Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Silversand Valley : White Gloves Willy's Gold. (Shikyotsume)

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Yamagashi Hitomi

Créature

Le concept est simple. J'attends le premier ou la première qui voudra affronter le grand méchant, mettre la main sur le pactole et emballer la fille...

Intro :

" Pour sûr, j'te dit ! crache le poivrot assis au bar. C'est Willy en personne qui me l'a montré ! Et j'avais encore mes deux yeux à l'époque ! "

Le vieil homme aux traits ponctue son récit d'un gros glaviot noir droit dans le crachoir. Ses cheveux son grisonnants, filasses, coupés par le lacet de cuir qui couvre son orbite droit d'une pièce de fer. Il colle parfaitement dans le tableau, aussi poussiéreux que la grand rue de cette petite ville paumée. Son visage est aussi tiré que du vieux cuir, desséché par l'alcool et le vent. Au premier whisky il parlait du temps qu'il fait, au second il est passé aux potins du coin. On dit que les ennuis apparaissent au troisième verre, il en est au cinquième. Si le barman est seul à répondre à son histoire, le silence qui règne dans le saloon est assez éloquent. Sur la frontière de l'Ouest Sauvage, toute parole trouve une oreille.

" Un chariot plein d'dollars en or ! renchérit le vieux.
- Et pourquoi White Gloves Willy t'aurait montré son magot ? soupire le barman en essuyant un verre.
- Parce que j'faisais partie d'sa bande, tiens ! En c'temps-là t'aurais pas osé m'parler comme ça !
- De toutes façons ça fait six ans que Willy s'est fait descendre par Patt Hendrix. Tes dollars : ils sont loin de Silversand Valley.
- Tu parles ! C'était un malin, le vieux Willy ! Il a changé le magot d'place tellement d'fois que personne sait où il est ! T'inquiète pas, j'ai cherché ! White Hands Billy m'avait pas viré, j'y serais encore !
- T'as essayé de piquer le magot de son père, vieux pochetron. Et t'as du bol. Tu sais pourquoi on l'appelle White Hands Billy ? Dans l'histoire c'est pas ses mains qui sont blanches. "

Loin de là. White Glove Willy avait du son surnom à ses gants blancs, sa réputation à tous les hommes qu'il avait tués en affaire ou en duel. Une légende montée au fil des cavalcades, des braquages de banque, des détournements de diligence et des attaques de trains. Silversand Valley était devenu son royaume au fil du temps. Bien des années plus tard son fils White Hands Billy, de son vrai nom William White Jr, avait forgé sa propre légende. Une épopée bien plus violente, plus sauvage. Dans les cas que le père réglait en duel, le fils fond avec sa bande. Il coupe les mains de ses ennemis et les cloue aux portes de leurs propres maisons... ou celles de leurs familles. La Silversand Valley lui appartient.

Les marshalls les plus endurcis et les bandits les plus impitoyables évitent cette région. L'argent qui sort des mines, le bois coupé dans les concessions, les primes des gibiers de potence, les profits du jeu, de la boisson et de la chair : tout ne tombe que sur son ordre, et directement dans sa poche. Un homme à craindre pour qui tient à sa vie.

" J'sais bien ! glapie le vieux.
- De toutes façons il a sans doute récupéré l'or de son paternel depuis longtemps.
- Ça se saurait, ça ! Si White Hands Billy avait su où son vieux planquait le magot : il l'aurait descendu lui-même !
- Alors il est où, ton trésor ? À tous les coups il existe pas, Willy a tout flambé.
- Moi j'dis qu'il attend encore quelque part. Peut-être bien dans les montagnes, ou la forêt ! Près de la réserve indienne. Il s'entendait bien avec les sauvages, ce vieux coyote. Et c'était bien l'seul ! Ha ! "

Silversand Valley. Une ville en proie à la terreur, prise à la gorge par les trophées peints de White Hands Billy. Un petit bout d'enfer encaissé dans les montagnes, à deux pas d'une tribu de Peaux Rouges, gouverné par le Diable en personne et occupé par ses démons armées de leurs six coups. Une région sans lois ni justice, sans espoir. Et perdu quelque part, un chariot plein de dollars en or. Il n'en faut pas plus à certains pour se lever et quitter le saloon d'un air songeur.

Rp :

D'après la légende, les premiers colons arrivés ici aurait trouvé une petite rivière. le long de cette rivière, ils se seraient arrêtés sur une petite plage. Et dans le sable de cette plage, ils auraient découvert de petites paillettes d'argent. La Silversand Valley n'avait pas cherché son nom plus loin. Aujourd'hui s'est une petite ville en pleine expansion. J'émerge à peine de la forêt sur mon cheval que je connais déjà l'endroit. Je n'y ai jamais mis les pieds, bien sûr, mais des villes comme ça j'en ai vues. Un refuge pour les bande de cow-boys en cavale, proposant toutes les distractions propre à garder le chemin de la perdition. Whisky, jeu, prostituées et armes à feu : le carré d'as pour ceux qui misent leur âme.

Je ne tarde pas à entrer en ville. Mon cheval gris va au pas, tranquillement. Je m'attire les regards de ceux que je croise. Des gants de cuir, un long cache-poussière, un vieux bandana autour du coup et un chapeau à larges bords sur la tête. Sans mes cascades rousses et ma poitrine, on me prendrait pour un homme. Le genre d'homme à éviter, comme en témoigne le revolver à ma ceinture et la carabine à ma selle. Je remonte la Grand Rue, dépasse le saloon, l'hôtel-casino, l'épicerie et tout le reste, direction le corral. Une fois là je donne deux dollars au maigrichon barbu chargé de l'endroit. Un pour le cheval, un pour ses affaires. Je part ensuite en direction de l'hôtel avec mes sacoches à l'épaule.

Ici ce sont clairement les hommes qui font la loi. Ce qu'il y a de bien avec ce genre d'homme, c'est qu'avec une paire de seins on en fait ce qu'on veut. Un bon point pour moi. Aucun de ces idiots n'a été capable de mettre la main sur l'or de White Gloves Willy. Si je n'y arrive pas non plus, j'aurais au moins le leur, ou je ne m'appelle plus Dana Young...

« Modifié: mercredi 11 janvier 2012, 02:12:21 par Yamagashi-sensei »

Shikyotsume

Dieu

Re : Silversand Valley : White Gloves Willy's Gold.

Réponse 1 mardi 10 janvier 2012, 23:22:31

(Je peux, je peux?? *o* Chui motivé, après avoir joué à Stranger's Wrath :D)

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Seamus McRay, dit "Black Hand McRay", chasseur de prime ne vivant que pour la poudre et l'argent. Malgré ses origines irlandaises, il n'a pas un seul cheveux roux et pas d'accent, personne n'ose en général se moquer de ces origines, de toute façon. Cheveux marron et désordonné, barbe de trois jours, portant un manteau couleur sable par-dessus une chemise noire. À sa taille, une ceinture maintenant un pantalon brun. Le tout est complété par un foulard rouge sous son cou et un chapeau noir autour duquel une petite sangle garde des munitions de secours en place. Et pourquoi on l'appelle Black Hand? Un profond mystère bien que la plupart des gens voient McRay comme étant la Main Noire de la Mort, puisque bien souvent, il ramenait des cadavres chez le shériff. Moins payant que les ramener vivants mais les circonstances n'aident pas toujours. Son cheval marchant tranquillement vers la ville, Saemus comptait trouver du travail à Silversand Valley. Si la loi était inexistante dans ce trou à bandit, il y aurait quand même toujours quelqu'un pour vouloir se débarasser d'un rival. McRay vérifia que son Single Action Army était bien huilé et chargé et il fît de même avec sa Winchester, avant de finalement poser pied à terre devant le saloon. Il attacha sa monture non-loin de l'abreuvoir avant de monter les marche et de pousser les portes de l'endroit. Un vrai repaire de débauche, des femmes en tenu affriolante assises sur les cuisses d'hommes sales et avec une tête de bandit, pianiste qui jouait un air entraînant pour mettre de l'ambiance. Le whisky et la bière coulait à flots. Saemus se rendit au comptoir, posant un pied sur la petite rambarde métalliques sur le sol.

-Whisky bien frappé.

Le chasseur de primes posa quelques billets sur le comptoir, avalant son verre d'une traite. Il allait devoir trouver de l'information sur la ville, certaines rumeurs disaient qu'il y avait un trésor caché quelque part ... il valait évidemment mieux être discret sur le sujet, si par hasard il trouvait une piste. De quoi finir avec une balle dans le dos. Pour le moment, Mcray allait se désaltérer après un long voyage, la recherche de l'or de White Hand Willy attendrait un moment.

Yamagashi Hitomi

Créature

Re : Silversand Valley : White Gloves Willy's Gold.

Réponse 2 mercredi 11 janvier 2012, 02:10:00

Contrairement à ce que je pensais l'hôtel n'a rien d'un taudis. Mais le saloon faisant office de maison de passe, un établissement de ce standing n'a rien de surprenant. White Hands Billy est assis sur une mine d'argent après tout, ses partenaires commerciaux ne sont pas des épiciers. Pour des gens convenables une salle de bain est un minimum. Un bain chaud, j'en frissonne d'avance. Mais priorité aux affaires. Si personne ne me connais, tout le monde doit déjà être au courant de ma présence. le temps de louer une chambre et d'y poser mes sacoches, je quitte l'hôtel et descend la Grand Rue.

L'après-midi commence à peine. Même si la plupart des hommes ont quitté la ville, les filles sont au balcon pour aguicher le client. L'une d'elle m'adresse un clin d'œil avant de remarquer que je suis une femme. Ça me fait sourire, mais je me reprends en arrivant devant le saloon. À chaque pas le vacarme qui s'en échappe est plus net. Le piano, les voix rauques, les gloussement typique des filles qui attirent des couillons dans leurs filets. Quand je passe les portes un silence de mort tombe sur l'endroit. Tout le monde se fige, les yeux braqués sur moi.

En fait un homme au comptoir me tourne le dos. Même au travers du miroir, son visage est masqué par l'ombre de son chapeau. Il avale un verre de whisky qu'il fait claquer sur le bar. les regards se tournent vers lui, puis me reviennent. la plupart des hommes ont passé le stade de la surprise et je n'aime pas les sourires qu'ils me lancent. un ricanement se fait entendre, bientôt suivi de murmures à travers la pièce. Je relève la tête, dévoilant à tous mes yeux bleus. Ma main droite écarte le pan de mon manteau pour venir se poser sur la crosse de mon arme, un vieux Colt Dragoon.

En un éclair chacun retourne à ses cartes, son verre ou la fille qu'il a sur les genoux. Même le pianiste s'y remet une mesure trop vite. Une ville de plus remplie de salles tronches. Étant donné l'heure, la plupart de ces gars ne peuvent être que des hommes de White. Tant mieux : plus le patron entendra parler de moi, plus il aura envie de me voir. En réalité une seule chose me gêne : l'homme au comptoir. Il a passé sa journée à cheval et c'est une habitude, il suffit de le regarder. Je traverse la pièce pour m'accouder au bar à bonne distance de lui. Le barman me tombe dessus comme un rapace, avec un sourire à faire trembler les jeunes filles sages.

" Whisky. "

Je garde la tête baissée pour dissimuler mon regard. Du coin de l'œil j'essaie de capter les traits de ce mystérieux cow-boy. Qu'est-il ? Une cascade d'ennuis ou un éventail de possibilités ?

Shikyotsume

Dieu

Re : Silversand Valley : White Gloves Willy's Gold. (Shikyotsume)

Réponse 3 mercredi 11 janvier 2012, 02:35:58

L'alcool réchauffait, comme l'on dit, ça donne du coeur au ventre ... même si certain le perdre après quelques verres en trop. Saemus avait l'habitude du Whisky, c'était la boisson des durs, les desperados et les aventuriers en tout genre s'enfilaient un verre de Whisky après une rude journée. En général, les buveurs invétérés finissaient par en consommer comme si c'était de l'eau.

-Un autre. Et j'ai une question.

Le barman reversa un verre, son regard braqué sur le chasseur de primes.

-Poses, étranger. Tant qu'c'est pas trop indiscret.

Saemus avala son verre de whisky avant de reprendre la parole.

-J'cherche du boulot. Des foies-jaunes à coffrer. Morts ou vifs.

Le barman ricana un brin.

-Y'a p'tet deux ou trois types qui veulent se débarrasser de quelques rivaux. P'tet que Billy lui-même a des types à s'débarrasser. Faudra t'balader un peu, étranger, les gens ont pas l'habitude de crier sur les toits qu'ils veulent faire plomber quelqu'un.

Des informations "utiles", comme d'habitude. McRay s'attendait à un barman un peu mieux informés mais il est vrai que dans une ville de ce genre, il valait mieux rester discret quant à ses intentions envers quelqu'un d'autre, sous peine de finir avec une balle dans le dos à cause de ce "quelqu'un d'autre", justement.

-Sinon, tu peux faire comme les autres et essayer de trouver le magot de White Hands Willy.

Le tavernier rigola.

-Le magot de Willy, hm? Racontes. Et remplis mon verre.

Le tavernier raconta l'histoire de White Hands Willy et la légende sur son trésor. Ça n'avait tout d'abord l'air que d'une simple légende mais beaucoup de gens prenaient ça suffisamment au sérieux pour chercher le trésor, préparant parfois des expéditions organisées. Ce trésor allait sans doute offrir une retraite à l'homme qui le trouverait et, avec quelques milliers de dollars, Saemus pourrait certainement acheter un ranch et vivre une vie tranquille. Le tireur déposa quelques billets sur le comptoir, sorte de remerciement pour l'histoire en plus de payer l'alcool.

-J'vais p'tet chercher. V'là pour le whisky et v'là pour l'histoire.

Saemus se dirigea vers la porte du saloon, sans se rendre compte qu'il avait attiré l'attention d'une autre touriste. Il détacha son cheval et se rendit à l'hôtel, où il réserva sa chambre. Il allait devoir se préparer une petite expédition, mais il lui fallait coffrer quelques coyotes pour la financer ...

Yamagashi Hitomi

Créature

Re : Silversand Valley : White Gloves Willy's Gold. (Shikyotsume)

Réponse 4 mercredi 11 janvier 2012, 03:04:31

Un chasseur de prime. Dans une ville pareille ce gars risque d'attirer autant d'or que de plomb. Et pour faire bon poids le voilà qui lorgne sur le magot de Willy, ou de Billy. Finalement personne ne sait si le fils a mis la main sur le pactole du père. En tous cas, à voir son sourire, le barman fait le même pronostic que moi sur la survie de l'étranger. La vie est faite d'ironies. Quand on voyage de ville en ville, au final toutes se ressemblent. Quand on habite en ville, qu'elle différence y a-t-il entre un vagabond et un autre ?

Après tout les choses se déroulent souvent de la même façon. On arrive, on se mêle de ce qui ne nous regarde pas, et on ne laisse que ruines et cadavres. La mort au tournant, ou la victoire. S'il continue à l'ouvrir, l'étranger a intérêt garder la main sur le colt quand il passe un coin de rue. Maintenant que j'y pense c'est bon pour mes affaires. Pas la peine de connaître son nom : l'homme est un tueur. Il connaît les règles du jeu, et je parierai qu'il sait aussi les oublier.

L'étranger passe à peine la porte que le barman me tombe à nouveau dessus.

- Je peux faire quelque chose pour vous être agréable, m'dame ?
- Mâcher des feuilles de menthe."

Je lâche une pièce sur le comptoir et quitte le saloon. Plus j'y pense et plus je me dis que l'étranger vaut son pesant d'or. Disons, la moitié d'un chariot ? S'il veut à la fois l'or du magot perdu et celui de Billy, il sera sur la corde raide. Et on sera deux. Fort heureusement il n'a pas l'air pressé, je n'ai qu'à allonger un peu mes foulées pour arriver à sa hauteur.

- On cherche son chemin, étranger ? Ou peut-être quelqu'un pour pour surveiller tes arrières ?

Shikyotsume

Dieu

Re : Silversand Valley : White Gloves Willy's Gold. (Shikyotsume)

Réponse 5 mercredi 11 janvier 2012, 08:24:54

Après quelques pas, Saemus s'arrêta, interpellée par une voix féminine. Le chasseur tourna le regard, fixant la personne qui l'interpellait. C'était une jeune femme mais avec la tenue qu'elle portait, on aurait pu la prendre pour un homme si ce n'était de ses longs cheveux roux et de ses nibards. D'ailleurs, elle avait dû avoir son lot de moquerie, habillée en homme dans un monde où les femmes restaient en général à la maison à faire à manger et à s'occuper des gosses. Celle-là n'avait pas l'air d'une ménagère, l'arme accrochée à sa ceinture était révélatrice sur ce point. Elle s'improvisait guide ou garde du corps, assumant que Saemus avait besoin de quelqu'un pour retrouver son chemin ou assurer ses arrières. Sans doute quelqu'un qui cherchait à lui passer une arnaque, à moins qu'elle soit une autre étrangère. Dans tous les cas, lui faire confiance n'était pas une bonne idée.

-Rien qu'tu peux m'offrir, miss.

Saemus poursuivit prudemment sa route, gardant sa main non-loin de sa cuisse, l'oreille ouverte. Il y avait des cinglés de toutes sortes et certains n'hésitaient pas à tirer dans le dos d'un homme pour la moindre offense. au moindre cliquetis, le colt cracherait le feu en direction de la rousse. Saemus devait sa survie à ses réflexes autant qu'à sa débrouillardise, c'était un tireur-né. Mais, comme l'on dit, on trouve toujours plus fort que soit. McRay se dirigea vers l'entrée de l'hôtel, jetant un regard bref derrière lui, voir si la femme le suivait. En général, ce genre de ménagère avait tendance à coller aux basques et à insister.

Yamagashi Hitomi

Créature

Re : Silversand Valley : White Gloves Willy's Gold. (Shikyotsume)

Réponse 6 mercredi 11 janvier 2012, 16:45:12

Rien que je puisse lui offrir ? Les hommes ne sont pas tous les mêmes, mais quand il s'agit de juger une femme ils se ressemblent. L'étranger reprend son chemin d'un pas tranquille. Son bras droit reste le long de son corps. Prêt à dégainer. Est-il seulement prudent ou me prend-il vraiment aux sérieux ? Dans tous les cas je ne vais pas le laisser s'en tirer comme si facilement. Ça ne se passe jamais bien quand ça s'est d'abord mal passé, et ensuite c'est pire. Quand le temps tournera à l'orage, je préfère avoir ce type à côté de moi plutôt qu'en face.

De toutes évidence je ne suis pas assez douce et vulnérable pour l'intéresser. Assez riche ? Peut-être, mais je suis venu pour faire fortune, pas me ruiner. Pour le reste, à part le descendre en pleine rue je ne vois pas bien comment l'impressionner. D'autant que j'aurais une chance sur deux de prendre une balle de son colt, et une autre chance de me faire plomber par un passant trop nerveux. J'ai bien autre chose en réserve, seulement en pleine rue ce ne sera pas bien probant. Autant retourner à l'hôtel pour me laisser barboter dans une baignoire.

Je me remets en route, et réalise vite que l'étranger semble se diriger lui aussi vers l'hôtel. Finalement je vais peut-être pouvoir lui clouer le bec. Les deux gars qui passent entre nous en portant de longues planches de bois élargissent mon sourire. L'étranger s'approche de la porte. D'une grande enjambée je me baisse pour tirer un couteau de ma botte droite, et le lance en me relevant. La lame se plante dans le montant de la porte avec un son mat. Le temps d'un battement de cil l'étranger s'est retourné, a dégainé, et flingué une planche de bois. Les deux ouvriers virent au blanc, lâchant leur fardeau.

Mes mains sont vides, mon colt est toujours à ma ceinture, mon sourire toujours aussi affiché. J'avance en toute confiance vers l'étranger. En réalité je suis morte de trouille. Mais j'ai appris depuis longtemps à le cacher, et à ne pas regarder les canons qu'on braque sur moi. Je dépasse l'étranger et récupère mon couteau sans m'arrêter.

- Les dames d'abord, malappris.

Puis j'entre. Le maître d'hôtel est toujours droit comme un piquet derrière son comptoir d'accueil.

- Ha ! Chef ! Si on reparlait de ce bain ?

Shikyotsume

Dieu

Re : Silversand Valley : White Gloves Willy's Gold. (Shikyotsume)

Réponse 7 jeudi 12 janvier 2012, 21:33:19

La rencontre avec la rousse n'allait pas se terminer aussi bêtement. Prudent, comme à son habitude, Saemus n'avait qu'un mouvement à faire pour dégainer et tirer en direction de la demoiselle si elle tentait quelque chose de stupide. Il n'avait pas l'habitude de tirer sur une femme mais les circonstances pouvaient parfois être étranges. Il n'était pas forcé de viser le coeur, de toute façon, il pouvait simplement tirer vers l'épaule, histoire de lui donner une leçon, sans la tuer. Seulement, ce ne fût pas le cliqueti d'une arme qu'il entendit mais comme un frottement ... du métal qui frotte contre du cuir. Sans doute un couteau. Vu la distance, elle aurait quelques pas à faire pour le poignarder. Un couteau de lancer, alors? Peu commun mais c'est justement ce qui fait sa force, n'importe quel cow-boy s'attendrait à voir le canon d'un revolver et non la lame d'un couteau. Vif comme l'éclair, Saemus se retourna, dégainant dans un même mouvement alors que la lame passait à côté de lui pour se ficher dans le bois du cadre de porte de l'hôtel. Le percuteur fît décoller la balle, qui fuse vers la rousse ... et se ficha dans la poutre que deux ouvrier transportaient. La jeune femme s'était cachée derrière et les passants s'étaient arrêtés, leur regard braqués sur la scène. Certains devaient croire que Saemus était un psychopathe parano ou bien quelqu'un d'excessivement prudent. La femme, elle, passa tranquillement près du chasseur de primes pour récupérer son couteau tout en lui laissant une réplique sur la galanterie, apparemment. Saemus serra les dents, entrant dans l'hôtel après avoir rangé son arme. Il agrippa fermement le collet de la jeune femme, la forçant à le regarder.

-Refais plus ça.

Il la lâcha simplement. Saemus n'était pas un vantard qui se sur-estimait mais il connaissait ses capacités. Que serait-il arrivé à cette imprudente si les ouvriers ne passaient pas dans le coin? Elle aurait peut-être lancé son couteau à côté mais Saemus, lui, ne faisait pas qu'intimider et elle s'en serait sortie, au mieux, avec une balle dans l'épaule. Si elle avait été un homme, elle serait direct six pieds sous terre. Cessant de se préoccuper de la femme, Saemus braqua son regard sur l'homme derrière le comptoir.

-Une chambre, pas trop luxueuse, pas miteuse. Avec bain.

McRay paya sa chambre, avant de monter l'escalier. Il était temps de se reposer un peu et relaxer avec un bon bain avant de commencer à se balader en ville pour trouver du boulot. Il devait y avoir quelques coyotes à descendre, sinon il y avait la protection de caravanes et de diligences. Saemus alla remplir sa baignoire, avant de s'y installer. Toujours prudent, il garda son six-coups sur une petite table à côté.

Yamagashi Hitomi

Créature

Re : Silversand Valley : White Gloves Willy's Gold. (Shikyotsume)

Réponse 8 vendredi 13 janvier 2012, 01:22:29

Immergée dans la baignoire de ma propre chambre, je sourie en me repassant la scène. Pendant un seconde ce gros dur n'en a pas mené large, et cette seconde doit faire très mal à son orgueil. Sans parler de sa façon de m'attraper par le col comme une gamine. A-t-il seulement remarqué le sourire que je cachai ensuite sous mon chapeau ? Finalement je vais peut-être... Sortir de mon bain. cette petite pointe de doute soudain jaillie de nulle part ne m'a pas trompé, j'entends des chevaux dans la rue.

- Déjà ?

Je sors de l'eau et m'essuie rapidement. Vite, mon pantalon, mes bottes et ma chemise. Je boucle à peine ma ceinture qu'on frappe à ma porte. Je vais ouvrir, la main droite le long de ma cuisse. L'homme que je découvre est une vraie montagne, voir une chaîne entière tant ses épaules sont larges. Sa mâchoire est carrée, rasée. Son sourire est malgré tout avenant, Il plisse ses yeux, leur donnant un air bienveillant. Son long manteau de cuir est de loin le mieux taillé de la ville, et sans doute le plus chère. il est quasiment impeccable malgré la cavalcade. Il me tend une main gantée à laquelle je répond sans un mot. Le géant se courbe bien bas pour un baise-main digne d'un vrai gentleman.

- Bonsoir. William White Jr. Pour vous servir, mademoiselle.

White Hands Billy. Charmant monstre, mais j'en ai assez connus pour savoir que ce sont les pires. Je lui sourie avec juste ce qu'il faut de gêne comme il se redresse.

- Dana Helizabeth Harper. Enchantée, Mr White.

Qu'il connaisse ou non ma réputation, lui mentir serait plus dangereux qu'autre chose. Son regard passe derrière mon épaule. Son visage se fait confus. On pourrait s'y laisser prendre.

- Mais je vous dérange peut-être ? Excusez-moi de ne pas m'être annoncé.
- Absolument pas. Et un gentleman tel que vous est tout excusé.

J'espère que l'étranger est dans le coin. Prend ça dans les dents ! Mais c'est à un fauve que je propose de m'attendre au rez-de-chaussée dans le salon privé de l'hôtel. Sur une inclination du buste, Billy recule dans le couloir. Je ferme la porte et souffle tout l'air que j'ai dans les poumons. Le grand jeu vient de commencer. Je m'extraie de mes frusques pour tirer de ma sacoche la robe et le corset que j'y avait tassés, et qui prennent vraiment trop de place. Le temps d'enfiler tout ça, de donner un coup de brosse à mes cheveux, et je descend le rejoindre.

Shikyotsume

Dieu

Re : Silversand Valley : White Gloves Willy's Gold. (Shikyotsume)

Réponse 9 vendredi 13 janvier 2012, 02:09:57

La baignoire se vida pendant que Saemus enfilait ses fringues. Il était temps de voir ce qui se passait de bon en ville et trouver quelques opportunités de travail. Peut-être que White Gloves Billy, le big boss lui-même aurait besoin d'un salaud en manque de biftons pour le débarasser de quelques gêneurs. S'il n'avait pas l'habitude de jouer les assassins, Saemus n'aurait d'autres choix que prendre ce qui passe, l'absence d'un quelconque sheriff ne lui permettant pas de chasser pour une bonne cause. Tant que la paye était bonne. Le chasseur attacha sa ceinture et remplaça la balle qu'il avait tiré tout à l'heure. Son arme étant bien chargée, il la garda à sa ceinture et rangea sa winchester dans le fourreau à son dos. Il ouvrit sa porte, s'apprêtant à sortir mais il entendit une voix familière en train de discuter avec un homme ayant une grosse voix masculin. Saemus aperçu le gros homme devant la porte de la rousse, il garda sa propre porte entrouverte, écoutant discrètement. Pour ce qu'il avait vu, l'homme avait l'air plutôt important, vu la qualité de ses vêtements. Il avait l'air d'un pied-tendre, surtout avec son attitude face à la demoiselle mais personne ne lui dirait en plein figure, au vu de la taille du monstre. L'individu quitta la porte de la donzelle pour redescendre l'escalier, Saemus sortit de sa chambre pour le suivre. Il descendit l'escalier, son regard braqué sur le gros homme. Sa tenue était impeccable, sa barbe bien taillée et malgré sa carrure, il n'avait pas l'air d'une grosse brute sans cervelles même s'il pouvait très bien ruiner un saloon de ses deux mains s'il le voulait. Saemus passa à côté de la montagne, poussant la porte de l'hôtel. Il était temps de trouver de quoi payer son pain et son beurre. Saemus laissa son cheval à l'hôtel, préférant arpenter les rues à pieds, à la recherche d'informations. Il garda l'oreille ouverte et la main prête à dégainer en cas de problème. Ce genre d'endroits ne manquait pas de coyotes cherchant à s'amuser avec les touristes ...

Yamagashi Hitomi

Créature

Re : Silversand Valley : White Gloves Willy's Gold. (Shikyotsume)

Réponse 10 vendredi 13 janvier 2012, 20:18:46

Parée de ma robe et de mon corset, je suis déjà plus présentable. Pas encore une mais lady, mais au moins une femme respectable. Je descend l'escalier puis traverse la salle commune pour découvrir Billy debout dans un salon privé. Il se tient bien droit et ôte son chapeau en me voyant arriver.

- Mademoiselle Harper.


Il m'invite d'un geste à m'asseoir dans l'un des fauteuils, ce que je fais avec toute la délicatesse d'une fille bien élevée. Le maître d'hôtel ne tarde pas à arriver pour poser sur la petite table une bouteille et deux coupes en cristal. Du vin rouge, français, que Billy sert sans laisser échapper la moindre goutte. Il m'apporte une coupe. Nous trinquons, buvons chacun une gorgée, puis le colosse s'assied enfin face à moi. Mes bonnes manière ont beau sauver les apparences, il fait preuve d'une bien plus grande aisance que moi.

- Pardonnez à nouveau mon attitude cavalière, mais j'étais curieux de vous découvrir.
- Vous étiez donc au courant de ma venue ?
- Votre cheval aurait perdu un fer que la ville entière l'aurait su avant lui. Les "honnêtes gens" sont ironiquement de parfaits sans-gênes. Ils passent leur temps à s'espionner entre eux.
- Ce qui ne semble pas être votre cas.
- Si l'on veut connaître une personne, la moindre des politesses est de s'adresser à elle. Même si j'avoue avoir suivi la rumeur pour vous trouver.
- Et que vous a-t-on rapporté sur mon compte ?
- Qu'une séduisante jeune femme était arrivé en ville peu après midi. Une femme bien singulière, vêtue comme un homme, avec une arme à la ceinture et une certaine habileté pour le lancer de couteau.
- Allons, Monsieur White. Un homme de votre importance en forcément entendu plus sur mon compte.
- Des rumeurs, ma chère, de simples histoires qui s'accrochent aux langues bien pendues pour courir les routes. L'une de mes préférées nous est venue de Kansas City, parlant d'un Colt Dragoon pris à un homme abattu dans le dos, puis arraché aux doigts encore tièdes de l'un des assassins par la fille de leur victime. le premier d'une liste de huit si je ne m'abuse.
- Sept, le huitième a disparu en plein désert. À pied, sans vivres et avec une balle dans l'épaule.
- Une mort peu enviable.
- Tout comme le sort que vous réservez à vos ennemis, du moins me le suis-je laissé dire.
- Du temps de la Rome Antique, Cicéron commit l'imprudence de trahir Marc-Antoine et de la défier publiquement. En retour Marc-Antoine le fit assassiner, et fit clouer ses mains sur la porte du forum. Si le raffinement de la méthode est discutable, la marque qu'elle laisse dans les esprit est profonde.

Plus nous parlons, plus le monstre annonce sa présence d'une voix douce. Nous discutons encore un peu de nos réputations, sans abandonner l'apparence courtoise de l'échange. Chacun récite ses lignes et lit entre celles de l'autre. Et à aucun moment le chariot d'or de White Gloves Willy n'entre dans la conversation. La bouteille ne tarde pas à livrer les dernière gouttes de vin, nos coupes à se vider. Sur quoi Billy se lève et m'offre une balade en ville à son bras. Découvrir l'endroit au côté du boss, comme un trophée déjà gagné. Il ne peut pas être naïf au point de me sous-estimer, pas après tout ce qu'il entendu sur moi. Et j'en sais encore trop peu sur lui pour refuser.

Sans compter cet étranger qui me trotte dans la tête comme un gravillon au fond de ma botte.



Shikyotsume

Dieu

Re : Silversand Valley : White Gloves Willy's Gold. (Shikyotsume)

Réponse 11 mercredi 18 janvier 2012, 01:26:12

Des informations intéressantes étaient répandues en ville, en discutant avec quelques personnes, Saemus appris que l'homme bien vêtu que la rousse avait rencontré n'était nul autre que le patron en personne, William White Jr. Ainsi donc, cette fille avait des contacts intéressants, elle était sans doute du coin, car l'on n'avait pas ce genre de contact dès qu'on mettait les pieds dans une ville où personne ne nous connaît. Une information intéressante mais Saemus ne voyait pas comment l'exploiter. Il n'avait rien à tirer de White Hands Billy car s'il savait lui-même où le magot était planqué, il l'aurait récupéré depuis longtemps ... ou l'avait-il déjà récupéré? Rien ne disait qu'il n'avait pas déjà trouvé l'or de son père et qu'il ne le gardait pas bien au chaud chez lui. Et toutes ces expéditions qui s'organisaient n'étaient finalement qu'un gaspillage de temps et de ressources ainsi qu'un tas de risques inutiles. Interroger White Hands était une possibilité intéressante mais il ne dévoilerait rien, forcément et l'intimider n'était pas une solution, pour la simple et bonne raison que la ville était à sa botte. Une main levée sur le gros homme et c'est tout Silversand Valley qui voudrait la peau du coupable. Il y avait une autre option, plus simple et plus profitable: Trouver du boulot auprès du gros homme. Il paierait dans doute bien et enquêter sur le magot serait nettement plus simple.

Saemus se dirigea vers la demeure du big boss, il allait l'attendre afin de discuter affaire avec lui. Une fois Saemus arrivé chez Billy, il prit place sur un rocher, sortant d'une poche du papier à rouler et une bourse à tabac. Il se roula une cigarette qu'il alluma après avoir frotté une allumette sur la semelle de sa botte, après quoi il commença à frotter son revolver avec un chiffon, prenant le temps de le décrasser avant de le huiler correctement et le charger ensuite.

Yamagashi Hitomi

Créature

Re : Silversand Valley : White Gloves Willy's Gold. (Shikyotsume)

Réponse 12 jeudi 19 janvier 2012, 00:22:28

Billy ne fait que me prendre à contre-pied. En parcourant la ville je m'attendais à croiser ses hommes les plus menaçant, entendre des histoires inquiétantes. Au lieu de toutes ces menaces voilées je n'ai droit qu'aux deux colosse qui le suivent à cinq pas. cette ville est le trou du cul du monde et il me la fait visiter comme un quartier de Londres. Tout est étrangement calme autour de lui. Les commerçants le saluent avec respect mais sans réelle crainte.

Nous descendons la grand rue, il offre d'ailleurs d'accueillir mon cheval dans son écurie personnelle. Les blancs, les noirs, les métisses de noir ou d'indiens, même les Chinois ne semblent pas le craindre. Et ça n'a pas l'air d'une mise en scène. Comme je le craignait, le bonhomme est plus malin que prévu. Il en montre assez pour boucher la vue et ne dévoile rien. À par une chose que tout gentleman se doit de mériter.

La Grand Rue se termine en coude qui part à l'est. À deux pas, en marge des autres bâtiments, une grande maison perce les ténèbres de la nuit tombante. La Demeure White, dont Billy semble fier comme un honnête homme de son labeur. mais alors que nous en approchons je discerne un silhouette assise sur un rocher, à l'écart du chemin. L'étranger. Il tombe à pic celui-là, et je ne tarde pas à découvrir à quel point.

Les deux gardes du corps nous dépassent pour nous couvrir. mais soudain le vacarme d'une cavalcade nous parvient. le tonnerre des sabots grandit et finalement une vingtaine de cavaliers arrivent torches à la main. Cinq sont des cow-boys, visiblement le plus vieux est chef de famille, ou deux de ses hommes lui ressemblent beaucoup. Tous les autres sont des Indiens, et ils sont armés. Billy ne panique pas.

- McKenzie ! Bonsoir !
- Bonsoir, M'sieur White ! Ces Peaux-Rouge sont venus au ranch ! Ils voulaient vous voir ! J'ai pas eu à cœur de refuser !

Quinze Peau-Rouges armés qui pourraient piquer une colère : on a pas à cœur de leur refuser grand-chose. Billy remercie le vieux cow-boy avant d'avancer vers les Indiens. Un vieux et un jeune s'avancent sur leurs monture. Le jeune appelle, on lui amène un cheval sur lequel un homme bâillonné est posé comme un sac à patates. Le vieux commence à tonner dans sa langue, le jeune reprend avec autant d'ardeur.

- Mon père, Sourire De Nuit, vient te livrer cet homme ! Lui et quatre autres ont été surpris sur notre territoire ! Il ont attaqué nos chasseurs ! Et ils ont essayé de tuer mon père !
- Dit à ton père que ces hommes ne travaillaient pas pour moi ! Et remercie-le d'être venu m'apporter la nouvelle ! Cet homme sera pendu dès demain pour son crime !
- Mon père dit que tout est bien pour lui ! Rend ta justice, Mains Blanches !
- Je viendrai dès demain parler avec ton père et toi, Lune Noire ! D'ici là vous avez ma gratitude !

Sur un signe de tête, les deux gardes du corps ramassent le malheureux sur la selle. Les cavaliers repartent comme ils sont venus. Si Billy a aussi les Indiens dans la poche, j'ai bien fait de démarrer en ville. Le chef de la ville s'approche du prisonnier.

- Si nous n'étions pas en présence d'une dame je te punirais sur l'heure. Tu as de la chance : mieux vaut la corde que mes coups... jetez-moi ça en cellule !



Shikyotsume

Dieu

Re : Silversand Valley : White Gloves Willy's Gold. (Shikyotsume)

Réponse 13 mercredi 25 janvier 2012, 14:31:18

La patience était une chose payante, pour peu que l'on en avait beaucoup à investir. Si l'attente fût longue pour Saemus, elle ne fût pas vaine, Billy et son cortège arrivant en direction de la demeure White. Saemus tourna le regard vers le patron des lieux, rangeant son colt. Il allait pouvoir discuter business avec le big boss mais ça allait devoir attendre un moment, une vingtaine de cavaliers rejoignant White Hands et son petit groupe. Fait peu étonnant, la rousse était là aussi, Billy comptait sans doute l'inviter chez lui pour la farcir ... McRay jaugea les cavaliers, la majorité était des indiens, seuls cinq d'entre eux étaient blancs. Le chasseur garda l'oreille ouverte tout en observant de loin, les indiens venaient livrer un homme ligoté comme un saucisson, sans doute une histoire banale d'homme blanc qui venait d'aller faire joujou sur les territoires de la tribus locale. Et pas seulement pour empiéter sur un territoire de chasse, c'était une tentative d'assassinat, semblait-il. Billy promettait de régler le cas de cet homme, McRay y voyait une chose: Billy avait de bons contacts avec les indiens du coin, une information à ne pas négliger. Après tout, Saemus n'avait pas survécu toutes ces années sans savoir sur qui les gens importants pouvaient compter pour du support. Il devait avoir promis de belles choses aux peaux-rouges pour les avoir ainsi de son côté ... Saemus se releva, cigarette aux lèvres, son chapeau faisant de l'ombre sur son regard. Il s'approcha du trio, le pauvre type n'en menait pas large, venant de s'attirer la colère de Billy et il allait danser au bout d'une corde le lendemain. Le patron avait d'ailleurs envie de rosser l'homme, semblait-il, s'empêchant de le faire à cause de la rousse. Un vrai gentleman ... ou pas. Saemus était tenté de descendre l'énergumène, histoire de montrer à Billy quel genre d'homme il pouvait avoir pour lui ôter ce genre de coyote des pattes mais il s'abstint pour le moment.

-White Hands Billy?

Saemus fixa le patron sans gêne, toujours aussi confiant. La rousse en avait fait l'expérience plus tôt, le chasseur de primes ne baissait pas sa garde qu'importe les circonstance. Un seul faut mouvement et White Hands Billy était mort. Saemus n'avait pas confiance en lui pour rien et ceux qui le connaissaient ne lui reprochaient certainement pas son manque de manière, sachant que rien ne le ferait agir à la hauteur de White Hands. Et en général, les hommes de la trempe de Billy savaient en général apprécier un type qui a du cran.

-J'viens bosser. Trop de coyotes dans ta ville? J'les ramène. Morts ou vifs.

Malgré cette dernière précision, Saemus savait qu'il ramènerait la plupart des individus morts, même si les ramener vivants serait plus payant. Il était rare qu'un bandit survive à une fusillade et Saemus n'avait pas beaucoup de contrôle là-dessus, malheureusement.

Yamagashi Hitomi

Créature

Re : Silversand Valley : White Gloves Willy's Gold. (Shikyotsume)

Réponse 14 mercredi 25 janvier 2012, 17:26:41

L'étranger ne manque pas de culot. Je commence à sentir que je ne suis plus à ma place, du moins pas en robe.

- Je devrais peut-être...

Billy prend soudain mes mains dans les siennes, sans réellement chercher à les emprisonner.

- Restez, je vous en prie. Je ne me pardonnerai pas de laisser notre rencontre finir ainsi.


Je sens le rouge me monter aux joues. Je ne pense pas qu'il me ferait du mal si je refusai, mais il ne doit pas penser que j'aurais sa peau dans le cas contraire. Il veut sans doute briller, bien faire comprendre qui est le chef, tant à moi qu'à l'étranger qui attend toujours une réponse. Avec un sourire je passe le bras autour de celui que m'offre Billy. Son bras gauche, ce qui le laisse en position de dégainer et fait de lui un rempart entre l'étranger et moi.

- À l'intérieur.

L'étranger nous suit sans un mot. De l'extérieur la Demeure White image parfaitement l'importance de son propriétaire pour la ville. De l'intérieur elle se révèle spacieuse et chaleureuse, très fidèle à l'impression que Billy me fait de notre rencontre. Pas d'étalage de richesse trop outrancier. Un mur entier de son grand salon est caché par des étagères chargées de livres, de bibelots divers. Sur la cheminée deux lances indiennes se croisent, cernée de deux pistolets. Les fameux colts de White Gloves Willy, aux crosses d'ivoire aussi blanches que ses gants légendaires.

Billy nous invite à nous asseoir, s'éclipse, puis revient vite avec trois verres et une bouteille de whisky. Du bon, écossais, chose rare dans ces parages. Il sert et s'assied dans l'un des deux grands fauteuil qui, avec un sofa, forment un arc de cercle devant la cheminée.

- Puisque nous en sommes là : parlons affaires. Contrairement à ce que l'on raconte, la plupart des hommes qui travail pour moi ne sont ni des bandits ni des assassins. Des vachers, des mineurs, des bûcherons... La liste est encore longue dans cette ville. Mais il y a toujours une place pour un "chasseur de coyotes", ne serait-ce que par sécurité.




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