Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Echo d'Ecarlate, Murmure d'Ombre [PV Alronas]

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Alronas

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Re : Echo d'Ecarlate, Murmure d'Ombre [PV Alronas]

Réponse 15 dimanche 28 septembre 2025, 20:27:46

En effet, elle avait raison. Il ne pouvait pas nier ce fait ! Il s’était fait des idées mais il avait fait le minimum, s’excuser. Il avait du la mettre mal à l’aise tout à l’heure et elle ne l’avait pas relevé. Une douce fleur !

-Hmm … Dois-je comprendre que vos amis se compte sur les doigts de deux mains ? Remarquez … Mieux vaut s’assurer d’avoir des personnes de confiance à ses côtés plutôt que d’être mal accompagné.

Elle s’exposait. Elle laissait sa nuque sans défense et sa main qu’il ne put s’empêcher de fixer se dirigeait vers ce pan de robe qu’il s’efforçait de ne pas regarder par politesse … Aucun homme ne pourrait résister à une si belle scène. Elle ne chantait pas et pourtant elle rendait ce moment magique et … sensuellement attirant.

Il s’était approché d’elle, réduisant drastiquement la distance entre eux une nouvelle fois. Elle posait sa main sur son avant-bras. Il la laissait faire alors qu’il lui présentait les différents parfums pour qu’elle les analyses de son odorat. Chanteuse et … elle semblait bien s’y connaitre en cocktail également. D’où lui venait toutes ces connaissances ? Toute cette ouverture d’esprit à un âge qui semblait encore bien jeune ? Tant de réponse … Et il se rendait compte que le nombre de mystère qui l’entourait était anormalement grand … mais attirant.

-Je constate que vous avez une culture très développée Elianora. Ou avez-vous donc appris à reconnaitre un alcool de cette façon ? Je devrai me montrer plus rusé que ça à l’avenir ?

Dit-il avec amusement en continuant de faire passer les différents verres. Avant de déclarer qu’elle souhaitait le verre numéro deux ! Il pouvait à nouveau observer son regard de si prêt. Et elle vint faire frissonner Alronas en s’approchant ainsi, le souffle sur ses lèvres pour lui annoncer ce qui irait bien avec lui dans les différents cristaux présents sur la table. Il se mit alors à sourire doucement alors qu’elle demandait si elle avait juste.

-Qui vous dit que derrière cette carrure qui peut sembler imposante ne se cacherait pas un petit cœur brisé, un petit cœur, froid et dépourvu d’émotion actuellement ?

Il attrapait alors le verre qu’elle avait désigné pour lui avant de le humer à son tour, la regardant avec cette petite lueur dans les yeux qui annonçait clairement qu’il prenait un malin plaisir à émettre un petit doute dans l’esprit de la jeune femme … Avant de briser ce léger silence de réflexion.

-Mais … L’instinct de la Voix de Velours est peut-être plus redoutable que mes paroles douteuses à ce sujet … S’en est presque terrifiant.

Il ricane alors un peu d’amusement avant de venir claquer son verre au sien.

-Je m’avoue vaincu … Pour cette fois !

Il but une gorgée de ce cocktail. Il savourait donc, essayant de trouver ce qu’elle venait de décrire si délicatement à propos de ce breuvage. Le démon qu’il était se contentait habituellement de boire sans analyser, se contentant d’un … c’est bon, oui ou non. Sa chemise aux boutons qui avaient décidé de quitter le tissu se trouvait pile en face de la demoiselle et cette gorgée, échauffante, l’obligeait un petit peu à se ventiler …

-Il est vrai que … Je n’ai jamais eu aussi chaud en buvant de l’alcool … Quel est donc cet l’ingrédient secret de ce soir ?

Dit-il en la pointant carrément du regard …

Elianora Valeris

Humain(e)

Re : Echo d'Ecarlate, Murmure d'Ombre [PV Alronas]

Réponse 16 dimanche 28 septembre 2025, 23:16:49

- Une main suffirait pour compter les amis. Je n’ai jamais vraiment eu le loisir d’en avoir… ni même la certitude d’en avoir un jour désiré. Alors oui, je suppose qu’il vaut mieux peu d’amis que de mauvaises fréquentations. Mais, au fond, je n’ai pas même envie de le savoir.

Sa voix résonne d’une sincérité glacée. Mais au fond, un doute affleure : est-ce toujours lui qui réduit les distances, ou sont-ce les femmes qui, inévitablement, se laissent attirer par l’aura qu’il dégage ? La question l’effleure tandis que son regard se glisse malgré elle vers son torse découvert. Le souvenir de son avant-bras posé là, lors de leur danse, la frappe de plein fouet. La chaleur lui monte aux joues, brûlante, incontrôlable. Elle détourne brusquement les yeux, tente de se composer un masque, ses doigts se crispant contre le tissu de sa robe comme pour se donner une contenance.

Quand il s’étonne de ses talents, Elianora souffle doucement, mais son timbre vacille avant de se stabiliser :
- J’ai passé ma jeunesse à apprendre à reconnaître les effluves… et leurs contraires. Parfois, distinguer l’un de l’autre pouvait être une question de vie ou de mort.

Une ombre traverse son regard, mais ses cils battent plus vite qu’elle ne le voudrait : la confession a failli la trahir davantage qu’elle ne l’espérait.

À l’évocation de la ruse, l'invitée de la soirée arque un sourcil, un sourire fin aux lèvres, mais un léger flottement dans sa respiration trahit qu’elle cherche ses mots avant d’oser :
- Alors j’espère que vous me laisserez l’occasion de vérifier si vous savez vraiment être rusé.

Son regard le défie, mais baisse aussitôt une fraction de seconde, comme si elle regrettait déjà d’avoir laissé glisser cette audace.

Quand Eli' s’approche, elle note le frisson qu’il ne peut réprimer. Son sourire se dessine, discret, comme une victoire… mais la vérité, c’est que ses propres genoux tremblent presque sous l’élan de proximité, et elle se retient de croiser les bras pour cacher le léger frisson qui la parcourt.

Sa remarque sur le cœur brisé la fait rire, cristallin, un peu trop haut perché, comme pour masquer son trouble.
- C’est une bien mauvaise phrase de drague… vous le savez ?  souffle-t-elle, narquoise.

Mais la chute de sa voix est plus douce, presque fragile, un murmure, un aveu qui échappe malgré elle :
- Pourtant… j’aurais presque envie de réchauffer ce cœur dépourvu d’émotions.

Le mot «presque» la sauve d’un vertige. La jeune femme espère qu’il n’a pas entendu le tremblement imperceptible qui l’a traversée.

Quand Alronas s’avoue vaincu, elle fronce légèrement les sourcils. Trop facile. Trop vite. La méfiance la prend à la gorge. Son regard se pose sur son torse, s’y attarde une seconde de trop. La jeune femme sent son souffle se hâter, son cœur battre plus fort. Elle force ses yeux à remonter, lentement, le long de sa nuque, avant de plonger dans les siens, pile au moment où il la pointe du regard. Sa question brûle, suspendue, et elle cherche déjà une pirouette pour se protéger.

Mais la radio la devance : "She’s like the wind". Un sourire renaît sur ses lèvres, lumineux, fragile, comme un refuge improvisé. Elle se lève avec une grâce fluide, mais ses jambes tremblent légèrement sous la soudaine tension.

La Voix de Velours fredonne les premières notes, sa voix à peine assurée :
"She's like the wind through my tree,
She rides the night next to me,
She leads me through moolight,
Only to burn me in the sun...
"

Puis elle lui tend la main.
- Et si je vous le montrais, plutôt que de vous le dire ?

Quand le jeune homme saisit sa main, une étincelle la traverse de part en part, si forte qu’elle craint qu’il n’entende son cœur battre contre sa poitrine. La chaleur de sa paume contre la sienne la trouble davantage encore : ses doigts se resserrent par réflexe, mais un léger tremblement les parcourt, infime, impossible à dissimuler.

Elle l’attire doucement sur une piste improvisée, ses premiers pas hésitent, glissent, mais elle reprend vite contenance, guidée par la musique.

La danse s’installe, fragile et sensuelle. Leurs corps ne se collent pas, mais la distance est si mince qu’elle menace à chaque instant de disparaître. Parfois, sa main s’attarde dans la sienne plus longtemps que prévu, comme si elle redoutait de la lâcher, puis elle s’échappe dans un sourire énigmatique, dissimulant le trouble de son souffle précipité.

Elle joue avec lui, avançant d’un pas, reculant de deux, ses hanches marquant le rythme avec souplesse. Son parfum flotte, subtil, mais ses yeux se baissent parfois vers le sol, comme si elle craignait qu’il lise trop profondément dans les siens.

Lorsqu’elle s’approche, son souffle frôle son oreille. Elle fredonne un fragment de mélodie, mais à peine l’a-t-elle fait qu’une rougeur gagne ses joues. Elle détourne le visage avec précipitation, comme si elle regrettait d’avoir osé.

Chaque geste est une oscillation entre maîtrise et faiblesse : une main qui tremble avant de se raffermir, un regard qui s’accroche trop longtemps avant de fuir, une nuque offerte dans un pivot gracieux, mais reprise aussitôt dans un repli prudent.

Katarina est là, dans ses bras, mais insaisissable. Une flamme vive qui vacille, fragile au souffle d’un doute, mais qui reprend aussitôt de l’ardeur.

Elianora danse comme si elle appartenait à la musique, mais chaque pas révèle qu’elle lutte aussi contre son propre trouble. Elle se glisse, s’évade, revient, s’échappe. Elle l’attire par sa grâce souveraine, mais ce sont ses failles, ses hésitations, ses frissons qui le captivent davantage encore.

Et c’est là le piège : plus elle se croit vulnérable, plus elle le rend fou. Car il n’y a rien de plus irrésistible qu’une femme qui brûle et vacille dans la même danse.
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Alronas

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Re : Echo d'Ecarlate, Murmure d'Ombre [PV Alronas]

Réponse 17 lundi 29 septembre 2025, 22:16:24

-De toute façon … mieux vaut cela. Selon l’intérêt de chacun, nous ne sommes certainement que des pièces d’échec à utiliser à un moment x pour diverses raisons et occasions.

Tel était le monde des adultes. Les naïvetés enfantines n’étaient plus là. Les subtilités était dévoilée au grand jour par l’expérience de chacun. Celui qui ne savait pas s’y adapter se faisait engloutir, dévorer par ce monde. Mais cela était valable pour tout le monde à son échelle de vie. Il était plus difficile de piéger quelqu’un qui pouvait avoir possiblement 200 ans d’expérience en plus par exemple …

-A reconnaitre les effluves ? Quel genre de jeunesse vous avez bien pu avoir ?

La curiosité d’en savoir plus. Cela l’intriguait. La façon dont cela avait été dit semblait être sorti si naturellement. Il tentait de gratter un peu la surface. De toute évidence il avait lui aussi démontrer quelque chose en cette soirée. Bien qu’il puisse être présentable, il y avait une sorte de bête qui pouvait surgir et charger. Maitriser et jouer avec une cible. Et pourtant, elle était là. Ils étaient là à se regarder dans les yeux, comme s’ils cherchaient quelque chose. Une femme normale ne resterait surement pas en sa compagnie.

-Peut-être un jour … La ruse cache généralement un monde bien plus sombre. Il n’y a que ceux qui le mérite qui la subit. Avez-vous été vilaine au point que l’on doive utiliser ce genre de choses contre vous ?

Il s’engouffrait dans la brèche qu’elle venait d’ouvrir avec un petit jeu. Allait-elle se faire entrainer ? Dévoiler des choses à son insu ?

-Hm … si vous le réchauffer, ce cœur dépourvu d’émotion ne pourra que vous en être reconnaissant. Il pourrait même en devenir accro …

Murmura-t-il subtilement avec une petite touche de miel sur le bord des lèvres. Comment résister à ne pas lui dire ce genre de chose ? Mais il s’avouait vaincu. Cela ne voulait pas dire que la guerre était finie. Ce n’était qu’une petite bataille. Mais cela ne semblait pas plaire à la demoiselle. Il sourit malgré tout. Elle avait des attentes visiblement. Il le constatait. Mais pas de réponse pour la suite. Elle s’évadait avec la chanson qui était en train de passer. Il ne l’interrompait pas jusqu’à ce qu’elle lui tende la main, brisant d’elle-même le silence qu’il lui offrait.

-Pourquoi pas ?

Il saisit sa main, douce. Il se fait attirer sur la piste, du moins, l’espace qui leur permettrait de danser. Une nouvelle fois, un échange. Sensuelle et fragile. Il tente de suivre le rythme. L’improvisation n’était pas facile pour lui ! Ce n’était pas le domaine dont il était le plus doué. Là-dessus, elle avait des années d’expériences en plus malgré l’espérance de vie d’Alronas.

Elle joue encore, soufflant à son oreille la suite de la musique. Les paroles qu’elle semblait si bien connaitre. Puis filait. Comme si elle ne savait pas ce qu’elle voulait. Cela le frustrait un peu. Il ne pouvait plus se laisser berner de la sorte. Il devait prendre les rênes d’un jeu, qu’importe lequel et l’imposer … Une idée.

Il lui attrapait soudainement la main, entrelaçait ses doigts au sien pour fermement la lui tenir, ne lui offrant plus d’échappatoire. Une poigne qui restait douce, mais solide. Il s’éloignait, comme elle le faisait, avant de revenir … Mais pas sans y ajouter une touche personnelle. Sa main libre, son dos, longeait cette main attachée à la sienne. Du poignet jusqu’à l’épaule. Il glissait devant elle jusqu’à ce que son torse rencontre son buste. Son souffle parcourait son visage, son regard durant ce mouvement captait le sien. Sa main continuait à suivre son chemin, le long de son deuxième bras. Il lui attrapait alors sa deuxième main, comme la première qu’il lâchait désormais. Cette main fuyait avant d’attraper sa hanche, de remonter le long de sa taille, se détacher et de glisser sur la peau de son cou, glissant jusqu’à attraper son menton. Son nez frôlait le sien, puis ce menton était lâché, lui laissant la possibilité de s’enfuir alors qu’il lui restait quelques centimètres à parcourir seul pour s’emparer d’un chemin tout éclairé par le démon … Clairement dessiné pour qu’il soit si lumineux, que la fuite ne semble pas visible.

Elianora Valeris

Humain(e)

Re : Echo d'Ecarlate, Murmure d'Ombre [PV Alronas]

Réponse 18 lundi 29 septembre 2025, 23:37:54

Un éclat d’ombre traverse ses yeux quand il insiste sur son étrange apprentissage. Ses lèvres s’entrouvrent, puis se referment aussitôt, comme si les mots voulaient s’échapper mais restaient prisonniers. Finalement, elle laisse tomber quelques fragments, voilés mais lourds d’un poids ancien.

Une jeunesse où l’odorat servait plus souvent d’arme que d’ornement… Où respirer au mauvais endroit pouvait suffire à ne plus jamais se relever.

La jeune femme s’interrompt, presque brusquement, consciente d’avoir déjà trop dit. Ses cils battent trop vite, trahissant l’effort qu’elle déploie pour refermer le rideau sur cette vérité.

À sa provocation — vilaine ? —, ses prunelles se plissent. L’éclat d’un sourire, à la fois amusé et énigmatique, ourle sa bouche.

Vilaine… non. Dangereuse pour ceux qui croyaient pouvoir me duper… peut-être.

La Voix de Velours détourne aussitôt les yeux, feignant l’indifférence, mais la crispation de ses doigts sur le verre dénonce le trouble qu’il lui inspire.

Puis vient son murmure, subtilement empoisonné : ce cœur froid qui pourrait devenir accro si elle osait le réchauffer. Elianora hoche doucement la tête, mais sa voix, basse et caressante, porte un avertissement voilé.

Méfiez-vous… l’addiction est un poison. Et je sais mieux que quiconque à quel point certains poisons peuvent être doux.

Ses mots restent suspendus entre eux, comme une caresse autant qu’une menace. Elle n’ose pas soutenir son regard plus d’une seconde, consciente que le jeune homme pourrait y lire plus qu’elle ne veut livrer.

Et pourtant, lorsqu’il saisit sa main, la chaleur de sa paume contre la sienne fait naître une décharge qui court jusqu’à son épaule. Ses doigts tremblent, s’agrippent malgré eux. La poigne d’Alronas, douce mais ferme, ne lui laisse plus d’échappatoire. Il impose sa cadence. Elianora se laisse entraîner, et un souffle nerveux échappe de ses lèvres lorsqu’il réduit l’espace entre leurs corps.

Le tissu de sa robe frôle la partie de son torse. Chaque effleurement électrise sa peau, comme si la chaleur contenue de cet homme se propageait en elle. Sa respiration se bloque un instant ; elle ferme les yeux, incapable d’échapper à cette proximité brûlante. Quand sa main remonte le long de son bras pour capturer la seconde, un frisson la traverse, visible dans l’élégante courbe de sa nuque.

Son parfum d’orchidée noire s’élève doucement, enivrant, s’entremêlant à l’air saturé de tension. Odeur rare et sensuelle, florale et ténébreuse, elle enveloppe chacun de leurs mouvements, accentuant la fragilité qu’elle tente de dissimuler.

Quand son sauveur glisse sa main à sa taille, elle retient son souffle. Ses doigts s’enfoncent un peu trop fort dans la sienne, comme pour se retenir de vaciller. Sa hanche s’incline sous la pression discrète, un frisson remonte le long de sa colonne jusqu’à sa nuque. Puis la caresse remonte, lente, calculée, vers son cou. La peau y palpite, fragile, chaque battement de son cœur vibrant jusque-là.

Ses lèvres s’entrouvrent, mais aucun mot n’ose franchir leur seuil. Elle avale sa nervosité dans un souffle court, tremblant, qu’il peut sentir glisser contre sa propre peau.

Puis son nez frôle le sien. Leurs souffles se mêlent, chauds, irréguliers. Le temps se suspend, fragile, au bord de l’abîme. Ses doigts se crispent dans les siens, refus obstiné de lâcher malgré la panique douce qui la traverse.

Quand il libère enfin son menton, elle recule d’un pas, mais son cœur cogne si fort qu’elle craint qu’il l’entende. La distance, pourtant, n’efface rien : son parfum flotte encore, orchidée noire et électricité, caresse invisible qui relie toujours leurs corps.

Lorsqu’elle relève les yeux vers lui, ses prunelles brillent d’un mélange déchirant : la fragilité d’une flamme prête à vaciller, et la puissance d’un feu qui refuse de mourir.

Vous jouez dangereusement, Alronas… souffle-t-elle, la voix tremblante, mais ourlée d’un sourire qui défie.

Et dans ce souffle, dans ce parfum, dans cette danse suspendue mais jamais rompue, il y a l’aveu silencieux qu’elle lui livre malgré elle : elle brûle autant qu’elle vacille.
« Modifié: mercredi 01 octobre 2025, 00:49:20 par Elianora Valeris »
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Alronas

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Re : Echo d'Ecarlate, Murmure d'Ombre [PV Alronas]

Réponse 19 mercredi 01 octobre 2025, 20:51:41

Quel genre de jeune vivait ainsi ? Elle décrivait presque l’enfer à ce stade. Se moquait elle de lui ? Sa voix semblait pourtant être sincère. C’était troublant. Difficile de savoir si c’était une vérité ou un mensonge. Pourtant, il se croyait maitre en la matière. Est-ce que cela cachait d’autres choses ?

-Vous avez dû traverser de nombreux défis pour me décrire votre jeunesse ainsi … Et pourtant, pas l’ombre d’une cicatrice ?

Peut-être les dissimulait elle parfaitement. Mais un jour, le doigt était toujours mis dessus et ce doigt appuiera de manière à faire souffrir, encore et encore. Une faiblesse découverte était souvent le point d’entrée de manipulation, de chantage et tout autre manière d’utiliser une personne.

-Dangereuse ? Telle une arme acérée peut-être ? Selon vos dire..

Il ne faisait que reprendre des mots qu’elle avait prononcé pour les utiliser en métaphore. Loin de se douter de mettre le doigt sur une vérité bien dissimulée. Mais le poison une fois sur la table, cela voulait-il dire que cette lame, en plus d’être tranchante, était-elle meurtrière à la moindre petite blessure ?

-Cela dépend de la dose … n’est-ce pas ?

Mais cette danse se transforma. Alronas voulait lui faire sentir le petit sentiment de fuite en lâchant sa main avant de revenir à elle pour attraper la seconde. Lui faire sentir cette petite frustration qu’elle lui faisait subir, un boomerang, imposé malicieusement en usant de son gabarit pour une transition douce. Un mélange subtil. Avant une approche plus prononcée, comme une attaque, le visage proche du sien, son nez frôlant le sien. Son souffle sur ses lèvres. Des lèvres qui frôlaient presque les siennes. Un torse qui se collait à son buste. Un petit échange, le mot danger. Mais la subtilité était peut-être la.

-Pour celui qui croit vous duper … Mais je n’ai aucune intention d’emprunter ce chemin.

Un regard sincère plongé dans le sien. Il la garde toujours aussi proche de lui. Il l’empêche de fuir en quelque sorte. Mais pas de geste de rejet. Alors ses lèvres ne frôlent plus les siennes … elles se percutent.

Elianora Valeris

Humain(e)

Re : Echo d'Ecarlate, Murmure d'Ombre [PV Alronas]

Réponse 20 mercredi 01 octobre 2025, 22:50:03

Sa remarque «pas l’ombre d’une cicatrice ?» la frappe au cœur de leur mouvement. Un éclat trouble traverse ses yeux, et dans la fluidité du pas, ses doigts quittent un instant la sienne pour remonter furtivement vers son visage. La pulpe de son index effleure la ligne invisible que le maquillage dissimule, du sourcil jusqu’à la pommette. Geste rapide, fragile, presque inconscient.

Vous vous trompez… souffle-t-elle, le regard fuyant. Certaines cicatrices ne s’effacent pas. J’ai seulement appris à les couvrir.

Elianora ne lui en dit pas plus : déjà, le pas suivant l’oblige à reprendre sa main, comme si la danse elle-même venait refermer le rideau. Mais dans ce bref éclat, il aura peut-être aperçu qu’elle cache bien plus que ses sourires.

Quand il l’associe à une arme acérée, elle redresse le menton, son corps se rapprochant du sien dans un frôlement calculé.
Une arme… oui. Mais une arme finit toujours par blesser celui qui croit la tenir en main.

Ses hanches s’inclinent sous son guidage, puis se dérobent aussitôt dans une rotation fluide. Elle revient pourtant vers lui au pas suivant, ses yeux l’accrochant dans une étincelle ironique.

À sa dernière pique «-Cela dépend de la dose…», son sourire s’assombrit, presque dangereux.
Tout est une question de dose… murmure-t-elle au creux de son oreille alors qu’ils se croisent de près. Le poison, l’ivresse… le désir. Trop, et on s’y perd. Pas assez, et on en redemande.

La frustration qu’il lui impose, en lâchant sa main pour mieux capturer l’autre, résonne en elle comme un écho cruel. Elle sent la manœuvre. Elle sait qu’il lui rend sa propre arme… et pourtant son souffle s’accélère, trahissant le trouble qui la gagne. Ses doigts tremblent dans les siens, se resserrent malgré elle.

Puis il l’attire, réduit la distance. Son torse se colle au tissu de sa robe, son nez effleure le sien. Elle retient son souffle, les cils battants, incapable de décider si elle doit reculer ou céder. Ses paroles tombent «-…je n’ai aucune intention d’emprunter ce chemin.»

Elle voudrait le défier, rire, s’endurcir. Mais une part d’elle, fragile, insaisissable, brûle d’y croire. Pourquoi moi ? Pourquoi lui ? Pourquoi maintenant ?

Le monde vacille. Et soudain, ses lèvres capturent les siennes. Choc doux et brutal à la fois. La chaleur de sa bouche la consume, ses jambes fléchissent presque sous le vertige. Ses doigts se crispent dans les siens comme pour ne pas tomber. Son cœur cogne si fort qu’elle en a mal, ses lèvres s’entrouvrent malgré elle, prisonnière d’une ivresse qu’elle n’avait pas prévue.

Elle rompt enfin le contact, haletante, le souffle hachuré. Ses yeux restent accrochés aux siens, dilatés par le trouble. Un instant, elle lutte encore, ses lèvres entrouvertes, son corps vibrant de peur et de désir mêlés. Son parfum d’orchidée noire pulse autour d’eux, saturant l’air de cette confession muette : elle brûle.

Voilà donc… votre manière de goûter au poison ? souffle-t-elle, tremblante, mais avec un sourire qui défie encore.

Ses doigts restent liés aux siens, obstinément. Son regard vacille, cherche une échappatoire… mais la fuite n’existe plus. Alors, dans un élan qu’elle ne se comprend pas elle-même, la chanteuse relève la tête et revient d’elle-même capturer sa bouche.

Cette fois, ce n’est plus un choc imposé : c’est une offrande. Ses lèvres retrouvent les siennes avec une douceur ardente, un abandon qui lui échappe. Elle s’y accroche comme on se jette au bord d’un précipice, tremblante mais décidée. Sa main libre remonte jusqu’à son épaule, s’y agrippe, comme pour s’ancrer dans la tempête qu’elle vient elle-même déclencher.
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Alronas

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Re : Echo d'Ecarlate, Murmure d'Ombre [PV Alronas]

Réponse 21 vendredi 03 octobre 2025, 20:39:01

Sa remarque sur les cicatrices absentes semble avoir révéler quelque chose. C’était léger mais Alronas avait le regard plonger sur elle tout ce temps. Quelque chose de perturbant avait eu lieu. Et ses paroles confirmaient ce sentiment. Mais il n’y avait rien de plus important qu’une cicatrice de son point de vue.

-Les cicatrices sont les meilleurs professeurs que nous puissions avoir … ainsi que les meilleurs rappels.

Cela ne le dérangeait pas. Il était normal d’en avoir. Celles qui dérangeaient le plus étaient celles qui touchaient le plus l’égo de la personne. Savoir se débarrasser et vaincre se sentiment, c’était se vaincre soit même, avancer et se surpasser. Accepter une défaite amère.

-S’il se blesse avec … c’est parce qu’il n’a pas monté son affinité avec, le malheureux.

Amusé, il continue de mener cette petite danse qui avait un autre message particulier. Note après note, mouvement après mouvement. Il se devait de refléter ce qu’elle avait tenter de lui imposer. Mais avec une certaine douceur derrière cette poigne qui s’emparait d’elle au fil du temps.

-N’est-ce pas ce qui rend la chose excitante ? … Toujours froler la limite, la dépasser et voir ce que cela fait …

L’être humain était comme ça. L’alcool en était la meilleure des preuves. On le supportait jusqu’à une certaine dose jusqu’à ce que la mort se rapproche lentement si on en abusait trop. Et pourtant, malgré ce danger, il buvait. Durant des heures parfois. Des litres.

Mais cette discussion mélangée à ces enchainements de jambes se figèrent dans le temps après ces nombreux échangent de regards, ces nombreux rapprochements après la fuite. Ce rapprochement était celui qui scella les lèvres d’Alronas contre celle de Elianora. Ce rapprochement n’était pas une chaine qui ne pourrait se retirer. Si elle le désirait, elle pouvait s’évader. Mais il n’en était rien, jusqu’à ce que ce lien se rompt. Ils se regardaient, s’observaient … Les idées se remettaient peut-être en place ? Mais le silence se brisa.

-J’en ai pas senti d’amertume … Mais un gout délicat …

Souffle-t-il à son tour. Mais elle vint chercher d’elle-même ses lèvres cette fois. Cette fois, l’échange est plus chaleureux, plus énergétique. Un échange qui s’accrochait. Une main qui remontait le long de son dos pour les rapprocher un peu plus durant cet échange. Cette tempête, il l’alimente avec une certaine gourmandise. Il entrainait son corps tout en continuant de l’embrasser, quelques pas de danse qui permettaient de rester ainsi, d’en profiter tout en se laissant enivrer pas ces pas pour ne plus savoir ou ils sont exactement dans cette pièce. Un abandon total, la plaquant contre lui parfois à en couper le souffle dès qu’ils se séparent légèrement …

Elianora Valeris

Humain(e)

Re : Echo d'Ecarlate, Murmure d'Ombre [PV Alronas]

Réponse 22 vendredi 03 octobre 2025, 23:44:41

Leurs lèvres se séparent enfin, mais la chaleur qu’il a imprimée contre elle refuse de s’éteindre. Le souffle court, les joues rosées, Elianora garde les yeux clos une fraction de seconde, comme suspendue entre deux mondes. L’air est saturé de sa fleur fétiche et d’électricité, chaque respiration faisant vibrer la tension encore présente entre eux.

Ses doigts, agrippés à sa nuque, se détachent lentement, comme s’ils avaient oublié leur place. Elle recule d’un demi-pas, un sourire léger venant effleurer ses lèvres, trop maîtrisé pour être parfaitement sincère. Sous ce masque qui se reforme en urgence, ses pensées s’entrechoquent : reprendre le contrôle. Ne pas se laisser consumer tout entière par ce vertige.

C’est alors que, dans la fluidité de ce léger recul, sa main effleure la poche du pantalon du jeune homme et sent contre sa peau le froid discret d’un anneau métallique. Le trousseau de clefs d'Hector. Glissé là avec nonchalance, comme s’il ne soupçonnait pas qu’elle puisse s’y intéresser.

Son regard demeure rivé au sien pour masquer la manœuvre ; ses doigts, légers comme une plume, s’attardent une seconde de trop contre la poche… juste assez pour soutirer l’anneau avec la souplesse d’un geste répété mille fois. Le trousseau disparaît dans le creux de sa main comme une ombre avalée par la nuit.

La Voix de Velours s’écarte alors lentement, comme si la danse venait simplement de s’achever. Ses doigts se dénouent des siens avec une caresse traînante, un dernier effleurement au creux de sa paume qui laisse derrière lui une chaleur obstinée. Ses lèvres sont encore rosies, son souffle légèrement désordonné, mais déjà elle redresse le menton avec cette grâce presque théâtrale qui la caractérise.

Je vais prendre mon sac. souffle-t-elle dans un murmure doux, presque fragile, où perce un tremblement à peine perceptible.

Ses talons résonnent doucement sur le parquet tandis qu’elle pivote sur ses talons et s’avance vers l’estrade. Ses hanches oscillent dans une cadence trop mesurée pour être innocente ; chaque pas résonne comme une mélodie à elle seule. Elle attrape son manteau du bout des doigts et le serre contre elle, sa robe glissant autour de ses jambes comme une vague sombre.

Arrivée devant la petite porte close menant aux loges, la jeune femme lève lentement le bras. Entre ses doigts gantés brille la clé qu’elle vient de lui subtiliser. Elle sait qu’il l’a senti. Elle veut qu’il l’ait senti.

Déclic.
La serrure cède. Elle entrouvre la porte, laissant filtrer une lueur dorée et douce depuis l’intérieur.

Avant d’y disparaître, elle se retourne enfin vers lui. Ses yeux accrochent les siens avec une lueur malicieuse, presque provocante, un éclat de scène mêlé d’un défi léger.

Il semblerait que votre clé ait trouvé un autre gardien. murmure-t-elle, taquine.

Elle effleure machinalement son œil gauche, là où la cicatrice sommeille sous le maquillage, puis s’éclipse à moitié dans la loge, laissant la porte entrouverte derrière elle. Ce n’est pas une fuite. C’est une invitation silencieuse… teintée d’un “pas encore” presque clair.
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Alronas

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Re : Echo d'Ecarlate, Murmure d'Ombre [PV Alronas]

Réponse 23 samedi 04 octobre 2025, 14:40:52

Une séparation de lèvres qui étaient difficile, il fallait l’avouer. Ce contact était délicieux. Il la tenait pourtant fermement contre lui mais toute bonne chose avait une fin. Elle recule d’un demi pas. Il ne la retient pas plus que ça. La réponse, il l’avait eue au moment où elle était elle-même revenu chercher ce contact.

Au moment de se séparer, il senti cette main sur son pantalon, la ou était rangée les clés que ce chez Hector lui avait donné. La poche de son pantalon n’était pas bien large. Il senti donc le trousseau glisser hors de celui-ci lorsqu’elle s’amusait à faire la kleptomane.

Le dernier contact était subtil. Il cachait un message caché, contraire aux actions du moment. Il n’était pas bien difficile de le comprendre. Alronas était amusé. Elle semblait vouloir jouer encore plus longtemps. Sinon pourquoi se donner autant de peine pour quelques bouts de métal ?

-Il serait bête de laisser ce sac seul plus longtemps en effet, il va finir par être jaloux.

Plaisante-t-il ! Il la regardait donc s’éloigner dans sa démarche agréable à regarder. Faisait-elle exprès ? Il ricanait en silence. Ils étaient seul … Ce n’est pas comme si cela allait le gener. Elle allait ouvrir la porte de la pièce ou elle avait caché son sac. Elle lui montrait fièrement ses clés en levant les bras. Mais elle s’engouffrait dans cette pièce, laissant la porte ouverte et sa lumière s’en échapper. Hm ? Cette invitation était peu camouflée. En plus, elle invitait le gardien à récupérer son bien !

Alors il prit la route vers cette pièce. Il posait sa main sur la porte et il la poussait de plus en plus sans entrer dedans, observant ce qui s’y trouvait.

-Vais-je donc devoir attraper cette voleuse ?

Il entrait alors avant d’attraper la porte pour qu’elle glisse dans son dos … Il attrapait ensuite la poignée pour fermer la porte en la poussant contre le mur. Il tournait son regard vers la demoiselle, un petit sourire malicieux aux lèvres.

-Oh … Seriez-vous coincé ici désormais ? Du moins … jusqu’à m’avoir rendu ces clés afin de vous ramener chez vous plus tard …

Il était clair qu’il jouait de la situation. Il s’approchait d’elle, passant ses mains sur sa propre taille, comme s’il cherchait quelque chose …

-Oh … Je n’ai pas la tenue de policier … pas de menotte ! Vous semblez chanceuse …

Elianora Valeris

Humain(e)

Re : Echo d'Ecarlate, Murmure d'Ombre [PV Alronas]

Réponse 24 samedi 04 octobre 2025, 19:03:04

La porte se referme derrière lui dans un glissement feutré, presque complice, comme si le bois lui-même retenait son souffle. Le loquet claque doucement, ponctuant l’instant d’une certitude silencieuse : dehors, la salle résonne encore des échos de leur danse, du bruissement des robes et des soupirs étouffés, de la musique qui s’étire comme un fil invisible. Dedans, la loge devient un sanctuaire suspendu, un espace où chaque respiration, chaque frôlement d’air, semble amplifier la présence de l’autre. Le parfum des fleurs fraîches disposées dans un coin s’entrelace avec celui plus subtil de sa peau  créant une atmosphère à la fois chaude et fragile.

Adossée à la coiffeuse en bois blond, Elianora se libère du manteau qui glisse de ses mains avec un murmure de tissu. Sa posture est délibérément lente, presque cérémonielle. Ses doigts effleurent la surface du meuble, suivent les contours du miroir taché d’argent, puis remontent le long de sa gorge, jusqu’à effleurer la douceur de ses lèvres encore teintées de leur baiser. Chaque geste est mesuré, retenu, comme si elle jouait avec lui tout en protégeant sa propre innocence, cette frontière invisible qui rend sa présence à la fois délicate et troublante. Une chaleur douce monte en elle, et son cœur, sans qu’elle ne le voie, bat dans sa poitrine comme un tambour lointain, discret mais décidé, un rythme qu’elle pourrait presque comparer à une flamme qui crépite derrière la vitre, vive mais contenue.

La jeune femme incline la tête, féline et curieuse, observant le chasseur qui croit déjà tenir sa proie.
Coincée ? répète-t-elle, voix douce et faussement outrée, les lèvres ourlées d’un sourire léger et malicieux. Vous avez une drôle de façon d’accueillir vos invitées…

Un rire cristallin s’échappe alors qu’il parle de menottes et de tenue de policier, étouffé par la lumière dorée qui enveloppe leurs silhouettes. Ses doigts font tourner les clefs comme de petites pièces de théâtre, son regard brillant d’une malice tranquille, mais sans un mot qui trahisse une provocation plus osée.

Oh… quel dommage pour les menottes. murmure-t-elle, un éclat joueur dans les yeux. Quant à la tenue de policier… je m’en passerai volontiers. La vôtre me convient parfaitement.

La chanteuse avance, souple et silencieuse, jusqu’au sac posé dans un coin, ses hanches décrivant une ondulation qui reste pure dans sa fluidité. Sa voix se fait plus basse, presque un souffle :
Si vous devez me raccompagner, je préfère éviter de le faire dans cette tenue… Elle attire un peu trop l’attention.

Puis, légèrement, elle se tourne vers lui, un sourcil levé.
Tournez-vous, je vous prie… à moins que vous ne souhaitiez vous improviser habilleur ?

L’invitation est légère, presque taquine, mais son regard soutenu, intense, laisse deviner qu’elle maîtrise parfaitement la situation. Lorsqu’il s’exécute, La Voix de Velours ouvre lentement son sac, chaque geste précis et silencieux, et en sort des vêtements roulés avec soin : un pantalon sombre, cuir souple et moulant, et un corsage sans manches en cuir finement travaillé. Chaque pièce épouse les formes de son corps sans jamais les révéler complètement, laissant deviner sans jamais montrer, jouant avec la lumière et l’ombre de la pièce.

D’un geste assuré, elle détache sa robe de scène. Le tissu glisse le long de son corps dans un bruissement soyeux. Pendant un instant, la lumière dorée caresse sa silhouette, révélant la grâce de ses jambes gainées de bas noirs, le porte-jarretelles soutenant la tenue, mais rien n’est exposé : chaque mouvement est retenu, pur, volontairement protégé. Son corps est une danse de contrôle et d’innocence, et pourtant chaque geste, chaque frôlement, envoûte subtilement l’air autour d’eux.

Elianora enfile lentement le pantalon, lissant le cuir contre sa peau avec la précision d’un rituel, puis passe le corsage, serrant les lacets avec un soin silencieux. Entre deux gestes, elle cache habilement plusieurs objets métalliques dans les plis de la robe qu’elle replie ensuite avec soin : kukris, lames de jet et aiguilles, tous secrets, tous prêts, mais jamais exposés.

Lorsqu’elle referme le sac, une odeur à peine perceptible flotte dans l’air, âcre, subtile, un avertissement silencieux à quiconque oserait y poser les doigts sans y être invité. Le parfum des tissus, mêlé à celui de son corps et du cuir, crée une atmosphère à la fois sensuelle et retenue, un mélange de mystère et de contrôle.

Redressant la tête, elle réajuste une mèche rebelle et dit d’une voix calme mais assurée :
Vous pouvez vous retourner, monsieur le gardien.

Lorsqu’il le fait, une autre Elianora apparaît. La Voix de Velours et la robe scintillante ont disparu. Devant lui se tient une jeune femme au port fier, vêtue pour la route et l’action, mais sans ostentation. La lumière caresse le cuir souple, son maquillage encore intact souligne ses traits, et son sourire taquin revient doucement sur ses lèvres, promettant un jeu d’esprit et de gestes, mais rien de plus intime que ce que sa pureté impose.

Voilà celle que vous allez raccompagner. murmure-t-elle avec malice. Plus pratique… et peut-être un peu moins fragile qu’elle n’en a l’air.

Elle fait tourner les clefs entre ses doigts, le tintement résonnant dans le silence de la pièce, puis incline légèrement la tête, ajoutant avec un défi implicite :
Et je vous déconseille vivement de toucher à ce sac. Il a un caractère… mordant.

Son regard s’ancre dans le sien, une étincelle de jeu et de défi dans les yeux. Elle ne lui a rien expliqué, mais il devine assez : juste assez pour éveiller sa curiosité, pour attiser l’envie de découvrir les secrets qu’elle garde précieusement, comme une page entrouverte qu’on brûlerait de tourner, tandis qu’au creux de sa poitrine, son cœur continue de battre comme une flamme derrière une vitre, vive et contenue, pleine de promesses et de retenue.
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