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L'eau de mer ça goutte bon ou pas ? [PV Lyli]

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Fouine

Humain(e)

L'eau de mer ça goutte bon ou pas ? [PV Lyli]

jeudi 17 octobre 2024, 16:07:56

Tout avait commencé par un message codé près d’un des lieux où l’on pouvait la contacter, une croix de craie blanche sur une boite aux lettres, signalant qu’elle recevrait prochainement une lettre pour une convocation.

Ce ne fut qu’en fin d’après-midi que la croix fut effacée et changée par un rond, signe que l’ordre de mission avait été mis à l’intérieur. Fouine utilisa une des nombreuses clefs pour ouvrir et lire le contenu.

Citer
"Chère amie, j’aurais besoin de ton aide, encore une fois.

Je sais que j’abuse de ton temps et m’en excuse, il me faut quelqu’un qui puisse rapidement livrer la maquette à mon fils avant ce soir, c’est un cadeau d’anniversaire et je souhaiterais qu’il le reçoive avant demain.

Tu peux passer me voir chez moi, tu connais le chemin à force.

Tu seras dédommagée pour le dérangement, je te le promets."

Sous ce message, il y avait en filigrane un petit symbole, permettant à Fouine de savoir de qui il s’agissait. Il s’agissait des Raveneurs, un petit gang qui n’était pas spécialement ravi de Fouine, ayant plus d’une fois dû éviter des altercations avec des membres un peu trop chauds et pensant que Fouine était une fille facile à draguer. Mais comme les autres, ce gang n’était pas radin quand il s’agissait de fournir les Souriceaux, aussi elle n’avait aucune raison de croire qu’aujourd’hui serait différent des autres jours. Elle aurait dû.

Comme à chaque fois, elle profita du crépuscule pour se mettre en marche, sortant d’une plaque d’égout pour se faufiler entre les bâtiments des docks, montant sur un tuyau d’évacuation d’eau de pluie, qu’elle avait renforcée pour permettre une telle escalade. Comme à chaque fois qu’elle était convoquée, une des fenêtres sur le toit était ouverte, s’y faufilant et venant à tomber sur une poutre, usant de gymnastique pour retomber avec grâce sur le sol en bois. Elle se retrouvait en face d’un homme assit sur un fauteuil rapiécé et il y avait les autres membres du gang tout autours d’elle, comme d’habitude.

- Ha ! Te voilà Fouine. Toujours en temps et en heure à ce que je vois, ça fait plaisir.




Parlons peu. Je dois livrer quoi ?


- Ce sera particulier aujourd’hui. T’as dernière apparition nous a fait rater une offre en or, tu vois …



Le plus offrant gagne nos forces, tel est la règle des Souriceaux. Il fallait nous payer pour nous retirer,
d’autant que l’offre était abordable, vu les difficultés avec les flics présents sur les lieux.

Le leader du gang se mit à tiquer, se levant.

- Écoute-moi bien, salope. Ton groupe de pouilleux, Je m’en branle, tant qu’ils ne viennent pas m'emmerder. Alors, tu vas gentiment transmettre à tes copains de ne plus faire affaire avec les autres.



Nos paiements ne sont faits que pour subsister, je doute que vous puissiez nous approvisionner tous
les jours, n’ayant pas beaucoup fait appel à nous, comparé à d’autres.

- Tu as conscience que tu ressortiras pas vivante si tu refuses. Je te laisse encore quelques secondes pour réfléchir à ta réponse.

Fouine n’était pas effrayée, elle savait que le nombre de Souriceau en vie était un chiffre dissimulé, donc ce leader ne pouvait pas savoir qu’elle était l’unique Souriceau encore en action dans cette ville. Elle serra des poings, venant à regarder le sol. Travailler avec des criminels était lucratif, mais elle se doutait qu’un jour il y aurait ce genre de problème. Elle releva les yeux vers l’homme et répondit dans la langue natale de cette personne.



The threat will not make the Mice change. Little plucked raven.

- Chopez cette salope !


Fouine tenta de s’extirper aussi rapidement que possible, mais l’un d’eux parvint à saisir sa cheville, la ramenant violemment au sol, se faisant marteler de coup jusqu’à en perdre conscience.



Quand elle reprit connaissance, elle était sur un bateau, les vagues faisant tanguer de plus en plus le moyen de transport. Fouine était ligotée avec des nœuds très bien serrés, voyant le pavé au bout de la corde. C’était visiblement la fin de son périple. Les Souriceaux refusant de se ranger dans une vie plus saine n’avaient de toute manière jamais eut une vie très longue, elle ne faisait que rejoindre les très nombreux martyrs qui avaient préféré se sacrifier que trahir la communauté.

Le leader des Raveneurs sourirait, mettant sa chaussure sur le visage de Fouine.

- Tu te réveilles au bon moment. Sache que l’on est loin de la côte avec un fond marin assez profond pour que ton corps fini broyé par la pression avant de toucher le fond. Comble de chance, tu as une tempête qui approche pour t’accueillir, si tu arrives à te libérer. Il faut croire que la mer te veut. Tu es certaine de ne pas changer d’avis ?


Fouine savait que la maladie qui rongeait son corps ne pourrait être régulée avec si petit gang. Agoniser de la maladie ou mourir sous l’eau. Du point de vue de la jeune femme, le seconde paraissait plus terrible, mais elle n’aurait pas à souffrir trop longtemps. Elle se disait qu’elle avait au moins une chose qui pouvait être fait, venant à se lever et cracher au visage de cet homme. Un coup de pied dans l’estomac fut reçu en échange, passant par-dessus bord, Fouine arborant un sourire satisfait en voyant cet homme paniquer de choper la tuberculose.


Fouine prit une profonde inspiration, venant à fermer les yeux et tenter de se calmer. L’eau était froide, heureusement, ils n’avaient pas décidé de la désaper, permettant de maintenir un peu sa chaleur. Elle portait une tenue un brin masculine, un t-shirt, une veste à capuches, un pantalon avec une ceinture, des chaussettes épaisses et des chaussures de sécurité. Elle ne portait pas de soutient-gorge, trop fastidieux à entretenir et une culotte.


Elle pouvait sentir la graviter l’emmener de plus en plus profondément, la pression commençant à appuyer sur son corps. Elle tentait de petits mouvements de ses bras pour saisir le couteau entre la ceinture et le pantalon. Cela restait complexe, mais elle parvint à le saisir, sortant la lame et commençant à tenter de couper le cordage. Fouine ne se leurrait pas, la chance de les couper et remonter étaient minces, n’ayant aucune idée de la distance qui la séparait de la surface et se doutant que remonter d’un coup allait la faire tousser, ce qui voulait dire perdre le précieux oxygène.

Mais elle ne se laissa pas démonté pour autant, il existait une chance, il fallait la saisir. Si elle parvenait à revenir en ville, elle pourrait s’en sortir, nul doute que les groupes plus grands ne resteraient pas les bras croisés d’exterminer un groupuscule qui avait attaqué les Souriceaux, restant des pions utiles dans la ville.
« Modifié: jeudi 17 octobre 2024, 16:16:20 par Fouine »


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