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Takezo & Rosalia ✦ Special Treatment

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Rosalia Del Tredici

E.S.P.er

Takezo & Rosalia ✦ Special Treatment

mardi 12 novembre 2024, 13:52:57

La fumée danse au-dessus de sa tasse. Le café brûlant refroidit lentement pendant que Rosalia relit son prochain cours. Tantôt son visage tombe sur sa feuille pour se redresser ensuite. Elle pique du nez depuis plusieurs dizaines de minutes déjà. Elle est fatiguée, épuisée d’une nuit blanche interminable. A la fin de son casse, elle s’est rendu compte de la terrible réalité ; On est lundi. Bordel. Douchée puis changée, c’était déjà l’heure de partir au travail.

La fatigue se lit à travers son regard las. Sa tête trop lourde termine de tomber une énième fois vers la table alors qu’un long soupir dépasse de ses lèvres. Le bruit de la porte la fait soudainement se relever, alerte sur l’image qu’elle est capable de renvoyer. Elle croise les jambes et enfonce son dos dans le dossier droit de son siège. L’illusion est parfaite quand le professeur de japonais, M. Oshinawa entre.

- Goud Moluningu, Losalia.

Son accent désastreux manque de faire rire la belle étrangère qui dépose, discrètement, une main devant ses lèvres. L’effort est appréciable.

- Good Morning.

La conversation reprend son cours en japonais, le professeur étant déjà à court de vocabulaire. Elle lui accorde un sourire et attrape sa tasse de café. Dans le fil de leur conversation, deux nouvelles professeurs entrent dans la pièce. Les regards incisifs se posent sur Rosalia et sa tenue provocante : un chemisier qui moule à merveille sa poitrine dont les premiers boutons ont sauté et une jupe crayon arrêtée au-dessus de ses genoux.

Cette tenue ne laisse rarement indifférent la gente masculine autour d’elle. Les coups d'œil indiscrets de ses collègues, les regards insistants des élèves, Rosalia les remarque tous. Mais elle ne change pas ses habitudes. Pourquoi faire ? Ce sentiment d’être épié est un régal. Accompagnée de la jalousie des femmes, elle se sent exceptionnelle, au-dessus de ces congénères.

Mais l’heure des cours arrive plus vite que prévu. Rosalia doit se soustraire à ce combat d’égo. Elle rejoint d’un pas rapide sa classe où le silence se fait à peine, elle entre. La journée de cours peut commencer. L’ennui s’installe tout du long et ne la quitte pas une seule seconde alors que ses paroles s’enchaînent machinalement jusqu’à la dernière heure.

Elle arrive dans la dernière classe de dernière année. Certains élèves agglutinés autour de Takezo retournent vite à leur place quand les pupilles azurs de la professeur se posent sur eux. Ses livres se posent bruyamment sur son bureau.

-  Commençons, jeunes gens.

Le cours démarre. Comme à son habitude, Rosalia interroge le fameux Takezo en premier. Les chuchotements indiscrets s’élèvent très vite dans la salle. Il a le droit à chaque fois à un traitement de faveur devant tous ses camarades qui interrogent. Beaucoup sont simplement jaloux de l’attention qu’il reçoit, désirant en avoir d’autres quand les filles se posent des questions sur les réelles intentions du professeur.

-  Silence.

Peu à peu, les élèves obéissent et se calment. Le cours reprend. Mais pendant l’heure, trois incidents similaires se reproduisent et à chaque fois que le pauvre Takezo se fait interroger. Rosalia s’amuse de ces réactions et de la gêne que le lycéen doit ressentir dans ces moments délicats. Il est l’un des rares divertissements qu’il lui fait oublier la monotonie de la vie de professeur.

Vers la fin de l’heure, elle termine par :

-  Tu peux rester Takezo ?

Les regards se lèvent vers le concerné et les murmures reprennent de plus belle alors que les élèves rangent peu à peu leurs affaires. La professeur demeure derrière son bureau en attendant son élève préféré pendant que la pièce commence à se vider. Quand tous sont partis, elle demande au dernier de fermer la porte. Laisser seuls, en tête à tête, la professeure peut reprendre d’un ton amusé :

-  Tu as l’air gêné, Illo.

Ce surnom affectif espagnol est bien réservé à son élève préféré, à chaque fois qu’ils sont laissés seuls comme maintenant. Elle apprécie autant cette entrevue privée que les nombreuses rumeurs qui vont en découler et les réactions de ses camarades. Elle a commencé à le taquiner après l’avoir vu à plusieurs reprises isolé du groupe.

Dès qu’elle lui a donné une attention différente, les autres garçons ont commencé à le traiter différemment. La jalousie s’est peu à peu installée dans la classe et il est maintenant connu comme le petit élève préféré de Rosalia alors que les autres se battent pour seulement obtenir un regard de la sulfureuse professeur.

Takezo O. Mamoru

Humain(e)

Re : Takezo & Rosalia ✦ Special Treatment

Réponse 1 mardi 12 novembre 2024, 22:23:43

La boule au ventre, Takezo appréhende déjà la fin de cette nouvelle journée.

Et on n’est que lundi… des cours d’anglais, le garçon va encore en subir quelques uns, avant que cette semaine n’arrive à son terme.

Il est presque seize heures. Leur professeure n’est pas encore arrivée que déjà, nombreux sont les élèves de la classe à quitter leur chaise pour l’assommer de questions dont il n’a pas la réponse. Qu’est-ce que Madame Del Tredici peut bien lui trouver ? Se connaissaient-ils d’avant ? Est-ce qu’ils… sont ensemble ?

Le pauvre garçon n’avait déjà pas la cote, du fait d’être perçu par tous comme un « ignare tout droit sorti de sa campagne » mais, depuis que la classe avait changé de professeur de langue étrangère, tout cela avait pris une tournure plus désastreuse encore.

Heureusement pour lui, Takezo avait cette chance d’être plus grand et mieux bâti qu’une bonne majorité des adultes du lycée, alors de ses camarades, n’en parlons pas… S’il n’était pas bien apprécié des autres, ces derniers avaient au moins la jugeote nécessaire pour comprendre qu’il ne serait pas dans leur intérêt de s’en prendre à lui… physiquement.

Dans d’autres circonstances, il aurait été tout à fait possible que cette bien étrange attention dont il jouissait de la part de cette femme, considéré par tous les autres garçons comme étant la prof la plus canon du lycée, lui fasse connaître les affres du harcèlement scolaire…

Mais tandis que les questions s’accumulaient, à tel point qu’il ne savait plus ce qui venait tout juste de lui être dit, Takezo se mit à se demander, une nouvelle fois : pourquoi lui ?

C’est vrai, quoi. Qu’avait-il bien pu faire pour se faire remarquer de la sorte ? Assis au milieu des autres, il était évident qu’il était le moins gringalet d’entre tous et qu’il fallait être aveugle pour le louper, toutefois, ce n’est pas comme si il était particulièrement brillant. Pire encore, puisqu’il se plantait au moins deux fois sur trois, quant sa professeure lui posait une question -et cela arrivait souvent-, les railleries des autres n’en finissaient jamais. À tel point que ces cours d’anglais lui semblaient être un véritable calvaire.

« - Nan mais… sérieux, vous l’avez fait, c’est ça ? », venait de lui demander un élève qui, avant cela, ne s’était jamais donné la peine de lui adresser la parole.

« - Q-quoi ? »

Vissé sur sa chaise, encerclé par une bonne douzaine de ses camarades, le grand dadais venait de rougir. Il lui avait fallu une demi seconde pour comprendre où l’autre adolescent voulait en venir mais, moins que ça pour s’imaginer la scène. Après tout, ce n’était pas comme si il n’y avait jamais pensé.

Tous les mecs de l’école avaient dû y penser.
Au moins une fois, c’est sûr.

Il fallait dire aussi que, Mademoiselle, hum… Madame De Tredici, c’était quelque chose. Elle était belle, assurément, très belle même. Mais… sexy était peut-être un terme plus éloquent ici, tant la plantureuse jeune femme, que la nature avait pourvue de courbes plus folles que folles, tendait à jouer continuellement de ses charmes.

C’est… le genre de femme qui se sait belle, vous voyez ?
Et qui, de fait, aime attirer l’attention, savoir que c’est là tout un monde qui gravite autour d’elle. Même à l’école, pas un jour ne passe sans que l’on n’entende quelqu’un commenter son vertigineux décolleté d’aujourd’hui, ou bien le serré de sa jupe.

Il est impossible qu’elle ne soit pas au courant, qu’elle soit si naïve au point de ne pas voir, de ne pas entendre tous ces bruits qui courent à son propos, tout autour d’elle. Non, elle le sait… et elle en joue, c’est certain.

Mais alors… les autres ont raison, que lui veut-elle… à lui ? Pourquoi jeter son dévolu sur Takezo plus que sur un autre ?

L’adolescent n’a même pas le temps de formuler une réponse à cette question, à voix haute, que le bruit distinctif de ces talons hauts martelant le plancher de la classe l’interrompt dans le cheminement même de sa pensée.

Notre fantasme ambulant, celui de presque tous les garçons, pire ennemie de bien des filles, vient tout juste de faire son entrée dans la classe. Telle une nuée de corbeaux effrayés fuyant un épouvantail laissé en charpie, planté au beau milieu d’un champ, l’attroupement d’élèves qui s’était formé autour de Takezo déguerpit aussitôt.

Et… comme à chaque fois, cette nouvelle heure d’anglais suit exactement le même schéma que les précédents : tout devient vite une occasion pour la professeure de mettre en lumière son chouchou tout désigné… et cela suscite bien des interrogations tout autour.

La jeune femme ne rate pas la moindre occasion pour venir se pencher un peu sur sa petite table, bien consciente des regards posés sur cet énorme décolleté qu’elle ne dévoile que pour lui… mais qu’une telle proximité l’oblige à fuir…

Évidemment, comme à chaque fois, sa vision périphérique n’en loupant pas une miette, c’est gonflé qu’il finit, là, sous la table, priant pour ne pas être de nouveau interrogé au tableau quand approche la fin de l’heure.

À chaque fois, il l’échappe belle.

Mais cette fois, aujourd’hui, alors que sonne enfin l’heure de la fin des cours, l’heure de la libération…

« - Tu peux rester, Takezo ? »

Dans une nuée de murmures disparaissent peu à peu les élèves, désemplissant la classe en hâte, le laissant… seul face à elle.

Toujours vissé sur sa chaise, le dos droit, et raide, n’osant bouger, Takezo termine de réunir ses affaires… très lentement, retardant le moment où il devra quitter sa place pour se mettre debout.

« - O… oui ? Pourquoi moi ? »

« - Tu as l’air gêné, Illo. »

Et comment, qu’il l’est !
Fuyant son regard, comme la simple vue de ces courbes, à quelques mètres, l’ado cherche du regard un stylo, d’un côté, sa trousse, d’un autre… son sac, par-terre.

«  - Gêné ? Eh… eh bien… »

Les yeux rivés en direction de sa table, il range, prenant tout son temps, cherchant un moyen pour ne surtout pas tomber de nouveau nez à nez avec son décolleté. Le pauvre s’était déjà demandé quelle était sa taille de bonnet, ce genre de choses et là, maintenant, ce n’était surtout pas le moment d’y repenser.

Mais… peut-être pouvait-il aborder avec elle ces soucis qu’elle lui causait ? Après tout, elle était prof, non ?

« - Pourquoi… c’est toujours moi que vous interrogez ? C’est vrai que… je me suis un peu amélioré en anglais, depuis que vous êtes là, j’veux pas dire que c’est pas bien… mais vous avez remarqué que ça embête les autres, non ? »

Terminant de boucler ses affaires, le garçon reculait juste assez sa chaise pour pouvoir poser son sac sur ses genoux… et masquer son envie. Déglutissant avec difficulté, il priait pour que ses hormones le lâchent un peu, tandis que ses narines s’ouvraient, humant le doux parfum sucré de celle qui lui avait demandé de rester et… qui s’approchait maintenant.
« Modifié: mardi 12 novembre 2024, 22:39:07 par Takezo O. Mamoru »
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Rosalia Del Tredici

E.S.P.er

Re : Takezo & Rosalia ✦ Special Treatment

Réponse 2 dimanche 17 novembre 2024, 13:39:16

La professeure est attentive aux gestes de son élève préféré. Il est droit sur sa chaise et lent comme escargot. Ses affaires sont rangées avec paresse. Il cherche à gagner du temps. Rosalia n’est pas dupe devant sa stratégie. Si elle ne sait pas ce qu’il cache, elle se fera un plaisir de le découvrir.

Son propre cours est toujours étalé sur son bureau. Ses livres sont disposés à côté. Elle n’a rien rangé. Elle préfère l’observer se démener avec son embarras.

  - Gêné ? Eh… eh bien…

Son hésitation est adorable.

- Pourquoi… c’est toujours moi que vous interrogez ? C’est vrai que… je me suis un peu amélioré en anglais, depuis que vous êtes là, j’veux pas dire que c’est pas bien… mais vous avez remarqué que ça embête les autres, non ?

-  C’est mon devoir de professeur que d’aider les moins bons élèves à progresser.

Mensonge. Si une personne dans cet établissement se moque de son devoir, c’est Rosalia.

Son élève est tellement adorable. Il prend son courage à deux mains et montre son tracas. Elle lui ment sans détour. Elle-même ne connaît pas la réponse à cette question. Il est mignon physiquement comme dans ses réactions. Il rougit quand elle va trop loin et fuit son regard comme maintenant. Elle s’amuse à jouer avec lui.

C’est ça. Ses réactions sont amusantes. Au départ, c’était juste de la curiosité. Il est plus grand avec un corps d’adulte. Il est plus viril que la plupart des professeurs de l’établissement. La cambrioleuse était curieuse. Peu à peu, il est devenu un amusement. Son corps d'athlète contraste avec son esprit immature.

Les choses sont devenues ainsi et ont pris peu à peu de l’ampleur. Les autres élèves sont jaloux de l’attention. Il ne cherche qu’à l’obtenir pour eux.

Rosalia en est consciente. Takezo n’avait pas besoin de le lui dire. Elle sait l’effet qu’elle a sur les élèves. Elle sent leurs yeux braqués sur son décolleté ou ses fesses moulées dans ces jupes serrées.

Elle se demande quel effet cette vue peut avoir sur le timide Takezo. Elle délaisse ses affaires et s’approche maintenant de lui. Elle se penche au-dessus de son bureau où il peut avoir encore une fois une vue parfaite sur sa poitrine ronde.

-  Ne te soucies pas tant du regard des autres. Ou les rumeurs te gênent ?

Plusieurs sont arrivés jusqu’aux oreilles de la professeure. L’une disait que l’élève et elle possédaient une relation très rapprochée… Mais elle ne donnait pas de détail. Beaucoup d’élèves comme de professeurs s’interrogeaient de la capacité de Takezo à séduire une femme de son envergure.

Auprès de ses collègues, Rosalia avait démenti toute relation sexuelle entre eux, argumentant sur l’esprit mal placé des adolescents.

-  Tu préfères qu’elle devienne réalité, Illo ?

Ensuite, la cambrioleuse tire la chaise du bureau devant lui et s'assoit face au dossier. Ses jambes sont écartées et sa jupe remonte sur ses cuisses. Mais face à la surprise de son élève, elle rit aux éclats dans la salle.

-  Ne fais pas cette tête, je rigole !

Avec son attitude, de nouvelles rumeurs ne manqueront pas de naître ce qui pimentera un peu plus ce travail monotone. Elle ne joue pas avec lui uniquement pour le mettre dans une situation inconfortable vis-à-vis de ses camarades.

Sa gêne adorable l’amuse plus encore. Elle veut maintenant voir jusqu’où il est capable d’aller avant de craquer et de s’enfuir. Son pied vient se caler contre la jambe de Takezo et remonte le long, en la caressant.

-  Je peux te donner des cours privés, si tu préfères. En fait, je te laisse le choix. Je peux continuer à montrer à toute la classe que tu es mon chouchou ou m’occuper de toi à la fin des cours.

Elle a bien mieux à faire mais donner des cours à Takezo peut consolider son alibi quand un de ses clones va faire des folies. Ou l’inverse. Elle ne sait pas trop comment s’y prendre. La curiosité de le voir réagir la pousse.

Takezo O. Mamoru

Humain(e)

Re : Takezo & Rosalia ✦ Special Treatment

Réponse 3 dimanche 17 novembre 2024, 17:29:49

Pour un garçon aussi jeune, inexpérimenté et timide que Takezo, il y avait toujours eu quelque chose de très… intimidant, dans le fait de se voir devenir le centre d’attention d’une femme comme Rosalia.

Les filles l’observaient bien un peu, en sport le plus souvent, mais ne l’approchait guère. Aussi, l’idée qu’il se faisait d’une hypothétique vie sentimentale, comme des contacts charnels qui pourraient découler de telles relations s’était, à dire vrai, bâtie davantage au biais de séries ou de films. Souvent pas les mieux écrits, d’ailleurs.

Pour être tout à fait honnête, l’imaginaire du garçon à ce sujet s’était surtout garni, avec le temps, d’images et de situations rocambolesques, qu’il tirait simplement du sacré paquet de films pour adultes qu’il consommait soir après soir… tristement machinalement. Son rapport à l’amour et aux femmes en devenant évidemment quelque peu… biaisé.

Lui qui n’était déjà pas bien populaire, n’avait non plus pas la moindre idée de comment plaire, de comment se faire remarquer…

Alors, forcément, quand s’inscrit soudain dans le paysage de son morne quotidien, une femme comme Mademoiselle Del Tredici, sa professeure de langue étrangère, figure semblant tout droit sortie du panthéon de ses fantasmes charnels et amoureux, que celle-ci s’approche sans qu’il n’ait pourtant rien demandé… ça fait quelque chose.

Faite comme ces femmes qu’il a pris l’habitude de regarder nues, en pleine action et dans des positions souvent… dégradantes, plus que comme ces autres filles qui peuplent son entourage et son quotidien, elle, et seulement elle, dans la réalité du moins, semblait avoir ce pouvoir… cette… capacité, à mélanger dans sa petite tête à lui, déjà bien en bazar, réel et fiction.

Comme tout droit sortie de son écran d’ordinateur, tard le soir, ou bien d’un de ses rêves, la seule existence de sa professeure, et le fait qu’ils coexistent l’un et l’autre en une seule et même pièce relevaient tout droit du mythe devenu réalité. Rosalia Del Tredici se faisant… fantasmes inavouables faits femme, pour ce garçon qui venait à peine de fêter son dix-huitième printemps.

C’était déjà assez compliqué comme ça, d’ordinaire, alors imaginez-vous à quel point ça l’était pour le garçon, maintenant qu’il se trouvait seul avec elle, en tête à tête dans cette petite salle de classe dont la porte venait d’être fermée. Figurez-vous comme cela devient pire encore, dans la tête de l’adolescent quand, du coin de l’œil, il la voit, il la sent approcher, dans cette démarche chaloupée qui fait si bien balancer ses larges hanches, et dont il connaît déjà par coeur l’hypnotisant mouvement de balancier.

Sa gorge se serre, son rythme cardiaque accélère.
Il appréhende, se fige presque, intimidé par cette bien trop délicate silhouette qui vient soudain projeter son ombre sur cette petite table qu’il finit de mettre en ordre.

- « C’est mon devoir de professeur que d’aider les moins bons élèves à progresser. »

Aïe.
Réfléchie ou non, voilà une pique qui ne manque pas de déstabiliser le jeune homme, qui manque déjà bien assez de confiance en lui. Ce n’est sans doute pas grand-chose mais, puisqu’elle fait, en tant que professeure, figure d’autorité, voilà des mots qui résonnent soudain lourdement dans sa tête, n’en finissant pas de le mettre en position d’infériorité.

Comme figé, alors qu’il peine déjà bien assez à ranger ses affaires, Takezo ne sort même pas un mot, pas un merci, n’étant pas bien sûr que de tels mots soient censés le réconforter.

Elle s’approche encore, se penche juste au-dessus de lui, au moment même où celui-ci pose son sac tout contre ses genoux.

- « Ne te soucies pas tant du regard des autres. Ou les rumeurs te gênent ? »

Le cœur du garçon fait un bond dans sa poitrine, encore, alors que bien des choses lui viennent en tête suite à ces mots. Comme un animal pris sur le fait, surpris en pleine bêtise, Takezo pense à lever la tête pour faire face à sa professeure… gêné, comme s’il était sur le point de se faire gronder.

Mais… bien vite, son regard n’a d’autre choix que de tomber face à tout ce qu’il n’avait fait que deviner jusqu’ici, et qu’il essayait d’éviter. Ses yeux cherchent à monter, mais bloquent, se paralysent, à la vue du si large décolleté que Rosalia offre à sa vue, en se penchant ainsi devant lui. À hauteur de son visage, tout juste, pendent deux énormes seins lourds et ronds, une plastique toute de rêve et de fantasmes, qui semble atrocement comprimée par ce chemisier pourtant si ouvert, et par des dessous qui devaient -c’est en tout cas ce qu’imaginait le garçon- en cacher plus encore.

Juste sous son nez, balançaient ces deux énormes choses…
Takezo dut se taire une seconde, peut-être deux, avant de trouver la force de regarder ailleurs, de se recentrer un peu pour répondre.

« - D-des rumeurs ? Quelles rumeurs ? »

Son visage ayant blanchi, ou rougi, il ne le savait pas, Takezo s’était empressé de détourner le regard, de faire mine de vérifier son sac à dos, encore.

« - Tu préfères qu’elles deviennent réalité, Illo ? »

Et rebelote. Takezo se figea, alors que son regard, plein de surprise, s’était levé une fraction de seconde à peine, pour croiser celui de la jeune femme.

Il était bien trop honteux pour espérer faire autre chose, alors il avait tenté de jouer les innocents. Jamais l’élève n’avait pensé que de telles rumeurs arriveraient jusqu’aux oreilles du corps professoral aussi, il n’en fut que plus surpris d’entendre Rosalia les mentionner ainsi.

Évidemment qu’il savait de quoi parlait sa professeure.
Si vous saviez ô combien celles-ci étaient venues nourrir son imagination, et hanter certaines de ses nuits…

Lui qui n’avait déjà pas perdu de temps pour se donner du plaisir, au-dessus de sa photo, dès lors qu’était arrivé dans sa boîte à lettres le trombinoscope de cette année, ses hormones n’avaient eu aucun mal à faire le reste du travail quand, au lycée, il entendit de plus en plus d’élèves les imaginer ensemble, l’un et l’autre…

Dans certains de ces rêves absurdes et complètement fous, que Takezo teintait évidemment de son expérience personnelle de la chose, Mademoiselle De Tredici et lui se tenaient ici, dans cette même salle de classe, mais pas tout à fait au même endroit.

Dans celui-ci en particulier -même si tous ses fantasmes se ressemblaient un peu, il faut l’avouer-, Rosalia était penchée à son bureau, à côté du tableau et face à tous les autres élèves de la classe. Complètement nue, sa large croupe ronde rougissait, claquait sous les assauts brutaux du jeune homme, qui n’avait de cesse de la faire hurler à chaque coup de butoir plus fort encore, coulissant son puissant organe entre ses fesses dodues…

Cette scène n’avait rien de réelle, de bien… réalisable, à n’en pas douter, du fait de ses propres proportions notamment, mais que voulez-vous, toute expérience, toute idée que Takezo avait de la chose, n’avait pour provenance que de nombreux sites aux noms douteux.

Quoiqu’il en soit, c’est cette scène en particulier qu’il eût en tête, quand il prit vraiment conscience de ce que sa professeure venait de lui demander.

Il s’était de nouveau imaginé en train de la sodomiser jusqu’à l’extase, comme il avait pu le voir dans un film qu'il avait regardé récemment, et cela avait eu pour effet de réhausser un peu plus ce gros sac, qui reposait sur une jeune mais bien belle bosse, qui n’en finissait plus d’enfler.

À cet instant, Takezo était perdu. Complètement perdu, trop emporté qu’il était par l’élan soudain de ses propres hormones.

Ce fut le rire soudain de sa professeure qui le ramena durement, mais heureusement sans doute, à la réalité.

« - Ne fais pas cette tête, je rigole ! »

Attrapant la chaise devant lui, la plantureuse jeune femme s’installait en riant, tandis qu’il peinait encore à reprendre entière et pleine conscience. Il était… hors de ses moyens, clairement, ayant l’impression de retrouver l’énorme décolleté de Rosalia partout, quand bien même lui cherchait à regarder ailleurs.

Puis vint un grand frisson, une véritable décharge électrique, qui parcourut en un instant son corps tout entier, courant le long de son échine, à lui faire hérisser les poils. Takezo se raidit, en comprenant que c’était l’une des belles et longues jambes de Rosalia, qui remontait doucement contre la sienne.

« - Je peux te donner des cours privés, si tu préfères. En fait, je te laisse le choix. Je peux continuer à montrer à toute la classe que tu es mon chouchou ou m’occuper de toi à la fin des cours. »

Lui qui n’avait aucune expérience de ce type de contact, ne put que s’imaginer bien des choses encore, d’autant plus après pareille « proposition ». Nombreux étaient les semblants de scénario qu’il avait dévoré, qui commençaient comme ça, pour finir eh bien… en parties de jambes en l’air des plus torrides, alors… Takezo déglutit encore, ayant perdu pied avec la réalité, une fois de plus.

Il tentait bien sûr de raccrocher les wagons entre eux, mais ne comprenait pas où sa professeure voulait en venir. Lui s’imaginait bien des choses, mais raisonnait encore juste assez pour savoir que tout cela restait du ressort de la fiction…

Décidément, cette sorte de… piège, qui semblait se refermer sur lui, lui paraissait bien compliqué. Était-ce pour cela qu’elle lui avait demandé de rester ? Qu’est-ce qu’elle avait en tête, sérieux ? Espérait-elle soutirer un peu d’argent supplémentaire à des parents peu regardants, en donnant des cours de soutien, après l’heure des cours ? Était-ce une arnaque ?

« Hum… e-eh… eh bien… »

S’efforçant de regarder par la fenêtre, pour être sûr de ne plus l’avoir, elle, dans son champ de vision, le garçon serra son sac tout contre lui, pour se rassurer, comme pour masquer une envie dont la… « taille », l’ampleur démesurée, ne risquait que trop bien de susciter émoi et surprise…

Il se sentait pris au piège.
Attendez, quand on y réfléchit… c’est bizarre, non ? Ce serait… une sorte de chantage ? En tout cas, c’était clairement pas une invitation à un rencard, c’est sûr.

Résigné et, désirant plus que tout s’extirper de cette fâcheuse situation, le jeune homme poussa un soupir.

« Je… je crois qu’je préfère la deuxième solution, si ça peut rester entre nous. Juste entre nous… après les cours. »

Une pensée traversa son esprit et ses joues virèrent encore au rouge, avant qu’il ne secoue la tête comme pour la faire partir. Comme si une petite voix s’était adressée à lui dans sa tête, Takezo venait de se demander : si l’école fermait ses portes après l’heure des cours, où allaient-ils bien pouvoir se rencontrer ?

La petite voix suggérait un love hotel, trois à quatre fois par semaine, sur l’heure du midi, ou bien le soir.
« Modifié: dimanche 17 novembre 2024, 18:58:10 par Takezo O. Mamoru »
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