La Traversé [Sélène]

Elle l'ecouta a nouveau parler. Elle ne pouvait s'empecher de sourire, surtout qu'elle venait de comprendre qu'elle avait touché juste avec le Livre. Cette femme lui cachait encore des informations, mais comment lui en vouloir finalement? Elle n'etait qu'une voleuse aprés tout. Tandis que sa cliente sortait de l'Auberge, le Barman s'approcha de sa "petite", en bon protecteur qu'il n'etait pourtant pas. SOn haleine de putois se répendit tout autour de Melinda, qui se recula légérement, pour eviter le vomissement.

"J'aime pas Beauc'oup ste damoiselle Mel'..."

Melinda quant a elle, regardait par la fenétre, la silouhette qui filait vers les beaux quartiers. Un étrange sourire sur le visage, tandis qu'elle se reculé, pour se lever enfin, profitant de ce moment pour aller effectuer ses achats.

"Hum... Bizzarement... Moi elle me plait bien la cliente."

Le Barman ne put s'empecher de grimacer, avant de repartir s'occuper de ses "poivreaux" qui attendaient tous leurs verres. La voleuse sortit alors faire ses achats en vitesse, et recuperer son matériel dans son repére. La nuit passa a une vitesse folle, la jeune femme trouvant rapidement le repos, pour se réveiller comme une fleure quelques heures avant l'aurore. Un bon bain, pour retirer toutes les puces qui devaient trainé, avec un sourire au souvenir de la derniére phrase de sa cliente, et enfin elle s'habilla. Le kimono large mais court fut adopté, laissant ses fines jambes devoilé, des bandages comme haut, et des sandales confortable.

SOn sabre rejoint son dos, et ses lames se positionnérent de chaque coté de ses hanches. Un legers dessous,et la jeune femme fut préte. Elle recupera son sac, le portant sur le dos, avec quelques provisions, et elle se dirigea vers le point de rendez vous, attendant sa nouvelle compagne de voyage... Voyage qui promettait d'étre riche en rebondissement et en surprise...

Melinda n’eut pas longtemps à attendre. Selene arriva avec deux chevaux. L’un avait une robe alezane et était taillé pour l’endurance tandis que celui sur lequel était monté Selene était gris et puissant.

Je ne savais pas si tu avais un cheval donc j’ai pris la liberté d’en acheter deux. Si tu as le tien, le troisième hongre portera nos affaires, dit-elle en guise de bonjour.

Selene aussi c’était préparée. Elle avait ressorti ces armes de guerre ; un long no-dachi, une sorte d’immense katana très efficace en combat à cheval, était attaché derrière la selle de son gris tandis qu’un yatagan finement ouvragé était ceint dans son dos.

Son humeur était plutôt maussade. L’idée de dormir à la belle étoile ne l’enchantait guère ainsi que de devoir affronter des monstres dont le seul objectif était de la violer. Elle n’avait jamais été dans les landes dévastées mais elle avait entendu de sombres rumeurs. Un désert dévasté ; de la poussière et des rochers à perte de vue et ensuite ce serait encore mieux : La dictature d’Ashnard parsemée de petits villages misérables et sa capitale puant la corruption et la misère.

Non vraiment il n’y avait rien de joyeux dans ce voyage… Elle posa ses yeux couleurs améthyste sur Melinda et sourit malgré elle. Leur conversation de la veille avait renforcé son estime pour la jeune voleuse. Elle était bien moins fade qu’elle ne pensait et de ce fait, plus intéressante.

Elle jeta un coup d’œil vers l’auberge où elle s’était ennuyée pendant des heures et eut une soudaine envie d’y mettre le feu mais elle doutait que la voleuse trouve cela aussi drôle qu’elle. Elle bailla bruyamment et lança un regard interrogateur à Melinda d’un air de dire « prête ? »

Elle avait les yeux braqués sur l'enclos de sa monture, préte a prendre la route, tout comme sa cavaliére, tandis qu'elle entendait les bruit de sabots frappant le sol derriére elle. Elle pivota, et reconnu immédiatement sa cliente, Séléne. Un mince sourire, elle n'avait pas l'air du matin, au vue de son attitude, passant directement au travail. La voleuse eu un sourire amusé, tandis qu'elle montré d'un geste ample, sa Jument. De couleur Sombre, la robe luisante, son canaçon etait parmis les races les plus rapides, mais egalement resistant. Inutile de dire qu'elle ne tiendrait pas autant qu'un endurant, mais Melinda avait toujours préféré la vitesse... Sauf pour certaine chose, ajouta t'elle pour elle méme. Elle recupéra donc les reines de son destriers, posant ses affaires sur le troisiéme, avant de monter gracieusement en selle.

Son regard rouge se posa dans le violine, et dans un sourire qui se voulait chalereux, elle lui adressa un petit bonjour de la téte. Elle ne comptait pas poursuivre de toute maniére la conversation elle méme. Selene avait peu étre besoin d'un peu de calme de bon matin avant d'entammer un si long voyage. Quant la voleuse perçu son regard, elle ne put s'empecher de sourire d'autant plus, en passant a coté d'elle avec sa monture.

"Préte."

Ainsi donc le Duo partit dans l'immensité perdu des Landes devastés. Melinda y avait été souvent, et c'etait toujours les mémes dangers... Les bestioles, les tribus d'hommes sauvages. Les marais, les deserts... Mais tout cela n'etait rien comparé à Ashnard. Cette cité lui faisait froid dans le dos, méme si elle se savait capable d'en affronter les dangers, mais se voir reduite a l'état d'esclave ne l'enchantée guére... Elle avancait a petit trot, regardant alors sa partenaire de voyage, la detaillant vraiment pour la premiére fois depuis leurs rencontre. Séléne etait une belle femme, qui devait plaire aux hommes. Elégante et raffinée, elle ressemblait exactement a la fille qu'aurait desirés ses parents. Seulement, Melinda etait partit dans le monde du vole, devenant méme une experte en infiltration. Elle affichait un sourire triste au souvenir de ses parents, alors que toute deux s'enfoncait un peu plus vers le danger.

Selene était assis sur un rocher, sa lame sur les genoux. Sur le no-dachi recouvert d’une fine couche d’huile de girofle, elle appliqua de la poudre de pierre à polir sur toute la lame par le biais d’un uchiko puis, délicatement, elle essuya le tout avec une feuille de nugui gami.
Elle appréciait ce petit rituel, cela était relaxant. En nettoyant ses armes, elle avait l’impression de se purifier elle-même. Elle adorait tuer, elle n’avait jamais vraiment su pourquoi. C’était un fait. Cela lui donnait l’impression d’avoir un pouvoir de décision sur le destin. Il n’en est rien bien sur, elle le savait mais tout de même… Ceux qu’elle tuait n’auraient jamais d’enfants. En tuant un homme, c’est toute une lignée qu’elle éradiquait. Une lignée qui aurait peut-être vu des rois, des génies, des dictateurs. D’un coup d’épée, elle pouvait modeler le monde.
C’était grisant…

Elle rengaina son sabre et retourna près du feu où était Melinda. Voila trois jours qu’ils chevauchaient à travers les landes dévastées. Elles avaient tuées pas mal de monstres en tout genre et elles s’étaient même fait attaquées par des soldats d’Ashnard. Selene avait reçu un carreau qui avait sectionnée sa carotide. Son cri de douleur s’était perdu dans le boucan de la cavalcade ou du moins elle l’espérait.
Melinda n’avait pas vu son sang gicler puisqu’elle chevauchait devant elle mais après la bataille elle avait entraperçu la longue estafilade sur son cou. Selene se frotta machinalement l’endroit où le carreau avait traversé sa peau. La blessure avait totalement disparue.

L’immortelle s’assit près de Melinda. Elles n’avaient pas beaucoup discutées depuis le début de leur voyage. Cette gamine l’impressionnait ; elle devait être très jeune, ou en tout cas bien plus que ses airs de kunoichi laissaient transparaitre.

Quel âge as-tu ? , demanda Selene brisant le silence poli qui s’était installé entre les deux femmes

Des jours qui semblent aussi longs que des mois... Bienvenue dans les Landes devastés de Terra. Les deux jeune femmes avaient finalement prit une bonne vitesse pour traverser les étendues de sables et de pierres, trois jours qu'elles chevauchés a grand pas, afin de vite se rendre en Ashnard. Certes, l'un ne valait pas mieux que l'autre, mais dans la dictature au moins, elles n'auraient a faire qu'aux gardes du Roi, des humains, et non aux monstres qu'elle avaient croisés ces derniers temps. Il en avait fallut de peu d'ailleurs pour que Séléne y passe, touché de pleins fouet par un tir d'arbaléte. Melinda aurait put en jurer, elle avait vu le carreau trancher sa carotide, et pourtant... Elle etait toujours en vie. Inexpliquable, mais ici tout etait possible... Les apparences ne veulent absolument rien dire.

Tandis qu'elles avaient fait halte pour la nuit, la voleuse avait allumé un feu, de quoi faire fuir quelques prédateur peu courageux, et surtout se rechauffer par ces nuits bien trop fraiches. La cliente finit par rejoindre la jeune humaine, s'installant a coté d'elle, laissant a Melinda le soins de regarder sa blessure, qui avait totalement disparut desormais. Plus aucun doute possible, Séléne n'etait pas humaine, ou du moins, elle n'etait pas une "simple" humaine... Soudain, le silence se brisa, et la jeune femme prit la parole, demandant a la voleuse son age. Cela fit sourire Melinda, qui pivota alors vers elle, simple vetue de ses bandeaux recouvrant a peine sa poitrine, son kimono sechant prés du feu.

"J'ai 18 ans depuis quelques jours a peine..."

Elle sourit, la regardant, coiffant ce qu'elle avait de cheveux avec un peigne en Os. Elle savait ce que penserait sa compagne de voyage... OUi elle etait jeune, mais avait dut murir rapidement, aprés la mort de ses parents...

"Et vous alors?... Vous devez en avoir feté des anniversaire, surtout si la mort vous est inconnue."

La, elle lui adressa un clin d'oeil complice. Elle lui fit ainsi comprendre qu'elle avait vue, cette blessure mortelle, qui desormais n'etait plus qu'un souvenir. Elle réalisa ensuite, que c'etait leur véritable premiére conversation depuis leurs départ... Un debut de complicité etait peut étre en train de se creer..

La réponse de Melinda n’avait rien de surprenant. Mais elle était terriblement jeune quand même. Dix-huit ans… 
Selene détestait les enfants et encore plus les adolescentes. Ils étaient la plupart du temps stupides, égoïstes et faibles psychologiquement. Quand à Melinda, à part son air juvénile, elle avait tout d’une adulte. Elle jeta un œil à ses seins dont les formes se dessinaient sous les bandages et s’empourpra. C’était décidément une femme…

Selene s’attendait à ce que son interlocutrice lui renvoi la question. Elle s’apprêtait à mentir comme d’habitude ; elle lui dirait qu’elle avait 20 ou 25 ans. Pas trop pour ne pas qu’elle ait des doutes mais assez pour que Melinda la considère comme son ainé. Cependant, elle ne s’attendait pas à ce que celle-ci lui fasse comprendre qu’elle avait vu sa blessure se refermer…
Tout de même, l’associer si vite à l’immortalité. Elle pouvait très bien être une humaine de Terra avec un quelconque pouvoir de régénération. Cette jeune fille était trop futée pour elle ; Elle lui accorda la victoire pour cette fois…

Je ne fête pas d’anniversaires. Quand je suis née ça ne se faisait pas. Mais je dirais que j’ai environ deux milles cinq cent ans, à un ou deux siècles près, dit-elle sur le ton de la conversation.

Ce n’était pas le genre de chose qu’elle confiait facilement mais elle ne voulait pas partir dans des mensonges plus incohérents les uns que les autres. Au contraire, elle se sentait même soulagée d’avoir parlée. Elle avait besoin de se confier à quelqu’un même si donner se genre d’informations à une voleuse n’était pas la chose la plus sage à faire.

Je suppose que tu as vu pour ça, ajouta-t-elle en se frottant le cou. Il faut juste que tu survives. Je ne peux pas mourir, par aucun moyen à ma connaissance mais je peux être capturé et j’ai déjà vécu plusieurs siècles en captivité.

Elle se maudit intérieurement quand un frisson de terreur lui parcouru l’échine. Les souvenirs d’humiliations, de viols et de tortures revenaient des profondeurs de sa mémoire lui faisant monter les larmes aux yeux.

J’ai besoin de toi, parvint-elle à dire la voix serrée.

Elle avait conscience que ce qu’elle disait était incohérents. Elle luttait pour ne pas verser de larmes et cela la rendit furieuse. Selene était très instable psychologiquement. La conscience humaine n’était pas faite pour vivre pendant si longtemps. Si elle était de nouveau capturée et placée sous le joug d’esclavagistes, elle savait que son esprit ne le supporterait pas.

(Vrai que sur le coup, elle a deviné bien vite l'immortalité. Mes excuses, pas étais futée la).

Ainsi donc la jeune voleuse avait vu juste, méme si techniquement, elle ne pensait pas étre véritablement en face d'une femme qui avait vecue plus de deux milles ans sur cette bonne vieille planéte. Le regard que portait desormais Melinda sur sa cliente était tout autre... Non comme une ado qui regarde un "vieux", mais plus comme une éléve qui apprend de son maitre. Par plusieurs points, Melinda etait envieuse de Séléne. Elle etait une femme fiére, avec un physique de réve. Les beaux quartiers lui etaient ouverts, et elle donnait une impression incroyable de tout controler. Une lueure d'envie passa dans les yeux de la jeune humaine, tandis qu'elle souriait, contente que sa compagne lui offre la vérité, se mette a nue ainsi. La confiance n'etait pas obligatoire entre elles, et pourtant, méme Melinda avait envie de jouer franc jeu auprés de Selene.

La suite fut plus... Etrange. Selene, qui semblait n'avoir peur de rien ni de personne, se laissa aller dans ses pensées, sombres sans doutes, malheureuse surement, si bien qu'elle changea d'attitude. Elle si neutre, passa a la tristesse. Melinda croisa alors le regard violine, qui s'embruma de larmes, sans vraiment comprendre pourquoi. Elle se redressa un peu, avant que la derniére phrase de la cliente ne lui parvienne aux oreilles... Besoin d'elle.
Melinda ouvrit grand les yeux. Personne n'avait jamais eu besoin d'elle, hormis ses clients, pour recuperer certaines chose... Etait ce cela dont avait besoin Selene? Son livre? Ou de Mel'?... La jeune fille, qui s'amusait a dire qu'elle etait mure et si adulte, avait parfois tellement de mal a comprendre ses ainés... Alors ceux de plus de deux milles ans.. Elle se redressa lentement, et s'accroupie face a l'immortelle... Elle prit sa main tendrement, lui souriant toujours, caressant cette main d'une maniére affective. Selene avait parfois, comme tout le monde, besoin de relacher les trop plein d'emotion et de douleur... Elle avait dut le garder si longtemps en elle, son masque de femme froide et austére sur le visage contenant bien cette peine. Seulement desormais, il fallait que cela sorte.

"Je vous promet de rester en vie Selene... Je ne vous laisserais pas labas, ca fait aussi partit de mon contrat ne l'oubliez pas"

Elle lui adressa un clin d'oeil a nouveau, faisant référance aux critéres de selection et d'echec de la mission, que sa cliente lui avait présenté froidement a la taverne... Selene etait finalement, comme l'avait présentie la voleuse, une femme qui avait un coeur, ce qui la rendait encore plus belle au yeux de la si jeune humaine.

Elle fut un peu surprise lorsque Melinda lui prit la main pour la réconforter. Son désespoir était visible à ce point ? Selene se dit que si ça avait été un homme qui la cajolait de cette façon elle se serait peut-être énervé et l’aurait repoussé. Non. En fait elle aurait sans doute essayée de le tuer pour se prouver je ne sais quoi.

Cependant ici, ce contact féminin l’apaisait. Elle sentait - peut-être à tord - qu’elle pouvait être comprise. Les femmes étaient bien plus douce que les hommes, plus humaine. Elle avait du mal à comprendre les garçons même après toutes ces années. Il pouvait être courageux, sensible et droit puis se métamorphoser en monstres sanguinaires, tuant, violant, pillant sans aucune forme de pitié et enfin, redevenir d’honnête père de famille.

Une fois, il y a longtemps, elle avait pourchassée quatre hommes qui l’avaient violé puis laissé pour morte après l’avoir éventré. Elle avait retrouvée chacun de ses hommes ; cela lui avait même prit plusieurs années. Certains étaient mariés, avaient des enfants et vivaient des vies paisibles et honnête. Elle les avait tous tuée lentement, savourant chacun de leurs suppliques. 
Lorsqu’elle avait retrouvée le dernier et que celui-ci hurlait sous la torture ; elle lui demanda s’il se souvenait d’elle. La réponse était non. L’homme qui était devenu un honnête bijoutier, qui donnait son argent à des œuvres de bienfaisance ne se souvenait même pas de la jeune fille qu’il avait violé puis laissé pour morte dans un buisson. Comment pouvait-on oublier ? Elle s’était sentie si vide…

Selene contempla les yeux auburn de la jeune fille en face d’elle. Il n’y avait pas de méchanceté ni de cruauté. C’était simplement une femme modelée par un monde d’hommes. Sans détourner une seule fois le regard, elle s’approcha de Melinda et déposa un baisé sur ses lèvres ; puis elle se retira comme elle était venue. Son expression était neutre comme si elle lui avait simplement serrée la main ou comme une adolescente qui tente des expériences interdites.

La main chaude de Melinda couvrait parfaitement celle de Séléne. C'etait un moment rare, entre deux femmes, qui finalement, malgrés l'immense différance d'age, se comprenait mutuellement. Combien de fois la jeune voleuse avait elle aussi voulut pleurer sur l'epaule de quelqu'un qui la comprendrait, la rassurerait. Trop de fois elle avait voulut tomber dans son chagrin, pleurer la perte de ses parents, celles de ses amis, mais jamais elle ne devait ceder la moindre parcelle d'ame, elle etait une voleuse connue pour n'avoir peur de rien,  une inconsciente, insouciante méme,  mais qui etait la meilleure dans son domaine. Et ce soir, a des centaines de lieux de chez elle, en plein coeur des landes devastées, auprés d'un feu, elle se sentait enfin en confiance avec quelqu'un... Une cliente a la base, une immortelle de surcroit, de quoi rendre ce moment d'autant plus unique.

La jeune voleuse gardait ses yeux ancrés dans ceux de la magicienne, comme absorbé par la couleur de ses iris, tandis que sans le vouloir vraiment, ses caresses sur la main de Selene s'intensifiés en un doux massage. Comme elle aurait aimé avoir une soeur, une amie, comme elle... Si droite, mais prouvant qu'elle avait encore des sentiments et des ressentit, pas inaccessible, mais difficilement approchable. Elle avait immédiatement comprit dans l'auberge que cette femme n'etait pas comme le commun des mortels, qu'elle plus... Spéciale.

Sans qu'elle ne s'y attende, perdut dans la contemplation de la couleur violine, Melinda sentit des lévres présser les siennes, lui electrisant tout le corps. Alors qu'elle reprenait conscience, abasourdi par un tel geste, mais aussi toute brulante du plaisir qu'elle en avait tiré, la voleuse avait lancé un regard interrogateur envers l'immortelle...Son attitude desormais montré la neutralité de son geste. Etait il anodin pour elle? Etait ce une maniére de la remercier pour se reconfort si maigre?... La jeune femme etait perdut, méme si elle se doutait que Séléne ne conaissait pas son attirence envers les femmes. Cela lui tira un maigre sourire, sachant qu'elles ne prenaient pas ce geste de la méme maniére l'une et l'autre. Melinda n'insista pas, caressant simplement du bout des doigts ses propres lévres, commepour garder une trace de ce baiser furtif, mais si agréable. Elle lanca un sourire plein de sous entendut a sa cliente, relachant alors doucement sa main, se placant face a elle, a coté du feu, se couchant sur le coté pour toujours la regarder...

"Vos lévres sont trés douces. Votre baiser s'en ressent."

Elle ne comptait pas insister, aprés tout, La magicienne voulait simplement lui dire "merci" par ce geste la. Elle n'allait pas s'enflammer au risque de se voir rejeter ensuite. C'est que la voleuse, n'aimait pas les vents... Encore moins le vent glaciale...

Un masque d’impassibilité sur son visage, Selene observa les effets de son baisé sur la voleuse. Apparemment elle avait appréciée, peut-être un peu trop. Cette voleuse était probablement homosexuel, voir bisexuel comme elle…
Le sourire malicieux de Melinda vint confirmer ses soupçons. Ca ne faisait aucun doute, cette fille aimait les femmes. Quelque part dans sa tête elle se demanda pourquoi. Parfois il y avait des raisons assez sombres ; mais il pouvait tout simplement s’agir d’une préférence qui n’avait rien à voir avec un choc émotionnel ou un traumatisme. La bisexualité de Selene venait de son dégout des hommes pendant une période de sa vie et elle était curieuse de savoir si c’était la même chose pour Melinda. Bien sur il était hors de question de lui demander.

Elle fut un peu déçue quand la voleuse se coucha près du feu mais ne laissa rien paraitre. Selene ne savait plus trop quoi penser. Elle s’attendait à ce que la voleuse prenne les devants mais apparemment elle était fatiguer ou peut-être que Selene n’était pas son genre. Bien que ce soit inconcevable pour elle qui pensait, sans honte, qu’elle était la femme la plus attirante qui ait jamais existée. Elle chassa donc cette hypothèse et conclue tout simplement qu’elle devait être éreintée par cette dure journée.

"Vos lèvres sont très douces. Votre baiser s'en ressent."

Elle ne savait pas trop quoi penser de cette remarque. Qu’est-ce qu’elle essaye de lui dire ? Elle haussa les épaules, coupant court à ses réflexions stériles et se concentra de nouveau sur la mission.

Tu as l’air fatigué. Je vais prendre le premier tour de garde. Je te réveillerai quand la lune sera… elle s’interrompit et regarda sa montre. Bref… vers deux heure. Dors maintenant.

Son ton avait été froid, écho de la frustration qu’elle avait éprouvée un peu plus tôt. Lorsqu’elle s’en rendit compte, elle se leva et alla border Melinda en la gratifiant d’un sourire tendre et déposa un baisé sur la commissure de ses lèvres. Ce n’était ni une bise, ni un baisé. Elle sourit en imaginant la confusion qui devait régner chez la jeune fille puis lui souhaita « bonne nuit ».

Allongée sur le coté, la voleuse regardait l'immortelle, attendant peut étre une réaction a ses paroles, réactions qui ne vient pas. Elle se renferma quelques peu sur elle méme... Avait elle comprit que Melinda avait une préférence pour les femmes? Jouait elle de cela auprés d'elle? Elle se renferma un peu sur elle méme. Lancant un regard assés déçu sur Selene, prenant sa couverture, se couvrant avec, le feu n'etant pas tellement suffisant, pour son corps presque nue. Selene etait étrange, et si froide par moment, tandis qu'elle pouvait étre charmeuse et chaleureuse par d'autre... Cela faisait un cocktail détonnant, mais trés destabilisant a la fois. Mais peut étre était ce cela qu'elle aimait... Jouer avec son entourage, et qu'aucun d'entre eux ne puisse véritablement la cerner..

Soudain, la voix de l'immortelle innonda ce silence, brisant le bruit du crépitement du feu. Son ton etait froid, à la limite du mépris méme. Encore ce changement d'attitude qui mettait la voleuse en rogne... Pourquoi agissait elle ainsi? Quel etait la raison pour qu'elle soit aussi glaciale tout a coup? Ne comprenant pas, et ne voulant pas que ce voyage se termine mal, elle laissa passer, avant que Selene ne se léve, et vienne la border. Melinda ne savait plus quoi penser pour le coup, et lorsqu'ellesentit les lévres venir appuyer sur la commisure des siennes, elle en eu le rouge aux joues. Encore une fois... Mais cette fois ci, la voleuse ne comptait pas rester a ne rien faire. Cette fois ci, méme si elle devait étre rejeté, elle comptait bien faire comprendre a son ainée, que ses baisers la mettait en emoi, et qu'elle devait, soit arreter, soit assumer.

Elle attrapa alors la main de Selene avant que celle ci ne s'eloigne, la retenant. Son regard flamboyant dans celui de la jeune femme, et sans préavis, elle l'attira tout contre elle, pour venir poer ses lévres chaudes sur celle de Selene. Elle apuya son baiser, sa main venant prendre sa nuque, tandis que sa langue se présentait, attendant un quelconque retour. Son autre main lui permis de se redresser quelques peu, laissant tomber la couverture sur ses hanches, devoilant sa poitrine a peine caché. Elle romput le baiser un bref instant, cherchant comme une réponse dans les yeux de Selene, mais finit par reprendre ses lévres entre les siennes, pour un baiser sulfureux... Au diable le tour de garde...

"Il reste de la place sous ma couverture... Nous pourrions... rester eveiller ensemble..."

Selene riait sous cape. La voleuse avait beau être une femme accomplie elle n’en restait pas moins une jeune fille bourrée d’hormones. Bien que son désir ait été éveillé par la voleuse elle n’en oubliait pas pour autant qu’elles étaient dans un endroit dangereux rempli de monstres et d’esclavagistes qui pouvaient leur sauter dessus à tout moment. Hors de question de s’envoyer en l’air et de négliger la surveillance du camp. Cependant lorsque la voleuse l’attira vers elle et entreprit de l’embrasser elle sentie monter en elle une chaleur qu’elle n’avait pas ressentie depuis longtemps. Elle avait presque oubliée les doux baisés d’une femme, tendre et plein d’amour. Elle lui rendit chacun des baisers que lui offrait Melinda et sans s’en rendre compte elle commença à s’affaisser sur elle prise dans la tourmente de désir qui la brulait.
Au diable le tour de garde…

Selene ne se fit pas prier lorsque la jeune fille l’invita dans sa couche. Elle souleva la couverture et se glissa dedans, tout près du corps de Melinda. Elle pressa ses lèvres contre les siennes et caressa sa langue dans de tendres baisés.
Elle posa deux doigts sur le sein de la jeune fille et les tortilla pour passer à travers les bandelettes qui formaient son corsage. Lorsqu’elle atteignit la peau douce du sein, elle glissa ses doigts à la recherche du téton de la jeune fille. Lorsque celui-ci fut enfin à sa portée, elle le pinça entre le majeur et l’index et le fit rouler doucement.

Selene savait qu’elle allait un peu vite mais elle savait aussi qu’elle ne serait pas repoussée. Elle la désirait autant qu’elle ; de plus l’invitation de Melinda était des plus explicite.
Tout en la couvrant de baisés sur sa bouche et son visage, elle fit glisser sa main libre le long de sa cuisse pour arrivé jusqu'à son entrejambe et caressa doucement son intimité. Selene s’affairait sur la rose qui s’épanouissait doucement sous ses doigts experts et vint même titiller le petit bouton qui poussait juste à côté.

Tu veux que j’arrête ?, lui susurra-t-elle gentiment.

Un sourire vint illuminer son visage. Elle connaissait déjà la réponse…

Le baiser echangé etait a la fois doux, et sensuelle, tendre, et fougueux. Voila aussi pourquoi Melinda, depuis toujours, avait une large préférence pour les personnes du méme sexe. Seules les femmes pouvait faire ressentir autant d'emotion en un simple baiser...Et Dieu que Séléne embrassait bien. Elle lui avait rendut son baiser et dans le méme mouvement, s'etait allongée prés d'elle, sous cette couverture qui ne servira bientot plus a rien, tant la voleuse prenait des montées de chaleurs... Et pire encore quant elle sentit les mains baladeuse de l'immortelle sur sa peau. Son seins fut caresser, son téton, pincé, lui arrachant un soupir de plaisir, fermant les yeux un bref instant, sentant deja son excitation grimper en fléche.

Pour elle, Selene représentait l'inaccessible. La femme dont tout le monde réve de pouvoir toucher, mais qui ne peuvent que la contempler... Mais elle, elle avait le droit a un traitement de faveur. Comment est ce que cela s'etait produit? Comment en etaient elles arrivaient la? Qu'importe, seul compte l'instant présent, et les douces caresses de Séléne sur son corps brulant... Une main courut alors le long de ses cuisses, caressant son intimité. Subtilement, la voleuse ecarta un peu plus les jambes, lui offrant son corps a l'ensemble de ses caresses.

Mais elle ne resta pas inactive... Le sexe etait aussi un echange, et tandis que Séléne s'occupait de ses points sensible, elle lui embrassa le cou, le mordillant a peine, passant ses mains sous le haut de la jeune femme, decouvrant la douceur de sa peau, remontant en toute hate vers sa poitrine, qu'elle massa avec beaucoup d'application, malgrés les doux gémissements qui la prenait, sous l'effet des caresses de l'immortelle.. Une de ses mains se glissa le long du Dos de Séléne, griffant légérement sa cambrure, venant se plaquer sur ses fesse magnifiquement rebondit, passant ensuite sur son entre jambe, qu'elle caressa a son tour, les yeux dans ceux de l'immortelle, petillant de désir brulant...

"Non.. ne... hummm.. t'arréte pas.."

Selene aimait l’amour qui blessait, qui saignait. Les meurtrissures étaient monnaie courante et le sang coulait comme un doux nectar qui venait alimenter son appétit de luxure. Mais ici le contact d’une femme contre elle, les douces caresses qui n’avaient par pour ambition de la dominer ou de la posséder, lui retiraient toutes violences. Elle était en paix, dans une atmosphère de volupté et de douceur infinie.
Selene réagissait à chaque caresses par de petits soupirs de plaisir. Elle sentie l’ongle de la voleuse qui tiraillait légèrement la peau de son dos et le sentie descendre lentement… trop lentement. Son excitation était à son paroxysme alors que la main baladeuse venait la narguer jusqu’à ses parties intimes. Puis cette dernière vint caresser la fleur déjà imprégnée de rosé qui s’épanouissait entre ses jambes. Elle eut un hoquet de surprise lorsque la chaleur lui monta à la tête, elle regarda la voleuse dans ses yeux et vit l’excitation qui l’animait. Selene lui répondit par un sourire carnassier, un sourire cruel qui contrastait avec son expression amusé.

Elle lécha avidement les lèvres délicieuses de la voleuse et dirigea sa main vers la multitude de rubans de soie attachés à son bras droit. Elle glissa ses doigts sous le tissu et rencontra l’acier.. Une lame de jet en forme de losange. Longues de près de dix centimètres ; elle était dépourvu de poignée mais des sillons y étaient creusés pour améliorer la prise .Elle sortit tout doucement la lame qui était alors dissimulée et la posa sur le corsage de Melinda.

Aujourd’hui elle ne tranchera pas la chair, lui apprit-elle avec une voix sulfureuse.

Elle fit glisser la lame sur les bandelettes qui cédèrent sans résistances devant l’acier parfaitement aiguisé. Une fois que la poitrine proéminente de sa partenaire fut totalement à l’air libre, elle posa l’instrument de mort à côté d’elle et se pencha sur son amante. Selene prit un mamelon dans sa bouche et fit le tour du téton durci avec sa langue, tétant et mordillant. De son autre main elle cessa ses caresses et introduit deux doigts à l’intérieur de Melinda. Puis l’immortelle imposa un mouvement de va-et-vient, tout en tournant ses doigts à l’intérieur de l’intimité humide et acceuillante.

Elle sentait le désir monter plus rapidement que de raison... Elle aurait du s'y attendre, sous les effets de charmes de cette immortelle, Melinda etait jeune, et si facilement seduite... Mais la, comment imaginer un seul instant que son contrat aller prendre une telle tournure? Ainsi, méme sous les effets des caresses prodiguées par la femme, la voleuse sentait son souffle prendre encore de l'ampleur, alors qu'elle apercut le scintillement d'une lame assassine se dessiner dans la main de séléne... Elle ne put reprimer un soupir d'apréhension et de desir mélanger... Elle etait elle méme une adepte de luxure en tout genre... Et le sang, la douleur se melant au plaisir, etait si excitant. Elle croisa son regard, lui souriant, avant de lacher un gemissement, tandis que ses bandes lachaient peu a peu, l'une aprés l'autre, son sein prit d'assaut par les lévres somptueuse de son amante d'un soir...

Melinda ne put rien faire de plus que d'offrir son sein, se cambrant, devenant soumise aux bons desirs de sa maitresse occasionelle.. Habituellement maitresse de ses ebats, elle devait ici s'avouer totalement soubrette des plaisirs que veux lui faire subir Séléne... Qu'importe, étre sous ses caprices les plus fou n'etaient que plus excitants a ses yeux... Et tandis qu'elle en bavait d'avance, elle sentit les doigts s'introduire en elle, lachant un gemissement plus franc, ecartant d'autant plus les cuisses... Elle haletait, caressant les cheveux de Séléne d'une main, griffant son dos de ses ongles de l'autre, elle donnait a son tour des coups de bassin, au méme rythme que celui imposé par sa dominante.

- Je... Haa... C'est... Bon!

Sa voix etait a peine reconnaissable... Mais qu'importe. Sa bouche cherchait de l'air frais pour tenter de refroidir son corps en pleine ébulition... Mais impossible d'en trouver. Elle laissa ses mains couvrir de caresses la jeune femme, ne pouvant rien faire de plus pour l'heure... mais dieu qu'il etait bon de se laisser aller a ses desirs les plus... Pervers.