Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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L'art de manipuler...Mon oeil! [PV: Mélanie]

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Hiro

E.S.P.er

L'art de manipuler...Mon oeil! [PV: Mélanie]

vendredi 16 septembre 2011, 19:00:57



Les deux mains derrière la tête, entrecroisés dans mes cheveux, je poussai un lourd soupir. Retirant mes lunettes pour frotter mes yeux, je regardai l’horloge centenaire qui ornait le mur Ouest de mon bureau; 22 : 45 que les deux aiguilles de différentes tailles indiquaient. Voilà bientôt seize heures d’affilée que j’étais dans mon bureau, je n’avais pas pris le temps de manger aucune fois dans la journée, à essayer de démêler une histoire d’abus sexuel. Je ne sus dire comment, mais le coupable s’était retrouvé dans de beaux draps et maintenant réclamait que je le blanchisse de toute accusation, lui qui avait les mains sales du sang de sa victime. Il y a vraiment des jours comme ça où je me demande ce que je fais encore avec ce bureau d’avocats, je pourrais très bien vendre l’affaire à un autre avocat aussi crapuleux et plus jeune, cette entreprise a beaucoup de valeur, et enfin pouvoir aller m’installer sur Terra, où je compterais chaque pièce d’or dans la salle aux trésors, à me faire respecter et craindre de tous… Je devais dire que, depuis le départ de Dylan, la vie sur Terre avait perdu de sa magie. J’étais toujours seul, ormi les moments que je passais au bureau avec mes client, ou encore les femmes que je violais. On aurait dit que j’avais besoin d’avoir quelqu’un avec qui pouvoir discuter, sans que ce ne soit business…

Bon! Il était temps de rentrer. Fermant le dossier, je remarquai que j’avais enfoui le journal, que j’avais pris ce matin avant d’arriver au bureau, que je n’avais même pas ouvert. L’attrapant, je regardai une petite annonce en bas de la Une, qui parlait d’un nouveau scandale qui avait éclaté et qui éclaboussait le ministère de la justice. Cette annonce affichait l’emplacement d’un bar-discothèque, qui était à quelques pâtés de maison du bloc-condos dans lequel j’habitais, disant que c’était l’un des plus prestigieux et populaire en ville. Ça m’interpella; si je pouvais passer une soirée en compagnie de pleins de personnes qui veulent juste s’amuser, ça pourrait redonner un sens à la Terre, enfin, un sens temporaire, en attendant pouvoir trouver vraiment un but sur cette misérable planète accrochée à leurs valeurs matérielles (Oui, je sais, je suis un hypocrite). Je décidai donc d’y aller, tâter le pou de l’endroit.

Garant ma GT-R dans le parking du bâtiment, je marchai quelques pas avant de me butter à un gros connard, qui me regardait en me pointant de la tête la file. Ces putains de gros imbéciles se croient mieux que tout le monde parce qu’ils ont des muscles et portent des verres fumés le soir, mais ce soir, je n’avais pas envie de tuer personne. L’attrapant par la gorge et le soulevant de terre, juste assez pour que nous nous retrouvions d’égal à égal, je lui murmurai, entre mes dents.

Laisse moi entrer maintenant où je te fais bouffer tes putains de verres fumés.

Hochant légèrement la tête, le portier tapa sur mon bras afin que je le lâche. M’exécutant, je lui filai un billet de Mille Yens et entrai à l’intérieur. La musique qui me faisait plus penser à un vacarme, le mélange horrible entre le parfum ambiant et la cigarette… Je commençais vraiment à me demander ce que je venais foutre ici. Allant m’asseoir au bar, je commandai nonchalamment un verre de whiskey sur glace, avant de m’allumer ma propre cigarette, j’étais là pour m’amuser un peu, alors aussi bien me détendre et de vérifier s’il y avait quelques personnes qui en valaient la peine.

Je vis soudain une fille assez sexy; les cheveux entre le brun et le roux et ses yeux bleus me donnèrent envie d’aller discuter avec elle. Attrapant mon verre et filant un billet a serveur, je me levai et me déplaçai, de façon à voir avec qui elle était. Un homme, vraisemblablement, et il semblait l’ennuyer, à parler alors qu’elle tentait de voir s’il pouvait y avoir une échappatoire quelconque. Arrivant derrière la jeune femme, je posai une main sur son épaule.

Désolé du retard, j’avais encore un peu de travail à terminer… T’as un nouvel ami? Salut, moi c’est Hiro, son copain.

« Modifié: lundi 24 octobre 2011, 19:15:09 par Hiro »

Mélanie Rosenberg

Humain(e)

Re : L'art de manipuler [PV: Mélanie]

Réponse 1 vendredi 16 septembre 2011, 22:30:31

Il était bientot 23h, et en temps normal, Mélanie aurait du se trouver depuis quelques heures déjà dans une des chambres de l’internat de Seikusu, à l'écart du dortoir principal, mais suffisamment proche pour pouvoir la contacter rapidement en cas d'urgence. Mais aujourd'hui était jour de congé pour elle, ne travaillant que quatre jours dans la semaine, et conservant ses weekend de libre pour pouvoir sortir et s'amuser. Mais ce n'était pas le cas, ce soir. Elle était restée chez elle, à regarder un feuilleton à l'eau de rose, terriblement inintéressant et pourtant étonnement captivant. C'est fou à quelle point l'on peut s'y attacher au point de vouloir absolument savoir ce qu'il adviendra des protagonistes. Protagonistes dont on se fiche royalement, en fait. La psychologie humaine réserve parfois bien des surprises, hmm ?

Mélanie poussa un soupir de lassitude. Elle aimerait bien faire quelque chose de plus intéressant que de regarder la télévision, mais elle n'avait pas beaucoup d'option pour se divertir autrement. La solitude devait sans doute lui peser, songeait-elle .. cela faisait près de deux ans qu'elle n'avait pas eu de petit copain, et etre seule ne la dérangeais pas plus que ça. En fait, elle n'y avait jamais vraiment songé. Le celibat avait ses bons cotés, après tout. Elle était libre comme l'air, et ne devait rien à personne. Elle pouvait discuter avec qui bon lui semble, sans craindre une crise de jalousie derriere. Mais ... comme elle venait de se rendre compte, cela créait tout de meme un vide dans sa vie.. D'un geste de la main, elle chassa ces idées à donner le cafards de son esprit. Elle avait besoin de se vider la tete. Et, le bar qui se trouvait au rez de chaussée semblait assez approprié pour cela. Elle se sentirait sans doute mieux après un ou deux verre de Malibu .. et la compagnie d'un charmant jeune homme ?

La jeune femme n'eut donc plus qu'a se préparer, enfilant des bas nylon surmontés d'une bande de dentelle, noirs, un chemisier rose fuchsia dont les boutons ne pouvait au niveau de ses seins ne pouvaient se fermer sans menacer de se déchirer, et un ensemble indigo composé d'une jupe lui arrivant juste au dessous des fesses, entre provocation et indécence, et du haut de son tailleur, qui lui aussi avait capitulé devant l’opulence de sa poitrine. Pardon ? Vous voudriez en plus avoir le détail de ses sous vêtements ? Oh ... et bien ce sera pour une autre fois ♫. Après s'etre légèrement maquillée, un peu de fard à joue, une touche d'eyeliner, et une pointe de gloss sur les lèvres, elle était fin prête à sortir s'amuser un peu.

Elle descendit les escaliers, le bruit de ses talons aiguilles noirs résonnait sur les marches, tandis que ses pas la dirigeaient vers ce bar où elle avait décidé de s'amuser sans se prendre la tete. Le bruit de ses talons claquant le sol se faisait toujours entendre, malgré la musique ambiante et les bruits des discussions, suivant ses pas et attirant le regards des hommes qui croisaient son chemins. Ou était-ce la vue de ses jambes délicieusement fine ? Ou encore de son décolleté insolent ? Ou encore .. enfin, qu'importe, elle attirait les regards, et elle le savait bien, affichant un sourire engageant, laissant parfois ses beaux yeux clairs se plonger dans ceux d'un autre. Elle s'assit à l'un des tabourets du comptoir, commandant un verre de Malibu dont elle raffolait. Elle n’eut pas à attendre longtemps avant de voir un homme se précipiter et lui proposer de le lui offrir. C'était un moyen comme un autre de mettre la pression et d'obtenir qu'on lui paye un verre, un moyen tout ce qu'il y a de plus innocent ♫.

Manque de pot, l'homme en question était, hum, comment dire...il manquait de manière. En plus d'avoir un humour gras, lourd, et obscène, il ne cessait de faire des allusions à une éventuelle partie de jambe en l'air entre eux. De quoi rendre Mélanie assez facilement dédaigneuse, de cet homme qui n'avait rien d’intéressant. Par politesse, elle ne l'envoya pas bouler, ou plutot parce qu'elle ne souhaitait pas passer pour une fille acerbe et peu encline à la conversation, ce qu'elle n'était assurément pas. Mais là .. arf, elle venait de se faire prendre dans un piège qui lui semblait inextricable, enfin pour le moment. Tandis qu'elle réfléchissait à un moyen de se tirer de là, elle sentit une main posée sur son épaule, et une voix derriere qu'elle ne reconnaissait pas, mais qui était aussi calme et assurée que si elle lui était familière

Désolé du retard, j’avais encore un peu de travail à terminer… T’as un nouvel ami? Salut, moi c’est Hiro, son copain.

Surprise d'apprendre qu'elle avait un petit copain, elle n'en montrait rien, et ne tenait pas à le montrer non plus, percevant assez vite le stratagème. Mélanie était bien contente d'avoir un moyen de se débarrasser de cette mauvaise compagnie. Elle était néanmoins assez irritée, car cela rendrait ses chances de discuter agréablement avec un autre homme assez basses. Ce Hiro avait intérêt à être à la hauteur de ses espérances ! Après avoir échangé quelques mots polis, le jeune homme se leva et s'en alla, surement dans un autre coin de la pièce. Hiro vint alors s'asseoir à sa place, l'air de rien.

"Merci de m'avoir aidé à me débarrasser de lui .. " Elle prit une mèche de cheveux entre deux doigts et l'enroula doucement autour, pensive.

".. Hiro. Moi c'est Mélanie.". Elle se tourna et posa ses yeux sur lui, penchant doucement sa tete sur le coté, ses cheveux tombaient sur son épaules. Les yeux légèrement plissés, Mélanie souriait.

"Qu'est ce qui vous amène en ces lieux, monsieur Hiro ?"

Hiro

E.S.P.er

Re : L'art de manipuler [PV: Mélanie]

Réponse 2 samedi 17 septembre 2011, 02:21:53


Je m’assis alors près de la jeune femme, le temps que l’autre énergumène ne décide qu’il était temps pour lui d’aller embêter quelqu’un d’autre, nous permettant de ne plus jouer la comédie. Me détendant légèrement, je souris à la jeune femme qui finit par me dire son nom. Mélanie…

C’est un bien joli nom, il vous va à ravir. Vous ne devez cependant pas venir du coin.

Souriant en coin, je pris une nouvelle gorgée de mon whiskey avant que mon interlocutrice me demanda ce que je faisais dans ce bar, enfin, de manière beaucoup plus polie. La raison était que je ne savais pas vraiment ce qui m’amenait ici, la quête de plaisir, d’avoir un peu de bon temps, surtout de trouver un sens à la vie pathétique que j’avais sur Terre.  Il est donc évident que je ne lui dirais pas ça, elle se sauverait en courant. Tirant une nouvelle bouffée de ma clope, je fis un tour rapide, des yeux,  de la discothèque avant de répondre.

Relaxer, je viens tout juste de terminer de travailler, alors je me suis dit que j’avais bien besoin de m’amuser un peu.

Quoique cette réponse n’était pas trop loin de la vérité. C’était le mieux que je puisse faire, j’avais passé ma vie à mentir, à tisser des liens avec les personnes, influentes ou moins, à partir du mensonge. Dire la vérité? Il y a longtemps que je n’avais pas essayé, enfin, sur Terre. Sur Terra, je suis tout le contraire, je me fais des liens en disant la vérité sur mes origines, sur ce que je fais, sur ce que j’ai fait… C’est ainsi que je suis si puissant, et c’est ainsi que je le resterai.

Et vous, qu’est-ce qu’une si jolie fille comme vous viens faire dans un tel endroit, seule? Au fait, laissez tomber le messire,  Hiro suffira

Vidant mon verre, je fis signe au barman de le remplir. Tournant mes yeux vers la jeune femme, et profitant du fait que le barman était là, je lui souris en pointant le verre qui était presque vide.

Je vous en offre un autre? Quoique je ne veule pas me rendre un peu trop envahissant!

Dans un petit rire, je pris une première gorgée de mon second verre,  puis pris une nouvelle bouffée de ma clope, l’appétit me tenaillait, dû à mon manque de restauration pendant la journée. Alors que je demandai un cendrier afin d’y jeter mes cendres, j’attrapai le paquet de cigarettes, j’en proposai une à la jeune femme.

Vous en voulez une?


Mélanie Rosenberg

Humain(e)

Re : L'art de manipuler [PV: Mélanie]

Réponse 3 dimanche 18 septembre 2011, 14:44:27

C’est un bien joli nom, il vous va à ravir. Vous ne devez cependant pas venir du coin.
"Mh, merci :)"

Mélanie ne put s’empêcher de sourire, devant ce compliment. Ou était-ce de la politesse ? Le pensait-il vraiment ? Enfin, ses motivations ne lui importait que peu pour le moment, elle aurait tout le loisir de les découvrir un peu plus tard, enfin, s'il ne la faisait pas fuir d'ici là. Et puis, c'était toujours aussi agréable d’être flattée, encore plus lorsque cela venait d'un homme aussi charmant. Elle hésita à répondre à ses interrogations concernant ses origines. Ce serait lui ouvrir les portes de son passé, qu'elle ne souhaitait pas vraiment évoquer. Préférant laisser le passé où il était, elle se contenta de lui confirmer qu'il avait raison, et qu'elle était étrangère, sans s'y attarder.

Relaxer, je viens tout juste de terminer de travailler, alors je me suis dit que j’avais bien besoin de m’amuser un peu.
Et vous, qu’est-ce qu’une si jolie fille comme vous viens faire dans un tel endroit, seule? Au fait, laissez tomber le messire,  Hiro suffira

"Changer d'air et se divertir, je suppose que c'est ce à quoi aspirent une grande partie des personnes qui fréquentent ce bar" - dit-elle en riant légèrement. - "Et c'est également ce que je suis venu chercher ici, Hiro - Elle lui adressa un clin d'oeil complice en insistant un peu sur ce dernier mot. Hiro... Ce dernier lui montra le verre qu'elle avait bientôt terminé, lui proposant par la même occasion de lui en offrir un autre, non sans montrer une certaine réserve. Craignait-il de passer pour le fourbe qui tente d’enivrer la jeune femme pour la rendre plus docile ? Cette pensée amusa l’intéressée, qui ne réprima pas un sourire. En ce qui concernait l'alcool, elle connaissait ses limites, qui ne seraient pas atteintes avant quelques verres supplémentaires au moins. Limites qu'elle ne dépasseraient surement pas. Toujours souriante, elle accepta l'offre de cet homme, non sans avoir fini le précédant verre au passage. Elle adorait cette boisson, et n'en perdrait pas une goutte.

Elle ne put cependant s’empêcher de penser à justement ce dont elle venait de penser. Pourquoi n’arrêtait-elle pas de réfléchir, voir des complots ou des tentatives de manipulations dans tout ce que les gens faisaient ? C'était dans sa nature, d’être comme ça, et c'était tout à son honneur, de savoir se montrer aussi prudente, mais ... elle sentait que ça l’empêcherait de s'amuser pleinement, que ce soit maintenant ou toute les autres fois où elle voudra se changer les idées. Avoir une approche différente, avec les gens. Elle accepta volontiers la cigarette qu'Hiro lui tendit, la portant à sa bouche avant de le laisser l'allumer. Elle souffla gracieusement un nuage de fumée, en regardant négligemment en l'air, avant de poursuivre.

"Je me demande ce qu'un homme aussi charmant peut bien faire, dans la vie ..."

Elle posa a nouveau ses yeux bleus sur lui, un léger sourire fixé sur ses lèvres. Elle ne remarqua pas qu'un autre homme, installé à l'autre bout de la salle, les regardait discuter, une lueur mauvaise dans les yeux...

Hiro

E.S.P.er

Re : L'art de manipuler [PV: Mélanie]

Réponse 4 lundi 19 septembre 2011, 22:28:57



Elle ne semblait pas vouloir parler de son passé, chose dont je ne pouvais absolument pas la blâmer, tout le monde a son petit secret, je crois même que je ne suis pas vraiment en mesure de faire la morale à qui que ce soit en ce qui attrait à cacher son passé, ou même son présent, à une autre personne.

Je dirais, pas seulement dans ce club, toute personne sur cette Terre a besoin de se divertir, de changer d’air, comme vous le dites pour pouvoir évacuer toute la pression et le stress que génère le travail.

Réglant les deux verres en même temps, et allumant la cigarette de Mélanie par la même occasion, je souris légèrement lorsqu’elle me demanda ce que je faisais dans la vie. Dans un léger sourire, je répondis.

Avocat. Eh oui, je défend des criminels.

Je n’avais pas honte de mon métier, au contraire, d’ailleurs, on ne devrait jamais avoir honte de ce que l’on aime faire. Si on a honte de notre métier, c’est qu’on n’aime pas ça et qu’on ferait mieux de changer de travail au plus vite. Certains avocats que je connais ont une certaine gêne à parler de leur métier, car ils savent que c’est mal vu par la société. Cependant, peut-être à mon passé peu reluisant de famille esclavagiste, moi je n’avais pas de mal à vivre avec le fait que les autres de ‘’ notre race’’ ne nous estiment pas. J’ai réussi, et j’en suis fier, point barre.

La base de la manipulation, c’est de faire sentir à la personne visée qu’on ne lui veut pas de mal, qu’elle est en sécurité avec nous, l’amener à baisser sa garde. Pour moi, ce n’était même plus volontaire d’agir ainsi envers les êtres humains; j’avais passé ma vie à les manipuler, alors je ne pouvais plus agir avec une personne normalement, surtout les femmes, je devais les amener à m’apprécier, jusqu’à ce qu’elles découvrent qui j’étais réellement. Même si ce n’est pas nécessaire, je ne peux m’empêcher de manipuler tous ceux qui m’entourent, c’est ainsi que je me suis rendu au sommet de mon art, et c’est ainsi que je vais le rester.

Et vous? Même si ça devrait marcher, vous ne passez pas votre temps à faire les yeux doux à votre propriétaire en guise de loyer? Quel est votre emploi?

Je lui souris en prenant une nouvelle gorgée du liquide ambré qui brûlait tout le long de mon œsophage. S’il y avait bien une chose que je ne comprenais pas dans la chimie, c’était bien cette sensation de brûlure que nous avions lorsque nous buvions un verre de liquide à température de la pièce. Laissant tranquillement la fumée de ma cigarette s’évader de la commissure entre mes lèvres, j’avais remarqué l’homme à l’autre bout du bar, même si je lui faisait dos, c’était ça l’avantage d’être dans un endroit comme celui-ci; avec le verre poli et les miroirs, on pouvait avoir une vue panoramique de 360 degrés, soit tant peu qu’on sait l’utiliser. J’avais cependant décidé de ne pas en faire de cas, que si il décidait d’agir je pourrais en tourner à ma faveur. Pour l’instant, je préférais garder mon attention sur la jeune femme. Peut-être irait-ce plus loin que le bar, qui sait?


Mélanie Rosenberg

Humain(e)

Re : L'art de manipuler [PV: Mélanie]

Réponse 5 mardi 20 septembre 2011, 18:59:05

Avocat. Eh oui, je défend des criminels.

"Oh, un avocat ? Défendre des criminels ? Ça ne doit pas être évident tout les jours, enfin je suppose..."

Inconsciemment, elle avait pris un ton compatissant, presque affectueux. Pour elle, le monde criminel était un monde dangereux, sans foi ni loi, où le plus fort écrase le moins fort. Et par écraser, elle pensait à toute sorte de chose horrible, telle que manipuler, torturer, tuer.. et pour ça, ils ne manquaient généralement pas d'imagination. Sans compter le fait que cela devait parfois être très éprouvant moralement, d'avoir à prendre le partie de la pire des crapules, et de l'aider à s'en sortir malgré les horribles choses qu'il a pu faire. Elle était loin de se douter d'à qui elle avait affaire.. Elle éteignit la cigarette que le jeune homme lui avait passé. Non pas pour une raison personnelle, c'était simplement qu'elle n'aimait pas ceux-ci. Certaine cigarette on un meilleur gout que d'autre..

Et vous? Même si ça devrait marcher, vous ne passez pas votre temps à faire les yeux doux à votre propriétaire en guise de loyer? Quel est votre emploi?

"Ho, vilain flatteur" dit-elle, en riant avec légèreté.
"Pour ma part, j'exerce deux activités .. D'un coté, je suis infirmière .." annonça-t-elle, sans le quitter des yeux. Elle savait bien que dans l'imaginaire de certains hommes, c'était une profession qui attisait les fantasmes. Était-ce son cas ? Elle était curieuse de le savoir..
"Et de l'autre, il m'arrive de louer mes services ::)"

Elle ria à nouveau. Avec ce qu'elle venait de lui apprendre d'elle, il devait la prendre pour la pire des allumeuses. Ce qui était, en quelque sorte, le cas. C'était plus fort qu'elle, il fallait que tout ce qu'elle faisait penche vers ça. Prenant le verre d'alcool fraichement rempli, elle en but une longue gorgée. C'était délicieux.

"J'ai quelques dons pour la divination, que je met au service des gens qui le souhaitent."

Elle laissa ses yeux se perdre dans les siens, y plonger avec tendresse .. Sans vraiment s'en rendre compte.. Était-ce un effet de l'alcool ? Ou bien...

Le mystérieux homme n'avait pas quitté le couple des yeux. Visiblement agacé, il se leva en conservant tant bien que mal son calme, et avança en direction de ces deux personnes qui discutaient agréablement. Sans prévenir, il fondit brutalement sur sa proie. Tenant son visage entre ses deux mains, il força Mélanie à accepter son baiser. Révulsée, cette dernière poussa de vives protestations, étouffés par ce baiser, en tentant sans plus de succès de le repousser en arrière.

Son complice, qui était passé complétement inaperçu, n'ayant pas porté attention à leur scène jusque là, se leva également et agrippa Hiro par l’arrière, lui bloquant les épaules entre ses bras et avant-bras. Mélanie ne pouvait pas entendre ce que cette homme chuchotait à l'avocat.

Bah alors, tu ne présente pas ta nouvelle copine à ton vieux copain ?

Hiro

E.S.P.er

Re : L'art de manipuler [PV: Mélanie]

Réponse 6 mercredi 21 septembre 2011, 19:23:10


Oh, ça dépend des jours, et des clients qui nous attendent à l’entrée. Généralement, les criminels sont compréhensifs devant des peines d’emprisonnement, et me laissent faire mon travail. Il arrive cependant à l’occasion qu’un gros imbécile me demande d’en faire plus que ce que je peux. Mais je vous accorde qu’il y a des jours où j’aurais vraiment envie de tout divulguer ce que je sais, le secret professionnel me pèse

Évidemment, pour un homme comme moi, celui que je suis vraiment, je me fou royalement de la vérité, les états d’âme sont pour les faibles, et les remords, pour les lâches qui ne sont pas capable de terminer leur travail.Soulevant ma remarque avec un petit rire, Mélanie me confirma qu’elle n’était pas insensible à mes charmes. C’était plutôt une bonne nouvelle.

Il était étrange, la manière dont elle parlait de son métier, comme si elle voulait créer un certain engouement face à elle, amener les hommes la côtoyant à avoir des pensées plus qu’explicites… Une petite allumeuse quoi. Cependant, elle semblait douée d’une grande intelligence, le fait d’être infirmière en est la preuve; on ne peut pas être infirmière et bête. Seule l’idée du don de voyance me dérangeait un peu. Selon moi, même s’il me plait de savoir exactement le futur qui nous attend, la voyance, les dons de prémonitions, n’existent pas. Cependant, je ne laissai rien paraître de mon scepticisme et lui souris.

Ce doit être intéressant comme travail, vous devez cependant en voir de toutes les couleurs vous aussi.

J’avais remarqué que l’homme derrière nous s’était rapproché. Je n’étais pas voyant, mais je savais avec assurance ce qu’il allait faire, mais je ne fis rien pour l’en empêcher. Sautant sur sa proie, il força la jeune femme à l’embrasser. Je n’eus même pas le temps de réagir qu’on m’attrapait par les épaules, me forçant à rester assis.

Cette voix.. Je pouvais la reconnaître entre n’importe quelle autre.

Salut Närü. Encore fâché après l’histoire de la défense? Je t’avais prévenu que je ne ferais rien, tu m’avais déjà roulé.

Soudain, dans le miroir, je vis alors le portier arriver et arracher l’homme de sur Mélanie et lui gueuler de foutre le camp, que le gérant ne tolérait pas ce genre de comportement.

TOI AUSSI, REJOINT TON POTE!

Alors que les deux hommes étaient escortés à l’extérieur par l’homme aux verres fumés, je me levai d’un bond pour vérifier, l’air préoccupé, si la jeune femme n’avait rien.

Ça va, vous n’avez rien?

Alors que mon visage avait seulement une expression d’inquiétude, mon cerveau tournait à plein régime pour trouver une manière de ramener ça à mon avantage. Surtout qu’il fallait que je me débarrasse de Närü, il pourrait très bien revenir à la charge et même tenter de me tuer, c’était une des possibilités. Soudain, un éclair de génie me frappa comme une balle de 50 tirée à bout portant.

C’est ma faute s’il vous est tombé dessus… J’en suis vraiment désolé. Ça ne vous dérange pas si je vais prendre l’air quelques instants?

Lui souriant avec douceur, je me levai avant de sortir de l’endroit.

Rapidement, je revis les deux hommes qui tentaient de voler une voiture dans un coin sombre du parking. Fixant le silencieux à mon arme qui m’accompagnait partout où j’allais, je décidai d’attirer leur attention. Cachant mon arme dans mon veston,  je souris à l'idée que ces deux "n'importe qui" n'allaient plus me les casser.

Les gars, je crois qu’on a laissé notre discussion en plan…

« Modifié: jeudi 22 septembre 2011, 13:55:02 par Hiro »

Mélanie Rosenberg

Humain(e)

Re : L'art de manipuler [PV: Mélanie]

Réponse 7 jeudi 22 septembre 2011, 17:22:00

Mélanie était encore un peu sous le choc, devant l'audace choquante de l'homme qui était en train de forcer ses lèvres à l'embrasser. Néanmoins, la stupeur laissa docilement sa place à la colère, que la jeune femme exprima en mordant avec férocité la langue qui se trouvait clandestinement en compagnie de la sienne. La saveur acide et si particulière du sang fit grimacé Mélanie, tandis que l'homme était visiblement en train de souffrir. Il n'eut pas le temps de réagir que déjà, le vigile du bar était venu à la rescousse de la demoiselle agressée, forçant brutalement l'embrasseur chevronné à sortir d'ici, tout en ordonnant à l'homme qui tenait Hiro de faire de même. Tout sourire, il acquiesça.. ça ne présageait rien de bon..

Ça va, vous n’avez rien?

Est-ce qu'elle allait bien ? Elle n'en était pas sure elle même.. Ce n'était pas la première fois, qu'elle se faisait surprendre de la sorte, mais c'était toujours aussi perturbant à vivre.. Ceci dit, rien ne l'avait blessée, et elle était toujours saine et sauve. Elle acquiesça, d'une voix faible

"Oui, je crois que ça va.. Et toi ? J’espère qu'il ne t’ont pas blessé ?"

C’est ma faute s’il vous est tombé dessus… J’en suis vraiment désolé.

"Tu n'es pas responsable des actes de telles fripouilles, voyons.."

Peu à peu, elle retrouvait une esquisse de sourire sur les lèvres. La tempête était passé.. Mais pour combien de temps ? L'angoisse persistait à étreindre le cœur de Mélanie.

Ça ne vous dérange pas si je vais prendre l’air quelques instants?

"Non, non, bien sur.."

Elle observa silencieusement la silhouette massive d'Hiro quitter calmement le bar. Ses ongles firent tinter le verre lorsqu'elle le prit, verre dont elle vida ce qu'il restait cul sec. Une idée lui traversa alors l'esprit. Et si ces vauriens revenaient avant Hiro ? Et s'ils profitaient de son absence pour s'en prendre à elle ? Il y avait toujours le videur, mais bon .. rien ne dit qu'ils ne seraient pas armés. Qui sait de quoi ils seraient capable ? La respiration déjà saccadée de Mélanie le devenait encore plus, la panique commençait à la gagner. Après avoir réfléchi quelques instants, elle se leva et marcha en direction de la sortie, elle s'était décidée à rentrer chez elle avant que les choses n'empirent et n’échappent à tout contrôle.

A mi-chemin, elle se ravisa temporairement. Et si l'avocat revenait, et qu'il ne la retrouvait pas ? Il risquerait de s’inquiéter .. ou d’être déçu qu'elle l'ai abandonné, même si les conditions jouaient plutôt en sa faveur. Dans les deux cas, elle n'aimait pas ça .. Elle accosta le barman, et lui demanda

"Si jamais vous revoyez l'homme avec qui je discutais, pourriez-vous lui donnez ceci ? Merci ..."

Elle lui tendit un bout de papier sur lequel elle inscrivit son prénom et son numéro de téléphone, puis repris la route en direction de sa maison. Ses talons aiguilles claquaient sur les marches de l'escalier, et elle avait quelque petite difficulté à se maintenir droite. Elle avait légèrement abusé sur l'alcool, et elle en avait conscience. Elle réussit cependant à ouvrir sa porte sans que la serrure ne lui pose trop de souci, ôta ses chaussures en titubant, qu'elle balança dans un coin du vestibule ( ndla : je ne sais pas si c'est vraiment ce nom la, ou pas xD ) et s'affala sur le canapé, sans oublier de fermer la porte à clef. Un bras ballotait sur le coté, tandis que l'autre était posé sur son front. Elle attendait, avec impatience .. Une impatience qui ne lui ressemblait pas vraiment, en fait.

Son téléphone allait-il sonner ce soir .. ou pas ?

Hiro

E.S.P.er

Re : L'art de manipuler [PV: Mélanie]

Réponse 8 vendredi 23 septembre 2011, 19:01:09


Ces crétins avaient mordus à l’hameçon comme deux véritables poissons. Ils croyaient que parce qu’ils étaient deux, et moi seul, ils avaient l’avantage. C’est mal me connaître que de croire que je vais fuir devant deux brutes sans cervelle, pourtant, c’est ce que je fis. Évidemment, ce n’était que pour les éloigner de Mélanie et du regard de quelque curieux qui se hasarderait à regarder notre petit combat.

Caché derrière un bâtiment, alors que les deux autres couraient dans ma direction, j’attendais le bon moment pour agir. Mettant mes gants de cuir, histoire de ne pas laisser d’empreinte, j’attrapai mon pistolet dans mon manteau et fermai les yeux, me concentrant sur la voix et les pas de mes ennemis. Une fois à dix mètres, je me découvris et perçai leur corps de balles, laissant quatre léger sifflements se répandre en écho entre les murs de briques et mortier. J’avais mis l’assassin à la rose au rancart il y avait déjà un bon moment, je ne supportais pas de devoir porter un long manteau et de faire attention à chaque mouvement à cause de la rose qui était cachée dans une poche intérieure du dit manteau. Cependant, il y avait un bouquet, placé négligemment sur le rebord de la fenêtre, laquelle était ouverte d’environ cinq centimètres. Entendant les faibles plaintes des deux hommes, j’ouvris en silence la fenêtre avant de prendre deux roses et la refermer tout en silence, je m’avançai alors vers les deux hommes.

Il faut toujours se méfier des apparences, elles peuvent être trompeuses. Vous l’aurez appris à vos dépends.

Puis je les exécutai, après leur avoir jeté la fleur sur eux.

Retournant au bar tranquillement, je savais très bien que la police ne trouverait rien, je tuais avec une propreté hors de l’ordinaire, et de toute façon, c’était deux minables, alors ils ne chercheront pas bien longtemps avant de placer ce dossier sous la pile.

Une fois au bar, je fronçai les sourcils en voyant que la jeune femme m’avait fait faux bon. Bon, peut-être était-elle aux toilettes ou me cherchait-elle dehors? Mais mes doutes furent dissipés alors que le barman m’accosta.

Hé, tu cherches la fille de tout à l’heure? Elle m’a donné ce bout de papier pour toi… Chanceux va!

Merci

Je pris alors le papier des mains du barman, et pris le temps de boire un autre verre, rien ne pressait après tout, et je voulais savourer mes deux victoires, l’une sur deux vieux ennemis qui ne m’embêteront plus jamais, et l’autre sur la jeune femme, à qui je semblais bien plaire.

La manipulation n’est pas universelle, il n’y a pas qu’une seule manière de manipuler les gens. Cette technique est plutôt du cas par cas; selon le caractère des gens, il y a telle ou telle manière d’agir. Dans le cas qu’il y avait là, j’avais le choix entre ne pas l’appeler ou l’appeler. Un débutant en la matière aurait pris quelques minutes à se remémorer le caractère de la jeune femme, décider de ce qu’il allait faire et comment s’y prendre, car c’est tout aussi important, voire plus important, que de décider ce qui devait être fait pour se rapprocher de la jeune dame. Cependant, pour moi qui avait comme seconde nature un manipulateur, je savais exactement ce que je devais faire et comment m’y prendre pour qu’elle tombe dans mon piège, sans jamais se rendre compte.

Beaucoup des manipulateurs disent qu’ils adorent voir l’expression de leur victime, une fois que celle-ci s’est rendu compte qu’elle s’était faite manipulée depuis le début, pas moi. Le meilleur manipulateur ne donnera jamais une chance à sa victime de se rendre compte que tout ce qu’elle croyait était faux, il lui donnera l’impression qu’elle choisit ce qu’elle fait, qu’il n’est là que pour l’aider, et c’est ainsi que je procède, j’agis sur la lumière, bien confortablement installé dans l’ombre, afin qu’on ne voit jamais mon vrai visage.

Après une heure ou deux dans le bar, à discuter avec des gens, boire un verre et refuser quelques invitations, je finis par sortir du bar avant de prendre place dans ma voiture et me rendre chez moi.

En chemin, j’attrapai mon portable et composai le numéro qu’il y avait d’inscrit sur le bout de papier. Ça sonnait, mais aucune réponse. Comme j’avais prévu, elle était déjà couchée, ou endormie, avant que je n’ai eut le temps de la rejoindre, jusqu’ici tout allait bien.

Bonsoir Mélanie, c’est Hiro. Je suis vraiment désolé de la tournure des événements, et j’aimerais me racheter. Si tu veux qu’on se voie, appelle moi cette semaine, au 818-366-5543. Bonne nuit.

Puis je raccrochai. Je sentais qu’avec cette femme, pour qu’elle soit folle de moi, je devais jouer les désintéressé, mais qui souhaite quand même avoir un rencard avec elle. C’est pourquoi, durant la semaine suivante, j’ignorai tous ses appels, laissant vibrer mon portable, ou l’éteignant carrément. C’était la manière que j’avais choisie, peut-être était-ce cruel, mais je ne suis pas un enfant de cœur, quand je veux quelque chose, je fais ce qui doit être fait pour l’avoir, point.

Puis, un vendredi après-midi, alors que je travaillais tranquillement sur un dossier, mon portable vibra. Jetant un œil sur le destinataire, je vis son numéro. Jugeant que j’avais déjà assez attendu, j’appuyai sur la touche « accepter l’appel ». Prenant une voix monocorde et cordiale, je répondis comme je le faisais avec tous les autres clients.

Atayoshi? Oh bonjour Mélanie! Comment vas-tu?


 

Mélanie Rosenberg

Humain(e)

Re : L'art de manipuler [PV: Mélanie]

Réponse 9 dimanche 25 septembre 2011, 10:00:31

Toujours allongée sur le divan, elle attendait, elle attendait que cette homme lui passe un coup de fil. Hiro .. Elle se retourna sur le ventre, et plongea la tete dans ses bras croisés, en se demandant pourquoi est-ce qu'elle réagissait comme ça. Elle ne se sentait pas tellement amoureuse de lui, et pourtant .. et pourtant elle réagissait comme si elle l'était ! Si elle n'était pas aussi fatiguée, elle serait surement en train de faire les 100 pas, autour de la table basse et du téléphone. Frustrée, elle se leva d'un bond, avant de perdre l'équilibre et de chuter, sur le canapé ou elle était quelques instants plus tot. Décidément, elle avait pris un verre de trop. Elle se maudit intérieurement de s’être laissée aller à ce point, que ce soit concernant ce derniers verre, ou l'homme avec qui elle avait passé une agréable soirée. Mais pourquoi n'appelait-il pas ?

Mélanie inspira un grand coup, et parvint à se lever sans trop de mal. Elle alla se changer, se déshabillant intégralement, et enfila une nuisette avant de se glisser sous la couette. Elle ne réussit pas à s'endormir tout de suite, par contre. Elle pensait à tout ce qui expliquerait qu'il n'ai pas encore appeler. L'avait-il trouvée désagréable ? C'était une possibilité, bien qu'il n'en ai rien laissé paraitre. Peut-etre que son téléphone ne fonctionnait pas ? C'était encore une autre possibilité, bien réelle. Ou encore, peut etre que les deux hommes lui étaient tombés dessus à la sortie du bar ? Elle se retourna, et s'emmitoufla un peu plus dans sa couette. Non, elle ne devait pas penser à ce genre de chose, ce serait s’inquiéter sans raison. Il devait avoir un contretemps, voila tout. Peu à peu, Mélanie s'endormit, rejoignant un monde à mi-chemin entre rêve et cauchemar, qui empêcha son sommeil d'etre aussi paisible qu'elle aurait aimé qu'il soit...

Le lendemain, Mélanie se réveilla en douceur. Elle n'avait pas spécialement bien dormi, mais elle n'avait pas de quoi se plaindre non plus. Elle regarda autour d'elle, à la recherche de son téléphone .. Mince, elle l'avait laissé dans le salon ! Elle alla le chercher, et se rendit compte qu'on l'avait effectivement appelé, hier soir, et qu'on lui avait laissé un message, qu'elle s'empressa d'écouter. Elle poussa un soupir de soulagement, s'il avait pu appeler c'est qu'il était sain et sauf. Elle reposa le téléphone sur la table. Elle aurait bien aimé l'appeler, mais, elle avait d'autre priorité pour l'instant : un bon petit déjeuner l'attendait.

Après avoir mangé, elle appela Hiro au numéro qu'il lui avait laissé, mais personne ne répondit. Il devait surement etre en train de dormir, pensa-t-elle. Ce n'est pas grave, elle le rappellerait plus tard. En fin d'après midi, elle répéta l’opération, sans plus de succès. Elle commençait à se poser quelques questions.. Peut etre que le travail l'occupait trop pour qu'il puisse la rappeler si tot ? Le lendemain, toujours pas de nouvelle. Elle le rappela trois fois dans la journée, matin, après midi, et soirée, mais il était toujours aussi injoignable. Ou bien faisait-il semblant ? Elle en était persuadée, elle avait déjà eu affaire à ces hommes qui aimaient se faire désirer plus que nécessaire, et laissait mariner les femmes pour mieux se faire aimer. Enfin, c'est ce qu'ils pensaient.

Si c'était une méthode aussi usité c'est que ça devait marcher, non ? Mais pas pour Mélanie. Un homme qui se désintéressait complétement était plus frustrant qu'attirant, et elle préférait nettement passer à autre chose plutot que de passer pour le petit toutou de service. C'était quelque chose qu'elle ne pouvait pas supporter. Elle aussi, savait se montrer désintéressée, mais simplement pour se montrer désirable, sur le court terme. Enfin bref, tant pis pour lui... Ce n'était pas les hommes célibataires qui manquaient ici, de toute façon.

Vendredi, en fin de mâtiné, sa supérieur l'appela pour la prévenir que l'internat serait fermé le soir meme, pour des raisons administratives dont elle ignorait elle-meme l’intérêt. Mélanie la remercia de l'avoir prévenue, et lui souhaita un bon weekend. C'était un long weekend, qui s'offrait à elle, et elle se demandait ce qu'elle allait bien pouvoir faire.. Pourquoi pas un petit séjour à la mer ? Mélanie souriait. Ça allait etre assez amusant. Mais elle devait prévenir quelques amis avant, et voir leurs disponibilité..

Après avoir déjeuner, Mélanie s'empara de son téléphone, et s'ensuivit de longues séries de coups de fil, à droite à gauche, pour tenter d'organiser ça. C'était pas évident, il fallait prendre en compte tout les petits empêchements de chacun pour pouvoir trouver un accord. Composant un numéro, elle tomba sur une voix différente de celui à laquelle elle s'attendait, mais qui lui semblait néanmoins assez familière...

Atayoshi? Oh bonjour Mélanie! Comment vas-tu?

Hiro .. ? Elle avait confondu le numéro d'un de ses amis avec le sien. Hiro.. Non, elle ne voulait meme pas en entendre parler. Assez froidement, elle lâcha :

"Désolée, je me suis trompée de numéro. Bonne journée."

Voilà. Ça au moins c'était réglé.

Un peu plus tard, dans la soirée, Mélanie se maquillait. Elle était déjà habillée pour sortir, et comptait s'amuser un peu dans ce bar qu'elle fréquentait régulièrement, à la recherche de nouvelles rencontres qui pourraient animer sa soirée. Elle s'était assise au comptoir du bar, et avait commandé un verre de ce fameux Malibu, en attendant souriante qu'un homme ne vienne l'aborder, ce qui ne saurait tarder. En espérant que la soirée soit bonne...

Hiro

E.S.P.er

Re : L'art de manipuler [PV: Mélanie]

Réponse 10 lundi 26 septembre 2011, 16:02:19


Les yeux écarquillés par la stupéfaction, la main tenant toujours mon portable au niveau de mon oreille gauche, je ne me rendis même pas compte que la tonalité, signe que la ligne entre les deux téléphones avait été coupée, jouait sa désagréable musique depuis quelques secondes. En fait, en y repensant bien, le mot ‘’stupéfaction’’ n’est pas le mieux employé pour décrire l’état dans lequel je me trouvais à ce moment; j’étais totalement sidéré. Comment avais-je pu mal juger cette femme à ce point? J’avais été lamentable et, au vu de mon expérience dans le domaine, c’était inacceptable. Une erreur de nouveau dans la matière, et non de vétéran! Je rageais en silence dans mon bureau, alors que j’avais totalement arrêté de travailler, j’étais obsédé par cet échec.

Refermant mes dossiers, je passai la journée, ou ce qu’il en restait, à passer des coups de fils, faire des recherches sur la seule chose que je connaissais d’elle; son nom. Il y avait longtemps que je n’avais pas eut à faire ça pour une ‘’victime’’, mon flair me permettant avec précision de décider quelle était la meilleure approche à utiliser. Cependant, avec elle, je ne voulais plus prendre de chances. J’écrivais tout ce qu’on pouvait m’apprendre sur elle; je savais qu’elle travaillais comme infirmière dans la région, j’avais donc décidé de faire jouer mes relations afin d’en apprendre plus sur cette femme aux apparences innocentes.

J’écoutais, j’écrivais, sans vraiment analyser l’information qu’on me donnait, je faisais simplement du ‘’ copier-coller ‘’, l’analyse serait pour plus tard, lorsque je jugerais que j’en aurais assez. Deux heures et trois pages remplies plus tard, j’attrapai un marqueur jaune avant de commencer à surligner les faits récurrents. Une fois cette étape terminée, j’essayai de distinguer le vrai du faux. Apparemment, je n’étais pas aussi loin de cette femme que j’aurais pu le croire; elle fait son innocente pour mieux manipuler les autres, mener la danse et ainsi avoir ce qu’elle désire. Elle voit, elle veut, elle prend, rien de plus simple. La pire chose que je devais me méfier, c’était son esprit analytique, qui apparemment, avait compris ce que j’avais essayé de faire la première fois, je devrais donc sortir le grand jeu du manipulateur, si je la voulais. Le problème, c’était qu’en temps normal, je n’aurais même pas pris la peine de prendre plus d’information sur elle; je l’aurais suivi, histoire de connaître ses habitudes, je lui aurais tendu un piège, une fois sa routine bien installée dans ma tête, dans un endroit où elle se sentait en confiance, j’en aurais tiré tout ce que je souhaitais, puis serais reparti, sifflotant tranquillement. En temps normal, c’était ce que je faisais, mais allez savoir pourquoi, l’idée de l’échec m’avait stimulé, comme si, depuis un moment, je ne trouves personne qui me donnes du fil à retordre, aucun ‘’challenge’’, mais j’en avais un maintenant, et je ressentais cette fébrilité qui m’habitait quand ma vie sur Terre a commencé.

Un fait qui m’avait attiré plus que les autres était son habitation; l’appartement au-dessus du bar dans lequel nous nous sommes rencontrés. S’il y avait donc un endroit où je pouvais la rencontrer, c’était bien là.

Me doutant qu’elle n’y serait pas, je décidai d’aller y faire un tour, m’imprégner de cet endroit, de le connaître avant de pouvoir discuter avec la jeune dame. Garant ma voiture dans le même espace,  je remarquai que, par contre, le portier était le même que la dernière fois. Il faut croire qu’il m’avait reconnu, car il se déplaça d’un pas alors que j’arrivais à sa hauteur, signe qu’il me laissait passer.

Mais il n’était pas seul à y être; elle était là, assise au bar, presque au même endroit que la première fois. C’était râpé, je ne pouvais plus faire l’éclaireur et connaître cet endroit avant de lui parler, sinon je risquais de me perdre dès le début, je devais y aller franco… Encore un autre échec face à ma connaissance de cette femme. Comme si de rien n’était, j’arrivai à côté d’elle, ne la regardant pas, mais un petit sourire aux lèvres.

Comme première impression, j’ai déjà fait mieux, revenons donc en arrière; Est-ce qu’Hiro pourrait partager votre charmante compagnie?

Un petit sourire amusé aux lèvres, je demandai au barman qu’il me serve un Whiskey sur glace. Non, ce n’était pas drôle, et ce n’en était pas le but. En fait, s’était plutôt l’inverse, je jouais le mec qui tentais de se racheter, pathétiquement avouons le, d’une bourde qu’il avait commise. Si je voulais qu’elle me croie et qu’elle m’accorde une seconde chance, je devais me surpasser, être absolument sûr qu’elle ne se rende pas compte de qui je suis réellement. Une femme de cette intelligence, on ne peut la tromper deux fois, j’ai donc décidé de tirer, je dois m’assurer de viser juste, histoire de ne pas me faire descendre.


Mélanie Rosenberg

Humain(e)

Re : L'art de manipuler [PV: Mélanie]

Réponse 11 mardi 27 septembre 2011, 15:06:17

Mélanie était assise, au comptoir du bar. Un verre de Malibu à moitié vide en main, son regard parcourait la salle dans sa globalité, elle observait les différents hommes qui étaient là ce soir. Et le moins que l'on puisse dire, c'était qu'il y avait l'embarras du choix. Mais étaient-ils tous vraiment digne d'intérêt ? Ça, c'était moins sur... Elle posa ses yeux sur un brun assis non loin d'elle, auquel elle souriait d'un air faussement timide, baissant parfois les yeux. Sans excès, juste assez pour simuler une faiblesse émotionnelle, tout en l'invitant à venir entamer une discussion avec elle. Elle aussi, aimait manipuler les gens, et s'amuser à changer temporairement de caractère, de voir la reaction des gens..

Mais avant que Mélanie n'ai put entamer une quelconque discussion avec cet homme, une voix s'éleva derrière elle, une voix qu'elle reconnaissait.Lui..? Il ne l'avait donc pas oubliée... Pensait-il pouvoir venir la voir comme si de rien n'était, et se blanchir lui même de ce qu'il avait fait ? Enfin, ce n'était pas grand chose non plus, il l'avait simplement fait poireauter. Mais pour Mélanie, c'était déjà trop. Elle n'était pas vraiment furieuse après lui, pas du tout. Au contraire, elle était plutôt amusée de le revoir tenter de se racheter. C'était une porte qui s'ouvrait, avec au bout du chemin la possibilité de faire de lui un homme docile, et soumis à ses charmes... C'était tentant, mais pas vraiment dans les objectifs actuels de Mélanie.

Non, pour l'heure, elle voulait simplement un moyen de se divertir. Et Hiro le lui apportait sur un plateau d'argent. Pour combien de temps, elle ne le savait pas.. sans doute jusqu'à ce qu'elle se lasse, ou qu'il s'en aille de lui même. Elle n'avait pas l'intention de le ménager, encore moins au vue de la position de force dans laquelle elle se trouvait. Elle poussera son avantage jusqu'à la limite, tout en testant sa reaction. Ce sera surement divertissant. Le beau brun attendra. Elle prit un ton sec, mais sa dureté était légèrement adoucie par le sourire naissant sur son visage.

"Que fais-tu ici, mon cher Hiro ?"

Hiro

E.S.P.er

Re : L'art de manipuler [PV: Mélanie]

Réponse 12 samedi 08 octobre 2011, 21:21:31


La manière dont elle me parlait, les mots choisis, le langage corporel que Mélanie utilisait me faisait sourire, intérieurement, bien sûr. Elle semblait si sûre d’elle, sûre qu’elle était trop intelligente pour se faire manipuler, croyant qu’elle pourrait faire de quiconque tentait de la séduire son petit chien… Il était possible, voire même probable, qu’elle ait déjà réussi à tenir un homme en laisse, pouvoir lui faire faire tout ce qu’elle désirait, le simple problème étant qu’elle n’avait jamais tombé sur quelqu’un comme elle auparavant, peut-être oserais-je même dire pire qu’elle, qui a beaucoup plus d’expérience en la matière qu’elle, en l’occurrence moi. Cependant, je devais admettre que ma confiance avait été ébranlée, et que je doutais légèrement de ma capacité à faire d’elle ce que je souhaitais.
 
Mais pourquoi avais-je décidé de faire une telle chose, au lieu de simplement m’en trouver une autre, ou encore la violer par pur esprit de vengeance et la laisser pour morte dans une benne à ordure? Je ne sais trop, elle avait piqué ma curiosité, comme si mon esprit de compétition, face au premier refus, si je peux appeler ça ainsi, s’était éveillé d’un très long sommeil, et que, mélangé à mon orgueil démesuré, ça m’avait fait allumé une idée dans la tête que je ne pouvais même plus éteindre, ni penser à autre chose; je voulais cette femme, peu importe le coût.
 
Comme j’ai souvent dit, j’ai bâti un empire sur Terre, et le pilier de cet empire est le mensonge. Cependant, il y a des moments, comme celui-ci, où mentir ne ferait que me retenir, m’empêcher de m’attirer les bonnes grâces de la personne que je convoitais et donc faire échouer mes tentatives. Je décidai donc de répondre avec franchise à sa question…
 
Eh bien, je me sentais un peu mal d’avoir agit ainsi avec toi, alors j’ai décidé de venir dans ce bar avec l’espoir de pouvoir te croiser… et peut-être reprendre notre conversation là où nous l’avions laissé, une semaine plus tôt?
 
…Ou presque. J’ai beau vouloir faire un effort pour être plus honnête, mais je ne vais quand même pas laisser tomber mes habitudes, surtout que je ne crois pas être en mesure de pouvoir les oublier. Par ailleurs, je voulais avoir l’air de l’homme sans défense, celui qui serait facilement manipulable.
 
Affichant un petit sourire confiant, je fichai, des deux glaces qui me servaient de paire d’yeux ceux de la jeune femme en avant de moi. Je devais avoir l’air du bon gentleman qui était vraiment déçu de sa propre réaction… Jouer les faibles, c’était ça mon plan.


Mélanie Rosenberg

Humain(e)

Re : L'art de manipuler [PV: Mélanie]

Réponse 13 dimanche 09 octobre 2011, 15:22:41

Eh bien, je me sentais un peu mal d’avoir agit ainsi avec toi, alors j’ai décidé de venir dans ce bar avec l’espoir de pouvoir te croiser… et peut-être reprendre notre conversation là où nous l’avions laissé, une semaine plus tôt?

Mélanie soupira, intérieurement. Hiro était encore pire que ce à quoi elle s'attendait. Souriant, il paraissait vraiment sincère, dans ses excuses. Ce qui ne le rendait que plus navrant. Était-il si simple d'esprit que ça ? Comme s'il suffisait d’être désolé pour se faire pardonner, même à moitié. Non, dans la vie cela ne se passait jamais aussi facilement... Et accepter ses excuses aurait été une outrageante marque de faiblesse, pour Mélanie. Elle ne voulait pas le laisser croire qu'il avait une quelconque influence sur elle, sa fierté l'en empêchait purement et simplement. C'était elle qui tirait les ficelles, et elle comptait bien en profiter, aux dépends de cet avocat.

"Comment cela se fait-il, que tu n'ai pas pu répondre à mes appels une semaine durant ? Ni que tu m'ai rappelé ? Je comprend que l'on puisse être trop occupé pour répondre, mais tu aurais très bien pu trouver ne serait-ce que cinq minutes, histoire de me donner des nouvelles.. non ?"

Un ton sec, un air vexée, presque blessée. Mélanie jouait la comédie, et cela lui réussissait plutôt bien. Culpabiliserait-il ? C'était ce qu'elle espérait. Il pourrait aussi s'indigner que l'on lui parle comme s'il avait un devoir envers elle, mais c'était peu probable. Et puis cela n'en serait que plus amusant. La jolie brunette n'en restait pas là, et en rajouta une couche.

"Je me suis sentie bien seule, ces derniers jours, et j'aurais aimé sentir une présence masculine et réconfortante près de moi.."

Des yeux humides, comme ceux d'un chiot battu que la fierté empêchait de pleurer. De quoi le faire culpabiliser, et un peu fantasmer aussi, sur ce qu'il aurait put faire avec une proie qui semblait si fragile. Elle n'avait pas clairement dit que la présence dont elle parlait était bel et bien la sienne, mais nul doute qu'il ferait le rapprochement. Elle le savait. A moins qu'il ne soit pas suffisamment futé pour ça, ce qui était tout aussi envisageable, mais dans tout les cas cela ne serait pas des paroles en l'air. Elle n'avait pas encore fini ...

"Mais je me suis faite une raison, je sais que je ne te plais pas autant que toi tu me plais.."

Le regard fuyant, qui refusait de rencontrer celui du jeune homme, elle jouait nerveusement avec une mèche de cheveux, pensive. Elle se mordait les lèvres, comme si elle venait d'avouer l'inavouable. Comme si l'attente de sa réaction était intenable. Elle semblait si bouleversée, qui aurait cru qu'elle jouait la comédie ? Certainement pas cet avocat un peu niais, qu'elle menait par le bout du nez. Enfin, c'est ce qu'elle pensait en tout cas...

Hiro

E.S.P.er

Re : L'art de manipuler [PV: Mélanie]

Réponse 14 mercredi 12 octobre 2011, 19:32:30


Alors que mon visage était contracté dans une forme de culpabilité qu’ont les humains, expression que je n’ai jamais vraiment comprise d’ailleurs, le véritable Hiro, caché derrière le masque d’innocence qu’elle pouvait voir, se délectait de voir une femme devenir de plus en plus faible face à moi. Pouvait-elle vraiment être aussi sans défense devant moi, ou est-ce la comédie qu’elle jouait? Enfin, ça ne m’était pas vraiment important, étant donné que je devais garder mon rôle le plus longtemps possible. C’est alors qu’elle me demanda pourquoi n’avais-je pas répondu à ses appels, ou ne serait-ce que donner le moindre signe de vie. Poussant un léger soupir, je laissai ma tête tomber ma tête vers l’avant, découragé.

Je… Je ne sais trop… Avec mon travail, où je termine très tard, je ne prends pas mes appels… J’ai seulement été imbécile et je me sens coupable.

Elle était chanceuse que je sois dans le rôle du bon gars, car si une femme me disait ce genre de chose, et que je décidais d’être véritablement moi, je l’enverrais paître et me trouverais quelqu’un d’autre à utiliser; on ne m’enchaîne pas à quelqu’un même si elle a un corps de rêve. Mais, il arrive, à certains moments de la vie, où on doit marcher sur notre orgueil et jouer les faibles, les bienveillants qui ont une sainte horreur du mal.

Vint alors le moment dégoulinant d’émotions, où elle m’avouait que je lui plaisais, mais qu’apparemment, je ne devais pas vraiment lui plaire, étant donné de mon attitude lors de la dernière semaine. Une soudaine envie de bâiller me prit, chose que je dus immédiatement réprimer avant qu’elle n’atteigne ma bouche pour terminer sa course d’une gifle en plein visage. Toujours dans mon rôle, mes doigts allèrent se poser à son visage pour la tourner vers moi dans une tendresse infinie. Eux qui ne faisaient jamais ça, on aurait pu croire qu’ils appartenaient à un homme qui avait été tendre toute sa vie, or tout le monde sait très bien que ce n’est pas le cas.

Plantant mes yeux de glaces dans ceux de Mélanie, je lui souris doucement… Ça va aller, Hiro, tu sais que tu peux dire ta phrase sans lui rire au visage, pense qu’elle sera à toi sous peu.

Si tu crois vraiment que tu ne me plais pas, comme explique-tu le fait que je sois revenu pour pouvoir avoir la chance de te parler, au lieu de simplement me trouver quelqu’un d’autre avec qui discuter?

Détournant légèrement le regard, je fermai les yeux avant de pousser un léger soupir, comme si ce que j’avais à dire me demandait beaucoup de courage.

Pour un homme qui a mon orgueil, ce que j’ai à dire est dur, mais je vais le faire : Tu me plais vraiment beaucoup… beaucoup plus que ce que tu ne peux imaginer

Je sais que je ne suis pas le seul à avoir à manipuler dans ce genre pour avoir ce qu’il désire. Mais je suis simplement le meilleur du fait de ma non humanité.



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