« Carnet de Bord de Bellatrix, aka Etta Kennit Vestrit, proche de la 19ème année sur Terre. Très cher journal. J'aime beaucoup être sur Terre. Ou sur Terra, plus particulièrement. Mais parfois on se sent un peu seul. Tous ces gens qui passent et qui ne vous jettent pas un regard, tous ces hommes qui se croient supérieurs à vous... Haha, des fois, j'oscille entre l'envie de les tuer, et l'envie de m'en servir pour leur prouver le contraire. Hier, j'ai reçu un coup au ventre de la part d'un ivrogne. C'est fou ce que ça fait mal, surtout lorsqu'une lame est cachée dans la semelle des bottes. Aujourd’hui, je n'ai plus une trace. Mais cet homme... Il est épuisé, et est lardé d'entailles fraîchement faites sur le torse et dans son dos. C'est le prix à payer pour me prendre pour une conne. Genre je suis une serveuse... Genre on s'est déjà croisés, gnah gnah gnah... Le blabla de dragueur, très peu pour moi. Je préfère la franchise. Un bon "J'ai envie de te sauter comme la pire des chiennes" vaut mieux qu'un blabla de dix minutes sur l'amour que j'inspire, etc... Pour au final finir par des attouchements maladroits. AU moins, on sait à quoi s'en tenir, alors qu'on est perdu dans ces discours faux-culs à rallonge. Enfin. Je ne vais pas continuer à m'apitoyer sur mon sort. J'ai une envie qui me démange depuis quelques jours. Quand je vois toutes ces femmes légèrement vêtues arpentant les trottoirs des bas-fonds, parfois accompagnées d'un grand baraqué, parfois en groupe. Ces femmes qui se font payer pour procurer du plaisir. C'est pour ça que j'ai acheté ce haut, une sorte de soutien-gorge entièrement en perle d'or, et une jupe du même acabit. Allez, je te laisse très cher journal. J'ai à faire pour me préparer ! »
Mettant le point final à ce qu'elle écrivait, la jolie brune s'étire. Son peignoir transparent ne cache pas du tout son corps. Un joli corps bronzé, aux muscles finement dessinés et aux formes ravageuses. La pointe de ses seins est dressée par les courants d'air. Elle étouffe un bâillement et file sous la douche. Elle a loué une belle chambre et paye son loyer en nature avec le propriétaire et les amis de celui-ci. Elle se prête à leurs jeux deux fois par semaine. Ils la croient docile et maso. Pour le second adjectif, c'est pas totalement faux. Pour le premier, c'est feint. Elle sourit en repensant à cela, et se glisse sous le jet d'eau chaude. Après un bon quart d'heure à se prélasser sous l'eau, elle repose le pied à terre et s'enroule dans un serviette éponge. Sa chevelure paraît d'ébène alors qu'elle l'essore. Elle scintille à la lumière des lampes de la salle de bain. Lorsqu'elle a finit de se sécher, la jeune étoile à forme humaine traverse sa chambre en tenue d’Ève et va enfiler les quelques vêtements qu'elle a acheté. Une fois satisfaite du rendu que cela a sur elle, elle chausse une paire de sandale. Des espèces de spartiates. Des lanières s'enroulent autour de ses mollets. Elle est surélevée, car les spartiates ont une dizaine de centimètres de talon. Un coup de rouge à lèvre, et la voilà qui ramène sa lourde chevelure en un chignon lâche, laissant de longues mèches encadrer son visage. Ayant terminé, elle sort, ferme la chambre à clé, et sort par l'escalier de service donnant directement sur les rues mal famées de Nexus. Elle fait quelques pas, se déhanchant volontairement, et prend des airs aguicheurs. Mais dès que quelqu'un l'approche, la voilà qui devient prude, lorgnant avec arrogance les hommes qui hésitent avant de passer leurs chemins. Pas assez entreprenants à son goût. Elle fait mine de s'adosser à un mur en remontant une jambe pour poser le pied sur le mur, dévoilant par là qu'elle n'a aucun dessous. Et elle fait comme si elle attendait quelqu'un, se mordillant sensuellement la lèvre, mouillant d'ors et déjà d'excitation par anticipation.