Un nouvel étudiant (PV: TERMINÉ)

Pour lui aussi ça aurait été difficile de choisir. Encore un point commun, d'une certaine manière. Difficile de choisir quand on avait beaucoup de choix, et surtout, quand on avait eu le temps de voir tout plein de films. Mik lui fit alors une petite confidence, du genre, qu'il passait le plus clair de son temps dans les bars et n'allait que rarement au cinéma, ou bien n'était que rarement devant la télévision. Pour Naoya, c'était pareil ces derniers temps. Mais ce n'était pas vraiment de sa faute. Y'avait deux causes, pour ainsi dire. D'une, parce qu'elle n'avait pas le temps du fait qu'elle rentrait tard les soirs à cause de son travail et qu'elle n'avait pas toujours envie de se poser devant la télévision. Bon, il était vrai que Naoya restait sur son canapé mais généralement, c'était avec la télé éteinte. Pourquoi ? Histoire de retrouver un peu de calme. Et de deux, parce que, ces derniers temps, y'avait souvent des navets à la télé. Donc, pas de quoi vraiment se distraire ou bien de se sortir la tête du travail.

Naoya aurait pu lui faire la morale, sur le fait qu'il passait beaucoup de temps dans les bars. Mais après tout, c'était un moyen comme un autre de se distraire. Et puis, lui faire la morale ... Nan, ça serait pas vraiment cool. Après tout, elle n'était pas sa mère, ni sa soeur, et encore moins un membre de sa famille. Donc hein, à chacun ses trucs, comme elle aimait à le dire. Mik passait du temps dans les bars ? Elle, c'était à l'hôpital à cause de son boulot.

"Je ne prends plus vraiment le temps, moi non plus, de voir un bon film. Mais parfois, je me repasse quand même un bon vieux film."

C'était rare, mais ça pouvait arriver, genre, les jours de repos, bien qu'elle préférait prendre l'air dans ce cas là. Ou bien les soirs où elle n'avait rien à faire et que Naoya n'avait pas vraiment envie de ressortir. A voir, en quelque sorte.

Mik sourit en coin. On devait admettre que ça ne le surprenait pas, vu les heures qu’elle avait à l’urgence.

<On dirait que, finalement, on a quand même quelques points en communs, malgré toutes nos différences^^>

Cette femme n’était pas comme les milliers d’autres que Mik a connu, elle était différente… Elle avait une tête sur les épaules, pensait aux autres avant ses besoins personnels… Mais elle prenait le temps de s’occuper d’elle-même de soigner son apparence, sans être imbue d’elle-même, ce qui faisait d’elle une femme beaucoup très belle, très attirante, puisqu’elle était sincère, ne perdait pas de temps à mettre trop de maquillage, ou se fringuer pour que tous les hommes la regarde… Une idée lui vint en tête, qu’il réfuta immédiatement. Non, il ne devait pas penser à ce genre de chose, histoire de manger une baffe… Cette idée lui revenait en tête incessamment, il avait de la difficulté à réfléchir clairement…

< Hum… alors, qu’est ce qui vous branche excepté la musique et le ciné… La science? L’art? les technologies?>

Mik se sentait beaucoup plus hésitant… Il espérait que Naoya ne remarque rien…

Tout souriant, Mik commenta quelque peu la situation, réaffirmant, une nouvelle fois, qu'ils avaient quelques points communs. Oui, pas mal d'une certaine manière. D'abord, leur famille qui avait été massacré pour une raison ou pour une autre. Bon, d'accord, tous les proches de Naoya n'étaient pas morts mais bon, certains avaient été décimés simplement parce qu'ils étaient restés à la maison à savourer une merveilleuse pizza, au lieu de sortir. La vie est parfois garce ... Enfin, y'avait déjà ça. Pour la musique, non, ils ne s'accordaient pas la-dessus. Mais chacun ses goûts après tout, non ? Et puis, on ne peut pas non plus être semblables en tout point, sinon, la vie finirait par vite être ennuyeuse. Et enfin, y'avait la cinématographie. C'était déjà ça, d'une certaine manière. Naoya eut un léger sourire. Peut-être qu'ils avaient d'autres points en commun, qui sait ? Tant qu'on la poussait pas à parler de son passé, ça irait.

Une nouvelle question fut posée. Mais pour celle-ci, Mik était repassé au vouvoiement. Quelque chose le perturbait. Ou alors, il n'avait pas vraiment fait gaffe. Ce qu'elle aimait d'autres ? Ca, c'était pas une question trop difficile, surtout qu'il lui avait parlé de trois domaines précis, mais il aurait pu en dire d'autre.

"L'art, bien évidemment. Mais pas l'art contemporain. Je trouve ça ... Un peu étrange. Je sais pas ... Qu'on dise qu'un bidet, par exemple, entouré d'un fond blanc, c'est de l'art, j'suis pas vraiment d'accord."

Naoya aimait bien les paysages, surtout ceux qui étaient réels. Dire que si elle avait le temps, elle pourrait s'adonner correctement à la peinture. Malheureusement, c'était pas dans ses projets, du fait qu'elle n'avait pas vraiment le temps.

"Les voyages, ou les destinations folkoriques. J'ai eu l'occasion de voyager par-ci, par-là. Mais au final, je suis toujours revenue à Seikusu. Quoi que, je prendrai bien, un de ses jours, des vacances sur une île, ou bien en Europe."

Oui, elle aimerait bien. Seulement, fallait qu'elle ait le temps, et ça, c'était pas gagné.

Mik eut un léger sourire lorsque Naoya parla de l’art contemporain. Il était vrai que ce genre d’art n’était pas des plus intéressants… Le seul problème avec cet art est que ce n’est pas l’œuvre en tant que telle qui soit importante, qui soit considéré de l’art, mais bien l’intention de l’auteur d’en faire une œuvre d’art…

< N’importe qui peut faire de l’art contemporain… Je pourrais v… t’attacher à une chaise avec du ruban adhésif, et clamer partout que c’est de l’art contemporain, et ça en serait^^ L’art contemporain, ça se résume à l’intention de l’artiste de faire une œuvre d’art, si je prends par exemple « La chaise », une chaise avec sa photos collée au dossier et une définition du mot dans le dictionnaire posée sur le siège… C’est totalement n’importe quoi…Contrairement à l’art classique, où il y a des règles bien strictes à suivre pour pouvoir rentrer dans cette catégorie.>
Ahhh les voyages. Mik avait pas mal fait le tour du Japon, mais partout il se sentait comme un Ganjin, un étranger… Il avait fini par réussir à vivre avec cet état d’âme, n’avait jamais vraiment cherché à aller en amérique, puisqu’il ne connaissait pas ce continent… Même si pour ses habitants il était un étranger, Mik se sentait comme chez lui au Japon.

<Oui, l’Europe ça doit être magnifique, je n’en ai vu que quelques images, mais les paysages doivent être à couper le souffle.>[/b]

Mik avait son point de vue sur l'art contemporain, et prit même Naoya comme exemple. Selon lui, s'il l'attachait à une chaise avec du ruban adhésif, ça serait de l'art ... Oui ... Euh ... Elle ne savait pas trop comment le prendre aussi. Bien au mal ?

"J'doute que je pourrais ressembler à une oeuvre d'art contemporain."

Mais bon, d'un certain côté, c'était sympathique. Mais d'un autre, se faire attacher, c'était pas génial non plus. Surtout que, le ruban adhésif, et bin, ça finissait par coller. Et quand on l'enlevait, et bin, ça pouvait faire mal. Enfin, pas beaucoup mais un petit peu. Donc, merci mais non merci. Mais il n'avait pas tord d'une certaine manière. Non, Mik avait raison. Parce qu'on pouvait prendre n'importe quoi et en faire de l'art, même si c'était loin d'être réellement le cas. Y'aurait toujours des dingos de l'art moderne qui trouveraient que ça serait réellement de l'art, donc, hein, autant les laisser dans leur petit monde et les laisser penser ce qu'ils voulaient.

"Tout à fait d'accord avec toi ! C'est du grand n'importe quoi."

Une fois, quand elle était petite, elle avait été obligée de se rendre, avec son école, dans un musée d'art moderne. Et bin, c'était pas vraiment génial. La visite avait été plutôt chiante et ennuyeuse. D'ailleurs, Naoya n'avait pas été la seule à y penser mais bon. Mik acquiesça ensuite sur le fait que l'Europe, ça devait génial. Oui, possible. Elle verrait bien quand elle aurait le temps de prendre des vacances.

"La Nouvelle Zélande, on dit aussi que c'est pas mal."

Par contre, si elle partait, soit en Europe, soit en Nouvelle Zélande, qui sait si elle reviendrait. Peut-être qu'elle lâcherait le Japon et tous les ennuis qu'elle avait eu pour recommencer une nouvelle vie. C'était possible. Après tout, elle n'avait pas encore trente ans.

La Nouvelle-Zélande, Mik n’en avait entendu parler que très peu, il aurait donc été peu sage de porter un jugement, quel qu’il soit. Quoique Mik a toujours été un aventurier, et son rêve depuis qu’il était jeune était de faire le tour du monde, voir les Pyramides d’Égypte, le Taj-Mahal en Inde, la tour de Pise en Italie et j’en passe.

< Je n’ai que très peu entendu parler de la Nouvelle-Zélande, mais probablement que ce doit être un beau coin de pays, quoique le Japon a aussi ses qualités^^>

Plus il la regardait, plus les idées revenaient le hanter, il avait beau essayer des chasser, elles revenaient au grand galop… Puis céda.

< Je suis désolé…>
Elle n’eut le temps de lui demander la raison de ses excuses qu’il glissa sa main à sa nuque, puis déposa un baiser sur les lèvres de Naoya, s’attendant à se faire repousser, la certitude d’avoir fait une bêtise monumentale, mais il ne pouvait plus supporter cette voix dans sa tête qui lui criait de le faire.

Ah, la Nouvelle Zélande, c'était un rêve, tout comme l'Europe. Mais elle ne désespérait pas pour autant d'y aller un de ses jours. Sa passion pour ces deux destinations touristiques ? Et bien, pour l'Europe, c'était dû à différents tableaux qu'elle avait eu l'occasion de faire. Y'en avait eu plusieurs, comme les Portes de Brandeburg, ou bien encore, le Château de Neuschwanstein. Pour sûr, si jamais, elle allait, un de ses jours, en Europe, et bien, elle passerait par ces sites là. Et son intérêt pour la Nouvelle Zélande, et bien, c'était dû à plusieurs films. Y'avait eu Matrix, du moins, Naoya avait appris que quelques scènes avaient été tournées là-bas. Mais sans aucun doute, son attachement venait du Seigneur des Anneaux, qu'elle avait pu voir à plusieurs reprises. Et c'était pas rien. Y'avait certains paysages qui étaient plutôt pas mal.

"Si tu veux voir quelques paysages de la Nouvelle Zélande, regarde donc le Seigneur des Anneaux. Tu verras par toi-même."

Sauf que, pour voir cette trilogie, et bin, fallait avoir du temps. Parce que rien que les films de base faisaient, au minimum, neuf heures de visionnage. Et c'était encore pire avec les versions longues, presque douze heures ! Alors, c'était pas rien non plus. Naoya les avaient visionnés alors qu'elle était encore à l'école, enfin, aux études supérieures pour devenir infirmière. Et encore, elle avait été obligée de le faire en plusieurs fois, sinon, elle n'aurait jamais vu le bout. Mais bon, on ne pouvait pas passer à côté de ces merveilleux paysages, du moins, selon elle. Enfin, passons.

Le regard de Mik changea quelque peu. Quelque chose n'allait pas ? Fallait croire que non. Car voilà qu'il s'excusait. Naoya leva un sourcil interrogateur. Elle ne comprenait pas trop pourquoi. Et elle n'eut pas le temps de lui demander le pourquoi du comment d'ailleurs. En effet, sans plus un mot, Mik s'était rapproché de l'infirmière et hop, voilà qu'il l'avait embrassée. Enfin, techniquement parlant, il avait pressé ses lèvres contre celles de la jeune femme, mais n'avait rien fait de plus. Peut-être parce qu'il avait peur de se faire rembarrer. Quoi de plus normal, surtout dont la manière qu'elle lui avait parlé un peu plus tôt, quand il lui avait forcé la main pour parler. Seulement, contre toute atteinte, elle ne l'avait pas repoussé. Pourquoi ? Allez savoir.

Mik retira ses lèvres des siennes… Il était rouge comme une tomate, de honte, mais surtout de surprise, comment se faisait-il qu’elle ne l’avait pas repoussé? Aucune idée. Mik n’avait pas l’habitude de se faire rembarrer, mais là, c’était très différent. Pour être honnête, il n’avait jamais prit la peine d’embrasser une femme, puisque c’était toujours celle-ci qui prenait les devants… Un grisant sentiment de liberté comme un poids qui se retirait de nos épaules, mais mélangé avec un amer sentiment d’incompréhension. Il eut un léger rire.

<Pour être honnête, je m’attendais à une gifle, mais je suis confus…>

Il lança un regard interrogatif à l’infirmière, enfin, plus  un regard d’un homme perdu, la main qui était à sa nuque avait glissé jusqu’à son épaule droite, mais il ne s’en apercevait pas il était juste sous le choc, quand on s’attend à quelque chose et que celui-ci ne vient pas, ça fait le même effet qu’une gifle innattendue^^

Pourquoi donc ne l'avait-elle pas repoussé ? Après tout, ça aurait été normal. Et elle n'aurait eu qu'un simple geste à faire. Genre poser ses mains sur son torse pour l'obliger à reculer. Mais non, Naoya était comme restée figée, stupéfiée. Non pas parce que Mik pouvait l'intimider, ou un truc dans le genre. Mais allez savoir avec elle. Peut-être que ... Peut-être que ça ne la gênait pas plus que ça. Peut-être que ... d'une certaine manière, ça lui permettait de faire, momentanément, l'impasse sur tous les problèmes qu'elle pouvait avoir. Peut-être que ça lui permettrait de se senitr mieux ... Hmmm ... Ca restait à voir. Parce qu'elle doutait que prendre du bon temps avec un lycée, ça arrangerait les choses.

Après quelques instants, Mik s'était reculé, tout rouge. Peut-être qu'il regrettait ce qui venait de se passer. Ou peut-être que lui aussi était stupéfait par ce qui venait de se produire. Du moins, tout ceci était hypothétique. Après tout, Naoya n'avait pas le pouvoir de lire dans les pensées. Finalement, il brisa le silence, lui annonçant qu'il était plutôt confus et qu'il s'était attendu à recevoir une gifle monumentale. Si Mik voulait qu'elle le gifle, Naoya pourrait toujours le faire. Quoi que, ça ne serait pas vraiment la solution non plus.

"Ca pourrait encore arriver."

Genre, par exemple, s'il la surprenait une deuxième fois. Quoi que, est-ce qu'elle le ferait vraiment ? Hmmm ... J'ai des doutes. En tout cas, Naoya pensait qu'il fallait peut-être qu'ils s'arrêtent là, avant que tout ne dérape. Manquerait plus que d'autres ennuis ne vienne lui tomber dessus.

Mik aurait  sincèrement préféré qu’elle le gifle, ça aurait eut l’avantage d’être clair… Mais elle était restée de marbre. Mik ne savait plus s’il devait partir ou pas… Toute cette situation était devenue étrange,  délicate… Inconfortable. Mais Mik n’était pas du tout du genre à laisser tomber, surtout pour ce qui ne semblait pas être un échec.

<Vraiment? Bah qui risque rien n’a rien. Alors je vais tenter ma chance…>

Il l’embrassa une nouvelle fois, cette fois-ci, avec toute l’assurance dont il disposait, les mains sur sa taille. Bah faut bien avoir un certain risque, et de toute façon, Mik avait connu plus grande douleur qu’une simple gifle… Sa marque au dos  et le bandage qu’elle lui avait fait au mollet en étaient des preuves. Si elle le repousserait, tant pis, au moins il aurait tenté sa chance. Comme dit le dicton : Mieux vaut avoir des remords que des regrets. Il y avait un petit moment qu’il n’avait pas ressentit cette proximité avec une femme, souvent avec des hommes, ceux qu’il prenait par le collet et leur enfonçait des coups au ventre, ou des coups de boules au visage, mais les sensations étaient moins agréables; Mal de crâne, douleur au poing, genoux etc.

Enfin, ce genre de proximité, il l’avait connu bien souvent avec quelques femmes, ça ne durait jamais plus d’une nuit, le temps que Mik se sauve avec le soleil se dévoilant.

Naoya aurait pu indiquer la porte à Mik. Après ce baiser, elle aurait pu lui demander de partir et de la laisser là, histoire qu'elle retrouve ses esprits, mais aussi qu'elle reprenne son boulot, et cela même si elle n'avait pas grand chose à faire, mis à part à attendre le fait qu'un autre élève pointe le bout de son nez pour se faire soigner. Mais son petit doigt lui disait qu'elle risquait d'attendre longtemps. Il était fort probable que personne ne vienne la voir. Peut-être que les élèves s'étaient dits que s'ils se rendaient à l'infirmerie, sûrement qu'ils tomberait sur l'autre infirmière, celle qui, habituellement, était en poste. Dommage pour eux, d'une certaine manière, puisque c'était quelqu'un d'autre. Ca ne la dérangeait pas plus que ça. Au moins, elle avait la paix. Enfin.

Naoya allait se lever quand Mik lui répliqua qu'il allait tenter sa chance. Sa chance de quoi ? Hein ? Qu'est-ce que son petit esprit torturé avait en tête ? Hummm ? Pas vraiment besoin de lui faire un dessin. L'infirmière avait compris, du moins, c'était ce qu'elle pensait. Et hop, voilà que Mik s'était encore plus rapproché et qu'il l'embrassait une nouvelle fois. Sauf que, cette fois-ci, c'était différent par rapport à précédemment. Si, pour le premier baiser, il avait été plutôt hésitant et s'était attendu à se prendre une tarte, là, Mik pensait toujours qu'il pourrait se prendre une tarte, mais il est beaucoup moins hésitant. Comme s'il était sûr de lui ... Ou bien comme s'il n'avait pas peur de ce qui pourrait éventuellement arrivé.

Les mains de Mik avaient perdu de l'altitude et étaient venues se poser sur la taille de la jeune femme. La dernière fois qu'elle avait été embrassée ? Y'avait (?*). Oui, au niveau sentimal, c'était un peu désert pour la belle. Peut-être parce qu'elle n'avait pas trop le temps de penser à cela. Mouais ... Ca devait être ça ... Mais bon, un peu de bonheur, ou de distraction dans sa vie, ça ne pourrait pas lui faire de mal, non ? C'était peut-être pour cela que Naoya n'avait pas, à nouveau, repoussé Mik. C'était peut-être pour cela qu'elle avait passé ses bras autour du cou du jeune homme, histoire d'approfondir un peu plus ce baiser. Peut-être qu'elle se méprenait ... Peut-être qu'elle faisait une bêtise incommensurable mais bon ...

?* = Dépend du RP avec Tatsumi et de ce qui a pu se passer

Mik sourit intérieurement, qui disait que l’assurance n’influençait pas le jugement des gens? Les bras de la jeune infirmière se refermèrent sur son cou… Elle avait la peau si douce.  Les mains de Mik, sans qu’il s’en rende compte, par simple réflexe, glissèrent dans son dos, sous sa chemise, la caressant au niveau des reins.

La première journée au bahut fut une catastrophe; se perd en cherchant le lycée, ne trouves pas de place de parking, et, à l’heure qu’il était, il devait déjà avoir un billet pour s’être parké dans un espace réservé aux enseignants, se faire jeter dehors du cours… La seule lumière qu’il avait eut dans la journée, fut sa rencontre avec Naoya et il avait cru qu’il avait tout gâché après un petit moment, mais on dirait bien que la journée se terminerait très bien finalement…

Espérant que la journée ne se terminerait pas tout de suite, Mik éloigna légèrement ses lèvres de celles de Naoya, la regardant dans ses yeux bleus.

Une bêtise ... Oui, Naoya était sûrement en train de faire une petite ... Du moins, ça en deviendrait une énorme si jamais quelqu'un venait à l'infirmerie. Et si on les surprenait ? Hein ? Ce qu'elle risquerait ? Dans le meilleur des cas, peut-être une petite tape sur les doigts, histoire de lui faire comprendre que ça ne devrait jamais se reproduire. Dans le pire des cas, et bin, elle se faisait renvoyer. Quoi que ... Dans ce cas là, ça serait pas trop grave non plus puisqu'elle avait un autre job. Qui plus est, en plus, il était mieux payé, et plus intéressant aussi du fait qu'elle avait plus de chose à faire et qu'elle voyait beaucoup de cas graves. M'enfin, avec un peu de chance, ça s'arrêterait peut-être à juste un baiser ou deux. Possible qu'ils n'aillent pas plus loin que cela. Allez savoir.

Les mains de Mik se laissèrent aller à glisser dans son dos, à aller, par-ci, par-là, ce qui n'était pas désagréable. Mais Naoya eut tout de même un léger sursaut quand il avait décidé de glisser celles-ci sous sa chemise. L'infirmière en vint à se dire que ça ne s'arrêterait sûrement pas là. Une chose qui pouvait la rebuter ? Et bin, se faire surprendre par un malade qui viendrait à passer et qui réclamerait des soins. Ca, c'est sûr que cela ne la mettait pas trop en confiance non plus mais bon. D'une certaine manière, se faire surprendre pouvait être ... Stimulant ... Et puis, comme Mik était nouveau, du moins, à ce qu'elle avait compris, y'avait pas grand monde qui devait le connaître. Donc, de ce fait, on pourrait le prendre pour n'importe qui, genre un petit ami qui se languissait de sa belle infirmière et qui était retourné sur les bancs de l'école, histoire de la voir. Après tout, dans cette ville de fous, tout était possible, non ?

Après quelques instants, Mik se détacha de Naoya et plongea son regard dans les yeux de l'infirmière. Peut-être qu'il s'attendait à quelque chose. Genre, des mots ... Ou bien même une action de sa part. Elle réfléchissait toujours sur la suite des choses. Soit elle préférait stopper les dégâts ici, et tant pis. Soit, au contraire, ils continuaient sur la pente glissante et ils prenaient des risques, et advienne que verra. Mouais ... Mouais ... Naoya n'était pas vraiment du genre à faire le premier pas ... Mais peut-être qu'il fallait qu'elle le fasse, pour que les choses changent ... ouais ... Peut-être ...

Naoya, malgré le fait qu’elle ait répondu au baiser, restait de marbre, comme si quelque chose la tracassait… Probablement le fait qu’il y ait une chance qu’ils se fassent prendre, mais ils avaient passé beaucoup de temps ensemble et pas une seule personne n’avait même passé devant l’infirmerie… Il en faudrait de la malchance pour  que quelqu’un arrive à ce moment… Il approcha sa bouche de l’oreille de l’infirmière puis murmra :

<Détend-toi un peu… Si c’est seulement le fait que quelqu’un peu entrer qui te perturbe, on peut verrouiller la porte…>

Et puis de toute façon, la peur de se faire prendre ajoute à l’excitation du moment. Mik déposa un baiser sous son oreille et quelques autres dans son cou… Naoya ne semblait pas à l’aise, on aurait dit que deux décisions se battaient en elle pour savoir si elle se laisserait aller ou pas… Et Mik essayait de la faire sombrer dans le goût du plaisir…

Se détendre ... Et bin, c'était pas vraiment facile ! Naoya avait peur de se faire pincer d'une part, et d'autre part, elle se demandait toujours si c'était une bonne idée. Bien évidemment, comme le lui suggérait Mik, ils pouvaient très bien fermer la porte à clé. Mais dans ce cas là, faudrait éventuellement laisser un petit mot sur la porte, histoire de dire qu'elle était partie faire un tour et qu'elle reviendrait d'ici un moment. Sauf que, l'excuse ne fonctionnerait pas vraiment si jamais un élève se pointait, voyait le mot et attendait devant la porte. Il pourrait trouver cela louche que le local s'ouvre de l'intérieur et laisse apparaître l'infirmière, alors qu'elle était sensée faire un tour. Vraiment louche, non ?

Fallait peut-être qu'elle arrête de penser négativement. Pourquoi se dire que tout irait mal alors que tout pourrait aller bien ? Hein ? Après tout, la journée avait été plutôt tranquille, non ? Et avec un peu de chance, ça ne changerait pas, du moins, c'était ce que Naoya pourrait espérer. Oui ... Penser positivement. Ca serait pas plus mal. Alors, on la ferme à clé cette porte ou pas ? Hmmm ... Non, elle allait rester comme ça. Après tout, comme dit, peut-être que les élèves n'étaient pas au courant qu'une nouvelle infirmière était dans les parages. Peut-être qu'ils pensaient que l'autre, celle qu'ils avaient habituellement, était en congé et que personne n'avait été trouvé pour la remplacer. Ouais, autant penser cela. Au moins, ça libérerait un peu son esprit.

Pour Mik, qu'on les surprenne ou pas, et bien, Naoya avait l'impression que ça ne le gênait pas plus que cela. Peut-être que ça serait pas la première fois qu'on le surprendrait ... Ou alors, il s'en fichait carrément. Qui sait. A ses premiers baisers dans le cou, Naoya avait eu quelques frissons mais soite ... Elle essayerait quelque peu de se détendre, du moins, si elle y arrivait.

"Effectivement, ça serait plutôt gênant mais bon ..."

En somme,e lle arriverait à faire avec, oui. Naoya attendit quelques instants, que le visage de Mik revienne à sa hauteur et quand ce fut fait, ell l'embrassa. Et tant pis si un élève pouvait rentrer. Hein, après tout, il n'avait qu'à frapper à la porte et attendre qu'on ne lui dise d'entrer.