Before :
Soleil. Pluie. Soleil. Pluie. Soleil. Pluie. Soleil. Nuage.
« Tiens, on a une nuance ! » constata tristement la sirène. Depuis peu, la météo de Nexus n’était pas des meilleures. Instable, inconstante, les journées alternaient entre un soleil éclatant et une pluie violente, qui vous cingle sans pitié. Un appareil photo à la main, elle avait du mal à sortir quelques photos correctes, sursautant à chaque instant, terrifiée à l’idée que la pluie ne vienne faire mourir son dernier investissement.
Elle caressa ses fins cheveux blonds, et sortit de sous le kiosque d’un parc sauvage qu’elle avait dénichée. Plus de pluie. Elle eut un sourire.
Et rejeta sa tête en arrière, prise de curiosité. Son instinct lui avait dit, déjà, que le parc était étrange. On pouvait sans doute y faire des rencontres plutôt bizarres, pas communes. C’était ça qui l’attirait. Des trucs étranges. Pour que son présent cesse d’être terni par la banalité, trop commune, trop lassante … N’y avait-il pas un être autre qu’un humain, ici ? Elle enclencha son appareil, capturant l’image d’un paysage encore trempé par une pluie tiède.
- Hum, destin, es-tu avec moi ? pria t’elle à voix basse.
Elle remit sur ses épaules un long châle rougeoyant qu’elle avait tissée, afin de se protéger du moindres vent froid – elle était frileuse – pour l’ôter ensuite. Saleté de temps instable ! Elle passait son temps à craindre les aléas météorologiques.
Elle grogna. Le temps ne devait pas être sa seule préoccupation, nom de dieu ! Elle remit son appareil devant son visage, et ne sentit pas le coup s’abattre sur sa nuque.
After
Tsssip. Tsssip. Tsssip.
- Non, destin, tu n’es pas avec moi, grogna t’elle entre ses dents.
Comment en était-elle arrivée là ? Hum, se balader dans Nexus, seule, sans défense, c’était tenter le diable, effectivement. Surtout quand les gens « sentaient » que vous n’étiez pas une humaine de base. Elle croisa les bras sous sa poitrine.
Tout de même, au point de se faire avoir par une marchande d’esclave … Elle tiqua. Elle se connaissait, elle arriverait bien à sa sortir de cette situation grotesque. Elle n’était pas faible. On l’achèterait, et elle partirait. Cela devait bien faire cinq fois qu’elle faisait cela. Grâce à dieu, ou autre chose de ce genre, elle était maligne, espiègle, et s’en sortait sans soucis, la plupart du temps.
Elle se gratta la nuque, regardant les différentes personnes qui s’attardaient sur elle. La seule chose qu’elle regrettait, c’était que, désormais, son précieux appareil photo se soit envolé, et se soit niché autour du cou de la belle esclavagiste qui l’avait attrapée. Elle inspecta la cage dans laquelle elle se trouvait, et voulut toucher les barreaux.
- Ouch !
Elle reçut une joute qui lui électrisa le bras. Elle marmonna quelques insultes, voyant les autres proies de la femme partir avec des inconnus, et resta droite, au centre de la cage.