La main chaude de Melinda couvrait parfaitement celle de Séléne. C'etait un moment rare, entre deux femmes, qui finalement, malgrés l'immense différance d'age, se comprenait mutuellement. Combien de fois la jeune voleuse avait elle aussi voulut pleurer sur l'epaule de quelqu'un qui la comprendrait, la rassurerait. Trop de fois elle avait voulut tomber dans son chagrin, pleurer la perte de ses parents, celles de ses amis, mais jamais elle ne devait ceder la moindre parcelle d'ame, elle etait une voleuse connue pour n'avoir peur de rien, une inconsciente, insouciante méme, mais qui etait la meilleure dans son domaine. Et ce soir, a des centaines de lieux de chez elle, en plein coeur des landes devastées, auprés d'un feu, elle se sentait enfin en confiance avec quelqu'un... Une cliente a la base, une immortelle de surcroit, de quoi rendre ce moment d'autant plus unique.
La jeune voleuse gardait ses yeux ancrés dans ceux de la magicienne, comme absorbé par la couleur de ses iris, tandis que sans le vouloir vraiment, ses caresses sur la main de Selene s'intensifiés en un doux massage. Comme elle aurait aimé avoir une soeur, une amie, comme elle... Si droite, mais prouvant qu'elle avait encore des sentiments et des ressentit, pas inaccessible, mais difficilement approchable. Elle avait immédiatement comprit dans l'auberge que cette femme n'etait pas comme le commun des mortels, qu'elle plus... Spéciale.
Sans qu'elle ne s'y attende, perdut dans la contemplation de la couleur violine, Melinda sentit des lévres présser les siennes, lui electrisant tout le corps. Alors qu'elle reprenait conscience, abasourdi par un tel geste, mais aussi toute brulante du plaisir qu'elle en avait tiré, la voleuse avait lancé un regard interrogateur envers l'immortelle...Son attitude desormais montré la neutralité de son geste. Etait il anodin pour elle? Etait ce une maniére de la remercier pour se reconfort si maigre?... La jeune femme etait perdut, méme si elle se doutait que Séléne ne conaissait pas son attirence envers les femmes. Cela lui tira un maigre sourire, sachant qu'elles ne prenaient pas ce geste de la méme maniére l'une et l'autre. Melinda n'insista pas, caressant simplement du bout des doigts ses propres lévres, commepour garder une trace de ce baiser furtif, mais si agréable. Elle lanca un sourire plein de sous entendut a sa cliente, relachant alors doucement sa main, se placant face a elle, a coté du feu, se couchant sur le coté pour toujours la regarder...
"Vos lévres sont trés douces. Votre baiser s'en ressent."
Elle ne comptait pas insister, aprés tout, La magicienne voulait simplement lui dire "merci" par ce geste la. Elle n'allait pas s'enflammer au risque de se voir rejeter ensuite. C'est que la voleuse, n'aimait pas les vents... Encore moins le vent glaciale...