Alors que la jeune femme s’acharnait sur la porte, une lumière éblouissante envahit la pièce. Marine se retourna instinctivement vers la source lumineuse. Celle-ci était si importante qu’elle dut mettre sa main en visière pour pouvoir jeter un œil.
Au bout de quelques dizaines de seconde, la lumière devint moindre permettant de mieux voir la scène. Quatre formes se retrouvaient sur le sol. Marine ne voyait pas trop à quelle créature cela pouvait correspondre. Du moins à quelle créature réelle. Leur forme lui rappela certaines gravures. Les silhouettes étaient plutôt féminines mais extrêmement décharnées, des mains griffues, des pieds fourchus, des oreilles en pointes, des cheveux longs et blancs, une peau terne. La jeune femme se souvenait de dessins vus dans des ouvrages sur la mythologie et le folklore arabe. Il s’agissait de goules, des créatures du démon Iblis. Du moins, c’est ce que pensait la demoiselle. Quoiqu’il en soit, la vision cauchemardesque n’était guère à son goût. Elle sursauta en entendant rire. Elle se tourna alors vers le jeune professeur qu’elle avait accompagné.
« Bon bah je comprend maintenant »
Marine écarquilla les yeux. Elle se demanda si Camus n’était pas atteint d’une déficience mentale quelconque vu son attitude devant une telle situation. Mais, soudain, une nouvelle lumière envahit l’endroit. Une sorte de boite imposante apparut alors. Elle semblait être en or et sculptée. Un nouvel éclair de lumière surgit alors que la boite s’ouvrait avant que d’autres lui succèdent alors que des morceaux de métal doré allaient recouvrir le corps de son compagnon.
La jeune femme porta alors davantage attention à Camus et elle remarqua que de châtains, ses cheveux étaient devenus bleu. Les plaques de métal, qui semblaient être en or, le recouvraient totalement comme une sorte d’armure.
« Bon...bah voila je me présente Camus chevalier d'or du signe du verseau »
« Un chevalier ? »
Marine ne put s’empêcher de lancer cette interrogation. Un chevalier ? Comme ceux de l’ancien temps. Elle ne comprenait plus rien du tout. Malgré tout, une partie d’elle-même se sentait un peu plus rassurée en présence de Camus. Elle sentit alors un froid glacial envahir la pièce. Le même froid que celui qu’elle avait ressenti dehors ou dans les couloirs du lycée en guidant le jeune homme. Sauf que là, le froid était bien plus intense et glacial. D’ailleurs cela allait croissant. Marine croisa les bras sur sa poitrine pour tenter de se protéger un peu du froid mais peine perdue. Elle essaya de se reculer d’un pas mais ses semelles étaient scellées au sol par de la glace. Il lui fallut quelques secondes pour arriver à se dégager. Elle s’écarta alors du chevalier d’or non pas par crainte de lui, elle avait compris qu’il n’était pas contre lui mais plutôt pour ne pas le gêner. Elle sentait que quelque chose allait arriver.