Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

Bonjour et bienvenue.

Ce forum présente des œuvres littéraires au caractère explicite et/ou sensible.
Pour ces raisons, il s'adresse à un public averti et est déconseillé aux moins de 18 ans.

En consultant ce site, vous certifiez ne pas être choqué par la nature de son contenu et vous assumez l'entière responsabilité de votre navigation.

Vous acceptez également le traitement automatisé de données et mentions légales de notre hébergeur.

Une affaire bien compliquée ( pv )

Nos partenaires :

Planete Sonic Reose Hybride Yuri-Academia L'Empire d'Argos Astrya Hybride Industry Iles Mystérieuses THIRDS Petites indécences entre amis
Inscrivez-vous

Amy Beckett

Humain(e)

Re : Une affaire bien compliquée ( pv )

Réponse 30 mercredi 25 août 2010, 22:01:21

Il fallait dire que la jeune fille ne comprit pas tout de suite ce qu’il entendait par ses paroles. Elle se contenta, les yeux dans le vague, de fixer un point inconnu, et de boire à nouveau une gorgée. Les verres de whisky qu’elle s’enfilait chaque soir l’avait rendue quasiment résistante, et comme disait son père : «  Si le vin est bon, jamais tu n’en sortiras avec une gueule de bois. » Elle n’avait jamais encore pu vérifier cet adage. Les rares migraines qui la prenaient un lendemain de soirée, repas ou réunion s’évanouissaient rapidement, si bien que soit elle était très résistante, soit tous les alcools qu’elle dégustait étaient « bons ».
Bref. Ainsi, elle ne porta pas attention à sa remarque, mais sa main se stoppa aussitôt, avant même que le verre n’atteigne ses lèvres. Avait-elle mal entendue ? Son regard recroisa aussitôt celui de l’avocat, et elle comprit que non. Elle avait très bien compris le sens de ses mots. Même à ce jeu, elle ne détournait pas le regard. Elle ressemblait à un petit animal à l’affût, à ce moment ; un sourcil relevé, la bouche entrouverte.
Puis elle esquissa un sourire.


-   Vous me parlez là d’un compagnon résistant et quasiment immortel, ajouta t’elle en reposant son verre, sans le boire.

Elle passa sa main sur son cou, remit une mèche derrière une de ses oreilles.

-   Vous me parlez là d’une personne qui serait comme moi, certes. Digne de confiance ? Je ne sais pas. La confiance se mérite.

Elle avait pu paraître froide, à son ton, mais ce n’était pas le cas.

-   Mais si cette personne possède le même statut et est de la même espèce que moi, je pense que … Le jeu en vaudrait la chandelle.

Son ton s’était fait plus doux, cette fois. Ah, le jeu, oui … Elle aimait jouer. Elle adorait ce genre d’amusements si agréables et tranchants. D’un geste furtif, son pied frôla la jambe de l’avocat, pour ensuite venir se remettre à sa place. Rien dans son attitude ne laissait entendre que ce geste était prémédité.

-   Deux prédateurs seraient alors lâchés dans une partie folle … Ce serait dangereux, non ?

Ses quatre derniers mots étaient ironiques, presque provocant. Elle invitait clairement à entamer une partie qui ne serait pas de tout repos, et qui serait même plus amusant que ce qu’ils pouvaient imaginer. A eux deux, ils offraient un cocktail explosif au reste du monde. C’était sûrement cela qui l’amusait follement.
A M Y



Aucune règle n'existe, les exemples ne viennent qu'au secours des règles en peine d'exister.


( André Breton )


William Dolan

E.S.P.er

Re : Une affaire bien compliquée ( pv )

Réponse 31 vendredi 27 août 2010, 01:54:29

       William se mit à sourire comme un enfant qui joue à son jeu favori. Beckett était rentrée dans la partie et ça ne pouvait que contenter l'avocat qui était ravi de la tournure que prenait les choses. Les non-dits, les sous-entendus évidents et les allusions aussi transparentes que du verre mais qui restaient tout de même voilées, c'était le terrain de jeu préféré de Dolan ; un bac à sable dont il connaissait chaque grain. Pourtant, les deux juristes connaissaient les enjeux de leur entrevue. Chacun cachait son jeu et le défendait à coup de bluff et de relance. Qui aurait le dernier mot lorsqu'il faudra abattre les cartes? Lui-même n'en savait rien et c'est ce qui rendait la partie si... excitante.

       Dolan sentit un léger frôlement sur sa jambe. Lui avait-elle fait du pied? Bien sûr que oui, mais son attitude montrait que ce geste n'avait rien d'ostentatoire. Tout comme ses paroles dont le sens était clair mais jamais évident. Elle n'allait cependant pas s'en tirer à si bon compte. Au lieu d'ignorer le geste, il pencha légèrement la tête et fit semblant d'être surpris. Puis, comme si soudain il réalisait ce que la jeune fille avait fait, il se mit à darder sur elle un regard où brillait une légère lueur de désir. Lueur qui s'éteignit bien vite ; il ne fallait pas trop exagérer non plus. Le but était simplement de signifier qu'il avait avisé le frôlement ainsi que son sens.

       -Très, rétorqua-t-il immédiatement à la question de la jeune fille.

      Le ton de l'avocat se démarquait de par son sérieux. En effet, lors d'un tel jeu, il pouvait y avoir des dommages collatéraux non négligeables. Il adoucit cependant son pseudo avertissement par un sourire qui montrait une nouvelle fois qu'il s'amusait comme un fou.
       Alors qu'ils parlaient, la soirée avait bien avancée. Les assiettes étaient vides et ils n'avaient presque plus de vin. William n'avait rien prévu pour le reste de la soirée, car il pensait que le diner allait être uniquement consacré à la résolution de leur différent. Jamais il n'aurait imaginé qu'ils n'allaient échanger que quelques mots à ce sujet. En fait, ils n'en avaient presque pas parlés.

       La fin du diner fut concrétisée par le chef cuisinier qui s'était déplacé personnellement à leur table pour s'assurer que les mets leur avaient plus. Pour sa part, William lui assura que le repas avait été divin et le remercia de s'être déplacé pour s'en assurer. Même si c'était la moindre des choses vu que William n'était pas un client étranger à la maison. Lorsque le chef fut parti, William fronça les sourcils dans une mimique théâtrale de profonde réflexion.

       -Je me demandais mademoiselle Beckett si vous accepteriez une promenade digestive? ... La mer n'est pas loin, glissa-t-il comme s'il s'agissait d'un argument imparable. Quand à votre sécurité en absence de garde du corps, je vous promets de faire un rempart de mon corps en cas d'attentat sur votre délicieuse personne.

       William lui décocha un sourire taquin en référence à ce qu'elle lui avait dit un peu plus tôt quand à sa crainte pour sa sécurité.
« Modifié: dimanche 29 août 2010, 11:16:56 par William Dolan »

Amy Beckett

Humain(e)

Re : Une affaire bien compliquée ( pv )

Réponse 32 vendredi 27 août 2010, 02:10:22

La jeune femme savait tout aussi bien interpréter certains signes , c'était même là son point fort. Elle avait captée son regard, et cette lueur, et ainsi avait pû comprendre un instant sa pensée, ce qui lui fit fortement plaisir. Savoir qu'on ne laisse pas quelqu'un indifférent est plaisant, en vérité. Elle ne voulait pas se souvenir depuis quand elle n'avait pas ressentie cela ; un bon bout de temps, sûrement. Gravée dans sa mèmoire, elle se souvint de ses soirées étudiantes où elle s'amusait follement, profitant de tout ce qui lui était interdit durant l'année scolaire. Elle se surmenait chaque jour pour aller plus loin, et ce n'était que ces soirs là où elle se détendait, se lâchait un peu.
Elle ne s'en sentait pas honteuse pour un sou, d'ailleurs. Elle connaissait les êtres humains. Et savait que honte, pitié et regret devaient être barrés de son esprit, sous peine de finr enfermée dans une prison de frustration désolante. Ce qu'elle ne souhaitait pas. Au final, elle se jugeait intelligente et extrêmement mature, parfois, au risque de paraître orgueilleuse ou égocentrique. " Il en faut un peu, tout de même" songea t'elle.

Elle ne déclina pas l'invitation de son cher partenaire, et se leva même avec douceur et grâce de sa table. Le goût du vin délicieux était ancrée dans sa gorge, et elle se sentait en assez bon état. Elle plissa avec la paume de sa main sa robe excentrique et étonnante, et sortit de sa poche, rapidement, un paquet de cigarette.
Ce genre de réflexes avaient la vie dure, elle devait bien l'avouer. Ainsi, ils quittérent les lieux. Aussitôt dehors, elle alluma sa cigarette, et se la colla sur les lèvres, inspirant le délicieux arôme de cette drogue assassine. Elle se sentit, presque, comblée. Elle se retourna vers l'avocat, les yeux brillants, la cigarette coincée entre deux dogts. Quelques cheveux avaient quittés sa coiffure parfaite, mais elle gardait sa stature habituelle. Bien que, d'ici, on pouvait mal deviner qu'elle portait plus tôt un tailleur digne et chic.


- Alors, où allez-vous m'emmener ? demanda t'elle d'un ton teinté d'amusement.

Elle avait hésitée à le tutoyer, mais décida qu'elle ne le ferait pas. Tout du moins, pas maintenant. Elle réfléchissait trop, et ne se trouvait pas assez naturelle, parfois. Elle chassa cette pensée de son esprit, comme une araignée trop envahissante, et lui tendit sa main, l'invitant à ce qu'il lui tienne le bras.
Elle se sentait vraiment bien, d'ailleurs. Elle avait juste bien mangée, bien bu, et cette cigarette venait ajouter un nouveau délice. Il faisait nuit sur la ville, seule la lumière des lampadaires éclairaient des parcelles de vies, invitant chaque personne à imaginer ce qui pouvait se tramer dans l'ombre.


- Je vous avouerez que j'ai hâte que vous m'invitiez à partager un autre moment aussi ... agréable, ajouta t'elle.

Elle ponctua cette phrase d'un sourire, et une lueur vint traverser son regard.
A M Y



Aucune règle n'existe, les exemples ne viennent qu'au secours des règles en peine d'exister.


( André Breton )


William Dolan

E.S.P.er

Re : Une affaire bien compliquée ( pv )

Réponse 33 lundi 30 août 2010, 18:37:29

       William prit volontiers le bras de sa compagne et l'entraina le long de la route qui longeait le restaurant. Pas de voiture, leur destination était à deux pas d'ici. Il se permit tout de même de prévenir son chauffeur en envoyant un rapide SMS et rangea le portable source de distraction.

       -Rien de grandiose j'en ai bien peur, répondit l'avocat. Le plage est à quelques pâtés de maison. Je pensais vous y emmenez.

       Dolan sourit ensuite à son commentaire. Le moment... agréable était loin d'être terminé. Ils marchèrent à peine quelques minutes avant d'entendre le bruit des vagues. William l'avait conduit sur une avancée qui donnait sur la plage située à 3 mètres en contre bas. L'endroit était typique. Un muret en pierre d'un mètre de haut empêchait la mer de déborder sur la route lorsqu'elle était particulièrement démontée. Une baraque à frites, fermée à cette heure tardive, était juste à côté du couple, à moitié invisible parmi les ombres. Mais c'était surtout la mer qui rendait l'endroit si magnifique. Deux lunes se faisaient la cour. L'une maitresse du ciel rayonnait dans ciel d'une lueur diaphane tandis que l'autre, pâle reflet tremblotant sur la surface agitée de la mer, semblait vouloir rejoindre sa sœur jumelle.
       William s'appuya sur le muret pour contempler l'océan avant de rediriger son attention sur la jeune fille qui l'accompagnait.

       -Je suis heureux que vous ayez trouvée ce moment agréable. Il l'a été pour moi aussi, fit-il tout bas. Grâce à toi.

       Un sourire à ses lèvres, il s'approcha de la jeune fille et prit ses mains. Avec patience, il l'approcha de lui et dévora la distance qui séparait sa bouche de la sienne. La lenteur permettait à la jeune fille de se retirer à tout moment. Au bout d'un moment, les lèvres de l'avocat se collèrent à celles de sa consœur.

[Un peu court. Je me rattraperai  :)]

Amy Beckett

Humain(e)

Re : Une affaire bien compliquée ( pv )

Réponse 34 lundi 30 août 2010, 18:49:16


C'était aussi, selon elle, un endroit fabuleux. Les reflets de la lune tardive rendait la scéne bien attrayante ; elle offrait ainsi une réelle illusion d'autres mondes singuliers et dissimulés. Elle se prenait souvent à rêver , il fallait l'avouer, devant de tels spectacles. La nature offrait, et avec bonheur, des attractions bien délicates à savourer.
La nature ... Entre autre. Amy suivit donc l'avocat, sans mot dire. Elle avait la sensation que, la nuit, tout pouvait arriver, le meilleur comme le pire. La nuit, tout prenait vie, ou tout mourrait. C'était la lune qui avait ce pouvoir, elle en était persuadée. Sa cigarette s'éteignit quand elle arriva au lieu prévu. Elle avait la sensation de sentir le tabac froid, mais s'en fichait un peu ;  ce nuage de tabac la protégeait, elle le sentait. C'était sa carapace, son passe-temps, son délice ; une cigarette et rien d'autre. Sur le coup, d'ailleurs, elle s'en ralluma une. Tout du moins, c'était ce qu'elle pensait jusqu'à présent.


- C'est un spectacle fabuleux, répondit-elle.

Quand elle l'entendit parler, elle ne put réprimer un tendre sourire. Ce genre de remarques étaient délicieuses à entendre. Le tutoiement n'était même pas vulgaire, ni irrespectueux, il venait ajouter une dose de délice au moment. Elle tourna alors son visage vers lui, dans le but de lui répondre, et n'osa même pas réfléchir d'ailleurs. Elle osa même pencher un peu la tête pour, elle-même, cueillir ses lèvres, les caresser avec les siennes.
Puis elle recula son visage, le toisa un moment, les yeux brillants.  " La nuit est magique. " songea t'elle. Alors, elle noua ses bras autour de son cou, laissant tomber sa cigarette sur le sol, pour elle aussi venir l'embrasser.
Et cela faisait bien longtemps que ça ne lui était pas arrivé. Des baisers, elle n'en gardait que des souvenirs enfouis, enterrés même. Elle sentit se raviver en elle une lueur qu'elle croyait éteinte.


( De même, désolé. )
A M Y



Aucune règle n'existe, les exemples ne viennent qu'au secours des règles en peine d'exister.


( André Breton )


William Dolan

E.S.P.er

Re : Une affaire bien compliquée ( pv )

Réponse 35 lundi 30 août 2010, 19:20:11

       Tobi assit sur un muret fumait une cigarette lorsque son portable se mit à vibrer. Il sortit l'appareil de sa poche avec précipitation et regarda le message qui était vide. Peu importe car le destinateur n'était autre que William Dolan. Le signal venait d'être envoyé.

       -En position Kuro, fit-il d'une voix calme mais pressante.

       Le dénommé Kuro et lui-même allèrent se cacher derrière la baraque à frite et sortir leurs pistolets dissimulés dans leur pantalon. Il attendirent quelques minutes, cachés dans l'obscurité lorsqu'ils entendirent des pas qui se rapprochaient. Inutile de regarder de qui il s'agissait. Tout était en place. Un sourire aux lèvres, les deux Yakuzas, hommes de main de maitre Dolan attendirent silencieusement le signal de leur employeur.


       William tira tout le plaisir de ce baiser tendre et langoureux. Alors que les bras de la jeune fille se nouaient autour de son cou, l'avocat enserra la belle. Puis, il fit claquer ses doigts. Les deux hommes tapis dans l'ombre sortir à découvert et pointèrent leur arme sur Amy. William, quand à lui, interrompit délicatement le baiser et se mit à bonne distance de sa consœur.

       -Faites mine de vous emparer de votre arme et ces messieurs vous abattrons sur place, annonça-t-il d'une voix douce.

       Dolan se doutait que sa dame était armée comme elle l'avait montrée lorsqu'elle était dans son bureau. Pas de sourire triomphant. Pas d'arrogance mal placée, même s'il était persuadé d'avoir gagné. Il avait opté pour son habituelle expression impassible. William abattait enfin ses cartes et il y avait peu de chance pour qu'Amy possède un jeu meilleur que le sien.

Amy Beckett

Humain(e)

Re : Une affaire bien compliquée ( pv )

Réponse 36 lundi 30 août 2010, 19:35:59

La jeune femme resta uniquement de marbre. Immobile. Elle se contenta de lever un sourcil, le regardant d'un air digne et neutre. Même pas de mépris. Elle inspira profondément, et regarda autour d'elle. Elle n'aimait pas ce genre de situations gênantes. Son père lui taperait sur les doigts, si il était là. " A la bonne heure, songea t'elle. Cela m'apprendra. " Il tenait donc tant que ça à ce que son procés réussisse ? Elle se gratta derrière l'oreille, et sortit son paquet de cigarette de sa poche. Puis son briquet. Elle s'en alluma une , sans parler, toujours aussi immobile. Elle inspira la fumée, puis les dévisagea un par un.
Elle secoua la tête, comme si elle allait répondre.
Puis leva la main.
Chaque paire d'oeils des Yakuzas fixaient ses doigts.Tandis qu'elle énumérait avec ses doigts.
'Trois"
Elle tira une bouffée de sa cigarette.
" Deux"
Elle la laissa dans sa bouche.
" Un "
Elle plongea vivement son autre main dans sa poche, en sortant une petite bombe lacrymogéne. Elle connaissait assez bien Seikusu pour savoir ce qu'elle risquait ici. En un éclair, elle la lança sur le sol, et une épaisse fumée sortie aussitôt de l'objet.

En un éclair, elle laissa là sa paire de chaussure - peu commode - et courut en décrochant son portable.


- Amy ?!
- C'est moi ! Aide-moi !
- Que se passe t'il ?
- Il m'a eu ! Cet enfoiré m'a eu !

Un long silence au bout du fil.

- Quoi ? hurla t'elle. Réponds !
- Tu t'es fait avoir comme une bleue.
- Va te faire voir ! Je n'ai qu'un poignard et une bombe lacrymogéne !
- Il t'a fait son numéro de charme, hein ? Je t'avais dis de te méfier.
- Aide-moi ! Tu me ferais la morale plus tard ! hurla t'elle.
- Je m'en occupe, fais-moi confiance ...

Elle courut à toute vitesse, à perdre haleine, dans une ruelle sur sa droite. Ah, si elle avait sue ! Elle fronça les sourcils. Elle aurait sa peau, ça elle pouvait le jurer. Ils étaient du même monde, qu'il ne l'oublie pas. Deux prédateurs lachés dans l'aréne. ...

- Ouais, ça va être dangereux, murmura t'elle en se plaquant contre un mur.

Elle devinait que son collaborateur ferait le nécessaire. Elle avait confiance en lui. Et possédait quelques amis apte à l'aider, à qui elle envoya quelques messages bien placés, les informant de sa situation. Elle savait que, d'ici peu, elle récupérerait une arme, au moins. Et quand bien même il finirait par la capturer, ou dieu sait quoi encore, elle se battrait encore, et toujours. Et elle n'avait pas qu'un seul atout dans sa manche ...
« Modifié: lundi 30 août 2010, 19:50:59 par Amy Beckett »
A M Y



Aucune règle n'existe, les exemples ne viennent qu'au secours des règles en peine d'exister.


( André Breton )


William Dolan

E.S.P.er

Re : Une affaire bien compliquée ( pv )

Réponse 37 lundi 30 août 2010, 19:48:34

       William l'avait pourtant prévenu. A peine la jeune fille esquissa le mouvement que les deux Yakuzas avaient tirés. Ce n'était pas sage de faire des mouvements brusques lorsqu'on est braqué par deux professionnels à une distance où il serait difficile de rater un tir. Sa main n'avait pas atteint sa poche lorsque la détonation retentit, perçant la nuit silencieuse. William n'était qu'à deux pas d'elle et même si par un miracle quelconque elle avait réussie à esquiver les coups de feu, il pensait être assez vif pour lui décocher un coup de poing qui l'assommerait pour le compte.

       Dolan préférait l'avoir vivante de préférence mais ce n'était absolument pas une obligation et comme il venait de lui annoncer, le moindre mouvement suspect serait interprété comme une tentative de se défendre. Mettre la main au fond de sa poche en était clairement une, même si de toute évidence miss Beckett ne voulait que prendre son paquet de cigarette. La bavure! Il n'y avait qu'à espérer que les deux Yakuzas avaient eu la galanterie de tirer sur un point non vital comme ses épaules ou ses jambes. Vous avez perdu mademoiselle Beckett...

Amy Beckett

Humain(e)

Re : Une affaire bien compliquée ( pv )

Réponse 38 lundi 30 août 2010, 20:16:11

( Désolé, je prends trop d'initiatives. Soyons plus réalistes, Amy ! )


Ouch ! Quoi ?
La jeune fille réalisa plus tard son erreur. Une balle dans la cuisse l'avait fait tomber. Une autre avait effleuré son bras, laissant une cicatrice sur sa peau. Ainsi, elle avait glissée, et était tombé sur le sol. Un grand coup. A l'arrière de son crâne.
Elle avait beau dire, elle aurait dû se méfier. C'était un adversaire de taille, celui-là. Mais elle avait dit son dernier mot, cette fois. Quoi qu'il puisse lui demander, elle était décidée à se battre jusqu'au bout. C'était ce qu'elle avait eu en tête, quand son crâne avait heurté violemment le sol, la faisant chavirer dans un domaine qu'elle connaissait bien ; celui des rêves. Sonnée, abattue, elle venait de rêver de ce qu'elle aurait fait si elle avait pu se le permettre. Si elle avait eue plus de temps, plus de chance, plus de stature, plus ... Elle s'en foutait aprés tout. " Ce qui est fait, est fait " songea t'elle. Elle toussa légérement. Elle se sentait mal, comme si tout son corps était engourdis.
Mais là ... Aprés ce passage chez Morphée ... Où était-elle ? Sa tête lui tournait atrocement, elle avait besoin d'une cigarette, au plus vite.


- Ah ... Putain ... maugréa t'elle en fronçant les sourcils.

Elle ne distinguait plus rien, devant ses yeux embués. Où était-elle donc ? Elle avait froid, soif, et besoin de fumer. Elle n'osait même pas vérifier si la lame qu'elle avait accrochée à une jaretelle était toujours là. Mais elle devinait que ses cigarettes avaient dû déserter ...
« Modifié: lundi 30 août 2010, 20:53:28 par Amy Beckett »
A M Y



Aucune règle n'existe, les exemples ne viennent qu'au secours des règles en peine d'exister.


( André Breton )


William Dolan

E.S.P.er

Re : Une affaire bien compliquée ( pv )

Réponse 39 lundi 30 août 2010, 21:22:23

        Amy s'effondra sous ses yeux et ne bougea plus. Mince, ils l'avaient tué! William se précipita sur le corps inanimé et l'inspecta avec minutie. Une balle était entrée dans sa cuisse et l'autre lui avait effleurée l'épaule. Elle avait également une blessure au niveau de la tête qu'elle s'était faite en tombant sur le macadam. Ce qui alarmait l'avocat était qu'elle perdait beaucoup de sang. L'artère fémorale était peut-être touchée.

       -Maintenez-la en vie le temps que nous arrivions au cabinet, ordonna Dolan.

       Elle pouvait être blessée mortellement, ça n'avait pas d'importance. Si elle arrivait à s'accrocher à la vie le temps d'arriver au cabinet, elle serait tirée d'affaire. L'un des Yakuzas s'approcha de la jeune fille et passa un morceau de tissu autour de sa blessure à la jambe. Il serra fort et la hissa sur son épaule. Le deuxième Yakuza pointait toujours son arme sur la jeune fille pourtant inanimée. Il n'avait pas apprécié le fait de tirer sur une femme mais il n'était toujours pas rassuré. Pour lui, cette femme était de la même trempe que Dolan et restait dangereuse, même mourante.

       Il fallut à peine cinq minutes pour qu'une voiture vienne prendre William et ses hommes et encore une bonne dizaine de minutes pour arriver dans le parking souterrain du building. La sécurité était élevée. Impossible de pénétrer dans le parking si on ne disposait pas d'un badge, car la lourde porte qui en scellait l'entrée n'ouvrait le passage qu'à cette condition. Une fois dans le parking, une entrée était dissimulée pour accéder aux fondations de l'immeuble. Portes sécurisées et gardées, la place forte était aussi bien protégée que le coffre d'une banque internationale.
       Les fondations étaient réparties en deux sections distinctes. D'une part, il y avait des quartiers d'habitations. Même si les hommes de Dolan ne passaient pas plus d'une semaine entière dedans, il fallait tout de même pourvoir à leur besoin. Il fallait d'ailleurs traverser toutes cette infrastructure pour se rendre à la deuxième section du sous-sol. C'était de loin la plus importante ; la salle du portail. C'est là, sur cet ancien entrepôt que William avait fait construire son building grâce aux richesses de Terra. Il s'agissait d'un immense salle. Des cellules étaient disposées un peu partout et au fond une arche de pierre laissait parfois passer des bourrasques de sables. Il s'agissait du portail qui menait aux frontières des landes dévastées. Ici plus qu'ailleurs la concentration en gardes était élevées.

       William, ou plutôt ses hommes, conduisirent Amy Beckett dans la salle de loisir des gardes. Elle fut étendue précipitamment sur une table tandis qu'on faisait appeler l'esclave guérisseuse de Dolan ; Iaso, une demi-déesse qu'il avait capturé pour exploiter son pouvoir. Grâce à elle, la jeune fille fut immédiatement remis d'aplomb. Son corps était de nouveau intact.

       Après cette guérison miraculeuse, Amy Beckett fut conduite dans une des cellules situées dans un coin de la salle du portail. Là où elle pourrait avoir un semblant d'intimité, et surtout, là où elle ne pouvait pas voir le portail. La jeune fille était peut-être la prisonnière de Dolan, ce n'est pas pour autant qu'il lui ferait l'affront de la sous-estimer.
       Les hommes de Dolan la déposèrent sur un lit et lui passèrent les menottes. Ils se mirent à la fouiller sans vergogne, lui retirant toutes ses armes et ses moyens de communications – De toutes façon, les portables ne captaient pas dans cette zone-. Puis, il la déposèrent dans une cellule dans un coin de la salle du portail. Bien entendu, il s'agissait d'une sorte de cellule V.I.P. Les terranides, eux, avaient de la paille en guise de lit, mais par chance, William avait beaucoup plus d'estime pour sa collègue que pour de vulgaires bestioles.

       William resta dans la cellule alors que ses gardes fermaient la porte derrière lui. Ils s'en allèrent sans demander leur reste, laissant les deux prédateurs entre eux. L'avocat sortit de sa poche un anneau qui semblait fait intégralement de saphir ou d'un quelconque cristal de la même couleur. Il s'agissait de l'ultime défense de William. Un artefact provenant de Terra qui s'attaquait à tout ce qui l'approchait à moins de 30 centimètres jusqu'à ce que mort s'ensuive. Il ne s'agissait pas d'une arme à l'origine mais vu le pouvoir que possédait William, c'en était une entre ses mains. Après avoir fait tourner l'anneau entre ses doigts, il le rangea de nouveau, car Amy se mettait à bouger.

       L'avocat sourit en entendant le juron qu'elle poussa. Il se mit à lui caresser les cheveux d'un air pensif, la laissant totalement émerger de son sommeil.

       -Tout va bien, Amy, déclara Dolan sans cesser ses caresses. Tu n'as rien. Je me suis occupé de tes blessures.

       Bien que William paraisse détendu, il restait légèrement sur ses gardes. Même si elle était menottée, elle restait dangereuse vu l'artillerie qu'elle portait sur elle. La bombe lacrymogène était l'arme de base d'une belle femme mais le poignard... Elle devait sans doute savoir s'en servir.

Amy Beckett

Humain(e)

Re : Une affaire bien compliquée ( pv )

Réponse 40 lundi 30 août 2010, 21:33:15


La jeune fille se frotta les yeux, mal réveillée par cette histoire. Elle était en vie, certes, mais dans quel état ? Elle sentait sa cuisse la tirer violemment, et son épaule était chaude comme de la braise. Elle soupira, passant sa main sur ses lèvres séches. Elle ne se sentait pas bien. Elle se frotta à nouveau les yeux, qui la faisait beaucoup souffrir décidemment, et secoua la tête en sentant une main sur ses cheveux. " Qui est-ce ? " songea t'elle. " Où suis-je ? "
Puis tout lui revint en tête.
Le resto, le baiser, les armes, la fuite inventée par son imagination.
Elle recula prestement, fixant l'avocat avec des yeux grands ouverts. Elle voyait bien, à présent. La bouche fermée, elle le fixa. Ses yeux étaient emplis d'une immense haine, d'un profond égoût, d'une manque de sommeil et de cigarette inquiétant, d'une douleur. Elle secoua la tête, passa sa main sur son front, et ouvrit la bouche.
Juste pour inspirer violemment. Elle la referma aussitôt, non sans cesser de fixer l'avocat. Elle se moquait bien de savoir où elle était, ce qui pouvait advenir d'elle. Jamais, au grand jamais, elle n'adresserait la parole à cet ... " Cesse d'y penser. C'est trop d'honneur. ". Elle inspecta les alentours. " Tant pis, songea t'elle".

Aussitôt, elle remua, montrant son dos à William. Elle ne voulait même pas lui adresser la parole, ni user de son énergie pour lui. Elle se recroquevilla sur elle-même, les poings serrés au possible, et ne décocha pas une phrase.
Même pas un geste. Elle était bien décidée à ne pas bouger. Ce silence dura quelques minutes, puis, elle sentit qu'un mot voulait outrepasser les barrières de ses lèvres. Toute une file de mots, d'ailleurs. Elle soupira.


- Meurs, souffla t'elle.

Elle tourna le visage vers lui. Pas l'ombre d'une larme, juste de la haine.


- Créve, toi et toute ta bande de mafieux absolument éxécrables, lança t'elle dans un murmure. Ou laisse-moi crever. Mais ne t'avise même plus de poser la main sur moi.

Puis elle retourna à la contemplation du mur, face à elle, ne voulant même plus le voir. Elle était capable de se laisser mourir. Elle était capable de tout. Ces derniers mots, elle se souvenait bien quand, pour la dernière fois, elle les avait prononcés. Et elle aurait aimé ne plus jamais avoir à les dire un jour ... Elle se mordit la lèvre inférieure. Elle avait vécue pire que ça, elle saurait tenir.

- Je sais que je n'ai qu'une putain de fierté hautaine, dit-elle d'un ton las. Je sais que je suis froide, plate, égoïste ... Mais je ne te laisserais jamais me briser. Je préférerais le faire moi-même. Si j'ai le malheur de perdre ... Mais tu n'as pas encore gagné, William Dolan. Tu ne m'impressionnes pas.

Ceci était vrai ; même si elle n'avait plus aucune arme, elle voulait se battre, et s'en sentait capable. Elle ne se laisserait jamais faire.
« Modifié: lundi 30 août 2010, 21:38:56 par Amy Beckett »
A M Y



Aucune règle n'existe, les exemples ne viennent qu'au secours des règles en peine d'exister.


( André Breton )


William Dolan

E.S.P.er

Re : Une affaire bien compliquée ( pv )

Réponse 41 lundi 30 août 2010, 22:15:53

       William ploya sous l'assaut des mots qui sortaient de la bouche de la jeune fille. A quoi s'attendait-il? Un peu de compréhension peut-être. Ils faisaient tous les deux partie d'une race qui ne souffrait pas la concurrence et qui détruisait tout ce qui dresse sur son chemin. Lorsque deux prédateurs se rencontrent, ils ne font pas la paix, surtout lorsque l'un investit le territoire de l'autre. Non, ils se battent à coup de griffes et de crocs jusqu'à ce que le vaincu gise au pied du vainqueur. Ainsi allaient les choses dans leur monde ignoble.

       L'avocat retira sa main lorsqu'elle lui demanda de ne plus la toucher. Il n'y avait pas de colère sur son visage. Seulement l'air résigné de celui qui a fait ce qui devait être fait, même si c'était douloureux. Ce qu'il allait faire d'Amy Beckett maintenant, lui-même n'en savait rien. S'il écoutait sa raison, il aurait dû l'abattre froidement et sans sommations. Mais il ne pouvait pas se résigner à une telle extrémité. Même s'il s'était joué d'elle, William était tombé sous le charme de cette femme forte et disciplinée. La tuer serait comme tuer son âme sœur. Il n'avait pas le cœur à le faire même si c'était la solution la plus sage et la plus raisonnable.

       -Je suis désolé Amy, tu ne m'as pas laissée le choix, déclara doucement l'avocat. J'étais sincère lors de notre diner. Je ne me suis joué de toi qu'à la fin. Il le fallait pour éliminer la menace que tu représentais pour moi.

       Les derniers mots de la jeune fille le blessa encore plus que les précédents. Il se fichait bien de savoir qu'il avait gagné et qu'il avait eu le dernier mot au jeu de la duplicité. L'estime et la tendresse qu'il avait pour elle, n'était en rien ébranlée. Encore une fois, c'était une nécessité. Avant même qu'elle n'avance ses premières propositions d'arrangement à l'amiable, William savait qu'aucunes ne seraient valables. C'était lui ou elle.

       -Tout aurait pu être bien différent si nous n'avions pas été ennemis, glissa-t-il sans oser la toucher de nouveau. Tu as toutes les raisons de me détester mais tu ne pourras pas effacer l'affection que j'ai pour toi.

       William observa le dos de la jeune fille et poussa un soupir. Il ne savait que dire d'autre à une femme qui le haïssait au plus haut point... et qui avait toutes les raisons de le faire.

Amy Beckett

Humain(e)

Re : Une affaire bien compliquée ( pv )

Réponse 42 lundi 30 août 2010, 23:36:23

- Je ne me prendrais plus à ton putain de jeu !

Elle venait de se retourner, violente comme jamais. Elle avait criée toute sa haine, sa rancoeur. Ses yeux lançaient des éclairs, violents et dangereux, et ses pommettes étaient rouges. Rouges de haine, de colère, d'envie de tuer, de tout casser. Elle se sentait désemparée. Elle pouvait faire beaucoup de choses, pour se sortir d'ici. Il y avait mille moyens de tuer et de se tuer, elle le savait, et les connaissait suffisament. Mais là, ses forces lui manquait énormément. Elle se sentait vide, vulnérable comme si elle venait de naître, et que la première personne qu'elle voyait la faisait tomber du berceau. Ce sentiment de ne pouvoir rien faire, rien changer, demeurer immobile et accepter sans pouvoir dire son mot, juste subir ... Elle le détestait, ce sentiment.
Elle le haïssait de tout son être.


- Je pourrais me mordre la langue, tu sais. Il paraît que ça te tue, que tu te vides de ton sang doucement ... Cela t'épargnerait "l'immense sacrifice" qu'est celui de m'abattre, siffla t'elle en pointant son index sur sa propre tempe, imitant sa mise à mort.

Elle se retourna, lui montrant son dos. Elle devait survivre, elle en avait maté des plus violents, des plus forts. Pour faire honneur à son nom, à ce qu'elle avait batît, elle devait se battre, et mordre, frapper, extérioriser sa haine. Mais elle en était incapable. Elle avait le sentiment qu'elle était en train de mourir ... Elle passa sa main sur sa joue, et constata qu'elle était trempée. " Non, non ... Je ne peux pas être en train de pleurer ... " songea t'elle, consternée. Elle ne s'en était même pas rendue compte, tout d'abord. Mais maintenant, constatait que c'était le cas. Elle versait des larmes, parce qu'elle se sentait faible, et peu importante.
Elle ne voulait pas en être réduite à subir.
Elle aussi, avait aimé ce diner, évidemment. Elle aussi s'était amusée, et avait même cru qu'un instant, elle pouvait ... " Pauvre conne"


- Tu voulais savoir pourquoi je ne faisais confiance à personne, n'est ce pas ... souffla t'elle dans un sanglot. Pourquoi je n'avais personne auprés de moi ...

Elle lui lança un regard affreux, sombre et violent, tandis qu'une larme coulait sur sa joue.

- Tu es la réponse à cette question, William Dolan.

Son ton était froid, glacé même, tandis qu'elle le fixait, toujours recroquevillée sur elle-même. Ses yeux, baignés de larmes, était si noirs, si haineux ...
« Modifié: lundi 30 août 2010, 23:57:02 par Amy Beckett »
A M Y



Aucune règle n'existe, les exemples ne viennent qu'au secours des règles en peine d'exister.


( André Breton )


William Dolan

E.S.P.er

Re : Une affaire bien compliquée ( pv )

Réponse 43 mardi 31 août 2010, 10:25:48

       C'était pourtant évident qu'elle n'allait pas le croire après sa traitrise, mais ça lui fit tout de même un choc lorsqu'Amy se retourna pour lui cracher sa haine au visage. Quand à la thèse du suicide, William n'y croyait pas trop. Elle n'avait aucune raison de lui rendre se service ; se tuer pour que les mains de Dolan reste immaculées. Ce n'était pas le meilleur moyen pour le faire souffrir.
       Le juriste se retint difficilement de la serrer dans ses bras lorsque les premières larmes se mirent à couler sur ses joues. Il valait mieux puisqu'il était fort probable qu'il la dégoute. Il l'écouta également sans réagir lui expliquer pourquoi elle ne faisait confiance à personne... C'était compréhensible. En cette instant, William se demandait s'il n'aurait pas mieux fait d'accepter son offre et ne jamais envoyer ce SMS. Ils seraient sans doute en train de faire l'amour et ce n'est pas un regard rempli de haine qu'elle darderait sur lui. L'amour et la haine... C'est si facile de passer de l'un à l'autre.

       William se leva du lit de la jeune fille et se dirigea sans un mot vers la sortie. Des gardes virent lui ouvrir alors qu'il se présenta devant la porte en acier, mais il se retourna une dernière fois avant de la franchir.

       -Tu resteras là jusqu'à la fin du procès, l'informa-t-il. Je suppose que tu ne travailles pas seule, mais sans toi, tes collaborateurs ne valent rien face à moi. Je... Mes hommes t'enlèveront tes menottes.

       William semblait vouloir rajouter quelque chose mais il se rembrunit et sortit enfin du champ de vision de la jeune fille. Comme promis, les hommes de main retirèrent les entraves de mademoiselle Beckett avec autant de précautions que s'il s'agissait d'une bombe à retardement.

       Maitre Dolan quand à lui remonta dans son bureau grâce à son ascenseur privé. Il gardait son éternel expression impassible mais c'était un conflit intérieur qui le rongeait. Il avait beaucoup de mal à se convaincre de n'avoir aucun regret. Puis, il se rendit compte qu'il ne regrettait pas ce qu'il avait fait. Il regrettait la façon dont cela avait commencé. Si seulement il avait pu rencontrer cette jeune fille au détour d'un tribunal ou même lors d'un banal accrochage en voiture, mais surtout pas dans une situation qui en faisait la cible à abattre. Dolan avait l'impression d'avoir mis en cage son propre cœur.

       -C'est épuisant d'être humain... Depuis longtemps, j'ai décidé de ne plus faire cet effort, récita-t-il les yeux fermés tandis qu'il se remémorait le restaurant.

       Bizarrement, cette phrase lui fit du bien.

Amy Beckett

Humain(e)

Re : Une affaire bien compliquée ( pv )

Réponse 44 mardi 31 août 2010, 10:51:28


La jeune femme le laissa partir, mais ne put s'empêcher, au moment où il quittait la pièce, d'appuyer la main sur son coeur, le regardant.

- Regarde, c'est ici qu'il faut viser, dit-elle avant de se retourner, se laissant ôter les menottes

. Elle resta immobile pendant un long moment. Et ses collaborateurs que feraient-ils ? La laisseraient-ils croupir ici ? Ils n'avaient pas reçus l'ordre de détruire les preuves. Ils n'avaient aucun ordre. Sans elle, ils ne pouvaient pas faire grand-chose ... Elle inspira longuement, et sentit quelque chose se coincer dans sa poitrine. " Ressentir, c'est une émotion solitaire " songea t'elle gravement.
Elle suffoqua. Que se passait-il ? Elle tapa de la paume de sa main contre son torse. Etait-ce cela, une crise d'angoisse ? Pourtant, elle ne se sentait pas angoissée. Non, elle connaissait ce symptome. C'était une crise normale, chaque personne en avait au moins une fois dans sa vie. Elle sentait son coeur qui lui faisait mal, et sa respiration était difficile.
Cela passerait. Cela passait toujours. Et de toute façon, elle pouvait bien crever ici, qu'elle n'en aurait rien à faire. Elle se massa les poignets, en attendant que cela passe.
" C'est épuisant d'être humain. " songea t'elle en s'essuyant les joues " C'est fatigant d'essayer de vivre ". Elle avait juste envie d'écouter de la musique, et de fumer une bonne cigarette. Elle fit craquer ses doigts.


- Ouch ...

Elle grogna, fronçant les sourcils. Elle avait oubliée à quel point c'était douloureux, ce genre de crises. Elle avait même du mal à respirer. Elle roula des yeux, exaspérée. Elle restait convaincue qu'elle perdrait ce procés. Elle hoquecta. Bah, elle parviendrait toujours à s'en sortir, quitte à mettre sa fierté de côté et à demander de l'aide à son père.
Elle toussa plus fort. C'était vraiment douloureux. " On dirait qu'on m'arrache le coeur " songea t'elle en baissant la tête, toujours recroquevillée sur elle-même.
Sous ses dents, elle sentait sa langue qui remuait. Elle baissa les yeux. " Ce serait lâche, et plutôt triste " pensa t'elle. Elle se foutait bien qu'il regrette ou non ses actes ; le présent étant ce qu'il était, elle devait réagir au plus vite, et non pas essayer de se tuer bêtement. Elle ne se voyait pas faire cela. Elle ne se voyait pas agir ainsi. Cela ne lui ressemblait pas de baisser les bras.
Elle se battrait jusqu'au bout. Elle serra les poings. Ses collaborateurs sauraient vite où elle était passée. Ils auraient préparés quelques petites choses. Au pire, elle savait que s'ils n'avaient pas eu de ses nouvelles d'ici 24h, une précieuse amie serait prévenue. Au bout deux jours,  son père serait prévenu. Et lui saurait comment la sortir de là.
Elle releva la tête, le regard haineux. Oui, elle se battrait. Elle n'était pas entiérement fichue. Même si son coeur et ses poumons étaient enflammés, elle pouvait se battre.


- Tu ne m'auras pas comme ça, souffla t'elle. Tu ne sais pas à qui tu as affaire.

Elle leva les yeux au plafonds, et récita doucement :

- Ce qui est le plus affreux, c'est quand une personne se fait une image de vous, et que vous voyez, dans ses yeux, que jamais vous ne serez ce qu'elle voudrait que vous deveniez ...

Elle baissa les yeux. Elle se souvenait bien de la dernière fois qu'elle avait entendue ses paroles. La dernière fois qu'elle avait osée faire confiance à une personne, c'était clairement ce qu'elle lui avait dit. Avant de lui coller une balle dans le crâne. " Que cela te serve de leçon, Amy Beckett, pesta t'elle intérieurement. " Requiem for a dream( http://www.youtube.com/watch?v=e2Ma4BvMUwU)  lui trottinait dans la tête. Elle se laissa envahir par cette musique.
« Modifié: mardi 31 août 2010, 13:12:47 par Amy Beckett »
A M Y



Aucune règle n'existe, les exemples ne viennent qu'au secours des règles en peine d'exister.


( André Breton )



Répondre
Tags :