"Non mais je vous jure, pour qui se prennent ces mortels!?" Se scandalisa la jeune Déesse en foutant une baffe dans la gueule du barman qui avait refusé de lui accorder son meilleur vin, même si elle payait bien pour ce verre. Il ne fallait jamais emmerder une déesse et les deux seules prêtresses de la jeune Chryséis l'avaient très bien compris. Le coup de poing avait été si puissant que le barman avait volé au travers de la pièce, comme si Astérix en mode potion magique avait tapé à l'horizontale sur la sale tronche d'un Romain (Oui, Chryséis avait lu ces BD quand elle était petite, et alors?). La déesse se releva, énervée, puis alla chercher l'alcool qu'elle voulait. Elle ne comprenait définitivement plus ces petits mortels. Avant, ils pouvaient sentir un dieu arriver à des kilomètres à la ronde, selon ce que lui avait enseigné Athéna, sa mentor et seule amie à l'Olympe, alors que maintenant, les mortels en voyaient une et se permettaient de protester. "Ce ne sont que des déchets sans importance." En convint la patronne des Vengeances dans ses pensées. "Mais bon, ce sont eux qui nourrissent mon existence et fort heureusement, mon "père" (ce mot lui donnait la nausée) s'acharne à donner des envies guerrières aux hommes en devoir...".
En apercevant les regards qui pesaient sur sa jeune personne, la déesse eut un sourire de satisfaction. Rien de tel que des envies de vengeance à profusion pour la mettre de bonne humeur, mais d'un autre côté, ce serait comme faire offense à sa nature colérique de rester calmer avec ces regards.
- "Non mais qu'est-ce que vous regardez comme ça?" leur lança-t-elle avec mécontentement."Vous voulez mon pied au cul ou vous allez faire comme si rien ne s'était passé et retourner à vos occupations, comme les bons petits chiens que vous êtes?"
Puis, subitement, un mec aux longs cheveux noirs, voir gris, s'approcha d'elle en lui demandant ce qui provoquait sa colère. Non mais ces mortels étaient tous définitivement stupides! Ainsi installée sur sa chaise, elle lui frappa d'un coup de pied descendant l'épaule, le forçant grâce à la pression de le mettre à genoux devant elle. Dans son regard brillait une colère à ne pas provoquer, car elle risquerait de le fendre en deux à la première offense.
- "On s'incline devant Chryséis, mortel de bas-étage." Gronda la déesse.