Première leçon [Pv]

Priscilla fit une légère grimace à la mention de Manchester. Evidemment elle y avait beaucoup pensé, surtout avec ses cauchemars répétitifs qui ne faisaient que de lui rappeler son calvaire. Cependant, ce n'était que des rêves, et à part si quelque chose se passait réellement, elle n'avait aucune raison de trop s'affoler, surtout quand elle se rappelait que Hayao lui avait dit être capable de la protéger, sans compter l'accord fictif qu'elle avait passé avec lui pendant ses rêves qui la rassurait un peu, même si c'était un peu dégradant de se souvenir de l'autre part de leur marché.

«Hmm... Ca me tracasse un peu mais si je veux progresser, je ne dois pas rester bloquée dessus.»

Après cela, Hayao l'avait confirmé, la jeune fille avait mérité sa récompense. Comme quoi, travailler avec acharnement portait ses fruits. Priscilla réfléchissait encore à ce qu'elle choisirait à l'annonce, mais sa réflexion n'était que de courte durée. Elle n'avait qu'une envie après tant d'heures d'entrainement sans pouvoir soulager ses muscles, un massage. Bien sûr, elle devait quand même prendre quelques précautions même si elle faisait confiance à son tuteur.

«Oui un massage ce serait génial !» dit-elle avec un grand sourire.

On pouvait voir Priscilla cogiter, en train d'essayer de trouver un moyen pour que cela reste approprié. Juste ses épaules et son dos seraient assez... non. Ses jambes étaients aussi bien fatiguées, mais avec sa jupe ce serait un peu risqué. Il était inutile de débattre à ce propos, c'était un peu une perte de temps, surtout qu'elle pensait que Hayao était bienveillant, il ne tenterait rien de suspect.

«On peut commencer avec les épaules ?»

Priscilla se rassit sur le canapé, en attendant que Hayao fasse le tour pour être derrière et commencer le massage. Il allait de soit qu'elle n'allait pas défaire ses habits. Et puis si Hayao voulait aussi masser son dos, il pourrait passer sa main sous son pull du moment qu'il ne faisait rien de suspect.

Au moins, elle reconnaissait qu’elle devait se focaliser pour ne pas se laisser déborder par son passé. Je comprenais. Mais il était important que ce passé la hante encore longtemps. Parce que c’était son passé qui la ferait me céder tout et n’importe quoi. Y compris la dignité qu’elle espérait avoir en ces lieux. Je lui souris et doucement nous en vînmes à sa récompense. Je lui fis un sourire entendu alors qu’il était question du massage et l’idée semblait la ravir, bien que la faire hésiter. J’aurai pu me moquer, en fait, de la voir hésiter sur où la masser. Mais que craignait-elle ? que je vienne la peloter ? Allons, pas si directement ; je le ferai quand je sentirai qu’elle se laisserait faire. Sinon, ce restait risquer de détruire tout le travail que nous avions accompli.

Finalement, elle se décida et se réinstalla sur le canapé, me proposant les épaules, comme si elle n’était elle-même pas sûre d’elle.

« Hum… très bien, c’est ton choix. »

Je me levais et me glissais derrière elle pour m’exécuter, commençant à poser mes mains sur ses épaules, et venir presser mes doigts aux bons endroits, mes pouces contre ses omoplates appuyant en faisant de petits cercles. Les gestes étaient doux, mais fermes.

« Houlà oui, que de tensions. Toi, tu as du mal à te détendre, même quand tu es seule et tranquille chez toi, je me trompe ? »

Je continuais mes gestes, changeant la position de mes doigts avec douceur et fermeté, histoire de la soulager comme elle l’espérait sans doute quoiqu’entre nous, vus ses rêves, une bonne masturbation lui aurait fait davantage de bien. Je ne commentais pas cela à voix haute ceci dit.

« Si tu le souhaites, tu peux retirer ton pull pour que je masse mieux. »

Libre à elle d’agir comme elle le souhaitait sur le sujet. Pendant ce temps, mes doigts étaient remonté, la majeur partie de ceux-ci avaient glissé à sa gorge, délicatement, mes pouces lui massant les cervicales, qui semblaient bien raides aussi… elle avait la peau douce, alors que je continuais fermement.

« Alors, comment tu trouves mes massages ? »

Le massage était probablement la meilleure idée pour se détendre après avoir travaillé autant ,non seulement physiquement mais aussi mentalement pendant les derniers jours. C'était une récompense bien mérité mais Priscilla accueillait ce cadeau avec un peu d'appréhension. Elle n'était pas vraiment à l'aise au contact physique masculin, et même des fois féminins selon les circonstances, tant que ça posait certaines fois des problèmes pendant les entrainements de majorette. Il fallait juste d'un seul mauvais touché ou geste, même non intentionnel, pour qu'elle se crispe et fasse rater les acrobaties. En soit, il fallait juste une casi-perfection sur les mouvements de la base et le saut se passerait bien, mais la pratique n'était pas aussi facile qu'à dire. Sans surprise, au premier touché de Hayao sur sa peau, Priscilla se raidit. L'étudiante lui accordait beaucoup de confiance pour le laisser la masser. Si ça avait été une autre personne ils essayeraient sans doute de... ce genre de pensées s'échappaient petit à petit. Les doigts de son tuteur passaient aux bons endroits, avec la bonne pression, la jeune femme commençait enfin à se relaxer.

«Hmm oui j'ai du mal à trouver du temps pour me détendre, entre les études, l'équipe de majorettes, c'est assez dur.»

"Et je ne peux pas non plus me reposer dans mon sommeil à cause de mes cauchemars" elle voulait rajouter mais elle préférait ne pas aborder le sujet pour ne pas devoir parler encore une fois de Manchester. Par contre, le massage lui semblait divin. C'était rare, pour ne pas dire impossible, de la voir se relaxer autant au touché de quelqu'un d'autre. La suggestion de retirer son pull pour mieux pouvoir la masser était très attirante, mais elle ne savait pas si ça franchissait la limite de l'approprié. Mais son touché était pourtant si bon... et puis il pourrait ainsi lui faire son dos, mais si c'était le cas, il faudrait qu'elle s'allonge le long du canapé, et dans cette position, ce serait impossible de partir si il décidait de faire quoique ce soit. Priscilla avait déjà fait confiance pour que Hayao la touche ainsi, montrer un peu plus de peau pour donner un accès plus facile ne changeait en soit pas grand chose.

«D'abord vous voulez toucher mes fesses, et maintenant vous voulez voir mon dos, vous ne seriez pas un pervers ?»

La jeune femme essayait de cacher sa gêne avec une blague. Bien évidemment elle plaisantait vu son ton, mais au fond, elle n'était pas entièrement à l'aise à l'idée d'être presque torse nu en la présence de son tuteur. D'un geste hésitant elle retira son haut, révélant son dos. La seule chose qui restait sur son torse était maintenant son soutien gorge mais il était hors de question d'enlever ça.

«Attendez...»

Priscilla se repositionnait sur le canapé, s'allongeant à plat ventre. Ainsi, Hayao pouvait facilement atteindre ses épaules et son dos. Ce qu'elle n'avait pas penser par contre était qu'il pouvait tout aussi facilement atteindre bien d'autres endroits sur son corps s'il le souhaitait sans qu'elle ne puisse faire grand chose, ou même en profiter pour se rinser de l'oeil sans qu'elle puisse ne s'en rendre compte. Elle était très vulnérable dans cette position, comme une proie coincée sur le canapé. C'était une preuve de confiance assez extrême pour Priscilla qui ne pensait que du bien de son professeur.

Bon, il fallait pousser un peu le massage. Je ne compotais pas forcément chercher à en profiter : c’était clairement prématuré, elle faisait encore preuve d’une gêne et presque d’une pudibonderie qui reflétait mal ses expériences passées. Mais bon, qu’importait. Le tout était de la pousser plus loin, toujours un pas plus loin. Un simple petit pas, discret et sans conséquence. Et un jour, elle se rendrait compte qu’elle avait parcouru tout le chemin pour en arriver jusque-là…

« Tu m’étonnes. Il faut le prendre ce temps. Je suppose que tu n’es pas étrangère au principe de récupération physique, dans le sport, n’est-ce pas ? Eh bien cette détente, c’est ta récupération mentale. Ça passe par des choses plaisantes et par le sommeil donc dors mieux et fais plus de choses que tu aimes et qui te changent les idées. »

Je lui fis un sourire avant de finalement l’inviter à pousser plus loin le massage. Lui parlant de lui masser le dos avec douceur, sans le lui imposer, et elle sembla hésiter, alors, avant de faire une sorte de blague qui n’en étais pas une mais à laquelle je choisissais de répondre alors qu’elle finissait par s’exécuter.

« Bien sûr que je suis un pervers. J’ai vu les photos et je fais tout pour te déshabiller voyons. Et si tu veux je suis même sûr que je peux prendre un air et un rire de psychopathe pour aller avec. Ça te tente ? »

Je lui fis un sourire amusé avant de finalement m’écarter, la laissant s’installer de tout son long sur le petit canapé qui faisait légèrement glisser sa jupe, révélant davantage de collant ; mais je n’en disais pas plus que je n’en faisais sur le sujet., je me contentais d’attendre qu’elle soit installée, en frottant mes mains l’une contre l’autre.

« Normalement, on masse avec des huiles, mais je crains que la seule que tu aies à disposition soit de l’huile de cuisine, et à moins que tu ne veuille ressembler à une poulette frite avant cuisson, et que tu ne sentes le KFC, on va éviter, tu en dis quoi ? »

Je ricanais gentiment ; espérant qu’elle y verrait une belle manière de détendre un peu l’atmosphère. Puis, ; je m’approchais et je disais.

« Je vais devoir me placer dans ton dos, pour te masser comme il faut. Vue la configuration, et si je ne veux pas te faire mal, je vais sans doute devoir m’installer parfois au-dessus de toi, donc si tu sens un contact bizarre, c’est que je suis en train de me casser la figure et que tu ferais mieux de vite te recroqueviller avant que je ne t’entraine par terre en me fracassant la tête sur la table basse, d’accord ? »

Et puisque j’avais iut ça, je venais doucement l’enjamber, mon entrejambe au-dessus de son fessier, à deux doigts de le toucher. Puis, je me posais mes mains à ses épaules. Puis je commençais à masser, cherchant les points durs, descendant peu à peu.
Quand nous arrivâmes à son soutien-gorge, je commençais par passer dessous, puis, finalement, je me permettais de le dégrafer, lui expliquant doucement que je devais le faire pour continuer à masser comme il faut. Pas un seul dérapage, si ce n’était que quand je remontais en massant de part et d’autre de la colonne, les cuticules de mes doigts effleuraient l’extérieur de sa poitrine, sans peloter, juste en frôlant, sans vraiment faire le moindre geste de trop.

Alors je lâchais une bombe.

« Je crois que j’ai vu Hailey Simmons hier après-midi, dans le quartier de la toussaint. Tu devrais peut-être éviter de trop t’y promener pendant quelques jours, d’accord ? Je parie qu’elle est là pour les vacances de printemps… »

Hailey, la fille qui avait pris en charge ses tourments. La principale bourreau, en couple avec le principal bourreau qui devait sans doute ne pas être trop loin, du coup. En théorie. Mais ça, c’était seulement si elle était vraiment là. Et j’avouais avoir peut être un peu inventé…

Hayao lui recommandait de mieux dormir, remarque qui l'agaça un peu, pas à cause du tuteur, mais plus le fait qu'elle ne pouvait pas vraiment bien dormir. Elle était bombardée de cauchemars à propos de son passé à chaque fois qu'elle s'endormait. D'habitude ça arrivait souvent, mais là c'était un peu excessif, mais ce n'était pas si étrange vu qu'elle avait rencontré Hayao, qui lui avait rappelé son passé troublé il y a quelque jours de cela. Priscilla rit doucement à la blague de Hayao, l'idée lui faisait peur, mais ce n'était au final qu'une idée, il n'y avait aucun moyen qu'il soit ce genre de personne vu le nombre d'occasions où il aurait déjà pu faire des choses bien pire que les simples fessées qu'elle avait subit à leur dernier cours.

«Haha on va éviter quand même. Je pense avoir eu ma dose de pervers psychopathes pour ma vie entière.» dit-elle avec un sourire très amer.

Assez parler de son passé, il fallait qu'elle se concentre sur le moment présent, ce succulent massage, il fallait qu'elle en profite un maximum, elle ne savait pas si elle gagnerait un autre challenge de sitôt. Hayao expliquait qu'il devrait monter plus ou moins sur elle pour appliquer ses talents. De cette manière elle ne pourrait plus s'échapper du tout, mais l'avait déjà pris en compte lors de son choix, après tout, il n'y avait aucun autre moyen de procéder sans inconvénience pour le masseur. Priscilla ne fit qu'un léger mouvement de tête pour dire qu'elle avait compris, et sans se faire attendre, Hayao était sur elle. C'était encore là un moment d'inconfort pour Priscilla. Penser qu'elle ne pouvait pas s'échapper et physiquement ne pas pouvoir s'échapper était deux choses très différentes pour elle. Elle serra ses poings fort pour endurer cet instant malaisant, mais dès que Tachibana-sensei se mit à l'oeuvre, elle commença presque directement à se détendre. Les noeuds dans les muscles de la jeune femme lui faisait mal au passage des mains de Hayao, mais il navigait sur son dos avec expertise, dissipant ces noeuds et procurrant une relaxation savoureuse. Priscilla était si détendue qu'elle n'avait pas vraiment fait attention à son soutien gorge qui se faisait dégrafer. Elle laissa même échapper des soupires de soulagement tant le massage lui faisait du bien.

Priscilla remarqua enfin la situation avec son soutien gorge en sentant l'extérieur de sa poitrine se faire frôler, elle pensait devoir mettre fin au massage mais au final, Hayao ne faisait rien d'inapproprié, il ne s'attardait pas dessus, et ce n'était pas non plus très souvent, juste au passage de ses mains quand elles devaient parcourir cette région de son corps. C'était assez limite, mais il n'y avait rien qui indiquait une volonté de faire quoique ce soit de pervers. Sinon elle pensait qu'il aurait déjà essayé d'être plus direct dans ses caresses, surtout dans cette position. Elle relacha sa garde, mais cette détente nouvellement acquise ne fut que de courte durée quand elle entendit la mention d'un prénom.

La jeune femme avait envie de se retourner, mais elle ne pouvait pas vraiment le faire. Elle avait passé tant d'efforts à ne pas laisser de traces sur sa destination, il n'y avait que ses parents qui savaient où elle avait déménagé. La malchance l'avait encore frappé. Mais était-ce vraiment de la malchance ? Le fait que Hayao la prévienne de son arrivée ne faisait que renforcer sa confiance en lui. Le seul rappel de son nom, Hailey, par contre , provoqua une crise d'angoisse chez l'étudiante.

«Erm... Attendez un peu... Laissez-moi me...»

Priscilla voulait s'enlever de sa position. Hayao n'avait pas l'air de la retenir, mais avec sa peur, l'effort pour s'enlever lui semblait immense. Dès qu'elle pouvait enfin bouger facilement, par réflexe, elle s'assit en se recroquevillant, en entourant fort ses jambes de ses bras, comme pour se protéger et se cacher. Dans cette position on pouvait facilement voir sa culotte, au travers de ses collants, mais elle n'était pas du tout concentrée ni sur le fait que sa position n'était pas forcément la meilleure en prenant en compte sa tenue, ni le fait qu'il ne fallait qu'un simple geste pour que son soutien gorge ne tombe, étant dégrafé. Se rappeler de son passé était une chose, mais le risque et le rapprochement dangereux de son bourreau en était une autre. Elle regardait Hayao dans les yeux. C'était un regard rempli de crainte qui criait "aidez moi".

«Les vacances de printemps...»

Priscilla était en train de réfléchir au temps qu'elle devrait rester chez elle pour éviter de la rencontrer. En faisant ça elle raterait aussi les rendez-vous sociaux avec son équipe de majorette ou même elle ne pourrait pas voir ses amis de l'université non plus. Elle ne pouvait pas le risquer. Son regard changea assez vite de cible, en fait elle regardait juste devant elle, le regard un peu vide.

Le massage s’était bien passé, et je ‘lavais bien senti se détendre et se laisser faire. Et alors quelle commençait à) être suffisamment détendue pour lâcher un petit pet sans s’en rendre compte. Non qu’elle le fût fait, mais c’était vous dire à quel point elle était détendue. Je l’avais bien massée et l’avais bien travaillée au corps pour qu’elle sente à peine le coup de grâce.  Je lui sortais le petit scoop, inventé de toute pièce.  Je savais que ça aurait son petit effet et elle se recroquevilla illico, je la laissais bien vite se dégager et elle s’installa sur le canapé, blottie, pleine de trouille en fait. Je voyais et doucement, je m’asseyais à côté d’elle et je venais doucement glisser mon bras autour de ses épaules pour la caler contre moi, l’attirant dans une étreinte que je voulais rassurante, bousculant – par une inadvertance bienheureuse bien évidemment – la bretelle du soutien-gorge qui bailla, laissant apercevoir une jolie petite poire bien ferme que je ne dévisageais qu’un léger instant.

« Là, là, ne t’en fais pas. »

Je venais même lui embrasser les cheveux doucement. Et je la serrais un peu plus fort.

« Tu ne risqueras rien je te le promets. Je te l’ai dit, je te protègerai, non ? »

Je l’aiguillais doucement vers la référence à ses rêves, son protecteur, le prix, mais je n’en faisais pas trop.

« Je te l’ai dit, non ? je te protègerai, alors tu ne risques rien. S’il le faut je t’emmènerai à l’Université et je viendrai t’y chercher. Si ça peut te rassurer. Personne ne te fera de mal.  Tu le sais… et si jamais quelqu’un essaye, je te promets de lui faire amèrement regretter. Je te l’ai dit, non ? »

Je caressais doucement ses cheveux, le montrant tendre et attentionné.

« Ton professeur est là pour toi, après tout, non ? Alors détends-toi, calme-toi. Je veille sur toi. »

Priscilla avait complètement été chamboullée par la nouvelle. Elle ne se sentait vraiment pas bien et elle était pris par un vertige. La pièce autour d'elle commençait à tourner. La seule chose qui la retenait de s'évanouir était l'attention que lui portait Hayao. Il la rassurait rien qu'avec sa présence, et même son touché était réconfortant. Elle tourna sa tête pour regarder son tuteur. Elle commençait à se calmer, et les pensées de Hailey se changeaient pour essayer de comprendre pourquoi il lui portait autant d'attention. Pour elle, ce n'était pas normal que quelqu'un lui tende la main pour l'aider sans attendre quelque chose en retour. Il voulait sans doute quelque chose, il ne semblait pourtant pas intéressé par son corps, il avait eu maintes occasions de profiter de ses moments de vulnérabilité mais il ne l'avait pas fait. Peut être que... Il voulait une relation plus sérieuse avec son étudiante ? Plus elle y réfléchissait, plus ça avait du sens pour elle, mais elle n'avait aucun moyen d'être sûre pour l'instant. Mais ça volonté et persistence de vouloir la protéger malgré le fait qu'il ne la connaisse à peine, ne pas essayé de l'avoir touchée à plusieurs occasions, c'était la solution la plus plausible qu'elle avait trouvé.

Priscilla détourna son regard, elle ne savait plus quoi penser. Tout se passait bien trop vite. D'un côté elle avouait être attirée par sa tendresse et son côté protecteur, mais de l'autre une relation élève professeur était inapproprié et même taboo. Mais en même temps il n'était qu'un professeur privé, et ses rêves répétitifs voulaient sans doute dire quelque chose. La jeune femme semblait cogiter, restant silencieuse pendant sa reflexion.

«Pourquoi vous essayez autant de me protéger ? Je n'ai rien fait pour le mériter...» dit-elle, brisant le silence.

La réponse qu'elle recevrait affirmerait ou non ses suspicions. Elle ne savait pas si elle se sentait prête pour ce genre de relation avec quelqu'un qui connaissait son passé. Elle pensait qu'il la trouverait sans doute sale en se rappelant de son histoire s'il la voyait nue.

La blondinette semblait sous le choc, ayant du mal à se reprendre. Cela se voyait, et elle semblait loin d’être prête à se remettre. C’était parfait. Quoi ? Vous vous attendiez à du soutien ? Je lui procurais des mots encourageants avec une étreinte secourable, je trouvais sincèrement que je ne me débrouillais pas mal, niveau soutien. Et puis si une simple idée la brisait de la sorte, alors ce n’tait pas plus mal qu’elle l’entende maintenant, elle serait mieux armée pour la suite, en théorie, non ? Alors bon. Voilà. je lui souris, continuant à essayer d la rassurer un peu. J’étais là. C’était ça le point principal de rassurance. Elle savait que j’étais là, et parce que j’étais là, elle ne risquait rien. Une manière de m’associer à la sécurité et à la tranquillité, pouvait-on dire…

Elle leva ses yeux de chien battu vers moi et me posa une question qui était logique. Pourquoi est-ce que je l’aiderai. La vérité ? Parce que j’étais dans un processus d’appropriation qu’elle saurait l’impression d’avoir souhaité de bout en bout. Quant à ce qu’elle voulait entendre, je le savais ce qu’elle voulait entendrez. Elle voulait entendre de l’affection de l’attachement, de la douceur, et autres sucreries à vous gâter les dents. Je ne comptais pas en arriver là, ceci dit. Il fallait que je choisisse bien mes mots.

« Parce que tu souffres profondément et que je n’aime pas cela. Ne vois pas cela comme une offense ou autre mais je reconnais que j’ai un faible les chiens perdus et cabossés… »

Je lui souris doucement et je venais doucement lui caresser les cheveux.

« Et puis je t’ai fait une promesse, quand bien même je l’aurai faite en l’air, je ne me dédirai pas pour autant. En outre, n’est-ce pas normal pour un professeur de prendre soin de son élève préférée ? »

 Je lui caressais même la joue avec douceur.

« Quant à mériter ou ne pas mériter… est-ce que tu tiens absolument à mériter à tout prix ? »

Comment elle avait mérité à Manchester…