Elle était assise sur la terre, le regard fixé sur lui. Elle avait été patiente et l'avait observé toute l'après midi, frapper à multiples reprises dans son ballon. Il n'en ratait pas un, sa concentration et sa précision étaient telles qu'elles effrayaient la petite ingénue.
Alors qu'elle commençait à vraiment s'ennuyer, il s'arrêta. Prit le ballon sous son bras, et marcha dans sa direction. Son regard était aussi fixe que le sien, et plus il se rapprochait, plus un sourire débile lui envahissait le visage. Quel était se sentiment de joie qui s'emparait d'elle tandis qu'il se rapprochait, maintenant il n'était à quelques pas d'elle. Son cœur s'accélérait, ou plutôt battait dans une discorde affolante. Un grand malaise la prit, elle était complètement enfoncée dans une atmosphère oppressante, il lui tandis sa main, surement pour l'aider à se relever.
Malicieuse, elle la saisit et donna l'impulsion parfaite pour que se poitrine se retrouve collée à son torse nu et transpirant. Elle sourit à nouveau d'un air bête mais avec un fond plein de mystères. Il rigola, à mi-chemin entre l'embarras et la timidité. Il se recula, tout en gardant ce rire complètement débile, gênée, elle posa les yeux sur le sol. Il se mit à marcher vers le vestiaire, mais sa main ne lâcha pas celle de la jeune fille, un peu troublée, elle se mit à le suivre… Il franchi la porte, lui tenant la main, lascivement, elle entra aussi, un peu gênée même si ils étaient seuls. Arrivés au milieu de la pièce, il libéra sa main, et marcha vers son sac de sport, elle resta là, plantée au centre, se demandant ce qu'il faisait.
Il enleva son short de football, elle marcha vers les douches, simplement vêtu de son caleçon. L'eau frappa le sol, et un bruit régulier s'installa, la hantise de l'adolescente. Elle marcha vers le banc et s'y assit, attendant. Tout à coup, sa voix sortit des douches, demandant le gel douche. Hésitante, elle se leva, et marcha vers l'endroit d'où provenait la demande, munie du flacon, elle restant derrière le mur, tendant le gel douche, il fut saisit, mais au niveau de son poignet, une force la tira à l'intérieur. Instinctivement, elle ferma ses yeux de toutes ses forces. L'impulsion paraissait plagiat de celle dont elle avait fait preuve sur le bord du stade, elle se retrouva presque collée à lui. Elle ouvrit les yeux, hésitante, et découvrit un sourire diabolique sur les lèvres du sportif, il la fit tourner.
L'eau brulante lui tomba sur les épaules, les cheveux, la poitrine, les habits. Elle hurla, et lui lança un regard méchant, mais pas tant que ça, elle ressemblait tant à une enfant qui boude. Elle lui expliqua alors, d'une voix douce, qu'elle devait retirer ses habits, puisqu'ils étaient mouillés, un sourire au coin de les lèvres. Il lui proposa de l'aide, et sans attendre la réponse, saisit son t-shirt et le lui retira. Elle fixait son regard, essayant de se rappeler qu'il était nu. Après son t-shirt, il attaqua sa jupe noire, la laissant en sous vêtements.
La pauvre était sexuellement susceptible et ses vieux démons refirent surface, elle le saisit par les épaules et le fit tourner pour le plaquer contre le carrelage glacé. Ses yeux s'obscurcirent, lentement, elle rapprocha son visage, attendant le premier pas, qu'il franchi de manière précipitée, l'attrapant par les hanches et saisissant ses lèvres fougueusement. Elle se sentit collée, de tout son corps, contre lui, sentant en effet tout.
Elle ne rompit le baiser, les mains en l'air, telle une criminelle, il la saisit par les bras et les colla au mur, l'eau leur tombant sur le visage et le reste du corps, elle ouvrit les yeux, le fixa au plus profond de son iris, puis jeta un œil à ses ongles et les vit bien longs, son démon intérieur lui manifestait ses envies du passé. Elle se laissa dénuder un peu plus, et posa sa tête contre le mur quand les baisers du jeune homme se mirent à cheminer vers le bas, s'arrêtant sur sa poitrine, qui durcit à son contact, il continua, s'arrêtant à nouveau à droite de son nombril, s'affairant à laisser un marque violacée susceptible de tenir plusieurs jours.
Plus bas il descendait, plus elle essayait d'enfoncer sa tête dans le carrelage des murs. Ses yeux se fermaient tellement fort que sa tête se mit à tourner. Sentant son ultime sous-vêtement glisser, elle mit sa tête sous la douche, pour se rafraîchir, le laissant œuvrer, elle retenait ses moindres soupir pendant la langue de son nouveau partenaire atteignait presque son point sensible, elle pria, et son vœu fut exhaussé, il vint toucher ses lèvres, les mordre, et attraper son piercing, le tirant avec une force presque envieuse.
Elle n'en put plus, elle se colla fermement à lui, ce qui le provoqua cette sensation que ses démons lui invoquaient, prit de surprise, il ouvrit les yeux, la voyant sourire d'une façon presque diabolique. Elle referma les yeux et donna un coup de bassin léger mais assez puissant pour qu'il engage la danse. C'était une des plus belles danses qu'elle avait dansé dans sa vie, quelque chose de "parfait", régulier, synchronisé, enivrant et à la limite de l'orgasmique. Elle le sentait en elle, bouger avec perfection, et leurs langues se frottaient aussi parfaitement. Ce sentiment d'envie ne la quittait désormais plus, se laissant porter.
Elle entoura la taille du jeune homme de ses jambes, ce qui la fit remonter violemment contre le mur, sa tête bascula lorsqu'elle se mit à trembler, à se cambrer, et enfin à laisser échapper tout ses cris retenus depuis plusieurs dizaines de minutes. Et l'orgasme se prolongeait, il la traversait avec puissance, son démon intérieur lui tiraillant la chair. Un effet d'explosion opérait, elle laissait sortir tout ce qu'elle avait en elle depuis des mois. Elle mordait la langue de son homme pour retenir les cris les plus forts, mais sentant qu'il se vidait en elle, elle les laissa libres. La petite pièce résonnait, et elle ne douta pas qu'on l'entendait jusque sur le milieu du stade, heureusement qu'ils étaient seuls, bien seuls.
La folie de ces instants retomba, très lentement, et bientôt les mouvements de leurs bassins cessèrent. Elle reposa ses pieds sur terre, la respiration saccadée, le souffle coupé par cet ébat, les muscles endormis par les tremblements, le malaise la reprit et elle glissa le long du mur, la tête posée contre le mur, les yeux regardant le plafond. Il stoppa l'eau, sortit quelques instants et revint avec une serviette autour de la taille, une autre à la main, qu'il déposa sur les épaules de l'adolescente, haletante.
Il la prit par les épaules et le releva doucement pour la serrer contre lui, lui déposant au passage quelques doux baisers dans les cheveux, puis dans le cou, avant de lui prendre la main et de l'emmener dans la salle dans laquelle tout était différent, clair, et bien réel.
Andie.