There is a house in New Orleans…
Dans l’obscurité suivant une belle journée, les innocents s’endorment et s’absentent le temps d’une nuit de ce monde dépravé. Ils se réfugient au pays des songes, là où les seuls juges de leurs actes sont les plus justes. Cependant, à l’heure où l’on se couche, d’autres décident de ne pas écouter le marchand de sable d’aller se faire quelques vagues de plus, surfant entre un océan de pilules et une mer de spiritueux pour le plus grand bonheur… des profiteurs. Il est si facile de faire tomber ainsi les défenses une personne un peu cloche pour ensuite que résonne sur elle le glas des abus. Ainsi, cette nuit comme malheureusement tant d’autres, une flamme vierge allait s‘estomper dans un océan d‘obscurité. Une victime, endormie dans une réalité altérée, sans horizon, dans un monde où tout est flou, ambigüe et dangereux, qui pensait tout savoir alors qu’il n’était rien.
Cette pensée horrifiée notre Bart national qui avait décidé contre tout avis proches, de faire la chasse à ces esprits dépravés, de les acculer au fin fond de leur trous et de rendre à leurs victimes, ce qu’ils avaient volés de sang froid: leur dignité. Mais, il se refusait à ressusciter ces dernières, leurs esprits avaient été si marqués qu’elles en souffriraient d’avantage. En effet, bien qu’il était le messie de ce monde, les actes anonymes diffusaient la foi et d’autant plus qu’il pouvait se balader discrètement sans être sans-cesse importuné par de pulpeuses créatures qui ne désiraient que d’être bénies par le Grand. Pour cela, incognito il descendit en ville, dans certains quartiers, surveillant avec une telle discrétion qu’il en était devenu invisible analysant des comportements comme le plus fin des psychologues afin de dénicher une femme qui par son esprit, allait sans doute devenir la cible des plus vils et immondes êtres qui peuplaient ce bas monde qu’il cherchait à pousser vers le haut. Sa stratégie portait ses fruits, de multiples filles sauvées de vilains ravisseurs avec un ratio surprenant d’une fille par soirée. Bien sûr, il garda son identité secrète afin de ne pas les irradier de trop de charisme, une créature du sexe opposée non préparée et c’est l’orgasme mortel. Mais voilà cette nuit, les choses basculèrent une nouvelle fois. Pourquoi ? Car il fallait bien qu’il se passe quelque chose pour vous sortir d’un certain ennui ambiant.
They call the rising sun…
Alors qu’il cherchait une potentielle victime à arracher des griffes d’un luxe dépravé, il aperçut la candidate idéale. Cette dernière avait une chevelure à la couleur barbe à papa, portait des chaussettes rayées et était surmontée d’horribles lunettes dont les verres feraient certainement pâlir d’envie n’importe quel cul de bouteille. Elle était semblable à une friandise que n’importe qui voudrait se délecter jusqu’à la dernière bouchée, en retombant en enfance, celle du petit être qui guillotinait les écureuils et jouait à touche-pipi avec son oncle. La suivant de loin mais pas trop, Bart la suivit durant toute sa soirée où elle s’alluma tellement qu’on pouvait sûrement la voir depuis l’espace. Son sang n’était plus fait d’eau, mais d’éthanol quant à son comportement… le mot « anxiété » fut certainement noyé à grandes eaux. Mais peu importe, l’importance était que son âme était bénie par l’attention que lui portait Bart qui la suivit jusqu’à la fin. Cependant, alors qu’elle tourna une dernière fois pour entrer dans un vieux bâtiment, au style brique rouge très tendance, un vieil homme arrêta Bart dans son élan. Il était habillé de vieilles frusques, affichait un visage aussi dégradé par l’alcool qu’un lépreux, et parlait avec une haleine tellement nocive que cela représentait un véritable problème pour l’écologie environnant. Ce dernier le menaça à l’arme blanche, mais il le désarma rapidement et le mit hors d’état de nuire via un sublime uppercut au visage.
A peine eut il finit de se protéger qu’il continua son chemin vers la bâtisse, enfonçant la porte d’entrée, pour pénétrer à l’intérieur. Il grimpa les escaliers, comme prit d’une impression que la jeune femme qu’il avait mis sous son aile l’instant d’une soirée n’était pas hors de danger. Quelques jeunettes trainées par là, d’autres étaient endormis mais il ne prêta pas spécialement attention à tout ce bon monde, certain d’être ici anonymement à travers son subtile accoutrement. Il entrevit ensuite la silhouette de la jeune femme aux cheveux barbe à papa ainsi qu’une autre silhouette. Maintenant, changeons de point de vue, changeons d’univers regardons à travers les illusions pour nous attardez sur la silhouette déguisée tel le Grand Loup qui se fit passer pour Mère Grand. On pouvait apercevoir son reflet à travers un miroir brisé, c’était lui, c’était Bart. C’était son reflet dans cette triste réalité. Un étrange personnage que ce dernier. A la radio on entendait un flash info qui racontait un étrange fait, l’augmentation des disparitions de jeunes filles durant ces derniers jours, aucune ne fut pour l’instant retrouvée. Qui était le malade derrière tout cela ? Était ce une bonne action mal perçue ? La silhouette tourna lentement la poignée.
Puis… le masque tomba, c’était un être grand, maigre un peu squelettique habillé dans un style néo-victorien très chic, coiffé de longs cheveux noirs et arborant quelques cicatrices qui fit éruption dans la pièce où se trouvait la future victime, de Bart. Il était habillé classe, se tenait comme un gentleman et arborait une sorte d’aura divin mais surtout il avait un visage si intemporel qu’il était difficile de dire s’il était vieux ou pas.
« C’est pas bien de boire dans ton état tu sais... »
Son expression changea, il esquissa un petit sourire et ajouta:
« ...sans partager bien sûr» Dit il, en roulant un quelque chose de pas très légal. « C’est fort ennuyeux par ici, heureusement qu’il y a encore quelques gens pour savoir vivre. » Dit il en pointa la bouteille contenant une mixture un peu bizarre. « Je te files un bout de ce que j’ai, et tu me files un bout de ce que tu as ? »