La servante d'Ashnard et son ennemi

   Denna sentit que des doigts tricotaient sur son pubis et que le cuir tendu se relâcha d'un coup. Puis la partie inférieure de sa combinaison descendit le long des jambes qui frissonnèrent au contact de l'air. Lorsque la main de Bleiz revint à la charge de son intimité, les vagues de plaisir qui déferlaient sur elle, redoublèrent d'intensité.

   La jolie blonde finit par lui rendre ses baisers, en l'imitant tout d'abord, puis en cherchant son propre rythme ; elle se retenait, toutefois, de lui arracher une partie de la bouche. C'était pourtant très excitant, mais elle se doutait bien que Bleiz ne serait pas de son avis et il ne fallait surtout pas qu'il s'arrête.

   Denna l'encouragea en faisant imperceptiblement onduler son bassin. Son corps se cambra vers Bleiz, l'appelant désespérément avec des suppliques muettes. Finalement, la Mord-Sith était contente d'avoir perdu. Non pas qu'elle revenait sur sa précédente déclaration mais Bleiz était plus appréciable en liberté. C'est le même dilemme que lorsque l'on croise une fleur magnifique. On hésite toujours à la cueillir et la regarder dépérir ou la laisser et ne plus jamais la revoir.

Bleiz sentit qu'elle répondais enfin à son baiser. Elle tentait tant bien que mal de faire preuve de douceur et Bleiz trouvais touchant ces tentatives. Le fait qu'elle fasse des efforts montrait qu'elle appréciait ce qu'il faisait et Bleiz continua donc de la caresser, sans toutefois oublier de regarde si ses liens tenaient encore.

Il s'arrêta de l'embrasser pour plonger son regard dans le sien avec douceur. Puis il lui embrassa le coup et se mit à descendre de plus en plus bas tandis que sa main libre défaisait la (ou les) attaches de son vêtements de haut.

Une fois sa poitrine libérée Bleiz se mit également à la caresser et à l'embrasser.

   Le haut de l'uniforme rouge s'ouvrit sur une poitrine albâtre que Bleiz s'empressa de cajoler. Il quitta ses lèvres pour s'aventurer dans son cou et laissa Denna haleter. Elle avait du mal à respirer et son cœur battait si fort que l'homme ne pouvait pas ne pas l'entendre. La chaleur se concentrait en elle et plus particulière sur ses parties intimes. Bien évidemment, Denna connaissait parfaitement cette sensation.

   Les jambes nues de la Mord-Sith se tendirent et s'enroulèrent délicatement autour du guerrier. Forte de ce nouveau point d'attache, elle ramena ses jambes vers elle, ainsi que l'homme qui y était enlacé, ou bien c'était elle qui se soulevait pour se coller à lui, cela dépendait de la résistance que Bleiz lui opposait.
   Puis, elle baissa la tête pour accompagner celle du garçon dont la bouche était presque arrivée à la naissance de ses seins. Joue contre joue, elle fit lentement glisser ses lèvres jusqu'à son oreille et commença à suçoter le lobe, se forçant à ne pas le croquer. La tentation était grande.

Bleiz sentit les jambes de Denna l'enlacer. Il la laissa faire tout comme il la laissa se soulever pour se coller à lui. Elle descendit la tête et commença à lui sucer le lobe de l'oreille ce qui fit frissonner bleiz.

Malgré tout, Bleiz continua ses caresses avec ses mains. Il voulait l'amener à la jouissance. Sa bouche atteignit sa poitrine et il se mit à sucer l'un après l'autre les tétons de la demoiselle. Sa main gauche continuais à caresser son clitoris tandis que l'index de sa main droite caressait légèrement l'entrée de son sexe

Il leva la tête de sa poitrine et la regarda à nouveau dans les yeux quand il la pénétra d'un doigt.

   Les caresses de Bleiz faisaient de l'effet. La cyprine commençait à suinter de son intimité et mouillait légèrement ses doigts. Elle fut un peu déçue lorsqu'il cessa le traitement qu'il infligeait à ses seins. Elle lui jeta un regard interrogateur, voilé par le plaisir, puis elle écarquilla les yeux lorsqu'elle sentit son doigt entrer en elle.

   La surprise la fit se contracter et les parois vaginal se refermèrent autour du corps étranger déjà lubrifié par la cyprine. Son air étonné fut suivit d'un soupir long et extatique. Elle se détendit enfin et gloussa légèrement avant de fixer son regard noisette sur Bleiz.

       -Enlève ton manteau, tortionnaire, susurra-t-elle.

   Elle inclina légèrement la tête vers le bas et lui jeta un regard brulant de désir.

Tu trouve pas ça un peu gonflé que ce soit TOI qui me traite de tortionnaire ?

Les mouvements de son doigts ce faisait plus prononcés, plus intenses. son autre main continuais à caresser son clitoris tandis que sa bouche s'occupait à nouveau de sa poitrine. à sa demande de se défaire de son manteau il répondis.

Patience. Chaque chose en son temps. Laisse moi d'abord finir ce que j'ai commencé

à ces mots il inséra un second doigts en elle.

   Denna répondit à la question de Bleiz par un sourire mutin. Puis, elle resta passive, ne pouvant que subir les traitements du guerrier. Cependant, même si la chaleur montait de plus en plus, elle n'avait qu'à faire un effort de volonté pour maintenir l'orgasme à l'écart.
   Il lui en fallait plus et elle voulait lui faire comprendre qu'il n'arriverait pas à ses fins par un simple touche-pipi. Même lorsqu'il introduit deux doigts en elle, Denna grogna de plaisir mais ne permit pas à la jouissance de franchir les frontières de la raison. Pour cela, il lui fallait beaucoup plus que ça. Et elle lui signifia par un petit ricanement que les efforts de Bleiz ne le mèneraient jamais bien loin. Pour sûr, Denna pouvait atteindre l'orgasme par les caresses, mais là, elle n'en avait tout simplement pas envie.

       -Une lesbienne pourrait en faire autant, le nargua la Mord-Sith. Je sais que tu meurs d'envie de prendre ton plaisir toi aussi.

   Denna, soucieuse de joindre les actes aux paroles, relâcha son emprise sur Bleiz et retomba sur le sol. Ses jambes ainsi libérées, l'une d'elle attira le guerrier contre elle et l'autre s'aventura sur son entrejambe. Son pied s'enfonça dans le pantalon de l'épéiste et partit en quête de l'objet de son plaisir.

Ben ma grande, le jour ou on me dira que je caresse ou lèche aussi bien qu'une lesbienne, j'en serais très honoré.

Elle avait relâché ses jambes et l'avait attirée vers lui et avec une agilité impressionnante, se mit à fouiller dans son pantalon afin de sortir.

Moi qui voulais être courtois étant donné que j'était chez quelqu'un d'autre

Il intensifia ses caresses et alla même jusqu'à lui mettre un 3eme doigts.

Si c'est vraiment ce que tu veux, soit, mais à toi de la faire sortir.

       -Pas bouger, chuchota-t-elle en lui glissant un sourire malicieux.

   Elle retira délicatement son pied qui fouillait dans le pantalon de Bleiz et le posa contre son torse. D'une petite pression, elle l'obligea à se redresser. Puis, à l'aide de ses membres inférieurs, elle ouvrit les pans du manteau du guerrier et le fit glisser le long de ses épaules. Elle accompagna la chute de se dernier et le rattrapa, avec une grande dextérité, par le col. Elle déposa le vêtement qui pendait à sa jambe, sur le côté et revint à la charge.
   Si Bleiz n'avait pas été vigilant durant l'opération, cela aurait pu mal finir pour lui. Malgré son sourire, la Mord-Sith avait envisagée, l'espace d'un instant, à le tuer. Ses jambes étaient passées si près de son cou... et ça aurait été si simple de le briser par un ciseau. Or, il n'y avait strictement aucun intérêt à en finir avec lui.

   La jeune fille s'attaqua ensuite au bas. Cela lui prit un peu plus de temps pour enlever le premier bouton de son pantalons. Elle dut s'y reprendre à plusieurs fois mais elle y arriva finalement à force de concentration et d'adresse. Ensuite, Elle n'eut qu'à crocheter les bords du vêtement au niveau de la taille et faire descendre le pantalon. Denna inséra ensuite son pied dans le sous-vêtement et tira vers le bas pour découvrir ce qu'il y avait à l'intérieur. Elle le regarda un instant, sans trahir ses pensées et finit par planter ses yeux noisettes dans ceux de Bleiz.

       -Oui, je sais... C'est très impressionnant, fit-elle avec une expression énigmatique.

   Le guerrier n'avait aucun moyen de savoir si son commentaire concernait ce qu'elle venait de découvrir, ou bien l'adroite manière dont elle l'avait découvert.

Impressionnant en effet.

Il savait qu'elle avait fait exprès de cette manière pour laisser la confusion quand à ce qui était impressionnant. Il observa un instant les yeux de sa "prisonnière" et s'approcha ensuite d'elle. Collant son corps au sien frôlant son sexe de son membre. Il imprima de léger mouvement pour la caresser sans la pénétrer. Il désirai beaucoup cette femme. Et être violent lui plaisait souvent. Mais pour elle, il voulait être doux. Sentant qu'elle n'avait jamais connu la douceur dans l'acte.

Il approcha son visage du sien et l'embrassa avec douceur, comme si c'était la première fois de sa partenaire.

Il approcha alors de plus en plus son membre de l'entrée du sexe de sa partenaire.

   Denna n'avait jamais fait l'amour. Si on prend on compte que le viole et les débauches sadiques qu'elle pratique avec ses petits chiens, n'est pas "faire l'amour". En tout cas, c'était la seul chose qu'elle connaissait et même si elle prenait beaucoup de plaisir avec certains de ses joujoux, la nature de ses ébats étaient vraiment différents avec ce qu'elle connaissait en ce moment avec Bleiz.

   La Mord-Sith avait toujours beaucoup de mal avec la tendresse. Elle accepta sans rechigner le baiser et tenta dans extraire le plus de volupté possible. Puis, elle sentit le membre de son partenaire se profiler à l'entrée de son sexe. Elle rompit délicatement le contact avec les lèvres de Bleiz et lui lança le regard froid et dur qu'arborent toutes les femmes de son ordre. Elle hocha ensuite lentement la tête comme pour donner son accord.

Bleiz la vis hocher la tête en signe d'assentiment et Bleiz commença à avancer. Le premier contact le fit légèrement frissonner.  Il continua ensuite d'avancer s'arrêtant lorsque le gland fut totalement entré. Il regarda à nouveau Denna dans les yeux pour voir lui faire comprendre qu'il restait attentif à elle. Puis il l'embrassa à nouveau tout en continuant d'avancer. La chaleur de son sexe l'excitait beaucoup mais il faisait attention à ne pas s'emballer et à rester doux. Sa bouche descendit alors sur son cou qu'il embrassa à nouveau, le léchant à quelques occasions.

Puis lorsqu'il eut arrivé au fond il plongea à nouveau son regard dans celui de sa partenaire.

Tu aime ? Demanda-t-il alors.

   C'était attendrissant de voir Bleiz la traiter comme une vierge effarouchée. Attendrissant et réconfortant. Cela lui donnait l'impression que l'on n'exigeait rien d'elle et que tout était fait pour son propre plaisir.
   Lorsque le membre s'introduit, Denna s'attendait à ressentir une petite douleur, mais celle-ci ne vint pas. C'était sans doute à cause des caresses qui l'avaient détendues. C'est pour cela qu'elle afficha une mine perplexe lorsqu'il lui demanda si elle aimait.
   A vrai dire, elle ne savait pas trop. C'était très différent de ce qu'elle avait connue jusque là. Elle sentait le membre en elle, et ce n'était pas désagréable.

       -Continue, demanda-t-elle.

A ces mots il l'embrassa à nouveau puis commença à bouger en elle. Doucement mais avec force Il s'enfonçait en elle et se retirai. Dans le même temps il la tenais par les hanches d'une main et lui caressais le dos de l'autre.

Chaque mouvement était une source de plaisir mais il restait attentif aux sensation de sa partenaire qui étaient pour lui une source d'excitation intense.

Sa main descendis des hanches pour caresser ses fesses tandis que l'autre passa devant son buste et caressa sa poitrine. Il quitta ses lèvres car il voulais contempler son visage qui l'avait charmé au premier regard

   Les sensations se confondaient. Elle se sentait choyée et aimée par l'homme avec qui elle partageait un si délicieux moment, puis l'instant d'après, elle avait l'impression de retrouver l'étreinte dominatrice et sévère de ceux qui l'avaient si souvent violés. La confusion s'accumulait tandis qu'une douce chaleur se concentrait dans son bas ventre. Elle poussa un petit gémissement et une décharge électrique parcourue son corps de bas en haut. Denna eut plusieurs petits spasmes et se fut fini.

   L'homme n'avait pas eu son plaisir, lui. Pas encore. Denna croisa les mains dans son dos et se cambra en poussant un long soupir de plaisir. Elle observa l'homme qui continuait ses va-et-viens et se détendit brusquement. Tout se passa en un éclair, un craquement sec, un choc et une lame qui sort de son fourreau.

   La Mord-Sith soupira d'aise, à califourchon sur Bleiz, elle le gratifia d'un mince sourire alors qu'elle le menaçait avec un couteau sous la gorge. Ça faisait longtemps que Denna avait fini de limer la corde et il n'y avait plus qu'un petit morceau pour laisser le change. L'élan qu'elle avait prise lorsqu'elle s'était cambrée avait suffit à briser ce qui restait de ses liens ; c'était le craquement sec. Puis, emportée dans son mouvement, elle n'avait pas eu beaucoup de mal à emporter l'homme avec elle ; ce fut le choc. Mais le plus intéressant était sans doute le couteau de chasse que Denna avait remarquée lorsqu'elle lui avait retirée son manteau. Cela avait été un jeu d'enfant d'extraire le couteau de son fourreau et le mettre sous la gorge de son propriétaire.