Y FAIT FROOOOOOID [ Saiki ]

Blanche Neige fut réveillée de sa sieste en pleine forêt par deux choses. Un bruit de moteur et une pluie violente. Une pluie qui mit 3 minutes à la réveiller. Dans son adorable rêve, la belle recevait de l'eau sur le visage, ce qui fit qu'elle ne se rendit pas compte que c'était en vérité la pluie. Et quand elle réalisa que ses cheveux étaient trempés, sa robe couverte d'eau et sa peau gelée, elle ouvrit les yeux et courut s'abriter, sans pour autant tomber trois fois.

Elle courut sous les arbres, s'abritant comme elle pouvait. Et entendit le bruit ... de voitures, de scooter, de ... "UNE ROUTE !! MIRACLE !!" La jeune fille passa sa main sur son front et courut vers la source du bruit, en tentant d'enlever la boue sur ses vêtements. Et elle attendit, faisant des signes, en espérant qu'on ne la prenne pas pour un fantôme ou une prostituée, et qu'on vienne la sauver...

Ce jour-là, Saika avait décidé d’aller se promener sur son scooter. Qu’est-ce qu’une machine à catastrophe comme lui faisait sur un tel engin ? Et bien dans sa chance phénoménale, lui n’avait jamais d’accidents, par contre il avait le chic pour en provoquer. Et bien souvent il s’en allait comme si de rien n’était, s’expliquer, c’était trop chiant et les assureurs devenaient souvent fous rien qu’en entendant son nom. Son scooter, grande aide à la liberté à son âge, il avait bien faillit ne pas l’avoir quand ces parents voulurent le punir parce que son assurance civile commençait à en avoir marre de prendre en charge les frais liés aux dégâts occasionnés par ses maladresses.

La pluie venait de tomber sans prévenir et Saika allait prendre la direction de sa maison quand quelque chose surgit tout d’un coup d’entre les arbres pour lu faire de grand signe. Il s’arrêta à la hauteur de la personne. C’était une jeune femme qui devait avoir la vingtaine, plutôt jolie, habillé un peu bizarrement mais qui n’avait pas l’air bien méchante et puis Saika n’était pas de toute façon le genre à se prendre la tête, en cas de pépin, il s’en irait comme il le faisait d’habitude ou il se passerait encore les dieux savent quoi comme truc loufoque qui lui sauverait la mise.

Vous avez besoin de quelque chose mademoiselle ?

Lui demanda-t-il bien gentiment. Saika n’avait pas une tête de méchant, les gens qui ne le connaissait pas avait tendance à parler spontanément à ce jeune garçon, c’est ceux qui connaissait sa maladresse qui avait tendance à le fuir.

" Dieu soit loué " La jeune femme avait enfin quelqu'un qui viendrait l'aider...tandis qu'elle remerciait intérieurement le ciel de lui avoir envoyé un " sauveteur", elle se frotta les mains en regardant le garçon. Elle ne le connaissait pas, et il ne la connaissait pas...Tant mieux ou tant pis ? il devait avoir la 15aine, jeune, avec son scooter qui semblait en bon état et pas trafiqué. Blanche Neige lui adressa un sourire.

- Oh merci merci...je me suis assoupie et la pluie m'a attrapée par surprise...pitié, aidez moi. Mon hôtel est à 1 heure à pied, je n'y serais jamais. Oh, et puis je vous recompenserai comme vous voudrez, n'importe quelle somme, j'ai les moyens. S'il vous plait jeune homme.

Elle passa sa main dans ses cheveux trempés, l'implorant du regard.

La femme le regardait avec un air de chien battue qui ne donnait pas vraiment envie à Saika de la laisser tomber, elle n’avait pas l’air méchante de toute manière. Il lui sourit pour tenter de la rassurer.

Pas la peine d’aller jusque là mademoiselle, je vais vous dépanner avec plaisir.

Théoriquement, tant qu’elle restait coller à lui, il ne devait trop y avoir de risques.

Vous aller attraper froid dans cette tenue. Tenez.

Il enleva sa veste et la donna à son interlocutrice. Même si à cause de son « léger handicap », il n’avait pas trop l’habitude de côtoyer la gente féminine, il savait quand même se montrer gentil et galant.

Dites-moi où est votre hôtel et je vous emmène.

Blanche Neige claqua deux bises à son sauveur pour le remercier et remit sa veste en souriant. Elle était tellement heureuse de ne pas devoir se taper 1 heure de voyage à pied. Elle sautilla sur place.
- C'est tout droit, à gauche...puis à droite. Un hôtel unique sur le bord de la route. Je vous inviterai à boire un verre, juré.

Elle le remercia du regard, encore une fois, avant de s'assoir sur la moto.  Elle était réellement heureuse, vraiment. Un excés de sympathie, de bonne humeur qui venait de débouler violemment. La jeune femme frotta ses mains. Et regarda autour d'elle. La nuit tombait...elle trembla rien qu'a l'idée de rester ici.

De « petite chose timide », elle était passée à « gamine aussi excité qu’un matin de noël ». Cela fit sourire Saika, malgré sa tenue un peu originale, elle restait une jeune femme comme les autres et la nuit commençant à arriver ne semblait guère la rassurer. Une fois qu’elle fut installé, Saika attrapa ses deux mains et les passa autour de sa taille.

Restez bien accroché à moi.

Saika redémarra son engin et reprit la route sortant très vite des bois et arrivant sur la route. Il n’était pas un excité de nature, il roulait à vitesse normale et respectait le code de la route, ce qui n’empêcha pas quelques joyeuses tuiles… pour les autres. Cela commença gentiment, il roula dans une flaque d’eau qui alla asperger une pauvre lycéenne sur le trottoir d’à côté, ce qui la fit passablement enrager et elle lâcha mille insultes qu’on n’imaginerai jamais entendre d’une jeune fille et qu’heureusement Saika ne pouvait entendre. Ensuite, un caillou passa sous son pneu arrière et par l’effet de rotation, fut violement envoyé contre un pauvre chat abrité dans un arbre. En tombant, la pauvre bête voulut se rattraper et déchira sur tout le dos le manteau en fourrure d’une passante qui envoya voler le pauvre animal. Résultat : un manteau de fourrure (sans doute chère) déchiré et foutu et un chat traumatisé. L’Armageddon décida d’en rester là après une dernière tuile. Un conducteur, visiblement pressé, dépassa une voiture de l’autre côté de la route et ne vit le scooter qu’au dernier moment, le conducteur donna un coup de volant pour les éviter et alla se planter dans un poteau, plus de peur que de mal.

Ma béheeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeemmmmmmmmmmmm !

Oups… désolé…

Une fois passé le voyage qui n’eut au fond pour seul désagrément que la pluie et la froid. Saika arriva en vue de l’hôtel et fort heureusement, il disposait d’une sort de porche pour les petits véhicules, Saika s’arrêta donc en dessous pour leur épargner la pluie.

Vous êtes arrivés mademoiselle.

La jeune femme avait beaucoup rie. IL déclenchait des scénes inimaginables, tordantes, amusantes... elle avait été tout autant étonnée qu'hilare, pour tout vous dire. Le voyage s'était bien passé, sans probléme pour eux, mais pour les autres...c'était autre chose  . Une fois arrivé dans cet adorable hôtel plein d'étoiles payé par l'éditeur de la jeune femme, Blanche Neige lui adressa un sourire.

- Merci, vraiment, merci...Entrez, je vous en prie.

En entrant, elle ordonna à un majordome de mettre en sécurité le scooter de Saiki, et a un  autre de leur monter des rafraichissement. Elle entraîna le jeune homme dans ce qui était son appartement, tout en souriant.

- Voilà voilà...je vis encore ici pour quelques temps. Le luxe, j'adore !!

Elle eut un petit rire, servit le champagne et remercia le garçon.

- Ceci dit...je vous dois combien ? Que voulez vous en échange de ce service, jeune homme ?

Saika n’était pas le genre à s’imposer ou à vouloir déranger les gens, réflexe oblige quand on est « un peu » maladroit. Mais il pleuvait de plus belle et la perspective de repartir sous ce temps ne l’enchantait guère. En plus, en donnant sa veste à la jeune femme, lui avait fait le parcours en tee-shirt et avait prit une bonne douche, se mettre au chaud quelques instants n’étaient finalement pas de refus.

Euh… merci…

L’hôtel était somme toute assez classe et la suite dans laquelle elle vivait était assez luxueuse et la jeune femme lui signala clairement qu’elle adorait ça. Lui n’avait pas l’habitude de ce genre de chose, ces parents appartenaient à la classe moyenne, de braves gens très travailleurs possédant une petite maison dans un quartier tranquille et lui était un ado « presque » normal et fréquentait un lycée normal. Il était très gêné, d’autant plus que la pluie avait fait partir le maquillage de la jeune femme qui se montrait maintenant dans sa beauté naturelle, ce qui contribuait à intimider ce jeune homme souvent fui comme la peste.

M… merci beaucoup… mademoiselle…

Pitié, pour une fois, faites qu’il n’arrive aucune tuile. Allez mon grand, on se calme. Inspire, expire, inspire, expire… voilà… aller, 1, 2, 3 !

Ce n’est pas la peine… vraiment… Ca m’a fait plaisir de vous aider.

Saika se rendit alors compte qu’il avait oublié un détail mais qui à ce stade avait quand même son importance.

Excusez-moi, j’ai oublié de me présenter, je m’appelle Saika… Idou Saika. Puis-je connaitre votre nom ?

La jeune femme s'installa au bout de son lit, fixant le jeune homme, légérement étonnée. Il ne la reconnaissait pas, non, effectivement. Elle but une gorgée, et lui sourit.

- Je me nomme ... Blanche Neige. Je suis romanciére. Allons ne sois pas timide, ne sois pas gêné, Je ne veux pas te mettre dans l’embarras !

Elle eut un petit sourire et posa sa coup, scrutant le garçon. Il allait se choper la crève si il restait comme ça. Sûr et certain… elle inspira un grand coup et lui indiqua la porte de la salle de bain.

-Si tu restes comme ça, tu vas finir gelé Saiki. Va prendre une douche chaude, allez. Je ne veux pas d’un cadavre givré dans ma chambre !!

Elle eut un petit rire et le poussa quasiment dans la salle de bain. «  Je suis trop attentionnée » grogna t’elle. " IL va se sentir mal"

Blanche Neige ? Comme le conte de fée ? C’est amusant, remarque Blanche neige en japonais, ça donne Shirayuki, un nom que l’on retrouve parfois donc ça doit être normal en fait.

La jeune femme essayait de la mettre à l’aise et Saika se sentait un peu mieux sur le coup. Mais il redevint rouge quand elle proposa d’aller se doucher, c’est vrai qu’il en avait besoin, il était trempé et commençait à se geler.

Euh… merci…

Elle le propulsa littéralement dans la salle de bain et il se retrouva dedans avant d’avoir eu le temps de comprendre. Il opta donc pour la seule solution : en profiter pour se réchauffer un peu. Une fois débarrassé de ses vêtements trempés, il rentra dans la douche et commença à faire couler l’eau.

Je suis dans la chambre d’hôtel d’une magnifique jeune femme et il n’est pas encore arrivé de catastrophes, je dois rêver…

Il se pinça fortement la joue pour vérifier et constata rapidement que ça faisait mal.

Je ne suis pas en train de rêver, les dieux ont donc finis pas avoir pitié de moi !

Il sourit à cette remarque mentale. L’eau chaude coulant sur son corps, en plus de le réchauffer, l’apaisait et lui faisait un bien fou.

De l'autre côtè, Blanche Neige réfléchissait. Mais laisser la belle réfléchir avec une bouteille de champagne à côté était une idée terrible. Elle se creusait la tête. " OOOOK on récapitule. Y'a un beau garçon qui prend son bain, il est beau, t'es seule, il est beau, t'es seule... on va s'amuser !! NOn, ce n'est pas " ... Elle inspira " Avoue que t'as envie de lui sauter dessus ! Non, Il est tout gosse ! Et alors ? " Elle enfonça sa tête dans son oreiller.

- Je fais quoi alors ?

Elle se redressa sur son lit, les yeux rivés face à elle. " Allez défoule toooooii!! NON !! Mais il attend que ça ! "Elle eut un sourire.


10 secondes plus tard elle entrait dans la salle de bains.

Saika, lui, ne se doutait de ce qu’il se passait dans la tête de sa charmante hôtesse. Certes, elle lui plaisait, après tout, c’était un jeune homme de 17 ans et il était à l’âge où les femmes exercent sur eux une mystérieuse attraction. Sauf que dans son cas, il priait plutôt pour qu’il n’arrive aucune tuile digne de perpétrer sa légende de « catastrophe ambulante ». D’ordinaire, il s’en fichait mais à la longue, la solitude finissait par peser un peu…

Bah… je réfléchis trop là, autant prendre la vie comme elle vient et si je dois la passer à être un Armageddon sur pattes alors tant pis…

Ses réflexions furent interrompues lorsque la porte de la salle de bain s’ouvrit brutalement pour laisser rentrer Blanche. D’ordinaire chez lui, quand ce genre de choses arrivait, c’était sa mère qui rallait parce que le cumulus d’eau chaude n’étaient pas sans fond mais là il ne comprenait pas pourquoi.

Euh… il y a un problème mademoiselle ?

Plutôt stupide comme question mais il était présentement dans un cas qui lui était inconnus et ne savait pas trop quoi faire.

- c'est toi qui reprocgait à Shad de refroidir les femmes xD  ? -

Okay, gros vent  . La jeune femme sortit direct de la salle de bains pour s'enfouir sous sa couette, se frappant le visage contre l'oreiller en s'insultant elle même de conne. " Je ne t'écoute plus, conscience " Elle frappa avec sa tête sur l'oreiller, rouge de honte.

Quejesuisconnequejesuisconnequejesuisconnequejesuisconnequejesuisconne... Que je suis CONNE !

Vlap ! elle enfonça de nouveau sa tête dans l'oreiller, mais resta inerte. Elle ne savait plus quoi faire à cet instant précis...

La jeune femme quitta la salle de bain presque en pleure. Saika ne comprenait pas encore très bien tout ce qu’il se passait mais il savait qu’il avait encore fait une connerie et que comme d’habitude elle blessait quelqu’un mais cette fois cela lui semblait pire…
Il quitta rapidement la douche et revint dans la chambre. Son tee-shirt étant trempé, il était torse nu, il espérait ne pas la gêner d’avantage. Il la retrouva enfoui sous sa couette.

Euh… mademoiselle… Je suis désolé… il semble que j’ai encore fait quelque chose de mal, ça arrive tout le temps avec moi, dès que les gens s’approchent de moi, je m’arrange toujours pour provoquer des catastrophes… je ne voulais pas vous blesser…

Saika ne comprenait pas encore très bien pourquoi Blanche avait réagi comme ça mais en faisant tourner ces méninges il en déduisit une hypothèse. S’il avait raison, il pouvait encore rattraper le coup, sinon il aurait l’air ridicule mais au moins, il pourrait peut -être lui rendre le sourire.

Ce n’est pas que vous ne me plaisez pas. Au contraire, vous êtes superbes, mais en générale, les gens m’évitent alors je ne sais pas trop comment faire dans ce genre de cas… Est-ce que vous voulez bien m’excuser ? Où vous voulez peut-être que je m’en aille ?

Elle ne répondit que par un ronchonnement. Si elle sortait de tête de dessous la couette, elle aurait les joues rouges et un sourire digne d'une débile de la plus belle espéce. Elle inspira un grand coup, et toujours avec sa tête sous l'oreiller :

- Je suis conne, excuse moi. En plus j'ai bien 5 ans de plus que toi...non, excuse moi...

Elle resta immobile, elle sentait que ses joues chauffaient. " Quelle conne ! " Elle préférait s'insulter plutôt que d'insulter le jeune homme qui semblait bien innocent. Et sa conscience lui martelait les mots " détournement de mineur " ce qui ne fit que davantage rougir ses joues.