Escapade Nocturne ~ PV Ares ~

Cette nuit, la Lune était pleine, projetant sa douce lumière sur les façades dans une manière à la fois charmante et effrayante. De ce fait, les ombres des arbres semblaient s’étirer à l’infini, projetant leur branches dégarnies à la façon de doigts crochus.
Quelques nuages flottaient ça et là dans le ciel d’encre, avec l’aide d’une brise particulièrement fraiche. La cours arrière du grand hôpital ressemblait à un plateau de film d’épouvante, et rien n’aurait pu troubler cette scène, si ce n’est la silhouette se faufilant vers les portes secondaires.

Susanna, aussi agile qu’un chat, se glissa à l’intérieur de l’établissement sans le moindre bruit. Vêtue à la manière d’une infirmière, puisque tel avait été son métier quelques temps auparavant, elle pouvait jouir du luxe de passer inaperçue durant un moment suffisant pour réaliser son projet. En effet, la jeune psychopathe en devenir manquait cruellement d’équipements pour subvenir à son ‘’passe-temps’’. La brunette adorait faire des expérience sur les corps humains, et depuis sont dernier ‘’patient’’, elle manquait de jouets. La solution qu’elle avait trouvée était simple : s’infiltrer de nouveau dans un établissement hospitalier et y prendre tout ce qui lui plaisait. Et pendant qu’elle y était, pourquoi ne pas explorer davantage les lieux?

D’un pas félin, la jeune femme se dirigea sans l’ombre d’une hésitation à travers les longs couloirs dénués de couleurs, afin d’atteindre la première étape du trajet, c’est-à-dire les escaliers menant aux étages inférieurs. À cette heure, le personnelle était réduit à si peu qu’elle ne se sentait pas le moins du monde en danger. Les chances qu’on l’attrape en flagrant déli de vol étaient minces et de toutes façons, elle savait se défendre!
Une fois descendu d’un étage dans les premiers sous-sol, la petite infirmière improvisée se dirigea vers des doubles portes bleutées dont elle poussa sans ménagement les portes.
La morgue.

Susanna stoppa sa marche au milieu de la salle. Les lumières en néons lui agressait les yeux, et il faisait particulièrement froid dans cette salle remplis de tiroir où on y plaçait cadavres de tous genres... De toute évidence, ce n’était pas la salle qu’elle cherchait... Mais pendant qu’elle y était, pourquoi ne pouvait-elle pas s’amuser un peu avant de continuer? La belle darknurse ouvrit un tiroir au hasard. Le corps d’un homme d’âge moyen s’y trouvait, bleuté et rigide comme il se devait. D’un air concentré, Susanna dégaina un scalpel et s’amusa à lui entailler les coins de la bouches à la manière du joker. Les gens du service funéraire auraient une sacrée surprise! Elle sourit rien qu’à y penser. Mine de rien, elle referma le tiroir d’un coup de hanche provoquant et sortit de la salle des morts.

Sans un mot elle longea un autre couloir jusqu’à la salle où l’on entreposait tout l’équipement de rechange et médicaments de trop. Émerveillée à la manière d’une petite fille dans un magasin de jouait, Susanna commença à se servir dans les étagères, remplissant ses poches de produits divers et d’équipements destinés aux chirurgies. Après tout, personne ici n’était là pour la surprendre, n’est-ce pas?

Il sort, furieux... Encore une fois, il avait eu la preuve qu'il devenait de plus en plus... Docile, de plus en plus gentil avec le commun des mortels. Il avait perdu la fougue, la colère qui etait pourtant des traits de caractères si bien trempés en lui depuis l'éternité. Mais des événements l'avait contraints à changer, a devenir plus souple, plus ouvert envers les humains, afin de ne pas tous les tuer quant il en croisé un... Mais non, cela ne pouvait plus durer, et les mots de ses frères et sœurs ce soir en avaient été la preuve. Arès devait rester Arès, quoi qu'il advienne, et il devait reprendre ça, dés ce soir... Il jeta un œil sur son globe, admirant cette Terre qui avait tant de potentiel pour passer ses nerfs.

Une mère de famille? Non, il n'était pas non plus un monstre sanguinaire... Des étudiantes? Trop simple, trop dociles aussi quant elle se rendait compte a qui elles avaient à faire. Mais enfin, son regard trouva une étrange aura... Sombre, maline... Il en eu un frisson de plaisir, alors qu'un large sourire apparaissait déjà sur ses lèvres. La Terre etait vraiment un endroit rêvé, sans nul doute possible...

Il s'écarta du globe, relevant simplement l'endroit exact de la localisation de cette drôle de dame, avant de fermer les yeux. Un large trait de lumière se forme, et quelques secondes après, là ou se trouvait précédemment le Dieu, il ne restait rien... Il venait de se téléporter vers le lieu du crime de ce soir. Pour l'instant, la coupable ne savait en rien qu'elle finirait victime de la vengeance et de la gourmandise d'un Dieu agacé... Pauvre d'elle.

Il se matérialisa à quelques métres a peine de la salle qui etait en train de se faire dévaliser... Il ricane, approchant lentement mais surement de la piéce, il finit par se poser dans l'encadrure de la porte, constatant avec délice que le Globe ne l'avait pas trompé sur la marchandise de cette nuit... Ses yeux se promenaient sur sa croupe, et il siffla logiquement.

"Voler n'est pas un délit dans ce monde ci? Une jeune délinquante qui se croit tout permi... Si c'est pas mignon ça?"

Il rit, lentement, se pose en travers du passage, lorgnant cette petite trainée d'un regard lubrique, mais chargé de colère... Elle allait étre celle, qui prendrait pour tous les autres. Mais qui sait, si elle se débrouille bien, peut étre pourrait il concevoir de la laisser aussi apprecier l'instant, non?

La belle gothic était penchée sur une grosse caisse d’antibiotiques lorsqu’une voix sinister la fit sursauter royalement, lui faisant renvers tout ce qu’elle tenait dans ses mains. Les pots et flacons de médicaments tombèrent et se fracassèrent sur le sol, éparpillant sur le marbre immaculé de la salle des centaines et des centaines de petits pastilles de toutes les couleurs. Lentement, l’ancienne infirmière leva la tête vers l’homme qui venait de faire intrusion dans sa bulle. À travers les mèches sombres de ses cheveux soyeux, elle lui jeta un regard noir. Un regard qui voulait tout dire. Un regard presque meurtrier. À cause de lui, peut-être l’avait-on entendu faire tout ce raffus. Cet espèce d’imbécile, de plus, se permettait de lui dicter ce qui était légal ou non. Mais pour qui il se prenait, celui-là? C’était pas un flic, tout de même? Il n’en avait pourtant pas l’air... Il semblait trop...étrange pour ça.

Susanna pencha la tête sur le côté, l’observant davantage. Non, ce n’était définitivement pas une personne normale! Il était louche, pour tout dire. Mais, revenant à la raison, la belle darknurse secoua la tête et répliqua d’un ton tranchant :

- Que fiches-tu ici, espèce de grand nigaud? Ce que je fais ne te regarde absolument pas! Va-t-en d’ici!

Sur ce, elle appuya ses propos en faisant tourner dans sa main un de ses fameux scalpel et, dans l’autre, fit apparaitre au sens figuré une seringue remplie d’un produit inconnu au regard.

- J’suis une fille, mais j’ai pas peur de toi!

Certes, l’individu qui se tenait bien droit devant elle était beaucoup plus grand et plus costaud qu,elle ne le serait jamais. À vrai dire, face à lui, elle était minuscule. Une petite poupée de porcelaine sans muscle et misant sur ses armes improvisées pour gagner n’importe quel affrontement.
Elle s’approcha d’un ou deux pas, observant à la manière d’un chat le moindre de ses mouvements. Même s’il ne se montrait pas agressif, elle ne prendrait pas la chance de se faire surprendre et elle n’hésiterait pas à le lacérer à coup de lame simplement pour dégager la voie!