(Pour la scène décrite en premier, petite illustration :
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Voilà des jours que je cherchais ce repaire de démons et enfin, je l'avais trouvé. Pour l'occasion, je me devais d'être vive et agile. J'avais donc opté pour mon armure de cuir dotée d'un décolleté qui, je le savais, attirait bien des regards, mais je n'en avais cure car les démons n'avaient pas le temps d'achever leurs fantasmes à mon égard qu'ils étaient déjà morts, un carreau imprégné d'énergie fiché dans la tête quand ce n'était pas un couteau de lancer ou même autre chose. Je faisais appel à tout l'équipement et le matériel que je pouvais avoir, y compris des fioles alchimiques, quand j'en avais la possibilité.
Bon, il y avait un comité d'accueil : des démons cornus, difformes et hideux. Classique. Je sortis mes couteaux de lancer et m'en débarrassai fort aisément car ils n'étaient que de la piétaille sans valeur qui n'opposait généralement qu'une maigre résistance face à mes armes et mon expérience du combat. Enfin, j'allais pouvoir accéder à l'entrée ou, du moins, l'une des entrées de ce repaire démoniaque, situé dans une forêt qui souffrait des signes de la corruption, indiquant clairement la présence d'entités impies et blasphématoires.
Je finis par entrer en faisant preuve de la plus grande discrétion. Il fallait toujours naturellement faire preuve de prudence dans un repaire maléfique... Bien des aventuriers avaient péri car ils n'avaient su prendre les précautions nécessaires en pénétrant dans l'antre du mal et je n'allais pas commettre cette erreur. Néanmoins, je fus déçue de voir que ma prudence ne servit à rien car il n'y avait... Personne. Aucun démon. Aucun monstre. Rien. Si, des cadavres... Quelqu'un était apparemment entré ailleurs et les avait tous tués. Je continuai à progresser en me demandant qui avait pu faire ça...
Là, la porte du seigneur... Mort lui aussi. Et il y a quelqu'un sur le trône. Surprise, mes yeux, qui luisaient dans l'obscurité, s'écarquillèrent alors que je passais brièvement ma langue sur mes lèvres de couleur sombre pour les humecter en rabaissant ma capuche, révélant ma longue chevelure tout aussi sombre et souple. Interdite, je ne dis un mot et me contentai de regarder l'homme masqué qui se trouvait là, sur le trône...