Après un long voyage, le repos...ou pas[PV: Cirillia]

La  semaine avait été longue et pénible depuis les landes dévastées… Mélina avait entamer le voyage retour depuis 8 jours et elle était enfin revenue dans la ville qui l’avait vu naitre : Nexus. Si le voyage lui avait parut si long, c’était sans doute parce qu’elle laissait derrière elle une amie et amante mais aussi car chaque pas la rapprochait de celui qui avait su conquérir le cœur de la partie humaine de Mélina. Elle était éreintée mais la vision de son amour lui donnait la force de marcher toute la journée sous un soleil de plomb, ne s’arrêtant que quelques heures la nuit pour se reposer.

Elle rentra dans la ville et malgré que le soleil s’était couché depuis plus d’une heure environ, les rues étaient animées. Mélina continuait sa traverser de la ville mais une auberge attira son regard. Elle était fatiguée et ne pensait qu’à une chose : un bon lit douillet. Sa clairière était encore à quelques heures de marches et il est vrai que l’auberge paraissait plutôt en bonne état et elle avait de quoi payer pour la nuit. Elle ne réfléchit pas plus longtemps et poussa la porte en abaissant sa grande capuche de couleur noire qui cachait son visage. Un homme se trouvait derrière son comptoir, astiquant ce dernier. La lycante s’approcha sans bruit et sa voix fit sursauter l’aubergiste.

- Une chambre, s’il vous plait.

Il lui tendit une clé en échange de la somme qu’il lui demandait. Elle avait de la chance, c’était la dernière chambre de disponible dans cet établissement. Elle prit la clé et monta les escaliers sur la gauche et longea le couloir qui menait à sa chambre, la treize. Elle introduisit la clé, la tourna dans la serrure et ouvrit. Elle referma doucement la porte derrière elle et jeta ses affaires et sa longue cape noire sur une chaise. Elle se laissa tomber sur le lit avec un long soupir d’épuisement. Mais très vite, alors qu’elle sentait le sommeil la cueillir, des bruits vinrent trancher avec le silence qui régnait dans la chambre. Apparemment un couple se trouvaient de l’autre coté du mur et était plus que bruyant. La partie louve de Mélina quant à elle, n’avait pas spécialement envie de dormir non plus et pourparla longuement avec la partie humaine de la jeune femme. Sa partie animale n’avait pas envie de dormir et aspirait à des distractions assez communes aux couples d’à coté. Finalement, elle eut gain de cause grâce au fait que Mélina allait bientôt retrouver son vampire que la louve détestait. C’était donc une sorte de compensation. La partie humaine de Mélina laissa la louve prendre le contrôle et ses yeux couleur or en devinrent plus lumineux.

La lycante sortit et entra dans la taverne la plus proche. Certains hommes se retournèrent pour regarder la nouvelle arrivante et la louve sourit. Elle se délectait presque des regards lubriques que la majorité des hommes présent dans la pièce lui lançaient. Ses formes étaient mise en valeur grâce à son bustier noir qui laissait entrevoir le début de ses seins et son pantalon de la même couleur, tout aussi noir. Elle s’assit dans un coin commanda ce qu'il y avait de plus fort. Un homme s’approcha d’elle, d’une démarche sûre. La louve lui sourit et il s’assit à coté de la louve. Il commença à faire des allusions plus que douteuses mais Mélina ne l’écoutait pas vraiment. Il pensait déjà l’avoir dans son lit et il passait plus de temps à regarder sa poitrine que ses yeux . Peut être parce que ceux-ci avait une couleur inhabituelle et étaient put-être dérangeant pour certains ? Non, il faisait partit de la catégorie des hommes enchaînant conquête sur conquête. Elle le laissait dire mais alors qu’elle approchait son verre de ses lèvres, il posa sa main sur sa cuisse et commença à la caresser. Elle détestait qu’un homme la touche ainsi, croyant avoir tous les droits. Mélina reposa avec douceur son verre et saisit le poignet de l’homme avec une vitesse surnaturelle. Elle le lui tordit et celui-ci lâcha un cri de surprise mêlé de douleur. Il était trois fois plus musclé et baraqué que la jeune femme mais il ne pouvait rien contre la force d’une loup-garou. Elle lâcha son poignet alors qu’il s’éloignait en se massant ce dernier,  en murmurant un « démone » dans sa direction. La lycante lui sourit et elle replongea dans son verre. Elle ne désespérait pas, la soirée ne faisait que commencer…

Il était rare qu'un contrat se déroule mal pour Cirillia, mais comme personne n'est parfait, il fallait bien que cela arrive de temps en temps. Quelques jours auparavant, la chasseuse de monstres avait vu ses services loués par un petit village, afin qu'elle les protège d'une bande d'orcs qui s'était installée à proximité et qui leur imposait un tribu régulièrement.
La tâche aurait du être facile, à ceci que Cirillia avait oubliée un léger détail, c'était que les paysans, en général, ça ne sait pas compter au delà de vingt dans le meilleur des cas. Donc forcément, quand on lui avait dit "ils sont un peu plus d'une vingtaine", la demoiselle s'était dit qu'il n'y aurait aucun problème en se lançant à l'assaut du campement improvisé par ces peaux vertes. A ceci près que les orcs n'étaient pas un peu plus d'une vingtaine, mais un peu plus d'une centaine en tout et pour tout.

Cirillia en avait tuée autant qu'elle le pouvait, mais les orcs étant des créatures fortes, robustes et tenaces, et le nombre ne jouant pas en sa faveur mais en la leur, Cirillia avait du prendre ses jambes à son cou. Par chance, les orcs avaient décidés de la laisser filer pour se retourner contre ceux qui l'avaient engagés, intulie de préciser que le village n'avait bien évidemment pas résisté à un assaut d'une telle sauvagerie.
Pansans ses plaises, Cirillia avait donc fini par arriver à Nexus, ville où elle fêtait ses victoires, tout comme elle se consolait de ses rares défaites. Elle avait atteri dans la première taverne (qui n'avait pas l'air trop miteuse), afin de se payer une véritable murge, afin d'oublier cette histoire.
Oh bien sur, il y avait eu les habituels boulets qui étaient venus la draguer, mais ça n'avait pas duré longtemps dès lors qu'elle avait foutu un coup de boule à l'un de ceux-là, l'envoyant s'écraser à terre.

Cirillia était donc adossée à une chaise, se noyant peu à peu dans l'alcool, quand une légère attention la sortit de sa torpeur de début de cuite. Une autre femme était entrée dans la taverne, et il y avait fort à parier que cet établissement n'avait jamais acceuilli autant de femmes d'un seul coup depuis sa fondation.
Cirillia la regarda de loin, constatant vaguement qu'elle semblait plutôt belle dans son genre, et pas habillée de la façon la plus décente qui soit...tout comme elle de fait. De par son attitude, il ne fallait pas être un reine de la logique pour deviner qu'elle cherchait de la compagnie, le simple fait qu'elle n'envoya pas chier le type qui..."s'adressait" à elle le laissait supposer. Elle se désintéressa donc de la jeune femme quelques instants, avant que son attention ne soit de nouveau portée sur elle par le fait qu'elle tordit le poignet de son interlocuteur. Et vu la différence de masse musculaire qu'il y avait entre les deux, cela avait naturellement de quoi aiguiser la curiosité de Cirillia.
Malgré cet incident, la jeune femme qui lui était inconnue restait accoudée au comptoir, comme attendant que quelqu'un d'autre tente sa chance. Cela dit, elle risquait d'attendre encore longtemps si elle comptait sur ces mecs, qui s'étaient donc fait par deux fois vaincre par de "pauvres femmes". Cirillia hésita un instant, avant de se décider à se lever de sa chaise, et elle alla s'asseoir là où la masse de muscles s'était assis auparavant, juste à côté de la mystérieuse inconnue.

Tavernier, un autre verre pour moi et la demoiselle.

Offrir un verre était toujours la façon la plus simple d'aborder quelqu'un et de sympathiser avec. Maintenant qu'elle était plus proche, Cirillia avait une meilleure vue sur le visage arrondi de la jeune femme, et surtout sur ses yeux qui attirèrent son attention, d'un doré fort peu commun. Cela dit, l'alcool aidant, l'idée que cette jeune femme soit un loup-garou ne lui vint pas à l'esprit, et quand bien même...Terra était emplie de créatures non humaines vivant pacifiquement entre elles, Cirillia chassait pour l'argent des monstres qui étaient agressifs, et non pas tout ce qui lui passait sous le nez pour un oui ou pour un non.

Commençons donc les présentations, je m'appelle Cirillia, et très jolie façon de retourner un poignet au fait, c'était du très grand art !

Mélina sentit quelqu’un s’approcher mais ne leva pas le nez tout de suite de son verre. Ce n’était pas le lourdaud qui était venu précédemment l’embêter, il ne possédait pas la même odeur. La lycante fut surprise d’entendre une voix féminine commander puis releva la tête et la jaugea du coin de l’œil. Elle dégageait elle aussi une certaine assurance et son style plaisait à la louve. L’inconnue paraissait forte et indépendante, exactement comme elle. Elle reporta son attention sur son verre qui était en effet vide. Mélina ne s’était même pas rendus compte la quantité d’alcool qu’elle avait avalé. C’était la première fois qu’elle en buvait et pourtant elle ne ressentait pratiquement aucun effet sur son organisme. Sa nature de loup-garou devait être beaucoup plus résistante à l’alcool que la normale.

Elle sourit à l’inconnue alors qu’elle se présentait mais se raidit un peu sous l’évocation de l’incident. Mélina n’avait pas été assez discrète et elle espérait que la jeune femme aux mèches rouges ne se pose pas trop de question sur sa nature véritable. Nombreux étaient ceux désirant faire la peau aux loup-garou et elle ne voulait pas se mettre en danger bêtement. Mais apparemment, celle-ci ne se doutait de rien et elle répondit normalement, un petit sourire aux lèvres.

- Je me nomme Mélina, enchantée de faire ta connaissance Cirillia.

Et c’est en rigolant qu’elle enchaîna.

- Merci, mais ce n’était pas grand-chose. Une vrai mauviette celui-ci. Je pars du principe que l’on doit me mériter pour m’avoir dans son lit, et ce n’était pas son cas.

Elle avait répondu sans aucune gêne et lui fit même un petit clin d’œil. Elle but quelques gorgées de son verre et détailla discrètement la jeune femme. Elle était mignonne et quelque chose l’attirait chez elle. Elle sentait ensuite une étrange odeur, mais elle ne pouvait pas deviner que c’était celle de monstre que la jeune femme combattait, n’en ayant jamais croisé par chance.

- Que fais-tu en ville ?