Yôko secoua la tête, ses cheveux virevoltant autour d'elle, frôlant le visage de Lucie. Doucement, elle les rabattit en arrière. Penchant la tête sur le côté, elle sembla songer un instant aux paroles de Lucie, ses yeux bruns pétillants se voilant un instant. Puis soudain, elle haussa les épaules, se redressa, et lui répondit, un soupçon de rire dans la voix :
Je n'y ai jamais beaucoup songé. Mes parents sont tout ce qu'il y a de plus normaux ... C'est juste ainsi, et personne n'as jamais su l'expliquer !
Conclut elle. Puis, voyant Lucie songeuse, se rapprocha un peu d'elle, la fixant doucement, tentant de comprendre ce qui la tourmentait. Lorsque sa nouvelle amie perdit son sourire, elle se pencha vers elle, murmurant :
Un problème ?
Puis, restant silencieuse, voyant Lucie hésiter, attendit qu'elle se décide à parler. Ses yeux, voilés, fixés sur Lucie, se sont assombris. Surprise, lorsque la jeune fille tente de reprendre son sourire et la parole, elle secoue à nouveau la tête, semblant hésiter un instant sur l'attitude à avoir. Puis, se décidant, elle tira sa chaise pour se rapprocher de Lucie, avant de lui répondre, d'une voix douce, apaisante :
La campagne, c'est beau, sauvage, à la foix silencieux et plein de vie. Mais j'avais envie d'apprendre et de découvrir autre chose ... Alors je suis là !
Résuma t'elle, penchant la tête de côté, observant le sourire de Lucie renaitre sur ses lèvres. Pendant un instant, toutes deux restèrent silencieuses, se contemplant, alors que les derniers rayons du couchant éclairaient leurs deux visages face à face. Puis Lucie brisa le silence, et Yôko, émue par son compliment si direct, ne put que murmurer :
Merci ...
Alors que son amie continuait à parler, semblant avoir retrouvé son humeur et son envie de dialoguer. Yôko, sous cette avalanche de questions, pris quelques secondes pour réfléchir, avant de répondre d'une traite :
Je viens juste continuer mes études. C'est moi qui l'ait choisi. Et je vais rester quelques années par ici !
Puis, d'une voix douce, tentant de poursuivre la conversation, ses yeux toujours fixés sur Lucie :
Et toi, tu vis par ici ?