Cette fichue secrétaire était une imbécile incapable de faire deux choses en même temps. Alors comprendre des mots de plus de trois syllabes, n'en parlons pas.... C'est pour cela que l'imposante berline allemande noire de Shad était à l'arrêt devant la gare. Devant la bêtise de la rouquine restée à l'autre bout du monde, le ténébreux esper avait jugé préférable de se stationner pour lui expliquer les dernières ventes à réaliser avant le rendez vous avec les thaïlandais. Depuis bientôt quarante minutes, l'antiquaire détaillait des opérations informatisée pourtant simples. Il soupirait, tapottant son volant du bout des doigts. Agacé ? Que oui.... Shad devrait sûrement se trouver une nouvelle secretaire d'içi peu aprés avoir réalisé un licenciement hautement abusif.
- Oui, Veronika.... Vous joignez le tableau des sessions comparative pour les siège victorien.... Non, pas ce fichier là..... Bon sang, faites un effort et utilisez vos deux neurones en même temps ! Oui.... Hm... Non, pas ça....
Un nouveau soupir las. Il n'avait certes rien de bien spécial à faire mais voulait rentrer à son hôtel pour taper un email à l'atention d'Eva. C'était sa fête dans les jours qui suivraient et il ne comptait pas oublier de lui souhaiter. Et puis il avait fait envoyer une robe de créateur il y avait quelques semaines et voulait s'assurer de la bonne reception pour sa bien-aimée inavouée. Que pouvait elle bien faire en ce moment ? L'avantage de cette secretaire intellectuellement limitée, c'est que sa bêtise occupait l'esprit de Shad loin de sa soeur.
Alors que l'esper écoutait sans trop vraiment le faire, ses yeux se posèrent sur l'extérieur. La gare se découpait derrière la vitre teintée cinglée par la pluie. Et c'est là qu'une forme qui frappa contre le verre le surprit, lui faisant faire un bond en arrière sous le petit choc. Il serral les dents et lorsqu'il ouvrit la vitre pour tomber sur ce sourire superbement commercial qu'on lui adressait, Shad ne répondit que par un regard meutrier avant de répondre, laissant bien volontiers la demoiselle s'humidifier sous la pluie battante.
- Regardez bien le toit de ma voiture et dites moi si vous y voyez une plaque de taxi. Non ? Parfait.
Et l'homme fit jouer la vitre électrique pour la remonter au nez et à la barbe de la brunette. Sans se soucier davantage d'elle, il reprit le fil de sa conversation avec Veronika. Mais celle çi se montrait encore plus bête que prévu. Aprés s'être passé les nerfs en quelques tirades assasines, Il raccrocha. Lui, patron influent, allait devoir faire les choses reservées à une secretaire.... A moins que...
Ouvrant la vitre, il hêla l'importune qu'il avait refroidie pour lui proposer un marché.
- Je vous raccompagne où vous voulez si vous savez taper sur un clavier. A vous de voir, je ne demanderais pas deux fois.
Se penchant du côté opposé au sien, il ouvrit la porte passager. A elle de juger, mais le ton sec de l'homme était clair.