Hakua, sans avoir pourquoi, voulait retourner sur Terra. Il lui semblait avoir encore quelques choses à faire là-bas. Il avait cherché les portails aléatoires, sans succès. Il avait même tenté d'en savoir plus sur ces fameux portails par le biais des professionnels des phénomènes inexplicables. La réponse donnée par le plus clair d'entre eux était assez floue, mais suffisamment claire pour comprendre qu'il avait très peu de chances de retourner sur Terra.
"Vous savez, mon cher, ces portails se matérialisent n'importe ou, n'importe quand, n'importe comment, sous n'importe quelle forme. C'est comme votre pouvoir de ventriloquie que j'ai pu examiner plusieurs fois. Par ailleurs, si vous me permettez cette petite parenthèse, je ne trouve pas cela très honnête de l'utiliser pour avoir une vie gratuite. Revenons en au sujet. Je disais donc, il est comme votre don. On ne sait pas quand il est apparu, on ne sait pas comment il est constitué, et surtout, on ne sait pas comment il marche. Pour être bref, vous avez très peu de chances de revenir sur votre plan natal. Les chercheurs que nous avons envoyés pour les portails n'en sont jamais revenus."
Ainsi donc, il semblait être coincé dans ce monde sans magie, inutile et monotone. C'est dans une rue ou il vit passer un trait pourpre dans le ciel qu'il s'assit, la tête dans le creux de ses mains, les coudes sur ses genoux. Il répétait sans arrêt la même phrase.
"Comment retourner sur Terra... ? Comment... ?"
En lui, il se répétait la phrase du chercheur.
"Pour être bref, vous avez très peu de chances de revenir sur votre plan natal."
Il ne croyait pas en la chance. C'était une question de volonté. Mais la tâche semblait tellement impossible ! C'est donc ainsi qu'il se laissait aller à son chagrin.
"Si on m'avait dit que j'aurais le mal du pays un jour..."