Un avocat dans sa ligne de mire [PV Hiro]

Et voila que Mach avait une nouvelle mission, et se retrouvait donc dans le quarter de la Toussaint pour l’accomplir. En effet, quelques jours plus tôt le mercenaire avait reçu une offre, assez étrange, et un rendez vous avec le client qui avait été sous haute tensions. Bon, cela ne lui était pas inconnus, et il avait vite deviné quel genre d’employeur était celui pour qui il avait accepté de travaillé. Celui-ci n’était autre qu’un membre d’une organisation criminelle se disait il, car tout simplement pour éviter les ennuis, le jeune homme n’avait pas cherché à en connaître davantage sur cette organisation. Et pour cause, puisqu’il comptait bien conservée son indépendance.

Ainsi, Mach accepta l’élimination d’un avocat véreux, ou du moins avide, qui sévissait dans le quartier de la Toussaint. Il n’avait pas cherché à en savoir plus non plus, se préoccupant juste du grief qu’ils avaient visiblement entre eux, supposant une nouvelle fois que ce dit avocat avait envoyé moult de ses collaborateurs en prison. Les seuls renseignements que le jeune homme avait prit étaient ceux qui concernaient sa  mission, comme l’adresse de l’avocat, son nom et tout ce qui pourrait lui être utile.

Le mercenaire avait donc vte repéré le lieu de travail, et de domicile de sa cible, sans se faire remarquer, en passant pour un citoyen lambda passant aux alentours, même si son œil avait cherché les meilleurs emplacements de tirs et pensé au moment adéquat d’accomplir sa tâche. D’ailleurs dans le quartier le plus dangereux de Seikusu, y avait il des personnes lambda ? Puisque la plupart des passants devaient être armés.

Mach avait alors attendu quelques jours, faisant plusieurs repérages pour s’assurer ses chances de réussites avant de venir s’installer sur un toit d’immeuble, armé d’un fusil de sniper. Bien sur, il avait sécurisé la zone pour empêcher d’être dérangé, et aussi vérifier qu’il aurait un autre chemin de fuite par les toits voisins pour quitter les lieux en toute discrétion une fois son forfait achevé.

Il s’installa alors de façon à mettre son arme en joug, veillant à ce que le canon ne déborde par du toit afin d’éviter qu’un passant levant la tête ne découvre ce dernier. Bine sur, il avait attendu la fin de journée, bien plus calme, et le rendant encore plus invisible aux yeux des autres. Mettant alors le bureau de l’avocat en jouc, regardant ce dernier à travers sa lunette de visée, Mach le vit avec un client, et donc pas le meilleur moment pour agir. Il suivit alors ce dernier avec son arme, attendant son heure tranquillement, Oh bien sur, il aurait pu l’abattre sans se soucier du témoin, qui ne l’aurait de toute façon pas remarquer, trop occupé à paniquer en voyant le corps inerte de l’avocat. Mais, le mercenaire préférait éviter d’avoir justement un témoin, même sans pouvoir être identifier, puisque le déroulement du meurtre serait de se fait plus difficile à démontrer.

-- Prologue --

Si j’avais su…

Si j’avais su que ce contrat, aux allures si anodines, allait avoir des répercutions aussi… Dommageables pour les affaires, jamais je n’aurais accepté de faire taire ce foutu témoin. Je suis peut-être quelqu’un qui fait ce qu’il fait pour des gains, aussi importants soient-ils, mais je ne suis pas stupide, je ne m’intéresse pas aux gains qui me font perdre de la clientèle.

Pour cause, des membres de la Cosa nostra m’avaient trahi, en me nommant à un témoin, pour simplement rester en vie, et je me devais d’en faire un exemple pour tous les petits salopards qui étaient dans les rues à attendre le moment pour m’escroquer. Or, évidemment, j’avais éliminé les hommes, en plus d’autoriser les Yakuzas à reprendre le Quartier. Je ne m’enfoncerai pas dans les détails techniques de mon contrôle sur les organisations criminelles dans le Quartier de la Toussaint, mais disons simplement qu’il n’y a guerre sans mon consentement.

Cette punition m’a attiré les foudres de  l’organisation. Or, on m’a appris très jeune qu’il fallait toujours rester en bon terme avec les organisations puissantes. Mais laisser une telle trahison sans conséquence n’aurait donné que du mauvais, il fallait que je montre ma position de force par rapport à tous ceux qui essaient de se servir de moi… Avec le pouvoir, viens également les responsabilités, et les ennemis.

Or, cet ennemi  compose 40 % de ma clientèle,  mais bonm, il faut ce qu'il faut pour se faire respecter, non? Et de toute façon, beaucoup ici paieraient cher juste pour pouvoir rester loin des barreaux.

-- La veille de « l’assassinat »--

Je reçu un coup de fil pour le moins étrange, me disant que Viery, le chef de la Cosa Nostra au Japon, avait envoyé à mes trousses un mercenaire. Celui-ci était encore inconnu, personne ne savait qui s’était, mais ce qu’on savait, c’est que c’était l’un des, sinon le, meilleurs des hommes qu’on pouvait trouver au Japon. Évidemment, on n’envoie pas un mouton s’occuper d’un coyote. Je me doutais donc qu’il était là, dehors, à m’observer. Il aurait été facile de simplement demander à mon bon ami Shiro, des Yakuzas, de me prêter quelques soldats, de quoi faire ma protection, mais ça serait trop risqué, de plus qu’il m’avait déjà fait cette faveur il y a à peine deux semaines, pour la jeune Arménya. De plus, j’avais un plan, mais ça requérait que le mercenaire soit en face de moi, que nous puissions nous parler, j’avais peut-être une petite idée, et s’il était comme moi, il ne refuserait pas mon idée…

Je fis donc comme si de rien n’étais, travaillant jusqu’à environ 21 heures. Ma secrétaire, qui finissait de travailler à 16 heures tous les soirs, venait toujours me porter un café avant de partir pour la maison, venant chercher son salaire par la même occasion une fois par semaine. Je m’étais établi une routine depuis mon arrivée à Seikusu, mais n’arrivai jamais à voir quelle personne je rencontrais régulièrement, et d’autres que je voyais depuis récemment…

-- Le jour « J »--

La journée avait été passablement occupée :  J’avais eu une convocation à la cour, pour l’histoire d’un meurtre, l’homme a été condamné à deux ans de prisons ferme, ce qui n’était pas si mal, étant donné que j’avais mis ça sur le compte de la rage et que le meurtre ne fût pas prémédité, enfin bref, une grosse salade que j’ai fait avaler au jury. Il y avait aussi quelques gens qui m’appelaient pour faire des règlements hors cours, ils avaient besoin de quelqu’un pour signer une entente, comme quoi, je ne fais pas que défendre des crapules.

Enfin, un homme, sur le bord de la dépression, vint me voir vers 18 heures. Le pauvre bougre avait été accusé du meurtre de son voisin, mais il m’affirme que c’est faux, le problème, c’est qu’il ne peut pas le prouver, enfin une histoire parlant d’une jolie dame qui l’a saoulé et quelques heures après, il se réveille, le corps de son voisin dans la cuisine chez lui, et lui, un couteau ensanglanté à la main, enfin, un coup monté quoi.

Je l’assurai que je me mettrais sur son cas la seconde que j’en avais l’occasion, lui serra la main puis l’invitai à sortir, un grand sourire aux lèvres. La seconde que la porte fût fermée, je me retournai en soupirant.

On dirait que je vais devoir travailler fort pour le prouver innocent celui-là

Je m’assis tranquillement dans mon fauteuil puis me mit à travailler sur le dossier qui était resté ouvert sur mon bureau. Du repos? On m’en avait déjà parlé, mais ce n’était pas pour moi, je préfère terminer ce que j’ai à faire pour enfin avoir l’esprit tranquille, qui ne m’est pas souvent arrivé d’avoir!

Quelques minutes plus tard plus tard, alors que je rangeais mon dossier,  j’entendis un assourdissant « TOC! », si fort que je fusse obligé de me boucher les oreilles. Me retournant, je vis une fissure, ressemblant à une étoile, dans une de mes vitres à l’épreuve des balles. C’était donc vrai, on cherchait à me tuer, mauvaises nouvelles pour lui, ça ne serait pas aussi facile que prévu. Je me mis à rire et retournai m’asseoir dans mon fauteuil, la seule manière qu’il pouvait me tuer, c’était de venir à ma rencontre, dans mon bureau, je l’attendais avec patience, mon fidèle pistolet, équipé de son silencieux, à la main.

J’allais pouvoir découvrir qui était le tireur. Non, je ne lui en voulais pas, il faisait son job après tout, j’avais même une proposition à lui faire…

[hrp = désolé du temps d'attente]

L’attente avait été longue avant que Mach trouve une occasion de tirer, mais d’une certaine façon, cela ne l’avait pas dérangé, puisque la nuit était tombée, et cela faisait rendre l’acte encore plus discret. Le dernier client de l’avocat avait en tout cas été bien long dans son monologue avant qu’ils ne se quittent sur une poignée de main. Sa cible semblait lassée, comme si la journée qu’elle venait d’avoir avait été harassante. Mais, cela allait être loin d’être la fin pour lui. Mach profita qu’il soit seul debout et dans un bon angle de tir pour presser la détente. Mais, la balle ne traversa pas le verre, même si elle le fissura.

- Du verre blindé, on aurait pu s’en douter !

.Dit Mach sans se sentir frustré de son échec, qui au contraire semblait bien amusé sa cible, vu le rire qu’il adopta. Mach se mit en tout cas à sourire d’un air malicieux. Car même s’il s’était préparé à cette éventualité, l’avocat avait visiblement oublié que le verre  blindé n’était pas non plus infaillible, surtout face à un tireur le sachant. Si bien que la trop grande confiance en lui de l’avocat pourrait très bien être sa perte.

- Tu te crois malin on dirait ! Alors que penses tu de cela ?

Marmonna Mach, alors qu’il pressait une nouvelle fois la détente. La balle alla de nouveau frapper la vitre, mais au même endroit que précédemment, si bien que cette fois, elle traversa le verre fragilisé. Cependant, elle ne fit que frôler la peau de la joue de ‘avocat, puisque ce dernier s’était mit en mouvement pour rejoindre son bureau. Sans doute dans l’idée, que Mach aurait besoin de s’y rendre pour accomplir sa tache. Cependant, ce n’était pas aussi simple, et le mercenaire venait de lui montrer.

- Alors on se croyait en sécurité derrière du verre blindé Monsieur ?

Marmonna t il en ajustant sa visée sur la nouvelle position de l’avocat. Oh bien sur, il ‘allait pas se mettre à tirer tout de suite, ce qui lui couterait de nouveau de balles.  Non, le jeune homme préférait voir la réaction de sa cible. Et d’ailleurs, il avait eut de la chance que Mach n’ait pas prit la peine de prendre les balles perforantes capable de traverser le kevlar des gilets pare balles, et autre zone métalliques assez peu dense, et donc qui aurait traversé le verre sans difficulté, aussi blindé soit il. S’était peut être une erreur de sa part, malgré les infos qu’il avait pu avoir sur l’homme, même s’il ne les avait lu que brièvement, ne se préoccupant pas trop de ce genre de détail quand on lui confiait un contrat. Mais, d’un autre coté, ce genre de munitions était très couteux pour lui, et s’il pouvait s’en passer, il ne s’en privait pas.

[HRP] Aucun problème  l'ami^^ [/HRP]


J’étais sûr de mon coup. Personne ne pouvait réussir un tel tir, à savoir tirer exactement au même endroit deux fois de suite ; prenant en considération le vent, la respiration du tireur, même ne serait-ce son cœur qui bat légèrement plus rapidement. Tout ça pouvait faire rater le tir, ou même un seul élément de ce que j’ai nommé plus tôt. Comment aurais-je pu savoir?

Le verre éclata. Non, pas très gros comme éclat, le carreau n’avait pas sauté, le verre blindé ayant tenu le coup, seulement la partie fragilisée par la première balle. Une douleur faible se présenta sur ma joue, il m’avait eu, enfin, presque. Je ne pris pas le temps d’essuyer le sang que je me mis à couvert, loin de la fenêtre, et m’allongeai au sol. Mon gros défaut était l’excès de confiance que j’avais en tout ce que je réalisais, ne serait-ce que poser des fenêtres au verre blindé. Enfin, le mal était fait, et je ne pouvais plus reculer en arrière, je pouvais, cependant, avancer. Je pris alors mon téléphone et composa un numéro.

Patron?

Akitsuna, t’es avec Dai, Goro et Fusanari?

Ouais patron! On essaie de se trouver quelques poireaux à détrousser

Laissez tomber votre brigandage, j’ai besoin de vous! Allez sur le toit du building en face de mon bureau, y’a un sniper, occupez vous en! Un groupe de deux ira sur ce toit, les deux autres iront sur le toit voisin, histoire de l’empêcher de se sauver!

Compris patron!

Que dites-vous? Je sais bien qu’on n’envoi pas des chèvres s’occuper d’un fauve, c’est même ma phrase fétiche. Je me levai donc, doucement, en silence, puis ouvrit la porte donnant sur la salle d’attente, après avoir pris un gros sac, où il y était écris « EN CAS D’URGENCE SEULEMENT ». Il y avait des fenêtres dans la salle d’attente aussi, alors je longeai le mur, rampant pour deux raisons :
1-   Il ne devait pas me voir
2-   Les fenêtres n’étaient pas à l’épreuve des balles.

Une fois arrivé à la porte menant à l’extérieur du cabinet, j’ouvris la porte tranquillement, puis me glissai à l’extérieur, il ne pouvait pas me voir, son canon ne débordait pas du toit, et il devait ne pas m’avoir vu lorsque j’avais quitté la pièce. Les quatre hommes avaient déjà  atteint le toit, parce qu’Akitsuna m’appela.

Nous sommes en place, on y va

Je me dépêchai donc à traverser la rue, monter quatre à quatre les escaliers, toujours avec le sac sur les épaules puis j’arrivai à la porte, il n’y avait pas un son, probable qu’il les ait déjà tous tué, de toute façon, ce n’étaient pas de très bons soldats. J’appuyai sur la fonction « recomposer » de mon téléphone. Ça sonnait plusieurs coups, jusqu’à ce que ça arrête et qu’une respiration lente se fasse entendre.

C’est donc toi, l’assassin. Tu as tué mes hommes? Probablement. Le problème, c’est que tu ne t’es pas rendu compte que je n’étais plus dans mon bureau. Je vais ouvrir la porte du toit, j’ai quelque chose pour toi…

Je raccrochai alors puis ouvrit la porte tranquillement, mon fidèle pistolet de modèle 1911 delta, silencieux, entre les doigts, une main en dessous du canon.

Je suis heureux de pouvoir mettre un visage sur les deux balles et le verre fracassé dans mon cabinet… Non, je ne cherche pas ta mort, bien au contraire, j’ai même une proposition à te faire.

Avec ma main gauche, qui était sous le canon de mon pistolet, j’essuyai du revers le sang qui coulait de ma joue depuis le tir qui m’avait égratigné.

Mach souriait, quand il vit la tête effarée que fit l’avocat quand une seconde balle passa exactement au même endroit que la première et traversa la fenêtre.  Et celle-ci était allée se longer dans le mur aux côtés de la tête de l’avocat, qui avait eut la présence d’esprit de bouger un peu tout de même. Mais, pas suffisamment pour éviter d’être égratigné. En tout cas, l’avocat se planqua derrière un meuble, et le mercenaire attendit qu’il ressorte. Mais, après quelques instants, il se dit qu’il ne serait pas fou au point de se montrer de nouveau, et à moins de sortir véritablement l’artillerie lourde, Mach ne l’atteindrait pas. Cependant, utilisait de telles armes de destructions massives était loin de passer inaperçu, et il fallait donc éviter.

Le jeune homme se mit alors à ranger son matériel, puisqu’il ne fallait pas rester là. Et pour cause, puisque sa cible ayant été prévenu de sa présence et il n’allait sans doute pas tarder à voir arriver ses sbires. Il faudrait donc qu’il trouve un autre moment propice à une prochaine tentative. Mas, à peine eut il finit de ranger son fusil de sniper dans son étui qu’il entendit des pas dans l’escalier provenant de l’accès au toit de l’immeuble où il se trouvait. Jetant un coup d’œil rapide dans cette direction, il marmonna.

- Et bien, ils n’ont pas trainer !

Dit-il avant de tirer son arme de poing tout en se dirigent d’un pas rapide à côté de la petite cabane, enfin l’impression que le surplomb de la porte donnait, pour se planquer à côté.  D’ailleurs, peu de temps après, cette dernière s’ouvrait assez brusquement, laissant Mach se dire que les gars n’avaient aucune finesse dans leurs actions. D’ailleurs ceux-ci furent sacrément surprit de ne voir que l’étui en face d’eux. Mais, avant qu’ls n’aient le temps de réaliser, Mach sortit de sa cachette.

- Désolé, mais je suis plus rapide que vous !

Dit-il en tirant la première balle dans le corps du premier homme, qui s’écroula bien vite. Le second, qui s’avérait finalement être une femme, tenta bien de réorienté sa mire, mais le mercenaire avait déjà bougé. Ce dernier était juste devant elle, et frappa de la crosse de son arme dans la nuque de la demoiselle qui s’écroula inconsciente. Pourquoi ne pas l’avoir abattu ? Mach n’aurait su le dire. En tout cas, il n’eut pas le temps d’y penser que des tirs venant des toits voisins vinrent s’abattre sur le toit non loin.

- Ils n’ont pas eut l’air si idiot que cela on dirait. Même s’il en faudra plus !

Dit-il avant de ramener la porte métallique devant lui pour s’en servir de couvert. Et cela serval assez bien, puisque des bruits métalliques se firent rapidement entendre signe que la visée des deux personnes qu’il avait vu  avait été réajustée. Il se déporta tout de même de temps en temps pour tirer au juger. Et après quelques tirs, il entendit l’un des hommes crier. Ces abrutis n’avaient visiblement pas prit la peine de se mettre à couvert. Ainsi, le second suivit son compagnon peu après.

Cependant, Mach n’eut pas le temps de souffler, car des pas se firent encore entendre dans l’escalier derrière lui. Une seconde vague. Mais, cette fois l’arrivée des individus serait plus rapide. D’ailleurs, le mercenaire n’eut le temps que de faire une roulade pour s’éloigner de la porte et lui faire face. Ainsi, quand il leva son arme, un genou à terre, en direction de l’escalier, Mach put voir sa cible devant lui, arme à la main aussi. La situation faisait tout de même un peu cliché sur le coup se dit il alors qu’il esquissait un sourire. En tout cas, sa cible  prenait la parole, en se montrant sur de lui, ce qui faisait sourire encore plus le mercenaire. En effet, qui aurait pu dire si Mach n’aurait pas tiré pendant son speech. En tout cas, il l’écouta pendant que la demoiselle commençât à gémir en sortant de l’inconscience

- Tuer vos hommes est un bien grand mot ! Mais qu’est ce que vous proposez alors ?

Se contenta t il de répondre alors qu’on pouvait à présent entendre les deux hommes de l’autre toit crier de douleur, signe qu’ils n’étaient pas morts, bien que visiblement suffisamment amoché pour être cloué au sol

Je ris légèrement. Il n’était pas du tout comme moi, enfin, un peu. Tout deux, nous faisons notre job pour pouvoir nous enrichir. Mais ce qui m’avait le plus marqué, c’est qu’il n’avait même pas pris la peine d’éliminer tout mes hommes. Pourquoi? Je n’aurais su le dire…

J’ai un deal à te proposer : retrouve-moi l’enfoiré qui a tenté de me tuer, mais ne le tue pas, assomme-le et amène le moi. Cependant, tue tout son entourage : Femme, enfant, même le chien ou le chat si tu en trouves un. Pour ça tu seras bien payé. Avocat et mercenaire ne sont pas si différent, on ne veut pas savoir pourquoi on est payé, mais combien on est payé.  La moitié dès maintenant, en cash, l’autre, dans un compte extraterritorial de votre choix, une fois le travail accompli…

Je me délestai de mon sac, contenant cinq millions, pour le lancer à l’avant de mon interlocuteur. Pour le mettre en confiance, et aussi pour lui prouver que ce n’était pas un piège, je baissai mon arme,  mais laissant le cran de sûreté en mode arrêt, une simple assurance que monsieur le mercenaire ne fera rien de stupide. Un petit gémissement de douleur, qui trancha le silence, me fit descendre les yeux pour voir la jeune Akitsuna, en train de se réveiller de son coup sur la tête

Tu les as laissés en vie? Un petit trop plein de remords? Désolé, mais moi je n’ai pas ça… Désolé ma belle, ce sont les affaires.

Je pointai mon arme à son front, puis appuyai sur la gachette. Les gémissements avaient soudainement arrêté, puis je soupirai légèrement en voyant que les deux autres avaient survécu.

J’espérais vraiment que tu me débarrasses de ses larves… faut faire le ménage mon vieux !

Je me mit à rire en pointant mon arme sur l’un des deux hommes sur le toit voisin. Chacun de ses deux Yakuzas, enfin, des subalternes de Yakuzas, eurent droit à deux balles chaque, juste pour être bien sûr qu’ils ne se réveilleraient pas.

Alors, tu as décidé? Si tu acceptes, tu va faire deux heureux. Moi, pour pouvoir me débarrasser d’une merde, probablement de Viery, un italien, et toi, car je peux te rendre riche. Si tu refuses le deal, prend l’argent et fou moi le camp, ce sera donc la fin de notre histoire.

Ce que je ne disais pas, c’était que, pendant quelques mois, je mènerais ma petite enquête sur lui, puis ensuite, je le liquiderais, tout bonnement. C’est ainsi que je réagis au refus, je passe un message clair, pour prouver aux autres petits malfrats qu’on ne me touche pas sans en subir de lourdes conséquences…
 

L’avocat semblait prendre la situation à la légère, vu son rire, alors qu’il était toujours en danger, puisque si ce dernier pointait une arme sur Mach, l’inverse était vrai aussi. Et nuls doutes que les réflexes du mercenaire étaient plus aiguisés que ceux de l’avocat. En tout cas, ce dernier ne tarda pas à répondre à la question du jeune homme et faire sa proposition

- Désolé de vous détrompez, mais l’argent n’est pas la raison principale qui me pousse à faire ce métier !

Dit le jeune homme avec un sourire malicieux. Non, s’était plus parce que s’était au final la seule chose qu’il savait faire, et que la montée d’adrénaline d’un combat était une sorte de drogue bien suffisante. L’argent n’était donc qu’un bonus en quelques sortes. Et pour preuve, hormis ce dont il avait besoin pour vivre ou son métier, le reste était placé sur un compte à dormir.

- Et on peut savoir dans quel intérêt le meurtre de sa famille est nécessaire ?

En effet, comme il venait de le montrer, Mach n’était pas non plus du genre à ôter la vie tant que cela n’était pas nécessaire ou dans son contrat. Et cela, surtout quand il s’agissait de personnes innocentes, ou du moins qui à première vue semblaient extérieur aux problèmes qui le concernait.  En tout cas, cela n’empêcha pas sa cible de lui jeter son sac aux pieds, sans doute celui contenant l’argent dont il venait de parler. Le geste suivant fut plus étrange, ou l’homme avait réellement trop confiance en lui, puisqu’il vissa son arme, tandis que Mach ne le fit pas

- Je n’en voyais tout simplement pas l’utilité, puisque se sont simplement vos larbins !

Répondit-il dans le même sens que précédemment. Mais, d’un autre côté, on pouvait aussi voir cela comme un signe qu’il avait envoyé à sa cible, bien que le fait qu’elle soit devant lui n’était pas forcément prévu non plus. Non, ce signe était qu’il ne craignait pas forcément ce que l’autre pouvait lui envoyer, et qu’il était capable de s’en sortir. Et la pitié qu’il avait faite, n’était que de courte durée, car comme on pouvait s’y attendre, Hiro élimina la jeune femme blessée

- Bah vous le fait très bien vous-mêmes ! Et si vous vouliez vraiment vous en débarrassez, fallait le faire avant ! A moins que vous n’ayez peur de vous salir les mains, bien que vous devriez savoir que de nos jours s’est assez facile de ne pas laisser de traces de ses crimes !

Dit-il assez froidement, montrant bien que si l’homme voulait se débarrasser de ses employés, il n’avait qu’à le faire lui-même, ou engager des mercenaires pour cela. Oh bien sur, beaucoup d’autres les auraient tués dans l’attaque de leur cible. Mais, la façon d’agir de Mach ne visait justement que cette dernière en général et tentait d’éviter au maximum les dommages collatéraux, qui étaient plus souvent la cause d’erreurs que d’actes réfléchis, et donc permettaient souvent de se faire prendre par les autorités.

Et après avoir éliminé les deux autres, l’avocat revint vers Mach pour connaitre la réponse de ce dernier. Mais, les propos que ce dernier dit sur la fin firent sourire Mach.

- La fin ! Vous rigolez j’espère ou vous me pensez suffisamment stupide pour ne pas savoir que vous ne me laisseriez pas tranquille. Surtout que maintenant, je peux vous mettre quelques meurtres sur le dos, en se basant sur le minimum des suppositions qui vous pousserez à m’éliminer !

Dit le jeune homme d’un ton provoquant, et toujours son arme pointé sur Hiro.

- Si on enlève le gain financier qui est secondaire pour moi, puisque je suppose que vous vous doutez que niveau argent, je dois en avoir tout comme vous, assez pour mes vieux jours, à la seule différence, s’est que je ne m’amuse pas à vivre dans un mode de vie similaire au votre. Mais, quel serait mes avantages à travailler pour vous et accomplir ce contrat ?

Dit-il assez calmement, montrant un certain intérêt à la proposition, tout en négociant sur des choses qui seraient peut être plus aptes à le faire accepter que l’argent.

Décidément, les mercenaires sur Terra étaient beaucoup plus influençables dans leur choix de cibles que ceux qui viennent de la Terre. Généralement, on leur lance un sac plein de pièces d'or et ils se retournent contre leur ancien employeur. Il n'y a jamais vraiment eut de loyauté sur Terra, la seule loyauté existante est celle du plus riche aura toujours le contrôle sur tout.

Pourquoi tu fais ce job alors si ce n'est pas pour l'argent? L'adrénaline? Ils t'ont refusé au camp militaire ou bien simplement car tu es un sociopathe qui aime mener une vie d'enfer aux autres, et que tu sais qu'on ne fait rien pour rien quand on a du talent? Enfin, peu importe la raison, excepté l'excuse militaire, nous ne sommes pas si différents, comme je le disais. Simplement que moi, j'aime bien faire le ménage.

Il me questionna ensuite sur l'utilité d'éradiquer la famille entière de Viery, enchaînant aussi sur le fait que j'aurais dû les éliminer moi-même, en parlant de mes hommes, mais que j'avais probablement peur de me salir les mains, que c'était pourtant si facile de ne pas laisser de traces.

Premièrement, il y a deux raisons qui font que je veux éliminer la famille de ce bouffeur de macaroni: 1- Je dois envoyer un message clair et précis à tout ceux qui tenteraient de se débarrasser de moi.
2- Les italiens ont la fâcheuse habitude de déclarer la vendetta contre la personne qui a fait du mal, ou éliminer, une personne de leur entourage qu'ils apprécient. C'est un peu pour me protéger que je vous fais faire le ménage.

Deuxièmement: Ne laisser aucune trace, presque n'importe qui peut le faire, un imbécile peut se mettre des gants et se débarrasser du flingue, mais peu peuvent laisser des traces…

Sur ces mots, je me penchai sur l'homme que le mercenaire avait éliminé, puis je lui fis prendre mon arme, laissant de belles empreintes. Je me relevai ensuite pour la laisser tomer à environ un mètre vingt-cinq du sol.

Ce que j'ai à vous offrir? Vous devriez plutôt me dire ce que vous voulez me demander, car je ne sais pas ce que tu voudrais… La moindre des choses serait de te défendre gratuitement si ça tournait mal là-bas… Voilà ce que je t'offre: Mes services, pour n'importe quelle raison, gratuitement pendant… disons deux ans, ça pourrait aller, tu as beau être riche, personne ne cracherais sur un avocat gratuit, surtout de mon calibre, non?… Si tu as quelque chose d'autre à me demander, ne te gêne pas… Je pourrais aussi t'avoir des femmes, certaines de races que tu n'aurais jamais vu auparavant… Alors, marché conclu, l'ami?

Je souris légèrement en me décrispant… La seule chose que j'avais un peu de difficulté à avaler, c'était que j'allais devoir me séparer de mon arme pour de bon… On m'a cependant dit qu'il y avait un nouveau modèle de Desert Eagle, noir lustré. Ça pourrait bien m'être utile… Le seul hic, s'était l'absence de silencieux, mais avec un peu de mes fonds, ils pourraient bien avancer les recherches là-dessus, non?

Hiro venait d’éliminer purement et simplement ses hommes de mains, alors que la jeune femme avait été épargnée principalement. Et cela pour des raisons sans doute bien différentes de la pitié. Mais, l’avocat ne l’avait visiblement pas deviné, alors qu’il s’évertuait désormais à déterminer, les raisons qui poussaient le mercenaire à agir. Ce dernier souriait de façon amusé à l’énumération des possibilités, laissant au passage comprendre que l’une d’elle pouvait être vraie, mais que s’était loin d’être le cas des autres.

- Je ne vois guère pourquoi ils auraient refusé un gars comme moi dans l’armée hihi….L’ai tout simplement quitté….

Se contenta t il de répondre, donnant donc plus de piste sur ses motivations, qui étaient assez simple, puisque s’était simplement l’envie d’action, sans avoir à devoir attendre que les bureaucrates donnent leur accord.

- Ouais, mais ils auraient très bien pu te servir d’une toute autre façon. Où ils auraient été peut être été meilleur qu’en homme de mains !

Le regard qu’il posa furtivement sur la demoiselle en dit surement suffisamment pour que l’avocat comprenne où il voulait en venir avant de changer finalement de sujet pour aborder le cas du commanditaire de Mach sur cette mission. Il se justifia alors, et le jeune homme ne trouvait aucune faille dans son justificatif.

- Bah, la famille pourrait vous servir d’esclave d’une certaine façon, ce qui peut aussi être un bon exemple pour les prochaines tentatives… Et en ce qui concerne les traces les pros en laissent jamais, ou du moins qui les impliquent eux-mêmes….

Ce qu’il venait de dire n’était pas pour contredire une nouvelle fois, mais juste une autre possibilité qui pouvait s’offrir aux personnes dans leur situation. D’ailleurs, Hiro mit l’une d’elles en pratique avec l’un des hommes qu’il venait d’abattre. Mais, cela ne l’empêcha pas de reprendre la parole pour faire sa proposition à Mach. Ce dernier ne se focalisa pas sur le passage soudain du vouvoiement au tutoiement, et se contenta de le regarder faire en souriant.

- On se croit un surhomme on dirait…..Mais, je demande à voir, cela pourrait être amusant !

Surhomme était là, plus dans l’excès de confiance qu’Hiro semblait avoir en lui-même plus que dans les capacités physiques spéciales qu’il pourrait avoir. En tout cas, Mach venait d’accepter la proposition de l’avocat, ou du moins ne l’avait pas refusé. Si bien que ce dernier acceptait d’accomplir des missions pour ce dernier, tout en gardant une certaine liberté d’actions. Ce qui signifiait aussi qu’il ne chercherait pas à éliminer Hiro pour le moment et le fait qu’il croisait désormais les bras, arme rangée, le montrait clairement. Comme s’il faisait confiance à son interlocuteur pour ne pas lui planter un couteau dans le dos tout de suite.

Apparemment, malgré ses allures de dur à cuire dont rien ne l’affecte, il semblait avoir une faiblesse, et une grosse : les femmes. Je devais dire que j’étais pas mal comme lui, cependant, moi, je ne me laissais pas attendrir par la moindre femme qui passait dans mon champs de vue, quoiqu’il n’avait pas l’air de l’homme qui ne savait comment agir avec les femmes. Regardant le cadavre criblé de balles d’Akitsune, je ne fis qu’hausser les épaules.

Un bon conseil, toujours connaître la femme que tu as dans ta ligne de mire. Celle-là je ne lui toucherais pas avec une perche de dix mètres si tu veux mon avis! De toute façon, à moins d’être nécrophile, elle ne servira plus de jouet sexuel à personne.

J’étais alors toujours accroupi sur le cadavre du petit vaut rien, regardant la scène; l’homme avait pris le M1911 silencieux, avait exécuté la fille, deux autres se sont pointés sur les toits voisins, échange de coups de feu, les deux meurent et l’autre s’éteint en se vidant de son sang. Mis à part les traces de pas du mercenaire et de moi-même, cette version des faits semble bien réaliste.

Je trouve que tu donnes bien des suggestions pour un mercenaire. Ceux que j’avais l’habitude d’engager se contentaient de faire ce qu’on leur demandait. Bref, allons dans mon bureau, je vais te donner les coordonnés de la cible. Oh, j’ai une mauvaise nouvelle pour toi, tu vas devoir laisser ton sniper là où il est.

Alors que j’ouvrais le pas, descendant les marches deux par deux pour finalement traverser la rue et me rendre dans mon cabinet, j’expliquais au mercenaire les raisons qui avaient poussé Viery à l’engager pour me descendre, le fait que j’aie éliminer quelques uns de ses hommes de main postés à Seikusu, ma participation dans la perte du contrôle du Quartier aux mains des Yakuzas. Peut-être s’en foutait-il, mais ça me faisait du bien de pouvoir parler franchement à quelqu’un, sans aucun détour. Sur Terre, je commençais à trouver que je mentais un peu trop…

Une fois dans mon bureau, je lui offris de prendre place sur l’un des fauteuils une place qui servaient de chaise pour mes clients, puis allai m’asseoir dans ma propre chaise. Avant de commencer à parler du contrat que je souhaitais lui faire remplir, je pointai le carreau qui comportait un joli trou.

Tu sais combien ça vaut, juste ce petit carreau?

Me mettant à rire, je sortis de mon bureau  un dossier, comportant des photos de l’italien, de sa femme, et de son fils de 14 ans, ainsi qu’une photo d’un Berger Allemand. Le dossier contenait aussi une feuille, la première du dossier médical de Viery : On pouvait y voir les opérations effectués depuis sa naissance, la grandeur de l’homme, couleur des cheveux, des yeux, les cicatrices, son groupe sanguin, bref, tout sur lui. Puis, sous cette feuille, il y avait un dossier de filature que j’avais réussi à subtiliser à la police, quelques jours plus tôt.

Tu n’auras même pas à traquer la cible, tout ça a déjà été fait. Donc, pour que ce soit bien clair : Neutralise l’entourage de cet homme, mais ne le tue pas lui, il est à moi. Endors-le, fait ce que tu veux, mais je veux le voir attaché à une chaise à mon arrivée. Une dernière chose, n’essaie même pas de te sauver avec l’argent, car je te retrouverai et te démembrerai avec la première chose qui me tombe sous la main…Tu as des questions?