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La Belle et la Bête [PV Diamant]

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Damian Urteist

Créature

La Belle et la Bête [PV Diamant]

dimanche 21 septembre 2025, 00:31:25

Les herbes hautes de la savane ondulent sous le vent, bruissant comme une mer dorée. Mon carnet est déjà couvert de notes griffonnées sur les espèces rencontrées aujourd’hui : une liane aux fleurs écarlates, dont la sève s’épaissit comme du miel, et un champignon à spores bleutées, que je n’avais encore jamais observé. L’odeur de terre chaude et de pollen m’apaise, mais sous cette quiétude, mes sens vampiriques ne se taisent pas. Chaque battement de cœur au loin, chaque effluve de sueur ou de peur, me parvient avec une clarté presque douloureuse.

Un cri déchire soudain la plaine. Un cri bref, étranglé. Mon corps se tend. Là-bas, entre deux affleurements rocheux, je distingue une silhouette terranide projetée au sol. Un homme, la peau sombre, couvert de peintures rituelles encore fraîches. Au-dessus de lui, un chasseur d’esclaves, armé d’une pique, déjà prêt à l’entraver.

Je n’hésite pas. Mes pas sont rapides, presque trop silencieux pour être humains. Le chasseur se retourne à peine qu’il n’a plus le temps de réagir : ma main se referme sur son poignet, mes doigts serrent, et l’os craque sous la pression. Ses yeux s’écarquillent, mais aucun cri ne sort avant que je ne l’abatte d’un revers sec. Le sang s’ouvre, une traînée écarlate éclabousse l’herbe. L’odeur m’envahit aussitôt, étourdissante. Mon souffle se coupe, mes crocs me lancent.

Je lutte. Ce sang est une tentation, mais je détourne la tête, serrant la mâchoire. Non. Pas ici. Pas maintenant. Et surtout pas de cette façon.

Le terranide s’est redressé, tremblant, ses yeux félins fixés sur moi avec un mélange de terreur et de reconnaissance. Il ne comprend pas qui je suis, ni pourquoi je l’ai aidé. Et peut-être vaut-il mieux qu’il ne le sache pas. Je me contente de lui lancer une phrase brève, dans un dialecte qu’il comprendra :

"Fuis. Ne regarde pas en arrière."

Il s’enfuit aussitôt, ses pas avalés par les hautes herbes.

Je reste là quelques secondes, seul avec la carcasse du chasseur, le sang qui pulse encore faiblement. Ma gorge brûle. Tout mon être crie de me nourrir. Mais je me détourne. Et dans ce refus, une étincelle d’orgueil m’embrase. Strahd aurait ri de mon «humanité», m’aurait traité de faible.

Et soudain, je crois entendre son rire, lointain mais clair, résonner dans ma mémoire : grave, moqueur, oppressant. «Tu crois être différent ? Tu n’es qu’une bête affamée, Damian. La seule vérité est dans le sang, et toi… tu n’es rien sans moi.»

Je serre les poings. Mes crocs grincent.

Z’kur vlaash, Strahd.” (« Va crever, Strahd. »)

Un sourire amer m’effleure les lèvres. J’ai résisté. Et dans cette résistance, je sens une liberté qu’aucun maître ne pourra jamais m’arracher. Pas même lui. Mes mains tachées d’encre et de pollen en disent plus long que ses grimoires couverts de sang et de douleur. Là où Strahd ne bâtit que la peur, moi je bâtirai le savoir. Et ce savoir sera mon arme, mon héritage.

Mes jambes me portent plus loin, jusqu’à un grand arbre isolé, aux racines noueuses. Je m’y laisse tomber à l’ombre, le dos contre l’écorce. Le parfum des feuilles sèches et la chaleur du bois apaisent mes nerfs tendus. Mon carnet tombe à côté de moi, entrouvert sur les pages griffonnées. Je ferme les yeux. Le monde se brouille. Entre la faim et la fierté, je sombre dans un sommeil fragile, au pied de cet arbre témoin de ma lutte.

Diamant

Créature

Re : La Belle et la Bête [PV Diamant]

Réponse 1 dimanche 21 septembre 2025, 01:39:34

Il faisait beau, mais pas trop chaud, juste assez doux et frais comme un jour de printemps, alliant un parfait équilibre de température pour promettre une bien belle journée. Et en ce jour, Diamant, comme à son habitude quotidienne, quitta son village pour quelques heures et s’apprêta à s’aventurer dans la belle et grande forêt qui entourait son village au cœur des montagnes.

Son escapade forestière se faisait doucement mais sûrement, ses pas la guidant avec douceur et grâce au cœur de cette sublime nature protectrice qu’elle chérissait tant. L’elfique sorcière profitait de ses balades autant pour cueillir des plantes, baies et fruits pour ses potions ainsi que pour des provisions alimentaires pour le village. Mais, celles-ci lui servaient aussi à observer les potentielles nouvelles naissances inconnues de la végétation, et si nécessaire, prodiguer d’éventuels soins pour s’occuper des plantes qui en avaient besoin.

À un moment donné, l’elfe lunaire à la longue chevelure de neige arriva dans un petit recoin de cet havre de paix où il semblait s’être déroulé quelque chose. En effet, au sol se trouvait visiblement la carcasse ensanglantée d’un chasseur, voire d’un potentiel trafiquant d’esclaves vu ce qu’il semblait avoir sur lui. Cette scène arracha un faible sourire ravie à la demoiselle au visage si impassible de nature, se réjouissant presque du fait que cet individu ne pourra plus nuire à personne. Sur le sol, elle pouvait apercevoir des traces de pas, ce qui la fit hausser doucement un sourcil. Et vu les empreintes dans l’herbe, il semblerait qu’il y avait eu deux personnes présentes avec l’esclavagiste.

Diamant analysa rapidement les traces de pas, constatant que les deux allaient dans des directions opposées. Et, pouvant ressentir rien qu’à la pression du poids de chaque être qui avait laissé ses marques plantaires dans le sol, que l’un était parti avec hâte et qu’un autre était parti plus lentement. Mmmmh… Sûrement que celui qui s’était empressé de quitter la scène devait être la proie du chasseur, et que le second devait être un potentiel sauveur ? Oui, c’était fort probable. Elle aurait bien demandé confirmation à l’un des habitants de la forêt, mais, étrangement, il n’y avait aucun animal présent dans cette partie-ci des bois. Quoique… Ce n’était pas si étrange s’il s’était passé quelque chose qui les avait effrayé.

La sorcière tout de noir vêtue se concentra, essayant d’écouter la voix des plantes, et, contastant avec soulagement que celles-ci étaient passibles et sereines, ce qui voulait dire qu’il n’y avait aucuns dangers à signaler. Bien, l’elfique demoiselle reprit donc son chemin, suivant avec une pointe de curiosité les pas calmes qui se dirigeaient dans une autre partie de la forêt, près des grands arbres pleureurs et des noisetiers. Et ses pas, ainsi que son jeu de pistage, finissent par la guider jusqu'à un bel inconnu endormis au pied d’un des grands arbres.

Intriguée, elle pencha doucement la tête en l’observant endormi, tout en se rapprochant doucement de lui. Mais pas trop non plus, afin de ne pas le réveiller pendant son sommeil ni de prendre de risques inconsidérés, sait-on jamais. L’elfe lunaire observa quelques instants cet étrange inconnu endormi, se demandant bien qui il était, et ce qu’il faisait ici, car il était plutôt rare de croiser du monde dans cette partie-ci de la forêt près des montagnes où se trouvait son village. Puis, son odeur, pas son parfum boisé, non, l’aura olfactive qui se dégageait de lui n’était pas humaine, contrairement à la dépouille du chasseur qu’elle avait croisée un peu plus tôt. Mais, Diamant serait incapable de dire à quelle espèce il appartenait, n’ayant pas un odorat aussi développé que certaines créatures.

Bon, ce n’est pas bien grave tout ça de toute manière se disait-elle. Puis, après son zieutage de ce bel et mystérieux inconnu qui dormait, l’elfe décida de reprendre ses activités et se remettre à sa cueillette. Et c’est dans un silence religieux, en marchant à pas de loups, qu’elle s’éloigna de quelques mètres et se mit à récupérer les noisettes tombées au sol, profitant au passage pour ramasser quelques pissenlits près des pieds des noisetiers, tandis que ses pensées partaient vers cet inconnu, se posant des questions à son sujet, intriguée, puis, se demandant si, par hasard, elle aura la chance - ou non - de pouvoir peut-être échanger avec lui et en apprendre plus sur la raison de sa présence dans la forêt.

Damian Urteist

Créature

Re : La Belle et la Bête [PV Diamant]

Réponse 2 dimanche 21 septembre 2025, 12:14:09

Le sommeil me tient à peine, fragile comme un fil tendu sur le vide. Les racines noueuses dans mon dos et l’odeur des feuilles sèches m’ont bercé, mais mes sens, eux, ne s’éteignent jamais vraiment.

C’est alors qu’un souffle me frôle. Une caresse si légère que je pourrais croire à un rêve : une mèche de cheveux effleure mon cou. Une effluve délicate, jasmin mêlé de rose, vient s’y déposer comme un murmure. Délicate, fragile et douce senteur à mon goût. Mon corps réagit avant mon esprit, mes crocs se tendent, mes narines s’emplissent de cette fragrance nouvelle. Inconsciemment, je sais : une femme. Et plus encore, j’entends son cœur. Calme, régulier, vibrant dans l’air comme une note cristalline.

Mais ce n’est pas le seul.
Un autre battement, plus lourd, plus prédateur, s’approche par derrière. Plus proche à chaque seconde.

Mes yeux s’ouvrent d’un coup. Je ne réfléchis pas. Mon corps disparaît dans un élan vampirique : en un battement de cil, ma main est déjà sur la gorge de l’homme qui bondissait vers elle. Un esclavagiste. Son souffle se bloque dans sa trachée écrasée. Sans un bruit, je le projette contre le tronc voisin. L’impact résonne, bref, sec. Sa pique chute dans l’herbe.

Je n’hésite pas. Je le tire dans l’ombre des racines, hors de sa vue à elle. Mes crocs s’enfoncent et la chaleur de son sang inonde ma bouche. Ce n’est plus une lutte, c’est une sentence. On ne tend pas la main sur une femme en ma présence. Pas lui. Pas ces hommes-là. Et je bois jusqu’à la dernière goutte. Quand son corps s’effondre, inerte, je m’essuie la bouche avec le revers de ma manche, jusqu’à effacer toute trace de ce festin brutal.

Alors seulement je reviens vers elle. Lentement. Comme si le moindre de mes gestes risquait de briser ce moment.

Je lève les yeux. Et je m’arrête net.

La lumière glisse entre les branches, vient se poser sur ses cheveux pâles, sur la finesse de son visage attentif. Une aura émane d’elle, paisible, ancestrale. Je reste figé. Parce que je la connais. Ou plutôt, je crois la connaître.

"… Rå…"
Le nom s’échappe de mes lèvres sans que je le décide.

Mon cœur mort ne bat plus, mais mon âme, elle, vacille. Car jamais je n’avais revu l’Esprit de la forêt depuis mon enchaînement aux ténèbres. Et là, devant moi, je crois le revoir.

Une brûlure monte dans mes yeux. Quand je baisse la tête, une larme unique roule sur ma joue. Mais ce n’est pas une larme d’eau, c’est du sang. La preuve de ce que je suis devenu.

Je n’ose pas essuyer cette trace. Elle tombe, silencieuse, sur la terre.

Enfin, je trouve la force de lui parler. Ma voix est rauque, marquée par le poids de l’émotion.

"Pardonne-moi… je ne pensais jamais te revoir."

Diamant

Créature

Re : La Belle et la Bête [PV Diamant]

Réponse 3 dimanche 21 septembre 2025, 14:19:42

Alors qu’elle cueillait tranquillement les noisettes gisant sur le sol, prélevant de temps en temps de beaux pissenlits dans les herbes, Diamant perceva une légère odeur, nouvelle, qui flottait dans l’air. Mais, ce n’est pas pour autant qu’elle s’affola, non. Elle ne prit même pas la peine de se retourner. La belle elfe continuait sa cueillette en toute sérénité, tout en se concentrant mine de rien sur ce parfum inédit, essayant d’identifier à qui ou quoi il pourrait appartenir.

Cela semblait être une odeur humaine, similaire à celle du cadavre qu’elle avait croisé un peu plus tôt dans la forêt. D’ailleurs, il semblait y avoir un peu du parfum de cette carcasse mélangé à cette fragrance. Sûrement que cela devait être le binôme, potentiel, de ce chasseur décédé. Restant sur ses gardes, tout en restant concentrée sur ce qu’elle faisait, l’elfique sorcière se tenait prête à se défendre si la situation l’exigeait, quand soudain un bruit sourd et fort fit légèrement tressauter ses grandes oreilles !

Ne perdant pas un instant, la lunaire demoiselle se retourna, restant accroupie au sol pour le moment. Mais, elle ne vit rien, ou presque, constatant que le bel inconnu qui dormait à quelques mètres d’elle avait disparu. Intriguée, Diamant se releva légèrement, essayant d’observer les alentours en pivotant sur elle-même tout en gardant son calme olympien. Rien, elle ne voyait rien et n’entendait plus rien non plus. Étrange. Elle se demandait bien ce qui venait de se passer, mais aussi, curieuse, elle se demandait où avait bien pu disparaître ce séduisant homme endormie au pied de l’arbre il y a encore quelques instants à peine. Et la réponse ne tarda pas à lui être donnée, ou plutôt, à apparaître à ses yeux, pouvant voir ce bellâtre à la beauté mystérieuse sortir d’entre les feuillages dans la pénombre des bois. Mais plus encore, elle put même l’entendre prononcer un nom.

Sa voix était des plus agréables à ses oreilles, faisant étrangement emballer son cœur alors qu’il avait dit, semblerait-il, juste un nom. Cet inconnu avait une voix suavement ténébreuse et rauque, mais aussi à la fois chaude et joueuse, ce qui était assez drôle mais plaisant comme contraste sonore, que l’elfique sorcière en eut même une légère chair de poule des plus agréable à ressentir bizarrement. Mais la séduisante elfe à la longue chevelure opalescente haussa légèrement un sourcil, en voyant une larme de sang couler sur la joue de ce mystérieux mâle qui lui demanda pardon, tout en lui avouant qu’il ne pensait plus la revoir. L’énigmatique inconnu intrigua encore plus notre belle sorcière, qui pencha doucement la tête en le regardant attentivement, tout en se demandant s’ils se connaissaient, essayant de ressentir autant son parfum que son aura qui lui était pourtant inconnue.

Elle souria avec douceur, brisant l’impassibilité de son visage en cet instant, son regard se faisant compatissant et peinée, craignant par avance de blesser cet étranger qui semblait si émue de la revoir, ou du moins, de revoir au travers elle quelqu’un qui lui semblait cher à son coeur. Diamant redressa sa tête ensuite, s’approchant avec douceur de ce bel inconnu, venant à lui tendre avec tendresse un mouchoir qu’elle sortit d’une de ses poches de sa longue jupe noire en mousseline transparente. Puis, elle lui adressa quelques mots avec une voix emplie de douceur et délicatesse, lui faisant découvrir à son tour son timbre de voix qui était entre la sensualité féminine et la candeur enfantine.

« Pardonnez-moi à mon tour messir, mais… Je crains de ne pas être celle que vous espériez… »

Après lui avoir tendu son mouchoir, attendant qu’il s’en saisisse, la belle elfe fit une légère inclinaison pour le saluer et s’excuser. Et elle se redressa ensuite, hochant doucement de la tête pour clôturer son geste, conservant son tendre sourire en ne le quittant pas de ses yeux opalins aux reflets des arcs d’Iris, poursuivant sa prise de parole avec toujours la même tonalité de voix.

« Je me prénomme Diamant messir, et… Je crois, sans vouloir m’avancer de trop, que vous avez perturber votre sommeil pour me sauver… Et j’aimerais vous remercier avec tout le respect qu’il se doit, en connaissant le nom de mon sauveur, si cela n’est pas trop indiscret bien sûr. »

Damian Urteist

Créature

Re : La Belle et la Bête [PV Diamant]

Réponse 4 dimanche 21 septembre 2025, 21:32:26

Je lève les yeux vers elle, encore ébranlé par ses mots. Elle n’est pas Rå… et pourtant quelque chose en moi vacille, fragile, prêt à se briser. Je cherche mes mots, mais mes lèvres tremblent, mes excuses s’emmêlent.
"Peut-être… peut-être êtes-vous son écho…"

Ma voix me semble étrangère, un souffle perdu dans l’air humide de la forêt. Mes mains s’agitent, mes doigts se crispent. Je me sens vulnérable, exposé, mais je ne peux détacher mes yeux d’elle. Dans ma langue natale, rauque et hésitante :
"Eg er Damian Urteist."

Puis, reprenant la langue commune, je souffle presque en balbutiant :
"Je… je ne voulais pas vous effrayer… Pardonnez-moi."

Du coin de l’œil, je remarque un éclat de blanc veiné de violet coincé dans les ronces : une fleur fragile qui semble me tendre la main, écho silencieux de sa présence. Je m’approche, sentant chaque racine sous mes pieds, et murmure aux épines de s’écarter. La fleur se détache et je tends la main vers elle, doigts encore tremblants :
"Pour vous… elle survit là où personne ne l’attend."

Le souffle du moment se rompt brutalement. Derrière elle, le bruissement des feuilles. Des silhouettes surgissent, quatre esclavagistes, le métal de leurs armes brillant dans la pénombre. Mon sang se fige, mes sens s’éveillent à l’urgence et au danger.

Ma retenue éclate comme du verre brisé. Un grondement sourd monte de ma gorge, primitif et animal. Mon corps bondit avant même que je ne réfléchisse. L’air se coupe, le parfum de la terre humide et du bois m’enveloppe. Je sens le métal contre ma peau, la peur et la surprise dans leurs yeux, la tension électrique de l’instant.

D'une main je frappe et je projette, j'esquive, et de l'autre main, avec ma rapière je pare, je taille, encore et encore. Mes crocs sont découverts, mes muscles tendus comme des arcs prêts à rompre. Chaque geste est précis, instinctif, mais animé par ma rage protectrice. Je ne pense plus à moi, seulement à elle, à son souffle, à son aura qui a réveillé quelque chose de trop longtemps endormi.

Quand le dernier tombe, inerte, mes genoux fléchissent, mes bras tremblent. L’adrénaline pulse dans mes veines comme un feu liquide. Le vent léger traverse les feuilles, les odeurs de mousse et de sang me parviennent, et mon cœur bat encore trop fort. Lentement, je retrouve son regard. Elle est indemne. Mon souffle revient, saccadé, mais plus calme.

"Je… je ne pouvais pas vous laisser…" murmuré, plus à moi-même qu’à elle.

Mes doigts se resserrent un instant, comme pour retenir ce frisson persistant, ce mélange d’inquiétude et de soulagement.

Mes yeux cherchent les siens, et je les trouve, grands ouverts, emplis d’inquiétude ou de curiosité, je ne saurai dire. Chaque respiration qu’elle prend résonne dans ma poitrine, chaque frémissement de ses épaules me traverse comme une onde fragile.

Je tends la main vers la sienne, l’effleurant à peine, pour m’assurer qu’elle est vraiment là. Mon pouls s’apaise peu à peu, mais mon cœur reste en désordre, vibrant d’un mélange de peur, de soulagement et de quelque chose de plus doux.

"Je… je n’aurais jamais dû…"
Ma voix se brise, rauque, marquée par l’intensité du moment.

"Je… je ne voulais pas vous effrayer."

Elle sourit, fragile et lumineuse, et mon souffle se suspend. Tout en elle me semble à la fois distant et terriblement proche. Sa présence est une caresse sur mes sens, et je me surprends à vouloir rester ainsi, suspendu à son regard, à son parfum, à la chaleur subtile qu’elle dégage.

Je me penche légèrement, presque instinctivement, mon souffle effleurant son visage.

"Diamant…" Je répète son nom, comme pour m’assurer qu’il est réel. Mes doigts effleurent les siens, plus assurés cette fois, mais toujours délicats.

Mes yeux croisent les siens, et un frisson parcourt ma nuque, mes épaules, mes bras. Mon corps écoute chacun de ses mouvements. Je réalise que je n’ai pas seulement protégé son corps, mais quelque chose de plus fragile encore : son essence, son être.

Pour la première fois depuis longtemps, je me permets de sourire. Pas le sourire d’un prédateur, mais celui d’un homme vivant, éveillé, touché par quelqu’un qu’il n’osait plus imaginer.

Je me recule légèrement pour lui laisser de l’espace, mais reste proche, vigilant, tel un gardien silencieux. Mon souffle s’apaise, la tension se dissipe, remplacée par une chaleur douce, diffuse, irradiant de mon cœur jusque dans mes doigts.

"Merci…" dis-je enfin, plus pour moi que pour elle.
"Merci d’être… là."

Je reste immobile, prêt à répondre à chacun de ses gestes, mais aussi à me laisser guider, à me laisser toucher par cette lumière fragile et mystérieuse qu’elle dégage.


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