Nigga stole my bike [Libre]

Tiens, il faisait nuit, il allait bientôt devoir faire dodo. Oh, non, il avait dormi toute la journée. Alors il allait s'amuser la nuit. Peut-être trouver une de ces poupée habillées bizarrement, ou n'importe qui pour jouer avec. Il voulait quelque chose de nouveau.

Il s'était levé vers 20h. Il avait dormit toute la journée, sans se réveiller, et d'ailleurs son visage en avait pâti. Il avait vraiment la tête du type qui avait rien foutu de sa journée, il fallait y remédier, bouger un peu. Ben oui, la nuit c'était plein de gens intéressants, alors pourquoi pas.

Reprenant du café, il but son doux nectar qui le rendait si joyeux, après avoir pris un "bonbon bleu" Voilà, maintenant, il était prêt. Il prit deux canette de café froid dans son frigo, et partit dehors, la pelle fièrement dans la main. Maintenant, il allait s'amuser.

Sorti de chez lui, il y avait peu ou presque pas de gens. Beaucoup de voitures. Deux-trois passant. Bref, quelque chose de pénible et inintéressant. Continuant à marcher le nez en l'air, il ouvrit un des verres de café froid et but, avant d'arriver dans un genre de parc, en face d'un hôtel visiblement riche...

*Bam*

Sans se rendre compte de rien, il s'était retrouvé les fesses par terre, ton verre de café vide roulait au sol. Heureusement, sa pelle n'avait rien. Il releva le nez, d'un air étonné, et se trouva nez à nez avec quelqu'un. Il était encore un peu sonné, et il secoua la tête. Mais... C'était un nouveau jouet !

" Gnuuuuh ? "

Si il y avait quelque chose que Honey n'aimait pas, c'était bien la neige. Et justement, il en tombait à gros flocons, ce soir-là, sur la ville. Il y avait aussi beaucoup de verglas, et une certaine quantité de neige fondue dans lequel la petite Terranide aurait bien volontiers sauté... Si il n'y avait cette neige.

Franchement, pourquoi les enfants aimaient-ils tant la neige ? Les bonhommes de niege étaient pourtant, il fallait bien le dire, très laid et sans aucune valeur. Bon, OK, Honey avait des goûts de luxe qu'elle assumait, mais elle ne voyait pas pourquoi autant de niege était si précieuse.

Toujours est-il que ce soir-là, elle bougonnait, ce qui n'était pas à son habitude. t il faut savoir que quand Honey bougonnait, elle n'était poli avec personne, ne parlait à personne, et, bizarrement, avait une grande envie de câlins... pour la réconforter ? Peut-être. Mais quand il y avait des nuages dans son ciel d'habitude si beau, elle avait toujours cette envie, si soudaine, pressante, de "le" faire, là, tout de suite, n'importe ou.

Si elle se sentait mieux après ? Elle ne savait pas. Ce n'était qu'une envie, un espèce de fantasme qui ne montrait son nez que lors des situations particulières. Elle n'avait même pas pensé à quel point ça pouvait être embarrassant...

 Elle était perdu dans ses pensées, le manteau remonté jusqu'à son nez, ne remarquant même pas les garçons qui passaient et regardaient le dessous de sa jupe. La petite vachette avait perdu sa joie de vivre pour un moment.

Jusqu'à ce que...

BAM.

Un contact un peu trop brusque la fit revenir sur terre. Mais c'était un peu trop à son goût. Le verglas qu'elle dtestait tant lui joua un vilain tour : il la fit trébucher et tomber par terre. Le choc atteint en premier la colonne vertébrale, car Honey était tombé sur le dos, et ça faisait vraiment mal, car elle avait déjà le dos assez abîmé par le poids de sa lourde poitrine. Autre petit point gênant : lors de la chute, elle avait par réflexe écarté les jambes, pour amortir la chute, et elle ne les avait toujours pafermé. Ainsi, le responsable numéro deux du choc pouvait avoir une jolie vue sur la culotte de la demoiselle, qui était ce soir-là orné d'une petite tête de lapin.

Autant Jeannot le lapin était un parfait compagnon de Honey lors de ses essayages intimes, autant là, il se dévoilait complètement et aurait fait honte à sa propriétaire, si elle s'en était aperçu tout de suite... Mais ce n'était pas le cas.

Il n'en revenait presque pas. Son nouveau jouet était... Nouveau.

Visiblement peu intéressé par la culotte (ca ne se mange pas, c'est nul), il ouvrit plutôt ses grand yeux de dérangé vers le visage d'Honey. Il se releva, et s'avança vers elle, comme un zombie, ou un gosse qui voit un exemplaire de la suite de son jeu vidéo préféré.

Se contrefoutant même de la neige (c'est froid et ça as mauvais goût), il se mit à genoux sur le sol, et flanqua son visage de fou juste au dessus de celui d'Honey, avec son rictus carnassier de l'habitude. Se mordant la lèvre inférieure, il leva la main, et...

Fit sonner la cloche.

Il se mit à rire, et recommencer à faire tinter la cloche qu'elle avait autour du cou, à genoux alors qu'elle était encore vautrée par terre.

Mais finalement, il abandonna la cloche quelques secondes pour se concentrer sur les drôles de petit appendices qu'elle portait sur la tête. C'était un bandeau ? Il se mit à tripoter les oreilles et les cornes, qui lui rappellaient sensiblement...

" Meeeeuuuuuhhhh !! "

Une vache.

Quand Honey réouvrit les yeux, elle s'attendait à voir le ciel de la nuit, le ciel envahi de tous ces maudits de flocons sans quoi elle n'aurait pas trébuché... mais en fait, non. Au dessus d'elle se trouvait le visage d'un type qui n'avait l'air décidement pas normal. D'autant plus qu'au lieu de l'ider à se relever, il faisait sonner la cloche autour de son cou. Jamais encore quelqu'un n'avait fait ça.

" Meeeeuuuuuhhhh !! "

Et voilà qu'il poussait un meuglement bien distinctif. Mais c'est qu'il se couchait carrément sur elle, en plus ! Et il lui tripotait les orielles et les cornes, sans savoir que ces attributs étaient particulièrement sensibles... sentant ses seins commencer à pointer sous le toucher, Honey se mit à rougir et essaya de repousser Sandji sans grand succés.

" J'aimerais... pouvoir me lever, s'il vous plaît... "

Il ne semblait pas entendre, trop occupé à lui tirer les oreilles. La terranide essaya alors d'exécuter une pression plus forte, en mettant ses mains sur la poitrine de Sandji et pousser avec douceur.

" ... S'il vous plaît... vous appuyez sur ma poitrine... "

Il est vrai que la masse du corps de Sandji suffisait à écraser l'opulente poitrine de Honey, et ça lui faisait assez mal, d'ailleurs. L'hypothèse comme quoi les gros seins étaient moins sensibles étaient fausses, et elle en savait quelque chose...

A vrai dire, les protestations et même le fait qu'elle voulut le repousser ne fit même pas broncher Sandji, qui continuait de s'amuser a faire tinter la cloche comme un imbécile heureux.

Mais après s'être assez amusé avec cette cloche bruyante, il regarda la pauvre femme-vache étalée par terre, avec d'ailleurs une poitrine d'une taille qu'il avait jamais vu. Ecarquillant des yeux d'un air surpris, il appuya son doigt dessus d'un air curieux. Mais finalement, c'était de la vraie chair.

" Bon, Sandji va aider Meuh-Meuh à se remettre debout. "

Prenant Honey par les épaules, il la mis en position assise, et ensuite la prit sous les aisselles, la remettant debout sans difficulté, peu importait même sa masse. Se frottant les mains, il se mis à épousseter les vêtements de l'Ushi, parfois en tirant un peu dessus, et enfonca ses poings dans ses côtes d'un air satisfait.

" Voilà. Meuh-Meuh est contente ? "

Finalement, il l'avait laissé se lever. Bon, d'accord, il lui avait touché la poitrine juste avant et l'avait carrément pris pour une gosse en la relevant lui-même, mais au moins, elle était assise maintenant.

Meuh-Meuh ?

" Heu.... oui, je... je suis contente... "

La terranide avait répondu sans vraiment réflechir, car elle était plus intriguée par le jeune homme en face d'elle. A vrai dire... il n'avait pas l'air normal... mais il ne semblait pas dangereux non plus, et c'était pour cette raison que la vachette n'était pas encore partie.

Tout en enlevant un flocon de neige sur le bout de son nez, Honey commençait à réflechir.

Il pourrait peut-être l'aider à se sentir mieux ? Bon, d'accord, ce qu'elle souhaitait faire était immoral,et en faisant ça, elle descendait au niveau d'une péripapéticienne, mais bon... Elle était vrament trop de mauvaise humeur.

" ...C'est quoi ton nom, monsieur dans-la-lune ? "

C'est avec un sourire aimable que la vachette avait dit cela. Car au moins, si elle n'avait pas le courage de réaliser un vieux fantasme complètement idiot, elle pourrait au moins se faire un ami.

Même si Sandji paraissait au premier abord plutôt louche, il était le comble de l'innocence enfantine même. Il en faisait d'ailleurs la preuve en souriant de toute ses dents tracées en scie.

" Sandji est content aussi. "

Les mains sur les hanches, il regardait Lola se redresser avec un air émerveillé, comme si il voyait un nouveau-né commencer a marcher sur ses jambes.

Sandji, quant a lui, s'était mis en face de Lola, levant la tête pour la regarder, n'étant pas tellement grand, il faisait quelques centimètres en moins que Lola.

" Le nom ? Sandji. Et puis Sandji n'as toujours pas été sur la lune."

Se faire de Sandji un ami était autant une bonne chose qu'une mauvaise. Sandji n'était pas comme les autres c'était vrai, mais Sandji, lui, avait parfois le grain de faire passer certaines valeurs toute au dessus des autres, comme l'amitié de quelqu'un, ce genre de chose n'arrive qu'en période d'enfance, devenant ensuite moins importante plus tard... Chez lui, pas.

" Sandji as froid. Meuh-meuh viens ? "

Il avait posé la question mais n'avait pas attendu pour aggriper le bras de l'Ushi et littéralement la traîner dans la rue, cherchant un coin où le vent froid n'irait pas leur claquer au visage.

Les remarques de Sandji faisaient vraiment penser à Honey qu'il avait l'esprit dérangé. Ou plutôt... l'esprit d'un enfant. Oui, c'était ça. Se prenant au jeu, elle lui sourit et annonça d'un ton très sérieux :

" Moi non plus, je n'ai jamais été sur la Lune. Mais si tu veux, on peux trouver un moyen d'y aller ensembles ! "

La Terranide se laissa ensuite aggripper par Sandji qui la traîna le long de la rue, dans l'espoir de trouver un endroit abrité par le froid. Honey l'aida en lui proposant le hall d'un hôtel qui semblait plutôt luxueux. Elle avait suffisamment d'argent pour se permettre ce genre de choses sans se faire virer.

Lorsqu'ils entrèrent, ils furent vite reperés par une des soubrettes qui hantaient le couloir, et Honey montra bien vite ue liasse de billets à al réception en annonçant qu'ils comptaient passer la nuit ici. Immédiatemment et comme apr enchantement, les nombreuses bonnes au regard assoifées de sang se détournèrent pour se passionner avec énergie à la poussière inexistantes.

Honey devait biens e douter que Sandji n'était pas habitué à ce genre d'endroit, alors elle lui annonça :

" Ne t'occupe pas des choses futiles, d'accord ? Je t'invite. "

Ils commencèrent ensuite à marcher à travers les corridors luxueux.

Honey avait vraiment bien choisi l'endroit: un hôtel pour riche, avec à côté un espèce de malade mental aux fringues de riche mais qui trimballait une vieille pelle de fossoyeur couverte de poussière et autrefois, heureusement que Sandji était propre et nettoyait sa pelle, de sang séché.

" Sur la lune ? Sandji veut ! "

Il s'imaginait déjà brandissant son propre étendard au bout de sa pelle, scaphandre enfilé, sur la lune aux milieu des cratères, des météorites et des petits hommes vert qui vénéraient les grappins.

Mais seulement, fut traîné celui qui croyait traîner en plein dans le Mc Charles IV De La Bavette, enfin un nom dans le même champ, et regarda autour le joli rouge et ocre des décorations bordées d'or, le tout en velours, en daim et autres matières nobles et qui coûtent plus cher que ca ne devrait.

Regardant le type au comptoir, il le pointa du doigt et fit, avant de suivre Honey:

" La moustache, c'est moche et ca pique. "

Il dut trottiner un peu pour rattraper le baril de lait à pattes et lui aggripper le poignet pour la suivre comme un gosse reste scotché derrière sa maman ou sa grande soeur.

" Et maintenant elle va faire quoi Meuh-Meuh ? Aller sur la lune ? "

On sentait toute l'espérance au fond du regard de Sandji, sa pelle bien collée à lui.

Honey ne put s'empêcher de rire à la remarque de Sandji, tandis que le gérant de l'hôtel-restaurant les regardait d'un air réprobateur.

" Sandji-kun... on ne montre pas du doigt, c'est malpoli voyons. "

La réprimande de la vachette ne semblait pas très sérieuse, puisqu'elle souriait en même temps qu'elle grondait son invité.

" Mais... je dois avouer que tu as raison. "

Tandis qu'ils marchaient vers la comptoir pour régler la note que coûtait la chambre, Sandji posa une question bien étrange à Honey, qui lui répondit en gardant le sourire :

" Et bien, on va d'abord passer la nuit ici, parce que... pour tout te dire, je ne retrouve pas mon appartement d'ici, et avec la neige, c'est encore pire, je dois dire ^^' "

Peut-être Sandji avait-il une maison, mais la vachette n'avait aps osé lui poser la question. Parce que rien qu'à voir la touche du type, sa maison devait être... heu... associé au proprio, et ça ne devait pas pas être joli à voir.

Ou peut-être s'était-il échappé d'un établissement psychiatrique ?

" Je t'invite, au fait, t'as rien à payer ! "

Fit la demoiselle, en sortant ue liasse impressionnante de billets, pour payer la non moins impressionnante note.

Sa maison, bien à lui, était visitable. Mais avec la distance...

" Sandji aussi il as une maison, mais elle est trop loin, et 'fait trop froid, Sandji aime pas avoir froid. "

L'invitation, à vrai dire, c'était le cadet des soucis de Sandji, car même si il aurait dû payer sa part il serait parti sans débourser un balle et peut-être en salissant sa pelle de rouge.

Même, si, en réalité, même Honey aurait pu être admirative devant le joli pactole que pouvait planquer Sandji dans son compte bancaire (qu'il n'as presque jamais visité) ainsi que dans sa maison. Mais dans son état, le fric avait très peu d'importance. Il aimait juste les jolies couleurs.

Seulement, la fille du comptoir n'ayant pas de moustache (pas encore) il n'avait rien à dire et donc, s'ennuyait. Pour passer le temps, il se mit a tirer un peu sur le bras d'Honey, se mettre sur la pointe des pieds et dire

" Bon, elle va quand sur la lune Meuh-Meuh ? Sandji s'ennuie. "

Il s'ennuyait ? Ma foi, autant passer aux choses sérieuses directement alors... Honey paya, puis prit Sandji par la main. Elle se sentait un peu honteuse d'agir comme une vulgaire prostituée, mais ce comportement n'était pas vraiment comme celui d'une prostituée, étant donné que ce garçon ne savait pas ce qui l'attendait... Enfin, bref. La vachette décida de ne pas monter les trois étages et de prendre une solution un peu plus romantique...

« Sandji, on va prendre l'ascenseur, d'accord ? Comme ça, on arrivera plus vite sur la Lune. ^^ »

En disant cela, la Terranide pointait d'un doigt fin la porte de métal situé juste au millieu du salon luxueux. Sans laisser le temps à Sandji de décider, elle l'entraîna dans l'ascenseur et le ferma avant que quelqu'un d'autre qu'eux ne s'y engouffre. Elle appuya sur le bouton du niveau trois, et une petite musique douce se mit à retentir, tandis qu'ils montaient doucement les étages : Honey avait en effet embarqué Sandji dans un Love Hotel de luxe, alors même la vitesse de l'ascenseur était programmé...

La demoiselle, aprés quelques secondes, se rapprocha de Sandji et lui prit doucement le bras, posant une tête pleine d'idées sur son épaule. Elle se frotta innocemment contre lui, laissant sa clochette autour de son cou sonner, puis déclara d'une voix un peu enfantine, mais également assez suave :

« On est bien ici, non ? »

A vrai dire, elle ne serait comportée qu'en prostituée uniquement si Sandji aurait dû payer l'hôtel. Là, elle agissait en tant que femme qui n'avait rien d'autre à foutre de son après-midi, qui avait du fric à claquer et surtout, devait être sacrément en manque pour se rabattre sur des gens comme Sandji.

" Ouais ! Sur la Lune ! "

Il faisait déjà des petits bonds sur place en s'imaginant déjà parcourir l'espace infini et étoilé à bondir en apesanteur. Mais ce qu'il ne savait pas, c'était que sa vision de la Lune était diamétralement opposée à celle de Honey, qui, de toute façon, ne lui déplairait probablement pas. Peut-être sera-t-il un peu déçu de ne pas avoir pu vraiment visiter la Lune.

Forcé de rentrer dans l'ascenseur, il tituba un peu en se reprenant contre le mur, et regarda le cadran indiquant les étages qu'ils parcouraient: l'ascenseur était lent... Peut-être étais-ce fait exprès, parce que Honey avait trouvé le temps pour prendre Sandji dans ses bras. Il adorait ça.

" Meuh-Meuh veut un câlin ? "

Ouvrant ses bras pour accueillir Honey, il fallait constater que celle-ci était tout de même un peu plus grande que Sandji, le pauvre garçon n'étant pas excessivement grand comme la plupart de ses homologues masculins. Mais ce n'était pas la taille qui faisait le câlin, et Sandji savait se montrer particulièrement affectueux.

Serrant la vache dans ses bras, il regardait la clochette avec un air amusé, toujours aussi distrait par le son qu'elle produisait.

" Oui, Meuh-Meuh. "

- Ding ! -