Ruche :Population : ≈ 2000 à 2500 organismes vivants (ruche en expansion constante)
Composition : 45% rampants, 30% carapacés, 10% anthropomorphes, 10% pondeuses et relais.
Défense : Essaim en croissance, perception psychique partagée, carapaces lourdes aux abords.
Perché autrefois dans une vallée oubliée, Erstonia n’est plus un village, mais le premier organisme territorial de la nuée d’Anakha.
Ses fondations humaines ont disparu, remplacées par une architecture vivante qui croît, s’adapte et respire.
Les anciennes maisons terranides se sont changées en alvéoles charnelles.
Les poutres sont devenues des tendons, les murs des membranes translucides parcourues de veines.
La palissade s’est muée en couronne chitineuse hérissée de crochets et de glandes défensives.
Le temple abrite désormais un cœur-matrice, un organe vibrant dont les pulsations rythment celles de la ruche entière.
L’auberge, jadis centre du hameau, est devenue le premier bassin de gestation : les pondeuses y sécrètent une lymphe nutritive où flottent des embryons translucides qui se reforment, se divisent, se spécialisent.
La rivière du sud, détournée, alimente ces bassins.
Sa couleur, jadis claire, s’est changée en rouge noirâtre, saturée de matière organique.
Sur ses rives, d’anciennes femmes terranides, désormais hôtes permanentes, nourrissent les incubateurs par pulsations périodiques.
Certaines, figées dans une transe catatonique, respirent au même rythme que la ruche : ni mortes, ni vraiment conscientes.
La falaise de l’ouest sert d’abri aux carapacés lourds, gardiens dormants qui s’animent à la moindre alerte.
Leur carapace s’ouvre parfois pour libérer des nuées de petits organismes rampants, parasites aveugles qui colmatent, réparent ou dévorent les intrus.
La forêt du nord, envahie de relais psychiques, palpite d’une lumière sourde : chaque tronc creux abrite une antenne vivante qui transmet les ordres d’Anakha à des kilomètres à la ronde.
Le lac, lui, a été sanctifié en un immense miroir nutritif.
Sous sa surface, des poches de couvée s’étendent : un entrelacs de membranes et de vaisseaux où s’élèvent de nouvelles générations.
La brume au-dessus de l’eau n’est plus naturelle — elle pulse, rougeâtre, au rythme des pondeuses.
La population croît d’heure en heure :
Les rampants patrouillent entre les alvéoles et les berges.
Les carapacés bâtissent les structures, se greffant parfois eux-mêmes à la paroi.
Les anthropomorphes, premières générations stabilisées, veillent et adaptent les fonctions de la ruche.
Les pondeuses et relais nerveux régulent la température, la croissance et le lien psychique global.
L’ensemble forme une entité cohérente : un cerveau étalé, une cité vivante en constante expansion.
Les nouveaux nés rejoignent la masse ; les plus anciens se fondent dans les murs ou deviennent de nouvelles fondations.
La vallée entière semble respirer, vibrer, penser, une pensée collective, froide et méthodique, entièrement tournée vers l’expansion.
Erstonia n’est plus un lieu : c’est un être.
Un organisme colossal dont la chair s’étend déjà au-delà de la vallée.
Les hameaux voisins sentent les vibrations sous leurs pieds, les forêts perdent leur faune, et les rivières commencent à charrie un goût de fer et de sel. Là où autrefois le marteau du forgerons résonnait à l'approche du village, ce sont les cris de plaisir et de désepoir qui accueillent aujourd'hui le visiteur imprudent.
Village
Nom : Erstonia
Population : 200 personnes, 90% Terranides de toutes sortes
Défense : une palissade en bois, rivière, falaise, forêt.
Troupes : 2 Miliciens, Chasseurs
Ressources : Lac poissonneux, Bois Giboyeux, Artisanat
Perché dans une vallée discrète, Erstonia est un hameau de deux cents âmes, construit là où la nature a dessiné une forteresse presque parfaite.
À l’est, un lac sombre s’étend comme un miroir d’encre. Ses eaux profondes nourrissent le village en poissons et en roseaux, et servent parfois de barrière naturelle.
Au sud, une rivière sinueuse grignote les berges, servant d’abreuvoir et d’accès discret aux champs cultivés.
À l’ouest, une falaise abrupte barre l’horizon, comme une muraille de pierre brute.
Au nord, une forêt giboyeuse referme ses branches épaisses, riche en bois, en chasse et en cachettes.
Le cœur du village est protégé par une palissade en bois, assez haute pour décourager les bêtes sauvages mais incapable de tenir face à un véritable assaut. On y trouve :
une auberge au toit de chaume, lieu de rassemblement et d’histoires,
un temple modeste près du lac, cloche de bronze en guise d’alarme,
quelques ateliers d’artisanat (poterie, tissage, outils en bois et en pierre),
et les maisons terranides, bâties de pierre basse et de poutres, ornées de girouettes à l’image d’oreilles ou de queues d’animaux.
La population vit simplement, entre chasseurs, pêcheurs et artisans. Deux miliciens veillent surtout contre les loups ou les brigands, rarement contre une menace organisée.
Erstonia n’a rien d’une cité guerrière, mais son isolement, ses ressources et sa discrétion en font un lieu idéal pour survivre.