Lui expliquer ses fautes ? Alors il reste. Et bientôt je réalise qu'il ose. À peine suis-je assise à côté de lui, penchée sur sa feuille, que je sens quelque chose contre ma cuisse. Le bout d'un orteil, qui effleure ma peau à travers mes bas. Le gentil Hiruko-kun veut passer aux choses sérieuses, semble-t-il. Mais je suis sa professeur, et je ne compte pas le laisser l'oublier : dans cette classe je dirige l'exercice. Je me lève sans prévenir.
" Très bien. "
En me dirigeant vers la porte j'essaie de m'imaginer la tête qu'il fait. Je l'ai sans doute surpris, et le pauvre n'est pas tout à fait sorti d'affaire. Je vais jeter un œil au couloir et ferme la porte pour me diriger vers mon bureau.
" Normalement je n'ai pas le droit. "
De quoi croit-il que je pense ? De son cours particulier, ou de ce que le cours pourrait avoir de particulier ? Je reviens m'asseoir avec une feuille blanche que je pose devant lui. Ce garçon m'attire, c'est un fait. Et au point où nous en sommes je sais que nous passerons tous deux une sale journée si nous en restons là. Mais il doit encore le mériter auprès de ma conscience professionnelle.
" Voilà ce qu'on va faire : je vais te dicter quelques petites règles. Et tu te corrigeras tout seul pour la prochaine fois. Commence à noter. "
Il ne proteste pas, et ramène son pied près de ma cuisse en se penchant sur sa feuille. Je commence à dicter des formules simples, qui se passent de question. je prend le temps, et je repense à ces dernière semaines. Entre le déménagement et la préparation des cours je n'ai pas eu le temps de m'occuper de moi. Et surtout, pour la première fois je vis seule dans mon appartement. Maintenant que j'y pense je déteste ça.
Je passe ma main sous le bureau pour me rapprocher d'Hiruko. Il note mot pour mot. Soudain il manque une lettre alors que mon bras effleure le sien. Mon dernier mouvement ambigu, la suite sera d'une clarté aveuglante. Je continue de dicter, d'une voix de plus en plus faible. Le jeune homme penche la tête vers moi, il se force à garder les yeux sur la feuille.
Je lâche finalement la dernière phrase de mon exposé. Hiruko gratte nerveusement le papier. Ainsi penché il ne peut pas voir mon sourire, ni ma main qui est restée sous la table. Alors qu'il plante le point final je pose ma main sur sa cuisse, puis remonte vers son entrejambe. Même à travers le tissu son jeune sexe est brûlant. Il frémit sous ma caresse, comme un loin en cage rageant contre un vent de liberté.
" Tu avais autre chose à me demander, Hiruko-kun ? "