Mise sous protection policière [PV Hayley Stevens]

Anne-Marie était maussade depuis quelques jours, et ce matin au réveil, cela ne fut pas différent des jours précédant. Ainsi, alors qu’elle s’habillait et déjeunait, son visage retraçait un manque de sommeil, et une expression songeuse, sans que les membres du personnel de la maison ne puissent savoir ce qui la tracassait. En fait, la jeune femme était songeuse et ne tarda pas à porter son regard vers l’employée qui lui amena le courrier du jour. S’est alors que les autres pensèrent avoir deviné, mais ne dirent rien. Elle remercia donc la jeune femme avant de commencer à faire le tri de ses lettres. Il y en avait de tout types, mais, elle les laissa de côté, comme si elle ne faisait que vérifier ce qu’elle aurait à faire plus tard.

Enfin, jusqu’au moment o elle tomba sur une enveloppe suspecte, et qu’elle avait déjà vu plusieurs fois ses derniers jours. Laissant alors le reste du courrier sur la table, elle se concentra alors sur l’ouverture, puis la lecture de ce papier avant de la laisser flotter jusqu’à la table, alors qu’elle se tournait vers ses employées.

- Voulez vous appelez le commissariat que l’on m’envoi un agent s’il vous plait ?
- Oui, Mademoiselle.

Répondit l’une des jeunes femmes avant de quitter la sale à manger pour aller téléphone, alors qu’Anne Marie se remettait à déjeuner comme si de rien était.  On aurait même dit que la demoiselle était plus calme à présent, même si la lettre de menace qu’elle venait de recevoir n’était pas des plus agréables. Cependant le retrait du doute sur savoir si, comme les jours précédant, celle-ci allait arrivée, étant levé, elle n’avait plus besoin de s’en soucier  L’employée qui était allée téléphoner revint alors quelques minutes plus tard.

- Alors qu’ont-ils dit ?
- Qu’ils vous envoyaient quelqu’un tout de suite, Mademoiselle
- Merci.

Après cet échange, l’employée retourna à son travail, alors qu’Anne-Marie se leva de table.

- Mettait celle là avec les autres, en veillant à ne pas les abimer. Je vais en avoir besoin pour les montrer à notre invité.

Reprit-elle alors avant que les employés ne répondent d’un « oui », et que la jeune femme se dirige vers sa chambre pour aller se vêtir. Elle ne pourrait pas recevoir l’agent de police en robe de chambre non plus, cela ne se faisait pas.

"Stevens! Dans le Bureau!!!"

L'inspecteur Hayley Stevens soupira longuement, regardant d'un coin, le Capitaine hurler dans tout le commissariat. Comme d'habitude, le Vieux grincheux devait avoir une nouvelle trés importante a lui annoncer, ou encore une mission que personne ne voulait, quelque part dans le plan de Terra... Elle y etait une habituée. Soupirant, elle se leva, pour rejoindre le bureau du chef, sous le regard amusé de ses collègues, qui ne manquaient pas également de suivre sa courbe, le long de sa marche. Elle se retourna, leur adressant un jolie signe de salutation a un doigt, avant d'entrer dans le Bureau du Capitaine Willis.

Elle avait vu juste... Une nouvelle mission, mais pas sur Terra, ni même une mission a la con, non non, cette fois, il s'agissait bien d'une mission de protection de témoin, une certaine Mademoiselle Der Adels, qui avait des choses a raconter, a leurs montrer, et un témoignage a la clef. Hay' resta un moment interdite, ne croyant pas vraiment a cette mission que le chef venait de lui confier. Était ce une blague? Une mauvaise blague? Mais non, ce dernier lui donna l'adresse, la voiture de patrouille, et les indications nécessaire a la réussite de sa mission des plus banales...

Sortant un peu déboussolées, la jeune femme se dirigea alors vers le parking, récupérant un véhicule banalisé, pour finir par se rendre au domicile de la requérante. Elle y arriva vite, heureusement, la maison n'était pas si loin du commissariat, et en cas de coups dur, elle aurait du renfort sous peu. Sa mission etait simple, prendre contact avec la dite Der Adels, évaluer ce qu'elle avait a leur apprendre, et la mettre sous protection, le temps qu'elle puisse voir le procureur, soit 48 heures minimum... Certes, elle ne verrait pas son chez soit pendant deux à trois jours, mais finallement, personne, hormis son chat, ne l'attendait de toute les façon... Se garant prés de la porte de l'immense demeure de la victime, l'inspecteur Stevens approcha de celle ci, et frappa quelques coups, préparant sa plaque et posant une main sur la crosse de son revolver.

La portre s'ouvre lentement, et la Flic met devant elle sa plaque.


"Inspecteur Stevens, je suis ici sur demande de... Mademoiselle Der Adels."

Après avoir reçu plusieurs lettres de menaces, Anne-Marie s’était décidée à appeler la police pour demander une protection policière, en plus de l’enquête qui devrait être menée. Pourquoi avait-elle ce genre de problème ? Sans doute parce qu’elle avait été témoin d’un crime, qui pourtant semblant quelconque, ne plaisait pas au criminel d’avoir un témoin. Pourtant, elle ne se souvenait de rien du meurtre auquel elle avait assisté, même l’autre devait s’en fichait royalement en voulant s’assurer qu’on ne l’identifierait pas. Et cela faisait plusieurs jours que cela durait, puisqu’il devait avoir décidé de la torturer en la mettant sous pression avec ces lettres. Ce qui avait entraîné des mauvaises nuits à la jeune Der Adels, qui faisait tout de même tout pour ne pas le montrer à ses employés.

Mais, ceux-ci n’étaient pas idiots et l’avaient deviné même s’ils avaient décidé de ne rien dire sur le sujet, ou du moins face à leur maîtresse. Ainsi, s’est dans une ambiance un peu morose que débuta une nouvelle journée, où Anne-Marie dut lire une énième lettre du même genre. Du coup elle délaissa toutes les autres, comme si elle n’en avait plus rien à faire, et alla s’habiller pendant que ses employés appelaient la police. Quand ils revinrent avec la confirmation qu’un agent allait venir, la jeune femme était vêtue d’un chemisier blanc, ouvert suffisamment pour voir la naissance de sa poitrine, sur lequel était placé un gilet noir ouvert, et ses jambes étaient couvertes d’une mini jupe de la même couleur. Le genre de tenue qui vous faisait penser à un croupier de casino.

Et d’une certaine façon cela lui collait bien, puisque le majordome la trouva dans la salle où se trouvait le billard en train de se préparer une queue pour jouer. Elle eut le temps de faire une partie en solo, quand la porte retentit et que le majordome s’éclipsa donc pour aller ouvrir. Quand il ouvrit donc la grande porte d’entrée, il se trouva rapidement en vue d’une charmante demoiselle, mais dont il ne se préoccupa guère du physique, son regard attiré par la plaque de police qu’elle lui mit sous les yeux

- Veuillez me suivre s’il vous plait !

Répondit-il donc en lui faisant signe d’entrer avant de refermer derrière elle une fois que se fut fait. Il revint donc devant elle et lui montra le chemin jusqu’à la salle où se trouvait sa patronne. Ainsi, quand l’agent arriva dans celle-ci, elle pourrait voir, Anne-Marie penchée en avant, et de face en plus, ce qui lui permettrait donc d’avoir une vue des plus charmante sur le décolleté de celle-ci. Cette dernière poussa alors la queue de billard et frappa la bouche blanche qui alla frapper la boule noire numéro 8 qui mit fin à sa seconde partie.

- Voici l’agent de police que le commissariat vous envoi ?

Dit le majordome en se tournant vers celle-ci, pour la laisser se présenter, alors qu’Anne Marie se redressait et portait son attention vers elle. Son expression était plutôt neutre, même si son regard trahirait sans doute le fait qu’elle ait parcouru rapidement les courbes de son invitée.

- Bienvenue je suis Anne-Marie der Adels et vous remercie d’avoir répondu rapidement à ma demande !

Se présenta la demoiselle, bien que le ton semblait un peu forcer, comme si elle avait du mal avec les protocoles formels que devaient normalement avoir les personnes de son rang.