherchez à refaire votre vie. »

Mélinda regarda alors les cadavres, que ses hommes commençaient à regrouper, afin de former un charnier.

« Où est Tirius ?
 -  Je l’ai vu tomber pendant le combat... Son nez saignait, comme s’il était victime d’une attaque cérébrale. »

Les gardes se mirent à chercher, et finirent par retrouver son corps. On regroupa les cadavres, et on ordonna aux prisonniers de faire un grand trou, afin d’y jeter les corps, et pouvoir ensuite les enflammer. En revanche, les dépouilles des soldats ashnardiens furent mis dans un chariot à part, afin d’être renvoyés vers l’Empire.

Mélinda alla ensuite voir Laurelin.

« Vous allez bien ? Je suis navrée que vous ayez du assister à ça. Bien des elfes réagissent de manière assez particulière face à ces temps anciens où les elfes dominaient Terra. »
« Modifié: samedi 05 mai 2012, 18:45:29 par Mélinda Warren »

DC d’Alice Korvander.

Consultez ce topic pour une présentation détaillée de mes personnages.

Pour une demande de RP, je vous encourage, soit à poster sur le topic susmentionné, soit à envoyer un MP sur mon compte principal.

Laurelin

Créature

Re : Rencontre intéressante [Mélinda]

Réponse 14 dimanche 06 mai 2012, 17:48:31

Pouvait-on dire que la bataille s’était bien déroulée ?? Laurelin savait par expérience qu’on ne pouvait conclure ainsi d’aucun conflit. Il y avait toujours des pertes à déplorer des 2 côtés et puis les raisons des différents opposants les uns aux autres étaient souvent ridicules. Tout ce que savait Laurelin, de celui auquel elle avait pris part, c’était qu’elle avait tué un elfe et que Jubia comptait plusieurs nains écrasés et autres créatures brulées ou lacérées. Tout ceci l’attristait … voir la dérive de certains peuples étaient difficile à admettre et encore plus à constater de ses propres yeux. Elle ne tirait qu’une seule satisfaction de cette bataille … elle avait pu libérer la Dryade de ses tourments et celle-ci irait, à présent, couler des jours plus heureux.

Entrainant Jubia à l’écart pour laisser passer les prisonniers, elle se livra à son rituel habituel. La dragonne allongée sur le sol, L’elfe pouvait lui caresser le bas du flanc en se dirigeant vers sa tête. Elle constatait qu’elle n’était pas blessée, les sorts de protection qu’elle avait placé sur elle avait parfaitement joués leurs rôles. Fermant les yeux elle appuya son front sur le museau de la dragonne. La différence de taille était tellement énorme que Jubia aurait pu l’avaler sans même s’en rendre compte. Mais c’était leur rituel à elles, prouvant, si c’était encore utile, leur affection l’une pour l’autre.

*Je suis désolée de t’avoir imposée tout ça …*

*Petite elfe … tu as fait ce que tu devais !!*

*Je t’ai mise en danger égoïstement …*

*En danger ?? Il n’y avait là que de minuscule créature … Jubia ne risquait rien.*

Laurelin eu un léger sourire. Les dragons étaient encore plus arrogants que les elfes mais c’était un trait de caractère qu’elle appréciait chez eux. Jubia avait une confiance aveugle en sa force et elle ne reculait devant rien, c’était vraiment un atout précieux pour l’elfe qui se servait de cette confiance pour avancer et faire face à n’importe quelle difficulté. Malgré tout, sa plus grande peur était de voir sa dragonne blessée … elle savait qu’elle pouvait guérir bon nombre de blessure grâce à la magie et elle savait qu’il était très difficile de blesser l’imposante créature… mais même après 200ans, Jubia restait son bien le plus précieux et elle en mourrait s’il lui arrivait quoi que ce soit.

Pendant ce temps, Mélinda organisait l’après bataille comme un chef de guerre expérimenté… elle menait ses troupes avec autorité et ils lui obéissaient au doigt et à l’œil. Elle fut soulager de l’entendre dire qu’elle laissait les prisonniers de Tirius s’en aller sains et saufs. Qu’elle conserve captifs les derniers soldats de Tirius lui était complétement égal. Les quelques elfes qui l’accompagnaient, étaient morts ou avaient réussis à s’enfuir. Les autres ? Elle s’en moquait … ils s’étaient mal conduis et méritaient leur sort.

Paradoxalement, voir la dépouille de Tirius lui apporta une certaine satisfaction. Elle savait que la mort qu’elle lui avait infligée fut douloureuse et cela lui procurait un plaisir presque sadique. Un tel être ne méritait pas d’appartenir aux elfes et que ce soit la Princesse des Téléris qui lui inflige cette sentence n’était que justice. C’était comme cela qu’était traité ceux qui portaient le déshonneur sur le peuple elfique. Le grondement approbateur de Jubia confortait Laurelin dans sa conviction d’avoir agi au mieux.

La vampire était, ensuite, venue s’inquiéter de leur état. Elle s’excusait de les avoir entrainés la dedans mais l’elfe n’avait agi que dans son propre intérêt, il n’y avait donc rien à remercier ou à pardonner …

-   Nous allons bien, répondit-elle sans rompre le contact entre sa main et le museau de Jubia. J’ai pris ce que j’étais venue chercher et Jubia a payé ma dette envers toi.

En effet, la dragonne avait dû faire une vingtaine de victime. Entre ceux qu’elle avait écrasé en atterrissant, ceux qu’elle avait brulé ou ceux qu’elle avait lacéré d’un coup de patte puissant parce qu’ils s’étaient trop approchés de la grotte, la dragonne avait largement contribué à la victoire de Mélinda.

-   Bien … que compte tu fais maintenant ?

L’elfe n’oubliez pas qu’elle avait juré de prouver sa valeur au combat. Enfermée dans la grotte, elle n’avait pas pu observer les soldats de Mélinda mais le résultat de la bataille parlait de lui-même. Très peu était tombés.

*Jubia, as-tu observé les soldats de Mélinda se battre ?*

*Jubia n’a rien raté de l’affrontement*

*Parfait, tu me montreras ça en temps voulu*

*Comme tu voudras mais ils ne t’arrivent pas à la cheville*

La dragonne avait arraché un énième sourire à sa dragonnière. Si Jubia avait confiance en elle, elle avait, également, une confiance aveugle en Laurelin. Malgré cette confiance, l’elfe préférait avoir un aperçu de leur capacité si elle devait les affronter sans magie. Mais ce n’était pas à l’ordre du jour pour le moment… plus tard, peut être… il restait quelques questions à élucider avant de décider si elle pouvait considérer Mélinda comme une amie ou non. Elle la savait esclavagiste, ce qui ne l’engageait pas sur une voix favorable. Mais certains étaient plus respectueux que d’autre, il fallait lui laisser sa chance…


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