La Magie attire L'oeil, mais pas seulement... [Mélisende]

Se concentrer... Laisser allé sa puissance divine, jouer avec les flux magiques, pour creer une perturbation dans l'atmosphére... Il voulait la voir, celle qui faisait de plus en plus parler d'elle sur Olympie. Non pour ses actes, non par ses activitées, non, seulement par sa puissance et son physique... Mélisende se nommait elle... Aucuns autre dieux ne prenaient la menace au serieux. Elle n'avait encore rien fait contre eux, mais un jour peut étre, pourrait elle devenir une vraie menace, et cela, Arès ne pouvait laisser passer... Il etait le garde fou du Mont Olympe ces derniers temps... Habituellement le Belliqueux, le mechant, cette fois ci, c'est contre les Humains et tout autres éspéces qui pourraient se rebeller contre les puissances Divines. Et cette Mélisende etait de ceux la...

Il eu un bref sourire, avant qu'enfin, l'objet de sa propre création apparaisse face a lui... C'etait un Vase d'une extréme beauté, mais qui avait la caractéristique d'emaner de la magie pure, puissante, Olympienne... Il savait bien que tout magiciens présent dans cette partie du monde sentirait cette puissance. Et la Magie attire toujours les Magiciens, c'est dans les mythes et les legendes... Plus les Magiciens et autres sorciéres peuvent s'enrichir en magie pure, plus ils plongent dans cette puissance sans retenue... Arès avait reservé une rencontre des plus spéciales avec la Sorciére... Elle allait se souvenir a vie de son rendez vous avec le Dieu de la Guerre, cela, il s'en faisait la promesse... Et jamais elle ne songerait méme a tenter quoi que ce soit contre les Dieux... Mieux valait prévenir que Guerir... Et Arès n'etait pas un fan des guérisons... Un léger rire sortit de la bouche divine, tandis qu'il créa son trone, proche de l'objet scintillant... Il l'attendait, patiement, il avait l'eternité pour cela...

[Court pour un debut, Sorry.]

Mélisende vaquait à ses occupations quotidiennes à savoir magie et sexe mais pour l’instant c’était surtout la magie. Plongée dans les livres de sa bibliothèque, elle ne s’occupait de rien d’autre. En fait, mis à part ses pouvoirs et ses esclaves, le reste du monde, quel qu’il soit ne l’intéressait guère, les dieux y comprit. Si elle pensait qu’ils pouvaient lui être utile à quoi que se soit, elle irait certainement les titiller mais elle pouvait presque exercer le même pouvoir qu’eux. Sans compter qu’elle était bien loin d’être stupide, les dieux supportaient très mal d’être défiés. Lutter contre l’un d’entre eux, elle y arriverait, mais contre tout le panthéon, il ne fallait pas rêver non plus. Quoiqu’il en soit, les dieux n’étaient pas sa priorité.

Pencher sur un vieux grimoire aux pages à peine déchiffrables, elle cherchait des éléments sur la magie primaire. Les sorts les plus anciens, souvent oubliés, étaient les plus puissants. Au fil du temps, les formules avaient perdu en intensités. Le retour aux incantations originelles intensifiait le pouvoir du sorcier qui arrivait à les maîtriser. C’est alors qu’elle sentit un pouvoir étrange se manifester dans le lointain. Mélisende releva le nez de son ouvrage et chercha la source de la magie qu’elle ressentait. Il s’agissait de magie pure, de magie originelle comme celle qu’elle cherchait à retrouver. Elle concentra son esprit et son aura vers la provenance qu’elle trouva assez facilement.

La belle dame sourit. Elle était loin d’être stupide. Aucune magie ne se manifeste de manière aussi spontanée, ni aussi claire, sans raisons. Elle reprit tranquillement son étude sans faire plus cas de la mana qu’elle ressentait. Ce genre de chose n’arrive que dans deux cas, soit quelqu’un avait découvert une relique magique, ce qui était très improbable vu que l’émanation de magie se situait sur son territoire qu’elle avait exploré en long et en large. Elle l’aurait trouvé sans aucun doute. L’autre possibilité était un piège et c’était la solution la plus probable et vu que c’était dans son secteur, il allait de soit que le piège lui était destiné.

Dans un autre temps, elle se serait laissé prendre. Ça lui était d’ailleurs arrivé quelques siècles plus tôt et ça lui avait coûté sa liberté. Emprisonnée pendant fort longtemps par des magiciens et sorciers jaloux ou craintifs de son pouvoir. Elle ne comptait pas s’y laisser prendre deux fois. Néanmoins, elle était curieuse de savoir qui pouvait bien chercher à la piéger. Depuis qu’elle s’était évadée de sa prison, personne n’avait essayé de la défier. Cependant, comme dirait le proverbe « prudence est mère de sureté ». Si quelqu’un voulait la voir, cette personne arriverait bien à la trouver.

Le temps passe, inéxorablement, lentement, devant jouer sur la patience d'un Dieu qui est loin d'étre connu pour cela... Arés attend, attend que sa proie se decide enfin a venir, qu'elle vienne subir la colére de l'Olympe, qui n'ont de cesse de la voir gagner en pouvoir, snobant méme les fondements des puissances divines... Certes la menace etait encore pauvre, elle devenait par contre bien plus puissante a mesure que le temps passe, et si ils n'agissaient pas rapidement, les Olympiens allaient se retrouver sous les feux de cette étrange Sorciére.  Arés perdait de plus en plus patience, son regard posé sur le Vase qu'il avait chargé en magie divine... Certes, le piége etait grossier, et quelques part, il aurait été deçu de la voir foncer dedans téte baisser, ce qui aurait expliqué deux choses... Premiérement, la sorciére etait bien trop sure de ses pouvoirs, et venir ici relevé d'une folie douce. Deuxiémement, une foudre de guerre n'etait absolument pas assez douée pour venir un jour inquieter les dieux, et Arés aurait été forcé d'abandonner sa chasse a la sorciére... Ce qui aurait été dommage tout de méme.

Se levant alors de son trone improvisé, le seigneur de guerre ragea intérieurement... Oui, elle avait fait preuve de sagesse en ne venant pas voir ce qui pouvait augmenter considérablement son pouvoir... Mais méme sa curiosité n'avait pas été piqué au vif, et avait par contre véxé le Dieu de la guerre, qui par se simple méprit, se sentait agréssé... Il concentra alors ses efforts non pas à laisser exploser da colére, mais a chercher l'essence magique de la sorciére... Elle ne voulait pas venir a lui, c'est donc lui qui ferait le déplacement, elle n'aura qu'a en subir les conséquences... Il ferma doucement les yeux, et fit appel a ses légions de reconnaissances, invisibles et pourtant bien la, les soldats defunts qu'il avait choisit de ne pas envoyer a Hadés, continué a parcourir ces terres, pour que leurs seigneurs et maitre puisse voir et entendre tout ce qu'il se passe ici bas... Il finit par la localiser... Une demeure des plus riches, des serviteurs, des livres et autres idiotie typique des Magiciens de ce temps... Avec un mince sourire, le Dieu finit par disparaitre dans un eclat d'étincelles.

La lumiére blanchatre apparut prés des portes du lieu de vie de la Mage... Ares contempla un peu les environs... Pas grand chose a faire ici, hormis etudier. En cela, maintenant, il pouvait la comprendre. Mais son etude aurait du la mener a servir les dieux, au lieu de cela, elle ne prenait que son bon plaisir, et les divins avaient une forte tendance a la jalousie... Il avanca, ouvrant, ou plutot, fracassant les portes les unes aprés les autres, interpellant les serviteurs de cette catin, qui tentérent de stoper le Dieu en colére. Pauvre d'eux, ils finirent ettoufer, bruler vifs, noyé dans leurs propres sang, sans pour autant ralentir l'étre divin. Il sentit l'afflut de puissance monter alors dans la bibliothéque... Elle etait donc la, a continuer ses études. Qu'importe, une bibliothéque etait un lieu comme un autre pour faire tomber la punition d'Olympe. Zeus n'avait pas eu d'avis sur la mise a mort ou non de la Sorciére... Alors Arés fera ce que bon lui semble a son sujet.

Entrant sans demi mesure dans la piéce, la porte allant se fracasser de l'autre coté, s'eparpillant en centaines de petits copeaux de bois. Le Dieu fit son apparition dans la salle des savoirs,  cherchant celle qui faisait trembler bien des puissants. Quelle ne fut pas sa surprise de trouver en face de lui, une jeune femme aux apparences de princesse... Il arqua un sourcil, approchant doucement de sa proie, restant sur la défensive malgrés tout. S'arretant a quelques pas de la Sublime créature, il se figea, comme prit d'une colére froide.

"Ne pas répondre a l'invitation d'un Dieu peut étre trés mal perçu Sorciére..."

Il leva une main, faisant alors consumer doucement le livre posé devant elle, un grimoire qui flamba rapidement au final, devant sa lectrice.

"M'obliger a venir te debusquer ici etait une trés mauvaise stratégie..."

Il s'installa alors face a elle, sur une chaise, la regardant de ses yeux azur, la detaillant, notant combien elle avait un visage agréable et manipulateur a la fois, son sourire devait charmer plus d'un mortel, des courbes a damner un mort, la encore, les humain devaient en étre friand...

"bien... Tu ne dois méme pas te douter de ma présence ici, et comme je suis de mauvaise humeur, je te laisse deviner... Si tu trouve, cela t'evitera le fouet."

Un sourire sanguinaire se forgea sur les lévres du Dieu, tandis qu'il jouait avec les flammes qu'il venait de creer en ses mains..

Mélisende sentit la présence du dieu à l’instant où il posa pied sur son île. Elle ne reconnut pas tout de suite l’aura mais l’essence divine était incontestable Elle n’avait plus à se poser de questions. C’était donc l’un des dieux de l’Olympe qui avait monté ce plan pour l’attirer. Le léger sourire qu’elle avait arboré jusque là, disparu. Ainsi, les dieux la considéraient comme une menace. Quelle hérésie ! Elle qui n’avait, encore, jamais attenté aux pouvoirs des dieux. Voilà que l’un d’entre eux venait s’attaquer à elle !

Cependant, un léger sourire revint étirer ses lèvres. Elle se sentait flattée de cette attention. Après tout, un dieu qui se déplaçait juste pour elle. On pouvait considérer cela comme un grand honneur. Du moins, c’est comme ça qu’elle percevait. Elle entendit alors les portes se fracasser et elle soupira. Si elle avait su, elle aurait laissé les entrées simplement ouvertes, comme par le passé. Elle entendit ensuite les cris de ses serviteurs mais la belle sorcière ne leva pas le petit doigt pour les aider. Elle restait simplement là à attendre de voir qui était celui qui avait décidé de venir lui rendre visite. En tout cas, il s’agissait d’un dieu coléreux. Le silence fit place aux cris jusqu’à ce que la porte fermant sa bibliothèque vole en éclat à son tour, laissant la place à un imposant personnage.

L’homme ou plutôt le dieu, était très grand, carré mais tout en finesse. Un contraste étonnant. Un visage d’une grande beauté, beauté divine. Ses yeux attirèrent particulièrement le regard de la magicienne. Des yeux bleus d’une profondeur infinie. Le dieu semblait très en colère, une colère qui s’exprima par des paroles contrôlées mais froides. Visiblement, il se sentait offensé qu’elle ne soit pas venue se perdre dans le piège qu’il lui avait tendu. Brutalement, le grimoire qu’elle tenait, prit feu. Il s’installa alors devant elle pour la menacer, un sourire mauvais aux lèvres.

D’un geste, elle fit disparaitre les restes et les cendres du grimoire. La magicienne s’adossa tranquillement contre le dossier de son fauteuil et croisa ses longues jambes. Son visage prit un air neutre tout comme sa voix.

« J’aurai pu vous dire bienvenue, Arès, mais étant donné la manière peu courtoise dont vous avez fait preuve, je m’abstiendrais »

Les preuves s’accumulant, l’aura, la colère, le physique, la façon d’être, elle avait finit par reconnaître le dieu de la guerre.

«  Je ne connais effectivement pas le but de votre visite mais je suppose que je dois représenter une menace quelconque à vos yeux. Bien que je ne vois pas en quoi. Je n’ai jamais rien fait qui puisse offenser un dieu. Donc, soit mes pouvoirs vous effraient, soit vous en êtes jaloux. Dans un cas comme dans l’autre, je me sentirais presque flattée de provoquer un tel intérêt »

Elle croisa sagement ses mains sur ses genoux. L’ensorceleuse opposait un calme olympien face au dieu en colère.

« Alors ai-je bon ou vais-je devoir subir votre courroux Arès ? »

Malgré son calme affiché, s’il comptait lui infliger une correction, elle ne comptait pas se laisser faire mais, pragmatique et réfléchit, elle ne voulait pas ouvrir les hostilités. Elle prenait la mesure de la personne en face d’elle. Cela faisait bien longtemps que personne ne s’était opposé à elle. Et le dieu promettait d’être un merveilleux adversaire même si elle préférait éviter la confrontation directe.

Il devait le reconnaitre, la sorciére avait deux qualités indéniables. La premiére, son sens de la deduction etait parfait. Sans méme qu'il n'ai besoin de se présenter, elle l'avait reconnu entre les douzes. Premier bon point pour l'hérétique. La seconde etait son sens de l'humour. Des répliques qui se voulaient toutes plus calmes les unes que les autres, alors qu'elle avait en face d'elle, un Dieu de l'Olympe. Soit cette magicienne avait un probléme psychologique, soit la folie la plus totale venait de la toucher. Mais qu'importe finalement, ce qui etait important de retenir, c'est qu'elle avait comprit qu'elle pourrait representer un potentiel danger pour les Divins, et qu'il etait la pour ca. Elle se sentait flatter, la ou d'autres auraient deja tenté une fuite inutile. Calculatrice, il savait qu'elle ne ferait pas ce choix la, qui la conduirait irrémédiablement vers une mort tragique. En face d'un Dieu en colére, elle avait opté pour la discution, méthode douce.

Mais Arès ne serait plus Arès si il s'en etait tenue a cela. Toisant la jeune femme de ses yeux de glace, il s'appuya sur la table, toujours assis en face d'elle, sondant peu a peu son esprit. Impossible d'y lire quoi que ce soit, elle avait verouillé ses pensées, et méme lui ne pouvait percer les barriéres aussi puissantes. Ainsi donc, il ne s'etait pas trompé, cette infidéle n'etait pas une magicienne de bas étages, et finira forcement par devenir une vraie menace, si elle se rend compte de son potentiel incroyable. Si seulement il l'avait detecté plus tot, peut étre en aurait il fait son arme, sa chose... Sa magicienne. Mais il etait desormais bien trop tard. Bon, il est vrai qu'il n'aimait pas l'idée de laisser une belle occasion, mais Melisende etait aujourd'hui une femme en pleine possession de raisonnement, et avait vecue trop de chose pour pouvoir la briser ou en faire son pantin.

Si elle ne pouvait devenir son alliée, elle etait donc une potentielle ennemi, ce qui, techniquement allait étre interessant. Non seulement la sorciére avait des pouvoirs imposants, mais elle etait de plus assez intelligente pour parer a bien des manoeuvres. Tout Dieu q'il etait, Ares se devait d'étre prudent. Le regard azur du dieu s'intensifia alors, plongeant un peu plus profondement en elle. Il voulait la connaitre, la decouvrir, pour mieux l'abbatre sasn doute, ou par simple appel de curiosité. Cette femme avait le don de creer chez lui un interet tout étrange.

"Flatée dis tu...?"

Il rit légérement tout en se levant doucement, ne la lachant pas du regard. Il approcha des livres entreposé de part  et d'autre des étagéres.

"Ne te méprend pas Jolie Sorciére, tu n'es pour moi qu'une proie pour chasser mon ennui, nullement une potentielle menace. Je dois avouer que tes pouvoirs m'intrigues, mais tu devrais savoir qu'avant de pouvoir ne serait ce que rivaliser avec l'un des Douzes, il te faudra beaucoup plus de puissance..."

Il quitta son regard, pour observer les grimoires et autres ouvrages. Il en sourit, reconnaissant quelques uns des ecrits, de vieux manuscrits d'antan, des livres parlant de magie noir, magie blanches... La proie avait des gouts variés, ce qui montrait qu'elle etait maline egalement.

"Mon Courroux est deja la Humaine, non par ta pseudo magie, mais plus par ton potentiel derroutant que tu utilise a tord et a travers..."

Son sourire se fit plus intense, plus mystérieux qu'a l'habitude. Oui, Mélisende avait un pouvoir qu'elle ne connaissait méme pas... Si elle savait. Il prit alors un livre au hasard dans la bibliothéque, et pivotant vers elle, il tendit l'ouvrage... Le jetant au sol, ce dernier se mit a bouger, pour lentement se transformer en dragonneau... Peu dangereux certes, mais tout cette exercice avait un but precis, qui etait deja tracé dans la téte du Dieu Belliqueux...

"Commençons la Leçon, Humaine... Que tu vois un peu combien tu es loin du Niveau d'un Dieu."

D'un claquement de doigt, la petite chose grossit de moitié. Des flammes jaillirent alors de sa gueule grande ouverte. Le Dieu s'appuya sur l'une des étagéres...

"Premiére Leçon, Sorciére... La taille a t'elle un impact réel sur la puissance?... Montre moi donc ton sens de deduction."

Les hostilité etaient lancée, Arès attendait beaucoup de la suite des évenements, misant gros sur le pouvoirs de cette sublime Magicienne...

Toujours aussi calme, au moins en apparence, Mélisende continuait de regarder le dieu. Malgré la dangerosité qu’il représentait, elle devait bien admettre qu’il était très bel homme, enfin façon de parler bien sûr. Quoiqu’il en soit, elle reporta rapidement son attention sur ses paroles et aussi sur ses mouvements.

« Quoi que vous disiez, je me sens toujours flattée par votre présence même si ce n’est qu’un… divertissement pour vous ! »

La magicienne n’était pas dupe. S’il était venu la voir elle, ce n’était pas juste parce qu’il s’ennuyait. Il y avait autre chose que Mélisende associait à ses capacités. Ses yeux de jais ne quittaient pas les mouvements d’Arès qui regardait sa bibliothèque.

« Je n’utilise pas ma magie à tort et à travers. Je l’utilise dans mon intérêt et ce qui vous met en colère c’est que ça n’est pas dans le votre »

Lorsqu’il jeta le livre au sol qui se métamorphosa en dragon, la belle dame brune se leva. Non par peur mais juste pour mieux voir ce qui se passait. Elle approcha à pas mesuré du dieu et de l’animal qu’il venait de créer. D’un geste, il amplifia sa taille qui restait cependant modeste. Il la laissait libre d’agir décrétant que son niveau n’atteint pas celui d’un dieu.

« Je n’ai jamais prétendu avoir le niveau d’un dieu. Je sais que je n’y suis pas… pas encore »

Ça aussi la magicienne le savait, au fil du temps, ses pouvoirs augmentaient. Or du temps, elle en avait à revendre vu qu’elle était quasiment immortelle. Elle parviendrait sans soucis au niveau d’un dieu si tant est que celui-ci lui prête vie. Or le sieur Arès ne semblait pas vraiment disposer à lui laisser la vie. Tout ça était un jeu pour lui. Néanmoins, Mélisende comptait bien prouver ses capacités.

« La taille n’a aucun rapport avec la puissance. Peu importe la taille du dragon. Vous savez que certaines bactéries minuscules tuent en très peu de temps. Je parle de bactéries, virus, microbes et j’en passe.  Ils sont invisibles à l’œil et font des ravages. Il n’y a qu’à voir la peste par exemple – elle soupira – Vous espérez quoi que je le fasse devenir géant ou minuscule ? – A son tour, elle claqua des doigts, le dragon reprit sa forme première – personnellement, je préfère mes livres dans ma bibliothèque plutôt qu’à ramper sur le sol »

Négligemment, elle se pencha, repris le livre et le remit là où le dieu l’avait pris. Contrairement à lui, elle n’était pas partie dans la logique de l’affrontement. Du moins pas pour l’instant, elle alla jusqu’à lui et s’appuya contre la bibliothèque, plongeant ses yeux dans les siens.

« Et maintenant, vous proposez quoi ? »

Le dragon n'avait été qu'un simple petit test, necessaire pour la suite de cette entrevue. Certes, il savait bien qu'elle serait suffisement puissante pour regler rapidement son compte a l'illusion, mais le plus important pour Ares, fut la maniére dont elle le fit. La source de son pouvoir, voila ce que voulait trouver le seigneur de la guerre, tandis qu'elle se chargeait de remettre un peu d'ordre dans la bibliothéque... Il venait de trouver, il avait sentit cette puissance, et savait maintenant ou la toucher. Un sourire étira les lévres fines du Dieu, tandis qu'il admirait toujours un peu plus les courbes agacantes et aguichantes de la Sorciére. Son exposé sur la taille etait excellent, encore une fois, méme si la, de nouveau, ce n'etait qu'un simple jeu pour gagner du temps. Il devait la juger, l'observer, et ainsi, mieux la faire taire. Il etait plus simple pour lui de punir des guerriers ou des guerriéres, les magiciens n'etait pas spécialement sa tasse de thé, mais qu'importe, il etait un Olympien, et l'un des douzes qui plus est... Ainsi donc, voyant la puissance grandissante de cette égérie de la sorcellerie, il se devait d'intervenir rapidement. Soit, il pourrait la mettre a ses cotés, soit il se devait de la tenir en laisse. La perspective le laissa reveur, et un leger rire sortie d'entre ses lévres.

"Je vois que le menu Frettin n'est pas un probléme pour toi... Excellent."

Il observa son approche. La catin n'avait pas froid aux yeux, ce qui etait une excellent chose pour la suite des événements. Mais combien de round pourrait elle tenir? Certes, il avait rarement connu magicienne plus puissante, d'ou sa présence ici. Méme si ses fréres Divins ne voyaient pour l'instant pas le danger d'une telle puissance, Arès lui, avait rapidement comprit qu'elle serait un jours en mesure de leurs causer du tord. Mais l'affrontement, pour l'instant que visuel, avait quelque chose de passionant. Jusque la, toutes les victimes des coléres du Dieu belliqueux, avaient fuit en hurlant, ou avait tenté des attaques peu subtiles... La sorciére se montrait a la hauteur des attentes du Dieu, qui en etait pleinement conscient. Il se redressa alors de toute sa hauteur... Il etait temps de passer a l'étape suivante. Montrer a cette femme, combien il est dangereux de s'opposer a lui.

"La suite va étre beaucoup moins... Subtile je le craint ma chére.."

Il s'elanca alors, a une vitesse surprenante. Il voulait tout de méme lui laisser une chance de voir le mouvement. Elle n'etait pas guerriére, n'avait donc pas les reflexes necessaire pour parer des attaques direct, mais peut étre sa magie allait elle lui permettre de limiter la casse. Le Dieu apparut face à sa proie du jour. Son poing fermé se dirigeant vers l'estomac de sa victime, qui le cueillit en pleine vitesse. Le dieu sentit les entrailles de la jeune femmese plier sous son coup, et un sourire de satisfaction naquit sur son visage... La Sorciére alla donc valser a quelques métres de là, le Dieu s'approchant pour une nouvelle attaque.

"Tu maitrise parfaitement la Magie Sorciére, mais il te reste a apprendre tellement de choses... Des choses que je suis en mesure de t'apporter. N'oublie pas, tu es mon ennemie, ou mon alliée dans ce monde si cruel..."

Le dieu souriait. Bon ou mauvais présage ? Impossible à dire à cet instant. Nul doute que tout cela l’amusait profondément, c’était certain. Mélisende, elle, s’amusait nettement moins. Elle ne s’était toujours pas départie de son calme et continuait à donner le change. Néanmoins, elle savait bien que c’était sa vie et son existence qui se jouait en cet instant. Jusqu’à présent, elle ne s’était jamais frottée à un tel adversaire car elle était certaine d’y rester. En femme avertie et intelligente, elle ne combattait pas au-delà de ce qui était dans ses capacités. Hors, Arès était bien au-dessus d’elle.

Malgré tout, la magicienne n’oubliait pas qu’elle avait un atout sur lui, la magie justement. Il était certes un dieu aux pouvoirs illimités mais il ne pratiquait pas la magie de manière quotidienne. Hors, par expérience, la sorcière savait que les sorts les plus puissants étaient aussi ceux qui nécessitaient le plus d’expérience et de concentration de la part de son utilisateur. Et elle jugeait Arès encore novice en la matière.

« La suite va être beaucoup moins... Subtile je le crains ma chère... »

Avec une rapidité inouïe, il se jeta sur elle, l’envoyant valser à plusieurs mètres. Du moins, c’est ce qu’il croyait. Mélisende avait de nombreux ennemis autres que le dieu de la guerre et elle s’était toujours protégée contre ce genre d’attaques. De nombreux sorts qu’elle s’était elle-même jetés l’en préservaient. Ce qu’il y avait au sol n’était qu’une chimère, une illusion reproduisant parfaitement l’ensorceleuse.

« Tu maitrises parfaitement la Magie Sorcière, mais il te reste à apprendre tellement de choses... Des choses que je suis en mesure de t'apporter. N'oublie pas, tu es mon ennemie, ou mon alliée dans ce monde si cruel... »

« Oui vous aussi vous avez beaucoup à apprendre, seigneur ! »

L’illusion disparut alors que Mélisende se tenait à l’autre bout de la pièce. Il voulait la guerre, alors soit. Elle aussi allait lui montrer de quoi elle était capable. Ses yeux devinrent totalement noirs, pupille, iris, globe oculaire. Ses yeux étaient complètement noirs et semblaient sans vie. Une fraction de seconde plus tard, des tentacules sortirent du sol et emprisonnèrent le dieu. D’autres vinrent s’y ajouter faisant voler bibliothèques et livres. Les tentacules vivants mettaient Arès en respect.

« Mon cher dieu, moi aussi j’aurai des choses à vous apprendre… »

Elle savait bien que pour l’instant ce n’était qu’une bien faible prison et qu’il s’en sortirait sans trop de soucis mais elle voulait sa réaction.