Marine avançait dans la zone industrielle de la ville. Elle savait où elle allait et en même temps, elle l’ignorait ce qui était totalement paradoxal mais véridique. Aussi curieux que cela puisse paraître, elle avait entendu un bien étrange appel. Il y a quelques jours, quelqu’un avait lancé un appel à tous ceux qui voulaient défendre la justice et le bon droit. Sur le moment cela avait beaucoup fait rire la jeune femme. Défendre la justice, elle trouvait ça très bien mais ne se sentait pas vraiment apte ça.
Cependant, cet appel n’avait cessé de tourner et de retourner dans sa tête. Sa vie était assez morne mis à part son travail de prof mais sortit de là, elle n’avait pas vraiment d’activités. Et puis, elle se rappela ce qui lui était arrivé dans son enfance : l’enlèvement, l’entrainement, les châtiments, la souffrance… Elle ne souhaitait ça à personne, même pas au pire homme de cette planète. Alors, elle se dit qu’elle pouvait peut-être empêcher ça à d’autres enfants. Presque malgré elle, elle finit par se dire qu’elle pouvait au moins aller y faire un tour, histoire de voir ce qu’il en était et c’est comme ça qu’elle se retrouvait en ce lieu totalement désert.
La combattante s’arrêta, se demandant si au fond ce n’était pas un énorme canular et qu’elle allait se ridiculiser totalement. Elle soupira mais reprit son chemin et arriva devant le bâtiment indiqué par l’appel. Elle pénétra à l’intérieur et avança vers une porte à laquelle elle toqua puis entra. Elle se retrouva alors devant une grande table ovale au bout de laquelle une jeune fille était assise et jouait avec une balle. La fille était habillée bizarrement. Elle portait une tenue qui ressemblait à celle que portaient certaines héroïnes de ce qu’on appelait « manga ». Un nouveau genre littéraire, si on peut dire, que Zynaris lui avait fait découvrir. La tenue paraissait assez excentrique par rapport à ce qu’elle portait c'est-à-dire sa combinaison verte foncée qui la moulait parfaitement et sa paire de bottes en cuir noir.
« Konbawa. Je m'appelle Crossfire. J'imagine que vous avez détecté mon appel »
Marine hocha la tête restant sur ses gardes et conservant son visage de marbre totalement inexpressif.
« Oui, en effet. Je me nomme Marine »