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Valet de pique et Dame de coeur ( privé )

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Fanélia Dazure

Créature

Valet de pique et Dame de coeur ( privé )

lundi 25 novembre 2024, 13:47:58

Les lueurs de l'aube se propagent doucement au travers du rideau de soie, éclairant d'une faible lueur la chambre luxuriante de Fan. Éveillée depuis peu un moment déjà, elle c'était déjà baignée dans un bain de rose et affublée de sa robe en satin. Une robe assez légère pour la saison qui pourtant devenait plus fraîche, mais il semblerait qu'elle ne soit de celles qui craignent la morsure du froid. Plutôt révélatrice, les tenues de la reine était souvent réputées pour la mettre en valeur. Mais toujours de manière soignée et apprêtée. Qui plus est, étant en déplacement à ce jour, elle voulait se montrer sous son meilleur jour.

Les petites mains d'Ann s'affairent depuis un moment à présent, avec précision et dextérité sur la chevelure doré de sa maîtresse. La toison devait être immaculée du moindre défaut, soignée et achevé pour accueillir la couronne royale. Elle terminera son ouvrage en posant cette dernière, épousant parfaitement le galbe crânien de Fan qui maintenait son regard face à son miroir. Elle attendit un instant avant que l'une de ses mains vînt à doucement dégager quelques mèches sur chaque côté de son visage, préférant ce côté un peu dépeigné pour ne pas lui donner un visage trop sévère. Il serait bien pour cela, qu'une expression moins figée prenne place sur ce minois fermé, cependant quelle lourde peine pour elle de laisser tomber toutes les tensions et s'octroyer ce moment de répit.

Une fois son essai terminé, Ann se décala et se renversa doucement sur l'avant en signe de révérence. Un léger sourire sur ses lèvres, bien que légèrement pincé par une pensée qui semble la contrarier. L'aube était déjà présente depuis un moment déjà, et personne n'est venu apporter le petit-déjeuner de la Reine.

" Majesté, je vais vous chercher de quoi vous rassasier avant votre départ."


Fanélia lui répondit d'un simple hochement de tête, elle aurait bien indiqué à sa servante que ce n'était pas nécessaire. Depuis quelque temps, maintenant, l'appétit venait à lui faire défaut. Il y a peu, elle avait l'habitude de manger le matin avec son époux, et partager quelques instants avec lui avant que la journée ne s'étale. Leurs entrevues se font à présent courtes et rares, sans aucun doute, octroyait-il ces moments à sa nouvelle concubine. Tel un enfant, qui se voit offrir un nouveau divertissement, venant à mettre de côté les plus anciens qui paraissent obsolètes avec le temps. Mais dès lors que l'effet de la nouveauté lui passera, peut-être reviendra-t-il aux racines.

Une fois seule, la jeune femme s'autorisa une posture plus relâchée. Doucement, sa tête se renverse sur l'arrière, ses paupières se ferment et un léger souffle sortit de ses lèvres entrouvertes. Était ce ainsi qu'elle était perçue aux yeux de son époux ? Aux yeux de ceux qui les entourent ? Comme étant obsolète ? Désuet ? Il est vrai que la nouvelle compagne était beaucoup plus jeune, plus fraîche et bien moins détériorée par toutes les besognes qu'elle doit endosser. Un vent de fraîcheur et de renouveau, ainsi qu'un nouvel espoir qui s'offre à son époux pour acquérir ce qu'il a toujours convié.

La dextre de la Reine se posa sur son visage, comme si elle tentait de chasser des pensées nuisibles, ou bien même chasser ses émotions qui se peignent sur son visage. Elle ne devait pas laisser paraître ses angoisses ni ses tracas, son père le lui avait toujours appris. Venant à se reprendre, Fan se releva de sa chaise et fit quelque pas dans sa chambre dans l'espoir de relâcher la pression.

De son côté, Ann était parvenue à mettre la main sur le plateau qui devait être emmené à la reine. Un doux fumé de pâtisserie s'en échappa, elle espère qu'il y avait de quoi raviver les papilles et la faim de sa maîtresse. Mais où est donc passé le valet de sa majesté ?! Il avait pourtant été expressément demandé qu'un suppléant soit convié le temps que le valet personnel de Fan revienne de son repos suite à une maladie infortune. Son regard croisa celui d'un homme qui se trouvait dans le couloir, elle ne l'avait encore jamais vu ici, mais au vu de son informe ce devait être lui. Telle une furie, elle s'avança vers lui d'un pas décidé et lui colla littéralement le plateau dans les mains.

" Dépêche-toi, nous ne devons pas faire attendre sa majesté, et tiens toi mieux que ça ! Ne fais pas tomber le plateau !"

Des paroles qui ne sortirent pas agressivement de ses lèvres, mais simplement avec empressement et agitation. Ann a toujours aimé que les choses se fassent vite et bien, pour autant, c'était une personne adorable et très gentille. Fan l'apprécie beaucoup, et passait du temps avec elle. La reine entendit d'ailleurs les pas pressés de sa servante, mêlés à ceux d'une autre personne. Elle avança vers le petit salon dans le coin de sa vaste chambre, là où elle avait l'habitude de manger quand elle ne voulait pas être dérangée. Une table et deux chaises devant la fenêtre permettaient de déjeuner tout en ayant une vue parfaite sur les jardins.

Ann fit irruption accompagnée d'un homme méconnu en ses lieux. Elle lui fit un signe du menton pour lui indiquer où poser le plateau, et se penche de nouveau pour une révérence avant de quitter les lieux.

" Je retourne à ma tâche majesté, je vous laisse avec le valet, faites moi savoir si vous avez besoin de mes services."

Fan accueillit silencieusement le suppléant, attendant qu'il se présente de lui même. Sa posture droite, et visage neutre laisse pourtant paraître un léger étonnement quant à ce nouveau domestique.

Eugene Erik

Humain(e)

Re : Valet de pique et Dame de coeur ( privé )

Réponse 1 lundi 25 novembre 2024, 21:12:16

« Qu'est-ce vous foutez chez moi ? »

La première impression était toujours la bonne, et celle-ci, énoncée en des termes grossiers et équivoques, fut bonnement mauvaise. C'est en usant de ces mots, et avec un aplomb appuyé aux confins du scandale, que s'était remarquablement distingué l’animal. On l’eut pourtant cru dressé celui-ci, à jurer de son accoutrement, sapé qu’il était en majordome de seconde main ; c’était se méprendre de beaucoup sur le spécimen qui venait d’être imprudemment introduit en cour.

Il y avait comme péril dans la demeure alors qu’une calamité ambulante, qui ne payait pourtant pas de mine, fut si malencontreusement jetée dans la maison royale. Personne ne l’y avait tant jeté qu’il ne s’était préalablement incrusté. Malgré lui, cependant. En chien fou venu errer sans le sens des convenances à portée ou au loin, il s’était retrouvé là sans savoir comment, ou sans trop même à savoir pourquoi. Cela tenait à ses habitudes ; à son quotidien.

Accablé d’un maléfice prodigué par un dieu courroucé de ses forfanteries passées, Eugene Erik, aujourd’hui valet à ses dépends, perdait la mémoire des vingt-quatre dernières heures écoulées à chaque minuit révolu. Résultait de ce menu supplice un garçon plus étourdi et sot qu’il ne l’était déjà au naturel, découvrant le monde de nouveau chaque matin, s’improvisant des leçons de savoir-vivre très incomplètes avant d’aller au devant de sa journée. Peut-être entré par effraction dans le château – les rats y trouvaient bien leurs accès – il s’était logé une nuit fraîche dans un local réservé aux gens de maison. De bon matin, persuadé d’être levé où il habitait en croyant user d’une logique bridée par sa malédiction, il s’était habillé en se persuadant puiser parmi ses effets. Ainsi avait-il endossé l’habit de serviteur, avant de se pavaner dans les couloirs d’une demeure qu’il croyait sienne. Certains ne doutaient de rien ; c’était après tout le propre des imbéciles de ne jamais rien remettre en question. De quoi ainsi justifier le propos liminaire à son incursion dans la chambre. Ou, sinon le justifier, au moins expliquer ce culot avec lequel il invectiva une princesse de sang royal à peine l’eut-il en vue.

La réponse, succincte, lui parvint à revers, venue à son occiput plutôt qu’à ses tympans.

« T’aïe ! Avait alors réagi l’imbécile en tunique de loufiat quand dame Ann lui écrasa son poing contre l’arrière du crâne.

- Mais on l’a trouvé où celui-ci pour être si… elle prit sur elle de se ressaisir, afin de ne pas perdre contenance comme le lui intimait son rang. Une autre bravade de cet acabit, et on te fléchera le chemin de la potence, mon garçon. C’est un privilège d’être valet auprès d’une si prestigieuse famille royale, il y a des abus qu’on ne peut se permettre. »

Confirmé dans son rang de subalterne, revenu de ses grandes illusions de châtelain, Eugene avait été ramené à sa place. Quelle qu’elle fut d’ailleurs, car il n’était en réalité pas plus valet qu’il n’était roi. Ballotté par les circonstances, son sort dépendait des malentendus qu’il suggérait par ses présences inopinées.

« Ça va, ça va, j’ai compris. Se protégeait-il le visage de la zélée suivante. Je… je faisais de l’humour. Je brisais la glace. Parce que l’hiver, tout ça. T’aïe ! Mais arrêtez !

- On ne plaisante pas ici, on obéit aux ordres. On obéit promptement, sans faute et en silence.

- En silence, c’est noté, je dis plus un m… t’aïe !

- En silence ! »

Trop volubile pour son bien, et surtout pour les nerfs de qui devait l’entendre jacter incessamment, le silence avait sur Eugene les attributs d’un poison qu’il ne savait souffrir trop longtemps. Ann, parce qu’elle était affairée à d’autres tâches nécessitant sa supervision et son expérience, quitta les appartements de la reine après qu’elle crut le sauvageon domestiqué. Encore un valet qu’elle n’avait pas eu le temps de débourrer pensa-t-elle tandis qu’elle fusait le long d’un couloir, un brin inquiétée de savoir la reine en si douteuse compagnie.

Après qu’il se fut assuré que sa furie de supérieure hiérarchique ait disparu hors de sa vue, Eugene reprit aussitôt ses mauvais travers. La nonchalance estompa la raideur de la discipline qu’il affecta de faire sienne, et c’est sans se faire prier qu’il plongea ses mains dans ses poches, appuyant son épaule contre l’embrasure de la porte des appartements de la reine. Inspectant les alentours sans franchement prendre la peine de toiser l’unique joyau de ces lieux, celui-ci enveloppé dans du satin, il proféra, à lui-même plutôt qu’à sa souveraine :

« Mazette, y’en a pour des sous, ici. On se refuse rien. »

Puis, portant son attention sur la maîtresse de maison – et accessoirement du territoire tout entier – il l’invectiva d’un geste du menton.

« Du coup, ça se goupille comment cette histoire ? Faut que je fasse quoi ? »

Le relâché du phrasé, et même de sa posture, accusait des manières d’un rustre, ou d’un gamin mal élevé dont il revêtait tous les attraits, à commencer par la paire de binocles noires sur son nez, celles-ci n’étant pas comprise dans l’uniforme réglementaire.
Le pire étant qu’il avait manqué à ses premiers devoirs avant qu’on ne lui confia le moindre des ordres qui fut, car dans les infinis méandres de sa négligence coupable, Eugene n’avait pas même pris la peine de se présenter. Méritait-il seulement, après tout, qu’on retînt son nom ? Lui-même ne l’avait appris qu’au matin, en potassant le carnet où étaient inscrites toutes les informations dont il avait besoin pour survivre sans sa mémoire. 
« Modifié: mardi 26 novembre 2024, 11:22:33 par Eugene Erik »


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