Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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La corruption par le corps [Pv.]

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Kenichi Kawamura

Humain(e)

La corruption par le corps [Pv.]

mercredi 30 juillet 2025, 07:16:24

Hiro Kawamura était un homme de réflexion. Il avait bâti sa fortune à l'aide d'idées murement réfléchies et aujourd'hui, son groupe se portait au mieux de sa forme. Ses affaires touchaient de nombreux secteurs allant des nouvelles technologies à l'hôtellerie de luxe. Pour gérer cet empire financier, il s'était entouré de personnes compétentes et sa relève était assurée en la présence de sa fille Keiko et de son fils Kenichi. Ses enfants étaient brillants, prometteurs, et dignes de lui succéder. C'était d'ailleurs là le seul sujet de discorde de la famille. Le vieil Hiro, qui avait malgré tout encore du temps devant lui, n'avait pas désigné le successeur de son groupe. La fille ou le fils? A une certaine époque pas si lointaine, c'est Kenichi, parce qu'il était un homme qui en aurait hérité. Mais les temps avaient changé et le Japon s'était un peu ouvert à l'égalité des sexes. Et si cette égalité pouvait faire gagner plus d'argent, alors elle était la bienvenue.

Kenichi n'était pas obnubilé par cette affaire de succession. PDG du Star Hotels Group, il avait assez à faire avec la gestion de cette chaîne d'hôtels de très grand luxe. Mais Keiko, elle, avait les dents longues et son obsession d'accéder au sommet de la pyramide avait poussé leur relation frère-sœur au rang de conflit ouvert. Keiko s'était montée le bourrichon toute seule et s'imaginait exclue du conseil du Groupe principal si Ken en prenait la tête alors qu'initialement, son frère n'envisageait rien tant que leur père couvait les affaires familiales.

Les nombreux coups bas et tentatives de déstabilisation de Keiko envers Ken avaient ouvert une forte antipathie entre les deux. Keiko haïssait Ken au point de se réveiller certaines nuits, trempée de sueur, et s'imaginant l'éliminer définitivement. Et le jeune homme, lui, en venait à développer une répulsion farouche pour son aînée. Il passait beaucoup de temps à désamorcer les pièges de sa sœur et quand il rendait les coups, il s'arrangeait pour faire mouche sans avoir à la préserver.

D'ailleurs Kenichi soupçonnait Keiko d'être derrière la dernière décision prise par leur paternel. L'image d'un groupe comme le leur était l'assurance de sa réussite. La direction de la communication occupait une place de premier ordre dans l'organigramme général et son directeur avait l'oreille du grand patron. Donc Hiro imposait à ses présidents de secteur de se plier à sa dernière idée. Le Groupe se voulait moderne, ce qui signifiait faire preuve de générosité, de montrer qu'il était ouvert à l'ascenseur social, que tous y avaient leur chance de réussir ...
Chacun des présidents aurait à gérer un étudiant sélectionné selon des critères définis par la direction de la communication. L'objectif était de valoriser l'image du groupe auprès de la population, ce qui d'une manière ou d'une autre, influait toujours sur les bénéfices engrangés. Mieux valait passer pour un riche gentil que pour le cliché des fortunes arrogantes et méprisantes ...

En soi, l'idée était bonne, un peu simple mais la simplicité favorisait souvent l'efficacité. Permettre à un jeune d'apprendre auprès d'un expert sous le format d'un stage de moyenne durée, c'était généreux. Bien entendu, il était prévu que le staff des différents chefs de secteurs s'occupent des étudiants concernés mais pour Kenichi, Keiko avait peut être souffler sur les braises.

C'était le grand jour! Kenichi allait accueillir aujourd'hui l'heureux élu en question. Il n'avait rien eu à préparer, ce n'était pas son job de jouer les baby-sitters. Cet accueil était seulement l'une des entrées de son agenda du jour et une fois les présentations faites, son staff prendrait le relais. Sauf qu'il ne savait pas encore à quel point Keiko s'était investie dans cette histoire. La proximité de Ken avec l'étudiant ne relèverait pas de la gestion lointaine, non. On allait lui mettre le paquet dans les pattes et se serait arrêté par une bonne séance photo à paraitre sur le site officiel de la famille Kawamura!

L'heure approchait et Kenichi ajusta sa cravate en observant son reflet dans le dressing jouxtant son bureau. Le grand brun était aussi austère qu'élégant. Il respirait l'assurance des puissants et son regard un peu froid était celui de ceux qui savent prendre une décision cruciale. Il roula des épaules sous sa veste Pierre Cardin et quitta ensuite son bureau pour rejoindre le grand hall du King Hotel Seikusu. L'établissement était ce qui se faisait de mieux en matière de luxe et sa position dans l'hyper centre de Seikusu en faisait un édifice à ne pas manquer: superbe, alliant modernité et tradition en parfaite harmonie. Les matériaux de construction et de parement venaient d'italie, de France et d'Allemagne principalement. Le luxe débordait dans tout son raffinement. Rien que le grand hall faisait la taille d'un petit palais. On y offrait tous les services possibles et les employés, en tenue impeccable s'assuraient que le moindre désirs des clients soit considéré avec soin et empressement.

Une équipe de com avait monté un trépied avec caméra et terminait de caler des panneaux réflecteurs afin d'optimiser la prise de vue à venir. Le secrétaire particulier de Ken lui présenta des documents à consulter alors qu'ils attendaient que la mise en scène se termine. Une berline de l'hôtel, une des Mercedes VIP, devait déposer l'étudiant devant les grandes baies du bâtiment et un staff spécial le ferait entrer pour l'amener "au patron". Tout était prêt.

Lynn

Humain(e)

Re : La corruption par le corps [Pv.]

Réponse 1 mardi 14 octobre 2025, 19:48:19

Lynn x Kenichi
La corruption par le corps


La nouvelle avait mis toute l’université en ébullition : les entreprises de la famille Kawamura recrutaient des étudiants du campus de Seikusu pour un stage de moyenne durée.
Une expérience intéressante outrageusement bien payée ; il faudrait être stupide pour ne pas tenter sa chance.
Alors, comme tout le monde et sans trop y croire, Lynn avait envoyé CV et lettre de motivation.

Première surprise, elle avait décroché un entretien.
Un coup de chance ; la déchiqueteuse n'avait pas détruit ses espoirs.

Deuxième surprise, les autres candidats étaient quasi exclusivement des candidates.
Certaines, que Lynn connaissait de vue, avec des résultats scolaires qui côtoyaient la perfection. Autrement dit, elle n’avait aucune chance.

Pour elle, c’était fichu, elle avait repris son quotidien, sa petite vie d’étudiante médiocre et de modèle prometteuse.
Mais une fin d’après-midi, alors qu’elle rentrait chez elle, un numéro inconnu la contacta. La voix féminine avait des mots qu’elle n’attendait pas.

Troisième surprise, elle était l’heureuse élue.
Et il n’y avait pas de temps à perdre : on lui accordait quelques jours pour mettre ses affaires en ordre ; une des dirigeantes viendrait en personne la briefer la veille du stage.

Dimanche. Lynn avait délaissé le short confortable pour la petite robe noire. Le thé fumant était prêt à être servi.
Une berline noire se stationna devant son immeuble. Deux femmes en tailleur en sortirent, accompagnées de deux gardes du corps. C’était elle.

Lynn s’attendait à un échange cordial.
Mais la plus âgée, la mine pincée, s’était assise en lui intimant de la rejoindre, tandis que la plus jeune, les bras chargés de sacs de transport floqués de marques de luxe, disparaissait dans sa chambre.
Interloquée, Lynn voulut protester mais elle fut vite rappelée à l’ordre par un discret raclement de gorge de l’aînée.

« Bien. Je vais aller droit au but, mademoiselle. En épluchant vos activités, nous sommes tombés sur quelques… détails qui pourraient compromettre la réputation de notre groupe. »

Ah non !
Pas encore les photos de la dernière sortie scolaire du lycée qui venaient la rattraper !

Lynn fronça les sourcils. La femme disposa les clichés en éventail sur la petite table.
On la voyait, parfois avec d’autres femmes, prendre des poses lascives en ensemble lingerie, serre-taille, porte-jarretelle.
Celle qui avait retenu son souffle tout du long, soupira de soulagement.
Ces images, elle les connaissait très bien.

« Je peux tout expliquer, madame…
—   Keiko Kawamura, corrigea la secrétaire revenue de son excursion, les bras vides.
—   Madame Kawamura, ces clichés ont été faits à l’occasion de la collection automne-hiver d’une marque de lingerie de luxe. Au King Hotel Seikusu. Et tout a été fait dans les règles, je peux vous fournir le contact de mon agence. »

Les lèvres rouges de la femme entre deux âges se pincèrent alors qu’elle fit un signe à sa secrétaire.

« Nous vérifierons. Mais il y a autre chose, mademoiselle… »

Sa larbine sortit une tablette allumée sur une image de mauvaise qualité et de mauvais goût.

Deux corps dénudés, un féminin, un masculin, en pleine action.
On ne distinguait pas le visage de l’homme qui était hors champ, alors que la femme, allongée, les jambes tendues reposées sur une épaule virile, avait de longs cheveux… blancs ?

La vidéo se lança, le son obscène des ébats emplit la pièce. L’extrait était court.
Ça semblait être elle, sa voix, son corps.
Mais elle ne se souvenait de rien, ni de l’homme, ni de cette pièce, ni d’avoir un jour réussi à être pénétrée.

« Vous avez perdu votre langue ? »

Un frisson aussi chaud qu’un blizzard partit de ses reins jusqu’à sa nuque. Cette vidéo pouvait détruire tout ce qu’elle avait réussi à reconstruire. Lynn fixait un point imaginaire, abasourdie, tandis que Keiko se levait triomphalement.

« Voici ce que vous allez faire : vous allez utiliser vos talents pour séduire mon frère, le rendre fou de vous. Ce que j’attends de vous, c’est la preuve de sa décadence. En échange, mon équipe privera tous les détraqués du monde une occasion de se palucher sur vous. »

Le ton était tranchant et froid comme une lame.
Echec et mat. Le convoi quitta les lieux.

Une fois seule, et pour éviter de pleurer, elle s’effondra sur son lit, son visage plongé dans un coussin coincé sous elle. L’impression de tomber dans un puits sans fond. Le vertige et, à l’arrivée, une issue incertaine.

Son regard finit par se poser sur son téléphone qu’elle saisit pour lancer une recherche rapide.
Celle sur le vieux croûton insupportable qu’elle allait devoir draguer.

KA-WA-MU-RA KE-NI-CHI

La première photo la fit se dresser sur ses coudes.

Il n’était pas vieux.
Et il était beau.
Genre beau à être mis sur un catwalk.

Cela méritait une investigation plus poussée.
Elle alluma son ordinateur, donna une utilisé à son thé et reproduit la requête sur grand écran. Les recherches suggérées :

Kawamura Kenichi célibataire
Kawamura Kenichi copine
Kawamura Kenichi fortune
Kawamura Kenichi milliardaire

Kawamura Kenichi gay
Tiens, tiens…

Kawamura Kenichi fanfiction
Pauvre homme.

Il apparaissait presque toujours dans des contextes professionnels, aucune photo volée, son image était extrêmement propre. Il devait avoir le procès facile. Elle l’enviait un peu.
Lors de sorties mondaines, les gestes qu’il avait envers les femmes relevaient davantage de la courtoisie que de la séduction.
Son célibat était un mystère.

Imbuvable ou gay.
Sans surprise, elle préférait la première option.

Le grand jour.
Lynn observait la ville défiler derrière les vitres teintées de la berline affrétée pour elle.
Les vêtements choisis par Keiko sur elle, étrangement à sa taille. Elle avait dû fouiller son book en ligne et ses réseaux sociaux. Weirdo.

Un tailleur blanc, une blouse sombre transparente juste assez pour laisser deviner la dentelle entourant un sein. Rébellion discrète, elle avait noué un ruban rouge au niveau du col, rappelant la semelle de ses escarpins.

Elle entendit à peine le vrombissement du moteur mourir.
Un pas après l’autre, dans une démarche bien travaillée, elle traversait la haie d’honneur du haut de ses talons la faisant flirter avec le mètre quatre-vingts. Lynn savait être au centre de l’attention.
La mise en scène était si grandiloquente qu’elle avait l’impression d’assister à son propre mariage.

Arrivée à sa hauteur, une hésitation qui ne dura qu’un battement de cils.
Peut-être par culpabilité de piéger cet homme qui ne lui avait rien fait, ou peut-être parce qu’il sentait vraiment très bon.

Après s’être inclinée bien bas et avoir replacé une mèche insolente tombée sur son visage, elle tendit une main fraîchement manucurée pour qu’il la prenne. Cela ferait de belles images.
Celles de son patron étaient tout de même fort jolies.

« Il me tarde de travailler avec vous, monsieur Kawamura. »

Faites qu’il soit pas gay.
Faites qu’il soit pas gay.
Faites qu’il soit pas gay.
« Modifié: samedi 18 octobre 2025, 19:13:00 par Lynn »

Kenichi Kawamura

Humain(e)

Re : La corruption par le corps [Pv.]

Réponse 2 dimanche 19 octobre 2025, 20:44:39

"Elle arrive monsieur."

Kenichi ne fit pas attention au pronom utilisé. Il termina de parapher un feuillet et tendit le signataire au personnel de son secrétariat particulier qui repartit au trot. Par "elle", cela signifiait la voiture. La voiture arrivait. Tout était en place, on le lui confirma, aussi il tira légèrement sur sa veste et porta son regard sur l'entrée de l'hôtel. L'énorme Mercedes s'arrêta devant sans un bruit et un portier se précipita pour ouvrir l'une des portes arrière.
Kenichi soupira. Encore quelques minutes et il pourrait retourner s'occuper d'affaires autrement plus importantes et ...
Il se figea. Comme beaucoup d'autres d'ailleurs. Quelque chose clochait. C'est bien d'un étudiant qu'on lui avait parlé non? Un regard à son secrétaire lui confirma que celui-ci ne lui apporterait aucune réponse, tant il paraissait aussi surpris que lui.
Par étudiant, le King Hotel avait décroché le gros lot. "L'étudiante", puisqu'il s'agissait d'une demoiselle, n'avait de ce statut que le nom tant elle détonait. Sa place était sur un stage, ou à arpenter un catwalk. Belle, elle l'était assurément. Canon aurait été le terme dans un langage plus commun. Elle avait l'air plus mature que pourrait l'être une étudiante et son assurance dénotait alors qu'elle s'approchait de Kenichi, ses talons claquant fort sur le marbre du hall.

Le jeune homme n'eut que quelques secondes pour l'observer sans que cela devienne gênant et il s'attarda à détailler ce corps et ce visage si parfaits dans leur particularités. Il oublia aussitôt ses entrées agenda à venir et cligna une fois des yeux, seul signe apparent du trouble qui l'avait assailli. Quand elle fut tout à fait proche, son parfum l'enveloppa et définitivement, Kenichi tomba sous ce charme dont il n'arriverait pas à se défaire. Oubliée les bimbos qui lui tournaient autour, envolées les riches héritières de son âge qui redoublaient d'ingéniosité pour tenter de décrocher un rendez-vous avec lui, disparues les promesses de fiançailles au paternel quand il posait la question avec insistance. Non, là, l'univers de Kenichi venait de se recentrer sur ... Lynn ... lui chuchota t'on tout près.

Il tendit la main pour serrer celle qu'elle lui proposait et ce premier contact fut électrique, lourd de proximité et indicateur d'une tension très positive.
Quelques flashs crépitèrent et le caméraman usa de professionnalisme pour effectuer son meilleur cadrage.
On était au Japon donc la liberté de démonstration était réduite. Il ne l'invita pas à l'appeler Kenichi mais lui pouvait bien l'appeler Lynn en revanche.

"Enchanté mademoiselle. Le groupe King Hotel vous souhaite la bienvenue et à titre personnel, je vous adresse mes sincères félicitations. Je ne doute pas que vos efforts et votre ardeur à réussir vos études sont à l'image de ... (il faillit dire votre apparence tant Lynn était magnétique) ... ce que l'on m'a rapporté de vous."


Cette fin de présentation n'était pas la meilleure qu'il ai pu sortir mais personne ne se souciait généralement des quelques premiers mots d'introduction préparant des suites plus intéressantes.

"Si vous voulez bien me suivre ..."

Il surprit tout son staff, et lui même aussi en vérité, car quelqu'un aurait dû prendre en charge l'étudiante. Mais il l'invita à l'accompagner et prit tout naturellement l'itinéraire menant aux ascenseurs.  Comment avait-elle fait pour se payer des Louboutins? Peut être était-ce des copies mais il en doutait. La prestance de Lynn n'était pas feinte et ses vêtements sentaient le luxe. Il avait l'œil pour ça mais à contrario, perdait sa capacité à analyser la situation comme il le fallait. Troublante cette Lynn, mais si elle était là, c'est qu'elle avait passé tout un tas de filtres essentiels. La triche n'était pas possible pour accéder à une récompense comme celle qu'elle venait d'obtenir.

L'ascenseur était spacieux et leur proximité interrompue par la présence du secrétaire personnel de Kenichi et celle de la directrice de la communication qui avait réussi à s'immiscer in extremis aux côtés de son boss. Ils atteignirent vite le dernier étage de l'hôtel et passèrent dans le bureau de Kenichi où ils s'installèrent autour d'une table basse. Café? Non, trop jeune, Thé? Non, trop jeune aussi. De l'eau suffira.
Ce court voyage avait permis à Kenichi de reprendre ses esprits et de redevenir l'homme d'affaires et PDG qu'il était. Aussi, malgré l'arrogance de la poitrine de la jeune femme qui le narguait, il présentait sa véritable nature, en tout cas celle qui faisait la une de bien des journaux.

"Et si vous me parliez un peu de vous mademoiselle."

Une légère vibration du smartphone du secrétaire l'incita à quitter la pièce et quelques instants après, il faisait signe à la com de le rejoindre. Kenichi et Lynn se faisaient face et pour la jeune femme, c'était peut être l'épreuve qui lui permettrait d'aller plus loin dans le projet machiavélique de Keiko.
« Modifié: dimanche 19 octobre 2025, 21:06:08 par Kenichi Kawamura »

Lynn

Humain(e)

Re : La corruption par le corps [Pv.]

Réponse 3 vendredi 24 octobre 2025, 18:02:02

Lynn x Kenichi
La corruption par le corps


Ses yeux étaient sur ses lèvres.
Embrassables à souhait, elle les fixait comme la dernière des merveilles.

Sa main à lui était chaude, franche mais pas agressive. Il ne se dérobait pas sous elle tout comme il ne la dominait pas.

Par contre, Lynn n’avait rien écouté, plus occupée sur la sonorité de ses mots qu’à leur contenu.
Mais elle suivit ses pas, ses jambes fuselées dans un costume hors de prix étaient aussi régulières qu’un métronome. Sa jupe crayon, bien que très flatteuse, la restreignait dans ses mouvements en l’obligeant à de petites enjambées élégantes.

Ce petit trajet jusqu’à l’ascenseur eut l’avantage de lui remettre les idées en place : sa mission n’était pas de s’extasier devant sa beauté et le luxe dans lequel il baignait mais de l’analyser, de l’observer et de le séduire subtilement.

Dans la cabine d’où on pouvait admirer toute la ville, elle s’adonnait au jeu le plus vieux de l’humanité du je-te-regarde-quand-tu-as-le-dos-tourné sans grand succès jusqu’à ce que deux personnes s’immiscent entre eux. Lynn les salua par une légère inclinaison du buste et un pincement de lèvre gêné tandis que la femme lui confiait le petit cartable dont on l’avait débarrassée pour la séance photo.

Le bureau du PDG était grand, environ deux fois son appartement, et discrètement décoré. Une baie vitrée derrière le bureau dominait le quartier tandis qu’un petit salon cossu servait à recevoir les invités de marque et sûrement signer des contrats valant des milliards.

Aussi irréaliste que cela puisse paraître, Lynn prenait place en ce lieu, ouvrant sa veste pour libérer sa poitrine comprimée et relevant sa jupe afin que le moelleux du fauteuil n’en craque pas le tissu.

Lorsqu’elle se retourna, elle constata que deux membres de leur quatuor improvisé s’étaient volatilisés.

Ils étaient en tête à tête.

« Alors… Je m’appelle Lynn, comme vous le savez sûrement déjà, et je suis en deuxième année de communication à l’université de Seikusu. »

Les notes ne furent bien sûr pas évoquées.

Son regard réhaussé d’un maquillage léger capta celui de son homologue et elle sourit, plus confiante.

« Je travaille aussi en tant que modèle à l’agence Juri. Tenue par monsieur Youri Kouznetsov, vous connaissez peut-être. »

Elle était quasiment sûre de l’avoir vu crédité sur certaines photos du PDG.
Avec ça, elle était garantie de marquer des points !

« D’ailleurs, je suis déjà familière avec cet hôtel puisque nous avons fait un shooting dans l’une de vos suites il y a quelques mois… »

Lynn se souvint que dans ce travail plus qu’ailleurs, elle devait montrer de l’engagement, de la dis-po-ni-bi-li-té ! Quitte à donner sa vie pour le stage !

« …mais j’ai mis cette activité en suspens le temps du stage, bien sûr, puisque vous allez me prendre tous les soirs. »

Oh.
Que c’était mal dit.

Deux choix s’offraient à elle.
Se rectifier, quitte à passer pour quelqu’un à l’esprit mal placé, ou se murer dans le silence, en espérant très fort pour que monsieur Kawamura soit un citoyen exemplaire.

Elle choisit la première solution, replaça nerveusement une mèche derrière une oreille et prit en main le premier truc à sa portée, à savoir le verre d’eau, qu’elle avala cul-sec.

« Cette eau est délicieuse ! »

De toute façon, quel était le pire scénario envisageable ?
Qu’il la vire et porte plainte contre elle pour harcèlement sexuel, détruisant sa vie et l’honneur de sa famille pour ensuite finir sous un pont avec comme seule perspective de se faire passer dessus par tous les clodos du coin et mourir de froid au prochain hiver ?

Kenichi Kawamura

Humain(e)

Re : La corruption par le corps [Pv.]

Réponse 4 mardi 04 novembre 2025, 10:33:11

La dircom avait laissé à Kenichi une chemise en cuir dans laquelle il pouvait consulter des infos concernant Lynn. Aussi, alors qu'elle s'exprimait, il l'ouvrit et feuilleta les pages nacrées dont certaines présentaient quelques clichés. Bien entendu, ce dossier avait soigneusement été épluché par Keiko au préalable et toute forme de négativité en avait été retirée, comme les notes de Lynn par exemple ... qui n'aurait pas été dans le sens d'une présentation exemplaire. En revanche, la diabolique aînée de Kenichi avait bien choisi des photos directement subtilisées dans le disque dur de la jeune femme qui n'aurait jamais osé les publier dans un book.

D'ailleurs, celle où l'on découvrait Lynn penchée vers l'objectif, souriant adorablement mais dont le chemisier ouvert laissait plus qu'entrevoir son naturel très ... proéminent ..., laissa Kenichi pensif un court instant. Il aimait l'art sous la plupart de ses représentations, était ouvert au partage et à la compréhension des goûts de chacun, et se passionnait pour l'originalité comme pour les réalisations classiques. Mais là, outre la beauté pure de Lynn qui était indéniable ... quel était l'objet de la photo sinon harponner le fragile garçon qu'il était....?

Il releva la tête et lui sourit, mêlant dans son esprit ce qu'il venait de voir et la Lynn apprêtée et pimpante qui lui faisait face.

"Youri Kouznetsov? Oui, je connais bien Youri. Il a eu l'occasion d'exposer chez nous et sa vision du corps humain est captivante. Il sait mettre en avant un détail pour en développer toute la particularité ou la splendeur. J'ai particulièrement aimé sa série consacrée à la beauté mature des personnes âgées qu'il présentait entre autre par la profondeur de regards cernés de rides ou de gestuelles inspirant assurance et sagesse.
Ainsi donc, il vous a capté. J'imagine qu'il a décelé en vous  une muse car il est difficile dans ses choix. Félicitations! Cela prouve que vous êtes aussi adaptable que persuasive; des qualités que je recherche chez mes collaborateurs."


Et puis, Lynn disposait aussi d'une aisance relationnelle remarquable pour une jeune femme qui était sensée découvrir un milieu inconnu. Sa gestuelle et son attitude ne trahissaient aucune hésitation ni aucun doute ... sauf ... cette dernière petite accroche bien évidemment involontaire.

Kenichi pinça ses lèvres pour réprimer un sourire amusé. Quelle fraicheur! Lui qui côtoyait principalement des filles de bonnes familles qui ne sortaient pas un mot sans que celui-ci soit savamment calculé ... La maladresse de Lynn en était même inspirante.

Elle dissimulait son trouble et c'était d'autant plus adorable.

"C'est une eau des Alpes françaises et en effet, elle est délicieuse ..."

Il se cala bien dans le canapé dont le cuir lisse plia sans un crissement sous son poids. Cette fois ci, il prit soin de bien l'observer, de lui rendre son assurance et de l'entreprendre sur l'objet de sa présence auprès de lui. Bien entendu, il passa sous silence le changement de programme puisqu'il n'aurait jamais dû s'occuper d'elle. Ce n'était pas son job de président de cette branche du groupe mais il venait de décider qu'il pouvait faire l'effort de s'intéresser à ce petit bout de femme envoutant.

"Bien puisque vous êtes méritante et que je suis sûr  qu'un bel avenir se profile pour vous, je vais donc vous prendre tous les soirs ... à mes côtés. Vous observerez, apprendrez, noterez, tout ce que bon vous semblera, sauf les points que je vous indiquerai. Vous allez signer une clause de confidentialité personnelle et professionnelle, liée à ma personne tout comme à l'entité de l'hôtel. Ainsi, vous et moi serons protégés de toute forme de corruption. J'entends par là qu'il est facile de faire une erreur, bien souvent involontaire, mais qui peut avoir des conséquences graves pour la suite. Je sais déjà que vous n'en ferez pas."

Kenichi se leva, passa derrière son bureau et appela brièvement son fidèle directeur juridique pour aborder  ce sujet et produire le document qui arriverait bien assez tôt.

"Je vais maintenant vous présenter l'hôtel et son fonctionnement, puis vous assisterez à une réunion de préparation en vue de la venue prochaine d'un émir koweïtien. Il occupera un étage complet de l’hôtel pour une semaine avec sa suite. Les raisons de sa présence ne concernent que lui mais s'il se déplace, c'est que des investissements massifs dans le pays sont programmés. Donc nous nous devons de lui assurer une prestation exemplaire sur toute la durée de son séjour. Venez, suivez moi."

Il invita Lynn à le suivre et ils quittèrent le bureau pour un tour des services, du plus humble au plus important. Kenichi était un dirigeant apprécié. Son sens de la gestion du personnel notamment, marquait par sa proximité avec ses gens. Un petit mot gentil par ci, un commentaire agréable par là, une question au sujet de la famille ou concernant une bobologie connue et il avait son staff dans la poche.

La réunion vint bien assez vite. Elle avait lieu dans l'une des innombrables salles de conférence des élites de l'hôtel et chaque directeur de service était présent. La machine était rodée et tout fut calé. Seul hic, la présence de Keiko qui en tant que directrice de son propre groupe, était concernée par la venue de l'émir en question, principalement sur les questions de publicité. Elle n'échangea pas un mot avec Kenichi, laissant ses sbires gérer les détails. Cependant, plus d'une fois, elle darda son regard de vipère maudite sur Lynn qui siégeait un peu en retrait de sa cible.

La réunion prit fin et une nouvelle fut aussitôt programmée pour la semaine suivante. Après avoir signé un certain nombre de documents présentés pour l'occasion, l'héritier fortuné se tourna vers la petite créature que sa sœur envisageait de détruire en cas d'échec.

"Alors Lynn, avez vous des questions au sujet de ce que vous venez d'écouter? C'était assez technique j'en conviens mais utile en terme de gestion de nombreuses équipes amenées à travailler de concert."

Suivi à distance par son staff intime, il les emmena vers le restaurant privé du dernier étage. L'heure était au repas et le chef étoilé avait comme toujours préparé un buffet d'exception pour le maitre de l’hôtel. Caviar: oui, homard: évidemment! , baudroie bleue: un standard incontournable! , vin: blanc sec et français, bourgogne, millésime introuvable.

Kenichi aimait choisir ses plats et quantités et se servit lui même au buffet après une présentation du chef. 

"Régalez vous Lynn, usez et abusez, les plaisirs de la table sont ma petite faiblesse."





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